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Niamey, carrefour d’une coopération médiatique : le Niger et le Tchad tissent des liens

Ce vendredi, une brise d’entente a soufflé sur le cabinet du Ministre nigérien de la Communication, des Postes et de l’Économie Numérique, M.Sidi Mohamed Raliou. En effet, ce dernier a ouvert ses portes à une délégation tchadienne, menée par son homologue, M.Gassim Chérif Mahamat, Ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement du Tchad. Par ailleurs, cette audience, drapée d’une solennité cordiale, s’est inscrite dans le sillage de la 6ᵉ édition du Festival des Civilisations du Fleuve, qui, du 4 au 5 avril, fait vibrer Niamey sous l’égide du Ministère du Tourisme.

Une coopération bilatérale en pleine floraison

D’ailleurs, loin de se limiter à une simple poignée de mains, cette rencontre a esquissé les contours d’un pacte ambitieux entre deux nations unies par une volonté de rayonnement médiatique. En présence de l’Ambassadeur du Tchad au Niger, du Directeur de cabinet et du Secrétaire général du ministère tchadien, ainsi que du patron de l’Office National des Médias Audiovisuels nigérien, les échanges ont porté sur une synergie féconde. Dès le 7 avril, la délégation tchadienne plongera dans un périple studieux : une concertation avec les ténors des médias publics nigériens, des visites aux bastions de l’information nationale et, en apothéose, la signature d’accords décisifs.

Des pactes pour un avenir partagé

Le 9 avril marquera l’acmé de cette mission, avec l’encre d’un mémorandum d’entente paraphé avec la Radio Télévision du Niger (RTN) et d’un accord de partenariat noué avec l’École Supérieure des Sciences de la Communication et des Médias (ESSCOM). Ces engagements, fruits d’une vision commune, promettent un échange d’expertises et une mutualisation des savoirs, sculptant un horizon dans lequel l’information, libre et robuste, deviendra un levier de progrès pour les deux peuples. Le Festival des Civilisations du Fleuve, avec ses échos de traditions et de modernité, offre une toile de fond idéale à cette union naissante.

Une délégation en quête d’inspiration

Guidée par Gassim Chérif Mahamat, la délégation tchadienne ne se contentera pas de contempler les fastes du festival. Elle s’immergera dans les arcanes des institutions médiatiques nigériennes, puisant dans leur expérience pour enrichir son propre arsenal. Ce ballet diplomatique, ponctué de séances de travail et de découvertes, témoigne d’une ambition : faire des médias un pont entre Niamey et N’Djamena, un écho des aspirations d’une région en quête de souveraineté culturelle et informative.

Une promesse suspendue aux lendemains

Alors que le festival bat son plein, cette rencontre ministérielle plante les jalons d’une coopération dont les fruits restent à cueillir. Les accords signés, les mains serrées et les regards croisés esquissent un avenir radieux, mais une interrogation flotte, légère comme une plume dans le vent sahélien : cette alliance saura-t-elle s’épanouir au-delà des promesses, transformant l’élan d’aujourd’hui en un legs durable pour demain ? Le temps, seul juge, attend de livrer son verdict de cette coopération .

Niamey, carrefour d’une presse en quête de liberté

Niamey,4 avril 2025 – Le cabinet du Ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie Numérique, M. Sidi Mohamed Raliou, s’est métamorphosé en une arène d’idées à Niamey. En effet, une délégation du Cadre d’Actions des Professionnels des Médias (CAP MEDIA-Niger), emmenée par son coordonnateur, M. Moudi Moussa, y a été accueillie avec une gravité empreinte de courtoisie. Par ailleurs, ce conciliabule, loin d’être anodin, a vu la remise de deux parchemins d’importance : une synthèse vibrante plaidant pour une presse émancipée, robuste et dévouée à la nation, ainsi qu’un rapport ciselé issu du symposium de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Des écrits porteurs d’un souffle souverain

Moudi Moussa, d’une voix où perçait la conviction, a présenté ces documents comme des phares dans la nuit médiatique nigérienne. « Ils incarnent un compas stratégique, un cri raisonné pour que nos préoccupations trouvent écho et que nos remèdes soient épousés par les cimes du pouvoir », a-t-il déclaré. Ces textes, fruits d’une réflexion née le 26 mars 2025 lors d’une assise autour du thème « Les médias face aux enjeux souverainistes et aux narratifs impérialistes », se dressent comme un rempart contre les vents contraires qui malmènent la liberté d’informer. Le symposium de l’AES, quant à lui, a insufflé une dimension régionale à ce combat, liant le Niger à ses voisins dans une quête commune d’autonomie narrative.

Un serment de rigueur et de solidarité

L’engagement du CAP MEDIA-Niger s’est révélé d’une limpidité cristalline : forger un journalisme d’une droiture exemplaire, trempé dans la rigueur et soudé par la solidarité. « Nous avons sondé, à maintes reprises, les méandres de la régulation médiatique », a ajouté Moudi Moussa, soulignant une récurrence dans leurs débats. Cette délégation n’a pas seulement livré des mots couchés sur le papier ; elle a tendu une main, implorant le ministre de se muer en héraut de leurs aspirations auprès des sphères suprêmes. « Que votre voix porte nos doléances là où les décisions se tissent », a-t-il conclu, dans un souffle mêlant espoir et exigence.

Une presse libre, pilier d’une nation éveillée

En outre, la rencontre s’inscrit dans un contexte dans lequel le Niger, membre fervent de l’AES aux côtés du Mali et du Burkina Faso, cherche à affirmer sa souveraineté, y compris dans le domaine de l’information. Les documents remis ne sont pas de simples feuillets ; ils esquissent une vision dans laquelle la presse, affranchie des entraves économiques et des pressions extérieures, devient un levier de progrès national. Monsieur Raliou, en recevant ces présents, s’est vu investi d’une mission tacite : faire de ces aspirations un levain pour une politique médiatique audacieuse et enracinée dans les réalités sahéliennes.

Une flamme à entretenir

En somme, cette rencontre pourrait marquer un jalon dans l’épopée médiatique nigérienne. La balle repose désormais dans le camp du ministre, dont l’écho auprès des autorités suprêmes façonnera l’avenir de ce plaidoyer. Mais au-delà des murs du cabinet, une interrogation persiste, tel un murmure dans le vent du désert : cette flamme, si ardemment portée par CAP MEDIA-Niger, saura-t-elle embraser les consciences et transformer les promesses en actes ? Le destin de cette quête, suspendu entre espoir et incertitude, attend ses prochains scribes.

 

Le Niger met à l’honneur les journalistes en langue haoussa

Niamey, 26 août 2024 –Le Niger a marqué un tournant dans la valorisation de ses langues nationales en organisant le premier Forum des journalistes en langue haoussa d’Afrique. Sous le haut patronage du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général Abdourahamane Tiani, cet événement majeur qui a débuté le 24 août et s’est achevé aujourd’hui a rassemblé des professionnels des médias venus de toute l’Afrique pour discuter du rôle de la langue haoussa dans la promotion de la paix, de la cohésion sociale et de la souveraineté des États.

 Haoussa : Une langue, un peuple, une ambition

Sous le thème « Promouvoir la paix, la cohésion et la quiétude sociale à travers la langue haoussa pour la sauvegarde de la souveraineté des États africains », ce forum a placé au cœur des débats le haoussa, parlé par plus de 100 millions de personnes en Afrique, et selon les sites ethnologues, la 25e langue au monde par le nombre de locuteurs.

Par ailleurs, les participants ont souligné l’importance de cette langue dans la construction d’une identité commune et dans la promotion d’un sentiment de fierté nationale. Le Premier Ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, a salué cette initiative, soulignant que les résultats de ce forum devaient contribuer au développement des sociétés africaines.

En plus, le choix du Niger pour accueillir ce forum n’est pas anodin. Ce pays, où le haoussa est l’une des langues officielles, s’est positionné comme un acteur clé dans la promotion des langues nationales sur la scène internationale.

Les enjeux de l’information en langue nationale

Durant trois jours, les journalistes haoussaphones se sont penchés sur des enjeux essentiels de leur profession. Ils ont partagé leurs expériences et discuté lors de conférences, explorant divers sujets d’importance égale.

Les journalistes ont mis en avant l’urgence de combattre les fake news, soulignant l’importance de l’éthique et de la déontologie dans le journalisme pour contrer la diffusion de fausses informations. Par ailleurs, ils ont discuté du rôle vital des médias dans la consolidation de la paix, en insistant sur leur responsabilité dans la promotion de l’unité et de la réconciliation.

Enfin, le gouvernement nigérien a annoncé son ambition de créer une spécialisation en langues nationales à l’ESCOM au profit des journalistes en langue, marquant ainsi un pas significatif vers l’accessibilité et la diversification de l’éducation journalistique.

Une reconnaissance internationale

La tenue de ce forum témoigne de l’importance croissante accordée aux langues nationales en Afrique. La présence de nombreux invités d’honneur, notamment du Nigeria, a souligné le caractère transfrontalier de la langue haoussa et son rôle dans le renforcement des liens entre les peuples.

Si les perspectives sont encourageantes, les défis restent nombreux. Les journalistes haoussaphones doivent faire face aux contraintes liées à la professionnalisation, à l’accès aux outils et aux ressources, ainsi qu’à la concurrence des médias internationaux.

Les recommandations du forum des journalistes en langues haoussa  d’Afrique 

A l’issue de trois jours d’échanges fructueux, les participants ont formulé plusieurs recommandations :

  • La création d’une plateforme numérique pour les médias en langue haoussa afin de faciliter la diffusion de l’information et le partage des bonnes pratiques.
  • Le renforcement des capacités des journalistes haoussaphones à travers des formations spécialisées.
  • La mise en place de mécanisme de financement pour soutenir les médias en langue nationale.
  • La promotion de partenariats avec les institutions académiques et les organisations de la société civile pour mener des recherches sur les médias en langue nationale.

Un engagement fort des autorités

Le gouvernement nigérien a réaffirmé son soutien aux médias en langue nationale et s’est engagé à fournir les moyens nécessaires pour leur développement. Le Président du CNSP, à travers son représentant, a souligné l’importance de renforcer la souveraineté de l’information et de lutter contre la désinformation.

En conclusion, ce premier Forum des journalistes en langue haoussa d’Afrique marque une étape importante dans la valorisation des langues nationales et dans le renforcement de l’identité culturelle des peuples africains. En réunissant des professionnels des médias de toute l’Afrique, cet événement a permis de poser les bases d’une coopération renforcée et d’une meilleure coordination des actions en faveur du développement des médias en langue nationale.