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 L’autonomie énergétique du Sahel au cœur des débats à Niamey

Niamey, le 4 septembre 2024 – Les enjeux énergétiques du Sahel ont été au centre d’une table ronde organisée le 31 août dernier par l’ONG EMMNR. Malgré les défis sécuritaires et économiques qui pèsent sur la région, les participants ont souligné l’immense potentiel énergétique du Sahel, notamment en matière d’énergies renouvelables.

Le soleil, le vent et l’eau sont autant de ressources abondantes qui pourraient transformer le paysage énergétique de la région. Les pays du Sahel disposent également de réserves importantes de pétrole, de gaz et d’uranium. Pourtant, l’accès à une énergie fiable et abordable reste un défi majeur pour les populations.

Les pays du Sahel cherchent à atteindre l'autonomie énergétique en exploitant leurs ressources naturelles et en renforçant la coopérationL’autonomie énergétique : Un enjeu stratégique pour le développement

L’autonomie énergétique est essentielle pour le développement économique du Sahel. Elle permet de réduire la dépendance aux importations d’hydrocarbures, de créer de l’emploi et de favoriser l’industrialisation. De plus, le développement des énergies renouvelables contribuerait à la lutte contre le changement climatique.

Les importantes réserves en hydrocarbures, telles que le pétrole, le gaz naturel et le charbon,  extraites de façon écoresponsable peuvent contribuer de manière significative dans la transformation énergétique du sahel . Par ailleurs, le Niger, en tant que producteur majeur d’uranium, détient le potentiel de contribuer au développement de l’énergie nucléaire.

Des défis nombreux et complexes

Cependant, la route vers l’autonomie énergétique est semée d’embûches. Les investissements manquent, les infrastructures sont vétustes et les conflits armés fragilisent les États. La transition énergétique nécessite également un changement profond des habitudes de consommation et des modèles économiques.

Les pays du Sahel cherchent à atteindre l'autonomie énergétique en exploitant leurs ressources naturelles et en renforçant la coopérationCoopération et innovation, les clés du succès

Pour relever ces défis, les pays du Sahel doivent renforcer leur coopération et mettre en place des politiques énergétiques ambitieuses. La table ronde organisée à Niamey a souligné l’importance de partager les bonnes pratiques et de développer des projets énergétiques régionaux.

Les participants ont également insisté sur la nécessité de mobiliser des financements internationaux et d’encourager l’innovation technologique.

En bref,  la table ronde organisée à Niamey a mis en lumière la nécessité d’une approche intégrée et multidimensionnelle pour relever les défis énergétiques du Sahel. En combinant les énergies renouvelables, les énergies fossiles et l’efficacité énergétique, les pays de la région peuvent construire un système énergétique résilient et durable. Le soutien de la communauté internationale est essentiel pour accompagner cette transition .

Algérie, Niger, Nigeria : gazoduc transsaharien, le projet reprend

Niamey, le 08 août 2024 – Les ministres de l’Énergie de l’Algérie, du Niger et du Nigeria ont réaffirmé, lors d’une rencontre le 07 août 2024 à Niamey, leur détermination à concrétiser le projet du gazoduc transsaharien (GTS). En effet, ce mégaprojet énergétique, qui doit relier les trois pays, constitue un enjeu stratégique pour le développement de la région et la diversification des sources d’approvisionnement énergétique en Europe.

Lors de cette rencontre, Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie et des Mines, et Mahaman Moustapha Barké, son homologue nigérien, ont fait le point sur l’état d’avancement des travaux et ont convenu de poursuivre les réunions de coordination pour surmonter les derniers obstacles.

Ce projet ambitieux, qui prévoit de transporter du gaz naturel nigérian vers les marchés européens via le Niger et l’Algérie, devrait non seulement renforcer la coopération énergétique entre les trois pays mais aussi contribuer à la stabilité régionale.

Il convient de rappeler que les ministres de l’Énergie des trois pays avaient signé, en juillet 2022 à Alger, un mémorandum d’entente réaffirmant leur engagement à mener à bien ce projet. Depuis lors, les groupes d’experts des trois pays ont travaillé d’arrache-pied pour finaliser les études techniques et financières.

La présence à Niamey du PDG de la Sonatrach, Rachid Hachichi, témoigne de l’importance accordée par l’Algérie à ce projet. Sonatrach, en tant que champion national des hydrocarbures, jouera un rôle clé dans la réalisation du GTS.

Cette rencontre Algérie, Niger, Nigeria à Niamey marque une nouvelle étape dans la concrétisation du projet du gazoduc transsaharien. Elle démontre la volonté politique des trois pays de faire de ce projet une réalité et de contribuer ainsi à la sécurité énergétique mondiale.

Nouvelle centrale électrique à Niamey

Niamey, le 1er août 2024 – Un événement marquant a eu lieu hier dans le paysage énergétique nigérien : la mise en service de la première tranche d’une centrale électrique de 22,5 mégawatts, un don généreux du Royaume du Maroc. Ce projet, fruit d’une coopération Sud-Sud exemplaire, vient renforcer de manière significative l’accès à l’électricité dans la région de Niamey, Dosso et Tillabéri.

Une collaboration fructueuse

Les travaux de construction et d’installation de cette infrastructure stratégique ont été réalisés dans le cadre d’une étroite collaboration entre l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) du Maroc et la NIGELEC. Les équipes techniques des deux pays ont œuvré de concert pour garantir la qualité et la rapidité de la réalisation de ce projet. Cette coopération exemplaire témoigne de la volonté des deux nations de mettre en commun leurs expertises pour relever les défis communs en matière d’énergie.

Le Niger franchit une nouvelle étape dans son développement énergétique grâce à la mise en service d'une centrale électrique Centrale électrique : Un impact significatif sur le développement économique

Au-delà de l’amélioration de l’accès à l’électricité pour les populations, cette nouvelle centrale électrique va avoir un impact positif sur le développement économique de la région. En effet, un approvisionnement énergétique fiable et stable est un facteur clé pour attirer les investissements et créer de l’emploi. Les entreprises pourront ainsi bénéficier de conditions plus favorables pour se développer, tandis que les ménages pourront améliorer leur qualité de vie grâce à l’électrification de leurs foyers.

Un projet inscrit dans une dynamique de coopération Sud-Sud

Ce projet s’inscrit dans une dynamique de coopération Sud-Sud de plus en plus forte entre le Maroc et le Niger. Les deux pays ont noué des partenariats dans de nombreux domaines, notamment dans le secteur de l’énergie. Cette coopération permet non seulement de renforcer les liens entre les deux nations, mais aussi de contribuer à la résolution des défis communs auxquels font face les pays en développement.

Le Niger franchit une nouvelle étape dans son développement énergétique grâce à la mise en service d'une centrale électrique Centrale électrique : Un avenir énergétique prometteur

La mise en service de cette centrale électrique est une étape importante dans la réalisation des objectifs énergétiques du Niger. Le gouvernement nigérien a en effet engagé une politique ambitieuse visant à améliorer l’accès à l’électricité pour l’ensemble de la population et à développer les énergies renouvelables. Ce projet marque un tournant dans cette dynamique et ouvre la voie à de nouvelles réalisations dans le secteur énergétique.

En conclusion, l’inauguration de cette centrale électrique est un événement marquant pour le Niger. Ce projet, fruit d’une coopération fructueuse avec le Maroc, va permettre d’améliorer la qualité de vie des populations, de stimuler le développement économique et de renforcer la coopération entre les deux pays.

Prix ​​des hydrocarbures au Niger : baisse significative à partir du 23 juillet

Niamey, le 18 juillet 2024 – Le gouvernement nigérien a annoncé une baisse significative des prix des hydrocarbures à la pompe, à compter du 23 juillet 2024. Cette mesure vise à alléger le fardeau économique des citoyens face à la flambée des prix et à stimuler l’ ‘activité économique.

Une baisse de prix notable

Le prix du Super 91 (essence) est fixé à 499 FCFA le litre, contre 540 FCFA auparavant, soit une baisse de 7,4%. Le prix du Gasoil baisse également de 7,5%, passant de 668 FCFA à 618 FCFA le litre.

Un impact positif attendu sur le pouvoir d’achat

Par ailleurs, cette réduction des prix à la pompe devrait se traduire par une diminution du coût des transports, qui constitue un élément important du budget des ménages nigériens. Cela devrait également avoir un impact positif sur les prix des produits de première nécessité, contribuant ainsi à soulager le pouvoir d’achat des populations.

Engagement du gouvernement pour une application équitable

Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement exhortent les opérateurs économiques à répercuter cette baisse sur les coûts des produits et services, conformément aux engagements pris. Les services compétents ont reçu des instructions strictes afin de prévenir et réprimer toute tentative de fraude ou de non-conformité.

Une mesure saluée par la population

Les populations nigériennes saluent cette décision du gouvernement en tant que signe d’engagement des autorités à combattre la vie chère et à améliorer leurs conditions de vie. Elle est aussi une réponse aux préoccupations économiques actuelles et pourrait contribuer à stimuler une croissance économique plus inclusive au Niger.

En résumé, la baisse des prix des hydrocarbures au Niger est une mesure positive qui devrait avoir un impact bénéfique sur le pouvoir d’achat des ménages et sur l’activité économique du pays.

La Chine avance 400 millions de dollars pour le brut nigérien

En fin d’après-midi du vendredi 12 avril 2024, le Premier Ministre de la Transition, M. Ali Mahamane Lamine Zeine, et le PDG de la société chinoise CNPC, M. Zhou Zuokun, ont formellement scellé trois accords concernant la vente du brut revenant au Niger. Cette avancée majeure représente un montant de 400 millions de dollars, une avance sollicitée par le Niger.

Transparence et utilisation légale des ressources : Le gouvernement répond aux intérêts du Niger

Ces accords comprennent un Mémorandum d’attente entre la Chine et le Niger, un contrat de paiement de l’avance sur la quote-part du Niger du brut, ainsi qu’un contrat de commercialisation conjointe du brut. Le remboursement de cette avance se fera sur la base des premières exportations, étalé sur 12 mois avec un taux d’intérêt de 7 %.

Par ailleurs, Le Président du CNSP et l’ensemble du gouvernement ont pris l’engagement de gérer ces ressources de manière transparente, en répondant strictement aux intérêts du Niger. L’utilisation de ces fonds est déjà inscrite dans la loi des finances, garantissant leur légalité. Le Premier Ministre Lamine Zeine a exprimé toute son appréciation pour les excellentes relations entre la Chine et le Niger, soulignant que la Chine est un grand ami du pays.

Priorités nationales : Sécurité, développement agricole et offre médicale

Les priorités nationales sont claires : renforcer la sécurité du territoire, notamment en matière de défense et de sécurité, demeure la priorité absolue. Le Premier Ministre assure que, malgré les défis internes, les engagements seront honorés. Le gouvernement réalisera des acquisitions pour sécuriser le territoire et protéger les frontières. De plus, il prévoit des investissements dans le développement agricole et la création d’infrastructures de production.

L’amélioration de l’offre médicale pour répondre aux besoins des populations est également une priorité. Une partie de ces ressources servira à créer un levier pour débloquer des financements futurs et permettre aux opérateurs économiques de bénéficier de leurs droits légitimes.

Le Premier Ministre a rappelé que la ténacité des experts nigériens a permis de formaliser ces accords, défendant ainsi les intérêts du pays. Les équipes techniques du Ministère en charge du pétrole ont travaillé sans relâche pendant 7 mois, renforcées récemment par des équipes des ministères de l’Économie et des Finances, de la Justice, du cabinet du Chef de l’État et du Secrétaire Général du Gouvernement.

Dans un contexte difficile marqué par des sanctions punitives, le Niger a su résister aux pressions extérieures. Le Chef de l’État, Président du Conseil National Pour la Sauvegarde de la Patrie, a donné des instructions claires pour la gestion transparente et efficace de ces ressources.

Conditions financières, politiques et environnementales : Le Niger signe des accords historiques avec la Chine pour la vente de son brut

D’autre part, en formalisant ces accords, le Premier Ministre de la Transition, M. Ali Mahamane Lamine Zeine, et le PDG de la société chinoise CNPC, M. Zhou Zuokun, ont pris en compte des éléments essentiels tels que les conditions financières, politiques et environnementales. Le montant de 400 millions de dollars avancé par la Chine au Niger pour la vente du brut représente une étape significative.

En plus, après une période de 12 mois, le Niger aura la possibilité de rechercher lui-même des partenaires pour l’exportation de son pétrole. Si les Chinois proposent des conditions tout aussi avantageuses à ce moment-là, la décision appartiendra au Niger. L’ambassadeur de Chine, M. Jiang Feng, a joué un rôle crucial dans cette démarche, démontrant que ces discussions sont menées entre États.

L’amitié entre la Chine et le Niger est tangible depuis le début de l’aventure pétrolière. La Chine a toujours soutenu le Niger, et aujourd’hui, dans des moments cruciaux, le pays peut légitimement solliciter une avance. Le Premier Ministre Zeine assure aussi que la gestion de ces ressources se fera avec parcimonie, transparence et honnêteté, dans l’intérêt du Niger.

En somme, la cérémonie de ratification des accords a eu lieu en présence de représentants gouvernementaux, de l’ambassadeur de Chine au Niger, des membres de la délégation de la CNPC, ainsi que des experts et autres intervenants principaux concernés par cette question.

Diplomatie pétrolière : une nouvelle ère avec la CNPC au Niger

Dans l’enceinte solennelle du Ministère de l’Intérieur, le dimanche 18 mars 2024, une réunion de la plus haute importance s’est tenue entre le Général Mohamed Toumba, Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, et une délégation éminente de la China National Petroleum Corporation (CNPC). Cette assemblée, dirigée par M. Zhou Zuokun, Directeur général pays de la CNPC, a marqué un tournant décisif dans les négociations relatives à l’exploitation des ressources pétrolières nigériennes.

Au cœur des délibérations, la question primordiale de l’engagement de la CNPC envers le Niger. En effet, le Ministre d’État a exprimé avec fermeté la nécessité pour la compagnie de consolider son implication dans le secteur pétrolier. L’objectif étant de garantir que les bénéfices économiques générés par cette industrie rejaillissent avec plus d’ampleur sur les communautés locales.

En outre, ces pourparlers s’inscrivent dans une période charnière pour le Niger, où les autorités de transition aspirent à transformer le secteur extractif en un pilier fondamental pour le progrès socio-économique et l’autonomie énergétique du pays. La rencontre souligne également l’ambition de Niamey de diversifier ses alliances stratégiques à l’échelle mondiale, une démarche qui pourrait redéfinir l’avenir énergétique du Niger et de ses citoyens.

L’issue de ces discussions pourrait bien être le prélude à une ère nouvelle de prospérité et de développement durable pour le Niger, ancrée dans la valorisation équitable et responsable de ses ressources naturelles.

Énergie en Synergie: Le Niger et l’Iran vers une Alliance Électrique

Dans un monde en quête perpétuelle d’une solution énergétique durable, le Niger et l’Iran ont ouvert un nouveau chapitre de coopération bilatérale. Lors d’une réunion cruciale tenue le 19 mars 2024, les deux nations ont exploré les avenues d’un partenariat renforcé dans le secteur de la production d’électricité.

Le ministre des Affaires étrangères du Niger, M. Bakary Yaou Sangaré, et la ministre de l’Énergie, Mme Amadou Haoua, ont accueilli avec hospitalité l’ambassadeur d’Iran au Niger, M. Mehdi Kardoust. Ensemble, ils ont sondé les profondeurs des potentialités de collaboration, marquant ainsi un moment décisif pour l’avenir énergétique du Niger.

La rencontre a permis de mettre en lumière les perspectives de développement de projets d’énergie électrique au Niger, s’appuyant sur l’expertise et les technologies avancées de l’Iran. La Nigelec, pilier de l’électricité nationale, représentée par sa directrice générale et son secrétaire général, a également pris part à ces discussions prometteuses.

Ce rapprochement stratégique survient à un moment où le Niger, résolu à diversifier ses sources d’énergie, aspire à réduire sa dépendance historique aux combustibles fossiles. Cette initiative pourrait bien être le prélude à une transformation énergétique, non seulement pour le Niger, mais aussi pour la région dans son ensemble, ouvrant la voie à une ère de prospérité et de durabilité énergétique.

Le prix du Kwh restera inchangé pour un an au Niger

Le gouvernement de transition au Niger a pris une décision cruciale pour les consommateurs d’électricité. Malgré les défis économiques et les pressions internationales, le prix du kilowattheure (KWh) restera stable pendant une année supplémentaire.

Lors du Conseil des ministres du samedi 02 mars 2024, le gouvernement a adopté un projet de décret visant à prolonger la validité des tarifs actuellement en vigueur pour l’électricité fournie par la Société nigérienne d’électricité (NIGELEC). Cette mesure, prise sous les instructions du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP), vise à préserver le pouvoir d’achat des ménages déjà durement touchés par la crise économique.

Malgré la hausse des cours du pétrole et les difficultés liées à l’embargo total imposé au Niger par la CEDEAO pendant plus de sept mois, le gouvernement a choisi de maintenir les tarifs actuels. Cette décision est en ligne avec la politique sociale du CNSP, qui s’efforce d’améliorer les conditions de vie des populations.

Alors que certains pays voisins ont été contraints d’augmenter leurs tarifs d’électricité, le Niger fait le choix de soutenir les ménages en maintenant le prix de l’électricité à son niveau actuel. Cette décision reflète également la volonté de l’exécutif de lutter contre la vie chère et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

Cette mesure n’affectera pas la compétitivité des entreprises nigériennes, car le gouvernement cherche à équilibrer les besoins économiques et sociaux. Le maintien du prix du KWH est un signal fort en faveur des consommateurs et de la stabilité économique du pays.

En somme, le Niger continue de faire face à des défis complexes, mais cette décision montre sa détermination à protéger ses citoyens et à maintenir un équilibre entre les intérêts économiques et sociaux.