Niger-Sécurité Archives - Journal du niger

Makalondi sous l’étreinte de la terreur : une nuit d’effroi embrase Tillabéri

Dans les ténèbres épaisses de la nuit du 7 avril, alors que la quiétude enveloppait encore les âmes endormies, le quartier Bariki de Makalondi, niché dans la commune de Torodi au cœur de la région de Tillabéri, a été le théâtre d’un assaut d’une sauvagerie implacable. Vers une heure du matin, des ombres furtives, armées jusqu’aux dents, ont surgi des confins de l’obscurité pour semer la désolation dans cette bourgade paisible, distante d’à peine une centaine de kilomètres de Niamey et frôlant la frontière burkinabè. Avec une audace glaçante, ces assaillants ont pillé et livré aux flammes plusieurs échoppes, transformant en un instant des lieux de vie en brasiers hurlants, avant de s’évanouir dans l’immensité nocturne, laissant derrière eux un peuple hagard et une terre meurtrie.

Makalondi : une razzia méthodique dans l’antre de la nuit

L’incursion, d’une précision presque chorégraphiée, s’est déroulée sous le voile d’une heure indue, lorsque le sommeil tient encore les consciences captives. Les boutiques, modestes sanctuaires du commerce local, ont été vidées de leurs biens avec une voracité méthodique, comme si les intrus cherchaient à priver la communauté de ses ressources vitales. Puis, dans un crescendo de fureur, le feu a été convié à parachever leur œuvre : les flammes, voraces et indomptées, ont englouti ce qui restait, projetant dans le ciel des volutes de fumée âcre, témoins muets d’une violence sans nom. Ce n’était pas une simple attaque, mais une entreprise de désolation, un message gravé dans les cendres pour instiller la peur au plus profond des cœurs.

La population, tirée de sa torpeur par les craquements du feu et les échos d’une menace invisible, n’a eu d’autre recours que la fuite. Les ruelles, jadis animées par les rires et les échanges, se sont muées en chemins d’exode. De nombreux habitants ont abandonné le chef-lieu de Makalondi et les hameaux voisins, cherchant refuge à Torodi, plus à l’est, ou poussant leur errance jusqu’à la capitale, Niamey, dans une quête désespérée de sécurité. Cette migration, née de l’instinct de survie, a amplifié une psychose déjà palpable, chaque bruit nocturne devenant une menace, chaque ombre un présage.

Un écho dans une région tourmentée 

Cet assaut n’est pas un orage isolé dans le ciel de Tillabéri. La région, enserrée dans la zone dite des « trois frontières », ce carrefour périlleux où se croisent Niger, Burkina Faso et Mali, vit depuis des années sous la menace constante des groupes armés. Makalondi, dernière sentinelle nigérienne avant la lisière burkinabè, a déjà ployé sous des attaques similaires par le passé. En mars 2023, des hommes lourdement armés avaient incendié le poste de police local, blessant un civil dans leur sillage. Quelques mois plus tard, en juillet, une embuscade sur la route Torodi-Makalondi fauchait un gendarme et quatre civils, marquant les esprits d’une empreinte indélébile. Cette récurrence transforme la vie quotidienne en une danse fragile sur le fil de l’incertitude.

Les assaillants de cette nuit d’avril, bien que non identifiés avec certitude au moment où ces lignes s’écrivent, portent la signature d’une violence qui évoque les agissements de factions telles que Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), dont les actes de prédation sévissent dans le Sahel. Leur repli, exécuté avec une célérité qui défie les forces de l’ordre, laisse supposer une connaissance intime du terrain, une maîtrise des voies d’évasion dans cette mosaïque de savanes et de collines.

Makalondi : une communauté ébranlée, un exode silencieux

L’onde de choc de cette incursion a transcendé les limites de Bariki pour étreindre l’ensemble de la commune. Les familles, arrachées à leurs foyers, ont emporté avec elles le peu qu’elles pouvaient sauver, laissant derrière elles des maisons devenues des coquilles vides. À Torodi, les récits des rescapés affluent, mêlant stupeur et résignation : des vies bouleversées, des commerces réduits en cendres, des rêves calcinés dans la furie des flammes. À Niamey, plus loin encore, les autorités, bien que muettes jusqu’ici sur l’ampleur exacte du drame, ne peuvent ignorer la clameur d’un peuple en quête de protection.

La Gendarmerie nationale, fraîchement placée sous le commandement du Colonel-major Kimba Tahirou ce même 7 avril, se trouve d’emblée confrontée à une épreuve de taille. Cette coïncidence temporelle, si elle n’a pas de lien direct avec l’attaque, place le nouveau chef face à un défi inaugural : restaurer la confiance dans une région où la peur s’est faite souveraine. Les forces de sécurité, déployées massivement dans Tillabéri depuis des années, peinent encore à juguler une menace qui se joue des frontières et des dispositifs militaires.

Une lueur vacillante dans le chaos

Pourtant, au milieu de ce tumulte, des murmures d’espoir percent parfois. Les habitants, dans leur exode, portent en eux une résilience forgée par des années d’épreuves. Les récits des anciens évoquent une terre qui, malgré les blessures, a toujours su panser ses plaies. Mais ce 7 avril 2025, la cicatrice est encore vive, et la question demeure : jusqu’où s’étendra cette spirale de violence ? Makalondi, jadis havre modeste, est aujourd’hui un symbole de la fragilité d’une région où la paix semble un horizon fuyant.

Le silence des autorités, l’absence de bilan officiel, ne font qu’alimenter les conjectures. Les flammes de Bariki ont-elles consumé plus que des boutiques ? Ont-elles emporté des vies dans leur furie ? Et surtout, quelle réponse saura conjurer la crainte qui, nuit après nuit, s’insinue dans les âmes ?

Niamey s’illumine de fierté : le Colonel-major Kimba Tahirou s’élève au pinacle de la Gendarmerie nationale

En ce radieux lundi 7 avril, la capitale nigérienne, Niamey, s’est parée d’un éclat singulier pour saluer l’avènement d’un nouveau chapitre dans l’histoire de sa Gendarmerie nationale. En effet, sur la vaste esplanade du camp supérieur, baignée d’une lumière triomphante, le Colonel-major Kimba Tahirou a été intronisé Haut-Commandant, succédant avec panache au Colonel-major Karimou Hima Abdoulaye. Par ailleurs, cette cérémonie, empreinte de solennité et d’allégresse, s’est déroulée sous les regards émerveillés d’une foule rassemblée, présidée par le ministre d’État, Général de Corps d’Armée Salifou Mody, dont la présence a conféré à l’événement une gravité festive.

À Niamey, le Colonel-major Kimba Tahirou a été intronisé Haut-Commandant de la Gendarmerie nationale lors d'une cérémonie solennelle et festive, marquant une nouvelle ère d'espoir et de renforcement de la sécurité pour le Niger. Kimba Tahirou : une investiture empreinte de grandeur

Dans l’enceinte vibrante de la place d’armes, le ministre a fait résonner une proclamation empreinte de majesté : « Par la volonté du Président de la République, vous accueillerez désormais en votre sein, comme guide suprême, le Colonel-major Kimba Tahirou, à qui vous vouerez obéissance et loyauté pour le salut de la nation. » Ces paroles, tel un souffle d’honneur, ont scellé ainsi l’ascension d’un homme dont le parcours illustre brille comme un phare dans la nuit des défis sécuritaires. Nommé par décret présidentiel le 31 mars, ce fils émérite du Niger, âgé de 59 printemps, s’élève aujourd’hui au faîte d’une institution vénérable, prêt à en exalter la mission avec une ardeur renouvelée.

La passation, loin d’être un simple rituel, s’est muée en une fresque vivante de reconnaissance et d’espoir. Les bannières claquant au vent, les uniformes rutilants des gendarmes et les salves d’applaudissements ont composé une symphonie d’élégance et de liesse, célébrant un homme dont le nom résonne déjà comme une promesse d’avenir radieux.

Un parcours d’exception sous les feux de la gloire

En outre, le colonel-major Kimba Tahirou n’est point un novice dans les arcanes du commandement. Pendant plus de trente ans, il a sillonné les terres arides et verdoyantes du Niger, portant haut l’étendard de la Gendarmerie. De Diffa à Dosso, de Maradi à Niamey, en passant par Tahoua et Zinder, il a dirigé avec une maestria éclatante les groupements de ces régions, insufflant rigueur et bravoure à ses troupes. Les légions d’Agadez et de Niamey, véritables bastions de la sécurité, ont également ployé sous son autorité éclairée, témoignant de sa capacité à dompter l’immensité du territoire national.

Sa plume et son épée se sont également illustrées au-delà des champs d’opérations. Directeur des affaires juridiques et du contentieux au ministère de la Défense, il a forgé une réputation d’intégrité et de sagacité, tandis que ses fonctions à la Présidence de la République ont révélé un stratège au service de l’État. Instruit dans les plus prestigieuses enceintes – le National Defence College de Dhaka au Bangladesh, l’Institut des hautes études stratégiques pour la défense de Rome, l’Université de Turin et le Centre d’entraînement spécial de Logroño en Espagne –, il arbore deux masters en sciences sociales, spécialisés en sécurité et gouvernance. Ses épaulettes scintillent des décorations de Chevalier et d’Officier de l’Ordre national du Niger, autant de joyaux qui couronnent une carrière d’exception.

Kimba Tahirou : une nouvelle ère sous un ciel d’espérance

L’arrivée du Colonel-major Tahirou à la tête de la Gendarmerie nationale s’annonce comme une aube resplendissante pour une institution appelée à briller dans un contexte dans lequel la sécurité demeure une quête ardente. Son érudition, alliée à une expérience forgée dans le creuset des réalités nigériennes, promet d’illuminer les sentiers escarpés de la lutte contre l’insécurité. Sous son égide, la Gendarmerie pourrait devenir une citadelle imprenable, un rempart de paix où s’épanouissent la justice et la sérénité.

Le ministre Salifou Mody, dans un élan d’optimisme contagieux, a loué « un officier dont la vaillance et la clairvoyance sauront élever notre gendarmerie à des sommets inédits ». Les gendarmes, alignés dans une discipline impeccable, ont accueilli leur nouveau chef avec une ferveur qui traduit leur foi en un renouveau glorieux. Niamey, en ce jour mémorable, n’a pas seulement assisté à une passation de commandement : elle a célébré l’éclosion d’un espoir palpable, incarné par un homme dont le destin semble taillé pour les grandes heures.

Une célébration qui résonne au-delà des murailles

En somme, la cérémonie s’est achevée dans une effusion de joie contenue, où les vivats des spectateurs ont rivalisé avec les notes martiales des fanfares. Cette journée  restera gravé dans les annales comme le jour où le Niger a confié son bouclier à un capitaine d’envergure, un artisan de la sécurité dont les premiers pas au sommet inspirent déjà l’admiration. Mais au-delà des fastes et des honneurs, une question flotte dans l’air tiède de cette fin de journée : Kimba Tahirou saura-t-il, par la grâce de son talent et la force de sa vision, transformer cette liesse en un héritage durable pour une nation assoiffée de paix ? L’épopée ne fait que commencer, et les regards, tournés vers cet horizon lumineux, scintillent d’une attente joyeuse.

Niger : Une moisson de bravoure à Agadez avec la sortie de 314 nouveaux sous-officiers

Agadez, 4 avril 2025 – La ville d’Agadez, sentinelle du désert nigérien, a vibré d’un éclat martial lors d’une cérémonie empreinte de solennité hier, jeudi.  En effet, sous le regard vigilant du Général de Brigade Moussa Salaou Barmou, Chef d’État-Major des Armées (CEMA), 314 élèves sous-officiers ont franchi le seuil de leur formation, marquant l’éclosion d’une nouvelle génération dévouée à la défense de la patrie. Parmi eux, 219 jeunes âmes composent la 18ᵉ promotion de l’École Nationale des Sous-Officiers d’Active (ENSOA), tandis que 95 autres, dont une femme d’exception, inaugurent la 1ᵉ promotion collatérale du génie militaire. Un moment de fierté nationale, teinté d’une promesse d’avenir pour un Niger en quête de stabilité.

Une promotion aux couleurs panafricaines

En plus, sous le ciel ardent d’Agadez, la 18ᵉ promotion de l’ENSOA s’est distinguée par sa diversité et son unité. Sur les 219 sous-officiers d’active fraîchement diplômés, 211 sont des fils et filles du Niger, forgés dans le creuset d’une formation rigoureuse. À leurs côtés, huit camarades issus de pays amis – Burkina Faso, Mali, Togo, Tchad, Guinée, Congo – ont partagé ce périple, incarnant ainsi une fraternité militaire qui transcende les frontières. Ces élèves, entrés à l’école le 20 octobre 2024, ont enduré cinq mois d’épreuves physiques et morales sous un climat sahélien impitoyable, apprenant les rudiments du métier des armes auprès d’un encadrement d’élite.

Par ailleurs, À cette cohorte s’ajoutent 95 sous-officiers collatéraux de la 1ᵉ promotion du génie militaire, un contingent où brille la présence d’une unique femme, symbole d’une détermination qui défie les conventions. Spécialisés dans les travaux d’infrastructure et de soutien logistique, ces techniciens du terrain s’apprêtent à ériger les fondations d’une armée moderne, capable de répondre aux multiples défis d’un pays aux prises avec l’insécurité et les ambitions de souveraineté.

À Agadez, 314 nouveaux sous-officiers nigériens, dont 219 de la 18ᵉ promotion de l’ENSOA et 95 du génie militaire, ont été célébrés Un rituel de passage sous haute autorité pour les nouveaux sous-officiers

La cérémonie, déroulée à la Place d’Armes de l’ENSOA, a revêtu une majesté particulière sous la présidence du Général Moussa Salaou Barmou. Arrivé à bord d’un avion militaire à l’Aéroport International Mano Dayak, le CEMA a été accueilli par le gouverneur d’Agadez, le Général de Brigade Ibra Boulama Issa, avant de rallier l’école pour ce rendez-vous historique. Entouré d’officiers supérieurs et de dignitaires locaux, il a assisté à la présentation au drapeau, un acte solennel où chaque promotion prête serment de servir la nation avec honneur et abnégation.

Le Colonel Amadou Boubacar Tinne, commandant de l’ENSOA, a salué dans son allocution la ténacité de ces jeunes recrues. « Pendant près de six mois, ils ont puisé dans leurs réserves de courage pour surmonter les rigueurs d’Agadez et les exigences d’une formation qui forge des âmes autant que des soldats », a-t-il proclamé. Baptisée en hommage à un sous-officier émérite – dont le nom reste à graver dans la tradition de l’école –, cette 18ᵉ promotion s’inscrit dans une lignée de héros discrets, prêts à affronter les tumultes du Sahel.

Une armée en renouveau

Cette célébration s’inscrit dans une dynamique de renforcement des Forces Armées Nigériennes (FAN), sous la houlette d’un CEMA réputé pour son pragmatisme et son passé de coopération internationale. Moussa Salaou Barmou, formé à Washington et pilier de la lutte antiterroriste avant son accession au sommet militaire, incarne une volonté de redonner à l’armée nigérienne sa pleine souveraineté. La sortie de ces 314 sous-officiers intervient dans un contexte dans lequel le Niger, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Mali et le Burkina Faso, cherche à consolider ses défenses face aux menaces jihadistes et aux pressions géopolitiques.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 430 élèves présentés au drapeau en mars 2024 pour la 17ᵉ promotion, 249 étaient des sous-officiers d’active. Cette année, l’effectif de la 18ᵉ promotion (219) reflète une légère baisse, mais l’ajout des collatéraux du génie militaire témoigne d’une diversification stratégique. Ces nouveaux venus rejoindront bientôt les unités déployées à Diffa, Tillabéri ou Tahoua, où les combats contre les groupes armés exigent une relève constante et qualifiée.

Une porte vers l’inconnu

En somme, sous les acclamations des familles et les salves d’honneur, la cérémonie s’est achevée par une parade éclatante, avant que le Général Barmou ne regagne Niamey. Mais au-delà de cette célébration, ces jeunes sous-officiers, armés de leur formation et de leur foi en la nation, sauront-ils écrire une nouvelle page de gloire pour le Niger, ou se heurteront-ils aux vents contraires d’un avenir incertain ?

Niger : Le Colonel Amadou Maman Djimrao aux Commandes de la Douanes

Niamey, le 1ᵉʳ avril 2025 – Par un décret signé le lundi 31 mars, le Général Abdourahamane Tiani, président de la République du Niger, a porté le Colonel Amadou Maman Djimrao au pinacle de la Direction Générale des Douanes (DGD). Cette nomination, qui s’inscrit dans une série de remaniements au sein des institutions clés du pays, propulse un officier au parcours singulier à la tête d’un rouage essentiel de l’économie nigérienne, succédant ainsi au Colonel Abou Oubandawaki, figure influente du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 ayant renversé Mohamed Bazoum.

Colonel Amadou Maman Djimrao : une trajectoire jalonnée de savoir et d’engagement

Le Colonel Djimrao, inspecteur principal des douanes, n’est pas un novice dans les méandres de l’administration douanière. Depuis octobre 2023, il occupait le poste stratégique de Directeur de la Comptabilité et des Études à la DGD, où son acuité analytique et sa maîtrise des arcanes financiers ont été unanimement saluées. Mais c’est surtout son expertise en matière de lutte contre la corruption, forgée sous l’égide de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) et du programme A-CPI (Anti-Corruption et Promotion de l’Intégrité), qui le distingue. Formateur émérite en législation et réglementation douanières à l’École Nationale d’Administration (ENA) de Niamey, il a su transmettre à de nombreuses générations d’agents un sens aigu de la probité et de la rigueur, qualités indispensables dans un secteur souvent exposé aux tentations.

Ce parcours, où se mêlent érudition technique et droiture morale, fait de lui un choix inattendu, mais éclairé pour succéder au Colonel Abou Oubandawaki. Ce dernier, membre éminent du CNSP, avait été nommé à la tête des douanes dans la foulée du putsch de juillet 2023, incarnant une volonté de contrôle militaire sur les leviers économiques du pays. Son remplacement par un technocrate de la trempe de Djimrao pourrait signaler une inflexion dans la stratégie du régime, davantage tournée vers l’efficacité opérationnelle que vers l’affirmation d’une mainmise politique.

La nomination du Colonel Amadou Maman Djimrao, expert anti-corruption, comme nouveau DG des Douanes nigériennes Un héritage à transformer

Le Colonel Abou Oubandawaki avait hérité d’une institution douanière fragilisée par des années d’instabilité politique et de porosité aux pratiques illicites. Proche du Général Tiani, qu’il avait côtoyé dans les cercles du pouvoir militaire, il avait insufflé une discipline de fer, cherchant à consolider les recettes douanières dans un contexte de sanctions économiques imposées par la CEDEAO et de rupture avec certains partenaires traditionnels, comme la France. Sous son égide, les douanes ont dû s’adapter à une réorientation des flux commerciaux, notamment vers des alliés régionaux partageant la vision souverainiste du CNSP.

Cependant, son mandat n’a pas été exempt de critiques. Certains observateurs lui ont reproché une gestion trop centrée sur les impératifs sécuritaires, parfois au détriment d’une modernisation structurelle. C’est dans ce sillage que le Colonel Djimrao prend les rênes, avec pour défi de conjuguer cette rigueur héritée avec une vision plus prospective. Sa nomination semble annoncer une ambition de professionnalisation accrue, où la lutte contre la corruption et l’optimisation des ressources pourraient devenir des axes majeurs.

Une mission aux enjeux colossaux

Dans un Niger en quête de souveraineté économique, les douanes représentent bien plus qu’une simple administration : elles sont le poumon financier d’un État confronté à des défis multidimensionnels, de la menace jihadiste à la nécessité de diversifier ses revenus. Le Niger attend du Colonel Djimrao, fort de son bagage intellectuel et de son expérience de terrain, qu’il insuffle une nouvelle dynamique. Saura-t-il faire des douanes un rempart contre les fuites de capitaux tout en les transformant en un levier de développement ? Parviendra-t-il à s’affranchir des pesanteurs politiques pour imposer une gouvernance irréprochable ?

Alors que le Général Tiani poursuit sa refondation des institutions, cette désignation interroge autant qu’elle fascine. Le Colonel Amadou Maman Djimrao, par sa droiture et son érudition, pourrait bien incarner un espoir de renouveau. Mais dans un pays où les ambitions se heurtent souvent à la rudesse du réel, son succès reste une énigme suspendue aux vents capricieux de l’histoire nigérienne.

Niger : le colonel-major Kimba Tahirou prend les rênes de la gendarmerie

Niamey, le 1ᵉʳ avril 2025 – Par un décret solennel promulgué le lundi 31 mars, le Général Abdourahamane Tiani, président de la République du Niger et chef suprême des forces armées, a désigné le Colonel-Major Kimba Tahirou comme nouveau Haut-Commandant de la Gendarmerie nationale (HC/GN). Cette nomination, qui s’inscrit dans une vague de restructurations au sommet des institutions sécuritaires, marque un tournant significatif dans la gouvernance militaire du pays, à un moment où le Niger fait face à des défis complexes, tant sur le plan interne que régional.

 Colonel-Major Kimba Tahirou : un parcours forgé dans l’exigence et la discrétion

En plus, Le Colonel-Major Kimba Tahirou n’est pas un inconnu dans les arcanes du pouvoir militaire nigérien. Depuis 2024, cet officier émérite occupait le poste stratégique de Directeur du Contentieux et de la Justice Militaire au sein du ministère de la Défense, une fonction où il a su conjuguer rigueur juridique et sens aigu de la discipline. D’ailleurs, son itinéraire l’a conduit à gravir les échelons du Haut Commandement, occupant diverses responsabilités qui ont affermi sa réputation d’homme de devoir, à la fois pondéré et résolu. Si les détails de sa carrière demeurent en partie voilés par la discrétion propre aux sphères militaires, son ascension témoigne d’une constance dans l’engagement et d’une loyauté sans faille envers les institutions qu’il sert.

Par ailleurs, cette nomination intervient en remplacement du Colonel-Major Karimou Hima Abdoulaye, dont le mandat à la tête de la Gendarmerie nationale s’achève dans un contexte de transition. Ce dernier, condisciple du Général Tiani à l’École militaire de Thiès au Sénégal, avait été propulsé à ce poste en août 2023, peu après le coup d’État qui a porté le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) au pouvoir. Proche du président, il avait incarné une figure de confiance dans les premiers temps du CNSP, consolidant les alliances au sein des forces de défense et de sécurité. Son départ, bien que non officiellement motivé, pourrait refléter une volonté de renouvellement ou une inflexion stratégique dans la politique sécuritaire du régime.

La nomination du Colonel-Major Kimba Tahirou comme Haut-Commandant de la Gendarmerie nationale du Niger, un tournant stratégique sous Tiani Un contexte de défis inédits

L’accession du Colonel-Major Kimba Tahirou à cette charge illustre la détermination du Général Tiani à insuffler un nouveau souffle dans les rouages de l’appareil sécuritaire. Le Niger, tiraillé entre les soubresauts de l’insécurité dans la région du Sahel et les tensions diplomatiques avec certains voisins, requiert une Gendarmerie nationale à la hauteur des enjeux. De la lutte contre les groupes armés à la sécurisation des frontières, en passant par la gestion des crises internes, le nouveau Haut-Commandant hérite d’une mission aussi vaste qu’épineuse. Son expérience en matière de justice militaire pourrait s’avérer un atout précieux pour réformer une institution appelée à jouer un rôle pivot dans la stabilisation du pays.

Loin de se limiter à une simple passation de pouvoir, cette décision traduit une ambition plus large : celle de raffermir l’autorité de l’État à travers des hommes dont le profil allie compétence et fidélité. Le Général Tiani, proclamé Général d’Armée et investi président pour un mandat de cinq ans lors des assises de la refondation en mars 2025, semble ainsi poursuivre sa stratégie de consolidation du pouvoir, entamée depuis le renversement de Mohamed Bazoum en juillet 2023.

Une succession aux enjeux multiples

Le Colonel-Major Karimou Hima Abdoulaye, que Kimba Tahirou remplace, laisse derrière lui un héritage contrasté. Salué pour sa proximité avec le chef de l’État et son rôle dans les premières heures du régime militaire, il aura néanmoins dirigé la Gendarmerie dans une période de turbulences, où les attentes populaires et les pressions internationales se sont souvent heurtées à la réalité d’un pays en quête de stabilité. Son départ ouvre la voie à des spéculations : s’agit-il d’un repositionnement tactique ou d’une mise à l’écart discrète ? L’histoire, toujours prompte à garder ses secrets, ne livrera ses réponses qu’avec le temps.

Quant au Colonel-Major Kimba Tahirou, il entre en scène sous le regard scrutateur d’une nation en attente de résultats tangibles. Saura-t-il imprimer sa marque là où son prédécesseur a dû composer avec l’urgence ? Parviendra-t-il à transcender les défis pour faire de la Gendarmerie un rempart inébranlable face aux tempêtes qui grondent ? L’avenir, suspendu entre espoirs et incertitudes, reste une page vierge dont les premières lignes s’écriront sous son commandement.

Niger : Le retrait de la FMM et l’essor de l’opération Nalewa Dolé, un tournant stratégique à Diffa

Un vent de changement a balayé le sud-est du Niger, où l’armée nationale a proclamé, par le truchement de son bulletin des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), son retrait de la Force Multinationale Mixte (FMM) pour donner naissance à l’opération Nalewa Dolé. Cette initiative, centrée sur la région de Diffa, s’érige en une réponse audacieuse visant à fortifier la protection des sites pétroliers, joyaux économiques d’un pays confronté à des défis sécuritaires persistants. Ce virage, loin d’être une simple réorganisation, reflète une volonté de reprendre les rênes d’une lutte jusque-là menée sous une bannière régionale, dans une zone où les échos de la menace jihadiste résonnent encore avec force.

Le Niger se retire de la Force Multinationale Mixte et lance l’opération Nalewa Dolé à Diffa pour sécuriser ses sites pétroliers, La FMM : une création régionale face à une menace transnationale

Pour saisir la portée de ce retrait, il convient de remonter aux origines de la FMM. Initiée en 1994 sous l’impulsion de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), cette force a pris véritablement corps en 2014 avec l’aval de l’Union Africaine, devenant opérationnelle en 2015. Réunissant le Nigeria, le Tchad, le Cameroun – le Bénin jouant un rôle d’observateur – et plus tard le Niger, elle s’est donnée pour mission de juguler l’expansion de groupes tels que Boko Haram et l’État Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) dans le bassin du Lac Tchad.

Son état-major, établi à N’Djamena, a coordonné quatre secteurs, dont le Secteur 4, basé à Diffa et correspondant à la Zone de défense 5 du Niger. Cette coalition a marqué des points notables, neutralisant des bastions jihadistes et redonnant espoir aux populations martyrisées par des années de violence. Pourtant, des fissures sont apparues : le Tchad, dès décembre 2024, avait brandi la menace d’un départ, signe d’une unité régionale vacillante.

Nalewa Dolé loin de  : une réponse souveraine aux enjeux pétroliers

Le retrait du Niger de la FMM ne traduit pas un abandon de la lutte antiterroriste, mais une réorientation stratégique. L’opération Nalewa Dolé, dont le nom évoque une volonté de briser les chaînes de l’insécurité, s’ancre dans une logique de souveraineté renforcée. Diffa, située dans le sud-est du pays, n’est pas une région anodine : elle abrite des installations pétrolières cruciales, notamment liées à l’exploitation du bassin de l’Agadem, dont les ressources s’écoulent désormais via le pipeline Niger-Bénin, opérationnel depuis fin 2023 après des années de gestation sous l’égide de la China National Petroleum Corporation (CNPC).

Ces sites, vitaux pour l’économie nigérienne, ont déjà été la cible d’attaques, comme celle revendiquée en juin 2024 par des rebelles opposés à la junte, qui avait endommagé une section du pipeline et coûté la vie à six soldats. Nalewa Dolé se dresse ainsi comme un bouclier, destiné à sanctuariser ces actifs face aux assauts des groupes armés qui pullulent dans cette zone poreuse, à la lisière du Lac Tchad.

Le Niger se retire de la FMM et lance l’opération Nalewa Dolé à Diffa pour sécuriser ses sites pétroliers, marquant un tournant stratégique

La FMM : un contexte régional en pleine mutation

Ce recentrage nigérien intervient dans un climat régional marqué par des bouleversements. Le coup d’État de juillet 2023, qui a porté la junte au pouvoir, a redessiné les alliances du pays. Le retrait des forces américaines en septembre 2024, suivi d’un pivot vers la Russie pour des partenariats sécuritaires, a signalé une rupture avec les partenaires occidentaux traditionnels.

Parallèlement, les tensions avec le Bénin, apaisées en juillet 2024 grâce à une médiation chinoise, ont permis la reprise des exportations pétrolières, mais la stabilité reste précaire. La décision tchadienne de remettre en question sa participation à la FMM ajoute une couche d’incertitude à une coalition déjà fragilisée par des divergences stratégiques et logistiques. Le Niger, en se désengageant, semble privilégier une approche unilatérale, misant sur ses propres forces pour sécuriser un secteur clé de son développement économique.

Une ambition à l’épreuve du terrain

L’opération Nalewa Dolé ne manque pas d’audace. En concentrant ses efforts sur Diffa, l’armée nigérienne entend non seulement protéger les infrastructures pétrolières, mais aussi réaffirmer sa présence dans une région où la menace jihadiste côtoie des défis humanitaires colossaux – des dizaines de milliers de déplacés y survivent dans des conditions désespérées.

Cependant, cette entreprise soulève des interrogations. La FMM, malgré ses imperfections, offrait un cadre de coopération et de mutualisation des ressources face à un ennemi transfrontalier. En solo, le Niger devra redoubler d’ingéniosité et de moyens pour contrer des groupes comme ISWAP, dont les ramifications s’étendent bien au-delà de ses frontières.

Un futur suspendu entre audace et incertitude 

Le lancement de Nalewa Dolé marque un tournant, une affirmation de la junte nigérienne face à un monde en recomposition. Mais ce choix, aussi audacieux soit-il, ouvre un champ de possibles où triomphe et péril se côtoient. La sécurisation des sites pétroliers renforcera-t-elle l’économie nationale, ou exposera-t-elle davantage un Niger isolé face à des adversaires insaisissables ? La réponse, encore voilée par les sables mouvants de Diffa, dépendra de la capacité du pays à conjuguer ambition stratégique et résilience face aux tempêtes qui s’annoncent.

 

Niger : Une razzia meurtrière de l’EIGS à Sangara et Molia ébranle une fois encore le Tillabéri

Mardi 25 mars, une offensive fulgurante attribuée à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) a semé la désolation dans les villages de Sangara et Molia, situés en plein cœur de la région de Tillabéri, à l’ouest du Niger. En effet, selon les déclarations de l’armée nigérienne, deux civils ont péri sous les assauts des envahisseurs, tandis que des troupeaux entiers ont été razziés et des demeures livrées aux flammes. Surgissant à bord d’une escouade de motocyclettes, les assaillants ont déferlé sur ces hameaux paisibles, semant la ruine et la consternation parmi les habitants, dont les biens, âprement amassés, ont été réduits à néant en un instant.

L’EIGS : une furia calculée dans un bastion d’instabilité

Les témoignages rapportés par les autorités militaires dépeignent une scène d’une sauvagerie méthodique : les motos, vrombissant dans la poussière, ont servi de fer de lance à une expédition punitive visant à briser les assises mêmes de la vie communautaire. Par conséquent, les flammes, dévorant les toits de chaume, ont englouti les espoirs des villageois, tandis que le bétail, pilier de leur survie, disparaissait dans le sillage des piliers. Cette tactique, loin d’être fortuite, porte la marque des groupes jihadistes qui, depuis des années, infestent cette contrée frontalière, tiraillée entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso.

La région de Tillabéri, par sa position géographique exposée, se mue en un théâtre d’affrontements où prospèrent les factions armées. De fait, l’EIGS, fer de lance de cette nébuleuse, y trouve un refuge propice, exploitant les interstices d’une gouvernance vacillante et les chemins sinueux des confins mal surveillés. En outre, cette razzia, au-delà de sa brutalité, s’inscrit dans une logique de prédation et d’intimidation visant à soumettre les populations par la peur et la privation.

Un Sahel à feu et à sang à cause de l’EIGS

L’incursion de Sangara et Molia n’est qu’un écho dans le tumulte d’une région ravagée par une montée inexorable de la violence. De plus, ce mois-ci s’abat sur le Sahel une litanie de fléaux : le 21 mars, aux environs de 14 h à Fambita, région de Tillabéri, autre localité nigérienne, pleuraient 44 civils massacrés et 13 blessés, dont 4 cas graves par une offensive de l’EIGS. Effectivement, ces assauts, d’une ampleur croissante, trahissent l’audace d’organisations jihadistes qui, renforcées par l’instabilité politique et le reflux des contingents internationaux, étendent leur ombre sur des territoires exsangues.

L’étau de la misère et de la terreur

Pour les habitants de Sangara et Molia, les pertes dépassent le décompte macabre des victimes. Les bêtes emportées (chèvres, vaches, moutons) incarnaient bien plus qu’un cheptel : elles étaient le socle d’une économie de subsistance, un rempart contre la faim dans une région où la sécheresse et la pauvreté sévissent déjà comme des fléaux silencieux. Les foyers réduits en cendres laissent derrière eux des familles démunies, contraintes de panser leurs plaies dans un isolement que l’éloignement géographique ne fait qu’aggraver. Cette entreprise de dévastation, en frappant au cœur de la résilience villageoise, révèle une volonté implacable d’anéantir toute velléité de résistance.

Une lutte inégale face à un ennemi insaisissable

Face à cette menace protéiforme, les forces nigériennes, épaulées par des alliés régionaux, peinent à reprendre l’ascendant. Certes, les opérations militaires, bien que soutenues, s’enlisent dans un terrain hostile où l’ennemi, mobile et insaisissable, se joue des dispositifs de défense. Néanmoins, les analystes pointent du doigt des maux endémiques (indigence, fractures sociales, désœuvrement) qui nourrissent le terreau du jihadisme, rendant chaque victoire éphémère. À Sangara et Molia, comme ailleurs, la population, prise en étau entre les exactions des assaillants et l’impuissance des autorités, demeure la première victime d’un conflit qui la dépasse.

Un horizon voilé d’incertitudes

En somme, cette énième tragédie met en lumière l’urgence d’une réponse qui transcende les seules armes : comment briser le cycle infernal qui enchaîne le Sahel à la désolation ? Les gouvernements locaux et les acteurs régionaux sauront-ils conjuguer leurs efforts pour offrir à ces terres martyrisées un répit durable ? Le destin de ces villages, miroir d’un drame plus vaste, reste suspendu à des lendemains que nul ne peut encore déchiffrer.

Sécurité et dynamique économique : la reconfiguration du marché de Koulelé

Dans un climat de vigilance exacerbée, les autorités préfectorales de N’Gourti, en étroite synergie avec les Forces de Défense et de Sécurité, ont entrepris, hier, une opération de délocalisation méthodique visant à transférer un marché informel établi en marge du site pétrolier de Koulelé vers le chef-lieu du département. Cette initiative, loin d’être une mesure coercitive, s’inscrit dans une stratégie préventive élaborée pour écarter les risques inhérents à une proximité trop étroite avec des infrastructures énergétiques d’importance capitale.

Relocalisation du marché informel de Koulelé :une décision stratégiquement justifiée

La migration de ce marché non autorisé repose sur des considérations de sécurité d’une acuité rare. Des responsables, tels que le Capitaine Issoufou Koraou, ont souligné que la présence d’activités commerciales en décalage avec les normes de sécurité exposait à des dangers multiples. En effet, l’implantation initiale, située à moins d’un kilomètre des installations pétrolières, exposait tant les commerçants que les infrastructures à des périls inédits, notamment en termes de risques d’incendie, d’explosion et d’exploitation malveillante. À cet égard, l’opération n’est qu’une réponse logique à une problématique à la fois technique et sécuritaire, réaffirmant l’impérieuse nécessité d’isoler les zones sensibles.

Réponse aux rumeurs et affirmation d’un processus concerté

Si certains réseaux sociaux avaient laissé entrevoir une expulsion brutale, l’administration locale, par la voix assurée du Préfet, a fermement réfuté ces allégations. Ce mouvement de relogement a été conduit dans un cadre rigoureusement organisé, où la coordination entre les autorités administratives et les forces de sécurité a permis une transition apaisée des commerçants vers un emplacement mieux contrôlé. Cette orchestration minutieuse démontre qu’une gestion éclairée peut à la fois préserver l’activité économique et sécuriser les sites industriels critiques.

Le champ pétrolier de Koulelé : un joyau stratégiquement protégé

Situé dans la région désertique de Diffa, le champ pétrolier de Koulelé demeure un pilier de l’économie nigérienne. Sa préservation requiert non seulement une surveillance continue, mais aussi l’élimination de toute source de dérèglement susceptible de compromettre ses opérations. En outre, la présence d’un marché illégal à proximité favorise des pratiques déviantes, telles que la circulation irrégulière de véhicules étrangers et la manipulation hasardeuse de substances inflammables, amplifiant ainsi les risques sécuritaires. La décision de délocaliser ce marché apparaît donc comme une démarche inéluctable pour garantir la pérennité et la sécurité de ce secteur stratégique.

Vers un équilibre subtil entre sécurité et développement

En somme, l’opération de relogement, menée avec une rigueur exemplaire, illustre la volonté des autorités de conjuguer développement économique et impératif sécuritaire. En éloignant les activités commerciales non réglementées des infrastructures pétrolières, les décideurs instaurent un équilibre judicieux entre progrès économique et sauvegarde des biens vitaux. Ce repositionnement, véritable leçon en matière de gestion territoriale et de prévention des risques, ouvre la voie à une stabilisation qui promet de renforcer la résilience régionale et d’optimiser l’exploitation des ressources énergétiques du Niger.

Niger : une consécration sous le signe de l’unité et de la vaillance

Tondibiah, 8 mars 2025 – L’École de Formation des Officiers des Forces Armées Nigériennes (EFOFAN) de Tondibiah, près de Niamey, s’est drapée d’une solennité rare pour accueillir un moment d’histoire jeudi dernier.  En effet, sous la présidence du ministre d’État et ministre de la Défense Nationale, le général de corps d’armée Salifou Mody, 274 nouveaux élèves officiers de la 21ᵉ promotion ont été consacrés, marquant l’achèvement de leur formation initiale.

Parmi eux, 178 élèves officiers d’active, dont 12 femmes, et 96 élèves officiers collatéraux, dont 8 femmes, ont prêté serment devant le drapeau national, s’engageant à servir avec abnégation une nation aux prises avec des défis colossaux. À leurs côtés, dix officiers issus de pays frères (Burkina Faso, Cameroun, Congo, Guinée, Mali et Tchad) ont ajouté une teinte panafricaine à cette célébration.

La consécration des 274 nouveaux officiers de la 21ᵉ promotion au Niger, un moment de fierté et d’unité panafricaine officiers : Une promotion au nom d’un héros

Par ailleurs, baptisée « Promotion Chef de Bataillon Oumarou Tahirou » en hommage à un officier tombé pour la patrie, cette cohorte porte en son cœur la mémoire d’un sacrifice exemplaire. Parrainée par le général de corps d’armée Ahmed Mohamed, elle incarne une relève forgée dans l’épreuve, après un parcours exigeant entamé le 1ᵉʳ novembre 2024. En plus, quarante-cinq jours en camp, suivis de quarante-cinq autres à l’EFOFAN, ont sculpté ces jeunes âmes en futurs gardiens de la souveraineté nigérienne. Leur consécration, marquée par le port des galons pour certains et l’engagement solennel pour tous, symbolise un passage de l’aspirant au soldat, de l’individu à la sentinelle d’un idéal collectif.

Une mosaïque d’ambitions et de solidarités

La présence de représentants du Burkina Faso (2), du Cameroun (2), du Congo (1), de la Guinée (1), du Mali (2) et du Tchad (2) dans cette promotion n’est pas anodine. Elle reflète une fraternité militaire régionale, un écho aux combats communs contre les fléaux qui rongent le Sahel (terrorisme, instabilité, trafics). Ces officiers étrangers, formés aux côtés de leurs homologues nigériens, emporteront aussi dans leurs pays respectifs un savoir partagé, fruit d’une école dont la réputation dépasse les frontières. L’EFOFAN, depuis sa création, a façonné plus d’un millier d’officiers, devenant un creuset d’excellence au service des forces de défense et de sécurité, tant nationales qu’amies.

Nouveaux officiers : un rempart face à l’adversité

Dans son allocution, le général Salifou Mody a exalté la formation comme la colonne vertébrale d’une armée digne de ce nom. « Une armée ne vaut que par la trempe de ceux qui la composent », a-t-il martelé, insistant sur le culte de l’excellence qui anime cette institution. Ces 274 recrues, dont 20 femmes, sont appelées à marcher dans les pas de leurs aînés, ces « intrépides prédécesseurs » qui, sur les théâtres d’opérations, ont fait plier l’ennemi par leur ténacité. Face aux menaces jihadistes qui enserrent le Niger – du lac Tchad à la frontière malienne –, leur mission s’annonce aussi ardue qu’essentielle : protéger un peuple, défendre un territoire, incarner un espoir.

La flamme d’une relève indomptable

Ces 274 âmes, unies par un serment et une destinée, ne sont pas qu’une statistique ; elles sont le souffle d’un Niger qui refuse de ployer. Dans leurs regards croisés, ceux des femmes pionnières, ceux des frères d’armes d’ailleurs, se lit une promesse plus vaste que les sables qui les entourent : celle d’un avenir dans lequel la bravoure triomphe des ténèbres. Car, au bout de ce chemin semé d’épreuves, ce n’est pas seulement une promotion qui naît, mais une lumière qui, portée par leurs mains, continuera de percer l’obscurité.

 

Abalak : l’OCRTIS porte un coup fatal au trafic de drogue

Dans un coup de filet méthodiquement orchestré, les agents de l’antenne départementale de l’Office central de répression et de trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) d’Abalak ont mis la main sur une cargaison illicite de stupéfiants, marquant ainsi une avancée significative dans la lutte contre le narcotrafic. En effet, les interventions, menées les 12 et 16 février 2025, ont permis de confisquer pas moins de 11,2 kilogrammes de cannabis et 13.100 comprimés d’amphétamines, parmi lesquels du tramadol, de l’Exol et du Diazépam.

L’OCRTIS : une lutte sans relâche contre les réseaux criminels

Par ailleurs, la saisie de ces substances psychotropes ne s’est pas limitée à une simple interception, mais a mis en lumière les circuits d’acheminement et les stratégies d’écoulement de la drogue dans la région. L’OCRTIS affirme qu’un trafiquant nigérian destinait une partie de la marchandise illicite aux zones aurifères de Cherifa, tandis qu’un autre lot visait les sites miniers de Haroubane, de l’autre côté de la frontière malienne. Cette configuration illustre l’interconnexion des réseaux criminels transnationaux et leur volonté d’inonder les zones d’activités économiques clandestines, où la consommation de stupéfiants alimente des activités délictueuses.

L’efficacité de l’opération a été renforcée par l’interpellation de tous les individus impliqués dans cette tentative de trafic. Une action décisive qui reflète l’engagement sans faille des forces de l’ordre face aux tentatives de déstabilisation sociale et économique induites par la drogue.

Une reconnaissance institutionnelle et un appel à la vigilance collective

En plus, la présentation officielle de la saisie, qui s’est tenue hier dans l’enceinte du Commissariat de police d’Abalak, a été l’occasion pour les autorités locales de souligner l’ampleur de cet exploit sécuritaire. Le Préfet du département, Capitaine Amadou Almou, en présence du président du tribunal et de l’Administrateur délégué d’Abalak, a salué la détermination et la minutie des éléments de l’OCRTIS.

Les interventions de ces responsables ont mis en exergue l’importance du travail de fond réalisé par les forces de sécurité, qui s’illustrent par une vigilance accrue et une réactivité exemplaire. Ils ont également transmis les félicitations des plus hautes autorités nigériennes, notamment celles du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP et Chef de l’État, en signe de reconnaissance pour les efforts soutenus déployés dans cette guerre contre le narcotrafic.

Un combat collectif pour enrayer la prolifération des stupéfiants

Au-delà des actions répressives, les autorités ont invité les populations à une collaboration étroite avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). La lutte contre le trafic de drogue ne saurait reposer uniquement sur les épaules des forces de l’ordre : elle requiert une mobilisation citoyenne constante, une vigilance accrue et une dénonciation proactive des comportements suspects.

En somme, la saisie réalisée à Abalak s’inscrit dans une dynamique plus large visant à endiguer l’expansion des substances illicites, qui compromettent non seulement la santé publique, mais aussi la stabilité économique et sociale de la région. Alors que le narcotrafic tente d’exploiter les failles sécuritaires et les opportunités économiques, les forces de sécurité, appuyées par l’engagement des autorités et des citoyens, poursuivent leur lutte sans relâche. L’objectif est de faire reculer, de manière irréversible, cette menace insidieuse.

 

Niger : Dosso sous les cendres, un cri dans la nuit pour conjurer l’abîme

Dosso, 28 février 2025 – Quand la nuit étend son voile sur les plaines de Dosso, elle devrait murmurer des promesses de repos aux villages de Tourmouzawa et Makani. Mais dans les ténèbres des 22-23 et 24-25 février 2025, ce n’est pas le calme qui s’est invité, mais un cortège de fureur et de deuil. En effet, des hommes armés, tels des spectres jaillis d’un cauchemar, ont déferlé sur ces hameaux paisibles, arrachant au moins seize vies à la terre qui les a vus naître.

Leurs mains, impitoyables, ont aussi livré aux flammes maisons, boutiques et greniers, transformant en un brasier funeste le labeur de familles entières. Face à cette plaie béante, le gouverneur de la région, le général Ibrahima Mamane Ibrahima, a foulé le sol encore tiède des ruines pour appeler à une retenue salvatrice et conjurer une escalade qui, tel un torrent déchaîné, menace de tout emporter.

Les violentes attaques de Tourmouzawa et Makani, dans la région de Dosso, mettent à rude épreuve la résistance de la population locale.Une furie dans le silence de Dosso

L’horreur a frappé avec une précision froide. À Tourmouzawa, puis à Makani, les assaillants, juchés sur des motos vrombissantes selon des récits locaux, ont surgi sous le couvert de la nuit, leurs armes crachant la mort sans distinction. 16 âmes, hommes, femmes, enfants, ont été fauchées, leurs corps abandonnés parmi les décombres fumants. Les flammes, complices de cette barbarie, ont dévoré ce qui restait : des foyers réduits à des carcasses noircies, des échoppes vidées de leurs maigres richesses, des greniers où s’entassaient les promesses d’une saison à venir. Un tableau de désolation qui, dans cette région du sud-ouest nigérien, résonne comme une alarme stridente dans un calme trompeur.

Jusqu’il y a peu, Dosso vivait à l’écart des tourments qui déchirent le nord du pays, où les groupes jihadistes comme JNIM ou l’État islamique au Sahel sèment la terreur. Mais ces attaques, dans une zone frontalière avec le Nigeria, laissent craindre une contagion. Les bandits armés, parfois alliés à des factions extrémistes, profitent de la porosité des frontières et de l’absence de forces de sécurité permanentes pour frapper là où la vigilance s’émousse. Des sources locales évoquent des motos, des raids éclairs, une tactique devenue signature de ces prédateurs nomades qui pillent et tuent avant de fondre dans l’obscurité.

Un appel au sursaut à Dosso

Le général Ibrahima, dépêché sur place, n’a pas cherché à draper la vérité d’un voile d’illusions. Debout parmi les cendres, il a exhorté les villageois, encore hébétés par le chagrin, à « faire preuve de maturité » pour éviter que la soif de vengeance ne creuse un gouffre plus profond. « Une escalade est en train de se tramer », a-t-il averti, son ton grave porté par le vent sec qui charriait l’odeur âcre de la destruction. « Si nous ne prenons pas garde, cela risque de nous entraîner bien loin. » Ses mots, plus qu’un conseil, sont un plaidoyer : ne pas laisser la colère allumer une guerre intestine qui achèverait ce que les assaillants ont commencé.

Cette mise en garde n’est pas anodine. Dans un pays où les tensions communautaires et les rivalités pour les ressources (terres, bétail) couvent sous la surface, chaque attaque est une étincelle sur un lit de braises. Dosso, jusqu’alors épargnée, pourrait-elle basculer à son tour ? Le gouverneur sait que la réponse ne tient qu’à un fil, fragile comme une promesse dans le désert.

Les violentes attaques de Tourmouzawa et Makani, dans la région de Dosso, mettent à rude épreuve la résistance de la population locale.Une lueur dans la brume

Mais au-delà des chiffres – seize morts, des dizaines de foyers détruits –, c’est l’âme de Dosso qui vacille. Ces villages, tissés de solidarités anciennes, sont plus que des points sur une carte : ils sont des refuges, des mémoires, des vies qui s’entrelacent. Les flammes ont beau avoir consumé le bois et la paille, elles n’ont pas éteint cette ténacité qui, depuis des générations, fait plier le malheur sans le laisser triompher.

Alors que le soleil se lève sur Tourmouzawa et Makani, un silence lourd succède aux cris. Les survivants, les yeux rougis, ramassent les débris, cherchant dans les cendres un peu de ce qui fut. Le gouverneur est reparti, sa voix encore suspendue dans l’air, et avec elle, une vérité douce-amère : si la paix est une flamme fragile, c’est dans les cœurs meurtris qu’elle trouve son plus ardent foyer. Car à Dosso, même sous un ciel de suie, la vie, têtue, refuse de s’éteindre et c’est là, dans ce murmure obstiné, que dort l’espoir d’un matin sans feu ni larmes.

Niamey s’arme contre les flammes : la 86ᵉ Compagnie d’incendie et de secours voit le jour

Niamey, la capitale brûlante du Niger, a vécu un moment d’éclat pas comme les autres jeudi. Sous un ciel voilé de poussière, le Ministre d’État et Ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba, a coupé le ruban inaugural de la 86ᵉ Compagnie d’Incendie et de Secours, nichée dans l’enceinte vibrante de la Grande Mosquée de la ville. En effet, loin d’être une simple pierre ajoutée à l’édifice administratif, cette nouvelle unité s’érige comme un rempart vivant contre les aléas qui menacent la sécurité des Nigériens, dans une métropole où la modernité côtoie les défis du quotidien.

Niamey a inauguré la 86ème Compagnie d’Incendie et de Secours, renforçant la sécurité de la capitale avec de nouveaux équipements remis

86e Compagnie d’Incendie et de Secours: Un bouclier forgé pour la capitale

La cérémonie, empreinte de gravité et d’espoir, s’est déroulée sous les regards d’une foule compacte : officiels, sapeurs-pompiers au garde-à-vous et citoyens curieux venus saluer cette avancée. Le général Toumba, figure imposante de la sécurité nationale, n’a pas mâché ses mots. « Cette compagnie est une sentinelle de plus pour veiller sur Niamey, un gage de sérénité pour nos foyers », a-t-il déclaré, tandis que le ronronnement des nouveaux engins d’intervention ponctuait son discours. Car ce lancement ne s’est pas contenté de symboles : il s’est accompagné de la remise d’équipements flambant neufs (camions-citernes, ambulances et outils spécialisés), prêts à défier les flammes et les urgences.

Installée stratégiquement près de la Grande Mosquée, cette 86ᵉ compagnie complète un maillage déjà dense dans la capitale, où dix casernes veillent sur les artères animées de Niamey. Elle s’inscrit dans un élan plus large, porté par le projet KARIYA, financé en partie par Expertise France et l’État nigérien. Depuis 2023, ce programme ambitionne de muscler la protection civile dans les régions clés de Niamey, Maradi et Zinder, avec la construction de sept compagnies et quatre centres de secours. À Niamey, où la population frôle les 1,5 million d’âmes, cette nouvelle unité promet de raccourcir les délais d’intervention, un enjeu crucial dans une ville où les embouteillages et les ruelles étroites défient souvent les secours.

Des héros du quotidien renforcés

Les sapeurs-pompiers nigériens, ces soldats du feu qui oscillent entre courage et anonymat, trouvent dans cette inauguration une reconnaissance tacite. Avec une moyenne de 1 000 interventions mensuelles à l’échelle nationale, un chiffre qui grimpe lors des grands événements comme la Tabaski, leur rôle est aussi  vital. En 2024, le 5ᵉ Groupement Régional d’Incendie et de Secours de Diffa a recensé 3 137 opérations, des incendies aux accidents de la route. À Niamey, la 86ᵉ compagnie s’ajoute à cette chaîne de vigilance, prête à affronter les sinistres qui, trop souvent, naissent des chaumes fragiles ou des courts-circuits imprévus.

Le capitaine Ousseini Amirou, commandant de la 81ᵉ Compagnie, avait déjà, en 2022, souligné les défis : des automobilistes récalcitrants bloquant les ambulances, des ressources tendues face à l’urgence. Aujourd’hui, les nouveaux équipements – dont certains financés par des partenaires internationaux – viennent alléger cette pression. Pompes à haute pression, tenues ignifugées dernier cri : chaque outil est une promesse de rapidité et d’efficacité, dans un pays où le slogan « Sauver ou périr » résonne comme un serment.

Niamey a inauguré la 86ème Compagnie d’Incendie et de Secours, renforçant la sécurité de la capitale avec de nouveaux équipements remis Une capitale qui respire la résilience

Niamey, carrefour stratégique et cœur battant du Niger, ne cesse de se métamorphoser. Depuis le programme Niamey Nyala lancé en 2017, la ville s’est parée d’infrastructures modernes, des ronds-points monumentaux aux hôtels de standing. Mais cette croissance rapide s’accompagne de risques : des habitats précaires jouxtent des immeubles flambant neufs et les sécheresses accentuent la vulnérabilité aux incendies. L’inauguration de cette compagnie, dans ce contexte, n’est pas un luxe, mais une nécessité criante.

Le général Toumba n’a pas manqué de le rappeler : « Dans un monde où les crises s’entrelacent, notre devoir est d’anticiper, de protéger. » Derrière lui, les regards des pompiers brillaient d’une fierté contenue, tandis que la foule murmurait son approbation. Cet événement s’inscrit aussi dans une dynamique régionale : le Niger, membre actif de l’Alliance des États du Sahel (AES), cherche à renforcer sa souveraineté, jusque dans ses capacités de réponse aux urgences.

86e Compagnie d’Incendie et de Secours :une flamme d’espoir dans le sable

En somme, comme des lucioles dans l’obscurité, les gyrophares des nouveaux engins éclairaient timidement la cour de la Grande Mosquée, signe discret, mais puissant de l’arrivée d’une nouvelle force de sécurité, un réconfort pour la population. Pas de déclarations tonitruantes, pas de promesses creuses : juste une unité de plus, prête à bondir au premier appel. Pour les habitants, c’est un souffle de réconfort ; pour les autorités, un pas vers une capitale plus sûre.

La 86ᵉ Compagnie d’incendie et de Secours n’est pas qu’un bâtiment ou un numéro. Elle est une balise dans l’immensité aride, un gage que Niamey, malgré les vents contraires, refuse de plier face aux flammes ou au chaos. Et dans ce silence qui a suivi les discours, une vérité simple s’est imposée : au Niger, la résilience n’est pas un vain mot, mais une flamme qui ne s’éteint pas.

La gendarmerie nationale du Niger renforce ses rangs : 2002 nouveaux gendarmes, dont 174 femmes, intègrent les forces

Niamey, 25 février 2025 Hier, lundi, une cérémonie empreinte de solennité s’est déroulée à l’école de la gendarmerie nationale de Koira Tegui, située au nord de la capitale nigérienne. En effet, sous les regards attentifs des autorités militaires et civiles, 2002 nouveaux gendarmes, dont 174 femmes, ont été officiellement présentés au drapeau, marquant leur entrée dans les rangs de la gendarmerie nationale. Cet événement, qui célèbre la fin de douze mois de formation intensive, témoigne de l’engagement continu du Niger à renforcer ses forces de défense et de sécurité dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires persistants.

La gendarmerie nationale : une formation rigoureuse pour une mission cruciale

Par ailleurs, les recrues de la 56ᵉ promotion ont suivi un programme exigeant d’une année, conçu pour les préparer aux multiples responsabilités qui incombent à la Gendarmerie Nationale. Cette institution militaire polyvalente, placée sous l’autorité du ministère de la Défense et mise à disposition du ministère de l’Intérieur, joue un rôle clé dans la police judiciaire, la sécurité intérieure et la défense opérationnelle du territoire. Lors de leur formation à Koira Tegui, les élèves gendarmes ont acquis des compétences essentielles allant de la gestion des enquêtes criminelles à la protection des populations, en traversant des techniques d’intervention en temps de crise.

La présence du Général de Corps d’Armée Salifou Mody, ministre d’État et ministre de la Défense nationale, à la tête de cette cérémonie souligne l’importance accordée à cette nouvelle génération de gendarmes. Dans un discours attendu, il a probablement salué la détermination et le dévouement des recrues, tout en rappelant les attentes élevées placées en elles pour contribuer à la stabilité et à la sécurité du pays.

Une promotion marquée par la diversité

Parmi les 2002 nouveaux gendarmes, la présence de 174 femmes constitue un signal fort en faveur de l’inclusion dans les forces de défense nigériennes. Leur intégration reflète une volonté croissante de diversifier les effectifs et de valoriser le rôle des femmes dans des secteurs traditionnellement dominés par les hommes. Ces gendarmes féminins, tout comme leurs homologues masculins, sont désormais prêts à intervenir sur l’ensemble du territoire national, que ce soit dans les zones urbaines comme Niamey ou dans les régions plus reculées où la gendarmerie assure une présence vitale.

Présentation solennelle de 2002 nouveaux gendarmes, dont 174 femmes, à l'école de la gendarmerie nationale de Koira Tegui,

La gendarmerie nationale : un renforcement stratégique des capacités

Avec cet apport de 2002 nouveaux membres, la Gendarmerie nationale, qui comptait déjà 6 095 militaires en 2010 selon les données officielles, voit ses capacités opérationnelles significativement renforcées. Cette augmentation intervient à un moment où le Niger fait face à des menaces multiples, notamment l’insécurité liée aux groupes armés dans la région du Sahel et les tensions transfrontalières. Les autorités pourraient déployer les nouveaux gendarmes dans les trois légions territoriales et mobiles basées à Niamey, Agadez et Zinder, ou encore dans les dix escadrons de gendarmerie mobile, y compris la prestigieuse Garde rouge, chargée des honneurs à la présidence.

Une tradition d’excellence et de coopération

D’ailleurs, l’école de gendarmerie de Koira Tegui, où s’est déroulée cette cérémonie, est depuis longtemps un pilier de la formation des forces nigériennes. Entre 2000 et 2013, elle a bénéficié d’une coopération notable avec la France, qui a soutenu l’équipement des unités et la construction d’infrastructures dédiées à l’entraînement. Aujourd’hui, cet établissement continue de former des officiers et des gendarmes capables de répondre aux exigences modernes de la sécurité, tout en s’adaptant aux réalités locales.

Vers un avenir plus sûr

En somme, sous le ciel de Niamey, où flottaient fièrement les drapeaux, cette présentation au drapeau représente bien plus qu’une simple étape protocolaire. Elle incarne l’espoir d’un Niger plus sûr, où les forces de l’ordre, enrichies par ces nouvelles recrues, pourront mieux protéger les citoyens et répondre aux aspirations de paix et de stabilité. Pour ces 2002 gendarmes, dont 174 femmes, l’aventure ne fait que commencer. Leur engagement, forgé au terme d’une année d’efforts, sera désormais mis à l’épreuve sur le terrain, au service de la nation. En cette journée mémorable, le Niger réaffirme ainsi sa détermination à bâtir une gendarmerie nationale robuste et diversifiée, prête à affronter les défis du présent tout en préparant l’avenir.

Agadez : un atelier stratégique sur les menaces explosives

Agadez, 11 février 2025 – Sous l’égide du gouverneur de la région, le général de brigade Ibrah Boulama Issa, s’est tenue hier la cérémonie inaugurale d’un atelier d’envergure portant sur la lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI), les restes explosifs de guerre (REG) et les mines terrestres. Cette initiative, d’une pertinence incontestable, s’adresse aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi qu’aux acteurs humanitaires œuvrant dans les régions de Tahoua et d’Agadez, deux territoires particulièrement exposés à ces menaces insidieuses.

Un impératif de formation face à un danger omniprésent

Dans un contexte dans lequel les dispositifs explosifs disséminés dans les zones sensibles représentent un péril constant, cette session de renforcement des capacités s’inscrit dans une dynamique de prévention, d’atténuation des risques et d’accroissement des réflexes sécuritaires. L’objectif est double : sensibiliser et outiller les forces en charge de la protection des populations et les humanitaires intervenant sur le terrain, afin de réduire les accidents liés à ces armes clandestines.

Le gouverneur Ibrah Boulama Issa, dans son allocution liminaire, a insisté sur l’impérieuse nécessité de cet atelier. Il a rappelé l’engagement du Niger dans la lutte contre ces menaces, matérialisé par l’adhésion aux instruments internationaux encadrant l’interdiction et la limitation des armes à effet indiscriminé, notamment :

  • la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel (1997),
  • la Convention sur les armes à sous-munitions (2008),
  • la Convention des Nations Unies sur certaines armes classiques (1980).

Une synergie d’acteurs pour une riposte coordonnée contre les menaces explosives

Face à l’ampleur du défi, la Commission nationale de contrôle des armes illicites (CCAI) a scellé un partenariat stratégique avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Cette collaboration repose sur l’expertise du HCR en matière de formation et d’éducation aux risques explosifs, garantissant ainsi une approche méthodique et efficiente.

L’atelier s’articulera autour de modules techniques élaborés par des spécialistes nationaux issus de la CCAI et du génie militaire. Pendant cinq jours, les participants seront amenés à renforcer leurs compétences sur l’identification des menaces, les protocoles de neutralisation et les procédures d’intervention sécurisée.

Un appel à l’engagement et à la vigilance

S’adressant aux participants, le gouverneur d’Agadez a exhorté chacun à suivre avec une attention méticuleuse les enseignements dispensés, insistant sur le rôle capital de la formation continue dans la lutte contre ces fléaux. La sécurisation du territoire exige une vigilance accrue et une adaptation permanente aux nouvelles méthodes employées par les groupes hostiles.

En somme, dans un monde dans lequel les conflits évoluent vers des formes asymétriques et imprévisibles, la maîtrise des dispositifs de détection, de prévention et de neutralisation des menaces explosives devient un levier fondamental pour la préservation des vies humaines. Cet atelier, loin d’être une simple formalité, constitue un rempart essentiel contre la prolifération des dangers invisibles qui entravent la paix et la stabilité de la région.

 

Tahoua : des saisies d’armes révèlent une menace insidieuse

Tahoua, 10 février 2025 – Dans l’ombre des dunes arides de la région de Tahoua, un fléau rampant tisse sa toile. La semaine dernière, les Forces de Défense et de Sécurité ont porté un coup de semonce à l’hydre du trafic d’armes, révélant une réalité plus inquiétante qu’il n’y paraît.

L’arme dans la valise : le stratagème éventé

Dans le département de Madaoua, un villageois, d’une vigilance accrue, a brisé le silence qui aurait pu coûter cher. Deux inconnus, aux allures de nomades errants, posent leurs effets dans un campement isolé. L’homme qui les observe ressent une anomalie diffuse, un frisson d’instinct qui lui dicte d’agir. Il insiste pour vérifier l’identité des arrivants. C’est là que l’impensable surgit : une femme, à l’allure anodine, dissimule dans sa valise un fusil d’assaut AK-47 et pas moins de 104 cartouches de calibre 7,62 × 39 mm.

À la découverte de ce trésor de mort, son compagnon s’évanouit dans l’horizon, laissant derrière lui une énigme : qui étaient-ils ? Vers qui allaient ces armes ? Le Centre Intégré de Coordination des Opérations (CICO), qui rapporte ces faits dans son bulletin bihebdomadaire, ne laisse aucun doute : la menace est palpable, ses ramifications invisibles, mais bien réelles.

La cache de Rahin Founkoye : une fourmilière d’armes

À 20 kilomètres de Tahoua, un autre foyer d’ombre est mis au jour. Un renseignement fiable signale une activité suspecte au campement de Rahin Founkoye. Une descente fulgurante s’y déroule et ce que les forces découvrent fait frémir : sept fusils AK-47, vingt-cinq chargeurs, 328 munitions en vrac, deux ports-chargeurs, une moto, deux couteaux et une somme de 639 000 francs CFA.

Ces objets, éparpillés, mais éloquents, tracent un tableau glaçant : un trafic bien huilé, une logistique rodée et des acteurs qui se fondent dans le décor de cette région devenue, malgré elle, un carrefour d’armement clandestin.

Tahoua, nouvelle plaque tournante du péril ?

Le nord du Niger, autrefois terre de transhumance paisible, se mue insidieusement en corridor de contrebande létale. Les saisies se multiplient, dévoilant un schéma où la circulation des armes se conjugue avec des desseins inavoués. Les autorités, alertes, resserrent l’étau. Mais pour chaque trafic démantelé, combien d’autres prospèrent encore dans l’ombre ?

Une seule certitude s’impose : la traque continue. Et à Tahoua, le vent porte désormais l’écho des balles que l’on cherche à soustraire aux griffes de la violence.

Arlit : reddition de six individus, un pas vers la pacification dans le département

Arlit, 5 février 2025 – Dans une cérémonie empreinte de solennité, six individus, dont un membre du Front Patriotique de Libération (FPL), ont déposé les armes à Sikerat, dans le département d’Arlit. En effet, cette action, saluée comme un pas vers la pacification de la région, a été présidée par le préfet d’Arlit, en présence d’autorités diverses locales.

Un arsenal remis aux autorités

Les individus ont remis aux autorités un total de quatre armes, dont deux M80 et deux AK47, ainsi que deux chargeurs vides et 570 munitions. Cette reddition volontaire témoigne d’une volonté de tourner la page de la violence et de s’engager dans un processus de réintégration.

Le FPL, un mouvement armé actif dans la région

En plus, la présence d’un membre du FPL parmi les personnes ayant déposé les armes revêt une importance particulière. Le FPL, un mouvement armé actif dans la région d’Arlit, pourrait ouvrir la voie à d’autres éditions et contribuer à une stabilisation durable en participant à ce processus de désarmement.

Un appel à la paix et à la réconciliation

Le préfet d’Arlit a salué cette initiative et a appelé les autres membres des groupes armés à suivre cet exemple de paix et de réconciliation. Il a souligné l’importance du dialogue et de la concertation pour résoudre les conflits et construire un avenir de paix pour tous.

Des efforts de pacification en cours à Arlit 

Cette reddition intervient dans un contexte d’efforts de pacification déployés par les autorités nigérianes dans la région d’Arlit. Ils mettent en œuvre des initiatives de dialogue et de réintégration pour encourager les membres des groupes armés à déposer les armes et à rejoindre la société civile.

Par ailleurs, la reddition de ces six individus est un signe encourageant pour l’avenir de la région d’Arlit. Elle témoigne de la possibilité de trouver des solutions pacifiques aux conflits et de construire un meilleur avenir pour tous. Les autorités nigériennes ont exprimé leur engagement à poursuivre leurs efforts de pacification et à accompagner les personnes qui souhaitent se réintégrer dans la société.

En somme, la pacification de la région d’Arlit est un enjeu majeur pour le développement du Niger. La stabilité et la sécurité sont des conditions indispensables pour permettre aux populations de vivre en paix et de prospérer. Les autorités nigérianes ont fait de la pacification une priorité, et les résultats obtenus jusqu’à présent sont prometteurs.

Tondibiah : Une nouvelle garde pour la souveraineté du Niger

Tondibiah, 28 janvier 2025 – Sous un soleil éclatant et une atmosphère chargée d’émotion, le camp de Tondibiah a accueilli, hier, une cérémonie solennelle : la présentation au drapeau des 1 958 nouvelles recrues du contingent 2024. Ces jeunes soldats, fruits d’un entraînement rigoureux et porteurs d’une immense fierté nationale, incarnent l’avenir de l’armée nigérienne dans sa quête incessante de souveraineté et de sécurité.

Présentation au drapeau des 1 958 recrues du contingent 2024 à Tondibiah : un symbole de souveraineté et d’engagement pour un NigerUn moment empreint de symboles et de promesses

Présidée par le Ministre d’État à la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armée Salifou Mody, la cérémonie a rassemblé responsables militaires, autorités civiles, représentants diplomatiques, ainsi que les familles et amis des recrues. Ces jeunes hommes, après avoir achevé leur formation initiale de combattant, se tenaient fièrement devant le drapeau national, prêts à consacrer leur vie à la défense des valeurs et des intérêts stratégiques du Niger.

Dans son discours, le Général Mody a magnifié le soutien indéfectible du peuple nigérien envers ses Forces de Défense et de Sécurité, un soutien qui, selon lui, « alimente la flamme de la persévérance » et renforce la résilience de l’armée face aux multiples défis. Ce lien, comparable à une racine profonde nourrissant un arbre majestueux, symbolise l’unité d’un pays déterminé à protéger sa souveraineté.

Un renfort stratégique en des temps cruciaux à Tondibiah 

Le contingent 2024 arrive à un moment clé où le Niger fait face à des menaces récurrentes sur ses sites et corridors stratégiques. Ces recrues rejoindront principalement le Commandement des Forces de Protection et de Développement (CFPD), une unité essentielle dont la mission va bien au-delà de la défense : protéger les installations d’intérêt stratégique, sécuriser les projets socio-économiques et participer activement au développement national.

Le Ministre de la Défense a souligné l’importance de ce rôle, affirmant que, dans un contexte marqué par des sabotages d’infrastructures pétrolières, « la discipline, la solidarité et le don de soi » deviennent les armes les plus puissantes pour garantir la stabilité et le progrès.

Une formation d’excellence, un esprit de corps inébranlable

Le chemin parcouru par ces jeunes recrues jusqu’à ce jour est une véritable métaphore de la transformation : de simples citoyens, ils ont été forgés, tel le métal dans une forge ardente, pour devenir des soldats compétents, disciplinés et unis. Le Lieutenant-Colonel Abdoul Nasser Yacouba Alfari, Commandant du groupement d’instruction de Tondibiah, a salué leur courage, leur détermination et leur engagement indéfectible tout au long de leur formation.

Les valeurs inculquées – intégrité, respect, dévouement – sont devenues leur boussole morale. Dans un message inspirant, il a rappelé que « la réussite ne dépend pas seulement des compétences individuelles, mais surtout de la capacité à travailler en équipe ».

Un hommage et des distinctions méritées à Tondibiah 

La cérémonie a été marquée par des remises de distinctions et de récompenses, mettant en lumière les efforts individuels et collectifs de ces jeunes hommes. Les démonstrations de combat corps à corps et de self-défense, suivies d’un défilé militaire impressionnant, ont illustré leur transformation en véritables défenseurs de la patrie.

En les félicitant, le Ministre Mody les a exhortés à maintenir l’esprit militaire et à toujours viser l’excellence dans leurs missions futures. Ses mots résonnaient comme un écho d’espoir, une promesse que ces hommes représentent une nouvelle ère pour l’armée nigérienne.

Présentation au drapeau des 1 958 recrues du contingent 2024 à Tondibiah : un symbole de souveraineté et d’engagement pour un NigerUn avenir de résilience et de détermination

Cette présentation au drapeau ne marque pas seulement la fin d’une formation, mais le début d’un engagement au service de la nation. Ces recrues symbolisent un Niger résilient, debout face à l’adversité et prêt à bâtir un avenir souverain et prospère.

L’armée nigérienne, avec ce nouveau renfort, continue de s’affirmer comme une force non seulement de défense, mais aussi de développement. Et alors que le soleil se couchait sur Tondibiah, il illuminait ces jeunes soldats, porteurs de l’espoir d’un Niger plus fort et plus uni.

Sécurité : Le Général Toumba dénonce la sous-traitance française

Le 25 janvier dernier, le général Toumba Mohamed, ministre d’État chargé de la Sécurité, a livré une analyse incisive de la situation sécuritaire antérieure à la prise de pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Il a dénoncé une « sous-traitance sécuritaire » à double niveau, une expérience qu’il a qualifiée de profondément éprouvante pour le pays.

La dépendance sécuritaire envers la France : une coopération paradoxale

Cette « sous-traitance » se manifestait par une dépendance excessive vis-à-vis de partenaires étrangers, notamment la France, pour assurer la sécurité nationale. Le général Toumba a souligné que cette coopération, censée renforcer la lutte contre le djihadisme, a paradoxalement engendré la désolation. Il a critiqué la présence des troupes françaises au Niger, initialement justifiée par la nécessité de combattre le terrorisme, en affirmant que ces forces n’ont pas apporté les garanties sécuritaires escomptées. Selon lui, ces acteurs se permettaient des subterfuges pour éviter d’intervenir efficacement. En plus, cette justification, selon le général Toumba, a servi de prétexte au déploiement des forces françaises.

Cette déclaration s’inscrit dans un contexte historique où la France a signé de nombreux accords de défense et de coopération militaire avec des pays africains dès les indépendances, visant à stabiliser les jeunes régimes en leur fournissant des forces armées nationales efficaces.

Vers une sécurité souveraine : la nouvelle vision du CNSP

Le général Toumba a également évoqué la position de la France, qui soutenait que les armées africaines ne pouvaient pas résoudre seules le problème sécuritaire. Cette attitude a conduit à une dépendance accrue des États africains envers les forces françaises et européennes, une situation que le CNSP entend rectifier en reprenant le contrôle total de la sécurité nationale.

Par ailleurs, le ministre Toumba a mis en garde contre les « menaces » de l’ancienne puissance coloniale, la France, qui, selon lui, « s’allie à ses voisins pour déstabiliser le Niger » en utilisant des « chevaux de Troie ». Face à cette situation, il a exhorté à « redoubler doublement de vigilance » pour maintenir la stabilité du pays.

En somme, cette prise de position marque une volonté affirmée des autorités actuelles de rompre avec une politique de dépendance sécuritaire, en privilégiant une approche souveraine et autonome de la défense nationale. Elle reflète une aspiration à redéfinir les partenariats internationaux, en mettant l’accent sur le renforcement des capacités internes et la valorisation des ressources nationales pour assurer la sécurité du pays.

 

Tahoua : démantèlement de quatre bandes criminelles, 14 suspects interpellés

Tahoua, 21 janvier 2025 – La ville de Tahoua a été le théâtre d’une importante opération de la police, qui a conduit à l’arrestation de quatorze individus, dont deux femmes, tous de nationalité nigérienne. En effet, lors d’une cérémonie tenue dans les locaux de la Direction régionale de la Police de Tahoua, le gouverneur de la région, le Colonel-Major Oumarou Tawayé, a assisté à la présentation des groupes criminels, saluant les efforts des forces de sécurité.

Une opération de grande envergure

La police a saisi un arsenal d’objets utilisés par les criminels, notamment des gants, des masques, des motos, ainsi que divers biens volés, tels que des ordinateurs, des montres, des postes téléviseurs et des cartes de recharge téléphonique. Par ailleurs, les suspects sont répartis en quatre groupes distincts, chacun ayant un mode opératoire spécifique :

  1. Le premier groupe : composé de huit individus, il ciblait principalement les établissements scolaires privés, s’introduisant dans les bureaux des comptables pour voler de l’argent et du matériel.
  1. Le deuxième groupe : spécialisé dans le vol de motos, ces criminels opéraient la nuit et revendaient les motos volées dans d’autres localités.
  1. Le troisième groupe : quatre suspects, dont deux sont toujours en fuite, formaient ce groupe actif dans les vols à domicile et également impliqué dans le cambriolage de la Direction régionale de la Fonction publique survenu le 16 décembre 2024.
  2. Le quatrième groupe : ce dernier était centré sur le trafic de stupéfiants. L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a arrêté trois trafiquants et saisi aussi 28 kg de cannabis, 340 comprimés de tramadol, 500 comprimés d’exol, deux motos et trois téléphones portables. La valeur totale des biens saisis de cette opération avoisine environ 4 230 000 FCFA.

Une satisfaction partagée

Le gouverneur Tawayé a exprimé sa gratitude envers les forces de sécurité, félicitant leur professionnalisme et leur engagement pour la protection des populations. Il a pareillement appelé à une coopération accrue entre les citoyens et les forces de défense et de sécurité (FDS), soulignant l’importance de la collaboration pour maintenir l’ordre et la sécurité.

De son côté, le Procureur du Tribunal de Grande Instance de Tahoua, M. Mohamed Moussa, a loué les efforts de la police, mettant en avant la qualité des investigations et l’efficacité des interventions. Il a exhorté les décideurs à renforcer les moyens alloués aux forces de sécurité et a réitéré la nécessité d’une coopération étroite avec la population pour lutter contre la criminalité.

Une justice ferme et déterminée

Face à ces arrestations, les autorités judiciaires ont promis une application rigoureuse de la loi. « Les criminels recevront des sanctions sévères », a affirmé le Procureur Moussa, rappelant l’engagement du système judiciaire à garantir la sécurité et la justice pour tous.

En somme, ce coup de filet témoigne de la détermination des autorités nigériennes à éradiquer le crime et à assurer la sécurité de leurs citoyens. L’appel à une collaboration étroite entre la population et les forces de l’ordre résonne comme un rappel de l’importance de l’unité dans la lutte contre la criminalité et le trafic de stupéfiants au Niger.

 

Réunion d’urgence après l’enlèvement d’une humanitaire autrichienne

Agadez, 14 janvier 2025 – Hier, le gouverneur de la région d’Agadez a convoqué une réunion extraordinaire du conseil régional de sécurité, suite à l’enlèvement de Mme Eva Gretzmacher, ressortissante autrichienne de 73 ans, survenu le samedi 11 janvier en soirée.

Les circonstances de l’enlèvement

Selon les informations disponibles, des hommes armés non identifiés ont fait irruption au domicile de Mme Gretzmacher aux environs de 19 heures. Sous la menace, ils ont contraint le gardien à ouvrir la porte, puis ont enlevé Mme Gretzmacher sans emporter d’autres biens matériels. Les ravisseurs ont pris la fuite à bord d’un véhicule de type Toyota pick-up Land Cruiser V6.

Résidente à Agadez depuis près de trois décennies, Mme Gretzmacher est une figure bien connue pour son engagement social. Fondatrice de l’association « Amanay », elle a initié divers projets dans les domaines de l’éducation, de l’autonomisation des femmes, de l’écologie, de la culture et de l’art. Son dévouement envers la communauté locale a fait d’elle une personnalité respectée et appréciée.

Mesures de sécurité renforcées à Agadez après la réunion d’urgence 

Lors de la réunion du conseil régional de sécurité, les autorités ont décidé de renforcer les mesures de sécurité dans la région afin de protéger les résidents et de prévenir de tels incidents à l’avenir. Elles ont également exhorté la population à coopérer pleinement avec les forces de l’ordre en signalant toute activité suspecte.

Enquête en cours et réactions internationales

Aucun groupe n’a revendiqué l’enlèvement à ce jour. Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM), affilié à al-Qaïda, a publié un communiqué niant toute implication dans cette affaire.  Les autorités nigériennes, en collaboration avec des partenaires internationaux, poursuivent activement l’enquête pour retrouver Mme Gretzmacher et traduire les responsables en justice.

Le ministère autrichien des Affaires étrangères a exprimé sa vive préoccupation et travaille en étroite collaboration avec les autorités nigériennes pour assurer la libération rapide et en toute sécurité de Mme Gretzmacher.

En somme, cet incident met en lumière les défis sécuritaires persistants dans la région du Sahel. Les autorités appellent à une vigilance accrue et à une coopération renforcée entre les forces de sécurité et la population pour garantir la sécurité de tous.

Niger durcit son accès : mesures strictes et sanctions sévères

Niamey, 13 janvier 2025 – Dans un contexte de tensions sécuritaires croissantes, le gouvernement nigérien a annoncé, par le biais d’un communiqué officiel, de nouvelles mesures rigoureuses concernant l’entrée et le séjour des étrangers sur le territoire national. En effet, une ordonnance signée par le Président de la Transition, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, introduit des contrôles renforcés et des sanctions sévères à l’encontre de toute personne en infraction avec les conditions d’entrée ou de séjour.

Une ordonnance qui fait date

Selon l’ordonnance rendue publique ce lundi, le Niger exige désormais la possession préalable des titres et documents de voyage ou de séjour en bonne et due forme pour entrer ou séjourner dans le pays. Cette mesure vise à renforcer la sécurité intérieure du pays et à lutter contre toute tentative d’infiltration illégale, dans un contexte de menace terroriste et d’insécurité grandissante au Sahel.

Par ailleurs, les autorités nigériennes ne laissent aucune place à l’improvisation. Toute personne étrangère souhaitant pénétrer le territoire nigérien doit se conformer strictement à cette nouvelle règlementation. En cas de non-respect de ces dispositions, des mesures administratives d’expulsion, de refoulement, de rétention administrative ou même de rapatriement seront appliquées de manière rigoureuse.

Des sanctions pénales exemplaires

Ce qui retient particulièrement l’attention, c’est l’introduction de sanctions pénales sévères pour ceux qui contreviennent à cette ordonnance. Les étrangers qui tenteraient d’entrer ou d’être présents sur le sol nigérien sans respecter les règles d’entrée ou après une mesure d’expulsion non suivie d’effet s’exposent à des peines d’emprisonnement allant de deux à cinq ans et à des amendes qui peuvent varier de 5 à 50 millions de francs CFA.

De plus, les sanctions ne se limitent pas uniquement aux étrangers concernés. Toute personne, physique ou morale, qui aurait facilité, directement ou indirectement, l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier des étrangers s’expose également à des peines similaires. L’ordonnance prévoit aussi la confiscation des véhicules ou autres moyens utilisés pour faciliter ces entrées illégales.

Responsabilité des hébergeurs et appel à la régularisation

Le texte gouvernemental met également en exergue la responsabilité des citoyens nigériens hébergeant des étrangers. Toute personne qui accueille un étranger, même gratuitement, se verra dans l’obligation de déclarer cette situation à l’autorité compétente, faute de quoi elle encourra des sanctions pénales. Cette mesure vise à instaurer une transparence totale sur la présence étrangère dans le pays et à éviter toute complicité indirecte dans des activités illégales.

Le communiqué invite aussi toutes les personnes actuellement en séjour irrégulier sur le territoire nigérien à régulariser leur situation dans les délais impartis par l’ordonnance. Ceux qui ne s’y conformeront pas seront soumis aux peines déjà mentionnées.

Une réponse à la menace d’infiltration

Dans un contexte marqué par des menaces de déstabilisation et des incursions terroristes dans la région, le gouvernement nigérien justifie ces nouvelles mesures comme une nécessité absolue pour assurer la sécurité nationale. Cette politique de contrôle strict des frontières s’inscrit dans une stratégie globale de défense et de prévention visant à protéger le pays contre toute forme d’infiltration malveillante. Les autorités estiment que le pays doit se protéger activement face aux nombreuses tentatives de déstabilisation en provenance des pays voisins, dans une région du Sahel en proie à des conflits armés et à l’instabilité.

Une vision de sécurité nationale

Avec cette ordonnance, le Niger franchit un cap important dans la gestion de sa politique migratoire et de sécurité. La mesure, bien qu’assez stricte, témoigne de la volonté ferme des autorités de protéger la souveraineté du pays et d’assurer un environnement sécurisé pour ses citoyens. Les autorités veilleront scrupuleusement au respect de cette nouvelle législation et ils scruteront indéniablement son efficacité dans les mois à venir.

En conclusion, cette nouvelle ordonnance marque une étape décisive dans la sécurisation des frontières du Niger, un pays déterminé à préserver sa paix et son intégrité face aux turbulences régionales. Le message est clair : le Niger se protège et attend de ses voisins une coopération sans faille pour faire face aux défis du Sahel.

 

Zinder : Un réseau de trafiquants démantelé

Zinder, 13 janvier 2025 – Dans un coup de filet sans précédent, les forces de l’ordre nigériennes ont porté un coup d’État à un réseau de trafiquants de drogue opérant dans la région de Zinder. En effet, les enquêtes menées par l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) ont abouti à l’arrestation de neuf individus, dont une femme de nationalité étrangère, impliqués dans ce trafic lucratif.

Les quantités de stupéfiants saisies sont tout simplement ahurissantes : 599 850 gélules de prégabaline, 18 kilogrammes de cannabis et 8 110 comprimés d’autres substances psychotropes. Ces produits, destinés à ravager la jeunesse et à alimenter les addictions, ont été mis au jour lors de perquisitions menées entre le 5 et le 10 janvier dernier.

Un réseau de trafiquants démantelé, mais une menace persistante

L’ampleur de cette opération témoigne de l’importance du trafic de drogue dans la région. Les trafiquants, âgés de 20 à 73 ans, ont aussi mis en place un véritable réseau, s’approvisionnant en produits illicites et les distribuant à travers la région. Leur arrestation est un succès majeur pour les forces de l’ordre, mais elle ne doit pas faire oublier la persistance de ce fléau.

Un appel à la vigilance

Les autorités ont souligné l’importance de la collaboration entre les citoyens et les forces de l’ordre pour lutter efficacement contre ce fléau. Le gouverneur de la région a lancé un appel à la population, l’invitant à signaler tout comportement suspect. « La drogue est un poison qui détruit nos jeunes et menace notre sécurité », a-t-il déclaré.

Les conséquences d’un tel trafic

Le trafic de drogue a des conséquences désastreuses sur la santé publique, la sécurité et le développement économique. Les substances saisies lors de cette opération sont susceptibles de provoquer des addictions profondes, des troubles mentaux et des comportements violents. De plus, le trafic de drogue finance souvent d’autres activités criminelles, telles que le terrorisme.

Une victoire, mais pas une fin

Le démantèlement de ce réseau est une victoire importante, mais la lutte contre le trafic de drogue est une bataille de longue haleine. Les trafiquants, déterminés et prêts à tout, chercheront toujours un moyen pour faire fructifier leurs activités illicites. Les forces de l’ordre devront redoubler de vigilance pour démanteler les autres réseaux exploités dans la région.

En conclusion, cette opération est un signal fort envoyé aux trafiquants de drogue. Les autorités compétentes ne laissent pas ce fléau gangréner leur région. La lutte contre le trafic de drogue est un combat de longue haleine qui nécessite l’engagement de tous.

Agadez : Une Autrichienne de 73ans enlevée par des hommes armés

Agadez, 13 janvier 2025 – C’est dans un coin du monde où le sable du Sahara rencontre l’effusion de violence que le drame s’est noué. Une Autrichienne de 73 ans, Eva Gretzmacher, a été enlevée samedi dans la ville d’Agadez, au cœur du Niger, par des hommes armés. En effet, ce triste événement, confirmé par le ministère des Affaires étrangères autrichien, jette une lumière crue sur les défis persistants de la région et le courage d’une femme qui, depuis trois décennies, a choisi de consacrer sa vie au développement d’un pays loin de ses racines.

Un scénario familier : l’œuvre humanitaire de  l’autrichienne interrompue par la violence

Le scénario est tristement familier : des hommes armés surgissent dans le quartier de Fada, poussant leur proie dans un SUV avant de disparaître dans la poussière du désert. Eva G., bien connue dans la région pour son œuvre humanitaire, n’est pas une simple victime. Fondatrice de l’association “Amanay”, elle est une figure emblématique d’Agadez, où son travail a touché des milliers de vies à travers des projets éducatifs, écologiques et artistiques.

Dans une région en proie à l’insécurité, son enlèvement n’est pas le premier. La violence islamiste y sévit depuis des années, alimentée par des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Les enlèvements de ressortissants étrangers sont devenus une sinistre routine, souvent accompagnés de demandes de rançon. Mais au-delà du drame individuel, l’enlèvement d’Eva G. soulève des questions plus profondes.

Un symbole de résilience : Eva Gretzmacher et la lutte pour la paix au Niger

Pourquoi une femme qui a dédié sa vie à aider les autres, qui aurait pu profiter de la sécurité relative de son pays natal, a-t-elle choisi de rester dans une région aussi dangereuse ? Peut-être parce que, dans un monde dans lequel la bonté semble parfois dépassée, elle a voulu prouver que l’altruisme n’était pas un luxe, mais une nécessité.

Cependant, le sort réservé à Eva G. semble une cruelle ironie du sort. Alors qu’elle œuvrait pour le bien-être des habitants d’Agadez, la violence et l’instabilité ont eu raison de sa sécurité personnelle. Son histoire est un rappel brutal de la fragilité des vies dédiées à la bienveillance dans un monde souvent indifférent.

Le silence du ministère nigérien de l’Intérieur face aux demandes de commentaires ajoute une couche d’incertitude à cette tragédie. Les autorités locales, tout comme la communauté internationale, sont désormais sous pression pour retrouver l’autrichienne et garantir sa sécurité. Mais, comme tant d’autres avant elle, Eva G. est devenue un symbole : celui d’un engagement inébranlable face à l’adversité et d’un sacrifice qui, espérons-le, ne sera pas vain.

Le Niger, le Mali et le Burkina Faso continueront de lutter contre les forces de l’obscurantisme. Mais dans cette bataille, la lumière portée par des âmes comme Eva G. est précieuse. Et tandis que le monde suit l’évolution de son sort, une question demeure : combien de héros silencieux doivent encore tomber avant que la paix ne soit plus qu’un rêve lointain ?

Zinder : Saisie de 120 boules de chanvre indien par les douanes

Zinder, 8 janvier 2025 – Les agents des Douanes du bureau de Gamdou, dans la région de Zinder, ont réalisé une saisie spectaculaire dans la nuit du 4 au 5 janvier 2025. En effet, une importante quantité de drogue, précisément cent vingt (120) boules de chanvre indien, a été interceptée, marquant une nouvelle victoire dans la lutte incessante contre le trafic de stupéfiants au Niger.

Une opération de renseignement et de rapidité a permis la saisie de chanvre indien

Selon les autorités douanières, l’opération a été le fruit d’une enquête approfondie et de la collaboration avec les forces de sécurité locales. Alertés par des informations sur un transport suspect dans la région, les agents ont mis en place un dispositif de surveillance et d’interception. Les agents ont rapidement découvert la cargaison illicite en stoppant le convoi transportant la drogue à un point de contrôle stratégique.

Un fléau en expansion

Le Niger est devenu un point de transit crucial pour les trafiquants de drogue cherchant à acheminer des stupéfiants vers d’autres parties de l’Afrique et de l’Europe. Le chanvre indien, aussi connu sous le nom de cannabis, reste l’une des drogues les plus saisies dans le pays. Les autorités ont exprimé à plusieurs reprises leur préoccupation face à l’augmentation du trafic de drogues, qui alimente la criminalité et l’instabilité dans la région.

Une riposte renforcée

Par ailleurs, la saisie de Gamdou souligne les efforts accrus des autorités nigériennes pour combattre ce fléau. Des opérations similaires ont été menées dans d’autres régions, témoignant d’une stratégie nationale de lutte contre le trafic de drogues. Les agents des douanes reçoivent une formation continue et des équipements modernes pour améliorer leur efficacité sur le terrain.

Les suspects arrêtés lors de cette opération sont actuellement en garde à vue et feront l’objet de poursuites judiciaires. Les autorités ont affirmé leur détermination à appliquer la loi avec rigueur pour dissuader toute tentative future de trafic de drogue.

Saisie de 120 Boules de Chanvre Indien par les Douanes du Niger : Un Coup de Maître dans la Lutte contre la Drogue
La saisie de ces 120 boules de chanvre indien envoie un message clair aux trafiquants : le Niger n’est pas une terre d’asile pour les criminels. Les efforts conjoints des douanes, des forces de sécurité et de la justice continueront de s’intensifier pour protéger la population et préserver la sécurité nationale.

En conclusion, cette nouvelle saisie démontre une fois de plus la vigilance et l’engagement des forces de l’ordre nigériennes dans la lutte contre le trafic de drogues. Face à une menace persistante, les autorités continuent de renforcer leur dispositif de sécurité et d’investir dans des moyens de contrôle plus performants. L’objectif reste le même : faire du Niger un pays plus sûr et moins vulnérable face aux réseaux criminels internationaux.

 

Niamey : déchéance provisoire de nationalité au nom de la défense de la nation

Niamey, 7 janvier 2025 – En ce début d’année 2025, un voile de tristesse s’est abattu sur le Niger. Le lundi 6 janvier, le général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, a signé un décret lourd de conséquences, portant déchéance provisoire de la nationalité de deux citoyens. Une décision grave, dictée par la nécessité de préserver les fondements mêmes de la sécurité et de la tranquillité publiques.

Deux citoyens déchus de leur nationalité

Maman Sani Ali Adam, alias Celon Ali Adam, né le 1ᵉʳ janvier 1992 à Zinder, et Boussada Ben Ali, né le 27 juillet 1972 à N’Gourti, sont désormais des étrangers sur leur propre terre. Ces noms, jadis liés à des histoires personnelles, des souvenirs d’enfance, des racines profondes, se retrouvent inscrits dans les registres de l’exil intérieur. Accusés de semer la discorde à travers des activités menaçant l’ordre public, de diffuser des propos incendiaires à caractère ethnique, religieux et xénophobe, ils ont été effacés des rangs de la nation qui les a vus naître.

Un message clair du gouvernement

Dans cette décision, le gouvernement ne fait pas qu’appliquer une mesure administrative ; il envoie un message clair et inébranlable : personne n’est au-dessus de la loi, et ceux qui se complaisent à troubler la paix, à semer la haine et la division au sein de la nation devront en rendre compte. Cette déchéance provisoire de nationalité n’est pas seulement une sanction, mais un rempart contre les forces de déstabilisation qui, sous des apparences parfois inoffensives, tentent de ronger les fondations mêmes de l’unité nationale.

Une législation puissante en appui

Le décret du chef de l’État est légitime, car il s’appuie sur l’ordonnance du 27 août 2024, une législation puissante qui a institué un fichier des personnes, groupes ou entités impliqués dans des actes de terrorisme ou dans toute action menaçant la sécurité publique et les intérêts stratégiques de la Nation. C’est dans cette sombre liste que les noms de Maman Sani Ali Adam et Boussada Ben Ali ont trouvé place, comme des étoiles éteintes dans le firmament de la patrie.

Par ailleurs, il est important de préciser que le décret du 7 octobre 2024 a complété et modifié cette ordonnance. Renforçant ainsi le cadre légal permettant de lutter contre les menaces internes. Ainsi, cette mesure se veut être une application stricte des principes de justice et de protection nationale inscrits dans la loi.

Déchéance provisoire : un rappel solennel du chef de l’État

Le chef de l’État, en accomplissant ce geste, aussi sévère soit-il, rappelle solennellement la priorité absolue qu’il donne à la sécurité et à la cohésion sociale. Il adresse un message non seulement à ceux qui pourraient avoir l’intention de diviser, mais aussi à tous ceux qui croient en la stabilité et l’intégrité du Niger : il considère la défense de la patrie comme un devoir inaltérable et traitera avec la plus grande rigueur toute tentative de l’altérer.

Mais derrière ces lignes officielles, la mélancolie s’insinue. Que reste-t-il d’une vie quand la patrie vous tourne le dos ? Que devient le cœur de ceux qui, malgré leurs erreurs, voient leur identité arrachée comme une page que l’on déchire d’un livre sacré ? Ces questions, suspendues dans l’air, se mêlent au vent du désert, portées vers l’infini.

Dans les rues de Zinder et de N’Gourti, les souvenirs de Maman Sani Ali Adam et de Boussada Ben Ali persistent. Mais leurs noms, chargés d’un passé désormais trouble, résonnent comme un écho lointain, un murmure dans le cœur de ceux qui restent. La patrie, en cherchant à se protéger, a aussi perdu une part de son âme. Et tandis que les jours passent, une mélancolie sourde s’installe, témoin d’un exil forcé qui ne fait que commencer.

Insécurité : Une menace neutralisée dans la région de Dosso

Dosso, 6 janvier 2025 – Le département de Gaya, dans la région de Dosso, a une fois de plus été le théâtre d’une attaque terroriste déjouée, mettant en lumière les défis sécuritaires auxquels le Niger est confronté.

Dans la nuit du 3 au 4 janvier, un groupe de terroristes a tenté de détruire le pont de Gaya, une infrastructure cruciale pour la région. Heureusement, grâce à la vigilance et à une intervention rapide, les forces de défense et de sécurité ont stoppé cette tentative, évitant ainsi une catastrophe aux conséquences incalculables pour les populations locales.

Identification des saboteurs de Dosso : bandits armés reconnus

Les premières enquêtes sur le terrain ont permis d’identifier les auteurs de ces attaques comme étant les bandits armés responsables des sabotages répétés sur les pipelines Niger/Bénin. Ces attaques, qui visent des infrastructures vitales pour l’économie nationale, montrent à quel point ces groupes armés cherchent à affaiblir le pays en ciblant ses ressources stratégiques.

La région de Dosso, et plus particulièrement le département de Gaya, vit depuis plusieurs mois sous la menace constante de ces attaques. Les populations locales, déjà éprouvées par l’insécurité, voient leurs moyens de subsistance et leurs infrastructures vitales menacés. Le pont de Gaya est en effet un lien crucial pour le commerce et les échanges entre les différentes régions, et sa destruction aurait isolé de nombreuses communautés.

Face à cette situation alarmante, les autorités nigériennes redoublent d’efforts pour renforcer la sécurité dans la région. Le porte-parole des forces de défense a salué le courage et le professionnalisme des unités déployées sur le terrain, tout en appelant à une vigilance accrue de la part de tous les citoyens. « Chaque Nigérien a un rôle à jouer dans la lutte contre le terrorisme. » « Ensemble, nous devons nous tenir debout face à cette menace »,a-t-il déclaré.

En somme, cet incident met en lumière l’urgence pour le Niger de renforcer ses dispositifs de sécurité et de poursuivre la lutte contre ces groupes armés qui, par leurs actions, mettent en péril la stabilité et le développement du pays. Face à l’intensification de la menace terroriste, les populations locales espèrent vivement que les autorités mettront en place des mesures de sécurité renforcées.

En dépit de la tristesse et de la colère suscitées par ces attaques répétées, l’espoir demeure. Ensemble, les autorités, les forces de défense et la population s’engagent à surmonter ces difficultés et à bâtir un avenir plus stable pour le Niger.

 

Niger : Un réseau d’escrocs démantelé, 40 millions de francs CFA volés

Niamey, 30 décembre 2024 –La Direction de la Police Judiciaire (DPJ) a récemment démantelé un vaste réseau d’escrocs opérant sur le territoire nigérien. Ce groupe, actif depuis plusieurs mois, a escroqué au moins 54 victimes, causant un préjudice financier estimé à 40 millions de francs CFA.

Le mode opératoire bien rodé des escrocs

Ces escrocs, d’une grande organisation, avaient mis au point une méthode particulièrement efficace pour piéger leurs victimes. Ils commençaient par entrer en contact avec leurs cibles en se faisant passer pour de vieilles connaissances, créant ainsi un climat de confiance.

Ensuite, ils proposaient des affaires lucratives liées à l’exportation de produits locaux tels que le miel ou le beurre de karité vers des marchés étrangers, comme la Turquie ou la Chine, promettant des gains rapides et importants. Les victimes, séduites par ces perspectives, versaient alors de fortes sommes d’argent, mais se retrouvaient rapidement flouées.

Une enquête minutieuse

Face à la multiplication des plaintes pour escroquerie en ligne, la DPJ a ouvert une enquête approfondie. Grâce à un travail de longue haleine, les enquêteurs ont réussi à identifier et à interpeller neuf individus, de nationalités nigérienne et étrangère, impliqués dans ce réseau.

Les risques de la cybercriminalité

Cette affaire met en évidence l’ampleur de la cybercriminalité au Niger et les risques encourus par les internautes. Les escrocs exploitent la confiance et la naïveté de leurs victimes pour les dépouiller de leurs biens.

La nécessité de renforcer la sécurité en ligne

Les autorités nigériennes appellent la population à la plus grande vigilance face aux sollicitations inattendues, en particulier sur internet. Il est primordial de vérifier l’identité de ses interlocuteurs avant tout versement d’argent.

Le démantèlement de ce réseau est une avancée significative dans la lutte contre la cybercriminalité, mais la menace persiste. Les autorités doivent poursuivre leurs efforts pour renforcer la sécurité en ligne et sensibiliser le public aux risques.

Nouvel assaut meurtrier sur la route Kaya-Dori : un convoi de ravitaillement attaqué

Niamey, le 19 décembre 2024 – La route Kaya-Dori, déjà réputée pour son insécurité, a une nouvelle fois été le théâtre d’une attaque meurtrière. Un convoi de ravitaillement en provenance du Burkina Faso et à destination du Niger a été pris pour cible par des individus armés, dans la nuit du 17 décembre dernier.

Selon les premières informations, les terroristes ont incendié au moins six camions lors de cette attaque. Le bilan humain reste encore provisoire, mais des sources locales évoquent plusieurs victimes parmi les chauffeurs et les escorteurs.

Le JNIM, principal suspect de l’assaut meurtrier sur la route Kaya-Dori 

Les soupçons portent une nouvelle fois sur le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui est actif dans la région et contrôle une partie de la zone frontalière entre le Burkina Faso et le Niger. Le mode opératoire de cette attaque porte la signature des groupes armés terroristes qui sévissent dans la région.

En plus, cette nouvelle attaque vient s’ajouter à une longue liste d’actes de violence perpétrés contre les convois humanitaires et commerciaux circulant sur cet axe routier stratégique. La multiplication de ces incidents a pour conséquence d’aggraver la crise humanitaire dans la région, en limitant l’accès aux biens de première nécessité pour les populations civiles.

Un défi sécuritaire majeur

Les autorités nigériennes et burkinabè font face à un défi sécuritaire majeur dans cette région du Sahel, où les groupes armés terroristes exploitent les faiblesses de l’État pour étendre leur influence. Malgré les efforts déployés par les forces armées des deux pays, les attaques se multiplient, témoignant de la difficulté de la lutte contre ces groupes.

Face à cette menace transfrontalière, la Confédération doit être plus vigilante et mieux coordonner ses actions et lutter efficacement contre le terrorisme. Car une meilleure coordination entre les forces de défense et de sécurité des différents pays de la région permettra de mieux sécuriser les frontières et de traquer les groupes armés.

 

La lutte contre la drogue se poursuit à Tahoua

Tahoua, le 13 décembre 2024 – Une opération conjointe menée par les éléments de l’Office Central de Répression des Trafics Illicites des Stupéfiants (OCRTIS) a permis de démanteler un réseau de trafic de drogue à Tahoua. Lors d’une cérémonie organisée ce vendredi 13 décembre 2024 au sein de la direction régionale de la Police nationale, le gouverneur de la région, le Colonel-Major Oumarou Tawayé Moussa, a félicité les forces de l’ordre pour cette importante saisie.

Une saisie record de drogue

Les deux trafiquants interpellés, de nationalité nigérienne, ont été appréhendés séparément les 7 et 11 décembre dernier à la barrière de Konni. Les forces de l’ordre ont mis la main sur une quantité impressionnante de stupéfiants : 39 briques de cannabis (44 kg), dont 4 boules de type amnesia (la plus chère), de 11.000 comprimés de diazepam D5, de 4 grammes de crack (cocaïne) dissimulés dans des sacs d’arachide ainsi que 3 téléphones portables et une somme de 125.000 FCFA.

Une vigilance accumulée des forces de l’ordre

Le gouverneur de Tahoua salue la perspicacité des forces de l’ordre qui ont réussi à déjouer les stratagèmes des trafiquants. Il a souligné la nécessité d’une vigilance constante face à ces individus qui mettent en danger la jeunesse et la sécurité de la région.

Les autorités ont également appelé la population à jouer un rôle actif dans la lutte contre le trafic de drogue en signalant tout comportement suspect. Le directeur régional de la Police nationale, le commissaire-divisionnaire Mamadou Doumbia, a rappelé l’importance d’une collaboration étroite entre les forces de l’ordre et la population.

Les défis de la lutte contre le trafic de drogue

Le procureur près du tribunal de grande instance de Tahoua a pour sa part souligné l’importance de doter l’OCRTIS des moyens nécessaires pour mener à bien ses missions. Il a aussi appelé à une meilleure coordination entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre le trafic de drogue.

En conclusion, cette saisie démontre l’importance de la détermination des autorités à lutter contre le trafic de drogue à Tahoua. Cependant, la victoire dans ce combat exige l’engagement de tous les acteurs de la société.

 

Tahoua : Les FDS repoussent une nouvelle attaque de Lakurawa

Tahoua, 12 décembre 2024 Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) nigériennes ont une nouvelle fois démontré leur détermination à sécuriser le territoire national. Lors d’une attaque survenue hier près de Muntseka, dans la région de Tahoua, les éléments présumés du groupe terroriste Lakurawa ont été repoussés avec des pertes.

Les affrontements, qui ont éclaté aux environs de Konni, ont été particulièrement violents. Les terroristes, arrivés en force, ont tenté de prendre d’assaut une position des FDS chargée de sécuriser le pipeline Niger-Bénin. Cette zone, déjà visée par les groupes armés il y a quelques semaines, est devenue un enjeu stratégique dans la lutte contre le terrorisme.

Une riposte efficace des FDS

Grâce à leur réactivité et à leur professionnalisme, les FDS ont réussi à infliger de lourdes pertes aux assaillants. Les témoignages recueillis sur place font état de nombreux corps de terroristes laissés sur le terrain, attestant de la violence des combats. C’est une nouvelle réussite pour les forces armées nigérianes qui mènent de plus en plus d’opérations de ratissage dans la région.

Une menace persistante

Cette nouvelle attaque rappelle que la menace terroriste demeure persistante dans la région de Tahoua. Les groupes armés, notamment Lakurawa, cherchent à déstabiliser le pays et à perturber les activités économiques. Cependant, la détermination des forces de défense et de sécurité, couplée à la coopération régionale, constitue un rempart efficace contre ces menaces.

En somme, Cette victoire des Forces de Défense et de Sécurité contre les éléments de Lakurawa est une excellente nouvelle pour le Niger. Elle témoigne de la détermination des forces armées à protéger le territoire national et à lutter contre le terrorisme. Cependant, la menace persiste et il est essentiel de maintenir une vigilance constante et de renforcer la coopération régionale pour faire face à ce défi de longue haleine. La stabilité et le développement de la région passent par une lutte coordonnée contre les groupes terroristes.