Niger-Economie Archives - Journal du niger

Webb Fontaine et le Niger : cap sur la modernisation économique

Dans les couloirs du ministère de l’Économie et des Finances, une délégation de Webb Fontaine a été reçue par le ministre Mamane Sidi pour une rencontre technique axée sur le Guichet Unique du Commerce Extérieur (GUCE Niger). À travers des échanges concrets, l’État et l’entreprise explorent ensemble les leviers numériques pour fluidifier les échanges et renforcer l’attractivité économique du pays.

 

Niamey, 1ᵉʳ octobre 2025 – Hier après-midi, dans les coulisses du cabinet ministériel, l’air conditionné bourdonnait doucement tandis qu’une délégation internationale franchissait la porte. Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Économie, des Finances et du Budget, M. Mamane Sidi, a reçu une équipe de la société Webb Fontaine, menée par son directeur exécutif en charge du développement.

Par ailleurs, cette rencontre technique s’est tenue en présence du directeur de la Monnaie, du Crédit et de l’Épargne, M. Magagi Sofo, et du directeur général de l’Économie et des Réformes du ministère, M. Bassirou Dogari. En outre, l’occasion était propice pour des échanges concrets sur l’économie nigérienne.

 

GUCE Niger : un outil déjà opérationnel

 

Au cœur des discussions, la présentation du groupe Webb Fontaine et de ses réalisations locales. L’entreprise a détaillé ses travaux sur le Guichet Unique pour le Commerce Extérieur du Niger (GUCE Niger), une plateforme numérique qui simplifie les procédures douanières et logistiques. Grâce à cette solution, les délais pour les importateurs et exportateurs sont réduits, contribuant à fluidifier les flux commerciaux dans un pays où le commerce extérieur joue un rôle crucial dans l’équilibre budgétaire.

Webb Fontaine : des pistes pour un climat des affaires plus attractif

 

Mais la conversation ne s’est pas arrêtée là. En effet, Webb Fontaine a esquissé plusieurs pistes pour améliorer le climat des affaires au Niger : outils numériques plus performants, intégrations renforcées avec les systèmes publics, et mesures incitatives pour attirer les investisseurs. Ces propositions s’inscrivent pleinement dans les priorités de modernisation économique du gouvernement.

 

Vers une administration plus agile

 

Pour le ministre Sidi et ses collaborateurs, cette audience s’inscrit dans une série d’échanges avec des acteurs privés. En somme, ce dialogue, loin des promesses abstraites, pourrait déboucher sur des collaborations concrètes. Les suites de cette rencontre pourraient se matérialiser dans les mois à venir, un guichet à la fois.

Finances 2026 : Mamane Sidi lance les conférences budgétaires

À Niamey, le Ministre délégué au Budget a donné le coup d’envoi des conférences budgétaires pour l’élaboration de la loi de finances 2026. Une étape stratégique pour aligner rigueur économique et priorités nationales.

 

Niamey, 23 septembre 2025 – Et si le budget de demain était la clé pour booster le pouvoir d’achat, rénover les écoles ou fluidifier les routes ? Hier matin, sous un soleil ardent, le Niger a donné le coup d’envoi d’une grande consultation budgétaire. Une étape cruciale, car elle vise à sculpter le projet de loi de finances 2026, qui promet de redessiner les contours de l’économie nationale face aux tempêtes mondiales.

 

Conférences budgétaires: un lancement sous le signe de la résilience

 

Dans la salle Saidou Sidibé du Ministère de l’Économie et des Finances, l’ambiance était électrique. Mamane Sidi, Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé du budget, a pris les rênes de cette cérémonie de lancement des conférences budgétaires. Devant un parterre de décideurs, d’experts et de représentants sectoriels, il a dressé un tableau réaliste de la situation : un monde économique chahuté par l’inflation galopante, les tensions géopolitiques et les aléas climatiques.

C’est pourquoi il a martelé : « Nous devons consolider nos finances publiques comme un bouclier inébranlable. » Il a rappelé que ces discussions ne sont pas qu’un exercice administratif, mais qu’elles visent à ancrer les priorités nationales, à savoir l’éducation, la santé et les infrastructures. L’objectif est de garantir que chaque franc CFA dépensé porte ses fruits.

Des plans d’engagement pour une gestion optimisée

 

Outre les données brutes, Mamane Sidi a su toucher une corde sensible. « Produisons des plans d’engagements de dépenses clairs et cohérents, afin de garantir une meilleure gestion des ressources financières de l’État », a-t-il exhorté les participants, les invitant ainsi à penser en termes d’efficacité et d’innovation.

Par cette déclaration, le Ministre délégué au Budget appelle à une rupture avec les pratiques budgétaires aléatoires. Il encourage l’élaboration de plans ciblés, orientés vers des initiatives concrètes : alléger le poids des charges familiales, favoriser l’emploi des jeunes et renforcer l’agriculture en période de sécheresse.

Dans cette dynamique, les conférences budgétaires doivent permettre aux différentes structures administratives de proposer des allocations réalistes, alignées sur les priorités sociales et économiques du pays. Dans un contexte où 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, cette démarche pourrait bien constituer le levier d’un rebond attendu depuis trop longtemps.

 

Conférences budgétaires : le marathon des discussions, un enjeu national

 

Le Ministre délégué au Budget n’a pas dissimulé son optimisme. « J’espère que ces échanges donneront naissance à des conclusions dont la mise en œuvre se traduira par un mieux-vivre pour nos citoyens », a-t-il conclu, sous les applaudissements nourris de l’assistance. Une vision qui résonne avec force en cette fin septembre, alors que les Nigériens guettent des signes tangibles de relance post-crise.

Dans cette dynamique, les conférences budgétaires, qui s’étaleront sur les prochaines semaines, mobiliseront un large éventail d’acteurs : ministères sectoriels, partenaires internationaux et représentants de la société civile. Elles déboucheront sur un projet de loi de finances, qui sera soumis à l’Assemblée nationale d’ici la fin du mois de novembre.

Par conséquent, le Niger ne se contente plus de gérer les séquelles de la crise : il choisit de la défier, en plaçant le dialogue budgétaire au cœur d’une stratégie de transformation. Ce processus, s’il est mené avec rigueur et engagement, pourrait bien incarner un tournant vers une gouvernance plus inclusive, capable de répondre aux attentes sociales les plus urgentes.

Le Ministre Mamane Sidi a lancé les conférences budgétaires au Ministère de l’Économie et des Finances. Objectif : consolider les finances publiques et produire des plans de dépenses alignés sur les priorités nationales pour 2026.

Le budget 2026 : un véritable test pour le Niger

 

En somme, le lancement des conférences budgétaires marque une étape cruciale pour l’avenir économique du Niger. Cette initiative, qui vise à impliquer une diversité d’acteurs dans l’élaboration du budget 2026, place la transparence et l’efficacité au cœur des priorités gouvernementales.

Cependant, l’optimisme affiché par le Ministre du Budget, Mamane Sidi, devra se confronter à la réalité des chiffres et à l’impératif de traduire les intentions en actions concrètes. Car entre les salles de conférence de Niamey et l’amélioration du quotidien des Nigériens, le chemin reste semé d’exigences structurelles et sociales.

La véritable interrogation ne réside plus dans la faisabilité technique du budget, mais dans sa capacité à devenir une feuille de route vers une sortie de crise, plutôt qu’un simple exercice de style. L’avenir du Niger ne se joue pas uniquement dans les discours, mais surtout dans les lignes de ce document qui, pour la première fois, pourrait réellement refléter les aspirations de tous.

Le Niger se dote d’une armure anti-corruption avec l’aide du FMI

À Niamey, le 16 septembre 2025, le gouvernement nigérien et le FMI ont restitué les conclusions d’une mission technique stratégique. Objectif : renforcer la gouvernance budgétaire, lutter contre la corruption et bâtir un Niger plus transparent et résilient.

 

Niamey,  17 septembre 2025-  À Niamey, où les défis futurs s’entrelacent avec les aspirations d’un pays en pleine mutation, le Niger a atteint une phase cruciale ce mardi. Sous la houlette du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Budget, et en présence des poids lourds du ministère de l’Économie et des Finances, une réunion cruciale s’est tenue pour restituer les conclusions d’une mission d’assistance technique du Fonds Monétaire International (FMI).

C’était un moment charnière, car le Niger se dote d’outils concrets pour bâtir une gouvernance plus transparente, plus robuste, et résolument tournée vers le bien-être de ses citoyens. À l’heure où le monde scrute les efforts des nations africaines face aux défis économiques et sécuritaires, cet événement pourrait bien redessiner l’avenir du pays.

Enquête sur la gouvernance : le FMI dresse un diagnostic sans concession

 

La réunion, présidée par le ministre délégué, a permis de faire le point sur un processus lancé il y a plusieurs mois avec le FMI. En effet, tout a commencé en juin 2025, lors d’une mission exploratoire qui a posé les bases d’un diagnostic ambitieux.

Quatre axes prioritaires ont été identifiés : la gouvernance budgétaire, pour une gestion plus rigoureuse des finances publiques ; l’état de droit, pilier d’une démocratie solide ; la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), un enjeu crucial dans une région secouée par l’instabilité ; et enfin, la surveillance du secteur financier, traitée au niveau régional par l’UEMOA et la BCEAO.

Une seconde phase, plus récente, s’est alors concentrée sur l’identification des vulnérabilités en matière de gouvernance et de corruption. L’objectif était de dégager des recommandations préliminaires pour colmater les brèches et renforcer les institutions.

« Ce diagnostic n’est pas une critique, mais une opportunité », a souligné le Secrétaire Général du ministère en ouverture, rappelant que ce travail vise à doter le Niger d’une armature institutionnelle capable de relever les défis du XXIᵉ siècle.

 

Recommandations phares pour un Niger plus résilient

 

La cheffe de mission du FMI, dans une intervention empreinte de gratitude envers les autorités nigériennes, a dévoilé les premières pistes d’action. Si les détails du rapport restent confidentiels à ce stade, les grandes lignes laissent entrevoir une volonté de transparence et d’efficacité.

Il s’agit notamment de l’amélioration des mécanismes de contrôle budgétaire, du renforcement des cadres légaux contre la corruption, et de l’harmonisation des pratiques financières avec les standards régionaux et internationaux.

Ces mesures, bien que techniques, touchent au cœur des préoccupations des Nigériens : des finances publiques mieux gérées signifient plus de ressources pour les écoles, les hôpitaux, ou encore les infrastructures vitales dans un pays où 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Le Niger a présenté les résultats d’une mission du FMI visant à améliorer la gouvernance budgétaire, la transparence financière

L’engagement politique, la clé du succès

 

En clôture, le ministre délégué chargé du Budget n’a pas caché sa satisfaction face aux avancées réalisées. « Ces résultats sont une base solide, mais nous irons plus loin », a-t-il déclaré, promettant un examen approfondi du projet de rapport pour l’enrichir des réalités locales, tant techniques que politiques. Cette approche pragmatique, qui conjugue expertise internationale et ancrage national, est un signal fort : le Niger ne se contente pas de suivre des recommandations venues d’ailleurs, il les adapte pour en faire un levier de souveraineté et de développement.

 

La promesse d’un avenir plus juste et plus stable pour le Niger

 

Alors que le Niger navigue entre défis sécuritaires dans le Sahel et ambitions de croissance économique, cette collaboration avec le FMI sonne comme une promesse. Celle d’un pays qui, loin de se reposer sur ses acquis, choisit de se réinventer pour offrir à ses citoyens un avenir plus juste et plus stable. Les recommandations issues de cette mission ne sont pas une fin en soi, mais un point de départ. Dans les mois à venir, le projet de rapport sera affiné, débattu, et transformé en actions concrètes. Pour les Nigériens, c’est une lueur d’espoir : celle d’un État plus fort, plus transparent, et prêt à relever les défis d’un monde en mutation.

Le saviez-vous ? La gouvernance budgétaire est cruciale pour le développement d’un pays. Une gestion saine des finances publiques permet de mieux allouer les ressources et de financer les projets essentiels pour la population.

Ces mesures sont-elles suffisantes pour garantir la transparence totale, ou le plus grand défi ne réside-t-il pas dans leur mise en œuvre sur le terrain, face aux résistances potentielles ?

Forum Égypte–Niger : cap sur l’investissement direct

Niamey accueille le premier Forum économique Égypte–Niger : un tournant pour les relations bilatérales

 

Niamey, 23 juillet 2025 Le Niger et l’Égypte viennent de franchir une nouvelle étape dans leur coopération économique avec la tenue, ce mercredi, du tout premier Forum d’affaires Égypte–Niger. En effet, l’événement a réuni à Niamey plus de 30 chefs d’entreprises et représentants de grandes sociétés égyptiennes venus explorer les opportunités d’investissement et de partenariat dans un climat propice à l’échange et à l’engagement.

Diplomatie économique : Le Caire et Niamey mettent le cap sur l’action

La cérémonie d’ouverture a rassemblé autour du Dr Badr Abdel-Ati, Ministre égyptien des Affaires Étrangères et de l’Immigration, ses homologues nigériens M. Bakary Yaou Sangaré, en charge des Affaires Étrangères, et M. Abdallah Sidi, Ministre du Commerce et de l’Industrie.Dans son intervention, le Dr Abdel-Ati a salué la qualité croissante des relations entre les deux pays et a exprimé la volonté du gouvernement égyptien d’appuyer le Niger dans son développement, notamment à travers des transferts d’expertise ciblés et des investissements structurants.

Rencontres B2B : Des opportunités concrètes émergent de la rencontre des entrepreneurs 

 

Tout au long de la journée, les rencontres B2B ont permis aux entrepreneurs des deux nations d’identifier des pistes de coopération concrètes dans des secteurs clés tels que l’agro-industrie, les infrastructures, le commerce et les services. Ces échanges directs illustrent la dynamique nouvelle d’une diplomatie économique proactive, fondée sur l’écoute mutuelle et la recherche de résultats tangibles pour les deux parties.

En amont du forum, une réunion tripartite entre les ministres concernés a jeté les bases d’un cadre de coopération structuré, en cohérence avec les objectifs d’intégration économique régionale. Les discussions ont permis de définir les mécanismes de suivi des projets et de renforcer les canaux de communication entre les acteurs publics et privés des deux pays, garantissant ainsi une collaboration efficace et transparente.

Un signal fort pour l’Afrique : L’axe Niger-Égypte, moteur de prospérité régionale

 

Par cette initiative, Niamey et Le Caire affirment leur volonté de bâtir un partenariat solide, inscrit dans la durée et au service du progrès. Ce forum inaugural ouvre une nouvelle voie de collaboration sud-sud, portée par l’ambition de faire de l’économie un vecteur central de stabilité, de prospérité et d’influence régionale. Désormais, le Niger et l’Égypte ne sont plus seulement des partenaires diplomatiques, mais de véritables locomotives d’un développement partagé, traçant ainsi la voie pour une Afrique plus connectée, résiliente et ambitieuse.

Niger : Tiani adapte le budget 2025 aux réalités économiques

Le Niger ajuste son budget 2025 pour une gestion responsable face aux défis économiques

Niamey, 16 juillet 2025 – Dans un geste empreint de pragmatisme et de responsabilité, le président de la République du Niger, le Général  Abdourahamane Tiani, a paraphé, le lundi 14 juillet 2025, une ordonnance rectificative modifiant la loi de finances initialement adoptée pour l’exercice 2025. En effet, cette décision, que le Secrétariat général du gouvernement a annoncée, traduit la volonté des autorités nigériennes de s’adapter aux réalités économiques tout en préservant la stabilité financière du pays, dans un contexte régional marqué par des enjeux complexes.

 

Révision budgétaire stratégique : Niamey réduit ses dépenses face aux enjeux de 2025

 

Le budget général de l’État pour 2025, initialement fixé à 3 033,33 milliards de FCFA pour les recettes et les dépenses, a été ramené à 2 749,55 milliards de FCFA. Cette réduction de 283,77 milliards de FCFA, soit une baisse de 9,36 %, reflète une démarche rigoureuse visant à aligner les ambitions nationales sur les ressources disponibles. Loin d’être un simple ajustement comptable, cette révision témoigne également de l’engagement du Niger à maintenir une gestion budgétaire saine, tout en répondant aux impératifs de développement et aux défis socio-économiques.

 

Prudence et responsabilité : Le Niger garantit sa stabilité financière

 

Par ailleurs, cette ordonnance rectificative, prise à l’aube de l’exercice budgétaire, illustre la capacité des autorités nigériennes à anticiper et à s’adapter dans un environnement économique volatile. En optant pour une réduction ciblée des dépenses et des prévisions de recettes, le gouvernement cherche à garantir la viabilité des projets prioritaires, tout en préservant les équilibres financiers. Cette approche, que tous ont saluée pour sa transparence, renforce aussi la crédibilité du Niger auprès de ses partenaires régionaux et internationaux, dans un contexte où la discipline budgétaire est un gage essentiel de confiance.

 

Budget 2025 : : Niamey optimise ses ressources pour un développement durable

 

Cette révision budgétaire ne compromet pas les ambitions du Niger pour 2025. Au contraire, elle s’inscrit dans une stratégie de long terme visant à optimiser les ressources pour des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et la sécurité. En ajustant ses prévisions, le gouvernement réaffirme son engagement à répondre aux attentes des citoyens tout en consolidant les bases d’une économie résiliente. Cette décision, prise avec mesure et clairvoyance, reflète la volonté de Niamey de conjuguer rigueur et ambition pour un avenir stable et prospère.

En somme, le Niger envoie un message fort : celui d’une nation déterminée à naviguer avec sagesse dans un contexte économique exigeant, tout en posant les jalons d’un développement durable pour ses citoyens et pour la région.

Croissance économique en Afrique subsaharienne : un répit fragile

Niamey, le 14 octobre 2024 – L’Afrique subsaharienne connaît une légère reprise économique, selon les dernières prévisions de la Banque mondiale. Le continent devrait enregistrer une croissance de 3% en 2024, contre 2,4% en 2023. Ceci est principalement dû à la hausse de la consommation des ménages et à la reprise de l’investissement privé.

Une croissance accrue en Afrique subsaharienne

Toutefois, cette croissance demeure fragile et insuffisante pour résoudre les problèmes de développement de la région. Le PIB par habitant ne progresse que de 0,5% en 2024, un chiffre bien en deçà de la moyenne des années 2000. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :

  • Le poids de la dette : le service de la dette absorbe une part importante des recettes publiques, limitant ainsi les investissements dans les secteurs sociaux et productifs.
  • Les conflits et le changement climatique : ces phénomènes perturbent l’activité économique et aggravent la pauvreté.

La Banque mondiale annonce une légère reprise économique en Afrique subsaharienne, tout en soulignant les défis persistants.Le fardeau de la dette, un frein majeur

Le service de la dette représente désormais 34% des recettes publiques en Afrique subsaharienne, limitant ainsi les investissements dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé et les infrastructures. Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, souligne que « le lourd fardeau de la dette limite leurs investissements dans des secteurs cruciaux ».

L’éducation, un enjeu majeur

La Banque mondiale souligne l’importance d’investir davantage dans l’éducation pour stimuler la croissance à long terme. Le continent accuse un retard considérable en matière d’éducation, notamment en ce qui concerne l’enseignement préscolaire et la formation professionnelle.

« Il est indispensable de combler ces lacunes pour permettre à l’Afrique subsaharienne de réaliser tout son potentiel économique », a déclaré Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.

Soutenir l’entrepreneuriat pour créer des emplois

Pour tirer pleinement parti du potentiel économique de la région, la Banque mondiale appelle également à soutenir l’entrepreneuriat et les petites entreprises, afin de créer des emplois et de favoriser l’émergence d’une classe moyenne.

En résumé, si l’Afrique subsaharienne semble sortir d’une période difficile, la croissance reste fragile et inégale. Pour accélérer le développement économique et réduire la pauvreté, il est urgent de s’attaquer aux défis liés à la dette, à l’éducation et à l’entrepreneuriat.

 

 

Le Niger espère une reprise économique en 2024, porté par le pétrole

Niamey, le 2 octobre 2024  –Après une année 2023 marquée par une crise politique et des sanctions économiques, le Niger entrevoit un horizon plus prometteur. La Banque mondiale projette en effet une croissance économique de 5,7 % pour l’année en cours, portée principalement par la reprise des exportations de pétrole.

Cette embellie est liée à la levée des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, ainsi qu’au rétablissement partiel des financements. Cependant, la Banque mondiale met en garde contre une trop grande dépendance à l’or noir. « Alors que la production et les exportations de pétrole devraient augmenter les recettes publiques, elles vont également amplifier la possibilité de la croissance ». Il s’agit en outre d’une ressource limitée, souligne l’institution financière.

Investir dans l’éducation pour un avenir durable

Pour assurer une croissance durable et inclusive, la Banque mondiale recommande au Niger de diversifier son économie et d’investir massivement dans le secteur de l’éducation. « Il est crucial de se concentrer sur l’amélioration de la productivité en investissant notamment dans le domaine de l’éducation », affirme Mahama Samir Bandaogo, économiste senior à la Banque mondiale.

Selon le rapport, le secteur éducatif nigérien est confronté à de nombreux défis qui nécessitent des investissements considérables. Toutefois, la Banque mondiale propose plusieurs solutions pour financer ces dépenses supplémentaires, notamment en améliorant l’efficacité des dépenses publiques dans l’éducation et en renforçant la mobilisation des recettes intérieures.

Réduire la pauvreté et assurer la stabilité du pays grâce à une performance économique accrue

La croissance économique attendue devrait permettre de réduire le taux d’extrême pauvreté, qui devrait passer à 42,5 % d’ici à la fin de 2026. Cependant, la Banque mondiale souligne que cette projection repose sur plusieurs hypothèses, notamment une bonne campagne agricole et une gestion efficace des revenus pétroliers.

Pour maintenir cette dynamique positive, il sera essentiel de préserver la stabilité politique et sociale, de renforcer les institutions et de lutter contre la corruption. Le Niger devra également relever d’autres défis, tels que l’insécurité alimentaire, le changement climatique et les inégalités régionales.

En conclusion, le Niger semble avoir entamé une nouvelle phase de son développement économique. Cependant, la réussite de cette transition dépendra de sa capacité à diversifier son économie, à investir dans les secteurs porteurs d’avenir et à assurer une gestion rigoureuse des ressources naturelles.

Le Niger renforce sa surveillance fiscale du secteur pétrolier

Niamey, Niger – Une équipe d’experts internationaux, composée de membres de l’ATAF (Forum Africain de l’Administration Fiscale) et d’Inspecteurs des impôts sans frontières, a séjourné à Niamey pour aider le Niger à optimiser ses recettes issues de l’exploitation pétrolière. Cette mission, qui s’est achevée la semaine dernière, marque en effet  une étape cruciale dans la lutte contre l’évasion fiscale et l’optimisation agressive dans ce secteur.

Au cœur des discussions : la complexité de la chaîne de valeur pétrolière, les prix de transfert souvent opaques et les subtilités des contrats d’exploitation. En plus, les experts ont apporté leur savoir-faire pour aider les autorités fiscales nigériennes à démêler ces questions techniques et à identifier les éventuelles marges de manœuvre pour accroître les recettes fiscales.

 L'ATAF et des experts internationaux fournissent au Niger d'optimiser ses recettes pétrolières et de lutter contre l'évasion fiscale.Un enjeu de souveraineté

Pour le Niger, riche en ressources pétrolières, il s’agit d’un enjeu de souveraineté. En optimisant ses recettes fiscales, le pays pourra financer des projets de développement essentiels, améliorer les services publics et réduire sa dépendance à l’aide internationale.

Une collaboration fructueuse entre l’ATAF et le Niger

Cette mission est le fruit d’un partenariat entre l’ATAF et le Niger, avec le soutien des Inspecteurs des impôts sans frontières. Cette collaboration internationale démontre la nécessité d’une approche coordonnée pour lutter contre les pratiques fiscales abusives dans un secteur aussi complexe que celui du pétrole.

Les défis restent nombreux

Si cette mission représente une avancée significative, les défis restent nombreux. La lutte contre l’évasion fiscale est un combat de longue haleine qui nécessite une vigilance constante et une adaptation aux nouvelles stratégies mises en œuvre par les multinationales.

En somme,cette mission marque une étape cruciale dans la lutte contre l’évasion fiscale au Niger. Grâce à l’expertise apportée par l’ATAF et les Inspecteurs des impôts sans frontières, le pays est désormais mieux équipé pour optimiser ses recettes pétrolières et investir dans son développement. Cette collaboration fructueuse ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour une gestion plus transparente et plus équitable des ressources naturelles en Afrique.

Niger : PNUD et BOAD s’engagent à stimuler le développement

Niamey , 21 juin 2024 – Dans une démarche proactive visant à renforcer les initiatives de développement durable en Afrique de l’Ouest, la Représentante Résidente Adjointe du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Mme Jane Owiredu Yeboah, a rencontré ce jour la délégation officielle de la Banque Ouest -Africaine de Développement (BOAD) au Niger. En effet, cette réunion fructueuse a permis d’aborder des sujets d’une importance capitale pour la région, tels que les programmes climatiques, la collaboration dans des domaines clés et le développement communautaire.

L’énergie rurale au cœur du progrès 

Les experts ont souligné le rôle crucial de l’énergie rurale en tant que moteur du progrès économique et social, surtout dans les zones reculées où l’accès à l’électricité reste un défi majeur. Ils ont mené des discussions sur des stratégies pour améliorer l’accès à l’énergie propre et durable, ce qui favorise le développement des communautés locales.

Lutter contre les catastrophes naturelles

 Face à la recrudescence des événements climatiques extrêmes, la réunion a également exploré des moyens de réduire les risques de catastrophes naturelles. La collaboration entre le PNUD et la BOAD vise à renforcer la résilience des communautés face aux chocs climatiques et à mieux les préparer à affronter les catastrophes.

Le PNUD et la BOAD s'allient pour renforcer les programmes climatiques, l'agro-business et le développement communautaire en Afrique de l'Ouest.Agro-business : un levier pour l’autonomisation des jeunes et des femmes

L’identification de l’agro-business comme secteur clé stimule les économies locales, crée des emplois et des opportunités d’entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes. Les initiatives soutiennent les agriculteurs, promeuvent l’agro-transformation et facilitent l’accès aux marchés, ce qui a été un sujet majeur de discussion.

Développement communautaire : une approche inclusive et participative

Le développement communautaire a été au cœur des discussions, soulignant la nécessité d’adopter des approches inclusives qui prennent en compte les besoins et les aspirations des communautés locales. En outre, le PNUD et la BOAD se sont engagés à travailler en étroite collaboration avec les acteurs locaux pour garantir que les projets de développement soient pertinents et répondent aux besoins réels des populations.

 PNUD et BOAD: Un partenariat stratégique pour un avenir durable 

La rencontre entre Mme Yeboah et la BOAD représente une étape importante vers la concrétisation de partenariats stratégiques pour transformer le paysage du développement en Afrique de l’Ouest. Or, cette collaboration permettra de lancer des projets innovants et durables, alignés sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, en vue d’améliorer la qualité de vie des populations tout en préservant l’environnement.

Par ailleurs, cette initiative illustre la force des partenariats entre organisations internationales et régionales pour relever les défis complexes du développement. En plus, elle témoigne de l’engagement du PNUD et de la BOAD à travailler main dans la main avec les gouvernements et les acteurs locaux pour bâtir un avenir plus résilient et prospère pour tous en Afrique de l’Ouest.

Diffa : L’ANFICT renforce les capacités des collectivités

Diffa, Niger (27 mai 2024) – L’Agence Nationale de Financement des Collectivités Territoriales (ANFICT) a donné le coup d’envoi ce lundi d’un atelier régional à Diffa, visant à renforcer les capacités des collectivités territoriales dans la gestion efficace et transparente des fonds qui leur sont répartis.

Objectifs de l’atelier

Cet atelier de deux jours s’inscrit dans le cadre des efforts de l’ANFICT pour :

  • Faciliter l’accès des acteurs communaux aux subventions de l’État et des partenaires techniques et financiers. Ces subventions visent à financer les plans d’investissement annuels des communes, tirés des plans de développement communal (PDC) et du plan de développement régional (PDR).
  • Répondre aux directives du Chef de l’État , le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, qui a exprimé sa préoccupation quant à la capacité limitée des collectivités territoriales à utiliser efficacement les fonds attribués pour des investissements structurants.

Renforcer les capacités des collectivités avec L’ANFICT

Par ailleurs, Le Gouverneur de Diffa, le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma, a souligné le rôle crucial de l’ANFICT dans la mobilisation, la gestion et la répartition des fonds destinés aux collectivités territoriales. Il a toutefois insisté sur la responsabilité de ces dernières à utiliser et à justifier les fonds reçus conformément aux réglementations en vigueur.

L’atelier vise à combler les lacunes identifiées lors des missions d’évaluation de l’ANFICT et des audits des programmes des partenaires, qui ont également révélé des faiblesses dans la gestion des fonds au niveau des collectivités territoriales.

Un partenariat pour la résilience 

M. Adam Mossi Bingui, Directeur Général de l’ANFICT, a réaffirmé l’engagement de l’Agence à appuyer les collectivités territoriales dans la gestion efficace des ressources financières. Il a aussi souligné que l’atelier s’inscrit dans la continuité des orientations définies par le Ministre de l’Intérieur et a rappelé que les collectivités et l’ANFICT sont au cœur du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP).

M. Bingui a averti que la gestion des fonds transférés par l’ANFICT sera déterminante pour la poursuite des financements du développement local. Il a appelé à une gouvernance exemplaire pour renforcer la confiance des acteurs et pérenniser les acquis de la décentralisation.

En conclusion, cet atelier régional de l’ANFICT s’avère une initiative essentielle pour renforcer les capacités des collectivités territoriales dans la gestion des fonds publics, contribuant ainsi à un développement local durable et à la résilience des communautés.

 

Une Performance Fiscale Remarquable à Tillabéri

La direction régionale des impôts de Tillabéri a dépassé les attentes en générant des recettes fiscales de plus de 2,244 milliards de francs CFA, surpassant l’objectif annuel de 2,072 milliards de francs CFA. Cette réalisation exceptionnelle a été communiquée par M. Ali Issa, éminent Inspecteur principal des impôts et Directeur des services.

Stratégies Innovantes pour une Fiscalité Inclusive

En effet, l’augmentation significative des recettes est due à des stratégies avant-gardistes visant à intégrer le secteur informel dans la mobilisation des recettes fiscales. L’accent mis sur la sensibilisation à tous les échelons et les incitations introduites dans la loi des finances 2022, qui offre une exonération de l’Impôt synthétique pendant deux ans aux nouveaux inscrits au Numéro d’Identification Fiscale, ont été des facteurs clés de ce succès.

Sensibilisation et Participation Citoyenne

Le responsable régional des impôts de Tillabéri a souligné l’importance de la sensibilisation publique, notamment à travers une campagne sur les impôts fonciers menée en début d’année 2023 en collaboration avec la mairie de Tillabéri. Cette initiative vise à encourager le recensement et le recouvrement des impôts fonciers auprès de l’ensemble de la population.

La région de Tillabéri a contribué à hauteur de 0,35% à la mobilisation des recettes fiscales nationales, estimées à environ 641,654 milliards de FCFA. Malgré la collecte de la majorité des ressources fiscales à Niamey, Tillabéri fait face à des défis sécuritaires qui entravent les efforts de recouvrement fiscal. Malgré ces obstacles, l’inspecteur des impôts reste optimiste quant à la possibilité d’une mobilisation accrue des ressources avec l’amélioration de la sécurité dans la région.

Des Ressources Limitées, un Appel à l’Action dans le domaine fiscale

La régie financière de Tillabéri souffre d’un manque de ressources humaines et logistiques, avec un personnel réduit et un manque de moyens de transport. De plus, l’absence de groupes électrogènes dans les services départementaux entrave les opérations lors des coupures de courant. Par ailleurs, la Direction générale des impôts a reconnu la nécessité d’une attention urgente pour résoudre ces problèmes.

En somme, la Direction générale des impôts, avec sa mission cruciale de mobiliser les recettes internes de l’État, se trouve à un carrefour où l’innovation et le soutien sont essentiels pour surmonter les défis et poursuivre la trajectoire ascendante de la mobilisation fiscale.