Niamey, Niger – 8 juillet 2024 – Un vent d’espoir souffle sur la région du Sahel avec la conclusion du premier Sommet historique de l’Alliance des États du Sahel (AES), tenu à Niamey, au Niger, 6 juillet 2024. Cette rencontre cruciale a réuni les chefs d’État du Burkina Faso, du Mali et du Niger, déterminés à unir leurs forces pour relever les défis communs et bâtir un avenir meilleur pour leurs peuples.
Naissance d’une confédération : un cap vers la sécurité et le développement
Le sommet a marqué un tournant décisif dans l’histoire de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest, avec la création officielle de l’AES, une confédération visant à renforcer les liens politiques, économiques et sécuritaires entre les trois nations. Cette confédération, scellée par la signature de la Déclaration de Niamey, marque une volonté politique forte de s’unir face aux problèmes urgents qui affectent la région, notamment l’insécurité persistante, le développement économique fragile et les défis humanitaires complexes, mais aussi d’une volonté commune de promouvoir le développement économique et de renforcer l’intégration régionale.
Assimi Goïta à la tête de l’AES : un leadership pour un changement positif
Le président malien, le colonel Assimi Goïta, a été élu président de l’AES pour un mandat d’un an. Son leadership sera crucial pour mettre en œuvre des décisions audacieuses prises lors du sommet et pour jeter les bases d’un avenir plus stable et prospère pour la région. Par ailleurs , la nomination du président malien de la transition, Assimi Goïta, à la tête de l’AES est un choix qui reflète la confiance placée en sa capacité à diriger l’Alliance vers la concrétisation de ses objectifs.
Des engagements concrets pour un avenir prometteur
Les dirigeants de l’AES ont pris des engagements fermes pour concrétiser leur vision d’un Sahel uni et prospère. Parmi les réalisations majeures du sommet figurent :
- L’adoption du traité instituant la Confédération AES , qui jette les bases juridiques de la coopération régionale et ouvre la voie à une intégration plus poussée.
- La création d’un Parlement de l’AES , une institution législative régionale qui permettra aux parlementaires des trois pays de collaborer sur des questions d’intérêt commun.
- La création d’une banque d’investissement de l’AES et d’un fonds de stabilisation , des outils financiers essentiels pour stimuler le développement économique et renforcer la résilience face aux chocs exogènes. Ces institutions financières joueront un rôle clé dans le financement de projets d’infrastructures d’envergure et dans la fourniture d’une aide aux États membres face aux chocs économiques.
Rupture avec le passé : vers une gouvernance exemplaire
Les dirigeants de l’AES ont exprimé leur engagement à rompre avec les schémas de gouvernance du passé et à instaurer des pratiques exemplaires. Ils ont mis l’accent sur la nécessité d’une gestion transparente et responsable des ressources publiques, ainsi que sur le respect des droits humains et des libertés fondamentales.
En plus, le Sommet de Niamey a envoyé un message fort d’unité et de solidarité de la part des dirigeants du Sahel. Ils ont réaffirmé leur engagement à travailler ensemble pour promouvoir la paix, la sécurité et le développement durable dans la région. Cette volonté commune de s’affranchir des dépendances extérieures et de prendre en main leur destin constitue ainsi un signe d’espoir pour l’avenir du Sahel.
L’AES a également réaffirmé son ambition de jouer un rôle actif sur la scène internationale. Les dirigeants ont appelé à un multilatéralisme inclusif et ont exprimé leur volonté de contribuer à la paix et à la sécurité mondiales, ainsi qu’au développement durable.
Un nouveau chapitre pour le Sahel : l’espoir d’un avenir meilleur
Le Sommet de Niamey a marqué un tournant historique pour la région du Sahel. D’autre part, la création de l’AES et les décisions audacieuses prises par ses dirigeants offrent un réel espoir d’un avenir plus stable, plus prospère et plus pacifique pour les millions de citoyens qui y vivent.
Les déclarations clés du Sommet
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Le colonel Assimi Goïta, président de la transition au Mali : « L’AES sera un pilier de coopération et de développement régional, en accord avec les principes de la Charte du Liptako-Gourma. «
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Le Général Président Abdourahamane TIANI, président de la transition au Niger: « Nos peuples ont définitivement rejeté la CEDEAO et s’engagent à créer l’Alliance des États du Sahel, une confédération souveraine et indépendante des influences étrangères, en tant qu’alternative crédible aux regroupements sous-régionaux existants. »
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Capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso : « Il est temps de rompre avec les anciennes chaînes de l’oppression. Nous devons construire un Sahel uni, prospère et souverain. «
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Général Abdou Assoumane, président du Niger : « La CEDEAO a détourné ses objectifs économiques initiaux pour se concentrer sur la politique. L’AES doit tracer sa propre voie. «
Un nouveau départ pour la région du Sahel
En somme, le premier Sommet de l’AES marque un nouveau départ pour la région du Sahel. Les décisions audacieuses prises et les engagements fermes formulés par les dirigeants des trois pays offrent un cadre prometteur pour une coopération régionale renforcée et une transformation positive de la région. Alors que l’AES s’apprête à relever les défis qui l’attendent, l’espoir est grand pour un avenir plus stable, plus prospère et plus pacifique pour les peuples du Sahel. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour concrétiser ces promesses. La mise en œuvre efficace des décisions du sommet et la bonne gouvernance de la nouvelle confédération seront cruciales pour gagner la confiance des populations et relever les défis immenses qui attendent le Sahel.