Niger-Agriculture Archives - Journal du niger

OCP Africa et le Niger s’unissent pour révolutionner l’agriculture

Niamey, 17 décembre 2024 – Dans une initiative qui marque un tournant pour le secteur agricole nigérien, OCP Africa, filiale du Groupe OCP, a signé un protocole d’accord historique avec le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage du Niger. En effet, ce partenariat, soutenu par la Banque mondiale, vise à transformer radicalement les chaînes de valeur agricoles du pays.

Lors d’une cérémonie officielle à Niamey, en présence de hautes personnalités nigériennes et de représentants de la Banque mondiale, les deux parties ont scellé cet accord ambitieux. Le partenariat repose sur six axes majeurs, dont la cartographie des sols et la mise en place de modèles de fertilisation innovants pour optimiser la production agricole. Par ailleurs, des Centres de Services Agricoles de nouvelle génération seront créés afin de faciliter l’accès des agriculteurs aux entrants de qualité, à des financements et à des conseils techniques.

OCP Africa et le Niger : une approche intégrée pour un développement durable

« Ce partenariat, fondé sur la collaboration et l’innovation, permettra aux agriculteurs du Niger de disposer des outils et des connaissances nécessaires pour augmenter durablement leur productivité et sécuriser leurs moyens de subsistance », a déclaré Dr. Mohamed Anouar Jamali, directeur général d’OCP Afrique.

Pour Ousmane Elhadj Mahaman, ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage, « ce partenariat stratégique avec OCP Africa incarne une approche innovante et intégrée, où l’expertise de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) joue un rôle central ». L’UM6P apportera son savoir-faire en matière de renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs locaux, contribuant ainsi à la mise en place d’une agriculture moderne et durable.

Un impact attendu sur la sécurité alimentaire et le développement économique

Ce partenariat devrait avoir un impact significatif sur la sécurité alimentaire au Niger en améliorant les rendements agricoles et en favorisant une agriculture plus durable. De plus, il contribuera à créer des emplois et à stimuler l’économie locale.

En somme, en misant sur l’innovation, la formation et l’accompagnement des agriculteurs, ce partenariat entre OCP Africa et le Niger s’inscrit dans une dynamique de développement durable, répondant ainsi aux enjeux de sécurité alimentaire et de développement économique du pays.

 

La TIKA offre des moulins aux femmes de Maradi pour faciliter leur quotidien

Maradi, le 29 novembre 2024 – La vie des femmes dans la région de Maradi, au Niger, est en train de connaître un changement radical grâce à l’intervention de l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA). En effet, l’agence a installé de nouveaux moulins dans trois villages de la ville d’Aguié, soulageant ainsi considérablement la tâche de milliers de femmes.

Jusqu’à présent, les femmes de Maradi, comme beaucoup d’autres dans les zones rurales du Niger, étaient contraintes d’effectuer de longues et pénibles tâches pour moudre les céréales. Les moulins traditionnels, souvent rudimentaires, nécessitaient beaucoup de temps et d’efforts, en particulier pour les femmes et les jeunes filles.

La TIKA révolutionne le quotidien des femmes de Maradi en leur offrant des moulins modernes, facilitant ainsi la production alimentaire C’est dans ce contexte que la TIKA a décidé d’intervenir, en partenariat avec le ministère nigérien de l’Agriculture. elle a équipé et conçu les nouveaux moulins pour faciliter le travail avec une capacité de 400 à 500 kilogrammes par heure. Ils ont également dimensionné ces moulins afin de servir plusieurs villages environnants.

Au-delà de l’aspect technique, la TIKA a mis en place des formations à destination des femmes élues pour gérer ces nouveaux outils. L’objectif est de garantir la pérennité de ces initiatives et de favoriser l’autonomie des communautés.

Moulins modernes : un impact significatif sur le quotidien

Ces moulins modernes vont transformer le quotidien de plus de 20 000 personnes. En particulier, considérablement le temps consacré à la préparation des repas, les femmes pourront se consacrer à d’autres activités, améliorer leur qualité de vie et contribuer davantage au développement de leur communauté.

De plus, cette initiative s’inscrit parfaitement dans les politiques du gouvernement nigérien visant à soutenir les populations rurales et à promouvoir l’accès aux technologies modernes. En facilitant les processus de production agricole, ces moulins contribuent à améliorer la sécurité alimentaire et à renforcer l’autonomie des communautés.

Par ailleurs, la cérémonie de remise des moulins, qui s’est déroulée le 20 novembre dernier, a été l’occasion pour les autorités locales et les représentants de la TIKA de souligner l’importance de ce partenariat. Ce projet est un exemple concret de la coopération entre la Turquie et le Niger dans les domaines du développement rural et de l’autonomisation des femmes.

En conclusion, l’installation de ces moulins dans la région de Maradi marque une étape importante dans la modernisation des pratiques agricoles et dans l’amélioration des conditions de vie des populations rurales. Ils pourraient également stimuler le développement de petites entreprises locales liées à la transformation alimentaire.

 

Le Niger franchit une nouvelle étape dans l’agriculture grâce à la TIKA

Niamey, le 22 novembre 2024 – Une avancée majeure vient d’être réalisée dans le secteur agricole nigérien. Grâce à l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA), l’Université Abdoul Moumini s’est dotée d’un « centre de production d’engrais » ultramoderne. Ce pôle, placé au sein de l’Institut des Radio-Isotopes de la Faculté d’agriculture, a pour objectif de révolutionner les pratiques agricoles dans le pays.

Face aux défis liés à la production agricole, notamment l’accès limité aux engrais et la dépendance aux méthodes traditionnelles, le Niger a trouvé en la TIKA un partenaire stratégique. Le nouveau centre, fruit d’une collaboration étroite, répond à une nécessité vitale : améliorer la productivité agricole et garantir la sécurité alimentaire d’une population en croissance. Ce projet ambitieux vise à réduire les coûts de production et à promouvoir une agriculture durable.

La TIKA révolutionne l'agriculture nigérienne en créant un centre de production d'engrais biologique, pour améliorer les rendements agricoles Un centre d’excellence au service de l’agriculture nigérienne

Équipé d’installations de pointe, telles qu’une machine à pyrolyse, un biodigesteur, des systèmes d’irrigation californiens, des bassins de compost, un système de production de biogaz, des systèmes d’énergie solaire, des compartiments d’essai, des fournitures de laboratoire, une machine de broyage/tri, le centre est conçu pour produire des bioengrais de haute qualité. La TIKA a également offert des motos à 3 roues équipées de pulvérisateur, un kit d’arrosage et des équipements agricoles complémentaires.

Par ailleurs, ce centre permettra aux chercheurs et aux étudiants de mener des expériences et de développer de nouvelles formules d’engrais adaptées aux conditions locales. Il servira également à former les futurs agriculteurs en réalisant des études de recherche et développement pour les étudiants de master et de doctorat qui travaillent sur les bioengrais et à diffuser des formules d’engrais locaux.

Construit sur une superficie d’environ deux hectares, le centre est sous la supervision du Dr Moustapha Maman Mounirou, diplômé de Turquie après des études sur les bioengrais. En plus, ce centre permettra aux chercheurs et aux étudiants de mener des expériences et de développer de nouvelles formules d’engrais adaptées aux conditions locales.

Les principaux objectifs du Centre 

Ce centre a pour vocation de :

  • Réduire les coûts de production : en produisant des engrais localement, le Niger pourra réduire sa dépendance aux importations et offrir aux agriculteurs des solutions plus économiques.
  • Améliorer les rendements agricoles : les bioengrais produits au centre permettront d’enrichir les sols et d’augmenter les rendements des cultures, contribuant ainsi à renforcer la sécurité alimentaire.
  • Promouvoir les pratiques agricoles durables : en privilégiant les solutions naturelles, le centre s’inscrit dans une démarche de développement durable et contribue à la préservation de l’environnement.
  • Former les futurs acteurs du secteur agricole : en offrant un cadre d’apprentissage unique, le Centre permettra de former de nouveaux talents et de renforcer les capacités des acteurs locaux.

Un impact attendu sur l’ensemble du territoire

Par ailleurs, les bio-engrais produits au centre seront testés dans les jardins pédagogiques créés par la TIKA à travers le pays avant d’être diffusés plus largement. À terme, l’objectif est de couvrir l’ensemble du territoire nigérien et de permettre à tous les agriculteurs d’accéder à ces produits innovants.

En somme, la création de ce centre de production d’engrais témoigne de l’engagement de la Turquie à soutenir le développement du Niger. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une coopération bilatérale fructueuse qui porte sur de nombreux domaines tels que l’agriculture, l’éducation et la santé.

Transform Niger: L’essor de l’autonomisation des femmes à Egrou et Kobi

Dans les régions d’Egrou et de Kobi, un vent de changement souffle sur les communautés agricoles. Grâce au financement de UK in Niger, le projet Transform Niger a lancé une initiative audacieuse pour redéfinir le rôle des femmes dans l’agriculture et la société. En effet, ce projet ambitieux vise à transformer les pratiques agricoles traditionnelles en introduisant des méthodes innovantes pour la production, la transformation et la commercialisation des produits locaux.

Transform Niger, avec le soutien du Royaume-Uni, révolutionne la vie des femmes à Egrou et Kobi à travers l'agriculture durable Transform Niger : Développement des sites agricoles

Sur deux mois, des femmes ont été mobilisées pour aménager deux sites agricoles dédiés à la production, la transformation et la commercialisation de produits locaux. Ces sites sont désormais des centres d’excellence pour la formation des femmes en agriculture durable et des pratiques commerciales efficaces.

Par ailleurs, le financement providentiel du Royaume-Uni a été un catalyseur dans ce développement, permettant l’achat d’équipements essentiels et la mise en place d’infrastructures adaptées. Cette démarche s’inscrit dans une vision de développement durable et d’autonomisation économique des femmes.

Formation et leadership des femmes agricultrices 

La seconde phase du projet se concentre sur la formation des femmes en groupements. L’objectif est de favoriser une synergie de travail qui maximise l’efficacité et la productivité. Des formations spécialisées sont également dispensées pour renforcer les compétences en vie associative, en leadership féminin et pour souligner l’importance cruciale de la femme dans la société.

Un aspect remarquable de ce projet est le soutien indéfectible des chefs traditionnels. En outre, leur participation active et leur approbation ont grandement facilité l’acceptation et l’intégration des initiatives de Transform Niger au sein des communautés locales.

Le Royaume-Uni, un partenariat actif

De plus, Catherine Inglehearn, ambassadrice du Royaume-Uni au Niger, a exprimé sa satisfaction après avoir participé aux actions sur le terrain de Transformer Niger au côté de Hadiza Amadou Maiga. Elle a aussi souligné l’importance du partenariat entre le Royaume-Uni et Transform Niger. Ce projet illustre l’engagement commun à soutenir l’autonomisation des femmes et à répondre aux défis du changement climatique.

En somme, le projet Transform Niger est une véritable réussite, démontrant que la coopération internationale, associée à un ancrage local solide, peut générer des changements durables. Grâce au projet Transform Niger, les femmes d’Egrou et de Kobi sont désormais actrices de leur propre développement. Espérons que les graines semées par ce programme continueront à germer et à porter leurs fruits pendant de nombreuses années encore.

 

Agri Hack : Catalyseur d’innovation pour l’agriculture nigérienne

Niamey, 22 octobre 2024 –Le monde de l’agriculture nigérienne est en effervescence depuis le lancement de l’Agri Hack ce lundi au centre CIPMEN de Niamey. Cette initiative, qui se déroule du 21 au 25 octobre, a pour objectif de révolutionner l’agriculture de précision dans la région grâce à la technologie et à l’innovation. L’événement a rassemblé une multitude d’experts et d’innovateurs déterminés à relever les défis agricoles du Niger.

L'hackathon Agri Hack stimule le développement de solutions technologiques pour transformer l'agriculture au Niger.L’hackathon est le résultat d’une collaboration fructueuse entre le CIPMEN, l’Université Abdou Moumouni (UAM) de Niamey et l’Université des Nations Unies. Ensemble, ils ont créé une plateforme dans laquelle les esprits les plus brillants peuvent concevoir des solutions pratiques et durables pour les agriculteurs locaux. L’Agri Hack sert de tremplin pour des idées novatrices qui pourraient bien changer la donne dans le secteur agricole du pays.

La cérémonie d’ouverture a été suivie d’une visite au site Muje-Gona, qui jouera un rôle clé en tant que terrain d’essai pour les innovations développées pendant l’hackathon. Ce site permettra aux participants de tester leurs solutions en conditions réelles, garantissant ainsi que les innovations sont non seulement théoriquement viables, mais aussi pratiquement applicables.

En somme, l’Agri Hack est plus qu’un simple événement ; c’est une vision pour l’avenir de l’agriculture au Niger. En mettant l’accent sur la technologie et l’innovation, il ouvre la voie à une agriculture plus efficace et plus durable. Les solutions développées ici pourraient bien inspirer une nouvelle vague de progrès agricoles à travers l’Afrique et le monde. À l’issue de l’événement, l’attention portera sur les résultats qui découleront de cette rencontre entre l’esprit et la technique.

 

Le PNUD renforce son partenariat avec Birni N’Gaouré pour un développement durable

Birni N’Gaouré (Niger), 9 octobre 2024  – La Représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Niger, Mme Kouassi Nicole, s’est rendue hier dans le département de Birni N’Gaouré afin de renforcer les liens de coopération avec les autorités locales. Cette visite a été l’occasion de faire le point sur les projets financés par le PNUD et visant à améliorer les conditions de vie des populations de la région.

Le PNUD et Birni N'Gaouré s'unissent pour planter 20 000 arbres et créer la clôture du futur complexe agro-industriel de la région.Lors de son déplacement à Bossadje, Mme Kouassi Nicole et l’Administrateur Délégué de Birni N’Gaouré ont procédé au lancement d’une initiative importante : la plantation de 20 000 arbres. Cette opération de réalisation marque une étape clé dans la concrétisation d’un ambitieux projet agro-industriel. En effet, ces arbres serviront à clôturer un site de 100 hectares destiné à devenir un complexe agro-industriel de pointe, spécialisé notamment dans la production de maïs.

Cette initiative, soutenue par le PNUD, vise à faire de Birni N’Gaouré un pôle d’excellence agricole, capable de générer des emplois et de renforcer la sécurité alimentaire dans la région. La plantation de ces arbres est non seulement essentielle pour sécuriser le périmètre du complexe, mais aussi pour lutter contre la désertification et contribuer à la préservation de l’environnement.

Le PNUD et Birni N'Gaouré s'unissent pour planter 20 000 arbres et créer la clôture du futur complexe agro-industriel de la région.Le complexe agro-industriel de Birni N’Gaouré: Un projet porteur d’espoir pour l’environnement et l’économie locale

Par ailleurs, la plantation de ces arbres s’inscrit dans une démarche globale de lutte contre la désertification, un fléau qui affecte de nombreuses régions du Niger. En créant une ceinture verte autour du complexe agro-industriel, les autorités locales et le PNUD contribuent à la restauration des écosystèmes, à la protection des sols et à la régulation du climat.

En plus, ce projet revêt une importance capitale pour le développement socio-économique de la région. Le complexe agro-industriel, une fois opérationnel, génèrera des emplois locaux, stimulera l’économie et contribuera à améliorer la sécurité alimentaire des populations. La production de maïs, en particulier, devrait permettre de renforcer l’autonomie alimentaire des communautés rurales et de réduire la dépendance aux importations.

Le PNUD et Birni N'Gaouré s'unissent pour planter 20 000 arbres et créer la clôture du futur complexe agro-industriel de la région.Un partenariat exemplaire pour un avenir durable

Le partenariat entre le PNUD et les autorités de Birni N’Gaouré est un exemple de coopération fructueuse en faveur du développement durable. En combinant des objectifs environnementaux et socio-économiques, ce projet démontre qu’il est possible de concilier croissance économique et protection de la nature.

« Ce projet est une véritable opportunité pour Birni N’Gaouré de se positionner comme un acteur majeur de l’agriculture durable au Niger », a déclaré Mme Kouassi Nicole. « En investissant dans l’agriculture, nous investissons dans l’avenir de nos communautés. »

En somme, le projet de plantation à Birni N’Gaouré est une avancée majeure pour le Niger, démontrant qu’il est possible de concilier développement économique et protection de l’environnement. Cependant, la réussite de cette initiative repose sur la poursuite des efforts de collaboration entre les acteurs locaux, nationaux et internationaux. En s’appuyant sur ce modèle, le Niger pourra renforcer sa résilience face aux défis du changement climatique et offrir un meilleur avenir à ses populations.

 

Le Parc Technologique et d’Innovation du Niger ouvre ses portes aux acteurs de l’agriculture

Niamey, le 7 octobre 2024 – Les 2 et 3 octobre derniers, le Parc Technologique et d’Innovation du Niger a accueilli plus de 200 acteurs du monde agricole, dont des producteurs, des techniciens et des autorités, pour des journées portes ouvertes exceptionnelles. Cet événement, rendu possible grâce aux projets FSRP, TARSPro et iREACH, a permis de mettre en lumière les dernières innovations en matière de production agricole.

Lors des journées Portes, les participants ont exploré la diversité des ressources génétiques, avec la présentation de 39 variétés végétales et 3 races animales. Cette exposition a mis en lumière les avancées de la recherche agricole, démontrant son rôle crucial dans l’amélioration des rendements et de la qualité des productions agricoles. Ces découvertes ouvrent de nouvelles perspectives pour l’agriculture, soulignant l’importance de la biodiversité pour l’avenir du secteur.

Plus de 200 acteurs agricoles ont découvert les dernières innovations au Parc Technologique du Niger lors de journées portes ouvertes.Par ailleurs, un véritable carrefour de l’innovation agricole s’est dévoilé, mettant en lumière les avancées significatives issues des projets de recherche locaux. Des variétés de cultures optimisées et des races animales adaptées aux conditions environnementales spécifiques de la région ont été présentées, promettant une révolution dans les pratiques agricoles traditionnelles.

Ces rencontres ont également été le théâtre d’échanges fructueux entre agriculteurs, chercheurs et techniciens, favorisant un dialogue constructif autour des défis et des aspirations du secteur. En outre, l’événement a joué un rôle clé dans la promotion de l’adoption de technologies de pointe et de méthodes culturelles améliorées, marquant un pas vers une agriculture plus durable et productive.

Ces journées portes ouvertes ont été un succès et ont démontré l’importance de la recherche agricole pour le développement du secteur agricole au Niger. En mettant en relation les chercheurs, les techniciens et les producteurs, ces événements contribuent à renforcer le système d’innovation agricole et à améliorer la sécurité alimentaire.

Le Niger lance un ambitieux programme d’irrigation

Niamey, le 26 août 2024-  Face aux défis posés par les sécheresses récurrentes et le changement climatique, le Niger a lancé un vaste programme d’irrigation visant à renforcer sa sécurité alimentaire. Dénommé « Programme Grande Irrigation 2024-2027 », ce plan d’investissement de 521, 1 milliards de francs CFA s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer la souveraineté alimentaire du Niger, un pays régulièrement confronté à des sécheresses récurrentes et aux effets du changement climatique.

Le cœur du programme

Annoncé en mars 2024 par le gouvernement nigérien, ce programme ambitieux s’étale sur quatre ans et cible principalement l’aménagement de 2000 hectares de nouvelles terres et la réhabilitation de 2000 hectares de périmètres existants.

Dans la première phase du projet, les autorités aménagent 800 hectares et réhabilitent 1023 hectares, avec un budget initial de 17 784 milliards de francs CFA. Les régions d’Agadez, Diffa, Maradi, Tahoua et Zinder sont les cibles prioritaires de ces efforts.

Les premières réalisations sont déjà visibles sur le terrain, avec le lancement de travaux de réhabilitation dans plusieurs régions du pays. Les autorités nigérianes espèrent ainsi produire 313 000 tonnes de riz d’ici 2027 et améliorer les rendements de cultures comme le maïs et le blé.

Des objectifs ambitieux pour la production agricole

L’objectif est clair : valoriser 39 700 hectares de périmètres irrigués en deux campagnes ou plus par an. Le gouvernement mise sur la riziculture, le maïs et le blé, avec un objectif de production au profit d’environ 3,7 millions d’ici 2027.

Un impact socio-économique important

Le programme d’irrigation en cours au Niger transcende la simple augmentation de la production agricole. Il est une pierre angulaire dans la stratégie nationale pour atteindre la souveraineté alimentaire, réduisant ainsi la dépendance aux importations et garantissant une source fiable de nourriture pour la population.

Parallèlement, il stimule l’économie locale par la création d’emplois durables, en particulier dans les communautés rurales où les opportunités sont souvent limitées. En outre, ce programme est un élément clé de l’adaptation du pays au changement climatique, offrant aux agriculteurs les moyens de sécuriser leurs récoltes face à l’incertitude des conditions météorologiques.

Enfin, en augmentant les revenus agricoles, il joue un rôle crucial dans la lutte contre la pauvreté rurale, ouvrant la voie à un avenir plus prospère pour les communautés agricoles du Niger.

Des défis à relever

Le Niger initie un projet ambitieux qui, en cas de réussite, a le potentiel de transformer de manière radicale l’agriculture et la gestion des ressources naturelles du pays. Cependant, pour que ce projet atteigne ses objectifs élevés, il devra surmonter plusieurs obstacles majeurs.

La mobilisation et la gestion efficace des financements seront déterminantes, car le budget nécessaire est considérable. En outre, la maîtrise de l’eau, une ressource précieuse et limitée dans cette région, sera un facteur clé pour le succès du programme. Il sera également essentiel de transférer des compétences aux agriculteurs locaux, en les formant aux techniques d’irrigation modernes et efficaces.

En plus, la participation active des communautés locales est cruciale pour garantir non seulement la réussite immédiate du projet, mais aussi sa durabilité à long terme. Si le Niger relève avec succès ces défis, il pourrait établir un modèle de développement durable susceptible d’être reproduit dans d’autres régions confrontées à des défis similaires.

Un pari pour l’avenir

En bref, Le Niger a placé tous ses espoirs dans ce programme d’irrigation. Son succès dépendra de la capacité des autorités à mobiliser les ressources nécessaires, à mettre en œuvre une stratégie efficace et à impliquer l’ensemble des acteurs concernés. Ce projet représente un tournant majeur pour le secteur agricole nigérien et pourrait servir d’exemple pour d’autres pays africains confrontés aux mêmes défis.

Niger : Les semences paysannes au cœur de conférences d’AFSA

Niamey, 22 août 2024 – L’Afrique s’est donnée rendez-vous à Niamey pour discuter de la souveraineté alimentaire. Du 21 au 23 août, la troisième Conférence panafricaine sur la gouvernance des semences, organisée par l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (AFSA), réunit des acteurs de 23 pays dont le Bénin ( JINUKUN/FAEB) .

Des semences paysannes pour une souveraineté alimentaire

Au cœur des débats, les semences paysannes. Ces semences, adaptées aux conditions locales et souvent transmises de génération en génération, sont essentielles pour garantir la sécurité alimentaire et la diversité agricole du continent. Les participants à cette conférence plaident pour une reconnaissance officielle et une protection renforcée de ces semences, afin de préserver le savoir-faire des paysans et de renforcer leur autonomie.

Un enjeu de souveraineté

« Il est urgent de reconnaître les systèmes semenciers paysans et de les protéger dans l’intérêt des paysans et des pays », a déclaré le Colonel Maizama Abdoulaye, ministre nigérien de l’hydraulique, de l’assainissement et de l’environnement, qui a présidé la cérémonie d’ouverture. En effet, cette déclaration souligne l’importance de cette question pour l’Afrique, qui cherche à renforcer sa souveraineté alimentaire face aux défis du changement climatique et de la mondialisation.

Un événement majeur

Cette troisième édition de la conférence, après le Sénégal en 2022 et la Tanzanie en 2023, témoigne aussi de l’intérêt croissant pour les semences paysannes sur le continent. Les participants échangeront sur les législations nationales en matière de semences, les politiques publiques à mettre en œuvre et les bonnes pratiques à promouvoir.

Les semences paysannes, un patrimoine à préserver

À l’issue de la cérémonie d’ouverture, les participants ont pu visiter des stands présentant une diversité de germes  paysannes. En plus, cette exposition a permis de mettre en valeur la richesse de ce patrimoine agricole et de sensibiliser le public à l’importance de le préserver.

En bref, cette conférence est une étape importante dans le processus de reconnaissance et de valorisation des semences paysannes en Afrique. Les décisions qui seront prises à Niamey auront un impact significatif sur l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation sur le continent.

Niger : 1 milliard de dollars pour l’agriculture

Niamey, 30 juillet 2024 – Le Niger a franchi une étape majeure dans sa quête d’autonomie alimentaire. Le Premier ministre, Ali Mahamane Lamine Zeine, a présidé le lancement officiel d’un programme de modernisation du secteur agricole et de l’élevage, doté d’un financement de 1 milliard de dollars américains.

En effet, ce projet, inédit par son ampleur, vise à améliorer la productivité agricole, renforcer la résilience face au changement climatique et garantir la sécurité alimentaire du pays. Le Premier ministre a souligné l’importance de ce défi pour le Niger, rappelant l’engagement du chef de l’État à faire de l’agriculture un moteur de développement.

Un panel d’experts pour un avenir agricole durable

Par ailleurs, un panel de haut niveau a réuni des experts pour discuter des enjeux du financement de la sécurité alimentaire au Niger. Les participants ont aussi souligné l’impact des sanctions régionales sur la nécessité d’une autonomie alimentaire et ont mis en avant les défis liés au changement climatique et à la faible productivité agricole.

Le ministre de l’Agriculture, le colonel Mahaman Elhadj Ousman, a insisté sur la nécessité de valoriser la production locale, notamment à travers la grande irrigation et le développement de l’élevage. Le Secrétaire exécutif du CILSS, Dr Abdoulaye Mahamadou, a quant à lui souligné les défis spécifiques du Sahel, tels que la sécheresse et les inondations.

La Banque mondiale aux côtés du Niger avec 1 milliard de dollars

Le vice-président de la Banque mondiale, Ousman Diagana, a réaffirmé l’engagement de son institution à soutenir le Niger dans sa transformation agricole. Il a souligné l’importance d’investir dans l’agriculture pour améliorer le bien-être des populations et stimuler la croissance économique.

Un financement sur trois ans

Le projet de modernisation de l’agriculture, qui s’étalera sur plusieurs phases, bénéficiera d’un financement initial de 350 millions de dollars US. Ce financement permettra de mettre en œuvre des actions concrètes pour améliorer la productivité, renforcer les infrastructures agricoles et soutenir les producteurs.

En résumé, le lancement de ce programme marque une étape décisive dans la stratégie de développement du Niger. En investissant massivement dans l’agriculture, le pays vise à renforcer sa résilience alimentaire, à réduire sa dépendance aux importations et à améliorer les conditions de vie de ses populations rurales.

Niger : Le ministre Mahaman dévoile son plan pour la souveraineté alimentaire

Niamey, 23 juillet 2024 – Le ministre nigérien de l’agriculture et de l’élevage, Ousmane Elhadj Mahaman, a présenté ce mardi son bilan annuel et les grandes lignes de son plan pour la souveraineté alimentaire du pays.

Un cahier des charges ambitieux pour la souveraineté alimentaire

Nommé à la tête du ministère suite à la prise de pouvoir du Conseil national pour le salut de la patrie (CNSP) en juillet 2023, M. Mahaman a reçu pour mission de développer un programme ambitieux pour transformer le potentiel agro-pastoral du Niger. Ce programme doit notamment :

  • Promouvoir les cultures de rente et les produits d’élevage en lien avec l’évolution des marchés nationaux, régionaux et internationaux.
  • Valoriser les terres récupérées, mobiliser l’eau et promouvoir les infrastructures nécessaires à la production agro-pastorale.
  • Développer une agriculture orientée vers le marché en diversifiant les cultures à haute valeur commerciale et nutritionnelle.
  • Promouvoir des outils innovants et adaptés au financement du secteur agro-pastoral.
  • Sensibiliser les communautés locales aux enjeux de la souveraineté alimentaire et à l’importance de soutenir les filières locales.
  • Mettre en place un cadre de mesure des résultats et d’appréciation de la performance des actions du ministère.

Un bilan positif malgré les défis

Malgré les sanctions économiques qui ont frappé le pays suite à la prise de pouvoir du CNSP, le ministre Mahaman a dressé un bilan positif de son action à la tête du ministère. Il a notamment souligné les réalisations suivantes :

  • Aménagement de 317 649 hectares de terres irriguées et en décrue.
  • Financement de l’aménagement de 2000 hectares de nouveaux périmètres irrigués et de la réhabilitation de 2000 hectares de périmètres existants.
  • Réalisation de 1171 hectares de petite irrigation.
  • Construction ou réhabilitation de 46 ouvrages de mobilisation d’eau.
  • Réhabilitation de 53,99 km d’équipements ruraux agricoles.
  • Construction de 70 petites unités de transformation de produits agricoles pour les femmes.

Des perspectives prometteuses pour la souveraineté alimentaire

Le ministre Mahaman s’est dit confiant dans la capacité du Niger à atteindre ses objectifs de souveraineté alimentaire. Il a appelé à une mobilisation collective de tous les acteurs du secteur agro-pastoral pour relever les défis qui restent à venir.

En résumé, le ministre nigérien de l’agriculture et de l’élevage a présenté un plan ambitieux pour développer le secteur agro-pastoral du pays et assurer la souveraineté alimentaire. Malgré les défis, le bilan de son action à la tête du ministère est positif et les perspectives sont prometteuses.

Tahoua : début des semis humides dans 74% des villages agricoles

Tahoua, Niger – La campagne agricole bat son plein dans la région de Tahoua, pilier de l’agriculture nigérienne. Les semi-humides du mil ont débuté dans 1470 des 1992 villages agricoles, soit un taux de 73,80 %, légèrement inférieur à l’année dernière. Cette opération cruciale pour la sécurité alimentaire concerne 12 départements et la ville de Tahoua, avec une répartition variée allant de 78 villages dans le département de Tahoua à 370 villages dans celui de Madaoua.

Des semis en cours et des innovations culturelles

Les efforts conjugués des agriculteurs ont permis à trois départements de finaliser leurs semis, tandis que d’autres, comme Keita, ont connu des avortements de semis dans certains villages. En parallèle, près de la moitié des villages ont également semé du sorgho, une autre culture essentielle, avec un taux de réussite en augmentation par rapport à l’année dernière.

L’innovation est également au rendez-vous, avec le début des semis de légumineuses telles que le niébé et l’arachide, contribuant ainsi à la diversification de la production agricole. Sur le plan phénologique, la majorité des cultures de mil sont au stade de levée, tandis qu’une petite partie a atteint le stade de taille.

Situation alimentaire contrastée et défis à relever

Les prix des céréales sont en hausse par rapport à la décennie précédente dans la situation alimentaire. Les prix du riz, du niébé, de l’arachide et de l’oignon sont inchangés, tandis que le sorgho, le mil et le maïs ont légèrement augmenté de 0,1 %, à la différence du sésame et du blé qui connaissent une diminution.

Cependant, les défis persistent. Le département de Madaoua a signalé l’apparition d’ennemis des cultures affectant le mil et le sorgho. Face à cette menace, la Direction régionale de l’Agriculture a déjà pris des mesures pour traiter les zones touchées, offrant ainsi une perspective positive pour la récolte à venir.

Le dynamisme agricole au cœur du tissu socio-économique

Ce dynamisme agricole témoigne de la résilience et de la capacité d’adaptation des communautés rurales face aux aléas climatiques et aux défis agronomiques. Il souligne également l’importance cruciale de l’agriculture dans le tissu économique et social de la région de Tahoua.

PUND Niger lance EWASME pour autonomiser 1000 femmes dans le riz

Niamey, Niger – 21 juin 2024 – Le PUND Niger a lancé le jeudi 20 juin 2024 le programme EWASME (Empowerment of Women in the Agricultural Sector through Medium Enterprises), une initiative ambitieuse visant à autonomiser 1000 femmes entrepreneures dans la filière riz en Afrique de l’Ouest. En effet, soutenue par le gouvernement nigérien et le groupe isBD, cette initiative se concentrera sur 310 entreprises au Niger et permettra aux bénéficiaires d’acquérir les compétences et les outils nécessaires pour réussir dans ce secteur crucial.

EWASME :Un programme multidimensionnel pour une autonomisation durable

En plus , EWASME s’articule autour de quatre volets stratégiques :

  • Formation : Des formateurs dispenseront des modules sur la gestion d’entreprise, les techniques agricoles modernes et les stratégies de commercialisation pour renforcer les capacités des femmes entrepreneures.
  • Sensibilisation : Le PNUD  fera également des campagnes pour accroître la prise de conscience collective sur l’importance de l’entrepreneuriat féminin dans l’agriculture et promouvoir l’égalité des chances économiques.
  • Structuration : Un appui sera fourni aux entreprises pour améliorer leur organisation et leur gouvernance.
  • Plaidoyer : Le PNUD mettra en place des mesures visant à influencer les politiques publiques en faveur des femmes dans l’agro-industrie et à favoriser un environnement plus propice à leur succès.

Un impact attendu significatif

Etau EWASME à :

  • Améliorer la productivité et la compétitivité des PME dirigées par des femmes dans la filière riz.
  • Contribuer à la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest en améliorant la production et la commercialisation du riz.
  • Renforcer l’inclusion économique des femmes et promouvoir aussi l’égalité des sexes dans le secteur agricole.

Un engagement fort pour l’autonomisation des femmes

Une cérémonie officielle a marqué le lancement d’EWASME, rassemblant des représentants du gouvernement nigérien, des partenaires internationaux et des acteurs clés du secteur privé. Par ailleurs,  Les discours ont souligné l’importance de ce programme pour l’autonomisation économique des femmes et son potentiel de transformation pour les communautés rurales d’Afrique de l’Ouest.

En somme, avec le soutien continu du gouvernement et des partenaires internationaux, EWASME a le potentiel de devenir un modèle de réussite pour l’autonomisation des femmes dans le secteur agricole en Afrique de l’Ouest.