Niger-Sécurité Archives - Journal du niger

Agadez : Le FPL et le MJRN déposent les armes

Agadez, 20 novembre 2024 Les échos d’une paix retrouvée résonnent dans les dunes du désert d’Agadez. Un événement historique vient de s’inscrire dans les annales de la région : le Front Patriotique de Libération (FPL) et le Mouvement pour la Justice et la Réhabilitation du Niger (MJRN), deux groupes armés qui ont semé la discorde pendant des années, ont décidé de déposer les armes.

C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour Agadez et pour l’ensemble du Niger. Menés par leurs dirigeants respectifs, Barkay Tahar pour le FPL et Adam Tchakai pour le MJRN, ces combattants ont fait le choix de la paix, préférant l’avenir à la violence. Leur décision marque ainsi l’aboutissement de longs mois de négociations et de médiation, une victoire pour tous ceux qui ont œuvré sans relâche pour la réconciliation nationale.

Une page se tourne pour Le FPL et le MJRN

Ce retournement de situation est d’autant plus significatif qu’il intervient dans un contexte régional marqué par des instabilités persistantes. Le choix des groupes armés nigériens de privilégier le dialogue est un signal fort qui pourrait inspirer d’autres acteurs dans la région.

Les raisons qui ont poussé ces groupes à déposer les armes sont multiples. Parmi elles, on peut citer la fatigue de la guerre, la prise de conscience des souffrances qu’elle engendre, mais aussi la perspective d’un avenir plus prometteur dans un pays pacifié.

Les défis de la paix

Si cette nouvelle est à saluer, il ne faut pas pour autant sous-estimer les défis qui restent à relever. La réintégration des ex-combattants dans la société civile sera un processus long et complexe. Il faudra également mettre en œuvre des politiques publiques ambitieuses pour répondre aux attentes des populations des zones touchées par le conflit.

Néanmoins, ce tournant historique ouvre des perspectives prometteuses pour l’avenir d’Agadez et du Niger. Il est désormais temps de construire ensemble un avenir de paix et de prospérité.

Nous restons vigilants quant à l’évolution de la situation et espérons que les autres groupes armés suivront l’exemple de ceux ayant déjà entamé le processus de désarmement.

 

Tahoua : La HACP forme 60 officiers sur les droits humains et le droit international

Tahoua, le 19 novembre 2024 – Dans le cadre de son engagement continu envers l’éducation et la sensibilisation aux droits humains, la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix au Niger (HACP) a lancé hier une session de formation intensive à Tahoua. Cette initiative, qui fait suite à l’atelier réussi de Dosso, vise à équiper 60 officiers de la zone de défense no 4 avec des connaissances approfondies sur le droit international humanitaire et la judiciarisation des opérations militaires.

La HACP intensifie son programme de formation à Tahoua, mettant l'accent sur les droits humains et le droit international humanitaire L’atelier, qui se déroule sur plusieurs jours, est conçu pour renforcer les capacités des officiers dans l’application des principes humanitaires et juridiques dans le contexte militaire. Des experts en droit humain et en droit international guideront les participants dans une série d’échanges interactifs, de simulations et d’études de cas.

Cette formation revêt une importance capitale, car elle s’inscrit dans un contexte dans lequel la région fait face à des défis sécuritaires de plus en plus importants. En dotant les officiers de ces connaissances essentielles, la HACP espère non seulement promouvoir le respect des normes internationales, mais aussi prévenir les violations potentielles des droits humains.

La HACP, acteur clé de la promotion de la paix, forme activement les forces armées à l’intégration des Droits de l’homme dans leurs opérations, marquant ainsi une avancée significative vers un environnement sécuritaire respectueux des droits fondamentaux.

En conclusion, l’atelier de formation de Tahoua est un témoignage éloquent de la détermination de la HACP à forger un espace dans lequel les droits humains et le droit international sont au cœur des stratégies de défense. Les officiers sortiront de cette session avec une compréhension renforcée et une capacité accrue à agir en tant que protecteurs des droits indispensables dans l’exercice de leurs fonctions.

Niamey, une ville ensanglantée par les routes

Niamey, le cœur battant du Niger, se meurt un peu plus chaque jour sous les roues de véhicules incontrôlés. En un seul mois, janvier 2024, ce sont 5 124 accidents de la route qui ont endeuillé la capitale, faisant 96 morts et des milliers de blessés. Un bilan effroyable qui révèle ainsi l’ampleur d’une véritable hécatombe routière.

Derrière ces chiffres glaçants se cachent des destins brisés, des familles endeuillées et une ville plongée dans le deuil. Des hommes, des femmes, des enfants, tous âges confondus, ont perdu la vie ou ont été mutilés à vie sur les routes de Niamey. Le tableau est d’autant plus sombre que les accidents ont provoqué d’importants dégâts matériels (3953), aggravant ainsi la précarité de nombreuses familles.

Les causes du carnage sur les routes de Niamey sont multiples et complexes.

L’urbanisation galopante, la croissance démographique et l’augmentation du parc automobile ont aussi saturé les infrastructures routières, créant un véritable chaos sur les routes. Mais ce sont surtout les comportements irresponsables des usagers qui sont la principale cause : excès de vitesse, dépassements dangereux, utilisation du téléphone au volant, etc. L’état dégradé des véhicules et des itinéraires ne fait également qu’aggraver la situation.

Face à cette hécatombe, les autorités appellent à une prise de conscience collective. Le Commissaire de police Sala Koudou a souligné la nécessité d’un changement de mentalité et d’une application stricte du Code de la route. Par ailleurs, l’État doit prendre des mesures pour améliorer les infrastructures routières, sensibiliser les usagers et renforcer les contrôles.

Le Niger, comme de nombreux pays en développement, paie un lourd tribut aux accidents de la route.

Les accidents de la route constituent un frein majeur au développement économique et social, en engendrant des coûts humains et matériels considérables. Il est urgent de prendre des mesures drastiques pour inverser cette tendance et faire de nos routes des espaces de vie et non des champs de bataille.

En somme, chaque accident de la route est un drame humain qui aurait pu être évité. Il est temps de dire Stop à cette hécatombe et de faire de la sécurité routière une priorité absolue.

Tableau des victimes et leur répartition

Catégorie Hommes Femmes Total
Victimes (0-24 ans) 2 572 826 3 398
Blessures graves 686
Blessures légères 2 616
Type de véhicule Nombre
Véhicules en commun 3 041
Véhicules particuliers 4 448
Véhicules de services 169
Poids lourds 348
Motos 2 341
Vélos 55

Assamaka : Un coup dur porté au banditisme routier

Agadez, 16 novembre 2024 –Une opération de grande envergure menée par les forces de défense et de sécurité à Assamaka, dans la commune d’Ingall, a permis l’arrestation d’un groupe de coupeurs de route qui terrorisait la région depuis plusieurs années. Ces individus, responsables de nombreux vols et agressions sur les routes, ont été appréhendés avec un important butin comprenant des armes, des munitions et les biens volés à leurs victimes.

Par ailleurs, cette action intervient dans un contexte marqué par une recrudescence de l’insécurité dans certaines régions du Niger. Les forces de l’ordre, déterminées à mettre fin à ce fléau, multiplient les opérations de sécurisation pour garantir la protection des personnes et des biens.

Les forces de l'ordre  ont porté un coup dur au banditisme en arrêtant un groupe de coupeurs de route qui terrorisait la région d'AgadezLes conséquences des actes des coupeurs de route 

En plus, les agissements des bandits ont des répercussions désastreuses sur la vie des populations d’Agadez et sur le développement économique de la région. Les victimes de ces attaques se retrouvent dépossédées de leurs biens, souvent essentiels à leur survie ou à leurs activités. Ce dénuement les plonge dans une situation de vulnérabilité extrême et entrave aussi leur capacité à se relever.

Parallèlement, les séquelles psychologiques de ces événements sont profondes, laissant des traces indélébiles sur la santé mentale des victimes. Le sentiment d’insécurité et la peur qui en découlent limitent considérablement leur liberté de mouvement et leur participation à la vie sociale.

Sur le plan économique, l’activité des coupeurs de routes a des conséquences désastreuses. La peur de se faire agresser pousse les populations à limiter leurs déplacements, ce qui a un impact direct sur les échanges commerciaux et les activités économiques locales. le banditisme découragé  également les entreprises d’investir dans la région, ce qui entraîne une diminution de l’activité et une perte d’emplois. De plus, la dégradation de l’image d’Agadez due à l’insécurité dissuade les touristes et les investisseurs, aggravant ainsi la situation économique.

L’importance de cette arrestation

En somme, l’arrestation de ces bandits est une victoire importante dans la lutte contre l’insécurité dans la région d’Agadez. Elle envoie un signal fort aux criminels et redonne espoir aux populations.

Cette opération s’inscrit dans une dynamique plus large de renforcement de la sécurité au Niger. Les autorités mettent en œuvre des stratégies pour lutter contre le banditisme, le terrorisme et la criminalité organisée.

 

Niger : Nouvelle accusation d’ingérence française, un agent de la DGSE arrêté

Niamey, 15 novembre 2024 – Les tensions entre le Niger et la France s’intensifient. Les autorités nigériennes ont annoncé, jeudi, l’arrestation d’un individu suspecté d’être un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française, opérant sous une fausse identité.

Identifié sous le nom de Marius Barcea, cet individu aurait été appréhendé sur le territoire nigérien. Selon les autorités, il serait en possession de documents sensibles et d’informations classifiées liées à des opérations de renseignement.

Une nouvelle preuve de l’ingérence française ?

Cette arrestation vient renforcer les accusations d’ingérence formulées par le gouvernement nigérien depuis le coup d’État du 26 juillet dernier. Les autorités de Niamey dénoncent depuis plusieurs semaines des tentatives de déstabilisation de la part de la France, ancienne puissance coloniale.

La télévision nationale nigérienne, RTN, a diffusé des images de documents saisis lors de l’arrestation, qu’elle présente comme des preuves de l’activité de renseignement de l’agent français.

Réactions attendues

Cette nouvelle affaire risque d’aggraver encore davantage les relations entre Niamey et Paris. La France n’a pour l’instant pas réagi officiellement à ces accusations. Il est probable que cette affaire suscite de vives réactions au sein de la communauté internationale.

En somme, L’arrestation présumée d’un agent de la DGSE au Niger marque un tournant dans les relations franco-nigériennes. Les accusations mutuelles et les actions entreprises de part et d’autre semblent mener à une impasse diplomatique qui risque d’avoir des conséquences désastreuses pour la région. Est-ce que les modèles de coopération traditionnels répondent toujours aux défis actuels ? Comment concilier les intérêts de la France avec les aspirations d’autonomie des pays africains ? Ces questions devront être au cœur des réflexions futures.

Agadez : Une cache d’armes découverte

Agadez, 13 novembre 2024 Dans la région d’Agadez, déjà éprouvée par des défis sécuritaires, les forces de défense ont mis la main sur un important arsenal de guerre dissimulé dans une grotte près de Tchirozérine. Cette découverte met en lumière la persistance des menaces qui pèsent sur la région et la nécessité de renforcer les dispositifs de sécurité.

Un arsenal inquiétant

Par ailleurs, l’arsenal, soigneusement dissimulé dans une grotte , comprenait un lance-roquettes RPG-7, neuf roquettes associées, onze chargeurs, une arme automatique, plusieurs centaines de munitions et une grenade offensive. Ces éléments laissent présager de potentielles actions violentes et renforcent les craintes d’une présence accrue de groupes armés dans la région.

Une enquête en cours

En outre, les forces de défense ont mené une opération remarquable qui a permis de neutraliser ce potentiel point de ravitaillement pour des groupes armés non identifiés. Les enquêteurs sont actuellement engagés dans une série d’investigations minutieuses visant à retracer l’origine de ces armements et à identifier les responsables de ce dépôt clandestin. Les autorités ont également exprimé leur détermination à poursuivre les auteurs et à démanteler les réseaux impliqués dans ce trafic d’armes.

 Agadez : la découverte d'un arsenal de guerre dans une grotte alimente les craintes d'une escalade de la violence.Une menace persistante à Agadez

Cette découverte vient confirmer les craintes des observateurs de la sécurité. La région d’Agadez est en effet régulièrement le théâtre d’affrontements entre les forces de défense et des groupes armés. Les trafics d’armes et de drogues y sont aussi florissants, alimentant les tensions et l’instabilité.

Face à cette menace persistante, les autorités appellent à une vigilance accrue de la part de tous les acteurs. La coopération régionale est plus que jamais nécessaire pour lutter efficacement contre le terrorisme et la criminalité transnationale.

Les enjeux sont multiples.

Les conséquences de cette découverte sont multiples. Au-delà des enjeux sécuritaires immédiats, cette affaire met en évidence la complexité des défis auxquels sont confrontés les pays du Sahel. La pauvreté, le chômage et l’exclusion sociale sont autant de facteurs qui favorisent la radicalisation et le recrutement dans les groupes armés.

Il est donc urgent de mettre en œuvre des politiques globales qui s’attaquent aux causes profondes de l’insécurité, en privilégiant le développement économique et social, le renforcement des institutions et la promotion du dialogue intercommunautaire.

Agadez : 9 combattants rendent les armes

Agadez, 11 novembre 2024 – Un événement marquant s’est produit aujourd’hui à Agadez avec la reddition de neuf ex-combattants de groupes armés. Ces derniers ont volontairement remis leurs armes aux autorités, ouvrant ainsi une nouvelle perspective de paix et de stabilité dans la région.

C’est dans la cour du gouvernorat d’Agadez, sous le regard attentif du général de brigade Ibra Boulama et de ses collaborateurs, que s’est déroulée cette cérémonie symbolique. Les ex-combattants ont remis aux autorités plusieurs armes de guerre, dont deux mitrailleuses 12/7.

Le fruit d’une médiation entre le gouvernement et les combattants réussis

Cette reddition est le résultat d’un long processus de médiation mené par plusieurs acteurs locaux, parmi lesquels Adoua Mohamed, qui a joué un rôle déterminant dans la persuasion de ces ex-combattants à déposer les armes.

Il faut rappeler que ces dernières semaines, d’autres groupes de combattants ont également choisi la voie de la paix grâce aux efforts de médiateurs locaux, notamment Elhadj Mahamat EZEMI et Ibrahim Moussa Ekadé. Ces derniers ont mené un travail de sensibilisation auprès des communautés, entraînant les conséquences néfastes de la violence sur le développement socio-économique de la région.

Un espoir pour l’avenir du Niger

Cette vague de redditions est un signal fort qui témoigne de la volonté de nombreux acteurs de contribuer à la restauration de la paix et de la sécurité dans la région d’Agadez. Elle ouvre aussi de nouvelles perspectives pour le développement de la région, longtemps fragilisée par les conflits armés. Les autorités locales et nationales saluent cette initiative et appellent tous les autres groupes armés à suivre cet exemple et à rejoindre le processus de paix.

En somme, cette reddition marque un tournant significatif dans la région d’Agadez. Cependant, le chemin vers une paix durable est encore long et semé d’embûches. Il est essentiel de mettre en place des programmes de réinsertion pour les ex-combattants et de renforcer le dialogue intercommunautaire afin de consolider cette dynamique positive.

Dosso : Des officiers formés pour mieux protéger

 

Dosso, 11 novembre 2024 Les forces armées nigériennes engagées dans l’opération Damissa ont achevé hier une formation intensive sur les Droits humains et le droit international humanitaire. En effet, cet événement, qui a réuni 60 officiers, marque une étape importante dans le renforcement des capacités de ces derniers à mener des opérations tout en respectant les normes internationales.

Une semaine d’échanges fructueux pour 60 officiers

Pendant une semaine, les participants ont travaillé sur un programme pédagogique complet, alliant théorie et pratique. Les sujets traités étaient divers et adaptés aux difficultés auxquelles font face les forces armées sur le terrain : analyse des groupes armés, respect des droits humains, collaboration interservices et stratégies de lutte contre le terrorisme.

Une approche pratique et interactive

Pour rendre la formation plus efficace, les organisateurs ont mis en place des simulations réalistes, permettant ainsi aux officiers de mettre en application les connaissances acquises. Cette approche pédagogique a été saluée pour son caractère interactif et son utilité pratique.

Un engagement fort pour les Droits humains

Le général de brigade Iro Oumarou, qui a présidé la cérémonie de clôture, a souligné l’importance de cette formation dans le contexte actuel. « Cette initiative témoigne de notre engagement à promouvoir les valeurs humanitaires au sein de nos forces armées », a-t-il déclaré.

Des compétences renforcées pour des opérations plus efficaces

Cette formation a donné aux officiers de l’opération Damissa la capacité de mieux comprendre les situations complexes auxquelles ils font face et d’agir de manière plus responsable et éthique. Elles contribueront également à renforcer la collaboration entre les différents services, un élément essentiel pour une réponse coordonnée face aux menaces sécuritaires.

En somme, cette formation s’inscrit dans une démarche globale visant à améliorer les compétences opérationnelles des Forces armées nigériennes. En investissant dans la formation de ses personnels, le Niger réaffirme son attachement aux principes du droit international humanitaire et démontre également sa volonté de mener des opérations de maintien de la paix et de la sécurité dans le respect des Droits de l’homme.

Tillabéri : La guerre contre le terrorisme se poursuit

Tillabéri, 7 novembre 2024 – Les forces armées nigérianes continuent leur lutte contre les groupes armés dans la région de Tillabéri, théâtre de nombreuses attaques ces derniers mois. Dans le cadre de l’opération NIA, les militaires ont mené plusieurs opérations ces derniers jours, neutralisant des terroristes et récupérant du bétail volé.

Des succès mitigés

Les forces armées ont réussi à éliminer un collaborateur influent de l’État islamique dans le Grand Sahara ainsi qu’un guetteur chargé de surveiller les mouvements de l’armée près d’une caserne militaire, dans la région de Tillabéri, sur la rive droite du fleuve Niger. Ces succès témoignent de la vigilance et de la réactivité des forces de Défense et de Sécurité. Par ailleurs, une opération de récupération de bétail volé a permis de rendre justice aux éleveurs dans le village de Bossa Tchiré victimes de bandits armés.

Un lourd tribut

Malgré ces succès, les affrontements se poursuivent. Une attaque contre un poste de contrôle à Sirimbana a coûté la vie à un agent des Forces de défense et de sécurité. Cet incident rappelle les risques encourus par les militaires engagés dans cette lutte sans merci contre le terrorisme.

Une région sous haute tension

Des groupes armés attaquent fréquemment la région de Tillabéri, sur la rive droite du fleuve Niger, depuis plusieurs années, dans le but de déstabiliser la région et de contrer les efforts de développement. Face à cette situation, les forces armées nigérianes, avec le soutien de la communauté locale, se montrent déterminées à éradiquer l’insécurité et à restaurer l’ordre.

En somme, la lutte contre les groupes armés dans la région de Tillabéri est loin d’être terminée. Si les forces armées nigérianes ont remporté des succès notables, la menace terroriste persiste et exige une vigilance constante.

 

Niger : Un atelier de formation pour renforcer l’éthique militaire

Dosso, 5 novembre 2024 La Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP-NIGER) a organisé, en collaboration avec le gouvernement, un atelier de formation intensive à l’intention des forces armées nigérianes. Cet événement, qui se tient à Dosso, a pour objectif de renforcer les compétences des militaires en matière de droits humains et de droit international humanitaire, des éléments clés pour mener des opérations conformes aux normes internationales.

Présidé par le Général de Brigade Iro Oumarou et en présence du Secrétaire Général de la HACP, cet atelier marque une étape importante dans l’engagement du Niger pour promouvoir une conduite responsable des opérations militaires. L’opération Damoussa, en particulier, bénéficiera grandement de cette formation, car ses membres sont souvent confrontés à des situations complexes sur le terrain.

Des compétences clés pour une conduite responsable

En plus, l’Atelier propose un programme riche et varié. Des experts en droits humains et en droit international humanitaire sont présents pour partager leurs connaissances et offrir aussi des conseils pratiques aux participants. L’objectif est de fournir aux militaires les outils nécessaires pour :

  • Comprendre les principes fondamentaux des Droits humains et du Droit international humanitaire ;
  • Identifier les dilemmes éthiques auxquels ils peuvent être confrontés sur le terrain ;
  • Prendre des décisions éclairées conformes aux normes internationales ;
  • Renforcer la confiance du public dans les forces armées.

Atelier de formation: une approche holistique de la Sécurité

En investissant dans la formation de ses militaires, le Niger démontre sa volonté de promouvoir une approche holistique de la sécurité. Il ne s’agit pas seulement de protéger la population, mais aussi de le faire en respectant les droits fondamentaux de chacun. En équipant ces soldats avec les outils nécessaires pour naviguer dans les défis, la HACP-NIGER espère instaurer une culture de respect et d’intégrité au sein des forces armées. Cette démarche est essentielle pour renforcer la stabilité et la cohésion sociale au sein du pays.

En somme,  le Sahel est une région confrontée à de nombreux défis sécuritaires. La formation des forces armées nigériennes en matière de droits humains et de droit international humanitaire est un élément clé pour répondre aux défis auxquels font face le Niger. Il reste à consolider ces acquis et à adapter les programmes de formation aux évolutions des menaces sécuritaires.

Niger : des chefs terroristes et leurs hommes déposent les armes

Niamey, le 4 novembre 2024 –Dans une nouvelle qui suscite une immense joie à travers le pays, quatre chefs terroristes et plusieurs centaines de leurs hommes ont annoncé leur décision de déposer les armes et de se réinsérer dans la vie civile. En effet, cet événement majeur, survenu le 3 novembre dernier, marque un tournant décisif dans la lutte contre l’insécurité qui secoue le Niger depuis plusieurs années.

Cette reddition collective, qui s’est déroulée en présence de hautes personnalités politiques, coutumières et religieuses, est le fruit de plusieurs mois de négociations menées par les autorités. En outre, les ex-combattants ont exprimé leur désir de retrouver une vie normale et de renouer avec leurs familles.

Le Niger célèbre une reddition historique : des chefs terroristes et leurs troupes déposent les armes après des négociations.Un geste fort et courageux des chefs terroristes 

Ce geste courageux est salué par tous comme un signe d’espoir pour l’avenir. Il témoigne ainsi de la volonté de ces hommes de tourner la page et de contribuer à la reconstruction du pays. Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a également contribué à cette démobilisation grâce à ses efforts soutenus. Depuis son arrivée au pouvoir, il travaille sans relâche pour rétablir la sécurité et la stabilité.

Les raisons de cette reddition

Les raisons qui ont poussé ces hommes à déposer les armes sont multiples. Selon les témoignages recueillis, la fatigue de la guerre, le désir de retrouver une vie normale et la promesse d’une réinsertion sociale ont joué un rôle déterminant dans leur décision.

Si cette reddition est une excellente nouvelle, elle ne marque pas pour autant la fin des combats. Les autorités sont conscientes que la tâche est encore longue et difficile. Il faudra désormais mettre en place des programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) efficaces pour permettre à ces ex-combattants de se réinsérer durablement dans la société.

Une victoire pour la paix

Par ailleurs, cette démobilisation massive est une victoire pour la paix et pour tous ceux qui luttent contre le terrorisme. Elle démontre que la voie du dialogue et de la réconciliation est toujours possible, même dans les situations les plus difficiles.

Les défis à venir

Les autorités nigériennes feront face à plusieurs défis désormais :

  • La réinsertion des ex-combattants : Il s’agit d’un processus long et complexe qui nécessite des moyens financiers importants.
  • La lutte contre l’impunité : Les auteurs de crimes de guerre doivent être poursuivis et jugés.
  • La consolidation de la paix : Il est essentiel de mettre en place des mécanismes de dialogue et de réconciliation entre les communautés.

Cette réussite est le fruit d’un travail collectif qui a impliqué l’ensemble des acteurs de la Société civile. Il est désormais important de maintenir cet élan et de continuer à soutenir les efforts de paix.

Niamey : L’opération Tsaron Kassa porte ses fruits

Niamey, le 4 novembre 2024L’opération Tsaron Kassa, lancée il y a quatre mois par les Douanes nigériennes, a livré un bilan impressionnant. Cette initiative visant à lutter contre la fraude et à renforcer le contrôle des frontières, a permis de saisir des quantités importantes de marchandises de contrebande, d’armes et de produits illicites.

Record des saisies de Tsaron Kassa 

Les douaniers ont saisi 108 365 litres d’essence et 140 970 litres de gasoil, immobilisé 1 714 véhicules et 5 837 motos. Ils ont également confisqué 299 tricycles, 32 263 cartouches de cigarettes, 7 984 pièces de pagnes et 2 533 casiers de jus et de boissons.

L’opération a permis de saisir 19 429 litres d’huile moteur, 308 colis de stupéfiants, 5 251 colis de produits pharmaceutiques et 691 cartouches de produits et d’appareils de chicha. Concernant l’armement, ils ont saisi une AK-47, un pistolet automatique calibre 8 mm et diverses munitions.

Les douaniers  ont aussi mis la main sur 166 appareils Talk-Walkie, 28 appareils Starlink, 4 474 boutons de dynamite et 53 bonbonnes de mercure. En outre, ils ont récupéré 120 animaux d’espèces menacées protégées par la CITES et plus de 5 000 colis de marchandises diverses. Les saisies totales sont estimées à plus de 7 milliards de Francs CFA, et 73 personnes ont été interpellées et remises à la justice. Ces exploits ont été possibles grâce à des opérations de surveillance renforcée aux frontières et sur les axes routiers.

Au-delà des chiffres : un enjeu de souveraineté

Pour le Colonel Mahamadou Siguirou Mindaoudou, coordinateur national de l’opération, ces résultats ne sont qu’une partie de l’équation. « L’objectif principal de Tsaron Kassa n’est pas seulement de saisir des marchandises, mais aussi de créer un effet dissuasif et de renforcer le respect des règles douanières », a-t-il souligné.

En effet, la fraude douanière représente une perte considérable pour les finances publiques et porte atteinte à l’économie nationale. En luttant contre ce fléau, les autorités nigérianes visent à accroître les recettes fiscales, à protéger les entreprises locales face à la concurrence déloyale et à renforcer la sécurité du pays.

Un impact sur l’économie et la santé

Les effets de l’opération Tsaron Kassa se font déjà sentir sur le terrain. La saisie des produits contrefaits, notamment des produits pharmaceutiques, contribue à améliorer la santé publique. Par ailleurs, le colonel Mindaoudou a précisé que la consommation des produits locaux a significativement augmenté, un indicateur de la réduction des produits frauduleux qui, auparavant, menaçaient les producteurs nigériens.

Un appel à la collaboration

Pour le Colonel Mindaoudou, la réussite de l’opération Tsaron Kassa passe par une collaboration étroite entre les différents acteurs : douaniers, forces de l’ordre, justice et population. Il a ainsi appelé les citoyens à signaler tout cas de fraude et à soutenir les efforts des autorités.

« La lutte contre la fraude est une affaire qui concerne tout le monde », a-t-il déclaré. « En agissant ensemble, nous pouvons construire un Niger plus sûr et plus prospère. »

En somme, l’opération Tsaron Kassa a indéniablement porté ses fruits, mais la lutte contre la fraude est un combat de longue haleine. Il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer complètement ce phénomène et assurer un environnement économique équitable pour tous les acteurs.

Niamey se dote d’une brigade des mœurs pour préserver l’ordre public

Niamey, le 01 novembre 2024  Face à la dépravation des mœurs dans la capitale, le gouvernorat de la région de Niamey a pris une décision forte en créant une brigade des mœurs. En effet, un arrêté signé le 20 octobre dernier a officialisé la création d’une brigade des Mœurs, chargée de veiller au respect des valeurs sociales et de garantir un environnement sûr et décent pour tous.

Cette nouvelle unité, placée sous la supervision du Conseil Régional de Sécurité, aura pour mission principale de lutter contre le racolage, l’outrage public à la pudeur et toutes autres formes de comportements pouvant porter atteinte à la morale publique. Les agents de la brigade, issus des forces de défense et de sécurité, effectueront des patrouilles jour et nuit dans toute la ville de Niamey afin de prévenir et de réprimer ces actes.

Brigade des mœurs: une action préventive et répressive

La décision du Gouverneur, le général de brigade Assoumane Abdou Harouna, de créer cette brigade fait suite à un constat alarmant : la ville de Niamey est confrontée à une recrudescence de comportements déviants, notamment le racolage et l’outrage public à la pudeur, qui nuisent à la tranquillité et à la sécurité des citoyens.

L’action de la Brigade des mœurs s’articulera autour de plusieurs axes :

  • Patrouiller jour et nuit dans toute la région de Niamey pour prévenir les infractions.
  • Intervenir en cas de flagrant délit et appréhender les auteurs d’infractions pénales.
  • Signaler les infractions aux autorités compétentes.
  • Sensibiliser la population sur l’importance du respect des valeurs sociales et les conséquences des comportements déviants.

Un dispositif financé par le gouvernorat.

Cette nouvelle brigade, placée sous la supervision du Conseil Régional de Sécurité, bénéficiera d’un financement dédié pour assurer son bon fonctionnement. Le gouvernorat de la Région de Niamey assurera ce financement. De plus, un budget spécifique couvrira les frais de fonctionnement, notamment les équipements, les véhicules et les rémunérations des agents. Elle pourra également s’appuyer sur le soutien de partenaires techniques et financiers.

En créant cette brigade, les autorités de Niamey affirment leur volonté de préserver les valeurs cardinales qui fondent la vie en société. Il s’agit aussi de renforcer le sentiment de sécurité des citoyens et de garantir un environnement respectueux des normes sociales. La création de cette brigade des Mœurs est un signal fort envoyé aux auteurs d’actes contraires aux bonnes mœurs. Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus globale de renforcer la sécurité et de promouvoir le respect des valeurs traditionnelles au Niger.

Coup de filet à Arlit : Saisie massive de drogues et de dynamites

Agadez, le 14 octobre 2024 – Les forces de l’ordre ont porté un coup d’État sévère aux réseaux criminels opérant dans la région d’Agadez. Lors d’une opération de grande envergure menée ce lundi, elles ont intercepté une quantité importante de drogues et de dynamites, des substances utilisées par les groupes terroristes pour financer leurs activités et fabriquer des engins explosifs improvisés (EEI).

Cette saisie intervient dans un contexte marqué par la recrudescence des attaques terroristes dans le Sahel. Les explosifs, en particulier, sont des outils privilégiés par les groupes armés pour semer la terreur parmi les populations civiles et déstabiliser les autorités. En privé ces groupes de ces moyens, les forces de l’ordre contribuent à renforcer la sécurité de la région.

Une opération minutieuse

Cette opération est le fruit d’un long travail de renseignement et de surveillance. Les forces de sécurité ont mis en place un dispositif complexe pour intercepter le convoi transportant ces substances illicites. Les détails de l’opération restent confidentiels afin de ne pas nuire aux enquêtes en cours.

Un coup dur pour les réseaux criminels

Par ailleurs, cette saisie est un coup dur pour les réseaux criminels qui profitent de l’instabilité de la région pour faire circuler des armes, des explosifs et de la drogue. Ces réseaux soutiennent financièrement les groupes terroristes et contribuent à déstabiliser toute la région.

 Une opération de grande envergure à Agadez a permis de saisir des substances utilisées pour fabriquer des engins explosifs, Un engagement fort des autorités

Les autorités ont salué le professionnalisme des forces de l’ordre et réaffirmé leur détermination à lutter contre le terrorisme et le trafic illicite. Cette opération démontre une fois de plus la nécessité de renforcer la coopération régionale pour faire face à ces menaces transfrontalières.

En bref, les enquêtes se poursuivent afin d’identifier tous les membres des réseaux impliqués dans ce trafic et de démanteler leurs structures. Les autorités appellent également la population à la vigilance et à collaborer avec les forces de l’ordre en signalant tout comportement suspect.

 

Niger : neuf personnalités liées à Bazoum déchues de leur nationalité

Niamey, le 11 octobre 2024 – Dans un mouvement sans précédent, le Président Abdourahamane Tiani a annoncé hier soir le retrait de la citoyenneté nigérienne à neuf personnalités influentes, toutes liées à l’ancien Président Mohamed Bazoum, destitué l’année dernière. en effet, tous les individus déchus de leur nationalité sont d’anciens responsables militaires et dignitaires du régime de Bazoum, une décision fondée sur leur implication présumée dans des activités jugées nuisibles à la sécurité nationale.

La liste des neuf personnalités déchues de leur nationalité pour la Sécurité nationale

Le gouvernement a publié une liste de ces personnalités que voici :

  1.  RHISSA AG BOULLA, né le 1er janvier 1957 à Iférouane (Arlit), fils de OYAHID AG BOULLA et de TCHILIWATT ;
  2. PAGOUI HAMIDINE ABDOU, né le 1er janvier 1973 à Ingall (Agadez), fils de PAGOUI HAMIDINE et de AZIZA ; 
  3. AMADOU NGADE HAMID, né le 30 juin 1981 à Niamey, fils de AMADOU NGADE et de HADIZA NOMA KAKA ; 
  4. ABDOUL KADER MOHAMED, né le 06 avril 1973 à Agadez, fils de ABDOUL KADER et de FATI ; 
  5. ABOU MAHAMADOU TARKA, né le 07 avril 1950 à Belbédji/Zongo, fils de ABOU et de FATIMA dite Titi ; 
  6. DAOUDA DJIBO TAKOUBAKOYE, né le 27 novembre 1975 à Latakabia (Kollo), fils de DAOUDA et de AISSATOU ; 
  7. KARINGAMA WALI IBRAHIM, né le 29 août 1963 à Zinder, fils de KARINGAMA WALI et de RAHAMOU ;
  8. HAROUNA GAZOBI SOULEYMANE, né le 10 janvier 1974 à Malbaza, fils de HAROUNA GAZOBI
  9. ZOULEHATOU et MOUSSA MOUMOUNI, né le 1er janvier 1985 à Tchibba Tombo, fils de Moussa et de HAMSA.

Rhissa Ag Boula: Une déchéance prévisible mais significative

Le fait que Rhissa Ag Boula, ancien ministre d’État et conseiller à la Présidence, figure sur cette liste n’est pas un hasard. En effet, connu pour son rôle de chef des rébellions touarègues des années 1991 et 2007, Ag Boula a marqué l’histoire récente de la région. Par ailleurs, suite au coup d’État du 26 juillet 2023, il avait formé un Conseil de résistance pour la République, en opposition au pouvoir du CNSP (Conseil  National pour la sauvegarde de la patrie ). Depuis lors, lui et les autres personnalités nommées vivent en exil.

Bien qu’exilées, ces personnalités font l’objet d’accusations de la part du gouvernement nigérien, qui les soupçonne d’organiser des attentats contre l’État. C’est ainsi que, sur la base de ces allégations, leurs noms ont été inscrits sur le nouveau registre des individus suspectés de terrorisme et d’atteinte à la sécurité de l’État. Ces accusations, qui comprennent des soupçons d’espionnage au profit de puissances étrangères, de trahison et de complot, pèsent lourdement sur leur réputation et leur avenir politique.

Retrait de Nationalité: Un Outil de Contrôle Politique au Niger?

Cependant, l’organisation Human Rights Watch a critiqué ce fichier comme constituant une violation des droits fondamentaux. Par ailleurs, la gendarmerie nationale les considère en fuite et a émis un avis de recherche à leur encontre, les impliquant dans une affaire de trahison et de complot suite au coup d’État du 26 juillet 2023, visant à nuire à la sûreté de l’État.

Cette décision radicale soulève des questions sur les droits de l’homme et la légitimité des actions du gouvernement, notamment en ce qui concerne le droit à la nationalité, considéré comme impératif par de nombreuses conventions internationales. Les critiques suggèrent que cette mesure pourrait être une tactique pour éliminer l’opposition politique et consolider le pouvoir en place, tandis que les partisans du Président Tiani la défendent comme une nécessité pour préserver la stabilité de l’État.

Les répercussions de cette décision sont encore incertaines, mais elle marque un tournant dans la politique nigérienne, où la citoyenneté est désormais utilisée comme un outil de contrôle politique. Les organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale observent attentivement la situation, appelant à une approche équilibrée qui respecte les droits fondamentaux tout en garantissant la sécurité nationale.

Même si le gouvernement nigérien affirme que cette perte de nationalité est provisoire, jusqu’à présent, un chef de l’État nigérien n’avait jamais pris une telle décision.

 

Le Niger élabore une stratégie nationale de DDR/R pour une paix durable

Dosso, 8 octobre 2024 – Le Niger a franchi une nouvelle étape dans sa lutte contre l’insécurité en lançant, ce mardi, un atelier de planification pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de prise en charge de la reddition (DDR/R). Cet événement, organisé par le ministère de l’Intérieur, vise à mettre en place un cadre solide pour la réinsertion des anciens membres de groupes armés non étatiques.

La cérémonie d’ouverture, présidée par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, le commissaire général de police Ayouba Abdourahamane, réunit des représentants de l’État, de la société civile, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des acteurs locaux. Les participants ont souligné l’importance de cette initiative pour renforcer la paix et la sécurité au Niger.

Le Niger lance un vaste processus pour élaborer une stratégie nationale de DDR/R afin de lutter contre l'insécurité et favoriser la paix.Une approche inclusive et participative

L’atelier de Dosso a pour objectif de présenter la Feuille de route révisée et de planifier les consultations régionales qui permettront de recueillir les contributions de tous les acteurs concernés. Le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Ayouba Abdourahamane, a souligné l’importance de cette démarche inclusive : « Chaque Nigérien a un rôle à jouer dans la réussite de cette stratégie nationale. »

La représentante résidente du PNUD au Niger, Nicole Kouassi, a quant à elle insisté sur la nécessité d’une approche globale qui prend en compte les spécificités de chaque région et les autres initiatives en cours. « Cette stratégie doit intégrer et prendre en compte les autres initiatives et stratégies sectorielles disponibles, notamment celles qui sont liées à la prévention de l’extrémisme violent », a-t-elle déclaré.

Cette nouvelle stratégie qui s’appuie sur les leçons tirées des programmes précédents, vise à adopter une approche plus inclusive et participative. Les consultations régionales permettront de recueillir les avis de toutes les parties et de prendre en compte les spécificités de chaque région.

« Il est crucial que cette réflexion ne néglige aucune région, car l’insécurité est un problème qui touche de nombreuses communautés », a affirmé la représentante résidente du PNUD au Niger, DR Nicole Kouassi.

Les enjeux de la DDR/R au Niger

Le Niger, confronté à des défis sécuritaires majeurs, particulièrement dans la région de Dosso, a besoin de mettre en place des mécanismes efficaces pour désarmer et réinsérer les ex-combattants. Cette nouvelle stratégie devrait contribuer à réduire la radicalisation, à promouvoir la cohésion sociale et à favoriser le développement économique.

« Un programme DDR/R est crucial pour assurer une transition pacifique dans la stabilité et le développement pendant et après le conflit », a souligné le Gouverneur de la région de Dosso.

Le Niger lance un vaste processus pour élaborer une stratégie nationale de DDR/R afin de lutter contre l'insécurité et favoriser la paix.Les prochaines étapes

Les participants à l’atelier de Dosso vont travailler à élaborer une méthodologie pour les consultations régionales qui se tiendront dans les prochains mois. Ces consultations permettront de recueillir les avis des populations locales, des autorités traditionnelles, des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers.

Le succès de cette initiative dépendra de la mobilisation de tous les acteurs concernés et de l’engagement des partenaires internationaux. Les résultats de ces consultations serviront à alimenter la réflexion sur la stratégie nationale de DDR/R, qui sera ensuite soumise à l’approbation des autorités. Le Niger espère ainsi mettre en place un programme DDR/R efficace qui contribuera à la restauration de la paix et de la sécurité dans le pays.

En bref, Au-delà des aspects sécuritaires, cette stratégie vise à offrir une perspective d’avenir aux ex-combattants et à leurs communautés. La réussite de leur réinsertion sociale et économique est un enjeu majeur pour la consolidation de la paix au Niger. Les programmes de DDR/R doivent donc être conçus en tenant compte des besoins spécifiques de chaque individu et en favorisant une approche globale qui inclut les dimensions sociale, économique et psychologique.

 

Dosso : Un pas vers une gestion plus transparente des ressources

Dosso, 7 octobre 2024 –  Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le général de brigade Mohamed Toumba, a présidé ce lundi à Dosso un séminaire crucial sur la mobilisation et la gestion transparente des ressources des collectivités territoriales. En effet, cette rencontre, organisée par l’Association des Municipalités du Niger, vise à renforcer les capacités des administrateurs délégués des communes et à favoriser un développement local durable.

Les autorités nigériennes forment les administrateurs des communes à une meilleure gestion des ressources publiques.Une gouvernance locale au cœur des enjeux

Dans son discours d’ouverture, le ministre Toumba a souligné l’importance de la gouvernance locale dans le développement du Niger. Il a rappelé les orientations stratégiques du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le général Abdourahamane Tiani, qui place les collectivités territoriales au cœur de la refondation du pays.

« Les finances locales sont un levier essentiel pour le développement économique et social de nos communes », a affirmé le ministre. Il a toutefois déploré le faible taux de mobilisation des ressources internes et appelé à une plus grande efficacité dans la gestion des finances locales.

Les autorités nigériennes forment les administrateurs des communes à une meilleure gestion des ressources publiques.Des objectifs ambitieux pour un développement durable

Ce séminaire vise à atteindre plusieurs objectifs :

  • Améliorer la mobilisation des ressources internes : il s’agit de développer des stratégies innovantes pour augmenter les recettes des communes, en tenant compte des spécificités de chaque territoire.
  • Renforcer la transparence et la reddition des comptes : Les participants recevront une formation sur les méthodes efficaces de gestion financière et les dispositifs de contrôle.
  • Assurer une gestion durable du foncier : le séminaire abordera la question de la gestion du foncier, souvent source de conflits, dans le but de favoriser un développement équitable et durable.

Sécurité et développement : deux enjeux indissociables de la gestion

Le ministre Toumba a également mis l’accent sur la question de la sécurité, rappelant les défis auxquels le Niger est confronté. Il a salué l’engagement des forces de défense et de sécurité et appelé à une mobilisation citoyenne pour faire face aux menaces terroristes.

La lutte n’est pas encore gagnée, étant donné l’importance qu’elle revêt pour la survie de nos adversaires, a-t-il cependant souligné. Il a mis en évidence le fait que ces adversaires ont modifié leur tactique de déstabilisation en créant une atmosphère de peur dans les grandes métropoles de l’AES, à l’instar des récents événements au Burkina et au Mali, où leurs tentatives ont été vaines.

« La défense de la Patrie est l’affaire de tous », a-t-il martelé, appelant à la vigilance de tous et à la dénonciation de tout comportement suspect.

De plus, le ministre de l’Intérieur a saisi l’occasion pour annoncer aux participants que le gouvernement a lancé un important programme d’achat de céréales auprès des agriculteurs locaux, et compte sur leur diligence pour mener à bien cette initiative.

Un engagement fort des acteurs locaux

Les participants à ce séminaire, notamment les administrateurs délégués des communes, les autorités administratives et coutumières, ainsi que les partenaires techniques et financiers, ont manifesté leur détermination à mettre en œuvre les recommandations issues de ces assises.

En conclusion, ce séminaire de Dosso marque une étape importante dans le renforcement de la gouvernance locale au Niger. En dotant les acteurs locaux des outils nécessaires pour une gestion efficace et transparente des ressources, le gouvernement nigérien pose les fondements d’un développement durable et inclusif.

 

Niamey : Le Niger et l’IBSM unis pour sécuriser les frontières

Niamey, le 3 octobre 2024 –La semaine dernière, Niamey a accueilli une mission inter-agences du Mécanisme Intégré pour la Stabilité des Frontières (IBSM). Cette structure de coopération internationale, dédiée à la gouvernance et à la sécurité des frontières en Afrique de l’Ouest et du Centre, a rencontré les autorités nigériennes afin de renforcer leur partenariat et d’apporter un soutien accru au Programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie.

Le Niger, en première ligne face aux défis sécuritaires liés à la porosité des frontières, bénéficie ainsi d’un appui technique et financier pour améliorer la gestion de ses zones frontales. Les discussions ont été portées sur divers sujets, notamment :

  • Le renforcement des capacités des forces de sécurité : il s’agit d’équiper et de former les agents chargés de la surveillance des frontières, afin de leur permettre d’agir de manière plus efficace contre les menaces transfrontalières telles que le terrorisme, le trafic d’armes et la criminalité organisée.
  • La coopération régionale : L’IBSM encourage une approche régionale de la gestion des frontières, en favorisant les échanges et la coordination entre les pays voisins.
  • Le soutien aux communautés frontales : les projets soutenus par l’IBSM visent également à améliorer les conditions de vie des populations vivantes à proximité des frontières, afin de renforcer leur résilience et de limiter les risques de radicalisation.

Le Niger renforce sa sécurité frontale grâce au soutien de l'IBSM pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.Le Programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie initié par l’IBSM

Le programme initié par l’IBSM représente une stratégie intégrée pour la sécurisation des frontières du Niger. En mettant l’accent sur l’amélioration des infrastructures, telles que la construction de postes de contrôle avancés et l’installation de systèmes de surveillance sophistiqués, ce programme vise à établir une barrière efficace contre les menaces transfrontalières. La collaboration entre les forces armées, les douanes et la police est essentielle pour une coordination sans faille, assurant ainsi une réponse rapide et organisée en cas d’incidents.

Parallèlement, le soutien au développement économique des communautés frontalières est crucial. En favorisant la création d’emplois et en améliorant les infrastructures routières, l’IBSM encourage non seulement la prospérité locale, mais aussi la stabilité régionale. Ce programme multidimensionnel est donc un pilier pour la sécurité nationale et contribue significativement à la paix et à la sécurité dans toute la région.

En conclusion, cette rencontre entre L’IBSM et les autorités nigériennes témoigne de la volonté commune de renforcer la sécurité des frontières et de promouvoir la stabilité dans la région. Le soutien apporté par l’IBSM au Programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie constitue un pas important dans cette direction.

Le Niger inaugure son École de Guerre et renforce son dispositif de défense

Niamey, 1er octobre 2024 – Une nouvelle étape vient d’être franchie dans la modernisation des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes. L’École de Guerre, située au sein de l’École Militaire Supérieure, a ouvert ses portes ce mardi , marquant ainsi le début de la formation d’une nouvelle génération de stratégies militaires.

En effet, cette initiative, portée par le ministre d’État, ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armée Salifou Mody, répond à une ambition de longue date : doter le Niger d’un outil de formation de haut niveau, capable de ancien des officiers aptes à relever les défis sécuritaires complexes du XXIème siècle.

Un programme ambitieux au service de la sécurité nationale

Le programme de l’École de Guerre est dense et complet. Il couvre un large spectre de sujets, allant de la théorie de la guerre et de la stratégie à la planification et opérationnelle stratégique. Les stagiaires, issus de diverses forces de sécurité et administrations, bénéficient également d’un enseignement de qualité, leur permettant d’acquérir les compétences nécessaires pour exercer des fonctions de commandement à haut niveau.

Selon le Colonel-Major Raphiou Coulibaly, commandant de l’École Militaire Supérieure, « l’École de Guerre est un passage obligé pour tous ceux qui aspirent à accéder aux plus hautes responsabilités militaires ». Il a souligné l’importance de préparer les futurs officiers à faire face à tous les types de conflits, qu’ils soient conventionnels ou irréguliers.

 École de Guerre : Une réponse aux enjeux sécuritaires actuels

La création de cette école s’inscrit dans un contexte marqué par l’instabilité régionale et les menaces terroristes. Le Niger, en première ligne dans la lutte contre les groupes armés, a besoin de disposer de cadres militaires qualifiés pour assurer sa sécurité et sa stabilité.

Le Colonel-Major Hamadou Djibo BARTIE, représentant du ministre de la Défense Nationale, a rappelé que cette initiative était la volonté du Président de la République, le Général de Brigade Abdourahamane TIANI. Il a souligné l’importance d’anciens officiers capables de s’adapter à un environnement en constante évolution.

Une première promotion prometteuse

Vingt-six stagiaires, provenant de différentes forces de sécurité et administrations, composent la première promotion de l’École de Guerre. Cette diversité reflète l’engagement des anciens à former des cadres capables de collaborer efficacement pour relever les défis complexes du Niger.

En conclusion, l’inauguration de l’École de Guerre marque une nouvelle étape dans le développement des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes. En formant une nouvelle génération de stratégies, le Niger renforce ses capacités à faire face aux menaces sécuritaires et à préserver sa stabilité. Cette initiative est un signal fort de la détermination du pays à assurer la sécurité de ses citoyens et à contribuer à la stabilité régionale.

Niger : plus de 100 terroristes neutralisés par l’armée

Tillabéri, 19 septembre 2024 – Dans une opération d’envergure menée dans la région de Tillabéri, l’armée nigérienne a porté un coup d’État sévère aux groupes terroristes qui sévissent dans la zone. Face à une série d’attaques meurtrières ayant visé les forces de défense et de sécurité, les soldats nigériens ont riposté avec détermination, neutralisant plus d’une centaine de terroristes.

Cette opération, qui s’inscrit dans le cadre de la lutte acharnée contre l’insurrection jihadiste qui frappe le pays depuis plusieurs années, marque un tournant dans la guerre contre le terrorisme au Niger. En détruisant également des caches d’armes et des bases arrière des groupes armés, l’armée a affaibli considérablement leurs capacités opérationnelles.

Cette victoire militaire intervient dans un contexte de montée des violences dans la région, où les attaques terroristes se multiplient, semant la terreur parmi les populations civiles. L’ensemble de la nation salue la détermination de l’armée nigérienne à protéger l’intégrité du territoire national et à assurer la sécurité des citoyens.

Un message fort envoyé aux groupes terroristes

En infligeant une telle défaite aux groupes terroristes, l’armée nigérienne envoie un message clair : toute attaque contre le Niger sera désormais sanctionnée avec la plus grande fermeté. Cette riposte énergique devrait contribuer à dissuader les groupes armés de poursuivre leurs actions destructrices.

La communauté internationale reste mobilisée

La communauté internationale suit avec attention la situation au Niger, où les défis sécuritaires demeurent nombreux. Plusieurs pays et organisations internationales apportent leur soutien au Niger dans sa lutte contre le terrorisme, en fournissant notamment une aide militaire et logistique.

Les enjeux sécuritaires restent élevés

Si cette opération représente une victoire importante pour l’armée nigérienne, les enjeux sécuritaires demeurent élevés dans la région. Les groupes terroristes, bien que fragilisés, pourraient tenter de se reconstituer et de mener de nouvelles attaques. Il est donc essentiel que les efforts de lutte contre le terrorisme se poursuivent avec détermination.

Niger : Les jeunes, nouveaux acteurs de la sécurité

Niamey, 10 septembre 2024 – Une nouvelle génération d’acteurs de la sécurité est en train d’émerger au Niger. Grâce à un partenariat inédit entre le Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées (DCAF), le gouvernement nigérien et les Pays-Bas, plus de 60 jeunes Nigériens sont en passe de devenir les ambassadeurs d’une nouvelle approche de la sécurité dans leur pays.

Lancée ce mardi, cette formation ambitieuse vise à doter ces jeunes des outils nécessaires pour promouvoir une gouvernance du secteur de la sécurité (GSS) plus transparente et plus inclusive. Au-delà des connaissances théoriques, l’objectif est de favoriser un dialogue constructif entre les jeunes et les forces de l’ordre, afin de bâtir ensemble un avenir plus sûr.

« En investissant dans la jeunesse, nous investissons dans l’avenir de notre pays », a déclaré le représentant DCAF . Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la sécurité est devenue une préoccupation majeure à l’échelle mondiale. Les Pays-Bas, en soutenant ce projet, réaffirment leur engagement en faveur d’un développement durable et d’une paix pérenne.

En formant des formateurs, cette initiative vise à créer un effet boule de neige. Chaque jeune participant deviendra à son tour un acteur clé de ce changement, en partageant ses connaissances avec sa communauté. C’est une approche novatrice qui reconnaît le rôle fondamental de la jeunesse dans la construction d’un avenir meilleur.

Le Niger, comme de nombreux pays, fait face à des défis sécuritaires complexes. Mais en misant sur la jeunesse et en favorisant un dialogue constructif, le pays dispose désormais d’un atout majeur pour faire face à ces défis.

En bref, Cette initiative est une preuve que la sécurité n’est plus l’affaire exclusive des professionnels. Les jeunes Nigériens, en devenant les acteurs de leur propre sécurité, écrivent une nouvelle page de l’histoire de leur pays.

Tiani met en place un fichier de surveillance contre le terrorisme

Niamey, 27 août 2024 – Dans un contexte marqué par la montée du terrorisme, le Niger a franchi une nouvelle étape dans sa lutte contre ce fléau. Le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a signé ce mardi une ordonnance instituant un fichier national de surveillance des personnes et entités suspectées d’activités terroristes.

Fichier de surveillance: Un filet plus serré contre les menaces 

Ce nouveau dispositif vise à renforcer la sécurité nationale en identifiant et en surveillant de près les individus ou les groupes susceptibles de porter atteinte à l’ordre public ou aux intérêts du pays. Par ailleurs, l’ordonnance précise les critères d’inscription au fichier, qui couvrent un large spectre d’activités. Ces activités incluent la participation à des groupes terroristes et la diffusion de propositions qui incitent à la violence.

Quelles conséquences pour les personnes inscrites ?

Les personnes ou entités figurant sur cette liste feront l’objet de mesures restrictives importantes. Elles verront leurs avoirs gelés, leurs déplacements limités, voire interdits, et pourront faire l’objet de restrictions commerciales. Dans les cas les plus graves, une déchéance de nationalité pourra être envisagée.

Un comité de contrôle pour garantir la transparence

Afin d’ assurer la transparence et le respect des droits individuels, les autorités ont institué un comité national. Ce comité a la responsabilité d’examiner les demandes d’inscription et de retrait des dossiers, ainsi que de traiter les contestations éventuelles.

Une mesure controversée ?

Présentée comme un outil indispensable dans la lutte contre le terrorisme, cette mesure soulève aussi des interrogations quant aux possibles atteintes aux libertés individuelles. Elle incarne la tension entre la sécurité nationale et le respect de la vie privée. Les décideurs doivent donc équilibrer prudence et vigilance pour garantir à la fois la sûreté publique et les droits fondamentaux des citoyens. Les défenseurs des droits de l’homme pourraient s’inquiéter des risques d’abus et d’une surveillance excessive.

En bref, le Niger, ainsi que plusieurs pays voisins, fait face à une menace terroriste continue. Le gouvernement a adopté une nouvelle mesure pour renforcer la sécurité nationale. Il est essentiel d’appliquer cette mesure avec soin pour ne pas violer les droits fondamentaux des citoyens.

Alerte rouge à Niamey : Le fleuve Niger menace de déborder

Niamey , le 20 août , Le lundi 19 août 2024 restera gravé dans la mémoire des habitants de Niamey comme le jour où le fleuve Niger a atteint des niveaux préoccupants, déclenchant l’alerte rouge pour les riverains.

Maigari Issoufou, hydrologue éminent du centre Agrhymet de Niamey, affirme que le niveau d’eau a dépassé la côte de 620, révélant ainsi un risque significatif d’inondation malgré les efforts déployés pour renforcer les digues de protection.

Le fleuve Niger : une crue exceptionnelle menace les populations riveraines.

Cette situation critique est le résultat de la conjugaison de plusieurs facteurs, notamment les précipitations abondantes en amont et les lâchers d’eau du barrage situé au Mali. Ces conditions ont conduit à une crue exceptionnelle du fleuve, menaçant les populations vivant dans le lit majeur du Niger.

L’expert met en garde contre la possibilité de points de rupture le long des digues, qui pourraient céder sous la pression de l’eau. Il insiste sur la nécessité pour les riverains de prendre des mesures préventives immédiates pour se protéger contre les inondations potentielles, surtout que les prévisions météorologiques indiquent des conditions favorables à la formation de systèmes pluvio-orageux susceptibles d’aggraver la situation.

La communauté scientifique et les autorités locales travaillent de concert pour surveiller la montée des eaux et fournir des mises à jour régulières, tout en coordonnant les efforts de préparation et de réponse à cette urgence hydrique.

Cet événement souligne l’importance de la gestion des ressources en eau et de la planification urbaine dans la prévention des catastrophes naturelles. Il rappelle également la vulnérabilité des communautés riveraines face aux caprices de la nature et la nécessité d’une vigilance constante. Alors que Niamey se prépare à faire face à cette épreuve, l’appel est lancé aux populations pour qu’elles restent informées, prêtes à agir et solidaires dans l’adversité.

La crue du Niger de 2024 pourrait bien devenir un cas d’étude pour les gestionnaires de crise du monde entier, démontrant l’importance cruciale de la préparation et de la résilience communautaire face aux défis environnementaux de notre époque.

Opération NIYA : Une Victoire ternie par la perte civile à Tillabéri

Dans une série d’opérations audacieuses baptisées NIYA, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du Niger ont infligé un coup significatif aux groupes terroristes opérant dans la région de Tillabéri. Le 13 août 2024, un raid stratégique a permis la capture d’un chef de gang influent dans la localité de Torodi, signalant un progrès notable dans les efforts de contre-terrorisme du pays.

Cependant, les événements tragiques survenus à Chatoumane ont assombri cette réussite. Une unité des Forces de Défense et de Sécurité, patrouillant en reconnaissance, a violemment affronté un groupe de terroristes. Le face-à-face a dégénéré en un affrontement intense, au cours duquel les forces de sécurité ont fait preuve d’une résilience remarquable, neutralisant plusieurs combattants ennemis. La victoire des FDS a cependant été ternie par la perte d’une vie innocente; un civil a été fatalement touché lors de l’escarmouche. En outre, trois autres personnes ont subi des blessures nécessitant une évacuation d’urgence et des soins médicaux à l’hôpital de district de Téra.

Ce dernier développement fait émerger des interrogations essentielles concernant la sécurité des civils dans les zones de conflit et illustre les défis que les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) rencontrent dans l’exécution de leur mission de protection des citoyens. Alors que le gouvernement et les forces armées célèbrent la capture d’un chef terroriste, la nation pleure également la perte d’un des siens, rappelant ainsi le coût humain de la guerre contre le terrorisme.

L’opération NIYA continue de recevoir un soutien de la confédération, avec des partenaires affirmant leur engagement à soutenir le Niger dans sa quête de paix et de sécurité. Malgré les pertes, l’espoir demeure que de telles opérations contribueront à établir une stabilité durable dans la région, permettant ainsi à ses habitants de regarder vers l’avenir avec optimisme.

Consécration de la 19ème Promotion de l’EFOFAN

Niamey, la capitale du Niger, a été le théâtre d’un événement mémorable le mercredi 16 août 2024, avec la cérémonie de consécration de la 19ème promotion de l’école militaire EFOFAN. La base aérienne 101 a accueilli cet événement prestigieux sous la présidence du Ministre d’Etat, Ministre de la Défense Nationale, le Général de Corps d’Armée Salifou Mody.

La cérémonie de consécration de la 19ème promotion de l'école militaire EFOFAN s'est tenue avec éclat à Niamey, 19ème promotion : Le Niger renforce son armée avec de nouveaux officiers

La promotion honorifique « Lieutenant Seydou Djremakoye Moussa » regroupe 229 officiers qui ont réussi deux années d’études rigoureuses et intensives. Ces officiers ont complété avec succès leur formation, marquant ainsi l’achèvement de leur parcours académique exigeant. À ces officiers s’ajoutent 82 de leurs camarades de la promotion « Sauvegarde de la Nation », unissant ainsi les générations dans un même engagement envers la défense de leur pays.

La cérémonie a été marquée par des moments de fierté et de solennité, reflétant l’importance de l’occasion pour les officiers et pour la nation. Les nouveaux officiers, vêtus de leurs uniformes impeccables, ont défilé devant un parterre de hautes autorités nigériennes et d’invités étrangers venus témoigner de ce moment historique.

La cérémonie de consécration de la 19ème promotion de l'école militaire EFOFAN s'est tenue avec éclat à Niamey, Les discours prononcés ont souligné l’engagement des officiers à servir leur pays avec honneur et dévouement, et la confiance placée en eux par la nation pour assurer la sécurité et la stabilité de la région.

Cette cérémonie n’est pas seulement une formalité; elle symbolise la transition des officiers de leur formation académique à leurs responsabilités dans l’armée active. Elle représente également un engagement renouvelé envers les valeurs de l’EFOFAN, qui prône l’excellence, le leadership et le service.

Les officiers de la 19ème promotion, désormais prêts à assumer leur rôle dans l’armée nigérienne, portent avec eux l’espoir et les attentes d’une nation reconnaissante pour leur sacrifice et leur détermination à préserver la paix et la sécurité.

En conclusion, la cérémonie de consécration de la 19ème promotion de l’EFOFAN est un rappel poignant de l’importance de la formation militaire et du rôle vital que jouent les forces armées dans la sauvegarde de la souveraineté nationale. Alors que ces officiers entament leur carrière, ils incarnent la résilience et l’avenir prometteur du Niger.

Le Niger digitalise la collecte des données sur les accidents de la route

Tahoua, le 5 août 2024 –Dans le but de mieux lutter contre l’insécurité routière, le Niger a franchi une nouvelle étape en lançant un programme de numérisation de la collecte des données sur les accidents de la circulation. C’est le Gouverneur de la Région de Tahoua, le Colonel-Major Oumarou Tawayé, qui a donné le coup d’envoi de cette initiative lors d’un atelier de formation à l’intention des acteurs régionaux.

Un constat alarmant, une jeunesse, premières victimes  des accidents de la route

Le Gouverneur a rappelé l’urgence de la situation, soulignant une augmentation significative des accidents, des décès et des blessés sur les routes nigériennes ces dernières années.

Les statistiques présentées lors de cet événement sont particulièrement alarmantes. Entre 2020 et 2022, le nombre d’accidents corporels a augmenté de 9,22% en moyenne au Niger. Plus inquiétant encore, le nombre de personnes tuées a bondi de 13,28% sur la même période, tandis que celui des blessés (graves et légers) a progressé de 6,2%. Ces chiffres ne prennent pas en compte les personnes handicapées à vie et les importants dégâts matériels causés par ces accidents.

Les jeunes sont les principales victimes, et les causes les plus fréquentes sont l’excès de vitesse(représentant 35% des accidents) , le non-respect du code de la route(28%) , maîtrise insuffisante du véhicule (15%)  et l’imprudence des piétons (12%) .

La région de Tahoua, un cas d’étude

Si la situation est préoccupante à l’échelle nationale, la région de Tahoua n’est pas épargnée. Bien que le nombre total d’accidents ait légèrement diminué en 2023 par rapport à 2022 (passant de 959 à 890), le nombre de tués a malheureusement augmenté de 11% (197 décès en 2023 contre 178 en 2022).

La numérisation au cœur de la stratégie

Face à ce constat alarmant, les autorités ont décidé de moderniser leur système de collecte de données. L’objectif est de disposer d’informations plus précises et plus rapidement pour mieux analyser les causes des accidents et mettre en place des mesures de prévention adaptées.

À partir de cette année, les agents de la Police Nationale et de la Gendarmerie seront équipés de smartphones pour saisir les données des accidents directement sur le terrain. Cette nouvelle méthode permettra de réduire les délais de transmission des informations et d’améliorer la qualité des données collectées.

Par ailleurs, l’Agence Nigérienne de la Sécurité Routière (ANISER) a pour ambition de généraliser cette nouvelle méthode de collecte de données à l’ensemble du territoire national. À terme, l’objectif est de disposer d’un système d’information complet et fiable permettant de mieux comprendre les phénomènes d’accidentalité et d’évaluer l’efficacité des mesures mises en œuvre.

Des défis à relever

Le Gouverneur a également souligné les défis liés à la mise en œuvre de ce nouveau système. Il a notamment mentionné la nécessité d’une formation continue des agents et d’une meilleure coordination entre les différents acteurs impliqués.

Malgré les difficultés, le Gouverneur s’est montré optimiste quant à l’avenir. Il a rappelé les progrès réalisés ces dernières années en matière de sécurité routière dans la région de Tahoua, tout en insistant sur la nécessité de poursuivre les efforts.

En conclusion, la digitalisation de la collecte des données sur les accidents de la route constitue une avancée majeure dans la lutte contre l’insécurité routière au Niger. En combinant une meilleure connaissance des causes des accidents et des outils de prévention plus efficaces, il est possible d’envisager un avenir où les routes seront plus sûres pour tous.

Niger : 21 terroristes neutralisés lors d’une attaque repoussée par l’armée à Téra

Niamey, 24 juillet 2024 – Une unité des Forces de défense et de sécurité (FDS) nigérianes a repoussé avec succès une attaque de « groupes armés terroristes » dans la zone de Téra, dans le sud-ouest du pays, le 22 juillet dernier. Selon un communiqué du ministère de la Défense publié le mardi, cette opération a permis de neutraliser 21 terroristes et de saisir plusieurs de leurs véhicules.

Une attaque a tragiquement tué 15 soldats nigériens et blessé 16 autres, tandis que trois soldats sont toujours disparus. Par ailleurs, les équipes de secours ont évacué les blessés et les ont soignés à l’hôpital de Téra. De plus, selon le ministère de la Défense, la ferme riposte des Forces de Défense et de Sécurité a forcé les terroristes à battre en retraite vers le nord.

D’autre part, ce nouveau succès des forces armées nigériennes témoigne de leur engagement et de leur détermination dans la lutte contre le terrorisme. En outre, le gouvernement nigérien a salué la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur et a réaffirmé sa volonté de poursuivre sans relâche la lutte contre les groupes armés terroristes.

Le bilan de cette attaque est le suivant :

  • Côté nigérien :
    • 15 soldats tués
    • 3 soldats portés disparus
    • 16 soldats blessés
  • Côté terroristes :
    • 21 terroristes tués 
    • 8 motos détruites
    • 2 véhicules de l’armée nigérienne détruits

En somme, les autorités du Niger invitent les citoyens à collaborer activement avec les forces de l’ordre afin de détecter et de rapporter toute activité suspecte. Cette récente attaque souligne l’importance cruciale d’une coopération accrue entre les nations de la région pour combattre le terrorisme de manière efficace dans le Sahel.

Niger : Offensive antiterroriste réussie des FAN à Tillabéri, quatre extrémistes neutralisés

Tillabéri, Niger – Les forces armées nationales du Niger (FAN) ont mené avec succès une opération antiterroriste dans la région de Tillabéri, neutralisant quatre combattants extrémistes et en capturant trois autres. Cette opération, menée en riposte à une embuscade tendue par des terroristes contre des soldats dans la zone de Mbanga, met en lumière la détermination des FAN à lutter contre la menace terroriste dans la région.

Une riposte rapide et efficace des FAN

L’embuscade, qui a eu lieu le 21 juillet 2024, a malheureusement coûté la vie à un soldat nigérien. Cependant, les FAN ont rapidement réagi, éliminant quatre assaillants et capturant trois autres. Cette opération efficace démontre la capacité des forces armées nigériennes à réagir promptement et professionnellement aux menaces terroristes.

Un engagement ferme contre le terrorisme

Le communiqué officiel des FAN réaffirme l’engagement de l’armée à poursuivre sa lutte contre le terrorisme sur tous les fronts afin de préserver la souveraineté territoriale du Niger. Cette déclaration vient renforcer la détermination des FAN à éradiquer la menace terroriste qui pèse sur la région et à assurer la sécurité de ses citoyens.

Une région stratégique confrontée à des défis sécuritaires

La région de Tillabéri, où s’est déroulée l’opération antiterroriste, est particulièrement stratégique en raison de sa position à la frontière du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette zone est devenue un point névralgique pour les activités des groupes extrémistes, exploitant les vastes étendues désertiques et les frontières poreuses pour mener des opérations transfrontalières.

Lutte contre le terrorisme : un effort continu

L’opération récente s’inscrit dans une série d’efforts déployés par les FAN pour contrer la montée du terrorisme dans une région qui a été le théâtre de nombreuses attaques ces dernières années. La situation sécuritaire dans la région de Tillabéri demeure précaire, ce qui rend les efforts des FAN d’autant plus cruciaux pour sécuriser la zone, d’autant plus qu’elle constitue un carrefour vital pour le commerce et les échanges culturels entre les trois pays.

Nécessité d’une coopération régionale et internationale

La complexité du défi sécuritaire dans la région du Sahel exige une coopération régionale et internationale accrue. Le soutien des partenaires internationaux est essentiel pour aider le Niger et ses voisins à contrer l’extrémisme violent et à ramener la stabilité dans la région.

Un pas vers la paix mais des défis persistent

En somme, l’opération antiterroriste menée par les FAN à Tillabéri est un signe fort de l’engagement du Niger à lutter contre le terrorisme et à protéger ses citoyens. Malgré les sacrifices consentis et les défis persistants, les forces armées nigériennes restent déterminées à maintenir la paix et la sécurité, jouant un rôle crucial dans la stabilisation de la région. Si cette opération représente un progrès notable, la route vers une paix durable reste semée d’embûches et nécessitera une vigilance et un engagement soutenus de la part de toutes les parties prenantes.

 

Koutoukalé : Évasion spectaculaire, chasse aux fugitifs en cours

Niamey, 12 juillet 2024 – Une évasion spectaculaire s’est produite à la prison de haute sécurité de Koutoukalé, située à 50 km de la capitale nigérienne. En effet, un groupe de détenus a réussi à s’échapper, déclenchant une vaste opération de recherche menée par les Forces de défense et de sécurité (FDS).

Mobilisation générale

Dès l’alerte donnée, les autorités ont mis en place un dispositif de sécurité renforcé. Les autorités ont mobilisé des unités spécialisées, intensifiant les patrouilles terrestres et aériennes dans la région. Elles ont également  érigé des barrages routiers et effectuent des contrôles stricts sur les axes empruntés par les fugitifs présumés.

Couvre-feu installé

Afin de garantir la sécurité de la population et de faciliter les recherches, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, a installé un couvre-feu à partir de 21 heures sur toute la commune de Koutoukalé. Cette mesure temporaire vise à limiter les déplacements et à permettre aux forces de sécurité de localiser et d’appréhender les évadés plus efficacement.

Appel à la collaboration

Par ailleurs, les autorités appellent la population à rester calme et vigilante, et à coopérer en fournissant toute information utile concernant les évadés. Elles soulignent que la collaboration de la population est essentielle pour le succès de l’opération de recherche.

Détermination des autorités

En somme , les autorités nigériennes assurent que tous les moyens nécessaires seront déployés pour retrouver les détenus en fuite et les ramener devant la justice. Elles affirment que la situation est sous contrôle et que les efforts se poursuivent sans relâche pour rétablir la sécurité dans la région.

Attaque meurtrière contre une patrouille des FDS au Niger : 7 gardes nationaux tués

Le 10 juillet, une attaque meurtrière perpétrée par des terroristes affiliés à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) a ciblé une patrouille des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans la région de Tahoua, au Niger.Les Gardes nationales du Niger (GNN), principalement avec leurs véhicules, ont subi une embuscade vers 17 heures près de la localité de Tébaram.

Le bilan provisoire de cette attaque est lourd : 7 gardes nationaux ont perdu la vie, dont le chef de la mission. Il y a eu deux véhicules détruits et un autre endommagé. Par ailleurs, Cette attaque meurtrière a mis en lumière l’intensification des activités des terroristes de l’EIGS dans la région de Tahoua, où ils étaient auparavant moins présents qu’à Tillabéri, zone d’influence partagée avec le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) et situé près de la frontière avec le Burkina Faso.

Cet événement tragique souligne une fois de plus la menace persistante que représentent les groupes terroristes dans la région du Sahel. Il a également mis en évidence la nécessité d’une vigilance accrue de la part des forces de sécurité nigériennes pour contrer cette menace grandiose et protéger les populations locales.

Cette attaque meurtrière est un drame pour le Niger et souligne la nécessité d’une action internationale concertée pour lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel.