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Niger : la ferme pénitentiaire de Daikiana, un modèle de réinsertion 

Dans une initiative remarquable pour la réhabilitation et la réinsertion des détenus, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Niger, avec le soutien des Pays-Bas, a lancé un projet agricole innovant à Daikiana.  En effet, cette ferme pénitentiaire, étendue sur 12 hectares, n’est pas seulement une exploitation agricole ordinaire; elle représente un espoir et une nouvelle opportunité pour les détenus de se réintégrer dans la société avec des compétences valorisables et une expérience professionnelle significative.

Trois axes majeurs pour une réhabilitation complète

Le projet se concentre sur trois domaines principaux :

  • Riziculture : La culture du riz, couvrant une superficie de 12 hectares, offre non seulement une formation pratique en agriculture, mais contribue également à l’autosuffisance alimentaire de la région.
  • Pisciculture : Cette activité enseigne aux détenus les techniques d’élevage de poissons, une compétence précieuse dans une économie qui valorise de plus en plus la durabilité et l’autonomie alimentaire.
  • Aviculture : Un élevage impressionnant de 5000 poules pondeuses. L’élevage de poules pondeuses permet non seulement de produire des œufs pour la consommation locale, mais aussi de fournir aux détenus des compétences en gestion avicole.

La ferme pénitentiaire, étendue sur 12 hectares, n'est pas seulement une exploitation agricole ordinaire; elle représente un espoirLa ferme pénitentiaire de Daikiana : Un impact qui s’étend au-delà des murs de la prison

Par ailleurs, L’impact de la ferme pénitentiaire de Daikiana dépasse les murs de la prison. Elle sert de modèle pour des initiatives similaires dans d’autres régions, montrant comment l’agriculture et l’éducation peuvent jouer un rôle clé dans la réforme pénitentiaire. En intégrant les détenus dans des activités productives, le projet favorise une vision plus humaine et efficace de la justice, où la punition laisse place à la réhabilitation et à l’espoir d’un avenir meilleur.

La ferme pénitentiaire de Daikiana est également une lueur d’espoir dans le système pénitentiaire du Niger. Elle illustre parfaitement comment des partenariats internationaux, une planification soignée et une exécution dévouée peuvent transformer la vie des individus et, par extension, de la communauté dans son ensemble. C’est une histoire qui mérite d’être racontée et un exemple à suivre pour les initiatives de développement à travers le monde.

Dosso : terreau fertile pour l’avenir de la riziculture

Avant l’ouverture officielle de la session, M. Soumana Karimoune, secrétaire général du gouvernorat de Dosso, a prononcé un discours de bienvenue empreint d’optimisme. Il a souligné les vastes potentialités de la région de Dosso, qui est au cœur de la zone d’intervention du programme.

Avec ses terres fertiles des dallols, des bas-fonds et de la vallée du fleuve Niger, Dosso représente également un véritable écrin pour la riziculture. Ce projet, selon lui, offre une opportunité inestimable pour les bénéficiaires de moderniser et de dynamiser la filière rizicole.

Une vision renouvelée pour l’agriculture nigérienne : le RRVCDP-Niger en marche vers l’excellence

Dosso, épicentre de l’innovation agricole : en effet, en ce jour solennel du 28 mars, la ville de Dosso s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir la 4e session du comité de pilotage du Programme Régional de Développement des Chaînes de Valeurs du Riz au Niger (RRVCDP-Niger). Sous l’égide du secrétaire général du ministère de l’agriculture et de l’élevage, M. Insitak Ibrahim et en présence de personnalités éminentes, cette assemblée a marqué un tournant décisif pour l’avenir rizicole du pays.

En plus, l’année 2023 a été témoin d’une progression remarquable des initiatives du RRVCDP-Niger, avec un accent particulier sur la finalisation des projets entamés et l’élaboration d’un programme de travail et budget annuel (PTBA) pour 2024, s’élevant à 5.492 milliards de francs. Cette somme conséquente témoigne de l’ambition sans précédent pour le développement durable de l’agriculture nigérienne.

Au cœur du développement : les régions de Dosso, Tillabéry et Niamey

Par ailleurs, le RRVCDP-Niger, couvrant trois régions clés, se positionne comme un catalyseur de changement pour 70.000 ménages de producteurs, dont 5.250 productrices. Quatre composantes stratégiques :

  • Augmentation de la production et de la productivité
  • Renforcement des liens avec le marché
  • Promotion d’un environnement politique et institutionnel favorable
  • Coordination et gestion du projet

Ces composantes ont connu une avancée significative, promettant une révolution dans le secteur rizicole.

M. Insitak Ibrahim, président du comité de pilotage, a réitéré l’alignement du RRVCDP avec les directives stratégiques nationales, soulignant en plus son intégration dans le Plan de développement économique et social (PDES) et sa contribution à l’augmentation de la productivité et des revenus des producteurs nigériens.

En outre, la reconnaissance a été exprimée envers les partenaires techniques et financiers, en particulier la Banque islamique de développement, pour leur appui inestimable à la composante Niger du programme.

Sécurité et autosuffisance alimentaire : deux faces d’une même pièce

M. Samaila Idi Dan Bouzou, secrétaire général du ministère de l’Intérieur, a aussi mis en lumière l’interdépendance entre la sécurité nationale et la sécurité alimentaire, mettant en avant l’importance de la consommation du riz dans la stratégie d’autosuffisance alimentaire du Niger.

En somme, M. Idi Yacouba, coordonnateur national du RRVCDP, a invité les membres du Comité à redoubler d’efforts pour clôturer le projet avec un taux d’exécution exceptionnel, soulignant l’importance d’une mise en œuvre diligente du PTBA 2024 pour relever les défis à venir.