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Coopération parlementaire Turquie-Niger : ‘’Notre diplomatie parlementaire se porte très bien’’ (Ambassadeur Turc au Niger)

Le président de l’Assemblée nationale du Niger, Seini Oumarou a reçu, le mardi 23 novembre 2021, l’Ambassadeur de la République de Turquie au Niger, Mustafa Türker ARI qui a annoncé que ’’notre diplomatie parlementaire se porte très bien’’.

 

Au sortir de cette audience, le diplomate turc a déclaré avoir remis ‘’un message écrit de S.E.M. Mustafa Şentop, Président de la Grande Assemblée Nationale de la République de Turquie à S.E.M. Seini Oumarou’’.

Selon Mustafa Türker ARI, ce message est relatif à ‘’la Conférence de l’Union Parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la Coopération Islamique, qui se tiendra en décembre prochain à İstanbul’’.

Il a, à cette occasion, rappelé que ‘’les relations entre les parlements de nos deux pays sont très importantes’’ tout en affirmant qu’il y a réellement ‘’une volonté de coopération entre ces deux institutions’’.

Il existe, a-t-il poursuivi, ‘’un groupe d’Amitié Niger-Turquie ici au parlement nigérien, et nous avons également un groupe d’Amitié Turquie-Niger à la Grande Assemblée Nationale de Turquie’’.

‘’Récemment, les deux présidents des groupes d’Amitié ont échangé, par visioconférence, sur les axes de coopération parlementaire’’ a révélé le diplomate turc qui a saisi l’occasion pour présenter au Président de l’Assemblée Nationale du Niger, ‘’les récents développements qui témoignent que notre diplomatie parlementaire se porte très bien’’.

La Turquie et le Niger sont deux pays appartenant tous deux à plusieurs organisations internationales dont l’organisation de la coopération islamique (OCI) et entretiennent des relations de coopération dans divers domaines tels que le commerce, l’éducation, et les infrastructures, rappelle-t-on.

 

Source: Agence nigérienne de presse

Niger-Bénin : communiqué final de la onzième session de la Grande Commission Mixte de Coopération

Le Bénin et le Niger ont passé en revue l’état de leur coopération à l’occasion de la tenue à Cotonou, les 22 et 23 novembre 2021, de la onzième session de la Grande Commission Mixte de Coopération bénino-nigérienne.  Voici en intégralité le communiqué final publié à la fin de la rencontre entre les deux parties.

 

 

  1. A l’initiative conjointe des Gouvernements de la République du Bénin et de la République du Niger, s’est tenue à Cotonou, les 22 et 23 novembre 2021, la onzième (11ème) session de la Grande Commission mixte de coopération bénino-nigérienne.
  2. Cette 11ème session s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de fraternité et de coopération entre les deux (02) pays. Elle a permis de passer en revue l’état de la coopération entre le Bénin et le Niger en vue de trouver, dans un esprit de consensus, les approches de solutions aux préoccupations des Parties qui, si elles n’étaient pas résolues, pourraient constituer des obstacles au renforcement et à la dynamisation des relations bilatérales.
  3. La session des Experts, co-présidée par Monsieur Érick Jean-Marie ZINSOU, Directeur de l’Afrique et du Moyen-Orient au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Bénin et Elhadji NAGARI Abdouramane, Directeur Général des Relations Bilatérales au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Niger, s’est tenue les 22 et 23 novembre 2021. Les conclusions de ses travaux ont fait l’objet d’un rapport général de la réunion des Experts adopté par les deux Parties.
  4. Au cours de la session ministérielle, les Délégations du Bénin et du Niger, étaient respectivement conduites par Leurs Excellences Messieurs Aurélien A. AGBÉNONCI, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Bénin et YOUSSOUF Mohamed El Mouctar, Ministre délégué auprès du Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chargé de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur de la République du Niger.
  5. Au cours des travaux de ladite session, les deux (02) Ministres se sont félicités de la qualité des liens d’amitié et de solidarité qui unissent les deux (02) pays.
  6. Ils ont réaffirmé leur volonté réciproque de continuer à approfondir la coopération entre les deux (02) pays comme souhaité par les deux Chefs d’État, qui entretiennent d’excellentes relations de fraternité.
  7. Les deux (02) Parties ont salué le climat serein, fraternel et convivial dans lequel se sont déroulés les travaux de la session et félicité les experts pour la qualité des travaux, tout en les exhortant à un meilleur suivi de la mise en œuvre des recommandations qui en sont issues, pour le renforcement des relations entre les deux (02) pays.
  8. Les Ministres ont exprimé leur satisfaction quant à l’entente des deux (02) délégations sur la revue du cadre juridique et institutionnel de la coopération ainsi que sur la lutte contre le terrorisme et la coopération transfrontalière ;
  9. S’agissant de la question de la transhumance, les Parties ont clairement exprimé leur souhait de  poursuivre les discussions et de tenir dans les meilleurs délais possibles, une rencontre bilatérale au plus haut niveau pour trouver des solutions appropriées à la situation.
  10. Concernant les questions économiques et commerciales, les Experts ont débattu des problèmes découlant de la gestion de l’utilisation du corridor Bénin-Niger notamment, la question du retrait envisagé par le Port autonome de Cotonou des concessions portuaires accordées au Niger par le Bénin ; le transfert des titres de propriété des parcelles acquises par le Conseil Nigérien des Utilisateurs de Transports Publics (CNUT) à Cotonou ; les coûts de passage au port de Cotonou et dans le corridor Cotonou-Niamey ;
  11. Les deux (02) Parties, après avoir dressé l’état des lieux du projet de construction du pipeline Niger-Bénin dont les travaux connaissent un léger ralentissement dû à la pandémie de la COVID-19, ont fait en outre, un plaidoyer en faveur de :
  • ·  la rapide opérationnalisation des Postes de Contrôles Juxtaposés de Malanville à la frontière entre les deux (02) pays ; et
  • ·  la mise en œuvre effective des accords signés entre le Bénin et le Niger en matière de service aérien direct entre les deux pays.
  1. Les Parties, après avoir échangé sur les questions relatives au dédommagement des ressortissants béninois au Niger suite aux manifestations de janvier 2015, à la situation des Béninois incarcérés au Niger et des Nigériens poursuivis au Bénin pour faits de terrorisme, ont noté que ces sujets demeurent en cours de traitement au niveau des administrations compétentes des deux (02) pays.
  2. Au terme des travaux, Son Excellence Monsieur YOUSSOUF Mohamed El Mouctar, Ministre délégué auprès du Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, chargé de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’Extérieur, a exprimé ses remerciements à Son Excellence Monsieur Aurélien A. AGBÉNONCI et ses collaborateurs pour l’accueil chaleureux dont a bénéficié sa délégation, ainsi que le succès dans l’organisation de ladite session. Il a fini en formulant des vœux pour le renforcement continuel de la coopération.
  3. A son tour, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Bénin a, dans son discours de clôture, fait part de sa profonde gratitude au Gouvernement nigérien pour avoir accepté que cette session se tienne à Cotonou, ainsi que sa disponibilité à œuvrer pour la consolidation des relations de fraternité et de bon voisinage. Il a formulé ses vœux de Nouvel an par anticipation au Peuple et au Gouvernement nigériens, ainsi qu’au Ministre et sa famille.
  4. Les deux (02) délégations ont enfin convenu de tenir à Niamey la 12ème Session de la Commission mixte de coopération bénino-nigérienne aux dates qui seront fixées par voie diplomatique.

Fait à Cotonou, le 23 novembre 2021.

 

source: Actu Niger

Ouest du Niger: de récents massacres ont entraîné la naissance de milices d’autodéfense

Jusqu’alors absentes du Niger, des milices d’autodéfense sont apparues dans l’ouest du pays à l’occasion de récents massacres perpétrés par des jihadistes présumés: composées de jeunes sans formation et mal équipés, elles sont juste tolérées par le pouvoir.

 

 

Abdoulaye, silhouette longiligne, arc et carquois en bandoulière, jette un coup d’oeil sur les passagers d’un véhicule à l’entrée de son hameau près de Banibangou, dans l’ouest du Niger, théâtre de violences de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.

« Je suis un membre du Comité de vigilance » un groupe d’autodéfense, affirmait-t-il début novembre à l’AFP, en précisant qu’il ne s’aventurait jamais loin. « Je fais juste la ronde autour du village ».

Exaspérés par les massacres, razzias du bétail, enlèvements contre rançons, assassinats ciblés et extorsions de fonds, des villageois ont monté clandestinement des milices d’autodéfense pour résister aux atrocités des jihadistes armés.

La semaine dernière, un comité d’habitants de la région de Tillabéri, zone dite des « trois frontières » entre Niger, Mali et Burkina Faso, a « de nouveau lancé un appel à toute la population, en particulier aux bras valides et aux bonnes volontés, afin de nous organiser pour défendre notre région ».

Au cours des deux premières semaines de novembre, près de 100 membres de groupes d’autodéfense ont été tués par des présumés jihadistes dans l’ouest du Niger.

Le 2 novembre, au moins 69 membres d’un de ces groupes, emmenés par le maire de Banibangou, sont massacrés dans une embuscade, puis le 16, ce sont 25 membres d’une autre milice qui sont à leur tour tués dans une attaque d’un campement à Bakorat, dans la région de Tahoua, voisine de celle Tillabéri.

A Banibangou des « jeunes villageois » se sont « portés volontaires pour venger leurs morts et protéger leurs biens », raconte un ex-maire de la région. « Ils sont juste équipés de flèches, d’armes blanches et sûrement de quelques armes à feu », selon un habitant de Banibangou.

Dans la région de Tahoua, un groupe d’autodéfense s’était déjà manifesté après le massacre en mars 2021 de 141 civils, dont des enfants, dans plusieurs localités et campements dont, déjà, celui de Bakorat.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a montré des hommes enturbannés tenant des fusils automatiques dans laquelle ils expliquent « avoir pris les armes contre le terrorisme, suite à ces massacres ».

Le régime du président nigérien Mohamed Bazoum n’interdit pas formellement ces milices, mais les tolère.

– Mises en garde –

« Le gouvernement du Niger n’encourage pas les populations à prendre les armes pour se défendre, c’est un grand danger pour elles-mêmes », a récemment déclaré le général Mahamadou Abou Tarka, président de la Haute autorité pour la consolidation de la paix (HACP).

Souley Oumarou, dirigeant de l’ONG Forum pour une citoyenneté responsable (FCR) met en garde contre « des dérives intercommunautaires », soulignant que « les groupes d’autodéfense peuvent s’en prendre aux membres » d’une communauté différente de celle à laquelle appartiennent des jihadistes et ainsi enclencher un cycle de violences.

Après le dernier massacre de Banibangou, le président nigérien Mohamed Bazoum s’était rendu sur place, pour déclarer aux habitants « comprendre » qu’ils ne soient « pas satisfaits » des résultats de l’armée.

« Si vous pensez que pouvez assurer votre défense c’est légitime, mais celui qui doit assurer votre défense et sur lequel vous devez compter, c’est l’Etat », avait-il ajouté.

Au Burkina Faso voisin, également victime de la violence jihadiste, le gouvernement a formé et équipé les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), supplétifs de l’armée burkinabé. « Cela n’a pas stoppé la spirale de la terreur », constate une source sécuritaire nigérienne.

Pour tenter d’empêcher la création des milices et renforcer l’armée, Niamey a lancé une campagne de formation et d’intégration dans la Garde nationale de jeunes des régions touchées par « le terrorisme ».

Quelque 500 d’entre eux ont déjà été recrutés dans la région de Diffa, dans le sud-est, théâtre d’attaques du groupe Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), 500 autres de la région de Tillabéri et Tahoua devant l’être prochainement, selon un proche du président.

 

source: tv5 monde

Niger : les chefs traditionnels s’engagent contre les mariages précoces

Le Symposium pour la mobilisation des leaders traditionnels autour de la transition démographique du Niger s’est refermé sur une importante résolution de ces derniers à ne plus se marier avec les filles de moins de 18 ans.Cette annonce du chef de canton de Zinder (sud), qui a lu mardi la Déclaration de Niamey des chefs traditionnels, a été suivie d’une salve d’applaudissements de la grande salle du centre de conférences Mahatma Gandhi où se tenait la cérémonie de clôture de cette rencontre de deux jours organisés par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

« Nous chefs traditionnels nous engageons à ne pas prendre pour épouses les filles de moins de 18 ans », a déclaré le notable, vêtu d’un trois-pièces traditionnel blanc assorti d’un manteau gris jaunement ornementé et d’un turban autour de la tête laissant découvrir le visage.

Dans ce pays sahélien, les statistiques indiquent que près de huit filles sur dix se marient avant 18 ans, soit une prévalence des mariages précoces de 77%. C’est ainsi, avant de déclarer ouvert le symposium lundi dernier, que le chef de l’Etat Mohamed Bazoum, investi il y a huit mois, s’est adressé en ces termes à ces très influentes personnalités de la société nigérienne : « Ne serait-il pas possible qu’à l’issue de ce symposium, vous preniez une résolution, par laquelle vous vous engagiez à ce que nul chef de canton, nul sultan, nul chef de groupement ne prenne comme épouse une fille âgée de moins de 18 ans ».

« Ère prometteuse »

C’est une déclaration solennelle qui a un temps amusé l’assistance composée en grande partie de quelque 300 membres de l’Association des chefs traditionnels du Niger (ACTN), une institution séculaire régie par des textes. Malgré leur surprise, ils ont répondu favorablement à la demande de Bazoum le lendemain.

De plus, la chefferie traditionnelle s’engage « à lutter pour empêcher le mariage des filles de moins de 18 ans et invitons les autres autorités à nous emboiter le pas ». Mais cela devra passer par « le relèvement de l’âge de mariage des femmes à 18 ans » contrairement aux quinze ans mentionnés dans la Constitution, a précisé le chef de canton de Zinder.

N’empêche, « cette déclaration symbolise aujourd’hui le désir ardent de nos terroirs de sortir de l’engrenage de la pression démographique pour entrer dans l’ère prometteuse de la transition démographique, sociale et économique », a-t-il relevé, appelant par ailleurs à « l’intégration des activités des chefs traditionnels dans le budget de l’Etat et des collectivités territoriales ».

Venu présider la cérémonie de clôture en présence du représentant résident de l’UNFPA au Niger, le Sénégalais Ismaila Mbengue, le ministre de la Santé publique, Dr Illiassou Mainassara, s’est d’abord réjoui de l’engagement des chefs traditionnels contre les mariages précoces. Il promet ainsi d’être leur porte-parole auprès du gouvernement « pour la mise en œuvre des recommandations et actions ».

« J’invite d’ores et déjà les homologues des ministères de l’Education, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’enfant à inclure chaque année dans leurs programmes des activités qui concourent à la réalisation du plan d’actions », a-t-il soutenu avant de souligner que « les autorités coutumières doivent être au centre de l’action gouvernementale » surtout en ce qui concerne les questions de transition démographique.

Parenté responsable

M. Mainassara rappelle déjà que son pays a élaboré en 2019 une politique nationale de la population qui cherche à maîtriser les leviers de la croissance démographique. « De manière spécifique, cette politique vise à promouvoir la parenté responsable au sein de la population. Cette parenté responsable renvoie à la capacité des familles à constituer leur descendance selon leurs moyens et de l’intérêt exclusif de leur enfant », a-t-il noté.

Par ailleurs, cette réforme vise également le maintien des filles à l’école comme l’a rappelé le président Bazoum lundi dernier. Etant donné que les établissements sont souvent hors des villages des parents, ces dernières sont souvent mariées très tôt. C’est ainsi pour éviter leur déperdition scolaire que le chef de l’Etat a réitéré son engagement contenu dans son discours d’investiture du 2 avril 2021. Il annonçait la création de plusieurs internats pour les jeunes filles dans le but de sécuriser leurs études.

Mais à côté de ces structures, Mohamed Bazoum compte aussi tirer profit de la richesse que constitue l’hospitalité nigérienne pour faire en sorte que les leaders traditionnels, notamment les chefs de cantons, puissent aider à l’hébergement de ces filles souvent mariées au cours de leurs classes de collège. « On oublie souvent en Afrique que la cellule familiale est le premier réceptacle des terroirs d’où découle tout le schéma de la socio-anthropologie africaine », a notamment indiqué le successeur de Mahamadou Issoufou.

Le gouvernement du Niger veut mobiliser plus de 160 milliards F CFA pour faire face au déficit de la campane agricole

Le Gouvernement du Niger a présenté, dans l’après-midi de ce mardi 23 Novembre 2021, à ses partenaires un Plan d’urgence de 160 milliards FCFA en réponse à la campagne agricole déclarée déficitaire sur l’ensemble du pays.

 

C’était au cours d’une réunion bipartite présidée par le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou dans la Salle des Banquets de la Primature. Il y avait en face des membres du Gouvernement concernés par la question les représentants des Organisations internationales ; des ambassadeurs accrédités au Niger, à qui il a été présenté le contenu du document du plan d’urgence.

A la fin de la rencontre, tirant la synthèse de la réunion, le Premier Ministre a tout d’abord remercié l’équipe technique qui a préparé ce Plan d’urgence, avant de faire remarquer que c’est un document informatif et de qualité qui va servir de base à l’action d’urgence projetée.

Le Chef du Gouvernement nigérien de souligner qu’ils sont tous d’accord que la campagne agricole n’a pas répondu aux attentes des populations et qu’il a été dénombré environs 2,5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère, ce qui nécessite une intervention d’urgence sur la période de Novembre 2021 à Mars 2022.

Ce plan d’urgence, précise-t-il, sera complété par un plan de soutien qui va couvrir la période de novembre 2021 à octobre 2022.

M. Ouhoumoudou Mahamadou de faire savoir que les différents intervenants ont reconnu l’urgence de la situation et se sont engagés à intervenir chacun suivant les modalités qui sont offertes par les dispositions administratives et financières de son organisation.

En ce qui concerne les Ambassadeurs, le Chef du Gouvernement nigérien a retenu que ces derniers vont se référer à leurs pays pour alerter et ont manifesté leur satisfaction du fait qu’ils ont été informés à temps et nombre d’entre eux ont pris l’engagement que leurs pays aideront à soutenir le Niger dans la résolution de cette crise qui s’ajoute à celle sécuritaire.
‘’Pour ce qui concerne les organisations internationales, elles se sont engagées dans le cadre des projets en cours à renforcer leurs soutiens en matière d’assistance alimentaire y compris en apportant des rectificatifs des projets en cours’’, a-t-il révélé.

Après avoir annoncé qu’un appel sera également lancé aux Organisations Non Gouvernementales afin qu’elles puissent apporter leurs contributions dans le cadre de cette crise, le Premier Ministre Ouhoumoudou a rapporté que les participants ont noté le souci d’un dispositif de mise en œuvre ; d’un dispositif de suivi et évaluation permanent, mais également d’un dispositif de comptabilité et d’audit et ce en tirant les leçons de toutes les interventions passées afin que les interventions qui sont prévues dans le cadre du plan d’urgence soient des interventions qui vont se faire dans la transparence, avec une consultation régulière de tous les acteurs.

D’après le Chef du Gouvernement nigérien, il a également noté la nécessité de réactiver le fonds commun des donateurs qui offre beaucoup plus de souplesses pour ce genre d’opération et, à cet effet, un appel est lancé aux partenaires du fonds afin qu’ils apportent leur contribution dans son financement.

Au cours de cette rencontre, il a été aussi évoqué la nécessité que le Gouvernement nigérien procède à une bonne communication et que la communauté internationale dans son ensemble puisse être informée à temps afin que les mesures soient prises pour faire face à cette situation qui parait exceptionnelle.

Le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a enfin rapporté que l’ensemble des participants ont noté la gravité de la situation qui parait beaucoup plus sérieuse que celle des dernières années.

 

Source: Agence nigérienne de presse

Choléra : l’épidémie fait plus de 156 décès au Niger

« Jusqu’à présent, l’épidémie de choléra a coûté la vie à plus de 3.300 personnes et en a infecté environ 94.000 », a détaillé l’OCHA dans son dernier bulletin humanitaire sur l’Afrique de l’Ouest.

 

Selon l’agence onusienne, une hausse continue des cas de choléra a été signalée au Nigéria depuis juin dernier.

Le taux de létalité est de 3,5 %, ce qui est supérieur aux précédentes épidémies annuelles des quatre dernières années. Selon l’OCHA, les enfants âgés de 5 à 14 ans sont les plus touchés.

L’épidémie s’est propagée dans 32 des 36 États du Nigéria

Le Bulletin d’OCHA note que l’épidémie s’est propagée dans 32 des 36 États, y compris la capitale Abuja.

L’instabilité de la situation sécuritaire entrave l’accès des travailleurs humanitaires et sanitaires et la fourniture d’une aide vitale

Le nord reste toutefois la zone la plus touchée avec près de 90 % de tous les cas suspects, et en particulier les États de Bauchi, Kano, Zamfara et Jigwa, qui comptent près de 60 % des cas suspects.

Les mauvaises pratiques sanitaires et d’assainissement ainsi que la consommation d’eau contaminée sont quelques-uns des principaux facteurs de l’épidémie actuelle, selon la coordination humanitaire de l’ONU.

« La saison des pluies et les inondations qui ont suivi ont également aggravé la situation », a fait valoir l’OCHA.

Le Centre nigérian de contrôle des maladies a activé un centre d’opérations d’urgence pour le choléra afin de répondre à l’urgence, depuis le 21 juin. Mais « l’instabilité de la situation sécuritaire entrave l’accès des travailleurs humanitaires et sanitaires et la fourniture d’une aide vitale ».

Niger : plus de 5.400 personnes infectées dont 156 morts

Au Niger voisin, le choléra a été signalé pour la première fois dans la région de Maradi, à la frontière avec le Nigéria et a été lié à l’épidémie qui sévit dans le nord de ce pays.

« Les frontières du Niger avec le Nigéria sont poreuses et les passages fréquents », a détaillé l’OCHA, relevant que cela « entraîne une propagation continue de la maladie ».

L’épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition au Niger, début août, a fait plus de 156 morts sur 5.400 malades recensés dans six régions du pays, dont la capitale de ce pays d’Afrique de l’Ouest, Niamey.

« Le 9 août, le ministre de la Santé publique du Niger a déclaré une épidémie de choléra », a souligné l’agence onusienne, ajoutant que le taux de létalité est de 2,9 %.

La région de Tillabéry (ouest), dans la zone des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, est également touchée, indiquent les rapports des médias.

L’épidémie exacerbe « les vulnérabilités préexistantes » liées à l’insécurité au Sahel central

Selon l’ONU, l’épidémie exacerbe « les vulnérabilités préexistantes liées au conflit actuel et à d’autres facteurs aggravants ».

À Maradi, les activités des groupes armés non étatiques (NSAG) entravent l’accès des personnes déplacées aux services de santé.

Leurs incursions obligent également des centaines de personnes à se déplacer chaque mois, les éloignant des services de santé, entraînant « une pression accrue sur les établissements de santé qui travaillent déjà avec des capacités limitées ».

Aussi bien au Niger qu’au Nigéria, le choléra reste une maladie endémique et saisonnière, survenant chaque année principalement pendant la saison des pluies, le plus souvent dans les zones où l’assainissement est insuffisant.

source: UN news

Au Niger, la Grande muraille verte avance à petits pas

Au sol, des chèvres croquent des graines d’acacia, un arbuste aux redoutables épines: jadis paysage lunaire, le plateau de Simiri, ville située à une centaine de km au nord de Niamey, capitale du Niger, s’est transformé en un petit paradis pour la faune et la flore.

 

 

« Bienvenue sur le site de la Grande muraille verte de Simiri, une petite forêt de plus de 25 hectares qui a poussé sur un terrain caillouteux », se félicite en accueillant l’AFP le capitaine Mouhamadou Souley, chef des Services de la lutte contre la désertification.

Des termites s’enfoncent dans des galeries, on peut voir des empreintes d’écureuils et de perdrix, ainsi que des mantes religieuses accrochées aux arbres où des nuées de sauterelles dévorent les feuillages.

La reforestation de l’hostile plateau de Simiri a débuté en 2013.

Armés de pioches et de bêches, des villageois ont construit des digues en terre qui retiennent plus longtemps les eaux de pluie autour des jeunes arbres pour assurer leur croissance, même en cas de sécheresse.

« Par là, nous avons déjà lancé des travaux d’extension de 65 autres hectares », montre du doigt le capitaine Souley.

– 8.000 km de verdure –

Pharaonique projet de l’Union africaine, la Grande muraille verte (GMV) vise à restaurer d’ici 2030 cent millions d’hectares de terres arides en Afrique, sur une bande de 8.000 km de long allant du Sénégal à Djibouti, en passant par la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Soudan, l’Erythrée et l’Éthiopie.

La partie nigérienne de la GMV est essentiellement formée d’acacia Sénégal (gommier blanc) et de Bauhinia rufescens, deux espèces très résistantes à la sécheresse pouvant culminer à douze mètres.

« Leurs feuilles et graines sont riches en protéines pour le bétail », se réjouit Garba Moussa, paysan de Bani-Maté, un hameau proche du site. « Cuites ou séchées, nous les consommons aussi comme aliments de survie pendant les graves disettes », ajoute-t-il.

« Cet endroit était un paysage stérile, voilà qu’une petite forêt renaît par miracle ! », exulte Moussa Adamou, le maire de Simiri, qui note « le retour du gibier ». Désormais, même « les girafes » quittent leur lointain habitat de Kouré, au sud de Niamey, pour venir savourer les tendres feuilles d’acacia, affirme-t-il.

D’ici la date butoir de 2030, le Niger, Etat aux trois-quarts désertique, ambitionne de « reverdir » 3,6 millions d’hectares de terres sur 37,5% de son immense territoire, selon le colonel Maïsharu Abdou, directeur général de l’agence de la GMV au Niger.

– « Une course de fond » –

Pour réaliser ce rêve, ce pays, un des plus pauvres au monde, a besoin de plus de 454,645 milliards FCFA (plus de 693 millions d’euros), selon lui.

L’Union européenne, l’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Banque mondiale et des bailleurs de fonds bilatéraux, ont déjà mis à la main à la poche.

En plus de stopper le désert, le projet est aussi axé sur l’accès à l’eau, à l’énergie solaire, ainsi que sur des volets socio-économiques: maraîchage, pisciculture, élevage bovin, fermes avicoles, l’enjeu étant de fournir des emplois à une population minée par la pauvreté.

« C’est une course de fond », estime le colonel Abdou et des ONG locales se sont lancé dans la bataille.

« Nous allons reboiser 100 hectares dans six communes, nous avons nos pépinières et nous avons creusé des forages d’eau », explique Issa Garba, de l’organisation Jeunes volontaires pour l’Environnement (JVE).

Cependant, les attaques jihadistes qui endeuillent plusieurs pays de la GMV risquent de compromettre la concrétisation de ce chantier gigantesque.

« L’insécurité a porté un coup dur à sa réalisation (…) Tous les pays sont tournés vers la lutte contre l’insécurité », s’alarme Issa Garba.

« Il y a des zones où les paysans ont peur de s’aventurer pour mener des actions de reboisement ou d’entretien des arbres », note de son côté Sani Yaou, un expert nigérien.

Après une décennie de travaux, « on a fait une première évaluation en 2020 et ce qui a été réalisé (…) c’est 8% à 12% » de l’ensemble, révèle le colonel Abdou.

Au Niger, les zones forestières du sud ont déjà perdu un tiers de leur surface, pour ne plus représenter que 1 à 2% du pays, d’après le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

Les surfaces arables sont donc autant de trésors pour ce pays dont 80% de la population vit d’une agriculture de subsistance.

De 23 millions d’habitants en 2019, la population nigérienne doit passer à 30 millions en 2030 et 70 millions en 2050, selon la Banque mondiale. D’ou l’importance vitale de la réussite rapide de la GMV.

 

source: TV5 monde

Niger : Le Secrétaire Exécutif du NEPAD annonce des concertations pour venir en aide aux pay du Sahel

Le Président de la République du Niger Mohamed Bazoum s’est entretenu, dans l’après-midi de ce Mardi 23 Novembre 2021, avec le Secrétaire Exécutif de l’Agence de Développement de l’Union Africaine (NEPAD), M. Ibrahim Assane Mayaki.

 

 

A sa sortie d’audience, le Secrétaire Exécutif du NEPAD a déclaré à la presse être venu « présenté au Président de la République ce que fait le NEPAD et recueillir ses recommandations », précisant que parmi ces recommandations, le Chef de l’Etat nigérien accorde un très grand intérêt au développement du capital humain particulièrement dans le secteur de l’éducation.

« Nous avons également parlé de chaines de valeurs, surtout dans le développement de l’agro-business et je me suis engagé pour que l’Agence de Développement de l’Union Africaine puisse s’investir dans ces deux domaines du mieux qu’elle peut », a promis M. Ibrahim Mayaki.

Et en tant que président d’honneur du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest de l’OCDE, « nous allons organiser dans ce cadre des concertations que nous avons appelé « concertations sahéliennes » pour faire des diagnostics quantifiés et qualifiés qui ciblent les tendances lourdes du Sahel à moyen et long termes, mais qui ne s’arrêtent pas aux réflexions », a-t-il ensuite annoncé, soulignant que « cela va nous amener à faire des actions concrètes ».

 

Source: Agence nigérienne de presse

Au Niger, 77% des filles sont mariées avant 18 ans

Le président nigérien Mohamed Bazoum lance un défi aux chefs traditionnels. Il leur demande de ne plus prendre en mariage des filles de moins de 10 ans.

 

C’est lors d’un symposium à Niamey qu’il a lancé le pavé dans la mare des chefs traditionnels. Le président nigérien Mohamed Bazoum, visiblement déterminé à combattre le mariage précoce des enfants et lutter pour le maintien des jeunes filles à l’école, demande à ces acteurs de changer d’attitude.

Plus de 14.000 personnes ont fui le Nigeria pour se réfugier au Tchad voisin

Le symposium de deux jours se tenait à Niamey, sur la transition démographique. Mohamed Bazoum en a profité pour mettre les chefs traditionnels devant leur responsabilité.

Cette réalité est à l’origine de nombreux cas d’abandon scolaire des jeunes filles, de naissances rapprochées et de nombreux impacts sanitaires comme les fistules obstétricales.

« Pour que vous prêchiez par l’exemple et non pas seulement par la parole, ne serait-ce pas possible qu’au terme de ce symposium vous preniez une résolution dans laquelle vous vous engagez à ce que ni sultans, ni chefs de canton, ni chefs de groupement ne prennent plus en mariage des filles âgées de moins de 18 ans ? Ça serait un exemple », a lancé Mohamed Bazoum aux chefs traditionnels réunis à Niamey.

Les regards sont désormais tournés vers les chefs traditionnels qui sont incontournables dans les prises de décisions et sont très influents au sein de la population.

Question sensible

Preuve qu’il s’agit d’une question sensible, Maman Mansour, un des chefs traditionnels présents, n’a pas voulu se prononcer, préférant renvoyer la responsabilité sur l’Etat nigérien.

Maman Mansour : « L’âge du mariage est une question très sensible »

 « Cette demande du chef de l’Etat va faire l’objet d’une concertation et d’un débat uniquement entre nous. La question du mariage et surtout l’âge du mariage est une question très sensible. Dans les livres sacrés, il n’est pas dit qu’il y a un âge pour le mariage. Nous ne sommes que 247 chefs. Si nous nous engageons à prendre en mariage une fille de moins de 18 ans, ça ne va pas changer grand-chose. C’est au gouvernement de prendre les lois et les dispositions qu’il faut pour donner à la fille le maximum de chance pour qu’elle puisse grandir. Et la solution que moi j’approuve, c’est toutes les filles à l’école. Et prendre des mesures pour que la fille se sente le devoir de réussir à l’école », explique-t-il au micro de la DW.

Il n’est donc pas encore assuré que la demande du chef de l’Etat nigérien soit suivie. Toutefois, les groupements de jeunes adolescents se réjouissent de l’initiative du président Mohamed Bazoum.

« Une action vaut mieux que mille mots. En faisant en sorte que chaque chef traditionnel prenne l’engagement de ne pas se marier avec une fille avant ses 18 ans, je pense qu’il vient de marquer un point et c’est un pas de plus vers la fin du mariage des enfants », a laissé entendre un participant.

 

source: dw.com

Niger : la chefferie traditionnelle, un rempart contre les mariages précoces

Très influents dans leurs communautés, les chefs traditionnels dans ce pays sahélien sont des leviers incontournables pour mener la transition démographique voulue par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).Dans la majestueuse salle Mahatma Gandhi de Niamey, la capitale nigérienne, Bety Aichatou Habibou Oumani modère fièrement un panel sur le mariage des enfants, ce lundi 22 novembre, devant les leaders traditionnels de son pays, parés de leurs grands boubous et autres ornements marquant leurs rangs et titres.

Militante reconnue des droits des femmes, cette présidente du Conseil national de régulation de la poste et des télécommunications (CNRTP) n’aurait pas été à cette posture, il y a une quarantaine d’années de cela, si ses parents n’étaient pas déterminés pour lui permettre d’échapper « à deux reprises au mariage précoce ».

Mais beaucoup de jeunes filles n’ont pas sa chance au Niger où près de huit filles sur dix se marient avant 18 ans, soit un taux de 77%. Dès lors, elles se retrouvent, pour l’essentiel, hors du système éducatif, déplore le chef de l’Etat Mohamed Bazoum, venu présider le Symposium international organisé par l’UNFPA pour la mobilisation des leaders traditionnels autour de la transition démographique.

« Le poids démographique, il faut le dire, nous empêche de renforcer le développement de notre capital humain en assurant l’accès de nos compatriotes aux services sociaux (éducation, santé…) et en facilitant l’accès de chacun à un emploi décent. Tenant compte de cette situation, je relevais dans mon discours d’investiture, que notre plus grand défi réside dans les faiblesses de notre système éducatif parce que le faible taux de scolarisation et le taux élevé des échecs scolaires ont pour effet de priver des contingents d’enfants et de jeunes, de réelles chances d’éducation », a indiqué le successeur de Mahamadou Issoufou, arrivé en février dernier au pouvoir et inscrivant dans ses principaux chantiers « l’optique de faire de nos actifs démographiques des dividendes économiques ».

Stratégie et actions

C’est donc tout le sens de cette rencontre initiée par l’UNFPA, qui entend accompagner les nouvelles autorités du pays pour « rompre le cercle vicieux du surnombre d’enfants non éduqués constituant un frein au développement et à la croissance économique ». Le Niger se caractérise par un taux de croissance démographique de plus de 3% par an, une population dont la moitié est âgée de moins de 15 ans et qui double tous les 18 ans, a souligné M. Bazoum.

Pour réussir alors sa mission, le Fonds onusien mise depuis 2012 sur un « partenariat stratégique » avec la chefferie traditionnelle incarnée par l’Association des chefs traditionnels du Niger (ACTN), une institution séculaire régie par des textes. Dans ces rapports, les interventions dans les chefs-lieux ou cantons visent trois objectifs spécifiques : mettre fin au mariage des enfants, renforcer la scolarisation et le maintien des filles à l’école et appuyer la planification familiale et le bien-être de la famille.

En guise d’exemple, le chef du canton d’Illéla (sud), l’honorable Yacouba Hamidou Amadou, dit avoir vaincu le mariage précoce. Dans sa zone, il a constaté que certains parents profitaient surtout des vacances scolaires pour marier leurs enfants et donc abréger les études de celles-ci. Des responsables communautaires comme lui n’ont pas hésité alors à annuler ces mariages avant de renvoyer les filles concernées dans leurs classes.

Ces efforts, parmi tant d’autres pour la transition démocratique, ont été couronnés en juin 2017 à New York par le prix international United Population Awards que l’ACTN a reçu des mains de la Nigériane Amina J. Mohamed, Vice-secrétaire générale des Nations unies.

La voix de l’islam

Mais au-delà des chefs traditionnels, la Directrice exécutive adjointe de l’UNFPA, la Guinéenne Dr Diéné Keita, indique que les chefs religieux ont un rôle à jouer dans l’interprétation des textes puisqu’ils sont « la lanterne qui doit éclairer sur les droits de la femme en islam ». Et d’après Hamed Mohamed Abdelhamid, imam d’Al Azhar en Egypte, parmi les nombreux invités étrangers, « le mariage des enfants contredit la loi islamique ».

En effet, la Sunna prophétique interdit de marier les jeunes filles avant leur maturité et sans leur consentement de la même façon qu’il « est permis de définir un âge minimal pour le mariage », a-t-il noté.

Par ailleurs, ce symposium qui se referme ce mardi a été marqué par cette boutade du président Bazoum adressée aux chefs de cantons, les appelant à prendre une résolution par laquelle ils s’engagent « à ce que nul chef de canton, nul sultan, nul chef de groupement ne prenne comme épouse une fille âgée de moins de 18 ans ». La salle était hilare !

Le Niger va acheter du matériel militaire dont des drones à la Turquie

Le Niger, qui combat depuis des années les jihadistes, va acheter du matériel militaire à la Turquie, dont des drones, des avions et des véhicules blindés, ont indiqué samedi les deux pays.

 

 

« Le président Recep Tayyip Erdogan a eu une conversation téléphonique avec le président du Niger Mohammed Bazoum (…) Le président Erdogan a déclaré que le drone armé TB2, l’avion de formation Hurkus et les véhicules blindés qui seront achetés par le Niger à la Turquie augmenteront les capacités des forces militaires et de sécurité de ce pays », selon un communiqué de la Radio et Télévision de Turquie (TRT) dont une copie a été transmise samedi à la presse locale par la présidence nigérienne.

Une source proche de la présidence nigérienne a « confirmé » samedi à l’AFP « l’entretien qui a eu lieu cette semaine au téléphone entre les présidents Recep Tayyip Erdogan et Mohammed Bazoum ».

Les deux présidents ont évoqué « les prochains achats par le Niger de drones, d’avions militaires ainsi que des blindés turcs », selon cette source.

Selon le communiqué de la TRT, le président Erdogan « a exprimé ses condoléances » pour les personnes tuées mardi dernier « dans les attaques armées » dans l’ouest nigérien et « précisé que la Turquie soutenait les efforts du Niger pour lutter contre le terrorisme ».

Le président Erdogan « s’est dit convaincu que le Niger poursuivra son étroite coopération dans la lutte contre l’organisation terroriste guléniste (FETO) », bête noire du régime turc, relève par ailleurs le communiqué de la TRT.

Le 16 novembre, 20 civils ont été tués dans une attaque de jihadistes présumés dans le campement de Bakorat dans la région de Tahoua (ouest du Niger), près du Mali, selon le ministère nigérien de l’Intérieur.

Début novembre 2021, au moins 69 villageois, dont le maire de la commune de Banibangou, ont été tués par des jihadistes présumés dans la région de Tillabéri (ouest) également proche du Mali.

Tillabéri – dans la zone dite des trois frontières (Burkina Faso-Mali-Niger) – et Tahoua, deux régions immenses et instables, sont le théâtre depuis 2017 d’actions meurtrières de groupes armés liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).

De plus en plus présentes au Niger, les entreprises turques ont décroché plusieurs contrats dont un de 152 millions d’euros pour moderniser l’aéroport de Niamey, un autre de 50 millions d’euros pour un hôtel de standing ou celui de 38 millions d’euros pour le nouveau siège du ministère nigérien de Finances, au coeur de la capitale.

En 2019, la Turquie a construit un hôpital de 100 millions d’euros à Maradi (centre-sud), troisième ville du pays, proche du Nigeria.

 

source: TV5 monde

Au Cabinet Du Premier Ministre : Le Chef Du Gouvernement Reçoit L’ambassadeur De Chine Au Niger Et Une Délégation De La Fédération Nigérienne De Taekwondo

Le Premier ministre, Chef du gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou a reçu en audience, hier après-midi, l’ambassadeur de la République Populaire de Chine au Niger, SE. Jiang Feng.

 

A l’issue de l’audience, le diplomate chinois a déclaré avoir passé en revue avec le Premier ministre, « les relations bilatérales qui sont caractérisées par l’amitié, la confiance mutuelle et une coopération très fructueuse ».  SE. Jiang Feng a ajouté qu’il a aussi félicité le Premier ministre pour les succès enregistrés par le Niger tant à l’intérieur qu’à l’extérieur sur la gouvernance, d’abord de l’ancien Président de la République, M. Issoufou Mahamadou et  aussi  celle du Président de  la République, M. Mohamed Bazoum pour la promotion de la stabilité politique, le développement économique et la lutte efficace  contre la COVID-19.

« À l’extérieur, le Niger pratique une politique de bon voisinage et une coopération mutuellement bénéfique. Le Niger a apporté ses contributions à la paix, à la stabilité et au développement», a ajouté SE. Jiang Feng.

Il a également indiqué avoir évoqué avec le Premier ministre la tenue du  8 au 11 novembre 2021 en Chine, au sixième plénum du XIXᵉ Congrès du Parti communiste chinois (PCC ) qui a pour objectif de faire le bilan des 100 ans du parti communiste chinois.

Peu après, le Chef du gouvernement a reçu une délégation de la fédération Nigérienne de Taekwondo conduite par son président M. Soumana Sanda. Il s’est agi pour le président de la fédération Nigérienne de Taekwondo de présenter au Premier ministre, notre compatriote Idé Issaka, élu président de la confédération Africaine de Taekwondo.

 

Source: Le Sahel

 

Niger : Monseigneur Lompo exhorte les jeunes à vivre la pauvreté du cœur

L’archevêque de Niamey Monseigneur Laurent Lompo a présidé une messe dimanche 14 novembre 2021 en la paroisse Saint–Paul Horobanda à l’occasion de la célébration de la 5e journée mondiale des pauvres et de la rentrée pastorale 2021- 2022 des jeunes du secteur de ladite ville. Il a recommandé aux jeunes de vivre la pauvreté du cœur pour être des véritables témoins du Christ.

Françoise Niamien- Cité du Vatican

Ils étaient plus de trois cent jeunes gens et jeunes filles, venus des 9 paroisses et de l’aumônerie des étudiants qui composent le secteur de Niamey, pour participer à la messe marquant la célébration de la 5e journée mondiale des pauvres et leur rentrée pastorale 2021- 2022. Dans son homélie, Monseigneur Lompo les a remerciés pour leur engagement pour la transformation de leur milieu de vie par le témoignage de leur vie chrétienne.

« Des pauvres vous en aurez toujours avec vous »

Rappelant le thème de la 5e journée mondiale des pauvres, « des pauvres vous en aurez toujours avec vous », l’archevêque de Niamey a fait remarquer que « les pauvres dont parle Jésus sont de toutes les conditions matérielle, spirituelle et morale ». « Nous sommes aussi de la catégorie des pauvres » a affirmé Monseigneur Lompo, en soulignant que « ceux qui ne se reconnaissent pas pauvres et qui ignorent les pauvres ne peuvent pas être de vrais disciples du Christ ; car ils trahissent son enseignement. »
L’ordinaire de Niamey, a invité les fidèles présents et, particulièrement les jeunes à vivre les paroles du Christ qui proclament bienheureux ceux qui ont « une âme de pauvre car le Royaume des cieux est à eux. »
« Engageons-nous, tous, à vivre la pauvreté de cœur dans ce monde qui passe afin d’être des vrais témoins du Christ. »

Responsabilité et engagement

Dans l’archidiocèse de Niamey, l’année pastorale 2021-2022 a pour thème : « Église famille de Dieu à travers un laïcat formé et engagé soit davantage responsable dans ton milieu de vie ». Monseigneur Laurent Lompo a appelé les jeunes du secteur de Niamey à être davantage responsables et conscients que leur avenir passe par le sérieux de leur vie de foi dans l’Eglise. Dans ce sens, il les a invités à prendre « appuis sur le Seigneur qui nous connaît plus que nous-mêmes. Mettons notre confiance en Lui à temps et à contretemps ». « Enracinons-nous dans sa parole qui ne passe jamais et engageons-nous pendant qu’il est temps à préparer notre avenir en étant responsable dès aujourd’hui » a t- il conseillé.

Ne pas craindre la fin des temps

Les textes liturgiques du dimanche 14 novembre 2021 qui évoquent les fins derrières, ont permis à Monseigneur Lompo de rassurer les jeunes sur cette question. « La fin des temps n’est pas une fatalité même si la littérature profane s’est contenté d’annoncer la catastrophe finale et ne savait qu’engendrer que la peur, a-t-il expliqué. « La fin des temps nous annonce un message essentiel qu’il ne faut jamais oublier : l’Espérance. » ainsi : « au lieu de craindre la fin des temps, la Parole de Dieu nous invite à prendre au sérieux notre manière de vivre dans la vérité à travers nos paroles et les actes ».

« Qu’as-tu fait de ta vie ? »

La fin des temps mettra à nu notre responsabilité, assure l’archevêque, une question nous sera posée: « qu’as-tu fais de ta vie ? » « Tout homme aura à répondre du don reçu. En nous détournant de Dieu, en fuyant nos responsabilités, en vivant de manière incohérente notre vie de foi, en respirant le mensonge au lieu de la vérité, en restant indifférent à la souffrance des autres en bafouant les droits des pauvres ; nous serons certainement déçus au soir de notre mort » a expliqué Monseigneur Laurent Lompo.
Pour éviter la mort qu’annonçait l’Ancien Testament, l’archevêque nigérien a invité ses diocésains « à vivre au quotidien sans peur, les yeux tournés vers le Christ ; l’esprit ouvert au souffle de Dieu ; le cœur disposé à aimer, les mains ouvertes pour partager et les pieds prêts à marcher à la rencontre de nos frères et sœurs et surtout des pauvres. »

Source: Vactican News

31ème Journée Africaine de la Statistique au Niger : L’INS organise une journée portes ouvertes

L’Institut National de la Statistique (INS) du Niger a organisé, à l’occasion de la  Journée Africaine de la Statistique (JAS) célébrée, ce jeudi 18 novembre 2021, une journée portes ouvertes.

 

 

Instituée depuis 1990 par la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) et la Conférence africaine conjointe de planificateurs, des statisticiens et des démographiques, la célébration de cette journée est une occasion pour l’INS de mieux se faire connaitre à travers une séance de portes ouvertes avec exposition de ses nombreuses publications statistiques.

C’est le Secrétaire Général du Ministère du Plan, M. Saadou Bakoye qui a présidé l’ouverture  des activités de cette journée.

Le thème de cette 31ème édition à savoir « Moderniser les systèmes statistiques nationaux pour soutenir le développement socioculturel en Afrique » a été choisi par la CEA afin de sensibiliser les différentes catégories des populations des pays africains, sur l’importance Cruciale des Statistiques dans les différentes activités de l’INS.

Dans son intervention, M. Saadou Bakoye a précisé que le choix de ce thème vise à promouvoir la culture, la production des données statistiques fiables sur les arts, la culture et le patrimoine en vue de contribuer au développement durable de l’Afrique.

‘’En effet, la culture et l’art, faut-il le souligner, occupent une place centrale dans la consolidation de la paix et la cohésion sociale de notre pays et constituent des potentialités importantes  pour le développement du Tourisme’’ a-t-il indiqué.

Il a aussi fait savoir que ‘’cette 31ème  JAS va enregistrer entre autres la réalisation du premier Recensement Général des Entreprises, dont le dénombrement général est prévu en février 2022 et du 5ème Recensement Général de la Population et de l’habitat (RGP/H) 2022, dont le dénombrement général est prévu en décembre 2022’’.

Pour M Saadou Bakoye ‘’l’utilisation des tablettes et des téléphones portables lors de ces opérations de grande envergure, s’inscrit dans le cadre de la modernisation de notre Système Statistique National, en vue de fournir des données statistiques fiables et de qualité’’.

Il a, enfin, réaffirmé l’engagement du Gouvernement à recentrer le système statistique national et à renforcer ses capacités en matière de production et de diffusion de statistiques fiables, avant de lancer un appel à l’endroit des opérateurs économiques et chefs d’entreprises, qu’ils soient du secteur formel ou informel, pour leur disponibilité et franche collaboration en vue de la réussite de ces importantes opérations.

Dans son mot de bienvenue, le Directeur Général de l’Institut National de la Statistique, M. Idrissa Alichina Kourgueni a d’abord exprimé sa gratitude à l’endroit de tous ceux qui ont fait le déplacement à l’occasion de la célébration de cette 31ème JAS, tout en rappelant l’importance de la célébration de cette journée qui permet de mieux partager avec la population le rôle de l’INS.

Aussi, a indiqué le Directeur Général de l’INS, cette journée portes ouvertes ‘’nous offre l’opportunité de mieux informer les principaux utilisateurs des données statistiques publiques du Niger notamment les autorités politiques, administratives et coutumières, l’administration publique et privée, les partenaires au développement, les entreprises, les commerçants, les étudiants et les autres citoyens sur les missions, les activités et les produits de l’Institut National de la Statistique ‘’.

Chaque année, cette journée du 18 novembre est une opportunité pour tout le Système Statistique Nigérien et pour l’INS de ‘’rendre nos produits encore plus lisibles et plus visibles’’ a-t-il souligné.

Il a, enfin, remercié l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour l’excellence de leur appui, les partenaires nationaux à savoir  le Réseau Parlementaire pour le Développement de la Statistique au Niger (REPSTAT), le Réseau des Journalistes pour le Développement de la Statistique au Niger  (RJDSN) et de l’Association des Chefs Traditionnels du Niger (ACTN), pour leur accompagnement et tous ceux qui contribuent au développement de la statistique au Niger.

Au cours de cette cérémonie des prix ont été remis aux lauréats du concours jeu mathématique de la JAS 2021.

Notons également que des témoignages de satisfaction ont été décernés aux agents de l’INS qui vont faire valoir leurs droits à la retraite au cours de cette année 2021.

 

source: Agence nigérienne de presse

Le Niger prévoit d’acheter des drones armés TB2 à la Turquie Le président Recep Tayyip Erdogan a eu une conversation téléphonique avec le président du Niger Mohammed Bazoum.

Le président Recep Tayyip Erdogan a eu une conversation téléphonique avec le président du Niger Mohammed Bazoum.

 

 

Selon le communiqué de l’Office de communication, les relations Turquie-Niger et les questions régionales ont été discutées au cours de l’entretien.

Affirmant attacher une grande importance aux relations avec le Niger, le président Erdogan s’est dit convaincu que le Niger poursuivra son étroite coopération dans la lutte contre l’Organisation terroriste guléniste (FETO).

Il a exprimé ses condoléances pour ceux qui ont perdu la vie dans les attaques armées ayant eu lieu au Niger mardi et précisé que la Turquie soutenait les efforts du Niger pour lutter contre le terrorisme.

Le président Erdogan a déclaré que le drone armé TB2, l’avion de formation Hurkus et les véhicules blindés qui seront achetés par le Niger à la Turquie augmenteront les capacités des forces militaires et de sécurité de ce pays.

 

source: TRT français

Niger : quatre organisations syndicales exigent le « départ sans condition » des forces étrangères

Quatre des cinq principales organisations des travailleurs du Niger ont exigé, jeudi, le « départ sans condition » des forces étrangères basées au Niger.

 

 

Réunis au sein de l’intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN), la Confédération générale des syndicats libres (CGSL), la Confédération des travailleurs du Niger (CNT), l’Union syndicale et progressiste des travailleurs (USPT) et l’Union des syndicats des travailleurs du Niger (USTN) ont formulé cette exigence dans un communiqué de presse publié par le bureau de coordination national de leur regroupement.

« Le bureau de coordination national de l’ITN a appris avec regret les récentes attaques terroristes perpétrées dans les régions de Tillaberi et de Tahoua, avec 69 morts à Banibangou, 16 morts à Ayorou et plus d’une dizaine à Tillia », ont indiqué les quatre organisations des travailleurs.

« Aujourd’hui, les Nigériens s’inquiètent et se demandent pourquoi les forces en présence au Niger sont incapables d’endiguer ce phénomène de déstabilisation du Niger », ont-elles déploré, ajoutant que « les Nigériens sont de plus en plus convaincus que les vrais ennemis du Niger et son peuple ne sont autres que l’État français, ses partenaires et ses valets locaux ».

C’est pourquoi, le bureau de coordination de l’ITN a exigé « le départ sans condition de toutes les forces d’occupation illégalement installées pour que l’État du Niger, au nom de sa souveraineté, puisse diversifier ses partenaires en matière de défense ».

Saluant les peuples du Mali et du Burkina Faso « pour leur mobilisation et leur lutte contre le terrorisme et les visées impérialistes dont ils souffrent », les quatre organisations des travailleurs ont lancé un appel à l’endroit des Nigériens pour « une prise de conscience citoyenne ».

La CGSL, la CNT, l’USPT et l’USTN font partie des cinq principales organisations des travailleurs au Niger.

Au nom de la lutte contre le terrorisme, plusieurs pays occidentaux ont installé des bases militaires au Niger.

Il s’agit, entre autres, de la France, des États-Unis d’Amérique et de l’Allemagne. Malgré la présence de ces bases militaires, les attaques terroristes se multiplient, principalement dans les régions du nord et de l’ouest frontalières du nord du Mali.

 

source: Anadolu Agency

Niger: le 3e Sommet des filles s’achève sur un «incroyable esprit d’engagement»

À Niamey, le 3e sommet des filles africaines s’est clôturé jeudi 18 novembre. Plusieurs recommandations ont été faites avec notamment l’appel de Niamey qui encourage les différents acteurs à mieux lutter contre les pratiques traditionnelles néfastes aux filles.

Avec la participation de 35 pays au niveau ministériel, plus de 1 500 parties prenantes et 16 panels, le sommet de Niamey, organisé par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et du Comité africain sur les droits et le bien-être de l’enfant, a été un succès, rapporte Moussa Kaka. C’est sans tabou que les filles africaines ont crevé certains interdits. « C’est vraiment important pour écouter des femmes et des filles, et les inclure dans toutes les décisions du début à la fin », nous assure une participante du Kenya.

L’appel de Niamey porte sur des engagements pour l’élimination des pratiques traditionnelles néfastes avec des recommandations concrètes, selon Maria de l’Union africaine : « Une autre recommandation porte sur l’accroissement des budgets au niveau des gouvernements et des organisations internationales. »

Ces recommandations s’adressent toujours aux dirigeants africains. Anne-Lise, venue du Sénégal, est confiante : « On espère qu’après ce sommet, toutes ces recommandations arriveront dans les bonnes oreilles et qu’on aura partout en Afrique des filles qui vont à l’école tranquillement et qui seront protégées contre toutes ces pratiques néfastes. »

Des appels pour la mise en place d’un fonds de réparation pour dédommager les filles victimes de mutilations ont également été lancés.

«On pouvait sentir un incroyable esprit d’engagement durant ce sommet»

Karin Heissler, conseillère régionale d’Unicef spécialisée dans la protection des enfants, s’est confiée à Nadia Ben Mahfoudh juste après la cérémonie de clôture du sommet : « La tenue de ce sommet dans ce pays, en ce moment et dans cette région du continent, a été l’opportunité de pointer du doigt les difficultés auxquelles beaucoup de femmes ont été confrontées dernièrement. Il y a le Covid-19, les changements climatiques, les conflits, les fermetures d’écoles, la pauvreté… Beaucoup de défis restent à relever, mais malgré tout, on pouvait sentir un incroyable esprit d’engagement durant ce sommet. »

« Le continent africain compte presque 315 millions de filles de moins de 18 ans. Et d’ici 2030, il y en aura 365 millions. C’est une incroyable ressource de dirigeantes, d’entrepreneuses, de femmes qui peuvent faire la différence. C’est pour cela qu’il est primordial de les reconnaître comme étant des membres fondamentaux de la société. Elles ont besoin qu’on investisse plus pour elles et pour leur droits », a-t-elle poursuivi.

« Durant ce sommet, il y avait trois générations de femmes et de filles rassemblées pour dire clairement qu’il était urgent d’accélérer la cadence. C’est un appel que nous devons entendre et auquel nous devons répondre. Il en va de notre responsabilité », a conclu Karin Heissler.

source: Radio France international

La France «neutralise» 20 djihadistes au Niger

L’armée a abattu 20 combattants djihadistes lors d’une vaste opération aérienne dirigée contre un groupe d’une quarantaine de djihadistes.

 

 

La France a «neutralisé» une vingtaine de djihadistes au Niger au cours d’une opération engageant des moyens aériens, a indiqué jeudi 18 novembre l’état-major français des Armées. Une «opération d’opportunité», impliquant des avions de chasse, des drones Reaper et des hélicoptères de combat Tigre, a permis d’engager le combat contre un groupe d’une quarantaine de djihadistes dans la zone dite «des trois frontières», entre Niger, Mali et Burkina Faso, a indiqué le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’état-major.

«Une vingtaine» de combattants ont été «neutralisés» et les autres ont été dispersés, a-t-il précisé lors d’un point de presse. L’armée française ne précise jamais si un combattant neutralisé est tué ou blessé. La frappe a eu lieu à 1,5 km de la frontière malienne, en territoire nigérien, «plutôt la zone habituelle de l’État islamique au grand Sahara (EIGS)», a précisé le porte-parole.

Plan français de réorganisation critiqué

Paris a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire de lutte contre les djihadistes au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord au Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire d’ici 2023 ses effectifs dans la région à 2500-3000 hommes, contre plus de 5000 aujourd’hui. Les bases de Kidal et Tessalit ont déjà été transférées aux Formes armées maliennes.

La France, engagée dans la région depuis 2013, répète régulièrement que cette réorganisation n’est pas synonyme de désengagement et qu’elle reste déterminée à lutter contre les groupes djihadistes qui y sont établis, affiliés au groupe État islamique (EI) ou à Al-Qaïda. Mais elle intervient dans un contexte de tension entre le Mali et son ex-puissance coloniale et partenaire historique, à la suite d’un nouveau coup d’État à Bamako en mai.

Cette tension est montée d’un cran en septembre lorsque le premier ministre de transition malien, Choguel Kokalla Maïga, a accusé Paris d’«abandon en plein vol» en raison de ce plan de réorganisation. Des critiques censées justifier le possible recours par Bamako à la société paramilitaire privée russe Wagner, décrite comme proche du président russe Vladimir Poutine.

source: Le Figaro

Afrique : des jeunes ruraux outillés en compétences numériques

Le programme « Codage pour l’emploi » initié par la Banque africaine de développement (Bad) va permettre aux ambassadeurs du numérique de bénéficier d’un programme intensif de formation de trois mois portant sur des compétences recherchées.Les jeunes des communautés rurales, où la connexion à Internet est limitée, sont les principales cibles de ce projet. Au total, ce sont plus de 500 adolescents ambassadeurs du numérique qui mèneront des actions d’encadrement par les pairs afin de développer les compétences numériques d’un plus grand nombre de jeunes africains.

Ces derniers seront formés sur des compétences recherchées comme la conception de sites internet, le marketing numérique, la communication, la gestion de projet, ainsi que sur des compétences comportementales axées sur l’esprit critique.

À l’issue de la formation, la Bad et Microsoft Philanthropies, son partenaire, fourniront aux diplômés des boîtes à outils et des ressources en matière de technologies de l’information et de la communication afin qu’ils dupliquent la même formation au sein de leurs communautés locales.

« Il est très important que nous nous appuyions sur le succès du programme Codage pour l’emploi pour étendre l’alphabétisation numérique à la base. Et
le modèle communautaire garantira l’autonomisation numérique des jeunes en milieu rural », a souligné la directrice du Département capital humain, jeunesse et développement des compétences à la Bad, Martha Phiri, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

L’initiative des ambassadeurs du numérique s’inscrit dans la stratégie de la Banque visant à centrer ses investissements technologiques et numériques sur les jeunes et leur permettre de réaliser des transformations économiques et sociales à l’ère du numérique.

Le modèle utilisant l’approche entre pairs des ambassadeurs du numérique devrait attirer davantage de jeunes, car il offre une expérience d’apprentissage plus personnalisée.

Les candidats, âgés de 18 à 35 ans, doivent maîtriser l’anglais ou le français et être citoyens de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Nigeria ou du Sénégal. Codage pour l’emploi prévoit d’étendre le programme des ambassadeurs du numérique à d’autres pays après la phase pilote.

« Les jeunes d’aujourd’hui sont nos futurs dirigeants et entrepreneurs, c’est pourquoi il est si essentiel de leur donner les moyens d’acquérir les compétences numériques dont ils ont besoin pour contribuer de façon significative à l’économie numérique mondiale. Microsoft est honoré de s’associer à la Banque africaine de développement dans le cadre de son formidable programme Codage pour l’emploi », a déclaré la directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique de Microsoft Philanthropies, Ghada Khalifa.

Les ambassadeurs du numérique recevront des bourses et auront accès aux centres de formation aux compétences numériques en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Nigeria, au Sénégal et au Rwanda. Ils auront également accès à un réseau d’employeurs, de partenaires du secteur privé et de plateformes de travailleurs indépendants.

En collaboration avec des associations féminines, l’initiative des ambassadeurs du numérique de Codage pour l’emploi vise une participation d’au moins 50 % de femmes. Elle encourage vivement les femmes à intégrer le programme.

Codage pour l’emploi vise la création de plus de 9 millions d’emplois et veut atteindre 32 millions de jeunes et de femmes sur le continent. Le programme fait partie de l’initiative « Des emplois pour les jeunes en Afrique » de la Banque africaine de développement.

Afrique : forte hausse des remises migratoires

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont repris de la vigueur en 2021, progressant de 6,2 % pour atteindre 45 milliards de dollars, annonce la Banque mondiale (BM).Le Nigéria, première puissance économique de la région, en est le premier bénéficiaire. Le rebond y est toutefois modéré en partie du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire.

Selon la BM, les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5 %), Cabo Verde (15,6 %) et les Comores (12,3 %). En 2022, les envois de fonds devraient augmenter de 5,5 % grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux États-Unis.

L’institution financière mondiale informe par ailleurs que les coûts de transferts vers le continent noir étaient en moyenne de 8 % au premier trimestre de 2021, contre 8,9 % un an plus tôt. Cela fait de l’Afrique la zone vers laquelle il est le plus coûteux d’envoyer de l’argent.

Bien que les migrations intrarégionales représentent plus de 70 % des mouvements transfrontaliers de population, souligne la banque, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.

A en croire l’institution de Bretton Woods, les données révèlent que les frais sont souvent plus élevés quand les fonds sont transférés par l’intermédiaire de banques, plutôt que via des canaux numériques ou des opérateurs offrant des services de transfert d’espèces.

Une fondation philanthropique finance près de 5.000 PME africaines

Pour son programme d’entrepreneuriat 2021, la Fondation Tony Elumelu (TEF, sigle anglais) a reçu 400.000 candidatures.Les bénéficiaires de 2021 ont été sélectionnés en fonction de leur innovation, leurs performances et leur potentiel de croissance pour créer des emplois et éradiquer la pauvreté sur le continent, renseigne le communiqué parvenu mercredi à APA. Chaque entrepreneur reçoit 5.000 dollars non remboursables. Parmi les 4.949 entreprises retenues, 68 % sont dirigées par des femmes.

Composés à la fois de nouvelles start-ups et de petites entreprises existantes, les entrepreneurs Tony Elumelu 2021 ont suivi une formation, un mentorat et un coaching de classe mondiale et auront un accès à vie au réseau des anciens de la Fondation Tony Elumelu, informe la note.

« À vous les jeunes entrepreneurs africains – travaillez dur, rêvez grand et soyez très disciplinés. Vous devez continuer à penser à l’impact. Le parcours de l’entrepreneuriat n’est pas linéaire – il y a des hauts et des bas, mais en restant concentré et résilient, le succès viendra finalement à vous. L’avenir de notre continent est entre vos mains. Ce que vous faites en tant qu’entrepreneurs contribuera grandement à sortir l’Afrique de la pauvreté. Je suis heureuse que nos femmes entrepreneures se portent très bien, avec une représentation de 68 % cette année », a déclaré le Fondateur de la TEF, Tony O. Elumelu, cité par le document.

Il a par ailleurs invité les dirigeants africains à continuer à créer le bon environnement propice pour permettre aux jeunes de réussir. Car « leur succès est le succès de nous tous sur le continent ». « Nous devons leur donner la priorité parce que les nations et les continents qui donnent la priorité à leurs peuples réussissent », a-t-il martelé.

Le Directeur Général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne, M. Koen Doens s’est quant à lui dit « très heureux que plus de 2400 femmes bénéficieront du programme de formation de la Fondation Tony Elumelu et obtiendront un capital d’amorçage pour soutenir leurs idées. »

« Notre ambition commune est de responsabiliser 100.000 jeunes entrepreneurs africains au cours des dix prochaines années à travers l’Afrique, en reconnaissant que l’entrepreneuriat est le seul moyen de réaliser les rêves », a fait savoir Mme Ahunna Eziakonwa, représentant le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à cette rencontre.

Selon le directeur général de la TEF, Ifeyinwa Ugochukwu, l’entité qu’il dirige a formé dix fois plus de jeunes entrepreneurs africains qu’il n’en a formés de 2015 à 2019 combinés.

« Aujourd’hui, en 2021, nous verserons un montant record de 24.750.000 USD directement aux entrepreneurs africains des 54 pays africains. C’est l’impact », s’est-il félicité.

Niger: une vingtaine de civils tués lors d’une attaque dans l’ouest du pays

Au Niger, les terroristes ont frappé Bakorat, à l’ouest de la préfecture de Tillia, dans le nord de la région de Tahoua. Des jihadistes à moto ont fait irruption, mardi 16 novembre en début d’après-midi, dans un campement nomade gardé par des jeunes du comité de vigilance. Une vingtaine de civils ont été tués. Les forces de défense sont à leur recherche.

C’est autour du puits nomade de la vallée de Bakorat, au nord-ouest du Niger, que des jihadistes du groupe État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) à moto ont surpris des jeunes du comité de vigilance. Les combats entre les terroristes et les jeunes qui gardaient leurs troupeaux ont été violents.

Un détachement de la Garde nationale parti en renfort n’a pu que constater les dégâts. En attendant un bilan provisoire officiel, des sources locales parlent d’une vingtaine de civils tués dans cette vallée qui regorge d’eau et de pâturages. En mars dernier, près de 130 personnes avaient été massacrées par des jihadistes à moto dans cette région.

Selon des experts en sécurité, la vallée de Bakorat est un couloir de passage par excellence de tous les trafics en provenance du Mali et en partance pour l’Europe via la Libye, ou en partance aussi pour le Proche-Orient via l’Égypte et le Soudan. Les terroristes et les narcotrafiquants ne veulent donc aucun témoin gênant.

C’est la raison pour laquelle le Niger et ses partenaires ont massé des milliers de soldats dans cette zone. Des bataillons de l’armée sont présents à Tillia, Tassara et Tahoua, sans compter les forces spéciales du centre d’entraînement construit récemment par la coopération avec l’Allemagne. Ce centre, en plein cœur de l’Azawak nigérien, est également doté d’une piste d’atterrissage.

source: RFI

Niger: un sommet pour trouver une solution durable aux violences faites aux femmes

Le 3e Sommet des filles africaines, organisé par l’Union africaine et les Nations unies, s’est ouvert mardi 16 novembre à Niamey, au Niger. En présence du président Mohamed Bazoum, pendant trois jours, les participantes se penchent sur les violences auxquelles les jeunes filles sont confrontées sur le continent, comme les mariages précoces ou les mutilations génitales, pour tenter de trouver des solutions durables.

 

Les différents panels du Sommet de Niamey ont tous un dénominateur commun : la voix des filles dans la prise de décisions pour mettre fin aux violences. « Ce sommet réunit plusieurs nationalités, des jeunes filles venues de plusieurs pays pour parler des pratiques néfastes », précise Nourat Oumarou, une slameuse nigérienne.

Les participantes attendent des actions concrètes et des avancées significatives. « Ces phénomènes (…) trouvent leurs raisons, vraiment, dans la culture de nos différents pays, parce qu’on évoque surtout la coutume pour ces pratiques néfastes », rapporte Mme Sawadogo Alphonsine, la représentante du Burkina Faso.

En investissant dans les filles, vous réduisez la fécondité et vous accrochez la productivité, selon Najat Maala, représentante des Nations unies : « Selon l’Unicef, on est à vingt millions de filles mariées avant l’âge de 18 ans dans le Sahel. Cela veut dire sept filles sur dix. Et six filles sur dix ont des enfants avant l’âge de 18 ans. Et donc, c’est une violation de leurs droits, c’est une atteinte à leur intégrité physique, mentale, sexuelle… C’est une atteinte à leur productivité ».

La 3e édition du Sommet des filles africaines à Niamey prendra fin jeudi prochain.

 

source: Radio france international

Covid: 30 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté

La pandémie du nouveau coronavirus a anéanti cinq ans de croissance en Afrique, indique un nouveau rapport.La Covid-19 a plongé environ 30 millions de personnes en Afrique subsaharienne dans l’extrême pauvreté, révèle un rapport publié ce mercredi à l’occasion du Forum Bloomberg sur la nouvelle économie qui se tient actuellement à Singapour.

Intitulé « Long Covid : Jobs, Prices and Growth in the Enduring Pandemic », le document souligne que la pandémie a anéanti plus de cinq ans de progrès dans la région.

Il prévient que, même si les économies africaines gagnent du terrain à mesure qu’elles se redressent, cela ne leur permettra pas d’atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) des Nations Unies relatif à l’éradication de la pauvreté d’ici à 2030, un objectif qui était déjà loin d’être atteint avant la pandémie.

Les économies africaines ont connu des périodes prometteuses au début du siècle, avec une trajectoire ascendante due à la réduction des conflits, ce qui a permis d’améliorer les politiques économiques et de renforcer la stabilité macroéconomique, indique le rapport.

« L’initiative en faveur des pays pauvres très endettés lancée par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale au début des années 2000 a permis de réduire considérablement les niveaux d’endettement, libérant ainsi des ressources nationales et améliorant les relations avec les donateurs. L’augmentation des échanges et le dynamisme des prix des produits de base ont également joué un rôle, le PIB par habitant des pays riches en ressources naturelles ayant augmenté deux fois plus vite », ajoute le rapport.

Selon le même document, la croissance a commencé à s’essouffler en 2016, soit un an après l’adoption des Objectifs de développement durable visant à éradiquer la pauvreté d’ici 2030.

« L’Afrique subsaharienne reste à la traîne pour la plupart des objectifs. Le retard le plus notable concerne la réduction de la pauvreté ; avant la pandémie de 2019, l’Afrique comptait plus de 60% des 700 millions de pauvres dans le monde », explique le rapport.

En 2020, l’Afrique subsaharienne a plongé dans sa première récession depuis plus de 25 ans, effaçant au moins cinq ans de progrès dans la lutte contre la pauvreté.

Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté hier mardi à Singapour, rassemble plus de 495 participants, dont des dirigeants des secteurs public et privé du monde entier, y compris des 50 représentants de l’Afrique. La rencontre a pour objectif de contribuer à une nouvelle réflexion sur les voies de la reprise mondiale, alors que le monde subit les effets de la pandémie de Covid-19.

Sahel: la Grande muraille verte, une source de revenus (FAO)

L’analyse coûts-avantages de la FAO publiée dans Nature Sustainability montre un rendement moyen de 1,2 dollars pour chaque dollar investi dans le projet de restauration des terres, malgré les conditions climatiques rigoureuses.C’est un retour sur investissement inattendu. L’objectif de la Grande muraille verte d’Afrique n’est pas en effet de générer des profits. Elle vise plutôt à lutter contre la désertification dans la région du Sahel. Mais, d’après une nouvelle étude menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et publiée dans Nature Sustainability, elle peut aussi être un débouché commercial intéressant pour les investisseurs.

Selon l’analyse, parvenue ce mardi à APA, pour chaque dollar investi dans cette initiative de grande ampleur qui part du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement moyen de 1,2 dollars. Ce profit peut même monter jusqu’à 4,4 dollars, précise le document.

Pour le Coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO et l’un des principaux auteurs de l’étude, Moctar Sacande, cité par le document, « nous devons faire évoluer le discours sur la région du Sahel afin de montrer que, malgré l’environnement hostile et sec de la région, les investisseurs peuvent tout de même obtenir un rendement viable en investissant dans la restauration des terres. »

L’étude est fondée sur des données de terrain et des données satellitaires qui permettent de suivre la dégradation des terres sur la période 2001-2018. Celles-ci sont ensuite comparées aux coûts et aux avantages de la restauration des terres selon différents scénarios adaptés aux circonstances locales.

D’après M. Sacande, les résultats de l’analyse sont le dernier élément nécessaire pour comprendre la situation économique et viennent s’ajouter à la volonté politique et au savoir-faire technique déjà en place, et devraient encourager le secteur privé, qui manifeste un intérêt croissant.

Le verdissement et la restauration des terres dans cette zone longue de 8.000 kilomètres qui traverse le continent sont déjà en cours. Les populations plantent des espèces arboricoles résistantes, comme l’acacia du Sénégal, qui produit de la gomme arabique, fréquemment utilisée comme émulsifiant dans les aliments et les boissons, ou l’arbre gao, aussi appelé Faidherbia albida. Ce dernier aide à fertiliser les sols pour qu’y soient notamment produits du fourrage et des cultures de base comme le millet.

L’étude a indiqué que la surface couverte par l’initiative Grande muraille verte restait limitée et n’atteignait que 4 millions des 100 millions d’hectares ciblés.

Au total, quelque 20 milliards d’USD ont été promis au niveau international en vue de transposer à plus grande échelle l’initiative Grande muraille verte, dont 14,3 milliards d’USD promis à l’occasion du Sommet One Planet pour la biodiversité tenu en janvier de cette année à Paris, et 1 milliard d’USD promis par le fondateur d’Amazon, M. Jeff Bezos, lors de la conférence climatique de la COP26, qui vient de se terminer.

Les modalités concrètes d’accès à ces fonds doivent encore être déterminées, d’après M. Sacande, qui ajoute que si une partie des fonds n’est pas versée très rapidement, il pourrait être trop tard pour planter les arbres avant la tombée des précipitations limitées attendues en juin et en juillet.

L’initiative Grande muraille verte permettrait de stocker du carbone et de restaurer la biodiversité et s’attache à apporter des avantages socio-économiques aux populations défavorisées de la région. Elle couvre les domaines clés que sont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la résilience face aux aléas climatiques.

Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 1 (pas de pauvreté), 2 (faim zéro), 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), 15 (Vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’analyse souligne par ailleurs que du fait des conflits armés qui caractérisent la région, certains investisseurs sont longtemps restés méfiants à l’égard du potentiel de l’initiative. En outre, l’étude a conclu qu’environ 50 % des terres concernées sont actuellement inaccessibles pour des raisons de sécurité. Malgré cela, les interventions de restauration des terres continuent de représenter un débouché commercial viable, selon les auteurs.

Forum Bloomberg : cinquante délégués africains à Singapour

Au total, 495 délégués venus de différents continents participent au Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté ce mardi à Singapour.
Premier grand rassemblement post-COP26, les participants sont censés contribuer à ce que les organisateurs du Forum de Bloomberg espèrent être une nouvelle réflexion sur « les voies vers une reprise mondiale alors que le monde se remet de l’impact de la pandémie de Covid-19 ».

Dans une déclaration précédant l’événement, Michael R. Bloomberg, fondateur de Bloomberg L.P. et de Bloomberg Philanthropies, a déclaré que les défis économiques mondiaux aggravés par la pandémie confèrent un caractère d’urgence particulier au forum de cette année auquel participent 50 délégués africains.

« La transition rapide entre la COP26 et le forum nous offre une occasion unique que nous avons l’intention de saisir, en travaillant ensemble pour accélérer notre reprise de manière à construire une économie plus forte, plus saine et plus durable », a-t-il dit cité par un communiqué.

Les sessions plénières du forum s’articulent autour des thèmes suivants : Reconstruire l’économie mondiale, innover pour sortir de la crise et naviguer dans un monde divisé.

Les débats porteront sur la finance, le climat, le commerce, les villes et la santé, avec en toile de fond la pandémie de Covid-19.

Parmi les Africains qui y participent, figurent Yvonne Aki-Sawyerr, maire de Freetown, la capitale de la Sierra Leone, Shamim Nabuuma Kaliisa, fondateur et directeur exécutif du Chil Artificial Intelligence Lab (Ouganda), Alloysius Attah (directeur général et cofondateur de Farmerline (Ghana) et Nthabiseng Mosia, cofondateur d’Easy Solar (Sierra Leone).

Le ministre du Commerce et de l’Industrie de Singapour, Gan Kim Yong, a déclaré que le Bloomberg New Economy Forum est un événement important pour son pays.

« L’accueil physique de l’événement ici, malgré la pandémie, affirme le rôle de Singapour en tant que capitale des événements d’affaires et nœud mondial pour les entreprises », a ajouté M. Yong.

« Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie à Singapour offrira une plateforme d’action – et pas seulement de débat – tout en constituant un modèle pour des réunions entre personnes sûres, mais hautement connectées », a déclaré Justin B. Smith, PDG de Bloomberg Media et président exécutif de Bloomberg New Economy.

Il a ajouté : « Nous n’avons jamais vu un tel sentiment d’urgence parmi les leaders mondiaux pour se réunir et mobiliser des solutions. Cet esprit de collaboration touche tous les secteurs d’activité ».

Niger : 6 morts dans un accident de la route près de Niamey

Au moins six(6) personnes ont été tuées et dix-neuf (19) autres ont été blessées, dimanche, dans un accident de la route à la sortie ouest de la capitale Niamey et dans la commune de Karma, a rapporté le maire de cette commune.

 

 

« Grave accident entre un véhicule Hiace et un camion benne à 6 kilomètres de Karma », a indiqué le maire Abass Diallo sur sa page Facebook, publiant des photos de l’accident.

Il a précisé que le bilan sur place est de 6 morts et 13 blessés qui ont été évacués à hôpital national de Niamey.

Selon le maire, le véhicule Hiace, servant de moyen de transport des voyageurs entre Niamey et les autres localités du pays, est entré en collision avec le camion en stationnement.

En août dernier, au moins dix personnes ont été tuées et une dizaine d’autres ont été blessées dans un accident semblable, lorsqu’un bus de transport dans la région de Tahoua, au nord-ouest du Niger, est sorti de la route avant de se renverser.

Selon des statistiques du ministère des Transports, les accidents de la circulation et de la route tuent environ mille (1000) personnes au Niger chaque année.

Ils sont dus, entre autres, à l’excès de vitesse, à des défaillances techniques des véhicules, à la surcharge et au mauvais état de certaines routes.

 

source: aa.com

Des dirigeants africains se réuniront au Niger pour soutenir les droits des filles

Les participants au Sommet des filles africaines devraient agir contre la discrimination envers les élèves enceintes, et la multiplication des cas de grossesse précoce.

 

À l’occasion du troisième Sommet des filles africaines, qui se tiendra à Niamey, au Niger, du 16 au 18 novembre 2021, les dirigeants africains devraient donner la priorité à l’éducation des filles enceintes et des adolescentes mariées, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. Les gouvernements participant au sommet devraient s’engager à renforcer les mesures déjà mises en place pour protéger le droit à l’éducation des filles.

Même si de nombreux gouvernements en Afrique disposent déjà de lois et de politiques à cet égard, le droit à l’éducation de centaines de milliers de filles et de jeunes femmes du continent est toujours dénié parce qu’elles sont enceintes, mariées ou mères. Le Gabon et la Côte d’Ivoire font partie des pays qui leur garantissent le droit de poursuivre leur scolarité pendant la grossesse et après l’accouchement. Cependant, d’autres nations, comme la Tanzanie, ont des politiques qui expulsent les filles enceintes ou les mères adolescentes de l’école ou leur en interdise l’accès. Même là où des lois et politiques encadrant l’éducation des filles existent, les protections pour la poursuite de leur scolarité et de leurs études, ainsi que leur application et la surveillance de cette mise en œuvre, varient considérablement.

« Le troisième Sommet des filles africaines met en lumière l’engagement croissant des dirigeants africains à mettre fin à la discrimination à l’égard des filles, mais ils devraient prendre des mesures supplémentaires pour garantir que toutes les filles puissent profiter de leur enfance et contribuer au développement de leur société », a déclaré Agnes Odhiambo, chercheuse sur l’Afrique subsaharienne auprès de la division Droits des femmes de Human Rights Watch. « Les gouvernements africains devraient garantir l’accès à l’éducation pour toutes les filles en fournissant des directives claires aux écoles et à la communauté pour aider les femmes enceintes ou les mères à y retourner et à réussir leurs études. »

Le sommet rassemblera des parties prenantes de toute la région et au-delà, pour galvaniser le soutien au mouvement qui vise la cessation de pratiques néfastes subies par de nombreuses Africaines. Parmi les participants figurent l’Union africaine et ses entités des droits de la personne, des représentants de gouvernements nationaux, des dirigeants politiques, des responsables de l’ONU, des représentants d’organisations non gouvernementales, ainsi que des filles, des jeunes et des chefs traditionnels.

Bien qu’il existe une reconnaissance juridique et politique du droit de toutes les filles et des femmes à l’éducation dans de nombreux pays africains, des disparités considérables subsistent pour leur permettre de se rendre à l’école et d’y rester jusqu’à l’obtention du diplôme. De nombreuses filles, par exemple, manquent de soutien financier et psychosocial, ou de soins de santé mentale, pour poursuivre leurs études pendant la grossesse ou après l’accouchement.

L’Union africaine et ses organes de défense des droits humains peuvent fournir des orientations supplémentaires et prendre des mesures en vue d’assurer la mise en œuvre effective du droit des filles et des femmes à l’éducation.

La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (ACERWC) devraient envisager de publier de telles directives sous la forme d’un commentaire général, a recommandé Human Rights Watch. Un commentaire général pourrait donner aux pays des orientations détaillées quant à leurs obligations légales de fournir une éducation aux filles et aux femmes en l’absence de toute discrimination et permettre un contrôle efficace de leur mise en œuvre.

Les politiques exemplaires sont une stratégie avérée pour promouvoir le changement sur le continent africain. La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a élaboré deux lois qui servent de modèles à cet égard – l’une sur la fin du mariage des enfants et l’autre relative au VIH – qui ont stimulé le dialogue politique et les avancées dans la région. La Commission de l’Union africaine (CUA) devrait également envisager d’élaborer et de vulgariser un modèle de politique régionale pour garantir la formation continue des filles enceintes et des mères adolescentes et la « réintégration » de celles qui quittent l’école, a précisé Human Rights Watch.

Pour soutenir ces efforts, les organismes africains d’experts des droits humains devraient envisager de mener une étude régionale sur l’état de l’éducation des apprenantes enceintes, mariées et mères, a préconisé Human Rights Watch. La Commission africaine devrait nommer un rapporteur spécial sur l’éducation qui assurerait la liaison avec les autres organes pour mener l’étude et suivre sa mise en œuvre. De nombreux responsables gouvernementaux ont déclaré à Human Rights Watch au fil des ans qu’il était nécessaire d’identifier les lacunes, les disparités, mais aussi les pratiques optimales pour aider les filles enceintes et les mères adolescentes à se rendre à l’école.

Les gouvernements africains doivent également lutter contre les grossesses précoces généralisées, qui poussent de nombreuses filles à quitter l’école et contribuent à des abus tels que le mariage précoce. Avant la pandémie de Covid-19, les pays d’Afrique subsaharienne avaient les taux de natalité les plus élevés au monde parmi les adolescentes. Pour diverses raisons, liées aux fermetures prolongées des établissements scolaires, à une faible protection de l’enfance, à des connaissances insuffisantes et à la perte d’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, la pandémie a provoqué une hausse des grossesses chez les adolescentes dans de nombreux pays africains, selon l’ONU, les médias et des rapports de la société civile.

Les gouvernements africains devraient adopter des programmes scolaires nationaux obligatoires sur la santé et les droits sexuels et reproductifs, les comportements sexuels responsables, l’établissement de relations saines, la prévention des grossesses et des mariages précoces, la prévention des infections sexuellement transmissibles, l’égalité entre les sexes, et la prévention de l’exploitation sexuelle et sexuelle et des violences sexistes, qui passe aussi par la sensibilisation, a souligné Human Rights Watch. Des conseils techniques fondés sur des éléments vérifiés montrent que les enfants devraient être initiés à un contenu adapté à leur âge sur la sexualité et la santé reproductive dès l’école primaire, avant la puberté.

« Les gouvernements africains devraient respecter le droit à l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes non seulement en leur ouvrant les portes des écoles, mais aussi en prenant des mesures globales en vue de relever les défis et les besoins qui sont les leurs pour qu’elles restent à l’école », a conclu Agnes Odhiambo. « L’Union africaine dans son ensemble devrait faire preuve d’un leadership renforcé et promouvoir systématiquement l’éducation des filles enceintes et des mères adolescentes. »

 

 

source: Human rights watch

Djamila Sahabi remporte à Abidjan le Prix AfricTivistes pour l’action civique

La Nigérienne Djamila Boubacar Sahabi a remporté dans la nuit de vendredi à samedi à Abidjan le Prix Africtivistes pour l’action civique 2021doté d’une enveloppe de 10 000 dollars.

Ce Prix a été décerné en marge du 3e sommet Africtivistes qui s’est achevé vendredi soir dans la capitale économique ivoirienne autour du thème, «Promouvoir le développement et la gouvernance démocratique de l’Internet en Afrique ».

Au départ,  sur une liste de 10 présélectionnés, ensuite cinq finalistes c’est l’initiatrice et Fondatrice de Actu Magazine & de Nissa Pad, Niger avec sa marque de serviette hygiénique lavable “Nissa Pad” qui remporte ce Prix doté en plus d’une enveloppe de 10 000 dollars, d’un voyage et d’une bourse d’étude.

Djamila veut promouvoir des solutions durables qui contribuent à l’émancipation des femmes, et à l’accompagnement des jeunes filles adolescentes en milieu scolaire à se maintenir à l’école pendant leurs périodes de menstrues.

La lauréate exprimant sa joie a dédié son prix à toute la jeunesse africaine engagée. « Je suis hyper contente. Ce prix n’est pas le mien, c’est pour toute la jeunesse africaine. Tout ce qu’on veut c’est d’amener l’Afrique très loin. Tout ce qu’on veut, c’est le changement. », a-t-elle déclaré.

Les votes du public ont compté  pour 60%  et les notes  du jury institutionnel pour 40%. Le Prix AfricTivistes vise à honorer le champion citoyen qui a initié le meilleur projet innovant ou la meilleure action civique et citoyenne porteuse de changement dans sa communauté.

Les autres finalistes sont  Muazu Alhaji Modu du Nigéria, Mamadou Diakhaté, du  Sénégal, Divine Ingabire du Rwanda, Laetitia Carelle Goli de la Côte d’Ivoire.

AfricTivistes est la Ligue des blogueurs et cyber activistes africains pour la démocratie. À travers cette organisation, elle veut promouvoir et défendre les valeurs démocratiques, les droits humains et la bonne gouvernance par le biais des médias numériques.

L’organisation a été lancée en novembre 2015 à Dakar pour interconnecter tous les acteurs du changement en Afrique afin d’apporter des solutions pratiques et appropriées pour une réelle démocratie participative.

Afrique : les diabétiques, plus vulnérables à la Covid-19

La pandémie du coronavirus est plus mortelle chez les Africains atteints de diabète selon une récente analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le coronavirus a fait des ravages chez les personnes atteintes de maladies chroniques. En Afrique, les diabétiques sont ceux qui en ont le plus souffert selon l’OMS qui  a évalué les données issues de 13 pays et portant sur les affections sous-jacentes ou les comorbidités chez les Africains testés positifs à la Covid-19.

Selon l’organisme onusien, le taux de létalité de la pandémie est de 10,2% chez les patients diabétiques, contre 2,5% pour l’ensemble des patients atteints de Covid-19. Le taux de létalité chez les personnes atteintes de diabète était également deux fois plus élevé que chez les patients souffrant de n’importe quelle autre comorbidité. Les trois autres maladies sous-jacentes associées aux taux de létalité due à la Covid-19 les plus élevés incluent le VIH et l’hypertension.

« La Covid-19 envoie un message clair : la lutte contre l’épidémie de diabète en Afrique est à bien des égards tout aussi cruciale que la lutte contre la pandémie actuelle », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique la Dre Matshidiso Moeti, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

« La pandémie de Covid-19 finira par s’estomper, mais l’on prévoit que l’Afrique enregistre dans les prochaines années la plus forte hausse de l’incidence du diabète dans le monde. Nous devons agir dès à présent pour prévenir de nouveaux cas, vacciner contre la Covid-19 les personnes souffrant de diabète et, chose non moins importante, recenser et soutenir les millions d’Africains qui ignorent qu’ils sont atteints par ce tueur silencieux », a-t-elle souligné.

Le diabète altère la capacité de l’organisme à produire ou à utiliser l’insuline, une substance essentielle pour empêcher une augmentation dangereuse du taux de sucre dans le sang. La maladie provoque une inflammation et une mauvaise circulation sanguine, qui accentuent toutes les deux le risque de complications liées à la Covid-19, dont le risque de décès.

Les pays ayant fourni des données pour cette analyse étaient le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Eswatini, la Guinée, la Namibie, le Niger, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

Environ 24 millions de personnes vivent avec le diabète en Afrique en 2021, selon la Fédération internationale du diabète, et le continent devrait connaître la plus forte augmentation du nombre de cas de diabète dans le monde. En effet, le nombre d’Africains souffrant de cette maladie devrait atteindre 55 millions d’ici à 2045, soit une augmentation de 134 % par rapport aux données disponibles en 2021.

L’Afrique est le continent comptant le plus grand nombre de personnes qui ne connaissent pas leur statut pour le diabète. On estime ainsi que 70 % des personnes diabétiques ne savent pas qu’elles sont touchées par cette maladie.

« Les responsables de la santé en Afrique devraient tirer parti de la disponibilité croissante de tests de diagnostic rapide à faible coût pour tester systématiquement les patients dans les centres de prise en charge du diabète afin de garantir une détection précoce de cette maladie et des soins appropriés», a suggéré le directeur du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Benido Impouma. « Ces centres peuvent également être des sites clés pour la vaccination », a-t-il ajouté.

Dès les premiers jours de la pandémie, les personnes atteintes de diabète ont été jugées prioritaires dans tous les pays du monde pour recevoir des doses de vaccin anti-Covid-19. L’Afrique a éprouvé des difficultés à appliquer cette stratégie, rapporte la note.

A en croire l’OMS, l’accès aux vaccins reste limité. Jusqu’à présent, affirme-t-elle, seulement 6,6 % de la population africaine est entièrement vaccinée contre la Covid-19, contre une moyenne mondiale de 40 % environ. Les données issues de 37 pays indiquent que, depuis mars 2021, plus de 6,5 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 ont été administrées à des Africains présentant des comorbidités, soit 14 % de toutes les doses administrées jusqu’à présent.

Les efforts visant à donner la priorité aux personnes souffrant de comorbidités comme le diabète s’accélèrent, près de la moitié de ces 6,5 millions de doses ayant été administrées au cours des deux derniers mois. Cependant, beaucoup reste à faire pour que les personnes à haut risque reçoivent effectivement les vaccins dont elles ont besoin, souligne le document.

« Neuf mois après le début des campagnes de vaccination contre la Covid–19 en Afrique, nous sommes encore loin de l’objectif que nous nous sommes fixé concernant la protection de nos groupes les plus vulnérables », a déploré Dre Moeti. Elle ajoute qu’« il est urgent d’intensifier la vaccination et d’autres services essentiels destinés aux personnes à haut risque, y compris celles qui sont atteintes de diabète. »

Pour la responsable de l’OMS, tous les Africains exposés au diabète doivent avoir accès au dépistage. « Nous pouvons aussi empêcher le diabète de faire plus de victimes en faisant la promotion d’une alimentation saine et abordable et de la pratique régulière de l’exercice physique », a-t-elle dit.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’accès aux soins du diabète est sérieusement perturbé dans la Région africaine. Les confinements imposés pour limiter la propagation de la Covid-19, par exemple, ont entravé l’accès aux soins de santé et aux éléments de base d’une bonne prise en charge des patients diabétiques, tels que la surveillance systématique de la glycémie et une alimentation saine.

En vue d’améliorer l’accès équitable à des soins de qualité pour sujets diabétiques, l’OMS a lancé en avril 2021 le Pacte mondial contre le diabète. Cette initiative s’appuie sur les travaux entrepris ces dernières années pour déployer l’ensemble des interventions de l’OMS pour lutter contre les maladies non transmissibles (WHO PEN) dans le cadre des soins de santé primaires dans les milieux à faibles ressources.

À ce jour, 21 pays africains ont commencé à utiliser cet ensemble d’outils. Le Bénin, l’Érythrée, Eswatini, le Lesotho et le Togo ont réussi à transposer ces services à l’échelle nationale, assurant ainsi une couverture de l’ensemble des établissements de soins de santé primaires.