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Niger et Tchad : une alliance médiatique pour un futur connecté

Dans le sanctuaire feutré du ministère nigérien de la Communication à Niamey, hier, jeudi, une alliance prometteuse a vu le jour. Les ministres Sidi Mohamed Raliou, porte-étendard nigérien de la Communication, des Postes et de l’Économie Numérique, et Gassim Sherif Mahamat, son homologue du Tchad , ont uni leurs signatures sur un mémorandum d’entente, annonçant une ère de coopération fructueuse dans le domaine vital des médias et de la communication. Fruit d’une immersion profonde de la délégation tchadienne, ce pacte témoigne d’une volonté partagée de mettre en commun leurs savoir-faire respectifs pour élever les standards de l’information et de la connectivité au sein de leurs nations.

Immersion tchadienne au Niger : une quête d’expertise médiatique inspirante

Avant de sceller cet accord historique, le ministre tchadien a entrepris un voyage exploratoire au cœur du paysage médiatique nigérien, multipliant les rencontres avec les acteurs clés des médias publics et scrutant leurs infrastructures avec attention. De l’Office National d’Édition et de Presse (ONEP) à l’Agence Nigérienne de Presse (ANP), chaque étape de cette visite a révélé la solidité d’un écosystème médiatique nigérien qui a suscité une vive admiration. Ces échanges approfondis, loin d’être de simples formalités, ont permis à la délégation tchadienne de s’imprégner des pratiques locales, notamment dans le domaine crucial de la télévision numérique terrestre (TNT). Alors que le Niger progresse à pas de géant dans cette transition numérique, le Tchad, confronté à certains obstacles, perçoit cette collaboration comme une opportunité précieuse de combler son retard et de concrétiser ses propres ambitions numériques.

Au-delà des studios : le Tchad émerveillé par la richesse culturelle et la biodiversité nigériennes

Le séjour de M. Gassim Sherif Mahamat ne s’est pas limité aux enceintes des rédactions. Invité au prestigieux Festival des Civilisations du Fleuve, il a été profondément touché par la richesse culturelle nigérienne : des danses envoûtantes aux créations artisanales raffinées, en passant par les efforts remarquables déployés pour préserver des espèces menacées telles que la majestueuse girafe. Ces découvertes enrichissantes, loin d’être de simples anecdotes, ont renforcé sa conviction qu’un partenariat médiatique digne de ce nom doit également célébrer l’identité culturelle profonde des nations afin de mieux unir les peuples.


Coopération Niger-Tchad : les piliers stratégiques d’un avenir médiatique commun

Le mémorandum d’entente, véritable feuille de route pour l’avenir, repose sur des axes stratégiques définis avec soin. Premièrement, il ambitionne de faire de la communication un puissant moteur du développement, en informant et en mobilisant activement les populations autour des enjeux socio-économiques cruciaux. Deuxièmement, la migration vers la TNT, une priorité partagée par les deux nations, vise à démocratiser l’accès à des contenus de qualité tout en modernisant les infrastructures audiovisuelles vieillissantes. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, les deux pays s’engagent fermement à renforcer les capacités de leurs professionnels – journalistes, techniciens, rédacteurs – à travers des formations croisées enrichissantes et des échanges de bonnes pratiques éprouvées.

De plus, l’accord ne s’arrête pas là. Il promeut activement un partenariat académique solide entre les écoles de communication des deux nations afin de former une nouvelle génération de communicateurs compétents et aguerris. Par ailleurs, la régulation des médias, garante d’un secteur éthique et dynamique, figure également au cœur de cette entente significative. Enfin, l’échange régulier de productions audiovisuelles de qualité et d’une presse écrite diversifiée promet d’enrichir les paysages médiatiques respectifs, offrant aux citoyens nigériens et tchadiens des perspectives variées sur leurs réalités communes et leurs défis partagés.

Des voix unies pour le progrès : l’enthousiasme partagé des ministres nigérien et tchadien

Lors de la cérémonie de signature, le ministre tchadien n’a pas caché son vif enthousiasme. « Nous venons puiser avec humilité dans l’expertise nigérienne, notamment en ce qui concerne la TNT et la presse écrite, où vos excellentes structures », a-t-il déclaré avec admiration, louant l’efficacité de l’ANP et de l’ONEP comme des modèles inspirants pour la réforme de l’Agence Tchadienne de Presse. Son homologue nigérien, Sidi Mohamed Raliou, a chaleureusement salué cette démarche constructive, y voyant l’incarnation d’une coopération Sud-Sud sincère et porteuse d’avenir. « La communication », a-t-il souligné avec conviction, « est véritablement l’épine dorsale de nos sociétés modernes ; elle irrigue le débat public essentiel et catalyse un développement inclusif et durable ».

Ce mémorandum significatif, loin de n’être qu’un simple document officiel, ouvre concrètement la voie à des collaborations tangibles et mutuellement bénéfiques. Désormais liées par un cadre formel solide, les institutions médiatiques des deux pays pourront tisser des réseaux d’expertise précieux, partager des ressources stratégiques et co-construire des projets innovants qui bénéficieront directement aux populations nigériennes et tchadiennes. Qu’il s’agisse de former des reporters talentueux, de produire des documentaires percutants ou de réguler les flux d’information de manière responsable, cette alliance ambitieuse ambitionne de faire des médias un véritable outil d’émancipation collective et de progrès partagé.

Un pont médiatique solide : le Niger et le Tchad ensemble vers un avenir d’information partagée

En scellant ce pacte prometteur, le Niger et le Tchad ne se contentent pas de rapprocher leurs institutions respectives ; ils construisent un pont solide entre leurs peuples, unis par des défis communs et des aspirations partagées. De la modernisation numérique indispensable à la valorisation essentielle de leur riche patrimoine culturel, ce partenariat esquisse un horizon prometteur où l’information devient un bien commun précieux, un vecteur puissant de progrès et de compréhension mutuelle. À l’heure où le monde s’interconnecte à une vitesse fulgurante, ces deux nations sahéliennes, modestes, mais animées d’une détermination sans faille, prouvent avec éloquence que la coopération régionale sincère peut ouvrir des perspectives aussi vastes que les majestueuses dunes du Sahel.

Tchad-Niger : Alliance Médias en marche à Niamey

Niamey, 9 avril 2025 – Ce mercredi, les murs de l’Agence Nigérienne de Presse (ANP), à Niamey, ont vibré d’une effervescence peu commune : M. Gassim Chérif Mahamat, ministre tchadien de la Communication et porte-parole du gouvernement, a franchi leurs portes, accompagné d’une délégation où se mêlaient son homologue nigérien, M. Sidi Mohamed Raliou, l’ambassadeur du Tchad au Niger, ainsi qu’un cortège d’éminentes figures des deux nations. En effet, cette halte, empreinte de solennité, s’inscrit dans une visite plus vaste au Niger, tissée autour de la 6ᵉ édition du Festival des Civilisations du Fleuve, tenu le 5 avril à Boubon, et d’une ambition partagée : ériger des passerelles de coopération dans le domaine de la communication.

Le Ministre tchadien au cœur de l’ANP

Accueilli avec une chaleur protocolaire par le directeur général de l’ANP, Dalatou Malam Mahaman, le président du conseil d’administration et l’ensemble des directeurs de services, le ministre tchadien a plongé dans l’univers méticuleux de cette institution phare du Niger. Une visite guidée, déroulant le fil des différentes directions, a d’abord permis à la délégation de saisir l’ossature d’une agence qui, depuis des décennies, irrigue le pays d’informations fiables. Ensuite, une présentation succincte, mais d’une limpidité remarquable, a dévoilé les rouages de son fonctionnement, offrant à M. Gassim Chérif un miroir des pratiques qui font de l’ANP un pilier de la presse nationale. Enfin, en point d’orgue, un présent symbolique, remis au nom du personnel, a scellé cet échange, marquant une première historique : jamais un ministre étranger n’avait honoré ces lieux de sa présence.

Ferveur fluviale : le Tchad célèbre les cultures à Boubon

Le séjour de M. Gassim Chérif au Niger ne se limite toutefois pas à cette étape. Invité par la ministre nigérienne de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Soufiane Agaichata Guichene, il a pris part, dès le 5 avril, aux festivités d’Alzanayé, le Festival des Civilisations du Fleuve, à Boubon. Là, sur les rives du Niger, il a célébré avec ferveur un événement qui, sous le thème « le tourisme fluvial, facteur de résilience et de cohésion », a exalté la richesse des cultures riveraines. Défilés, courses de pirogues et animations traditionnelles ont ainsi ponctué cette journée, où le ministre tchadien, en hôte d’honneur, a salué une initiative propre à raffermir les liens entre Niamey et N’Djamena.

Coopération concrète : des accords médias Tchad-Niger en vue

Au-delà de cette immersion culturelle, la mission de M. Gassim Chérif revêt une dimension éminemment pratique. Dès le 4 avril, il s’est entretenu avec son homologue nigérien, M. Sidi Mohamed Raliou, pour poser les bases d’une coopération bilatérale en matière de communication. Une séance de travail avec les responsables des médias publics, dont l’ANP, a également précédé sa visite d’aujourd’hui, esquissant des projets ambitieux : un mémorandum d’entente avec la Radio Télévision du Niger (RTN) et un partenariat avec l’École Supérieure des Sciences de la Communication et des Médias (ESSCOM) sont prévus pour le 9 avril. De fait, ces accords, fruits d’une volonté mutuelle, promettent d’enrichir les deux pays par un partage d’expertises et une élévation des standards médiatiques.

Médias et unité : Le Niger, source d’inspiration pour le Tchad ?

La présence du Ministre tchadien à Niamey illustre assurément une vérité rarement mise en lumière : la communication, lorsqu’elle transcende les frontières, devient un levier d’unité et de progrès. Sa visite à l’ANP, tout comme son passage au festival de Boubon ou ses échanges avec le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine le 8 avril, traduit une aspiration à puiser dans l’expérience nigérienne – notamment celle de l’ESSCOM, qui a formé des cadres tchadiens – pour façonner un avenir médiatique plus robuste au Tchad. De plus, l’hospitalité légendaire du Niger, louée par M. Gassim Chérif, a conféré à ce périple une douceur fraternelle, renforçant des liens déjà tissés par une histoire et des défis communs au Sahel.

Immersion totale : de la presse aux girafes de Kouré

Ce mercredi n’est qu’un jalon dans un programme dense. Ainsi, entre le 7 et le 9 avril, la délégation tchadienne a exploré d’autres institutions médiatiques nigériennes, comme l’Office National d’Édition et de Presse (ONEP), où des échanges fructueux ont nourri l’idée d’un modèle exportable au Tchad. Le 6 avril, une escapade à Kouré, à 60 kilomètres de Niamey, a permis au ministre de contempler les girafes du Niger, symbole d’un tourisme résilient, avant une pause sous les tentes touarègues, ponctuée d’animations culturelles. Bref, chaque moment, qu’il soit solennel ou contemplatif, a enrichi cette mission d’une profondeur rare.

Par sa visite à l’Agence Nigérienne de Presse, Gassim Chérif Mahamat ne fait pas qu’honorer une institution ; il pose une pierre dans l’édifice d’une coopération qui, entre Niger et Tchad, pourrait redéfinir les contours de la communication au Sahel. Ce périple, mêlant culture, savoir et fraternité, laisse donc entrevoir des horizons dans lesquels l’échange devient un art et l’amitié, une force. La suite de cette histoire, esquissée dans les promesses d’aujourd’hui, reste à écrire, suspendue à l’élan que ces deux peuples sauront lui donner.

Niger : Les médias privés réclament plus de soutien face aux difficultés

Niamey, 28 août 2024 – Les médias privés nigériens, représentés par l’Association des Promoteurs des Radios et Télés Privées, ont alerté le Premier ministre, Ali Mahamane Lamine Zeine, sur les nombreuses difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier. .

Lors d’une audience accordée par le chef du gouvernement, Ali Idrissa, président de l’association, a souligné : « Depuis les événements du 26 juillet, c’est aujourd’hui que nous avons eu l’occasion en tant que médias privés. , presse écrite, audiovisuelle, et en ligne de rencontrer le chef du gouvernement, et lui faire part des préoccupations dans le cadre de notre travail. »

Les journalistes ont notamment évoqué les conditions de travail précaires, les difficultés d’accès à la publicité et les contraintes fiscales qui pèsent sur leurs entreprises. « Les hommes des médias sont dans une situation de précarité due à l’absence des annonces ou à la ségrégation dans le cadre de la distribution ou à l’attribution de la publicité », a déploré Ali Idrissa.

Les médias privés lancent un appel à la solidarité gouvernementale

Face à cette situation, les médias privés sollicitent un soutien accru des autorités. « Nous avons demandé au Premier Ministre de voir dans quelle mesure on peut intervenir pour améliorer les conditions de travail de nos agents et de nous-mêmes », a expliqué Ali Idrissa, soulignant que les médias privés créent plus de 1000 emplois directs et indirects à à travers le pays.

Le président de l’association a également rappelé le rôle essentiel des médias dans la vie de la nation : « Quand on parle de médias privés, nous faisons du service public et nous sommes les seuls qui font du service public sans demander une contrepartie. »

Des engagements de la part du gouvernement

Le Premier ministre aurait montré une grande compréhension des préoccupations des médias et aurait pris des engagements forts. « Le Premier Ministre a compris nos doléances et a pris des engagements », a assuré Ali Idrissa. Un comité de travail devrait être mis en place pour étudier les propositions des médias et élaborer des solutions concrètes. Parmi les pistes évoquées, on retrouve notamment la revalorisation du fonds d’aide à la presse et la révision du régime fiscal des médias.

Un enjeu démocratique majeur

Le soutien aux médias privés est un enjeu démocratique majeur. En permettant aux médias de travailler dans des conditions optimales, le gouvernement contribue à renforcer le pluralisme de l’information et à promouvoir la participation citoyenne.

Les prochaines étapes

Les médias nigériens attendent désormais avec impatience la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir des médias privés au Niger.