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Air Côte d’Ivoire : privée de voler vers le Niger

Malgré la levée de l’embargo aérien de la CEDEAO sur le Niger, Air Côte d’Ivoire n’a pas pu reprendre ses vols vers Niamey, faute d’autorisations des autorités nigériennes. La compagnie ivoirienne est victime des tensions qui existent entre le Niger et la Côte d’Ivoire, qui avait préconisé l’intervention militaire comme solution à la crise dans les pays de l’AES.

En effet, le 2 mars, Air Côte d’Ivoire devait effectuer son premier vol vers Niamey. Mais à la veille du départ, la compagnie aérienne ivoirienne a reçu une notification des autorités de l’aviation civile du Niger lui signifiant qu’elle n’était pas autorisée à atterrir sur le territoire nigérien, sans donner de motif. Cette situation survient après que les autorités nigériennes, membres des États de l’AES, ont pris la décision de quitter la CEDEAO. Le Niger persiste à se distancer des pays de la CEDEAO malgré l’annulation des sanctions.

Cependant, la compagnie Asky, une compagnie basée au Togo et détenue majoritairement par Ethiopian Airlines, a pu reprendre ses vols vers Niamey au grand désarroi d’Air Côte d’Ivoire.

Air Côte d’Ivoire et Asky, deux compagnies aux profils différents

Par ailleurs, il est important de noter qu’Air Côte d’Ivoire assure trois vols par semaine vers Niamey, avec une escale à Ouagadougou. La compagnie dessert 25 destinations en Afrique de l’Ouest et du Centre, et transporte environ 800 000 passagers par an. Elle emploie 650 personnes et dispose d’une flotte de 14 appareils, dont six Airbus A320 et quatre Bombardier Q400.

Asky, quant à elle, assure quatre vols par semaine vers Niamey, avec une escale à Lomé. La compagnie dessert 23 destinations en Afrique de l’Ouest et du Centre, et transporte environ 1,2 million de passagers par an. Elle emploie 500 personnes et dispose d’une flotte de 10 appareils, dont quatre Boeing 737 et six Bombardier Dash 8.

A toute fin utile, la CEDEAO a levé son embargo aérien sur le Niger le 24 février 2024, après avoir constaté la décision du CNSP, en accord avec les autres pays de l’AES, de quitter la CEDEAO sans délai. La CEDEAO a également appelé à la libération du président déchu Mahamadou Issoufou, détenu depuis le coup d’État, et à la tenue d’élections libres et transparentes dans les meilleurs délais.