Niger-Sécurité Archives - Journal du niger

Nouvel assaut meurtrier sur la route Kaya-Dori : un convoi de ravitaillement attaqué

Niamey, le 19 décembre 2024 – La route Kaya-Dori, déjà réputée pour son insécurité, a une nouvelle fois été le théâtre d’une attaque meurtrière. Un convoi de ravitaillement en provenance du Burkina Faso et à destination du Niger a été pris pour cible par des individus armés, dans la nuit du 17 décembre dernier.

Selon les premières informations, les terroristes ont incendié au moins six camions lors de cette attaque. Le bilan humain reste encore provisoire, mais des sources locales évoquent plusieurs victimes parmi les chauffeurs et les escorteurs.

Le JNIM, principal suspect de l’assaut meurtrier sur la route Kaya-Dori 

Les soupçons portent une nouvelle fois sur le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui est actif dans la région et contrôle une partie de la zone frontalière entre le Burkina Faso et le Niger. Le mode opératoire de cette attaque porte la signature des groupes armés terroristes qui sévissent dans la région.

En plus, cette nouvelle attaque vient s’ajouter à une longue liste d’actes de violence perpétrés contre les convois humanitaires et commerciaux circulant sur cet axe routier stratégique. La multiplication de ces incidents a pour conséquence d’aggraver la crise humanitaire dans la région, en limitant l’accès aux biens de première nécessité pour les populations civiles.

Un défi sécuritaire majeur

Les autorités nigériennes et burkinabè font face à un défi sécuritaire majeur dans cette région du Sahel, où les groupes armés terroristes exploitent les faiblesses de l’État pour étendre leur influence. Malgré les efforts déployés par les forces armées des deux pays, les attaques se multiplient, témoignant de la difficulté de la lutte contre ces groupes.

Face à cette menace transfrontalière, la Confédération doit être plus vigilante et mieux coordonner ses actions et lutter efficacement contre le terrorisme. Car une meilleure coordination entre les forces de défense et de sécurité des différents pays de la région permettra de mieux sécuriser les frontières et de traquer les groupes armés.

 

La lutte contre la drogue se poursuit à Tahoua

Tahoua, le 13 décembre 2024 – Une opération conjointe menée par les éléments de l’Office Central de Répression des Trafics Illicites des Stupéfiants (OCRTIS) a permis de démanteler un réseau de trafic de drogue à Tahoua. Lors d’une cérémonie organisée ce vendredi 13 décembre 2024 au sein de la direction régionale de la Police nationale, le gouverneur de la région, le Colonel-Major Oumarou Tawayé Moussa, a félicité les forces de l’ordre pour cette importante saisie.

Une saisie record de drogue

Les deux trafiquants interpellés, de nationalité nigérienne, ont été appréhendés séparément les 7 et 11 décembre dernier à la barrière de Konni. Les forces de l’ordre ont mis la main sur une quantité impressionnante de stupéfiants : 39 briques de cannabis (44 kg), dont 4 boules de type amnesia (la plus chère), de 11.000 comprimés de diazepam D5, de 4 grammes de crack (cocaïne) dissimulés dans des sacs d’arachide ainsi que 3 téléphones portables et une somme de 125.000 FCFA.

Une vigilance accumulée des forces de l’ordre

Le gouverneur de Tahoua salue la perspicacité des forces de l’ordre qui ont réussi à déjouer les stratagèmes des trafiquants. Il a souligné la nécessité d’une vigilance constante face à ces individus qui mettent en danger la jeunesse et la sécurité de la région.

Les autorités ont également appelé la population à jouer un rôle actif dans la lutte contre le trafic de drogue en signalant tout comportement suspect. Le directeur régional de la Police nationale, le commissaire-divisionnaire Mamadou Doumbia, a rappelé l’importance d’une collaboration étroite entre les forces de l’ordre et la population.

Les défis de la lutte contre le trafic de drogue

Le procureur près du tribunal de grande instance de Tahoua a pour sa part souligné l’importance de doter l’OCRTIS des moyens nécessaires pour mener à bien ses missions. Il a aussi appelé à une meilleure coordination entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre le trafic de drogue.

En conclusion, cette saisie démontre l’importance de la détermination des autorités à lutter contre le trafic de drogue à Tahoua. Cependant, la victoire dans ce combat exige l’engagement de tous les acteurs de la société.

 

Tahoua : Les FDS repoussent une nouvelle attaque de Lakurawa

Tahoua, 12 décembre 2024 Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) nigériennes ont une nouvelle fois démontré leur détermination à sécuriser le territoire national. Lors d’une attaque survenue hier près de Muntseka, dans la région de Tahoua, les éléments présumés du groupe terroriste Lakurawa ont été repoussés avec des pertes.

Les affrontements, qui ont éclaté aux environs de Konni, ont été particulièrement violents. Les terroristes, arrivés en force, ont tenté de prendre d’assaut une position des FDS chargée de sécuriser le pipeline Niger-Bénin. Cette zone, déjà visée par les groupes armés il y a quelques semaines, est devenue un enjeu stratégique dans la lutte contre le terrorisme.

Une riposte efficace des FDS

Grâce à leur réactivité et à leur professionnalisme, les FDS ont réussi à infliger de lourdes pertes aux assaillants. Les témoignages recueillis sur place font état de nombreux corps de terroristes laissés sur le terrain, attestant de la violence des combats. C’est une nouvelle réussite pour les forces armées nigérianes qui mènent de plus en plus d’opérations de ratissage dans la région.

Une menace persistante

Cette nouvelle attaque rappelle que la menace terroriste demeure persistante dans la région de Tahoua. Les groupes armés, notamment Lakurawa, cherchent à déstabiliser le pays et à perturber les activités économiques. Cependant, la détermination des forces de défense et de sécurité, couplée à la coopération régionale, constitue un rempart efficace contre ces menaces.

En somme, Cette victoire des Forces de Défense et de Sécurité contre les éléments de Lakurawa est une excellente nouvelle pour le Niger. Elle témoigne de la détermination des forces armées à protéger le territoire national et à lutter contre le terrorisme. Cependant, la menace persiste et il est essentiel de maintenir une vigilance constante et de renforcer la coopération régionale pour faire face à ce défi de longue haleine. La stabilité et le développement de la région passent par une lutte coordonnée contre les groupes terroristes.

 

Tillabéri : Un nouveau massacre endeuille la région

Tillabéri, 12 décembre 2024 La région de Tillabéri, déjà éprouvée par les violences jihadistes, a été le théâtre d’un nouveau drame le mercredi 11 décembre. Un village situé à proximité de la mine d’or de Samira a été attaqué par des groupes armés non étatiques (GANE).

Selon les témoignages recueillis sur place, les assaillants ont mené une incursion meurtrière dans le village de Libri, semant la terreur parmi les habitants. Des civils innocents ont été froidement assassinés, leurs maisons et leurs greniers incendiés. Le bilan provisoire s’élève à au moins 138 morts.

Une violence aveugle à Tillabéri

Les assaillants n’auraient épargné ni hommes, ni femmes, ni enfants, tirant à vue sur la population. Cette attaque témoigne une fois de plus de la cruauté de ces groupes armés, qui n’hésitent pas à s’en prendre aux civils pour terroriser les populations et déstabiliser la région.

Un défi sécuritaire persistant

Ce nouveau drame vient rappeler l’ampleur du défi sécuritaire auquel fait face le Niger. Les GANE multiplient les attaques dans la région de Tillabéri, visant aussi bien les forces de défense et de sécurité que les civils.

Depuis plusieurs semaines, les forces armées nigériennes mènent une opération de grande envergure pour tenter de neutraliser les groupes terroristes et de rétablir la sécurité dans la zone. Cependant, ces réponses répétées montrent que la tâche est loin d’être à son terme.

Conséquences humanitaires

Ce massacre va inévitablement aggraver la crise humanitaire dans la région de Tillabéri. Les violences ont déjà entraîné le déplacement de milliers de personnes de leurs domiciles, et les besoins en assistance humanitaire sont également considérables. Face à cette situation dramatique, il est urgent que la Confédération redouble d’efforts pour soutenir le Niger dans sa lutte contre le terrorisme.

En somme, ce nouveau massacre à Tillabéri est un rappel tragique de la situation sécuritaire au Sahel. Les populations civiles sont les premières victimes de cette violence aveugle. Une mobilisation immédiate est nécessaire pour apporter une assistance d’urgence aux populations sinistrées. Une approche globale et coordonnée est nécessaire pour attaquer les racines du problème et construire un futur plus sûr et plus stable pour cette région.

Attaque meurtrière à Anzourou : neuf morts et un disparu

Tillabéri, le 11 décembre 2024 – Un nouveau drame a endeuillé la région de Tillabéri. En effet, dans la nuit du 9 décembre, des éléments de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) ont mené une attaque meurtrière contre le village d’Anzourou, faisant neuf morts, un blessé et un disparu.

Victimes identifiées : membres de la milice locale

Les informations recueillies identifient les victimes de cette attaque comme étant des membres de la milice locale armée. Il s’agit d’Issifi Boureima, Hassane Saley, Saley Mass, Seydou Hassane, Soumaila Morou, Illiassou Abdou, Mère de Mouni, Abassa Moumouni et de Mounkaila’s Sound. Talhatou Seydou, blessée lors de l’attaque, reçoit actuellement des soins médicaux. Idrissa Nouhou, quant à lui, est toujours porté disparu et serait aux mains des assaillants.

Cycle de violence : la population de Anzourou en détresse

Cette nouvelle attaque vient s’ajouter à la longue liste des violences perpétrées par les groupes extrémistes dans la région. La population de Tillabéri vit dans la peur constante. Malgré les opérations militaires, les djihadistes continuent de terroriser les populations. Il est impératif que les autorités trouvent une solution radicale pour mettre fin à ce cycle de violence.

Appel à l’État : renforcer la sécurité et l’assistance humanitaire

Les habitants d’Anzourou appellent l’État à renforcer la sécurité dans la zone et à mener des opérations conjointes avec les forces de défense et de sécurité pour traquer et neutraliser les terroristes. Ils souhaitent également que l’État apporte une assistance humanitaire aux familles des victimes et aux personnes déplacées.

Urgence de l’action : protéger les populations civiles

Face à cette recrudescence des attaques, les autorités doivent redoubler d’efforts pour protéger les populations civiles et rétablir la sécurité dans la région. Il est urgent de déployer des moyens supplémentaires pour lutter contre le terrorisme et de renforcer la coopération avec les pays voisins.

Développement du Sahel : une solution à long terme

Depuis que le djihadisme s’est installé au Sahel, ce sont les populations qui en pâtissent. Il est temps de développer le désert en y implantant des industries, des bases militaires et des écoles de formation militaire. En modernisant ce vaste territoire, nous contraindrons les groupes armés à reculer, car, comme le dit l’adage, « la nature a horreur du vide ». Tant que ces régions resteront sous-développées, les djihadistes continueront à y semer la terreur.

Maradi : Les forces de l’ordre renforcent leurs connaissances en droits humains

Maradi, le 9 décembre 2024 – Après plusieurs jours d’échanges intensifiés, l’atelier de formation organisé par la HACP sur les droits humains et le droit international humanitaire a pris fin ce jour à Maradi. En effet, cet événement majeur, ouvert en décembre dernier par le Gouverneur de la Région de Maradi, le Contrôleur général de police Issoufou Mamane, a réuni près de 60 officiers des Forces de l’ordre nigériennes et de la Police nationale.

La HACP a organisé un atelier de formation à Maradi pour renforcer les capacités des forces de l'ordre en matière de droits humains,Durant cette formation, les participants ont suivi un enseignement approfondi sur les principes fondamentaux des droits humains et les règles spécifiques du droit international humanitaire applicables dans les opérations militaires et policières. L’objectif était de renforcer les capacités de ces acteurs clés en matière de respect des droits de la personne et de l’application des normes internationales en vigueur.

À l’issue de cet atelier, les 60 officiers ont reçu des certificats attestant de leur participation et de leur acquisition de nouvelles compétences. Cette remise de diplômes marque ainsi une étape importante dans le processus de professionnalisation des forces de l’ordre et témoigne de leur engagement en faveur du respect de la loi et des droits de chacun.

En somme, cette formation marque une étape cruciale dans le renforcement des compétences des forces de l’ordre à Maradi. Elle démontre l’engagement continu des autorités à garantir le respect des droits humains et le maintien de l’ordre public dans un cadre légal et éthique. Il est également essentiel de pérenniser ces efforts à travers des formations régulières et des échanges entre les différents acteurs impliqués.

Massacre à Tillabéri : 43 FDS et 21 civils tués par l’EIGS

Niamey, le 7 décembre 2024 Un nouveau drame vient endeuiller le Niger. Une attaque perpétrée par des membres de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a coûté la vie à au moins 21 civils dans le village de Kourmey, situé dans la région de Tillabéri. Des individus armés ont froidement exécuté des civils innocents qui rentraient du marché hebdomadaire de Terra.

Ce tragique événement survient alors que les Forces de Défense et de Sécurité nigériennes (FDS) mènent une vaste opération militaire visant à neutraliser les groupes armés terroristes qui sèment la terreur dans la région. Ironie du sort, quelques jours seulement après cette attaque, une confrontation meurtrière entre les FDS et l’EIGS a coûté la vie à 43 soldats nigériens et à 14 terroristes à Terra de la région de Tillabéri.

La région de Tillabéry, en proie à l’insécurité depuis plusieurs années, est devenue un véritable champ de bataille entre les forces de l’ordre et les groupes terroristes. Ces derniers exploitent la porosité des frontières et le terrain accidenté pour mener leurs opérations. Les civils, pris en étau entre les deux, sont les premières victimes de cette violence.

Cette nouvelle attaque met en évidence l’ampleur du défi sécuritaire auquel fait face le Niger. Elle souligne également l’urgence de renforcer la coopération régionale pour lutter efficacement contre le terrorisme et protéger les populations civiles.

Cette nouvelle attaque vient une fois de plus rappeler l’urgence d’une réponse concertée et durable à la menace terroriste qui pèse sur le Niger et la région du Sahel. Si les opérations militaires sont indispensables pour neutraliser les groupes armés, il est tout aussi essentiel d’investir dans le développement économique, la bonne gouvernance et la réconciliation sociale pour s’attaquer aux racines du problème. L’avenir de la région se joue aujourd’hui.

 

Niamey : Moussa Tchangari, poursuivi pour « apologie du terrorisme »

Niamey, le 6 décembre 2024 – Coup de théâtre dans l’affaire Moussa Tchangari. Le secrétaire général de l’ONG Alternative Espaces Citoyens, porté disparu depuis quelques jours, a été retrouvé, dissipant ainsi les rumeurs d’un possible enlèvement. En réalité, il est en prison depuis mardi dernier au Service central de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Il fait face à des accusations très graves telles que l’apologie du terrorisme, l’atteinte à la sûreté de l’État et l’association de malfaiteurs en relation avec des activités terroristes.

Moussa Tchangari : une arrestation qui soulève de nombreux interrogatoires.

Par ailleurs, cette arrestation intervient dans un contexte sécuritaire accru au Niger, marqué par la lutte contre le terrorisme. Moussa Tchangari, figure emblématique de la société civile, a toujours été un fervent soutien de Mohamed Bazoum, l’ancien président déchu. Ses prises de position critiques à l’égard du nouveau régime ont fait de lui une cible privilégiée.

L’ONG Alternative Espaces Citoyens a fermement condamné cette arrestation, qualifiant cet acte de « rétrograde ». Elle a exigé la libération immédiate et sans condition de son secrétaire général, dénonçant des « actes d’enlèvement, de séquestration et de traitements cruels ».

Des accusations jugées infondées par les proches de Moussa Tchangari

Les proches de Tchangari rejettent catégoriquement les accusations portées contre lui. D’après eux, le pouvoir se sert de ces poursuites comme d’une arme politique pour éliminer toute opposition.

Si les craintes des proches de Moussa Tchangari se confirment, cette affaire serait un nouveau signe de la dégradation de la situation des droits de l’homme au Niger depuis le coup d’État. Elle soulèverait des questions inquiétantes sur l’indépendance de la justice et la liberté d’expression dans le pays.

D’ici là, l’arrestation de Moussa Tchangari s’inscrit dans le cadre des mesures prises par les nouvelles autorités pour assurer la sécurité nationale. Ces dernières semblent déterminées à sévir contre toute personne soupçonnée d’activités pouvant compromettre la stabilité du pays.

 

Diffa : Interception de 174 Nigérians à la frontière nigéro-nigérienne

Diffa, 6 décembre 2024 – Dans une opération menée par les forces de la Force multinationale mixte (FMM) opérant dans le secteur 4, 174 Nigérians ont été interceptés à Gueskeru, une ville frontalière stratégique entre le Nigéria et le Niger. Ces individus, tous de sexe masculin et en âge de travailler, tentaient de traverser la frontière sans autorisation apparente.

Des activités suspectes dans une zone à risque

Les enquêtes préliminaires révèlent que ces hommes se rendaient dans la région du lac Tchad, réputée pour ses activités de pêche. Cependant, étant donné le contexte sécuritaire fragile de cette zone, notamment la présence de groupes terroristes comme Boko Haram et le récent groupe Lakurawa, les autorités ont décidé de procéder à un examen approfondi de la situation.

Les frontières poreuses entre le Nigeria et le Niger sont en effet devenues des zones d’infiltration pour les groupes terroristes qui exploitent la pauvreté et la vulnérabilité des populations locales pour recruter de nouveaux membres et mener leurs opérations.

Une menace potentielle pour la sécurité régionale

L’arrivée massive de ces individus dans une région déjà instable soulève de sérieuses inquiétudes quant à la sécurité régionale. Les autorités craignent que certains parmi ces hommes soient liés à des réseaux terroristes ou utilisés comme boucliers humains.

Les forces de la FMM, conscientes de ces enjeux, ont donc décidé de procéder à l’interrogatoire de tous les suspects afin d’éclaircir leurs intentions et d’identifier d’éventuels liens avec des groupes armés.

Renforcement de la coopération régionale

Cette interception souligne une nouvelle fois l’importance de la coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme. La FMM, en tant que force multinationale, joue un rôle crucial dans la sécurisation de la région du lac Tchad. Cette opération démontre également la nécessité de renforcer les contrôles aux frontières et de mettre en place des mécanismes de coopération plus efficaces entre les différents pays de la région.

Les autorités nigériennes et nigérianes vont désormais devoir déterminer le sort de ces 174 Nigérians. Plusieurs options sont envisageables, notamment leur rapatriement au Nigeria, leur placement en détention provisoire ou leur remise à la justice.

Quelle que soit la décision finale, cette affaire met en lumière la complexité de la situation sécuritaire dans la région du lac Tchad et la nécessité de poursuivre les efforts pour y rétablir la paix et la stabilité.

 

Au Niger, la mission DDR fait route vers la stabilité

Niamey, le 4 décembre 2024 Face aux défis sécuritaires persistants, le Niger a engagé une nouvelle dynamique pour lutter contre l’extrémisme violent et favoriser la réinsertion des personnes associées aux groupes armés. Une mission du Ministère de l’Intérieur sillonne actuellement le pays afin de collecter des données essentielles à l’élaboration d’une stratégie nationale de désarmement et de réintégration (DDR).

Cette initiative, d’une importance capitale, vise à dresser un état des lieux précis de la situation sur le terrain, en identifiant les besoins spécifiques de chaque région. Les équipes de la mission mèneront des entretiens avec les communautés locales, les autorités administratives, les acteurs de la société civile et les ex-combattants, afin de recueillir des témoignages et des informations de première main.

Le Niger lance une mission d'évaluation pour définir une stratégie nationale de désarmement et de réintégration. #paix #sécurité #désarmementLes objectifs de cette mission sont multiples :

  • Évaluer les besoins : il s’agira pour eux de déterminer les besoins en matière de désarmement, de démobilisation et de réinsertion dans chaque région, en tenant compte des spécificités locales.
  • Identifier les bonnes pratiques : la mission cherchera à identifier les initiatives qui ont porté leurs fruits dans le passé, afin de s’en inspirer pour élaborer une stratégie efficace.
  • Comprendre les défis : les équipes sur le terrain devront également recenser les obstacles qui entravent la mise en œuvre des programmes de DDR, tels que le manque de ressources, la méfiance des communautés ou la persistance des activités des groupes armés.

Une stratégie nationale sur mesure

Les données recueillies lors de cette mission permettront d’élaborer une stratégie nationale de DDR adaptée aux réalités du terrain. Cette stratégie devra prendre en compte les dimensions sécuritaires, sociales, économiques et politiques du problème. Elle devra aussi définir un cadre juridique et institutionnel favorable à la mise en œuvre des programmes de DDR.

Les enjeux de cette démarche

La réussite de cette stratégie est essentielle pour assurer la stabilité et le développement du Niger. En offrant des perspectives aux ex-combattants, le pays pourra prévenir la recrudescence de la violence et favoriser la cohésion sociale.

En somme, cette mission marque une nouvelle étape dans la lutte contre l’extrémisme violent au Niger. Elle témoigne de la volonté du gouvernement à mettre en œuvre des politiques publiques efficaces pour faire face à ce défi complexe.

 

Maradi : La HACP forme 60 officiers aux droits de l’homme

Maradi, 2 décembre 2024 –Dans le but de renforcer le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) a organisé un atelier de formation à l’intention de 60 officiers des Forces armées nigériennes et de la Police nationale. Cet événement majeur s’est ouvert ce matin en présence du gouverneur de la région de Maradi, le contrôleur général de police, Issoufou Mamane.

À Maradi, les forces de l'ordre sont formées aux droits de l'homme pour mieux servir la population et renforcer la confiance.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts continus de la HACP pour promouvoir une culture de paix et de respect des droits fondamentaux dans l’ensemble du pays. En formant les forces de l’ordre, la HACP vise à renforcer leur capacité à agir conformément aux normes internationales et à mieux protéger les populations civiles.

 

Durant cet atelier de plusieurs jours, les participants bénéficieront d’une formation théorique et pratique sur les principes fondamentaux des droits de l’homme, le droit international humanitaire, les règles d’engagement et les mécanismes de protection des civils. Cette formation permettra aux forces de l’ordre d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour mener à bien leurs missions tout en respectant les droits de tous.

À Maradi, les forces de l'ordre sont formées aux droits de l'homme pour mieux servir la population et renforcer la confiance.

Le contrôleur général de police, dans son discours d’ouverture, a souligné l’importance de cette formation pour renforcer la confiance entre les forces de l’ordre et les populations civiles. Il a également appelé les participants à mettre en pratique les connaissances acquises lors de cet atelier afin de contribuer à la consolidation de la paix et de la sécurité dans la région.

En somme, cet atelier de formation est une étape importante dans le processus de renforcement des capacités des forces de sécurité nigériennes. Il démontre l’engagement de la HACP à promouvoir une culture de paix et de respect des droits de l’homme au Niger.

 

 

Le Niger reçoit un important lot de matériel militaire russe

Niamey, le 29 novembre 2024 Dans une cérémonie solennelle qui s’est tenue ce jeudi à la base 101 de Niamey, le Niger a franchi une nouvelle étape dans le renforcement de ses capacités de défense. En effet, le ministre de la Défense nationale a officiellement reçu un lot important de matériel militaire en provenance de la Russie. Cet événement marque un tournant décisif dans la coopération militaire entre les deux pays et témoigne de la détermination du Niger à faire face aux défis sécuritaires qui minent la région du Sahel.

Le Niger reçoit un important lot de matériel militaire russe : un tournant décisif dans la lutte contre le terrorismeUn partenariat stratégique au service de la sécurité

Cette livraison de matériel militaire s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat stratégique noué entre le Niger et la Russie depuis l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Cette coopération militaire s’est intensifiée ces derniers mois, avec notamment l’envoi d’instructeurs russes pour les anciennes forces armées nigérianes.

Des équipements modernes pour une lutte efficace contre le terrorisme

Par ailleurs, le matériel militaire livré comprend spécialement des véhicules blindés, des équipements de communication, des armes et des munitions. Ces équipements de dernière génération permettent aux forces armées nigérianes d’améliorer leur mobilité, leur capacité de frappe et leur capacité à mener des opérations complexes dans des environnements difficiles.

Matériel militaire russe : Un soutien indéniable pour la stabilité du Niger

Cette coopération militaire entre le Niger et la Russie revêt une importance stratégique majeure pour la stabilité de la région du Sahel. En renforçant les potentialités de défense du Niger, la Russie contribue à la lutte contre le terrorisme et à la protection des populations civiles. Ce partenariat est également un message puissant à l’égard des groupes terroristes qui sévissent dans la région.

Les défis restent nombreux.

Si cette livraison de matériel militaire est une étape importante, les défis sécuritaires auxquels le Niger est confronté restent nombreux. Les groupes terroristes continuent de mener des attaques meurtrières et de déstabiliser certaines régions du pays. Il est donc essentiel de poursuivre les efforts de coopération internationale et de renforcer les compétences des forces de défense et de sécurité nigériennes.

En conclusion, la réception de ce matériel militaire russe marque un tournant décisif dans la lutte contre le terrorisme au Niger. Ce partenariat stratégique avec la Russie est un atout majeur pour la stabilité du pays et de la région.

 

Agadez : reddition des rebelles FPL et MJRN

Agadez, 27 novembre 2024 L’air de la paix a soufflé sur Agadez ce mercredi, balayant les nuages de la rébellion. En effet, dans une cérémonie empreinte de solennité, d’anciens combattants du Front Patriotique de Libération (FPL) et du Mouvement des jeunes pour la renaissance du Niger (MJRN) ont officiellement déposé les armes, marquant ainsi un tournant décisif dans l’histoire de la région.

Sous le regard attentif du gouverneur de la région, le général de brigade Ibra Boulama Issa, et entourés de la société civile, les ex-rebelles ont symboliquement remis leurs armes. Parmi eux, des figures emblématiques telles qu’Adam Tchake du MJRN et Taher du FPL, réputé proche du président Bazoum, ont scellé cet acte de paix.

Cette reddition est le fruit de longs mois de négociations et d’un processus de dialogue patient mené par les autorités nigériennes. Ainsi, elle s’inscrit dans le cadre d’un accord de paix plus large visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans la région. Les ex-combattants bénéficieront désormais de programmes de réintégration économique et sociale, leur offrant ainsi de nouvelles perspectives.

Un tournant historique à Agadez : des anciens rebelles du FPL et du MJRN déposent les armes, marquant le début d'une nouvelle ère de paix. Reddition des rebelles FPL et MJRN : un espoir renaissant

Les discours prononcés lors de la cérémonie ont souligné l’importance de ce moment historique. Les représentants gouvernementaux ont salué le courage des ex-combattants d’avoir choisi la voie de la paix, tout en réaffirmant l’engagement de l’État à œuvrer pour une réconciliation nationale durable.

Pour les populations locales, cette reddition représente un souffle d’espoir. Fatiguées par des années de conflits, elles aspirent dorénavant à une vie paisible et à un développement économique. En plus, la présence d’organisations internationales et de la société civile témoigne de la mobilisation collective en faveur de la paix et de la reconstruction.

Des défis restent à relever.

Si cette journée marque une étape importante, les défis restent nombreux. La mise en œuvre effective des accords de paix, l’intégration des ex-combattants dans la société civile et la consolidation de la confiance entre les communautés nécessiteront un engagement soutenu de tous les acteurs.

Les observateurs locaux appellent à la vigilance et à la poursuite des efforts de médiation. Ils soulignent également l’importance d’adresser les causes profondes des conflits, telles que les inégalités et les frustrations, afin de prévenir toute nouvelle recrudescence de la violence.

En dépit des difficultés, l’avenir s’annonce plus prometteur pour la région d’Agadez. La reddition des rebelles FPL et MJRN ouvre ainsi la voie à une nouvelle ère, marquée par la réconciliation, le développement et la prospérité partagée.

 

Agadez : Le FPL et le MJRN déposent les armes

Agadez, 20 novembre 2024 Les échos d’une paix retrouvée résonnent dans les dunes du désert d’Agadez. Un événement historique vient de s’inscrire dans les annales de la région : le Front Patriotique de Libération (FPL) et le Mouvement pour la Justice et la Réhabilitation du Niger (MJRN), deux groupes armés qui ont semé la discorde pendant des années, ont décidé de déposer les armes.

C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour Agadez et pour l’ensemble du Niger. Menés par leurs dirigeants respectifs, Barkay Tahar pour le FPL et Adam Tchakai pour le MJRN, ces combattants ont fait le choix de la paix, préférant l’avenir à la violence. Leur décision marque ainsi l’aboutissement de longs mois de négociations et de médiation, une victoire pour tous ceux qui ont œuvré sans relâche pour la réconciliation nationale.

Une page se tourne pour Le FPL et le MJRN

Ce retournement de situation est d’autant plus significatif qu’il intervient dans un contexte régional marqué par des instabilités persistantes. Le choix des groupes armés nigériens de privilégier le dialogue est un signal fort qui pourrait inspirer d’autres acteurs dans la région.

Les raisons qui ont poussé ces groupes à déposer les armes sont multiples. Parmi elles, on peut citer la fatigue de la guerre, la prise de conscience des souffrances qu’elle engendre, mais aussi la perspective d’un avenir plus prometteur dans un pays pacifié.

Les défis de la paix

Si cette nouvelle est à saluer, il ne faut pas pour autant sous-estimer les défis qui restent à relever. La réintégration des ex-combattants dans la société civile sera un processus long et complexe. Il faudra également mettre en œuvre des politiques publiques ambitieuses pour répondre aux attentes des populations des zones touchées par le conflit.

Néanmoins, ce tournant historique ouvre des perspectives prometteuses pour l’avenir d’Agadez et du Niger. Il est désormais temps de construire ensemble un avenir de paix et de prospérité.

Nous restons vigilants quant à l’évolution de la situation et espérons que les autres groupes armés suivront l’exemple de ceux ayant déjà entamé le processus de désarmement.

 

Tahoua : La HACP forme 60 officiers sur les droits humains et le droit international

Tahoua, le 19 novembre 2024 – Dans le cadre de son engagement continu envers l’éducation et la sensibilisation aux droits humains, la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix au Niger (HACP) a lancé hier une session de formation intensive à Tahoua. Cette initiative, qui fait suite à l’atelier réussi de Dosso, vise à équiper 60 officiers de la zone de défense no 4 avec des connaissances approfondies sur le droit international humanitaire et la judiciarisation des opérations militaires.

La HACP intensifie son programme de formation à Tahoua, mettant l'accent sur les droits humains et le droit international humanitaire L’atelier, qui se déroule sur plusieurs jours, est conçu pour renforcer les capacités des officiers dans l’application des principes humanitaires et juridiques dans le contexte militaire. Des experts en droit humain et en droit international guideront les participants dans une série d’échanges interactifs, de simulations et d’études de cas.

Cette formation revêt une importance capitale, car elle s’inscrit dans un contexte dans lequel la région fait face à des défis sécuritaires de plus en plus importants. En dotant les officiers de ces connaissances essentielles, la HACP espère non seulement promouvoir le respect des normes internationales, mais aussi prévenir les violations potentielles des droits humains.

La HACP, acteur clé de la promotion de la paix, forme activement les forces armées à l’intégration des Droits de l’homme dans leurs opérations, marquant ainsi une avancée significative vers un environnement sécuritaire respectueux des droits fondamentaux.

En conclusion, l’atelier de formation de Tahoua est un témoignage éloquent de la détermination de la HACP à forger un espace dans lequel les droits humains et le droit international sont au cœur des stratégies de défense. Les officiers sortiront de cette session avec une compréhension renforcée et une capacité accrue à agir en tant que protecteurs des droits indispensables dans l’exercice de leurs fonctions.

Niamey, une ville ensanglantée par les routes

Niamey, le cœur battant du Niger, se meurt un peu plus chaque jour sous les roues de véhicules incontrôlés. En un seul mois, janvier 2024, ce sont 5 124 accidents de la route qui ont endeuillé la capitale, faisant 96 morts et des milliers de blessés. Un bilan effroyable qui révèle ainsi l’ampleur d’une véritable hécatombe routière.

Derrière ces chiffres glaçants se cachent des destins brisés, des familles endeuillées et une ville plongée dans le deuil. Des hommes, des femmes, des enfants, tous âges confondus, ont perdu la vie ou ont été mutilés à vie sur les routes de Niamey. Le tableau est d’autant plus sombre que les accidents ont provoqué d’importants dégâts matériels (3953), aggravant ainsi la précarité de nombreuses familles.

Les causes du carnage sur les routes de Niamey sont multiples et complexes.

L’urbanisation galopante, la croissance démographique et l’augmentation du parc automobile ont aussi saturé les infrastructures routières, créant un véritable chaos sur les routes. Mais ce sont surtout les comportements irresponsables des usagers qui sont la principale cause : excès de vitesse, dépassements dangereux, utilisation du téléphone au volant, etc. L’état dégradé des véhicules et des itinéraires ne fait également qu’aggraver la situation.

Face à cette hécatombe, les autorités appellent à une prise de conscience collective. Le Commissaire de police Sala Koudou a souligné la nécessité d’un changement de mentalité et d’une application stricte du Code de la route. Par ailleurs, l’État doit prendre des mesures pour améliorer les infrastructures routières, sensibiliser les usagers et renforcer les contrôles.

Le Niger, comme de nombreux pays en développement, paie un lourd tribut aux accidents de la route.

Les accidents de la route constituent un frein majeur au développement économique et social, en engendrant des coûts humains et matériels considérables. Il est urgent de prendre des mesures drastiques pour inverser cette tendance et faire de nos routes des espaces de vie et non des champs de bataille.

En somme, chaque accident de la route est un drame humain qui aurait pu être évité. Il est temps de dire Stop à cette hécatombe et de faire de la sécurité routière une priorité absolue.

Tableau des victimes et leur répartition

Catégorie Hommes Femmes Total
Victimes (0-24 ans) 2 572 826 3 398
Blessures graves 686
Blessures légères 2 616
Type de véhicule Nombre
Véhicules en commun 3 041
Véhicules particuliers 4 448
Véhicules de services 169
Poids lourds 348
Motos 2 341
Vélos 55

Assamaka : Un coup dur porté au banditisme routier

Agadez, 16 novembre 2024 –Une opération de grande envergure menée par les forces de défense et de sécurité à Assamaka, dans la commune d’Ingall, a permis l’arrestation d’un groupe de coupeurs de route qui terrorisait la région depuis plusieurs années. Ces individus, responsables de nombreux vols et agressions sur les routes, ont été appréhendés avec un important butin comprenant des armes, des munitions et les biens volés à leurs victimes.

Par ailleurs, cette action intervient dans un contexte marqué par une recrudescence de l’insécurité dans certaines régions du Niger. Les forces de l’ordre, déterminées à mettre fin à ce fléau, multiplient les opérations de sécurisation pour garantir la protection des personnes et des biens.

Les forces de l'ordre  ont porté un coup dur au banditisme en arrêtant un groupe de coupeurs de route qui terrorisait la région d'AgadezLes conséquences des actes des coupeurs de route 

En plus, les agissements des bandits ont des répercussions désastreuses sur la vie des populations d’Agadez et sur le développement économique de la région. Les victimes de ces attaques se retrouvent dépossédées de leurs biens, souvent essentiels à leur survie ou à leurs activités. Ce dénuement les plonge dans une situation de vulnérabilité extrême et entrave aussi leur capacité à se relever.

Parallèlement, les séquelles psychologiques de ces événements sont profondes, laissant des traces indélébiles sur la santé mentale des victimes. Le sentiment d’insécurité et la peur qui en découlent limitent considérablement leur liberté de mouvement et leur participation à la vie sociale.

Sur le plan économique, l’activité des coupeurs de routes a des conséquences désastreuses. La peur de se faire agresser pousse les populations à limiter leurs déplacements, ce qui a un impact direct sur les échanges commerciaux et les activités économiques locales. le banditisme découragé  également les entreprises d’investir dans la région, ce qui entraîne une diminution de l’activité et une perte d’emplois. De plus, la dégradation de l’image d’Agadez due à l’insécurité dissuade les touristes et les investisseurs, aggravant ainsi la situation économique.

L’importance de cette arrestation

En somme, l’arrestation de ces bandits est une victoire importante dans la lutte contre l’insécurité dans la région d’Agadez. Elle envoie un signal fort aux criminels et redonne espoir aux populations.

Cette opération s’inscrit dans une dynamique plus large de renforcement de la sécurité au Niger. Les autorités mettent en œuvre des stratégies pour lutter contre le banditisme, le terrorisme et la criminalité organisée.

 

Niger : Nouvelle accusation d’ingérence française, un agent de la DGSE arrêté

Niamey, 15 novembre 2024 – Les tensions entre le Niger et la France s’intensifient. Les autorités nigériennes ont annoncé, jeudi, l’arrestation d’un individu suspecté d’être un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française, opérant sous une fausse identité.

Identifié sous le nom de Marius Barcea, cet individu aurait été appréhendé sur le territoire nigérien. Selon les autorités, il serait en possession de documents sensibles et d’informations classifiées liées à des opérations de renseignement.

Une nouvelle preuve de l’ingérence française ?

Cette arrestation vient renforcer les accusations d’ingérence formulées par le gouvernement nigérien depuis le coup d’État du 26 juillet dernier. Les autorités de Niamey dénoncent depuis plusieurs semaines des tentatives de déstabilisation de la part de la France, ancienne puissance coloniale.

La télévision nationale nigérienne, RTN, a diffusé des images de documents saisis lors de l’arrestation, qu’elle présente comme des preuves de l’activité de renseignement de l’agent français.

Réactions attendues

Cette nouvelle affaire risque d’aggraver encore davantage les relations entre Niamey et Paris. La France n’a pour l’instant pas réagi officiellement à ces accusations. Il est probable que cette affaire suscite de vives réactions au sein de la communauté internationale.

En somme, L’arrestation présumée d’un agent de la DGSE au Niger marque un tournant dans les relations franco-nigériennes. Les accusations mutuelles et les actions entreprises de part et d’autre semblent mener à une impasse diplomatique qui risque d’avoir des conséquences désastreuses pour la région. Est-ce que les modèles de coopération traditionnels répondent toujours aux défis actuels ? Comment concilier les intérêts de la France avec les aspirations d’autonomie des pays africains ? Ces questions devront être au cœur des réflexions futures.

Agadez : Une cache d’armes découverte

Agadez, 13 novembre 2024 Dans la région d’Agadez, déjà éprouvée par des défis sécuritaires, les forces de défense ont mis la main sur un important arsenal de guerre dissimulé dans une grotte près de Tchirozérine. Cette découverte met en lumière la persistance des menaces qui pèsent sur la région et la nécessité de renforcer les dispositifs de sécurité.

Un arsenal inquiétant

Par ailleurs, l’arsenal, soigneusement dissimulé dans une grotte , comprenait un lance-roquettes RPG-7, neuf roquettes associées, onze chargeurs, une arme automatique, plusieurs centaines de munitions et une grenade offensive. Ces éléments laissent présager de potentielles actions violentes et renforcent les craintes d’une présence accrue de groupes armés dans la région.

Une enquête en cours

En outre, les forces de défense ont mené une opération remarquable qui a permis de neutraliser ce potentiel point de ravitaillement pour des groupes armés non identifiés. Les enquêteurs sont actuellement engagés dans une série d’investigations minutieuses visant à retracer l’origine de ces armements et à identifier les responsables de ce dépôt clandestin. Les autorités ont également exprimé leur détermination à poursuivre les auteurs et à démanteler les réseaux impliqués dans ce trafic d’armes.

 Agadez : la découverte d'un arsenal de guerre dans une grotte alimente les craintes d'une escalade de la violence.Une menace persistante à Agadez

Cette découverte vient confirmer les craintes des observateurs de la sécurité. La région d’Agadez est en effet régulièrement le théâtre d’affrontements entre les forces de défense et des groupes armés. Les trafics d’armes et de drogues y sont aussi florissants, alimentant les tensions et l’instabilité.

Face à cette menace persistante, les autorités appellent à une vigilance accrue de la part de tous les acteurs. La coopération régionale est plus que jamais nécessaire pour lutter efficacement contre le terrorisme et la criminalité transnationale.

Les enjeux sont multiples.

Les conséquences de cette découverte sont multiples. Au-delà des enjeux sécuritaires immédiats, cette affaire met en évidence la complexité des défis auxquels sont confrontés les pays du Sahel. La pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale sont autant de facteurs qui favorisent la radicalisation et le recrutement dans les groupes armés.

Il est donc urgent de mettre en œuvre des politiques globales qui s’attaquent aux causes profondes de l’insécurité, en privilégiant le développement économique et social, le renforcement des institutions et la promotion du dialogue intercommunautaire.

Agadez : 9 combattants rendent les armes

Agadez, 11 novembre 2024 – Un événement marquant s’est produit aujourd’hui à Agadez avec la reddition de neuf ex-combattants de groupes armés. Ces derniers ont volontairement remis leurs armes aux autorités, ouvrant ainsi une nouvelle perspective de paix et de stabilité dans la région.

C’est dans la cour du gouvernorat d’Agadez, sous le regard attentif du général de brigade Ibra Boulama et de ses collaborateurs, que s’est déroulée cette cérémonie symbolique. Les ex-combattants ont remis aux autorités plusieurs armes de guerre, dont deux mitrailleuses 12/7.

Le fruit d’une médiation entre le gouvernement et les combattants réussis

Cette reddition est le résultat d’un long processus de médiation mené par plusieurs acteurs locaux, parmi lesquels Adoua Mohamed, qui a joué un rôle déterminant dans la persuasion de ces ex-combattants à déposer les armes.

Il faut rappeler que ces dernières semaines, d’autres groupes de combattants ont également choisi la voie de la paix grâce aux efforts de médiateurs locaux, notamment Elhadj Mahamat EZEMI et Ibrahim Moussa Ekadé. Ces derniers ont mené un travail de sensibilisation auprès des communautés, entraînant les conséquences néfastes de la violence sur le développement socio-économique de la région.

Un espoir pour l’avenir du Niger

Cette vague de redditions est un signal fort qui témoigne de la volonté de nombreux acteurs de contribuer à la restauration de la paix et de la sécurité dans la région d’Agadez. Elle ouvre aussi de nouvelles perspectives pour le développement de la région, longtemps fragilisée par les conflits armés. Les autorités locales et nationales saluent cette initiative et appellent tous les autres groupes armés à suivre cet exemple et à rejoindre le processus de paix.

En somme, cette reddition marque un tournant significatif dans la région d’Agadez. Cependant, le chemin vers une paix durable est encore long et semé d’embûches. Il est essentiel de mettre en place des programmes de réinsertion pour les ex-combattants et de renforcer le dialogue intercommunautaire afin de consolider cette dynamique positive.

Dosso : Des officiers formés pour mieux protéger

 

Dosso, 11 novembre 2024 Les forces armées nigériennes engagées dans l’opération Damissa ont achevé hier une formation intensive sur les Droits humains et le droit international humanitaire. En effet, cet événement, qui a réuni 60 officiers, marque une étape importante dans le renforcement des capacités de ces derniers à mener des opérations tout en respectant les normes internationales.

Une semaine d’échanges fructueux pour 60 officiers

Pendant une semaine, les participants ont travaillé sur un programme pédagogique complet, alliant théorie et pratique. Les sujets traités étaient divers et adaptés aux difficultés auxquelles font face les forces armées sur le terrain : analyse des groupes armés, respect des droits humains, collaboration interservices et stratégies de lutte contre le terrorisme.

Une approche pratique et interactive

Pour rendre la formation plus efficace, les organisateurs ont mis en place des simulations réalistes, permettant ainsi aux officiers de mettre en application les connaissances acquises. Cette approche pédagogique a été saluée pour son caractère interactif et son utilité pratique.

Un engagement fort pour les Droits humains

Le général de brigade Iro Oumarou, qui a présidé la cérémonie de clôture, a souligné l’importance de cette formation dans le contexte actuel. « Cette initiative témoigne de notre engagement à promouvoir les valeurs humanitaires au sein de nos forces armées », a-t-il déclaré.

Des compétences renforcées pour des opérations plus efficaces

Cette formation a donné aux officiers de l’opération Damissa la capacité de mieux comprendre les situations complexes auxquelles ils font face et d’agir de manière plus responsable et éthique. Elles contribueront également à renforcer la collaboration entre les différents services, un élément essentiel pour une réponse coordonnée face aux menaces sécuritaires.

En somme, cette formation s’inscrit dans une démarche globale visant à améliorer les compétences opérationnelles des Forces armées nigériennes. En investissant dans la formation de ses personnels, le Niger réaffirme son attachement aux principes du droit international humanitaire et démontre également sa volonté de mener des opérations de maintien de la paix et de la sécurité dans le respect des Droits de l’homme.

Tillabéri : La guerre contre le terrorisme se poursuit

Tillabéri, 7 novembre 2024 – Les forces armées nigérianes continuent leur lutte contre les groupes armés dans la région de Tillabéri, théâtre de nombreuses attaques ces derniers mois. Dans le cadre de l’opération NIA, les militaires ont mené plusieurs opérations ces derniers jours, neutralisant des terroristes et récupérant du bétail volé.

Des succès mitigés

Les forces armées ont réussi à éliminer un collaborateur influent de l’État islamique dans le Grand Sahara ainsi qu’un guetteur chargé de surveiller les mouvements de l’armée près d’une caserne militaire, dans la région de Tillabéri, sur la rive droite du fleuve Niger. Ces succès témoignent de la vigilance et de la réactivité des forces de Défense et de Sécurité. Par ailleurs, une opération de récupération de bétail volé a permis de rendre justice aux éleveurs dans le village de Bossa Tchiré victimes de bandits armés.

Un lourd tribut

Malgré ces succès, les affrontements se poursuivent. Une attaque contre un poste de contrôle à Sirimbana a coûté la vie à un agent des Forces de défense et de sécurité. Cet incident rappelle les risques encourus par les militaires engagés dans cette lutte sans merci contre le terrorisme.

Une région sous haute tension

Des groupes armés attaquent fréquemment la région de Tillabéri, sur la rive droite du fleuve Niger, depuis plusieurs années, dans le but de déstabiliser la région et de contrer les efforts de développement. Face à cette situation, les forces armées nigérianes, avec le soutien de la communauté locale, se montrent déterminées à éradiquer l’insécurité et à restaurer l’ordre.

En somme, la lutte contre les groupes armés dans la région de Tillabéri est loin d’être terminée. Si les forces armées nigérianes ont remporté des succès notables, la menace terroriste persiste et exige une vigilance constante.

 

Niger : Un atelier de formation pour renforcer l’éthique militaire

Dosso, 5 novembre 2024 La Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP-NIGER) a organisé, en collaboration avec le gouvernement, un atelier de formation intensive à l’intention des forces armées nigérianes. Cet événement, qui se tient à Dosso, a pour objectif de renforcer les compétences des militaires en matière de droits humains et de droit international humanitaire, des éléments clés pour mener des opérations conformes aux normes internationales.

Présidé par le Général de Brigade Iro Oumarou et en présence du Secrétaire Général de la HACP, cet atelier marque une étape importante dans l’engagement du Niger pour promouvoir une conduite responsable des opérations militaires. L’opération Damoussa, en particulier, bénéficiera grandement de cette formation, car ses membres sont souvent confrontés à des situations complexes sur le terrain.

Des compétences clés pour une conduite responsable

En plus, l’Atelier propose un programme riche et varié. Des experts en droits humains et en droit international humanitaire sont présents pour partager leurs connaissances et offrir aussi des conseils pratiques aux participants. L’objectif est de fournir aux militaires les outils nécessaires pour :

  • Comprendre les principes fondamentaux des Droits humains et du Droit international humanitaire ;
  • Identifier les dilemmes éthiques auxquels ils peuvent être confrontés sur le terrain ;
  • Prendre des décisions éclairées conformes aux normes internationales ;
  • Renforcer la confiance du public dans les forces armées.

Atelier de formation: une approche holistique de la Sécurité

En investissant dans la formation de ses militaires, le Niger démontre sa volonté de promouvoir une approche holistique de la sécurité. Il ne s’agit pas seulement de protéger la population, mais aussi de le faire en respectant les droits fondamentaux de chacun. En équipant ces soldats avec les outils nécessaires pour naviguer dans les défis, la HACP-NIGER espère instaurer une culture de respect et d’intégrité au sein des forces armées. Cette démarche est essentielle pour renforcer la stabilité et la cohésion sociale au sein du pays.

En somme,  le Sahel est une région confrontée à de nombreux défis sécuritaires. La formation des forces armées nigériennes en matière de droits humains et de droit international humanitaire est un élément clé pour répondre aux défis auxquels font face le Niger. Il reste à consolider ces acquis et à adapter les programmes de formation aux évolutions des menaces sécuritaires.

Niger : des chefs terroristes et leurs hommes déposent les armes

Niamey, le 4 novembre 2024 –Dans une nouvelle qui suscite une immense joie à travers le pays, quatre chefs terroristes et plusieurs centaines de leurs hommes ont annoncé leur décision de déposer les armes et de se réinsérer dans la vie civile. En effet, cet événement majeur, survenu le 3 novembre dernier, marque un tournant décisif dans la lutte contre l’insécurité qui secoue le Niger depuis plusieurs années.

Cette reddition collective, qui s’est déroulée en présence de hautes personnalités politiques, coutumières et religieuses, est le fruit de plusieurs mois de négociations menées par les autorités. En outre, les ex-combattants ont exprimé leur désir de retrouver une vie normale et de renouer avec leurs familles.

Le Niger célèbre une reddition historique : des chefs terroristes et leurs troupes déposent les armes après des négociations.Un geste fort et courageux des chefs terroristes 

Ce geste courageux est salué par tous comme un signe d’espoir pour l’avenir. Il témoigne ainsi de la volonté de ces hommes de tourner la page et de contribuer à la reconstruction du pays. Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a également contribué à cette démobilisation grâce à ses efforts soutenus. Depuis son arrivée au pouvoir, il travaille sans relâche pour rétablir la sécurité et la stabilité.

Les raisons de cette reddition

Les raisons qui ont poussé ces hommes à déposer les armes sont multiples. Selon les témoignages recueillis, la fatigue de la guerre, le désir de retrouver une vie normale et la promesse d’une réinsertion sociale ont joué un rôle déterminant dans leur décision.

Si cette reddition est une excellente nouvelle, elle ne marque pas pour autant la fin des combats. Les autorités sont conscientes que la tâche est encore longue et difficile. Il faudra désormais mettre en place des programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) efficaces pour permettre à ces ex-combattants de se réinsérer durablement dans la société.

Une victoire pour la paix

Par ailleurs, cette démobilisation massive est une victoire pour la paix et pour tous ceux qui luttent contre le terrorisme. Elle démontre que la voie du dialogue et de la réconciliation est toujours possible, même dans les situations les plus difficiles.

Les défis à venir

Les autorités nigériennes feront face à plusieurs défis désormais :

  • La réinsertion des ex-combattants : Il s’agit d’un processus long et complexe qui nécessite des moyens financiers importants.
  • La lutte contre l’impunité : Les auteurs de crimes de guerre doivent être poursuivis et jugés.
  • La consolidation de la paix : Il est essentiel de mettre en place des mécanismes de dialogue et de réconciliation entre les communautés.

Cette réussite est le fruit d’un travail collectif qui a impliqué l’ensemble des acteurs de la Société civile. Il est désormais important de maintenir cet élan et de continuer à soutenir les efforts de paix.

Niamey : L’opération Tsaron Kassa porte ses fruits

Niamey, le 4 novembre 2024L’opération Tsaron Kassa, lancée il y a quatre mois par les Douanes nigériennes, a livré un bilan impressionnant. Cette initiative visant à lutter contre la fraude et à renforcer le contrôle des frontières, a permis de saisir des quantités importantes de marchandises de contrebande, d’armes et de produits illicites.

Record des saisies de Tsaron Kassa 

Les douaniers ont saisi 108 365 litres d’essence et 140 970 litres de gasoil, immobilisé 1 714 véhicules et 5 837 motos. Ils ont également confisqué 299 tricycles, 32 263 cartouches de cigarettes, 7 984 pièces de pagnes et 2 533 casiers de jus et de boissons.

L’opération a permis de saisir 19 429 litres d’huile moteur, 308 colis de stupéfiants, 5 251 colis de produits pharmaceutiques et 691 cartouches de produits et d’appareils de chicha. Concernant l’armement, ils ont saisi une AK-47, un pistolet automatique calibre 8 mm et diverses munitions.

Les douaniers  ont aussi mis la main sur 166 appareils Talk-Walkie, 28 appareils Starlink, 4 474 boutons de dynamite et 53 bonbonnes de mercure. En outre, ils ont récupéré 120 animaux d’espèces menacées protégées par la CITES et plus de 5 000 colis de marchandises diverses. Les saisies totales sont estimées à plus de 7 milliards de Francs CFA, et 73 personnes ont été interpellées et remises à la justice. Ces exploits ont été possibles grâce à des opérations de surveillance renforcée aux frontières et sur les axes routiers.

Au-delà des chiffres : un enjeu de souveraineté

Pour le Colonel Mahamadou Siguirou Mindaoudou, coordinateur national de l’opération, ces résultats ne sont qu’une partie de l’équation. « L’objectif principal de Tsaron Kassa n’est pas seulement de saisir des marchandises, mais aussi de créer un effet dissuasif et de renforcer le respect des règles douanières », a-t-il souligné.

En effet, la fraude douanière représente une perte considérable pour les finances publiques et porte atteinte à l’économie nationale. En luttant contre ce fléau, les autorités nigérianes visent à accroître les recettes fiscales, à protéger les entreprises locales face à la concurrence déloyale et à renforcer la sécurité du pays.

Un impact sur l’économie et la santé

Les effets de l’opération Tsaron Kassa se font déjà sentir sur le terrain. La saisie des produits contrefaits, notamment des produits pharmaceutiques, contribue à améliorer la santé publique. Par ailleurs, le colonel Mindaoudou a précisé que la consommation des produits locaux a significativement augmenté, un indicateur de la réduction des produits frauduleux qui, auparavant, menaçaient les producteurs nigériens.

Un appel à la collaboration

Pour le Colonel Mindaoudou, la réussite de l’opération Tsaron Kassa passe par une collaboration étroite entre les différents acteurs : douaniers, forces de l’ordre, justice et population. Il a ainsi appelé les citoyens à signaler tout cas de fraude et à soutenir les efforts des autorités.

« La lutte contre la fraude est une affaire qui concerne tout le monde », a-t-il déclaré. « En agissant ensemble, nous pouvons construire un Niger plus sûr et plus prospère. »

En somme, l’opération Tsaron Kassa a indéniablement porté ses fruits, mais la lutte contre la fraude est un combat de longue haleine. Il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer complètement ce phénomène et assurer un environnement économique équitable pour tous les acteurs.

Niamey se dote d’une brigade des mœurs pour préserver l’ordre public

Niamey, le 01 novembre 2024  Face à la dépravation des mœurs dans la capitale, le gouvernorat de la région de Niamey a pris une décision forte en créant une brigade des mœurs. En effet, un arrêté signé le 20 octobre dernier a officialisé la création d’une brigade des Mœurs, chargée de veiller au respect des valeurs sociales et de garantir un environnement sûr et décent pour tous.

Cette nouvelle unité, placée sous la supervision du Conseil Régional de Sécurité, aura pour mission principale de lutter contre le racolage, l’outrage public à la pudeur et toutes autres formes de comportements pouvant porter atteinte à la morale publique. Les agents de la brigade, issus des forces de défense et de sécurité, effectueront des patrouilles jour et nuit dans toute la ville de Niamey afin de prévenir et de réprimer ces actes.

Brigade des mœurs: une action préventive et répressive

La décision du Gouverneur, le général de brigade Assoumane Abdou Harouna, de créer cette brigade fait suite à un constat alarmant : la ville de Niamey est confrontée à une recrudescence de comportements déviants, notamment le racolage et l’outrage public à la pudeur, qui nuisent à la tranquillité et à la sécurité des citoyens.

L’action de la Brigade des mœurs s’articulera autour de plusieurs axes :

  • Patrouiller jour et nuit dans toute la région de Niamey pour prévenir les infractions.
  • Intervenir en cas de flagrant délit et appréhender les auteurs d’infractions pénales.
  • Signaler les infractions aux autorités compétentes.
  • Sensibiliser la population sur l’importance du respect des valeurs sociales et les conséquences des comportements déviants.

Un dispositif financé par le gouvernorat.

Cette nouvelle brigade, placée sous la supervision du Conseil Régional de Sécurité, bénéficiera d’un financement dédié pour assurer son bon fonctionnement. Le gouvernorat de la Région de Niamey assurera ce financement. De plus, un budget spécifique couvrira les frais de fonctionnement, notamment les équipements, les véhicules et les rémunérations des agents. Elle pourra également s’appuyer sur le soutien de partenaires techniques et financiers.

En créant cette brigade, les autorités de Niamey affirment leur volonté de préserver les valeurs cardinales qui fondent la vie en société. Il s’agit aussi de renforcer le sentiment de sécurité des citoyens et de garantir un environnement respectueux des normes sociales. La création de cette brigade des Mœurs est un signal fort envoyé aux auteurs d’actes contraires aux bonnes mœurs. Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus globale de renforcer la sécurité et de promouvoir le respect des valeurs traditionnelles au Niger.

Coup de filet à Arlit : Saisie massive de drogues et de dynamites

Agadez, le 14 octobre 2024 – Les forces de l’ordre ont porté un coup d’État sévère aux réseaux criminels opérant dans la région d’Agadez. Lors d’une opération de grande envergure menée ce lundi, elles ont intercepté une quantité importante de drogues et de dynamites, des substances utilisées par les groupes terroristes pour financer leurs activités et fabriquer des engins explosifs improvisés (EEI).

Cette saisie intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des attaques terroristes dans le Sahel. Les explosifs, en particulier, sont des outils privilégiés par les groupes armés pour semer la terreur parmi les populations civiles et déstabiliser les autorités. En privé ces groupes de ces moyens, les forces de l’ordre contribuent à renforcer la sécurité de la région.

Une opération minutieuse

Cette opération est le fruit d’un long travail de renseignement et de surveillance. Les forces de sécurité ont mis en place un dispositif complexe pour intercepter le convoi transportant ces substances illicites. Les détails de l’opération restent confidentiels afin de ne pas nuire aux enquêtes en cours.

Un coup dur pour les réseaux criminels

Par ailleurs, cette saisie est un coup dur pour les réseaux criminels qui profitent de l’instabilité de la région pour faire circuler des armes, des explosifs et de la drogue. Ces réseaux soutiennent financièrement les groupes terroristes et contribuent à déstabiliser toute la région.

 Une opération de grande envergure à Agadez a permis de saisir des substances utilisées pour fabriquer des engins explosifs, Un engagement fort des autorités

Les autorités ont salué le professionnalisme des forces de l’ordre et réaffirmé leur détermination à lutter contre le terrorisme et le trafic illicite. Cette opération démontre une fois de plus la nécessité de renforcer la coopération régionale pour faire face à ces menaces transfrontalières.

En bref, les enquêtes se poursuivent afin d’identifier tous les membres des réseaux impliqués dans ce trafic et de démanteler leurs structures. Les autorités appellent également la population à la vigilance et à collaborer avec les forces de l’ordre en signalant tout comportement suspect.

 

Niger : neuf personnalités liées à Bazoum déchues de leur nationalité

Niamey, le 11 octobre 2024 – Dans un mouvement sans précédent, le Président Abdourahamane Tiani a annoncé hier soir le retrait de la citoyenneté nigérienne à neuf personnalités influentes, toutes liées à l’ancien Président Mohamed Bazoum, destitué l’année dernière. en effet, tous les individus déchus de leur nationalité sont d’anciens responsables militaires et dignitaires du régime de Bazoum, une décision fondée sur leur implication présumée dans des activités jugées nuisibles à la sécurité nationale.

La liste des neuf personnalités déchues de leur nationalité pour la Sécurité nationale

Le gouvernement a publié une liste de ces personnalités que voici :

  1.  RHISSA AG BOULLA, né le 1er janvier 1957 à Iférouane (Arlit), fils de OYAHID AG BOULLA et de TCHILIWATT ;
  2. PAGOUI HAMIDINE ABDOU, né le 1er janvier 1973 à Ingall (Agadez), fils de PAGOUI HAMIDINE et de AZIZA ; 
  3. AMADOU NGADE HAMID, né le 30 juin 1981 à Niamey, fils de AMADOU NGADE et de HADIZA NOMA KAKA ; 
  4. ABDOUL KADER MOHAMED, né le 06 avril 1973 à Agadez, fils de ABDOUL KADER et de FATI ; 
  5. ABOU MAHAMADOU TARKA, né le 07 avril 1950 à Belbédji/Zongo, fils de ABOU et de FATIMA dite Titi ; 
  6. DAOUDA DJIBO TAKOUBAKOYE, né le 27 novembre 1975 à Latakabia (Kollo), fils de DAOUDA et de AISSATOU ; 
  7. KARINGAMA WALI IBRAHIM, né le 29 août 1963 à Zinder, fils de KARINGAMA WALI et de RAHAMOU ;
  8. HAROUNA GAZOBI SOULEYMANE, né le 10 janvier 1974 à Malbaza, fils de HAROUNA GAZOBI
  9. ZOULEHATOU et MOUSSA MOUMOUNI, né le 1er janvier 1985 à Tchibba Tombo, fils de Moussa et de HAMSA.

Rhissa Ag Boula: Une déchéance prévisible mais significative

Le fait que Rhissa Ag Boula, ancien ministre d’État et conseiller à la Présidence, figure sur cette liste n’est pas un hasard. En effet, connu pour son rôle de chef des rébellions touarègues des années 1991 et 2007, Ag Boula a marqué l’histoire récente de la région. Par ailleurs, suite au coup d’État du 26 juillet 2023, il avait formé un Conseil de résistance pour la République, en opposition au pouvoir du CNSP (Conseil  National pour la sauvegarde de la patrie ). Depuis lors, lui et les autres personnalités nommées vivent en exil.

Bien qu’exilées, ces personnalités font l’objet d’accusations de la part du gouvernement nigérien, qui les soupçonne d’organiser des attentats contre l’État. C’est ainsi que, sur la base de ces allégations, leurs noms ont été inscrits sur le nouveau registre des individus suspectés de terrorisme et d’atteinte à la sécurité de l’État. Ces accusations, qui comprennent des soupçons d’espionnage au profit de puissances étrangères, de trahison et de complot, pèsent lourdement sur leur réputation et leur avenir politique.

Retrait de Nationalité: Un Outil de Contrôle Politique au Niger?

Cependant, l’organisation Human Rights Watch a critiqué ce fichier comme constituant une violation des droits fondamentaux. Par ailleurs, la gendarmerie nationale les considère en fuite et a émis un avis de recherche à leur encontre, les impliquant dans une affaire de trahison et de complot suite au coup d’État du 26 juillet 2023, visant à nuire à la sûreté de l’État.

Cette décision radicale soulève des questions sur les droits de l’homme et la légitimité des actions du gouvernement, notamment en ce qui concerne le droit à la nationalité, considéré comme impératif par de nombreuses conventions internationales. Les critiques suggèrent que cette mesure pourrait être une tactique pour éliminer l’opposition politique et consolider le pouvoir en place, tandis que les partisans du Président Tiani la défendent comme une nécessité pour préserver la stabilité de l’État.

Les répercussions de cette décision sont encore incertaines, mais elle marque un tournant dans la politique nigérienne, où la citoyenneté est désormais utilisée comme un outil de contrôle politique. Les organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale observent attentivement la situation, appelant à une approche équilibrée qui respecte les droits fondamentaux tout en garantissant la sécurité nationale.

Même si le gouvernement nigérien affirme que cette perte de nationalité est provisoire, jusqu’à présent, un chef de l’État nigérien n’avait jamais pris une telle décision.

 

Le Niger élabore une stratégie nationale de DDR/R pour une paix durable

Dosso, 8 octobre 2024 – Le Niger a franchi une nouvelle étape dans sa lutte contre l’insécurité en lançant, ce mardi, un atelier de planification pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de prise en charge de la reddition (DDR/R). Cet événement, organisé par le ministère de l’Intérieur, vise à mettre en place un cadre solide pour la réinsertion des anciens membres de groupes armés non étatiques.

La cérémonie d’ouverture, présidée par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, le commissaire général de police Ayouba Abdourahamane, réunit des représentants de l’État, de la société civile, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs locaux. Les participants ont souligné l’importance de cette initiative pour renforcer la paix et la sécurité au Niger.

Le Niger lance un vaste processus pour élaborer une stratégie nationale de DDR/R afin de lutter contre l'insécurité et favoriser la paix.Une approche inclusive et participative

L’atelier de Dosso a pour objectif de présenter la Feuille de route révisée et de planifier les consultations régionales qui permettront de recueillir les contributions de tous les acteurs concernés. Le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Ayouba Abdourahamane, a souligné l’importance de cette démarche inclusive : « Chaque Nigérien a un rôle à jouer dans la réussite de cette stratégie nationale. »

La représentante résidente du PNUD au Niger, Nicole Kouassi, a quant à elle insisté sur la nécessité d’une approche globale qui prend en compte les spécificités de chaque région et les autres initiatives en cours. « Cette stratégie doit intégrer et prendre en compte les autres initiatives et stratégies sectorielles disponibles, notamment celles qui sont liées à la prévention de l’extrémisme violent », a-t-elle déclaré.

Cette nouvelle stratégie qui s’appuie sur les leçons tirées des programmes précédents, vise à adopter une approche plus inclusive et participative. Les consultations régionales permettront de recueillir les avis de toutes les parties et de prendre en compte les spécificités de chaque région.

« Il est crucial que cette réflexion ne néglige aucune région, car l’insécurité est un problème qui touche de nombreuses communautés », a affirmé la représentante résidente du PNUD au Niger, DR Nicole Kouassi.

Les enjeux de la DDR/R au Niger

Le Niger, confronté à des défis sécuritaires majeurs, particulièrement dans la région de Dosso, a besoin de mettre en place des mécanismes efficaces pour désarmer et réinsérer les ex-combattants. Cette nouvelle stratégie devrait contribuer à réduire la radicalisation, à promouvoir la cohésion sociale et à favoriser le développement économique.

« Un programme DDR/R est crucial pour assurer une transition pacifique dans la stabilité et le développement pendant et après le conflit », a souligné le Gouverneur de la région de Dosso.

Le Niger lance un vaste processus pour élaborer une stratégie nationale de DDR/R afin de lutter contre l'insécurité et favoriser la paix.Les prochaines étapes

Les participants à l’atelier de Dosso vont travailler à élaborer une méthodologie pour les consultations régionales qui se tiendront dans les prochains mois. Ces consultations permettront de recueillir les avis des populations locales, des autorités traditionnelles, des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers.

Le succès de cette initiative dépendra de la mobilisation de tous les acteurs concernés et de l’engagement des partenaires internationaux. Les résultats de ces consultations serviront à alimenter la réflexion sur la stratégie nationale de DDR/R, qui sera ensuite soumise à l’approbation des autorités. Le Niger espère ainsi mettre en place un programme DDR/R efficace qui contribuera à la restauration de la paix et de la sécurité dans le pays.

En bref, Au-delà des aspects sécuritaires, cette stratégie vise à offrir une perspective d’avenir aux ex-combattants et à leurs communautés. La réussite de leur réinsertion sociale et économique est un enjeu majeur pour la consolidation de la paix au Niger. Les programmes de DDR/R doivent donc être conçus en tenant compte des besoins spécifiques de chaque individu et en favorisant une approche globale qui inclut les dimensions sociale, économique et psychologique.

 

Dosso : Un pas vers une gestion plus transparente des ressources

Dosso, 7 octobre 2024 –  Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le général de brigade Mohamed Toumba, a présidé ce lundi à Dosso un séminaire crucial sur la mobilisation et la gestion transparente des ressources des collectivités territoriales. En effet, cette rencontre, organisée par l’Association des Municipalités du Niger, vise à renforcer les capacités des administrateurs délégués des communes et à favoriser un développement local durable.

Les autorités nigériennes forment les administrateurs des communes à une meilleure gestion des ressources publiques.Une gouvernance locale au cœur des enjeux

Dans son discours d’ouverture, le ministre Toumba a souligné l’importance de la gouvernance locale dans le développement du Niger. Il a rappelé les orientations stratégiques du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le général Abdourahamane Tiani, qui place les collectivités territoriales au cœur de la refondation du pays.

« Les finances locales sont un levier essentiel pour le développement économique et social de nos communes », a affirmé le ministre. Il a toutefois déploré le faible taux de mobilisation des ressources internes et appelé à une plus grande efficacité dans la gestion des finances locales.

Les autorités nigériennes forment les administrateurs des communes à une meilleure gestion des ressources publiques.Des objectifs ambitieux pour un développement durable

Ce séminaire vise à atteindre plusieurs objectifs :

  • Améliorer la mobilisation des ressources internes : il s’agit de développer des stratégies innovantes pour augmenter les recettes des communes, en tenant compte des spécificités de chaque territoire.
  • Renforcer la transparence et la reddition des comptes : Les participants recevront une formation sur les méthodes efficaces de gestion financière et les dispositifs de contrôle.
  • Assurer une gestion durable du foncier : le séminaire abordera la question de la gestion du foncier, souvent source de conflits, dans le but de favoriser un développement équitable et durable.

Sécurité et développement : deux enjeux indissociables de la gestion

Le ministre Toumba a également mis l’accent sur la question de la sécurité, rappelant les défis auxquels le Niger est confronté. Il a salué l’engagement des forces de défense et de sécurité et appelé à une mobilisation citoyenne pour faire face aux menaces terroristes.

La lutte n’est pas encore gagnée, étant donné l’importance qu’elle revêt pour la survie de nos adversaires, a-t-il cependant souligné. Il a mis en évidence le fait que ces adversaires ont modifié leur tactique de déstabilisation en créant une atmosphère de peur dans les grandes métropoles de l’AES, à l’instar des récents événements au Burkina et au Mali, où leurs tentatives ont été vaines.

« La défense de la Patrie est l’affaire de tous », a-t-il martelé, appelant à la vigilance de tous et à la dénonciation de tout comportement suspect.

De plus, le ministre de l’Intérieur a saisi l’occasion pour annoncer aux participants que le gouvernement a lancé un important programme d’achat de céréales auprès des agriculteurs locaux, et compte sur leur diligence pour mener à bien cette initiative.

Un engagement fort des acteurs locaux

Les participants à ce séminaire, notamment les administrateurs délégués des communes, les autorités administratives et coutumières, ainsi que les partenaires techniques et financiers, ont manifesté leur détermination à mettre en œuvre les recommandations issues de ces assises.

En conclusion, ce séminaire de Dosso marque une étape importante dans le renforcement de la gouvernance locale au Niger. En dotant les acteurs locaux des outils nécessaires pour une gestion efficace et transparente des ressources, le gouvernement nigérien pose les fondements d’un développement durable et inclusif.