Niger-Commémoration Archives - Journal du niger

Tahoua : Une commémoration empreinte de sobriété

Tahoua, 12 février 2025 – Dans une démarche empreinte de gravité et de respect, les scolaires de la ville de Tahoua ont honoré, hier, la mémoire des étudiants tombés lors des tragiques événements du 9 février 1990. En effet, cette commémoration, marquée par une procession silencieuse vers le gouvernorat de la région, témoigne de l’ancrage profond de cette date dans la conscience collective des Nigériens.

La rétrospective de ces événements funestes rappelle le sacrifice de Maman Saguir, Alio Nahantchi et Issaka Kainé, trois étudiants dont la lutte pacifique pour l’amélioration des conditions de vie et d’études fut brutalement interrompue sur le pont Kennedy de Niamey. Ce jour-là, la répression aveugle s’abattit sur une jeunesse en quête de justice, inscrivant à jamais cette journée dans les annales des luttes estudiantines du pays.

Une commémoration digne et solennelle

Par ailleurs, dans un climat empreint de sobriété, la mobilisation des scolaires de Tahoua s’est voulue exemplaire. Le cortège, discipliné et silencieux, a atteint le Gouvernorat dans lequel il a été accueilli par le Colonel-Major Oumarou Tawayé, gouverneur de la région, entouré de ses proches collaborateurs et des autorités locales. Dans son allocution, il a salué la retenue des manifestants, soulignant que cet hommage ne saurait être une célébration, mais bien un moment de recueillement et de réflexion collective.

Le gouverneur n’a pas manqué de rappeler que de tels drames, bien que regrettables, jalonnent parfois l’histoire des nations. Il a évoqué les réponses apportées à l’époque par les autorités, tout en reconnaissant les défis qui persistent. Dans son allocution, il a également exhorté au courage et à la patience dans le contexte actuel de refondation nationale, assurant aux étudiants que « dans peu de temps, nous serons au bout du tunnel ».

Un plaidoyer pour un enseignement de qualité

Les représentants des structures estudiantines, dont Mohamed Amadou Issoufou, Secrétaire général de l’Union des Étudiants Nigériens à l’Université de Tahoua (UENUT), ont successivement pris la parole pour raviver la mémoire collective sur les événements de 1990. Leurs interventions ont mis en exergue le contexte sociopolitique ayant conduit à cette tragédie, notamment l’application des mesures drastiques du Programme d’Ajustement Structurel (PAS), lesquelles avaient engendré une vague de mécontentement au sein de la communauté estudiantine.

Au-delà de la commémoration, cette journée a été l’occasion pour les étudiants de porter leurs doléances devant les autorités. Parmi les revendications figurent le manque criant d’enseignants, l’insuffisance des infrastructures académiques et les conditions précaires des universités publiques. Par ailleurs, les étudiants ont réaffirmé leur soutien indéfectible aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et exprimé leur solidarité envers les victimes du terrorisme qui sévit dans le pays.

Un message d’espoir et de résilience

Loin d’être une simple évocation du passé, cette commémoration s’inscrit dans une dynamique de réflexion sur l’avenir du système éducatif nigérien. À travers leur mobilisation, les scolaires de Tahoua démontrent que la mémoire des martyrs du 9 février 1990 demeure vivante et qu’elle nourrit encore les aspirations à une éducation équitable et de qualité.

L’histoire enseigne que les sacrifices d’hier façonnent les victoires de demain. En ce sens, cet hommage dépasse la seule commémoration pour devenir un cri d’alerte, un appel à l’action pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus et que l’éducation, pilier du développement, reçoive enfin l’attention qu’elle mérite.

Un an après le départ des forces françaises, le Niger célèbre sa souveraineté

Niamey, le 23 décembre 2024 – Un an jour pour jour après le départ des dernières troupes françaises du sol nigérien, des milliers de personnes se sont rassemblées à la place de la Résistance pour célébrer cet événement historique. Organisée par le mouvement M62 en collaboration avec le Regroupement des Associations Islamiques et des Zawiyas du Niger, cette cérémonie a été l’occasion de rendre hommage à la résistance du peuple nigérien et d’affirmer sa détermination à construire un avenir souverain.

M62 : Hommage patriotique et unité nationale

Sous un soleil éclatant, la foule a entonné des chants patriotiques et brandi des drapeaux nationaux. La prière d’Asr a été suivie de deux conférences qui ont abordé des thèmes majeurs tels que l’amour de la patrie et la lutte contre l’injustice. Les orateurs ont souligné l’importance de préserver les acquis de la souveraineté retrouvée et ont appelé à l’unité nationale.

Le colonel Ibro Amadou, membre du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a remercié le peuple nigérien pour son soutien indéfectible. «Nous avons franchi une étape importante dans l’histoire de notre pays», a-t-il déclaré. « Mais le chemin est encore long. » « Nous devons rester unis et déterminés pour relever les défis qui nous attendent. »

Pour Abdoulaye Seydou, président du mouvement M62, cette journée a marqué un tournant décisif. « Nous avons tourné une page de notre histoire et nous écrivons désormais un nouveau chapitre, fondé sur la souveraineté, la justice et la solidarité», a-t-il allégué.

Le président du mouvement M62 a justifié la mobilisation populaire par sept raisons principales. Il a notamment salué l’unité nationale, soutenu le CNSP, condamné l’impérialisme occidental et appelé à une meilleure gouvernance au Niger.

Les manifestants ont également exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien et ont appelé la communauté internationale à mettre fin à l’occupation israélienne. Ils ont aussi formulé plusieurs recommandations au CNSP, particulièrement la nécessité d’intégrer l’enseignement du Coran dans le système éducatif, d’inscrire la Zakat sur les revenus miniers et pétroliers comme instrument de gestion des ressources ; construire une grande mosquée à la place de la Résistance ; réguler les coûts de loyer à travers des mesures légales ; accorder une amnistie ou une grâce présidentielle aux militaires détenus avant le 26 juillet 2023.

Un événement marquant

Cette cérémonie a été l’occasion de mesurer l’attachement des Nigériens à leur souveraineté. Le départ des forces françaises a provoqué une vague d’enthousiasme dans le pays et a renforcé le sentiment d’unité nationale. Cependant, les défis restent nombreux et le CNSP devra faire face à de nombreuses attentes.

En somme, l’euphorie de cette journée ne doit pas occulter les défis qui attendent le Niger. La transition politique, la reconstruction des institutions et le développement économique sont autant de dossiers qui nécessitent une attention particulière. Néanmoins, la mobilisation populaire lors de cette cérémonie est un signe encourageant pour l’avenir.

Dosso, berceau de l’unité nationale : Un 66ᵉ anniversaire placé sous le signe de la souveraineté

Dosso, le 18 décembre 2024 – Sous un ciel clair et serein, la ville de Dosso s’est parée de ses plus beaux atours pour célébrer le 66ᵉ anniversaire de la proclamation de la République du Niger. En effet, cette journée, empreinte de solennité et de fierté nationale, a été l’occasion pour les Nigériens de réaffirmer leur attachement aux valeurs républicaines et de célébrer les progrès accomplis depuis l’indépendance.

Dosso célèbre l'unité nationale et l'affirmation de la souveraineté nigérienne lors du 66ᵉ anniversaire de la République.66ᵉ anniversaire : une célébration placée sous le signe de l’unité

La cérémonie officielle, présidée par le général de brigade Iro Oumarou, gouverneur de la région de Dosso, a été marquée par une prise d’armes solennelle, rappelant l’engagement des forces de défense et de sécurité au service de la nation. Dans son allocution, le gouverneur a souligné l’importance de l’unité nationale et de la cohésion sociale, rappelant les mots du président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le général de brigade Abdourahamane Tiani, qui a insisté sur l’affirmation de la souveraineté, de la dignité et de l’indépendance du peuple nigérien.

Un avenir prometteur pour le Niger

Le gouverneur de Dosso a également invité la population à se mobiliser pour la réussite de L’organisation du Sabre National KOKOWA 2024, dont le thème est « Zantchan Kassa, Labou Sani No » (Unissons-nous pour un Niger nouveau). Cet événement témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer le sentiment d’appartenance à la nation et de mobiliser toutes les énergies pour relever les défis auxquels fait face le pays. Par ailleurs, il contribuera à renforcer la cohésion sociale.

En plus, le général a exhorté les populations de la cité des Djermakoyes à faire en sorte que le réveillon du 31 décembre à Dosso se passe bien et dans l’harmonie. Cette annonce souligne l’ambition du Niger de faire de ses fêtes de fin d’année un moment inoubliable pour cette nation qui n’a connu que des moments difficiles en 2024.

Un appel à la mobilisation générale

Le gouverneur a aussi appelé les Nigériens à s’engager résolument dans la refondation de leur pays. Il a rendu hommage aux forces de défense et de sécurité qui travaillent sans relâche pour assurer la sécurité et l’intégrité territoriale du Niger. Il a aussi exprimé sa gratitude au CNSP et à son président pour leur engagement en faveur d’un Niger souverain, libre et indépendant.

En conclusion, la célébration du 66ᵉ anniversaire de la proclamation de la République du Niger à Dosso a été l’occasion de réaffirmer les fondamentaux de la nation et de tracer les perspectives. Le peuple nigérien, fort de son histoire, se tourne résolument vers l’avenir et s’engage à relever les défis qui se présentent.