Niamey , 22 décembre 2024 – Dans un contexte marqué par des tensions croissantes en Afrique de l’Ouest, l’Alliance des Etats du Sahel (l’AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a lancé un cri d’alarme. Lors d’un récent sommet, les chefs d’État de ces trois pays ont décrété avec la plus grande fermeté ce qu’ils qualifient d’ingérences impérialistes et néocolonialistes de la partie de la France et de certains de leurs voisins.
Créée en 2023 et renforcée par leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en 2024, l’AES se présente comme un rempart face aux menaces qui pèsent sur leur souveraineté. Les dirigeants de l’Alliance accusent ces puissances étrangères de chercher à maintenir leurs pays dans une situation de dépendance et de soutenir des groupes terroristes afin de déstabiliser la région.
Par ailleurs, l’AES alerte sur les « actions de duperie » de la France, qui prétendrait fermer des bases militaires pour les substituer par un système moins apparent, perpétuant ainsi une « tendance néocoloniale ».
Dans son communiqué l’AES met aussi en garde contre des actions de restructuration et de fusion de groupes terroristes dans la zone, soutenues par des aides financières et logistiques venant de l’étranger dans le but de troubler l’AES. Ces activités se focaliseraient principalement sur le bassin du Lac Tchad, le Sahel et les régions limitrophes entre le Niger, le Nigeria, le Bénin et le Burkina Faso.
Mesures fermes de l’AES pour la sécurité et la vigilance
Face à cette situation, l’AES a décidé de prendre des mesures fermes. Les forces de sécurité des trois pays sont en état d’alerte maximale. Par ailleurs, ils ont mis en place une coordination militaire renforcée entre les membres de l’Alliance. Enfin, les autorités ont demandé aux populations de faire preuve d’une vigilance maximale.
Les dirigeants de l’AES réaffirment leur détermination à protéger leurs territoires et à poursuivre la lutte pour une souveraineté réelle et durable. Ils appellent également la communauté internationale à respecter leurs choix et à soutenir leurs efforts pour construire un avenir meilleur pour leurs peuples.
En somme, la situation en Afrique de l’Ouest est explosive. Les accusations de l’AES envers la France et certains États régionaux ont mis à nu les profondes divisions qui traversent la région. Il est urgent de désamorcer cette crise pour éviter un conflit ouvert aux désastreuses pour les populations civiles. L’avenir de la région dépendra de la capacité de chacun à trouver des solutions durables, fondées sur le respect de la souveraineté de chaque État.