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Blanakour couronne un nouveau chef : L’unité Toubou Azza face aux défis du désert nigérien

Diffa, 17 avril 2025 – Dans l’écrin aride de Blanakour, localité blottie au cœur du département de N’Gourti, région de Diffa, à près de 1 500 km de Niamey, une cérémonie empreinte de gravité et d’unité s’est tenue hier. En effet, la communauté Toubou Azza a désigné, d’une seule voix, Souleymane Ali comme son nouveau chef traditionnel, successeur de son père Alhadji Eli Boukari, décédé le 9 septembre 2024. Ainsi, cet événement, bien au-delà d’une simple passation de pouvoir, s’inscrit comme un jalon majeur pour une population en quête de renouveau.

La communauté Toubou Azza de Blanakour, au Niger, a unanimement désigné Souleymane Ali comme son nouveau chef traditionnel,Consensus historique à Blanakour  : un nouveau guide pour la communauté Toubou Azza

Sous l’égide du gouverneur de la région de Diffa, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma, le scrutin s’est déroulé avec une limpidité exemplaire. De fait, l’unique prétendant au titre, Souleymane Ali, architecte de 56 ans, marié à deux épouses et sans descendance, a conquis l’assentiment des 27 votants, chacun porte-parole d’une tribu du groupement. Cette harmonie remarquable dans le choix, d’une rareté saisissante, traduit une confiance partagée en cet homme appelé à guider une communauté en pleine métamorphose. À cette occasion, le gouverneur, saluant la sérénité du processus, a déclaré  : «  Vous avez exprimé, par vos suffrages, une unanimité remarquable, gage d’une légitimité solide.  »

Du nomadisme à la sédentarisation  : L’identité Toubou Azza à l’heure du changement

Situé à environ 200 km au nord de Diffa, dans une étendue désertique où le vent sculpte les dunes, le groupement Toubou Azza porte les traces d’un passé nomade. Cependant, ces dernières années, ses membres ont choisi de poser leurs racines, signe d’une aspiration à la stabilité et d’un désir d’investir dans l’essor local. Cette sédentarisation progressive, entamée sous le règne d’Alhadji Eli Boukari dès 2005, confère à l’élection de son fils une résonance particulière  : celle d’une continuité teintée de nouvelles ambitions.

Paix, développement et héritage  : la feuille de route ambitieuse du nouveau chef Toubou Azza

Dans les contrées reculées du Niger, le chef traditionnel n’est pas une figure décorative. Au contraire, il incarne un pilier de la cohésion sociale, un artisan de la paix et un relais indispensable auprès des autorités publiques. Désormais, à Souleymane Ali revient la lourde charge d’accompagner Blanakour dans ses défis  : médiation des tensions, soutien aux projets de développement et préservation d’un héritage culturel précieux. Lors de son intronisation, entouré des dignitaires coutumiers, dont le chef du groupement de Jourai et le chef de canton de N’Guigmi, il a reçu les vœux de succès du président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine et du ministre de l’Intérieur, le Général de Brigade Mohamed Toumba, relayés par le gouverneur. Ce dernier, lucide, a tempéré les louanges d’un rappel  : «  L’élection n’est qu’un prélude  ; la véritable épreuve débute maintenant.  »

Blanakour à la croisée des chemins  : L’unité comme socle d’un avenir prometteur  ?

L’avènement de Souleymane Ali ouvre une fenêtre d’opportunités pour cette enclave du nord-est nigérien. En effet, les attentes foisonnent dans une région où l’isolement géographique n’a d’égal que la résilience de ses habitants. Fort d’un soutien unanime, le nouveau chef pourrait insuffler une dynamique durable, conjuguant tradition et progrès. Toutefois, la route reste semée d’incertitudes, et l’avenir seul dévoilera si cette unité fondatrice portera les fruits espérés. Blanakour, à la croisée des chemins, retient son souffle.

Niger : le Huttongo, un hymne vibrant à l’âme peule

Dans l’immensité du Sahel nigérien, où le sable dialogue avec le ciel, s’élève chaque année une symphonie pastorale aussi ancienne que les vents qui la portent : le Huttongo. En effet, cette fête, joyau culturel des éleveurs peuls, transcende le simple rassemblement pour devenir une ode éclatante à leur identité. Par ailleurs, hommes, femmes et enfants, parés de leurs plus beaux atours, convergent avec leurs troupeaux (vaches aux cornes altières, moutons aux flancs luisants) pour défiler dans une procession où la fierté se mêle à la grâce. Sous les regards curieux des visiteurs et le souffle attentif de la nature, ce rituel célèbre un peuple dont la vie pulse au rythme des pâturages et des saisons.

Le Huttongo, fête vibrante des éleveurs peuls au Niger, où traditions, troupeaux et soirées culturelles célèbrent une identité résilienteLe Huttongo : une vitrine des savoirs et des splendeurs

En plus, le Huttongo n’est pas qu’un cortège ; c’est une exposition vivante des traditions peules, un écrin où se dévoilent des trésors d’ingéniosité. Les habits, tissés de fils aux teintes éclatantes, dansent sous le soleil, tandis que les cases, ornées de motifs délicats, témoignent d’un art domestique raffiné. Les calebasses, sculptées avec une précision presque sacrée, s’érigent en symboles d’un quotidien dans lequel l’utile se pare de beauté. À mesure que le jour s’étire, les soirées culturelles prennent le relais : chants gutturaux, poèmes murmurés et danses cadencées résonnent, tissant une toile sonore où s’entrelacent mémoire et modernité. C’est un tableau sur lequel chaque geste, chaque note, raconte une histoire – celle d’un peuple nomade qui, loin de s’égarer, trouve son ancrage dans ses racines.

Un miroir de la résilience peule

Organisée dans des localités comme Gangui ou Dosso, selon les années, cette fête tire son essence d’une gratitude profonde envers la nature, qui, après les rigueurs de la saison sèche, rend aux troupeaux leur vigueur. Les Peuls, ou Fulani, peuple transfrontalier répandu du Sénégal au Tchad, y expriment une résilience forgée par des siècles de migrations et d’adaptations. Si le Huttongo n’a pas la renommée internationale du Guéréwol, son cousin plus médiatisé, il n’en demeure pas moins un pilier culturel, un moment où les éleveurs, souvent éclipsés par les tumultes urbains, revendiquent leur place dans le récit national. Les chevaux, parfois conviés à la fête, galopent dans des joutes équestres, ajoutant une touche de panache à cette célébration de l’abondance retrouvée.

Le Huttongo, fête vibrante des éleveurs peuls au Niger, où traditions, troupeaux et soirées culturelles célèbrent une identité résilienteLe Huttongo : une communion au-delà des frontières

La présence d’enfants rieurs, de femmes aux parures éclatantes et d’hommes guidant leurs bêtes avec une dignité silencieuse confère au Huttongo une dimension universelle. Ici, point de barrières : les générations se croisent, les rôles s’effacent, et la communauté se soude dans une harmonie palpable. Les visiteurs, qu’ils soient nigériens ou étrangers, y découvrent une culture qui, bien que façonnée par l’isolement des steppes, s’ouvre avec générosité. Les soirées, illuminées par des feux de camp et rythmées par des mélopées, invitent à une méditation sur le lien indéfectible entre l’homme et son environnement – un lien que les Peuls, dépositaires d’un mode de vie pastoral, portent comme un étendard.

Une porte vers l’infini des possibles

Et lorsque le dernier écho des tambours s’évanouit dans la nuit sahélienne, le Huttongo ne s’achève pas vraiment. Il demeure en suspens, comme une respiration retenue, une promesse que la prochaine saison ramènera ses couleurs, ses rires et ses chants. Dans un Niger où les défis modernes (sécheresses, urbanisation, insécurité) tissent un quotidien complexe, cette fête offre un refuge, un rappel que la culture peut être une boussole.

Qui sait ce que l’avenir réserve à ces éleveurs, à leurs troupeaux, à leurs traditions ? Sous les étoiles qui veillent sur Kantché ou Gangui, une question flotte, légère et ouverte : le Huttongo restera-t-il un écho du passé, ou deviendra-t-il le prélude d’un renouveau peul, porté par ceux qui, demain, en écriront les prochains couplets ?

Éclat culturel à Dogondoutchi : la splendeur de l’Arewa brille lors de la deuxième édition du festival culturel

Dogondoutchi, 13 janvier 2025 – Sous un soleil éclatant, du 11 au 12 janvier, la ville de Dogondoutchi a accueilli avec ferveur la deuxième édition du Festival culturel de l’Arewa, un événement vibrant et envoûtant qui célèbre avec éclat le patrimoine culturel riche et diversifié de la région. Présidée par la Ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Soufiane Agaichata Guichene, cette édition a marqué une nouvelle étape dans la valorisation de l’identité culturelle nigérienne, rassemblant dignitaires, artistes et habitants dans une symphonie de couleurs, de sons et de traditions.

La deuxième édition du Festival Culturel de l’Arewa à Dogondoutchi célèbre le riche patrimoine culturel nigérien, réunissant dignitaires, Célébration et héritage : L’Arewa met en lumière son patrimoine culturel

Placé sous le thème inspirant « Valoriser le patrimoine culturel de la région de l’Arewa pour stimuler le tourisme local et renforcer l’identité régionale », le festival a attiré une pléiade d’invités de marque, dont des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), des représentants du gouvernement, des chefs traditionnels, des artistes et des membres de la société civile. En effet, cet événement n’était pas seulement une célébration culturelle, mais une véritable ode à l’histoire et aux traditions ancestrales qui définissent l’âme de l’Arewa.

Dans son discours d’ouverture, Mme Guichene a souligné l’importance de cet événement comme un « carrefour d’échanges culturels », où les communautés de l’Arewa peuvent se réunir pour dialoguer et célébrer leur héritage commun. Par ailleurs, elle a rappelé avec éloquence que « notre crédo est désormais : mon pays, ma destination préférée », soulignant l’engagement du gouvernement à promouvoir le tourisme intérieur comme un moteur de développement et de cohésion sociale.

Fierté et unité : Dogondoutchi célèbre un festival inoubliable

La scène du festival s’est transformée en une mosaïque vivante de danses traditionnelles, de musique envoûtante et de démonstrations artisanales, reflétant la richesse et la diversité du peuple nigérien. Ainsi, chaque performance, chaque exposition, était une invitation à plonger dans l’univers culturel foisonnant de l’Arewa, une région fière de ses racines et ouverte à l’avenir.

Mme Guichene a magnifiquement évoqué l’héritage de Sarraounia Mangou, la reine légendaire et héroïne de la résistance, dont l’esprit indomptable continue d’inspirer les générations actuelles. « Son héritage transcende les frontières », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance de préserver et de célébrer ces figures historiques qui incarnent la souveraineté et la résilience.

La deuxième édition du Festival Culturel de l’Arewa à Dogondoutchi célèbre le riche patrimoine culturel nigérien, réunissant dignitaires,Tourisme culturel : un tremplin pour le développement du Niger

Le festival a également servi de plateforme pour promouvoir le tourisme culturel, un secteur que la Ministre voit comme un levier essentiel pour le développement économique et social du Niger. Elle a encouragé les Nigériens à « consommer local » et à explorer les trésors de leur propre pays, rappelant que « la richesse de nos traditions et de notre culture fait de nous un peuple unique ».

Au cœur de cette célébration, les visiteurs ont pu savourer les spécialités culinaires locales, comme le fameux couscous au niébé, et explorer les sites historiques tels que le champ de bataille de Lougou. Ces expériences immersives ont aussi permis de renforcer les liens de fraternité et de paix entre les différentes communautés, tout en mettant en lumière le potentiel touristique de la région.

En somme, en clôture de l’événement, la Ministre Guichene a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont contribué au succès du festival, réaffirmant l’engagement du gouvernement à soutenir les secteurs de l’artisanat et du tourisme. Elle a appelé à une mobilisation continue pour préserver cet héritage inestimable et à célébrer les valeurs qui unissent le peuple nigérien.

Finalement, le festival culturel de l’Arewa s’est achevé par une visite des expositions, laissant derrière lui une empreinte indélébile de fierté et d’unité. Dans un monde en constante évolution, Dogondoutchi a prouvé que le passé et le présent peuvent coexister harmonieusement, tissant une tapisserie culturelle qui continuera d’émerveiller et d’inspirer pour les années à venir.

 

Niamey célèbre son champion de lutte traditionnelle

Niamey, le 21 octobre 2024 – La ville de Niamey a vibré au rythme des combats de lutte traditionnelle ce week-end. Le lutteur Abba Ibrahim de Niamey a remporté, ce dimanche, la prestigieuse coupe de la RTN, après un combat acharné de 3 minutes et 15 secondes face à Abdousalam Samaila de Tahoua.

Une victoire qui fait l’unanimité.

Dans une ambiance festive, Abba Ibrahim, grâce à sa technique et à sa force, a su imposer son jeu et décrocher la victoire. Récompensé par le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, le colonel-major Abdourahamane Amadou Djibo, le champion a reçu une coupe, une somme d’un million de francs CFA et un véhicule. Le nouveau champion a exprimé sa joie et a remercié tous ceux qui l’ont soutenu.

La lutte traditionnelle : Une promotion de la culture nigérienne

Organisé par la Radio Télévision du Niger, ce tournoi a rassemblé les meilleurs lutteurs du pays. Pendant trois jours, les athlètes se sont affrontés dans des combats spectaculaires, démontrant ainsi tout leur talent et leur courage. Au-delà de l’aspect sportif, cette compétition est également un moment fort de la vie culturelle nigérienne. La lutte traditionnelle, ancrée dans les traditions du pays, est bien plus qu’un simple sport. Elle est un vecteur de transmission des valeurs, de cohésion sociale et de paix.

Le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, le colonel-major Abdourahamane Amadou Djibo, a souligné l’importance de la lutte traditionnelle dans la société nigérienne et a salué l’engagement des autorités à soutenir ce patrimoine immatériel. Il a rappelé que cette discipline sportive incarne des valeurs essentielles telles que la paix, la cohésion sociale et la non-violence. Le Ministre a aussi annoncé la mise en place de mesures pour lutter contre les pratiques frauduleuses et garantir l’équité des compétitions.

Des mesures pour un meilleur avenir

Afin de promouvoir la lutte traditionnelle et d’en assurer la pérennité, voici les mesures annoncées par le Ministre :

  • La création d’un comité technique chargé de lutter contre les pratiques frauduleuses.
  • La mise en place d’examens médicaux obligatoires pour tous les lutteurs.

Les défis à relever

Les autorités nigérianes accordent une grande importance à la lutte traditionnelle. Le président du CNSP, le général de brigade Abdourahamane Tiani, et le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine ont fait de cette discipline une priorité. Malgré les succès de cette édition, des défis restent à relever. La lutte contre les paris clandestins et les combats truqués est une priorité pour les autorités. De même, la professionnalisation de la lutte traditionnelle est un enjeu majeur pour assurer sa pérennité.

En conclusion, la victoire d’Abba Ibrahim est une belle illustration du dynamisme de la lutte traditionnelle au Niger. Cet événement a démontré l’engouement du public pour cette discipline et le rôle important qu’elle joue dans la société nigérienne.

 

 

Issoufa Ghoumour, alias Dogo, l’élu du cœur de Tégueur

Timia(Niger),le 27 septembre 2024 –C’est sous un soleil radieux que la communauté de Tegueur a célébré l’intronisation de son nouveau chef, Issoufa Ghoumour, plus connu sous le nom de Dogo. Des centaines de villageois, de sultans de l’Aïr, de dignitaires locaux et d’invités de marque venus des quatre coins de la région ont assisté à cette cérémonie empreinte de tradition, marquant ainsi un tournant important pour la localité.

Avec un vote historique de 72 sur 72, Issoufa Ghoumour, également connu sous le nom de Dogo, a été élu chef de Tegueur.Vêtu de ses atours traditionnels, Dogo a reçu les félicitations des autorités locales et des représentants de la communauté. Dans son discours, il a souligné l’importance de l’unité et de la solidarité pour faire face aux défis de l’avenir. Le nouveau chef a également annoncé plusieurs projets visant à améliorer les conditions de vie des habitants de Tegueur, tels que la construction d’une école et l’aménagement d’une place publique.

Dogo, le favori incontesté de Tégueur

Dogo, héritier des traditions nomades et figure emblématique de la culture touareg, a été choisi par un vote unanime, recevant 72 voix sur 72 , un soutien sans faille qui témoigne de la confiance et de l’estime que lui portent les habitants de Tegueur. La cérémonie d’intronisation a été l’occasion de célébrer les valeurs de la communauté, mettant en lumière l’importance de la transmission des coutumes ancestrales et du respect des aînés.

Avec un vote historique de 72 sur 72, Issoufa Ghoumour, également connu sous le nom de Dogo, a été élu chef de Tegueur.Cette intronisation n’est pas seulement la reconnaissance d’un homme pour ses qualités de leader, mais aussi l’affirmation de l’identité culturelle de Tegueur. Elle souligne l’importance de préserver les traditions tout en embrassant l’avenir, un équilibre que Dogo s’est engagé à maintenir en tant que chef de village.

L’unité manifestée lors de cette cérémonie est un message fort pour toute la région, rappelant que malgré les défis du monde moderne, les communautés peuvent rester soudées autour de leurs racines et de leurs valeurs partagées. L’élection de Dogo est un pas de plus vers un avenir où tradition et progrès vont de pair, pour le bien-être de tous les habitants de Tegueur et au-delà.

Niamey se prépare à vibrer au rythme d’une riche semaine culturelle

Niamey, le 05 juillet 2024 – Du 26 juillet au 3 août 2024, Niamey s’apprête à vivre une semaine culturelle riche et diversifiée placée sous le signe de l’amour de la patrie, à l’occasion du 64ème anniversaire de l’indépendance du Niger. Cette manifestation d’envergure, placée sous le haut patronage du ministère de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, promet de marquer les esprits et de célébrer l’identité nationale dans toute sa splendeur.

Un programme riche en couleurs

Le programme de la semaine culturelle reflète la richesse du patrimoine culturel nigérien et stimule l’esprit patriotique. Dès le coup d’envoi, la sous-commission Grand Spectacle d’ouverture orchestrera une cérémonie inaugurale grandiose qui donnera le ton aux festivités. Un voyage dans le temps est ensuite prévu avec la sous-commission Rétro-festival, qui mettra en lumière les traditions et l’histoire du pays.

Le concours Dan Dali Son Kassa , quant à lui, mettra en compétition les talents artistiques locaux, offrant une plateforme aux artistes de tous horizons pour exprimer leur amour pour le pays. La poésie sera également à l’honneur avec la sous-commission Slam, qui permettra aux poètes de déclamer leurs textes et de partager leurs émotions.

L’animation au cœur des festivités

Les rues de Niamey ne seront plus en reste, car le périphérique d’animation viendra dynamiser la ville avec des performances en direct et des activités interactives pour tous les âges. Des baptêmes de rues et de lieux mythiques rendront hommage aux figures emblématiques de la nation, tandis que la sous-commission Lutte Traditionnelle captivera l’auditoire avec des démonstrations de force et d’adresse, mettant en avant la culture sportive nigérienne.

Un appel à la participation des artistes à la semaine culturelle de Niamey

M. Issoufou Hamadan Momane dit Almeida, président de la sous-commission Dan Dali Son Kassa, a lancé un appel à tous les artistes nigériens pour participer au concours, en rappelant que « le thème principal retenu pour ce concours est l’amour de la « patrie, le patriotisme ». Les candidats peuvent soumettre leurs dossiers au Ministère de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture pour toutes les disciplines artistiques. Les inscriptions sont ouvertes.

Une semaine culturelle pour renforcer l’unité nationale

Au-delà des festivités, cette semaine culturelle est avant tout l’occasion de célébrer l’unité nationale et de rappeler l’importance de la fierté nationale. M. BIDA, Directeur National de la Culture, souligne que cet événement est une invitation à tous les citoyens à se réunir dans un esprit de fraternité et de reconnaissance pour leur patrie.

Un rendez-vous à ne pas manquer

Avec sa programmation riche et diversifiée, la semaine culturelle de Niamey de 2024 s’annonce comme un événement inoubliable qui permettra aussi aux Nigériens de se rassembler autour de leur identité commune et de célébrer leur riche héritage culturel. Un rendez-vous à ne pas manquer sous aucun prétexte !

Diffa accueille en grande pompe les journées des communes

C’est dans une ambiance de fête que se sont ouverts ce lundi les travaux de la 10e édition des journées des communes du Niger, à l’amphithéâtre de l’université de Diffa, sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration territoriale, M. SAMAILA Idi Dan Bouzou. Ces assises, qui se tiendront du 26 au 28 février 2024 dans la région Diffa, ont pour thème « le développement économique local dans le contexte de refondation de la République ».

La célébration des Journées des communes du Niger, organisée depuis 2006 par l’association des municipalités du Niger (AMN), est une occasion unique pour les collectivités territoriales du Niger de se retrouver, d’échanger, de partager leurs expériences et de renforcer leurs liens. C’est aussi un moment privilégié pour promouvoir la gouvernance locale, renforcer leurs capacités et concourir à leur propre développement économique local.

La mairesse de Diffa et le maire de Watagouna honorés

Avant le début des travaux, la mairesse de la commune urbaine de Diffa, madame Barmou Asmaou Kantz, a pris la parole pour souhaiter la bienvenue à tous les participants et exprimer sa joie du choix porté sur sa commune pour abriter la 10e édition de la journée des communes du Niger. Elle a également remercié les autorités régionales et nationales pour leur soutien et leur accompagnement. Parmi les invités de marque, il faut noter la présence remarquée de M. Mohamadou Abonbar, maire de Watagouna, centre d’Assongo, venu représenter les municipalités de la République sœur du Mali. Il a salué la fraternité et la solidarité qui existent entre les collectivités du Niger et du Mali et a félicité l’AMN pour son initiative de rassembler les acteurs locaux autour des enjeux du développement économique local.

Un appel à accompagner la transition militaire et la refondation de la République

En ouvrant les travaux, M. Samaila Idi dan Bouzou, après avoir salué les autorités de la région pour la parfaite organisation des présentes assises et l’accueil « exceptionnel » dont il a bénéficié, a encouragé les maires du Niger présents à la rencontre à continuer à œuvrer pour leurs populations, à accompagner les autorités nationales pour une bonne réussite de la transition militaire. Selon lui, l’État compte sur ces collectivités pour « une contribution efficace à la souveraineté nationale sur les plans sécuritaire, social, financier et économique », mais aussi pour le « respect des textes sur tous les plans ».

Un vibrant hommage à la faîtière des municipalités du Niger à Diffa

Le gouverneur de la région, le général Ibrahim Bagadoma, a souhaité la bienvenue à tous ceux qui ont fait le déplacement de la capitale du Soleil Levant, au nom de toute la population de la région de Diffa en général et celle de la ville de Diffa en particulier. Il a également rendu un « vibrant hommage à la faîtière des municipalités du Niger, qui a relevé le défi d’organiser une si grande rencontre dans son entité administrative malgré les difficultés rencontrées ».

Des opportunités pour renforcer la décentralisation et le rapprochement régional

Pour le général Bagadoma, ces genres de rencontres sont des opportunités pour les municipalités de « se concerter, de faire le bilan de la mise en œuvre de la décentralisation dans tous ses aspects et de définir de nouvelles orientations avec les experts qui les accompagnent ». La résilience, dit-il, à laquelle on nous a soumis, nous incite à explorer de nouveaux horizons et je vous invite donc à ces réflexions aussi sincères que productives afin de parvenir à la création de nouveaux ensembles favorisant le rapprochement entre les collectivités des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Une opportunité de proposer des actions de développement économique local

Le président de l’association des municipalités du Niger, M. Abdou Ouhou Dodo, a remercié les maires qui ont fait le déplacement de Diffa ainsi que le gouverneur de la région pour son engagement total pour la réussite des présentes assises. La journée des communes du Niger 2024, dit-il, est « une opportunité de proposer des actions de développement qui répondront aux attentes des autorités de notre pays, avec en toile de fond le développement économique local ». Il a aussi souligné que les collectivités ont un rôle « majeur et fondamental à jouer dans la durée pour l’atteinte des objectifs de la refondation de notre pays ». « Il est donc nécessaire d’associer les collectivités pour concevoir et mettre en œuvre les programmes de refondation », a indiqué M. Abdou Ouhou Dodo, président de l’AMN.

Le Niger fête l’artisanat et le fleuve Niger

Le samedi 24 février 2024, le Niger va vibrer au rythme de la 31ème édition de la Journée de la Fête de l’Artisanat, une occasion unique de célébrer le talent, la créativité et la diversité de nos artisans. La Ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Soufiane Aghaichata Guichene, invite « tous les nigériens à se mobiliser pour soutenir les artisans en se rendant massivement aux expositions ventes qu’ils organisent dans les différents villages et centres artisanaux du pays ».

La promotion du patrimoine culturel et naturel du Niger et le soutien aux artisans locaux

Cette année, la fête sera encore plus belle, car elle sera couplée à la 5ème édition du Festival des Civilisations du Fleuve Niger, qui se déroulera le même jour à Boubon, région de Tillaberi. Ce festival mettra en valeur la richesse culturelle, historique et naturelle du fleuve Niger, qui traverse neuf pays africains et nourrit des millions de personnes.

Le Ministère de l’Artisanat et du Tourisme, en collaboration avec les organisations professionnelles d’artisans, organise également des expositions-ventes des produits artisanaux dans toutes les régions du Niger. Vous pourrez y découvrir et acheter des objets de qualité, fabriqués avec des matières premières locales et respectueuses de l’environnement.

La Ministre en charge de l’Artisanat a expliqué que le thème choisi pour cette 31ème édition de la Journée de la Fête de l’Artisanat, à savoir « l’Artisanat, Facteur de Développement Endogène Durable », reflète la conviction du gouvernement que le secteur de l’artisanat peut jouer un rôle moteur dans le développement socio-économique du pays, grâce à ses nombreux atouts.

Elle a cité entre autres, la disponibilité de la main d’œuvre et d’un vaste marché de consommation ; le savoir-faire millénaire de nos artisans ; la disponibilité des matières premières et intrants à moindre coût, ainsi que l’existence des nombreuses infrastructures.

Elle a également souligné l’existence d’un cadre juridique et institutionnel favorable, la capacité de résistance aux crises comme les sanctions imposées injustement à notre pays, empêchant ainsi l’acheminement de certains produits de 1ère nécessité pour le bien être de la population et enfin la diversité de l’artisanat nigérien.

La Ministre a rappelé que « le secteur de l’artisanat au Niger occupe un pan important de la vie sociale et économique par le nombre d’emplois créés et les revenus générés. Et c’est à juste titre qu’il demeure un facteur de lutte contre la pauvreté, le chômage et le désœuvrement ».

 Le Niger fête l’artisanat et le fleuve Niger : une occasion unique de célébrer le talent, la créativité et la diversité des artisans nigériens.

« En outre, il favorise également le développement local ainsi que le renforcement de la résilience des groupes socio-économiques vulnérables que constituent les femmes, les jeunes et les personnes » a-t-elle ajouté.

Elle a précisé que la diversité de l’artisanat se traduit par l’existence de deux cent quatre-vingt-onze (291) métiers repartis autour de trois domaines qui sont : l’artisanat de production ou de transformation, l’artisanat de service et l’artisanat d’art subdivisés en huit (08) branches professionnelles.

« Ces 291 métiers occupent plus de 1 200 000 personnes composées de tous genres et de tous âges qu’on retrouve aussi bien en milieu urbain que rural », a-t-elle affirmé, tout en assurant que « malgré le contexte particulièrement difficile que vous connaissez, le Gouvernement pour sa part, s’engage à travers mon Département Ministériel, à apporter tous les appuis nécessaires au secteur afin de promouvoir l’artisanat nigérien au plan national, régional et international ».

Mme Soufiane Aghaichata Guichene, a, alors, lancé un appel aux vaillants artisans pour qu’ils continuent à produire des œuvres de qualité, originales et innovantes, qui valorisent le patrimoine culturel et naturel du Niger.

Elle a, enfin, exhorté la population à consommer les produits artisanaux, en disant que « c’est faire preuve de patriotisme ».La Journée de la Fête de l’Artisanat est une manifestation annuelle qui vise à accroître la visibilité du secteur de l’artisanat au plan national par l’organisation des expositions ventes des produits artisanaux ; susciter à la consommation des produits locaux par les nigériens. Elle est née grâce à une ordonnance depuis juillet 1992, suite à l’adoption de la politique nationale de développement de l’artisanat.

Alzanayé : Boubon accueille la 5e édition du festival

Les 23 et 24 février 2024, la commune rurale de Boubon, située dans le département de Kollo, région de Tillabérri, sera le théâtre du festival Alzanayé, qui signifie « tam-tam du fleuve » en langue songhaï. Ce festival, qui en est à sa 5e édition, célèbre les civilisations du fleuve Niger, qui traverse neuf pays d’Afrique de l’Ouest. Le thème de cette année est : « Festival des civilisations du fleuve, facteur de cohésion et d’intégration des peuples ».

Le déroulé de la 5e édition du festival Alzanayé

Le festival Alzanayé vise à promouvoir le tourisme culturel et à valoriser le patrimoine culturel de la vallée du fleuve Niger, riche en diversité et en histoire. Il s’agit également de renforcer la cohésion sociale, l’unité nationale et la culture de la paix entre les populations de la région, qui ont connu des périodes de troubles et de violences. Le festival Alzanayé se veut aussi un vecteur de coopération sous-régionale, de développement socioéconomique et de visibilité du Niger.

Pendant deux jours, les festivaliers pourront assister à des spectacles variés qui mettront en scène des troupes traditionnelles, des artistes individuels, des instruments ancestraux, des danses, des chants, des rituels et des démonstrations de pouvoir traditionnel. Ils pourront également participer à des activités sportives, comme une course de pirogues ou un concours de lancer de filet, ou encore admirer des produits artisanaux exposés sur place. Le festival proposera aussi des activités touristiques, telles que:  une excursion ou une randonnée sur le fleuve. Enfin, il y aura des séances de sensibilisation sur l’extrémisme violent, la cohésion sociale, la paix et le développement.

Le festival Alzanayé est couplé à la 31e édition de la fête de l’artisanat, qui marque le retour progressif de la paix dans cette région, autrefois capitale du tourisme. C’est donc une occasion unique de découvrir ou de redécouvrir les richesses culturelles et naturelles du fleuve Niger et de ses habitants.