Niger Archives - Page 15 sur 30 - Journal du niger

L’Afrique invitée à satisfaire les besoins en sevrage tabagique

Le président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac (Listab), Amadou Moustapha Gaye, a plaidé ce jeudi à Dakar, pour des politiques de sevrage tabagique efficaces.Sur le continent africain, les besoins de sevrage tabagique sont toujours insatisfaits. Pour inverser la tendance, les pays africains doivent améliorer leurs politiques publiques en la matière.

« Les politiques et possibilités de sevrage tabagique doivent être améliorées (…) particulièrement en Afrique », a notamment dit le président de la Listab, Amadou Moustapha Gaye.

Il prenait part à un panel marquant la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, mais dont les activités ont été décalées au Sénégal. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retenu ce thème : « S’engager à arrêter ».

De l’avis de M. Gaye, « de toutes les mesures de réduction de la demande proposées dans la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les politiques de sevrage restent les moins appliquées ». Suffisant pour qu’il demande aux autorités publiques de prendre conscience de de ce besoin insatisfait et d’agir en conséquence, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le tabagisme.

« Des interventions d’un bon rapport coût-efficacité en faveur du sevrage tabagique au sein de la population doivent être une priorité pour les pays. Il convient d’encourager l’innovation et de tirer pleinement profit des technologies mobiles pour mieux entrer en contact avec des populations nombreuses et difficiles à atteindre », a poursuivi le président de la Listab.

Il a souligné que sur 1,4 milliard de fumeurs dans le monde, 780 millions d’entre eux disent vouloir arrêter de fumer, mais seulement 30% ont accès aux outils qui peuvent les aider à surmonter leur dépendance physique et mentale au tabac.

Pour le cas spécifique du Sénégal, Dr Mame Mbayang Dione du Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) a révélé le manque de médicaments pouvant aider au sevrage tabagique. « Pour la disponibilité de ces produits, nous nous battons pour que la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) les inscrive sur la liste des médicaments essentiels. Au Sénégal, seules quelques pharmacies disposent de ces médicaments, ce qui fait que leur prix n’est pas accessible à tous », a dit Dr Mame Mbayang Dione.

De son côté, Dr Fatoumata Bintou Rassoul Mbaye Guèye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann, a invité ses collègues médecins à se spécialiser davantage en tabacologie, déplorant le fait que le Sénégal ne compte que cinq tabacologues.

Le Système ouest africain d’accréditation s’allie à l’AFAO

Le Système ouest africain d’accréditation (SOAC) et l’Association des femmes de l’Afrique de l’ouest (AFAO) ont signé, mercredi à Dakar, une convention de partenariat.« Cette activité se tient à une date particulière, celle de la célébration de la journée mondiale de l’accréditation, le 9 juin de chaque année et dont le thème pour 2021 est +l’accréditation appuie la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD)+ », a indiqué d’emblée Aboubacry Baro, président du conseil d’administration du SOAC.

Selon lui, ce partenariat est motivé par le constat selon lequel « très peu de femmes ont accès au métier d’accréditation ».

« Or le SOAC, fruit de la coopération entre l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (Uemoa) et la Communauté économique de Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’inscrit naturellement dans la politique genre de la Cedeao. Cette dernière vise à offrir une égalité des chances à tous, comme prescrit par l’Objectif de Développement Durable n°5 relatif à l’égalité des sexes », a dit M. Baro.

Il a ajouté que grâce à ce partenariat, il est attendu que plus de femmes, qui s’inscrivent à l’AFAO, puissent soumettre leurs candidatures lorsque le SOAC forme ou recrute une expertise en accréditation. « La mise en commun de nos efforts permettra sans nul doute de mobiliser des partenaires intéressés à soutenir l’atteinte de notre but : offrir les mêmes conditions d’accès à tous aux métiers du SOAC », a-t-il souligné.

Prenant la parole, Khady Fall Tall, présidente de l’AFAO, a dit que sa structure dispose d’une organisation de production alimentaire d’une semi-usine de transformation.

« En même temps, nous dispensons de la formation en matière de transformation des produits agricoles, forestiers, entre autres, du lait. Nous avons fort besoin de nous rapprocher du Système Ouest Africain d’Accréditation (SOAC) pour essayer de nous mettre aux normes, davantage qu’on ne l’a été avec la supervision de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) », a soutenu Mme Tall.

Elle a poursuivi : « Notre objectif, c’est d’encadrer toutes les femmes sénégalaises ou venant de l’Afrique de l’ouest, du continent, qui viennent recevoir des formations à ce niveau, de bénéficier de l’expertise du SOAC ».

Le Président Mohamed Bazoum rencontre une délégation d’athlètes nigériens de taekwondo et de boxeur

Le Président de la République Mohamed Bazoum a rencontré, dans l’après-midi du mardi 8 juin 2021, une délégation d’athlètes nigériens composée de taekwondoka et de boxeurs ayant pris part au tournoi africain de Dakar.

Il s’agit notamment d’Abdoul Razak Alfaga et de Melle Balkissa qui ont été tous champions en remportant la médaille d’or de leurs catégories respectives.

« Je suis trés heureux de vous accueillir à l’occasion de votre retour de compétitions où vous avez été parties prenantes et je voudrais vous féliciter pour vos performances et pour les résultats très honorables dont nous sommes trés fiers que vous avez réalisés », a déclaré le Président de la République au cours de cette rencontre.

« Alfaga, vous faites personnellement honneur à notre pays. Nous vous avons déjà célébré à plusieurs occasions. Vous maintenez le même cap malgré les difficultés. C’est la preuve que vous êtes un athlète exceptionnel avec de longévité remarquable parce que vous avez beaucoup de volonté », a indiqué le Chef de l’Etat à l’endroit de celui qui trône depuis quelques années sur les tatamis internationaux.

Quant au président de la fédération nigérienne de taekwondo, M. Soumana Sanda, il a informé Chef de l’Etat que sur 9 athlètes alignés, le Niger a pu décrocher 5 médailles. « C’est dire qu’il y a une nécessité absolue à reconnaitre enfin qu’aujourd’hui le taekwondo s’impose comme leader dans le domaine du sport » au Niger.

« Il est évident que sur tous les théâtres de compétition, le taekwondo nigérien est devenu incontournable et nous allons continuer à aider au mieux des moyens que nous disposons afin que la dynamique puisse se pérenniser », a-t-il promis.

Notons que cette rencontre s’est déroulée en présence du Ministre de la Jeunesse et des Sports .

 

 

Mohamed Bazoum reçoit un Envoyé Spécial du Président gambien Adama Barrow

Le Président de la République Mohamed Bazoum s’est entretenu, ce mercredi 9 juin 2021, avec le Ministre gambien des Affaires Etrangères, Dr Mamadou Tangara, Envoyé spécial du Président de la République de la Gambie, M. Adama Barrow.

A l’issue de cet entretien, le diplomate gambien a indiqué à la presse qu’il est venu au Niger, en tant qu’Envoyé spécial du Président Adama Barrow, pour solliciter l’appui et le soutien du Président nigérien pour sa candidature aux élections présidentielles prochaines que son pays organisera.

« Il est vrai que le Président Barrow a été Président de la République avant Mohamed Bazoum, mais il se dit que le Président Bazoum a beaucoup plus d’expériences que lui en matière de bonne gouvernance, c’est pour cela qu’il sollicite son soutien », a fait savoir l’Envoyé spécial du Chef de l’Etat gambien.

« Il m’a aussi demandé de recueillir les avis du Président nigérien qu’il a eu l’occasion de rencontrer et de discuter avec lui lors de la dernière réunion de la CEDEAO à Accra, discussion au cours de laquelle il a apprécié l’éloquence et la performance du Président Mohamed Bazoum », a ajouté Dr Mahamadou Tangara.

Il a ensuite précisé que le Président de la République lui a fait une analyse pointue de la situation de lutte contre le terrorisme aussi bien au Niger qu’au Mali et dans la zone du Sahel et du Tchad.

Il a enfin remercié son homologue du Niger, le Ministre d’Etat Hassoumi Massoudou, pour l’accueil et l’hospitalité généreuse qu’il lui a réservés.

Source : ANP

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Transition démographique au Niger : L’UNFPA demande au Président Mohamed Bazoum l’implication des leaders traditionnels et religieux

Le Représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Niger, M. Ismaila Mbengue, a plaidé auprès du Président de la République Mohamed Bazoum l’implication des Chefs traditionnels et leaders religieux dans la gestion de la transition démographique au Niger.

Le responsable onusien a fait cette demande lors d’une audience que lui a accordée le Chef de l’Etat nigérien au Palais de la Présidence le lundi 7 juin 2021.

M. Ismaila Mbengue était accompagné, à cette occasion, par la Coordinatrice  Résidente du Système des Nations Unies au Niger,  Mme Louise Aubin.

S’exprimant devant la presse, le Représentant de l’UNFPA a indiqué qu’il a remarqué que la question de la transition démographique est au cœur de la politique du Président Mohamed Bazoum.

« Lors de l’investiture [du Président de la République, ndlr] et dans la déclaration de la politique générale du Gouvernement, l’accent a été mis au niveau de la transition démographique. Le  Président de la République a évoqué les questions de l’éducation, de la fécondité, de la contraception et du mariage des enfants. Et Nous sommes là en tant que Nations Unies, et particulièrement le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) pour apporter des réponses et voir comment on peut accompagner  le Gouvernement », a déclaré Ismaila Mbengue.

« Et nous pensons que notre porte d’entrée aujourd’hui, c’est la chefferie traditionnelle. Parce qu’il faut partir de la base. Aujourd’hui nous proposons au Président de la République qui a accepté de faire un symposium national avec l’ensemble des Chefs traditionnels du pays et leaders religieux pour poser les questions de la transition démographique et recueillir leurs avis avec un  plan d’action qui va s’en sortir ».

Intervenant à son tour, la Coordinatrice  Résidente du Système des Nations Unies au Niger, Mme Louise Aubin a ajouté que « plusieurs choses ont été proposées au Président de la République et sous le leadership du  FNUAP ont doit prendre des initiatives nouvelles et innovantes qui vont au cœur des besoins des filles et des femmes dans ce pays ».

Source : ANP

Le président Mohamed Bazoum rencontre les représentants des organisations de la Société civile

Le Président de la République Mohamed Bazoum a rencontré, le Lundi 7 Juin 2021, les représentants des organisations de la société civile nigérienne afin de mieux connaitre leurs préoccupations et leur demander leur contribution dans la protection des acquis de la démocratie et la promotion de la bonne gouvernance.

 La rédaction de journal du Niger vous propose l’intégralité du discours du président : 

« Je suis très heureux  d’avoir cette opportunité d’échanges avec le segment des forces vives de notre pays.

Je pensais qu’il était bon que nous nous retrouvions dans un format large comme c’est le cas. Je veux qu’à l’occasion de cette rencontre d’aujourd’hui, nous ayons un bon échange sur ce que doivent être les rapports entre le Gouvernement et la Société Civile. Je vais écouter ce que vous me direz sous forme des attentes qui sont les vôtres. Je vais vous dire aussi ce que sont nos attentes, à nous, vis-à-vis de la Société Civile.

Je conçois la Société Civile comme un acteur qui a un rôle très important pour la vitalité de notre démocratie, de par sa fonction qui consiste à alerter les pouvoirs publics et à les dénoncer, aussi, le cas échéant.

L’alerte est un moment important dans la le rôle de la Société Civile. La dénonciation est un autre moment important qui est aussi une forme, pour ainsi dire, de dialogue avec le Gouvernement.

La Société Civile doit alerter sur la gouvernance et doit dénoncer quand il y a un dérapage ou quelque chose qu’elle considère comme tel. Nous avons besoin d’acteurs qui jouent ce rôle de sentinelle parce qu’en effet, la tendance spontanée des humains, malgré toutes les mesures qu’ils peuvent prendre pour l’autocontrôle, c’est d’en faire fi et de passer des lignes que la Société Civile devrait être là pour les indiquer en disant attention, vous êtes en train de passer une ligne. Vous n’en avez pas le droit.

De même que le pouvoir est conçu devant être exercé dans le cadre d’un régime qui prévoit une opposition politique, de même la démocratie est inséparable du principe de l’existence d’acteurs dont la fonction est justement de rappeler à l’ordre. C’est une nécessité absolue qui est consubstantielle à l’exercice du pouvoir démocratique.

Nous ne concevrons jamais et nous n’avons jamais conçu la façon pour nous de gouverner comme n’étant pas compatible avec l’existence d’acteurs tels que vous êtes, tels que vous prétendez être. Bien au contraire, nous concevons, et ça depuis que nous sommes engagés dans le combat pour promouvoir la démocratie.

Nous concevons qu’il y a une place pour des acteurs comme vous, qui ne sont pas des acteurs politiques, qui n’ont pas vocation à conquérir le pouvoir et à l’exercer, mais qui ont une vocation très précise de sentinelle, pour critiquer et pour dire ce qui se fait , ce qui se fait en bien et ce qui se fait en mal.

Vous êtes aussi un acteur dans le combat pour la promotion de la liberté d’expression. Vous êtes aussi un acteur dans le combat pour la promotion de la bonne gouvernance, le respect de la justice, pour le respect des règles instituées par la constitution et l’état de droit.

Je voudrais avoir un bel échange avec vous.  Nous sommes tout à fait ouverts. Notre régime, en particulier sous l’égide du président Issoufou, avait pris un engagement important. Nous nous sommes efforcés de le respecter et nous le respecterons encore plus à mesure que nous apprenons, à mesure que nous exerçons le pouvoir. Cet engagement, vous vous souvenez, c’était celui de la dépénalisation du délit par voie de presse. Le Président Issoufou avait signé la Déclaration de la Table de la Montagne. Notre pays a fait des progrès dans le domaine de la liberté de la presse. Il a pu y avoir par moments des à-coups, mais je voudrais vous dire notre volonté de faire en sorte que ce genre d’engagement soit respecté et ferme-il était ferme déjà – et le sera davantage à l’avenir.

Je voudrais vous dire que tout ce que nous ferons, nous le ferons avec beaucoup de conviction.

Nous avons besoin de vous dans le combat contre la corruption, la concussion. Vous devez nous aider et votre aide doit pouvoir trouver le moyen de s’articuler de façon qu’elle soit efficace. Vraiment, je voudrais vous dire que  j’ai besoin que vous me donniez la main.

Vous avez écouté mon discours d’investiture. Je sais qu’il y a un certain nombre de pratiques qui ne sont pas bien pour notre société. Nous les avons combattues comme nous avons pu, mais nous ne sommes pas satisfaits des résultats que nous avons atteints. Et nous voulons que vous nous aidiez à améliorer davantage notre gouvernance. Nous voulons que nous soyons cités parmi les pays d’Afrique qui promeuvent le plus la bonne gouvernance, qui sont efficaces dans leur lutte contre la corruption.

Ce combat n’est pas facile. Je puis vous le dire. Ça n’a jamais été notre volonté mais qui a pu être défaillante. Ce sont les moyens peut-être, qui n’ont pas été à la hauteur des exigences de ce combat-là.  Mais je voudrais, avec vous, désormais entretenir une relation sans que j’aie quelque préoccupation de type vraiment populiste juste pour vous faire plaisir ou pour abuser de l’opinion. Non. J’ai besoin d’acteurs qui nous aident pour que nous puissions extirper de notre administration tous les mauvais comportements. Si la Société Civile peut être utile dans ce combat, vraiment, je souhaiterais qu’elle nous aide également.

Nous allons au fur et à mesure définir les mécanismes à même de nous permettre d’atteindre de bons résultats.

Et si à l’occasion, vous, vous pouvez aussi être d’une certaine utilité, dans le cadre d’un certain rôle, volontiers, nous accepterons ce que vous pouvez nous suggérer,  ce que vous pouvez nous aider à faire.

Voilà donc, en guise d’introduction, ce que j’ai voulu vous dire, tout en vous remerciant une fois de plus, d’avoir accepté de venir à cette invitation que nous vous avons faite.

Merci beaucoup. »

La Suisse finance pour environ 4,9 milliards de Francs CFA la Gouvernance Démocratique au Niger

Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massaoudou et le Chef Adjoint de la Coopération Suisse au Niger, M. Basilio Ghisletta, ont procédé, ce lundi 7 juin 2021 à Niamey, à la signature d’un Accord de financement d’un montant d’environ 4,9 milliards de Francs CFA, relatif au Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD).

L’objectif de ce Programme est d’améliorer la participation politique au Niger, avec une gouvernance plus inclusive de tous les acteurs politiques et une paix sociale renforcée. Ce programme vient aussi renforcer les efforts du Gouvernement du Niger après l’alternance démocratique suite aux élections du 21 février 2021.

Dans son intervention, le Chef de la Diplomatie nigérienne a, au nom du Gouvernement du Niger, remercié la Confédération Suisse pour sa participation et son soutien remarquable au Niger, avant de s’attarder sur les réalisations de la coopération entre les deux pays.

La Coopération Suisse au Niger couvre tous les secteurs vitaux, notamment le domaine prioritaire de l’éducation où elle a toujours appuyé le Niger à travers divers projets et programmes comme le Programme d’Appui à la Qualité de l’Education  (PAQUE 2014-2019) qui visait à améliorer la qualité de l’éducation primaire formelle initiale et continue des instituteurs, le suivi et l’encadrement des services techniques et l’introduction des langues nationales dans l’enseignement, a-t-il cité en exemple.

Pour le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, la présente cérémonie traduit une fois encore la volonté des autorités suisses de soutenir le Niger dans son combat pour la construction d’un pays démocratique et bien gouverné, ce qui cadre parfaitement avec les objectifs du Programme politique du Président Mohamed Bazoum, a-t-il indiqué.

La mise en œuvre effective de cet accord contribuera sans nul doute à la réalisation des principaux objectifs de promotion de la bonne gouvernance que s’est fixé le Niger, a ensuite fait savoir le Ministre Hassoumi Massoudou, qui rappelle que certaines réalisations de la coopération entre la République du Niger et la Confédération Suisse vont dans le sens de la lutte contre la pauvreté et conséquemment l’amélioration des conditions de vie des populations.

Il a cité, entre autres, le Programme hydraulique rurale, appui au secteur eau et assainissement (PHRASEA phase I et II), l’accord d’un montant de 4,5 milliards de FCFA pour la mise en œuvre du PAOP Phase 4 ; l’appui au Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires (DNPGCCA), le Programme d’appui à la production et à la valorisation des cultures irriguée (PAPI) développé dans les régions de Dosso et Maradi, le PASEL dans les régions de Dosso, Maradi et Tillabéry et le Programme d’appui à l’éducation alternative des jeunes (PEAJ).

Aussi, suite à l’important afflux des réfugiés maliens au Niger, la Suisse a contribué à la protection et à l’assistance humanitaire de ces personnes ainsi que des populations nigériennes vulnérables qui ont dû faire face à cet afflux. L’aide humanitaire a appuyé financièrement le CICR, le HCR et la PAM.

Aussi, le Ministre Hassoumi Massoudou a-t-il voulu rassurer le diplomate suisse que la partie nigérienne ne ménagera aucun effort pour donner pleine vie à ce partenariat et répondre aux attentes de toutes les parties prenantes.

Le Chef Adjoint de la Coopération suisse au Niger a, pour sa part, indiqué que c’est un grand honneur pour lui de procéder à la signature de cet Accord qui représente une continuité dans l’engagement de son pays au Niger. Il a aussi précisé que la gouvernance démocratique a toujours été une priorité pour la Suisse, avant de remercier le Ministre des Affaires Etrangères pour avoir rappelé tous les engagements que la Suisse a pris avec le Gouvernement du Niger.

Source : ANP

Diffa : les forces mixtes repoussent une nouvelle attaque de Boko Haram

Un gendarme nigérien a été blessé et plusieurs terroristes ont été neutralisés, dans une attaque menée par Boko Haram à Diffa, au sud-est du Niger, a annoncé dimanche 06 juin 2021 une source militaire.

« Ce samedi 05 juin 2021, aux environs de 05h du matin, des éléments armés de l’État islamique en Afrique de l’ouest (EIAO) ont attaqué le poste de la gendarmerie, sis au niveau du dépôt de la Société nigérienne du pétrole (Sonidep) », a annoncé le commandement du secteur 4 de la Force multinationale mixte basé à Diffa, dans un communiqué.

Selon la même source, le bilan de l’attaque est le suivant :

Côté ami: on déplore

– Un (01) gendarme blessé léger;

– Un (01) véhicule de la gendarmerie emporté ;

– Deux (02) véhicules de la SONIDEP incendiés ;

– Une (01) cuve de carburant touchée par des tirs de l’ennemi.

Côté ennemi :

Un véhicule détruit et deux endommagés par l’aviation ;

– Plusieurs terroristes neutralisés.

Un ratissage par les troupes au sol est en cours.

Le commandant de secteur 4 de la FMM souhaite un prompt rétablissement au blessé et félicite les troupes pour leur bravoure. Il appelle la population à rester calme et continuer à soutenir les Forces de Défense et de Sécurité pour vaincre les forces du mal.

C’est la quatrième attaque attribuée à Boko Haram dans la région de Diffa en moins d’un mois.

Le vendredi 28 mai dernier, des hommes armés ont attaqué la ville de Diffa. Selon un bilan fourni par la Force multinationale mixte, quatre militaires et quatre civils ont été tués et quatorze blessés ont été enregistrés, dont neuf militaires et cinq civils.

 

La CEDEAO et la BAD veulent mutualiser leurs efforts de régulation des marchés en Afrique de l’Ouest (communiqué)

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Banque Africaine de Développement (BAD) entendent accorder leurs violons dans le cadre de la régulation des marchés en Afrique de l’Ouest, a annoncé ce jeudi 3 Juin la CEDEAO, un communiqué de l’institution communautaire.

L’organisation communautaire ouest-africaine s’engage à sceller ce partenariat à travers son département en charge du commerce, l’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ARCC).

C’est dans ce cadre que l’Autorité Régionale de la Concurrence de la CEDEAO (ARCC/ERCA), Sous la coordination du Département de Commerce, des Douanes et de la Libre Circulation des Personnes de la Commission de la CEDEAO, a initié une réunion d’échanges par visioconférence avec la Banque Africaine de Développement (BAD), rapporte le communiqué.

‘’Cette réunion virtuelle avec la Banque Africaine de Développement, la première du genre depuis la mise en place de l’ARCC, aura lieu le vendredi 4 Juin 2021. Programmée pour se tenir en présentiel, cette réunion aura finalement lieu par visioconférence en raison de la situation sanitaire liée à la pandémie de la Covid 19’’, précise le même communiqué.

Selon la CEDEAO, la réunion du 04 juin 2021 découle de la nécessité pour l’ARCC de mobiliser des ressources auprès des partenaires techniques et financiers internationaux et de promouvoir la collaboration/coopération entre elle et ses partenaires.

Elle a pour objectif d’informer la BAD du démarrage effectif des activités de l’ARCC, et d’identifier, ensemble, les domaines de collaboration, ainsi que les pistes d’appuis techniques et financiers possibles à explorer.

‘’Cette concertation sera marquée par une cérémonie d’ouverture animée par le Directeur Exécutif p.i. de l’ARCC, la Coordinatrice de l’Intégration Régionale de la BAD, puis le Commissaire en charge du Commerce, des Douanes et de la Libre Circulation des Personnes de la Commission de la CEDEAO’’ annonce la commission de la CEDEAO, ajoutant que ‘’les discussions seront, par la suite, axées sur les modalités de collaboration entre le Département de Commerce, des Douanes et de la Libre Circulation des Personnes, l’ARCC et la BAD, auxquelles prendront aussi part les experts respectifs des 3 entités’’.

‘’A l’issue des échanges, il est attendu que la BAD prenne mieux connaissance de l’ARCC et de ses activités, que les espaces et domaines de collaboration puissent être identifiés et que les prochaines étapes en vue de cette collaboration puissent être ébauchées’’ explique toujours la CEDEAO.

Bagarre au Parlement de l’UA : le rêve brisé de l’unité africaine ?

Les scènes de chaos entre députés au Parlement panafricain cette semaine par plusieurs médias, ruine les espoirs d’intégration et d’unité continentale, et amène à penser que cette institution n’est qu’une alliance en papier.Le PAP dont le siège se trouve à Midrand en Afrique du Sud, a suspendu mardi, son vote pour désigner un nouveau président, après plusieurs jours de débat houleux et de mécontentement sur le système d’élection.

Le différend a opposé le groupe parlementaire d’Afrique australe à ceux d’Afrique de l’est et de d’Afrique de l’ouest, le premier refusant de procéder au vote à moins que le processus ne soit réformé pour instaurer une présidence tournante.

La liste des personnalités ayant dirigé le PAP est la suivante : Afrique de l’Est (Gertrude Mongella de Tanzanie qui a servi de 2004 à 2008) ; Afrique centrale (Idriss Ndele Moussa du Tchad, 2009-2012) ; Afrique de l’ouest (Bethel Nnaemeka Amadi du Nigeria, 2012-2015); Afrique centrale (Roger Nkodo Dang du Cameroun, 2015-mars 2021).

Le Chef Fortune Charumbira du Zimbabwe est actuellement le président par intérim, en attendant la désignation d’un véritable président pour l’institution parlementaire continentale.

La force du Président réside actuellement dans le nombre de voix obtenues par chaque candidat, et celui qui est choisi dirige le Bureau du PAP, responsable de la gestion et de l’administration du parlement continental.

Le Bureau est composé de quatre vice-présidents, dont l’ancienneté est déterminée par le nombre de voix obtenues.

Le mandat du Bureau actuel a expiré en mai et le groupe parlementaire d’Afrique de l’ouest et celui d’Afrique de l’est accusent Charumbira d’avoir profité de ce délai pour conserver le poste. Charumbira est le candidat du groupe d’Afrique australe.

L’Afrique de l’est a posé la candidature de Mathom Ayuel Aboug du Soudan du Sud, tandis que Haïdara Aïchata Cissé du Mali est la candidate de l’Afrique de l’ouest.

Le groupe d’Afrique australe conteste cependant l’éligibilité de Mme Cissé, citant la politique intérieure du Mali, un pays que l’UA a suspendu cette semaine, à la suite d’un coup d’Etat militaire à Bamako.

Le PAP a un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre des objectifs et principes inscrits dans l’Acte constitutif de l’UA, notamment en ce qui concerne la protection des droits de l’homme, la consolidation des institutions démocratiques, la vulgarisation et la promotion de la bonne gouvernance.

Ses objectifs incluent, entre autres, d’agir en tant qu’institution pour renforcer le sens de la solidarité et pour construire un destin commun entre les peuples d’Afrique, tout en facilitant la coopération entre les huit Communautés économiques régionales (CER) de l’Union africaine et leur parlement.

Le Parlement, qui est composé de cinq représentants de chacun des 55 Etats membres de l’UA, a, entre autres, le pouvoir d’examiner, de discuter ou d’exprimer un avis sur toute question, soit de sa propre initiative, soit à la demande de l’Assemblée des Chefs d’Etat de l’UA ou d’autres organes politiques.

Il a également le pouvoir d’œuvrer à l’harmonisation ou à la coordination des lois des Etats membres, ainsi que de promouvoir la coordination et l’harmonisation des politiques, mesures, programmes et activités des CER et des forums parlementaires d’Afrique.

Cependant, les événements de ces derniers jours soulèvent des questions sur la capacité du PAP à agir comme un phare pour canaliser les efforts d’unité et de cohésion continentales.

Ces bagarres au sein du PAP ont poussé de nombreux observateurs à remettre en question les idéaux d’une Afrique unie et d’une Communauté économique africaine réelle, qui sont tout à fait réalisables, si les gardiens eux-mêmes de cette institution pouvaient voir au-delà de leurs simples intérêts régionaux et nationaux.

Niger : 140 millions de dollars US dans le système éducatif

Le président de la République, Mohamed Bazoum, a procédé ce mercredi à Niamey au lancement d’un projet d’amélioration des conditions d’enseignement et d’apprentissage.L’éducation, c’est l’une des composantes majeures du programme de campagne de Mohamed Bazoum. Le projet Learning improvement for results in education (Lire, sigle en anglais) est financé par l’Association internationale de développement (IDA).

Le successeur de Mahamadou Issoufou, dans son discours, a diagnostiqué le système éducatif du Niger : « (Il) est confronté à des problèmes caractérisés entre autres par une faiblesse constante des taux bruts  de scolarisation et du maintien (à l’école), une faible scolarisation des jeunes filles, un niveau de formation souvent inapproprié des enseignants, un éloignement des écoles en zones pastorales, des curricula inadaptés, une insuffisance des infrastructures ainsi que des méthodes pédagogiques et outils didactiques inadaptés ».

Une liste non exhaustive de maux auxquels veut s’attaquer le chef de l’Etat nigérien pour les cinq prochaines années. Mohamed Bazoum a affirmé, en effet, accorder « un intérêt particulier à l’éducation »  car persuadé que « l’homme est le capital le plus précieux ».

Ce postulat l’autorise à dire qu’ « investir dans l’éducation, c’est investir dans ce capital ». De l’avis de l’ancien ministre de l’Intérieur, le projet Lire « paraît particulièrement important » dans la mesure où il prend en charge « la faiblesse des capacités de l’apprentissage et (celle) de la capacité des enseignants » considérées comme « le cœur des difficultés » du système éducatif nigérien.

En dépit d’un contexte sécuritaire tendu avec l’omniprésence de la menace jihadiste, le gouvernement du Niger, d’après le chef de l’exécutif, s’attèle à réaliser tous les objectifs qu’il s’est assignés en matière d’éducation.

Mais, a signalé l’ex-ministre des Affaires étrangères,  les difficultés à mobiliser davantage les ressources intérieures et une augmentation des dépenses de sécurité affectent la capacité de l’Etat à financer convenablement le système éducatif.

Partant de là, il a demandé « à la Banque Mondiale (et) à tous les autres partenaires du Niger d’accroître les ressources dédiées » à ce secteur parce que « c’est le meilleur moyen de garantir les chances de développement » de son pays.

Et Mohamed Bazoum a conclu son intervention sur une note d’espoir : « Je suis convaincu, qu’au terme de la mise en œuvre du projet Lire, certains des problèmes de notre système éducatif parmi les plus préoccupants, connaitront un début de solution au grand bonheur des enfants et de leurs parents ».

L’ambassade du Niger à Abidjan dément une nouvelle vidéo virale visant ses ressortissants

L’ambassade du Niger en Côte d’Ivoire dément une nouvelle vidéo circulant sur les réseaux sociaux, attribuant à ses ressortissants une «scène horrible d’exécution » de personnes qui seraient des migrants maliens, guinéens et ivoiriens, dans un communiqué.

« L’ambassade de la République du Niger en Côte d’Ivoire tient à apporter un démenti formel sur les commentaires visant à attribuer cette vidéo à des personnes de nationalité nigérienne », indique le communiqué.   

Dans ce communiqué, l’ambassadeur du Niger à Abidjan, Moussa Aloua, a dénoncé « les auteurs de ces fausses informations qui mettent en danger la sécurité des ressortissants nigériens vivant en Côte d’Ivoire et leurs biens ».  

Cette image, qui selon M. Aloua montre « une scène horrible d’exécution de personnes qui seraient des migrants maliens, guinéens et ivoiriens, faussement attribuée à des Nigériens », intervient après une vidéo ayant suscité des violences en mai sur des Nigériens. 

La représentation diplomatique « voudrait rassurer les populations ivoiriennes que toutes les personnes étrangères résidant ou de passage au Niger sont convenablement traitées dans le respect des droits humains et des conventions régionales et internationales », souligne le texte.         

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a « fermement condamné les incidents qui ont marqué la ville d’Abidjan, le mercredi 19 mai 2021» à la suite d’une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, ayant entraîné des violences contre des Nigériens qui ont fait un mort.   

Depuis quelques mois, la Côte d’Ivoire fait face à une flopée de fake news (fausses informations) mettant parfois en mal la cohésion sociale du pays. 

30 milliards 194 millions de FCFA, coût total de trois conventions signées entre le Niger et l’AFD

Le Ministre des Finances, M. Ahmat Jidoud, l’Ambassadeur de France au Niger, M. Alexandre Garcia et le directeur de l’AFD au Niger, Jean Christophe Maurin, ont procédé, le mardi 1er juin 2021, à la signature de trois conventions d’un coût total de l’ordre de 30 milliards 194 millions de FCFA.

Selon  le ministre des Finances, la première convention, d’un montant de 26,2 milliards FCFA, sous forme de prêt concessionnel, est destinée au financement du Projet de renforcement de l’alimentation en eau de la ville de Niamey (3ème usine de traitement d’eau potable de Karey Gorou).

‘’ L’objectif de ce projet est d’améliorer les conditions de vie des populations de la ville de Niamey et son développement économique et social’’, a indiqué le Ministre Jidoud.

De manière spécifique, a-t-il précisé,  ‘’le projet vise à satisfaire la demande en eau potable de la ville de Niamey à l’horizon 2030 ; à améliorer le taux de desserte de la population de Niamey ; à prioriser les ménages vulnérables et les femmes cheffes de foyers pour l’accès aux branchements sociaux subventionnés ; à sécuriser l’alimentation en eau de Niamey et à améliorer la qualité du service’’.

La mise en œuvre du projet aura, entre autres impacts, l’accès à l’eau potable pour 450.000 personnes dans les quartiers défavorisés et la sécurisation de l’alimentation en eau potable pour 1.600.000 personnes à l’horizon 2030», a-t-il poursuivi.

Quant à la deuxième convention, d’un montant de près de 394.000.000 FCFA, elle est destinée au financement d’études techniques et d’impact environnemental et social en vue d’apprécier la faisabilité du Projet d’amélioration du drainage des eaux pluviales et d’assainissement à Niamey.

La troisième convention, quant à elle, d’un montant de 3.600.000 FCFA, est accordée par le Partenariat Mondial pour l’Education et déléguée à l’AFD.

Cette convention est destinée à soutenir la stratégie nationale de réduction des vulnérabilités dans le système éducatif, avec comme objectif d’atténuer l’impact des crises récurrentes sur le système éducatif, en particulier pour les élèves les plus fragiles, à travers l’appui aux établissements scolaires dans la mise en œuvre de leurs plans de préparation, de gestion et de réponse aux crises.

‘’Connaissant la place de choix de l’éducation, en particulier celle de la jeune fille dans les priorités du Président de la République, ce projet vient à point nommé pour accompagner le gouvernement dans la réalisation de ses objectifs dans ce secteur’’  a estimé le ministre des Finances.

L’ambassadeur de France au Niger M. Alexandre Garcia a, pour sa part, expliqué que pour tous les financements qu’elle apporte ou qui lui sont délégués par un partenaire, la France à travers l’AFD s’inscrit dans la dynamique d’alignement des appuis extérieurs aux procédures et programmes de l’Etat voulue par le gouvernement du Niger depuis plusieurs années.

‘’Ainsi, tous les financements reçus par l’AFD dans ce secteur sont versés au Fonds commun sectoriel de l’éducation. Ce fonds créé en 2017 et intégré au trésor public nigérien est sécurisé pour être complémentaire du budget de l’Etat’’ a noté M. Garcia.

Ce fonds, a-t-il expliqué, finance la programmation de l’ensemble des entités publiques qui travaillent dans ce secteur et transfère 80% de ses ressources en région aux services déconcentrés et décentralisés.

Il est financé par l’AFD et d’autres partenaires comme le Luxembourg, la Suisse, la Norvège et l’UNICEF. Il a déjà permis de mettre à la disposition des acteurs publics de ce secteur plus de 30 milliards FCFA, en complémentarité avec le budget de l’Etat pour améliorer l’accès à l’éducation, la qualité des enseignements mais aussi le pilotage du système.

Source : ANP

Afrique de l’ouest : des entreprises européennes complices de l’insécurité alimentaire (ONG)

Ces sociétés prélèvent du poisson propre à la consommation humaine en Afrique de l’Ouest pour alimenter la demande de farine et d’huile de poisson dans l’Union européenne et en Norvège selon un nouveau rapport de l’ONG Greenpeace et Changing markets, parvenu à APA.Le nom du rapport : « Nourrir un monstre : Comment les industries européennes de l’aquaculture et de l’alimentation animale volent la nourriture des communautés d’Afrique de l’Ouest », en dit long sur l’ampleur des dégâts.

En effet, selon les conclusions du document, « plus d’un demi-million de tonnes de petits poissons pélagiques sont extraits chaque année le long des côtes d’Afrique de l’Ouest et transformés en aliments pour l’aquaculture et l’agriculture, en compléments alimentaires, en cosmétiques et en produits alimentaires pour animaux de compagnie hors du continent africain. »

Le rapport est basé sur une recherche du commerce et de la chaîne d’approvisionnement entre l’industrie de la farine et de l’huile de poisson (FHP) en Afrique de l’Ouest et le marché européen. Il met en cause des négociants, des entreprises d’aquaculture et d’agroalimentaire de plusieurs pays européens dont la France.

Selon le responsable des campagnes de Changing Markets, Alice Delemare Tangpuori, cité par le rapport, « les exportations de farine et d’huile de poisson vers l’Europe détournent les moyens de subsistance des communautés côtières, en privant les populations d’une importante source de nourriture et d’un moyen de revenu. »

Partant de ce constat, elle estime qu’il « est temps de repenser les chaînes d’approvisionnement et de supprimer rapidement l’utilisation de poissons sauvages dans la nourriture des poissons d’élevage et d’autres animaux, afin de préserver ces populations de poissons sauvages pour les générations futures. »

« Priver des millions de populations d’Afrique de l’Ouest de la source de protéines la plus fondamentale pour nourrir les animaux ou produire des compléments alimentaires, des cosmétiques et des produits alimentaires pour animaux de compagnie est une pratique honteuse et un mépris flagrant des lois locales et internationales », a déclaré le responsable de campagne à Greenpeace Afrique, Dr Ibrahima Cissé, cité également par le rapport.

Pour Ibrahim Cissé, « le poisson propre à la consommation humaine ne devrait pas et ne doit plus jamais être volé aux communautés d’Afrique de l’Ouest pour répondre aux besoins d’autres pays. Nos gouvernements doivent agir rapidement pour mettre un terme à cette situation. »

Les auteurs du rapport affirment que leurs recherches confirment une expansion rapide de la FHP au cours des dernières années, notamment en Mauritanie, où 70% des exportations d’huile de poisson étaient destinées à l’UE en 2019.

Selon eux, les gouvernements de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie ne parviennent pas, à ce jour, à gérer correctement leur ressource commune de petits poissons pélagiques, ni à prendre les mesures appropriées pour garantir le droit à l’alimentation et aux moyens de subsistance des communautés impactées.

« En saison froide au Sénégal, il est très difficile, voire impossible, de trouver des sardinelles aux points de débarquement habituels. Les conséquences sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations locales sont catastrophiques, ainsi que sur l’équilibre de la chaîne alimentaire en mer », fait remarquer l’ancien directeur de recherche et directeur du Centre de recherche océanographique de Dakar-Thiaroye au Sénégal, Dr Alassane Samba.

Président de la FLPA (Fédération Libre de Pêche Artisanale), section de Nouadhibou, en Mauritanie, Harouna Ismail Lebaye, hausse le ton dans le rapport et déclare : « Vos investissements nous privent de nos ressources halieutiques, vos investissements nous affament, vos investissements menacent notre stabilité, vos usines nous rendent malades (…). Il est temps de mettre un terme à tout cela. »

Cycle d’inondations au Niger : Le comité d’orientation du mécanisme de réponse immédiate fait le point de mise en œuvre du programme de secours

Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, ce mardi 1er juin 2021, à son cabinet, la deuxième Réunion du Comité d’Orientation du Mécanisme de Réponse Immédiate pour faire le point de l’état de mise en œuvre du programme d’urgence de secours.

Il s’agit d’un comité qui découle de la mise en œuvre du Plan d’urgence qui a été mis en place par le gouvernement du Niger à la suite des inondations que le Niger a  connues en 2020.

A la suite des inondations de 2020,  ‘’le gouvernement du Niger a lancé un appel, avec une réaction positive de la Banque mondiale qui a accordé un financement de 21 milliards 940 millions de francs CFA qui devraient couvrir un certain nombre de volets du Programme d’urgence’’ a déclaré le Chef de gouvernement.

Il s’agit notamment de l’appui aux personnes sinistrées, l’appui au relèvement des travaux d’infrastructures et la coordination de l’ensemble des activités de secours.

‘’Dans le cadre de cette coordination, un comité a été mis en place, qui a tenu un certain nombre de réunions dont celle d’aujourd’hui qui consiste à faire le point de l’état d’avancement  du programme’’ a rappelé Ouhoumoudou Mahamadou.

Le Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes Laouan Magagi a précisé que   ‘’nous sommes à la deuxième réunion du comité d’orientation du Mécanisme de Réponse Immédiate. La dernière a eu lieu le10 mars 2021 où il a été demandé dans quelle mesure on pourra prolonger au-delà des 12 mois initialement prévus’’.

‘’Quelques mois ont été rallongés avec l’accord de la Banque mondiale, c’est pourquoi nous sommes venus échanger à travers ce comité dont une partie du financement est déjà disponible dans le compte du projet depuis février-mars’’ a indiqué le ministre Laouan.

Par rapport à cela, il sera fait la situation pour voir où  en est-on,  et quelle décision  prendre avec la campagne hivernale qui est imminente, ‘’quelle orientation on peut faire pour permettre à la population exposée, avant, puisse avoir moins de risques cette année’’ a-t-il poursuivi.

Il sera revu également les blocages et les difficultés afin de pouvoir trouver la solution rapidement du côté des services techniques ou du côté du projet.

‘’Nous sommes disposés à répondre à toutes les questions avec tous les ministères responsables directs de la mise en œuvre des actions dont nous assurons la coordination’’ a-t-il ajouté.

Cette rencontre s’est déroulée en présence du Gouverneur de la région de Niamey Oudou Ambouka, du Maire central de la ville de Niamey Oumarou Moumouni Dogari et  de tous les services étatiques impliqués dans le processus de riposte aux conséquences des inondations au Niger.

 

Niger : La CENI évalue le cycle électoral 2017-2021

Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Maître Issaka Souna a présidé, ce mardi 1er juin 2021 à l’Hôtel Bravia de Niamey, un atelier d’évaluation du cycle électoral du Niger pour la période 2017-2021.

Ces assises, qui vont durer trois jours, sont organisées avec l’appui financier de la Coopération Suisse à travers le Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD) et de l’Union Européenne à travers l’Institut Africain pour la Consolidation de la Démocratie (EISA).

L’objectif de cet atelier est de procéder à une évaluation des élections locales et générales de 2020-2021 et de proposer les réformes et solutions idoines, tout en analysant les rôles, missions et responsabilités de la CENI et des différents acteurs nationaux impliqués dans ce processus.

Il s’agira aussi de revisiter les dispositions légales et règlementaires du système électoral, notamment le code électoral et les autres textes régissant le statut et le fonctionnement des autres institutions impliquées dans les élections.

Cet atelier procédera également à une critique de l’organisation matérielle des élections locales et générales par la CENI, et redynamiser puis renforcer le rôle des médias, de la société civile et des autres acteurs institutionnels permettant de préserver la paix et la cohésion sociale durant toute la période du cycle électoral.

Enfin, la rencontre aura à susciter une réflexion constructive sur la fiabilité et les techniques d’élaboration du fichier électoral biométrique.

Dans son discours d’ouverture, le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a rappelé que le Niger vient de boucler une série de scrutins, à savoir les élections municipales, les élections des conseillers régionaux, les élections  législatives et présidentielles.

Ces consultations électorales réalisées il y a trois mois « ont été jugées crédibles et acceptables par les acteurs tant nationaux qu’internationaux », a estimé Me Issaka Souna, selon qui, « la CENI enregistre ces observations et messages comme une reconnaissance de la réalisation professionnelle de sa mission et un encouragement à toujours mieux faire ».

Cependant, a-t-il souligné, le succès des activités passées ne doit pas « nous faire perdre de vue la nécessité pour la CENI, en tant qu’institution permanente, d’achever le déroulement des opérations électorales pour les trois communes de Chétimari, N’Gourti et Kanembakaché ».

Selon toujours Me Issaka Souna, « la CENI a le devoir de poursuivre l’enrôlement biométrique en vue de l’organisation du vote pour les cinq sièges de la Diaspora devant compléter l’effectif de notre parlement ».

De même, la révision annuelle de la liste électorale biométrique est une tâche très importante attendue de la CENI et la loi prévoit qu’elle soit réalisée du  1er octobre au 31 décembre chaque année.

Au titre des partenaires techniques et financiers, l’Ambassadrice de l’Union Européenne pour le Niger, Mme Elena Denisa Ionete a adressé les félicitations des partenaires à la CENI qui a accompli, avec succès, le processus électoral ayant « abouti à la mise en place des nouvelles autorités, rendant encore possible le premier passage de témoin entre deux présidents démocratiquement élus par le peuple nigérien ».

Avec la réussite de ce processus, « le Niger confirme son engagement dans la continuité du processus démocratique et s’engage davantage dans le renforcement de ses institutions », a indiqué la Représentante de l’Union Européenne.

Mme Elena Denisa Ionete a ensuite exprimé toute son émotion à « l’Assemblée nationale et ses cinquante femmes présentes en son sein », soulignant que « plus que jamais dans l’histoire du Niger  cet état de fait n’a eu lieu ».

Le Chef adjoint de la Coopération Suisse, Ghisletta Basilio, a lui aussi rappelé l’engagement de son pays « à accompagner le Niger à travers l’appui à la gouvernance démocratique ».

Il a réitéré l’assurance de la Suisse à être aux côtés du Niger dans tout le processus électoral.

Cet atelier s’est ouvert en présence les représentants des Institutions de la République, des membres du Gouvernement, ainsi que les partenaires de la Commission électorale nationale indépendante.

Source : ANP

Diffa : L’ONG WHH lance l’initiative cash transfert en faveur de 5O7 ménages de Chétimari et de Gagamari

La  cérémonie  s’est  déroulée  le  Jeudi  dernier  dans l’enceinte  de  la  Commune  de  Chetimari   sous  la  présidence  de  Malam Ari Boulama,  Vice-Maire,  en  présence  du  Chef  de  Base  Moussa Moustapha,  du  Représentant  du  Chef  de  Canton  Madou Koura  Bollo  et  des  chefs  de  quartiers .

En lançant les activités de cash transfert, le  Vice-Maire a souhaité  la  bienvenue  aux  invités  avant  de  dire  que  ‘’l’ONG  WHH  constitue  un  partenaire  privilégié  pour  son  entité  car  elle  est  toujours  présente   et  disponible  pour  un  appui  multiforme   de  bonne  qualité   dans  la  recherche  du  bien-être  de  la   Communauté .

Malam Ari Boulama a adressé,  au  nom  des  bénéficiaires,  sa  profonde  gratitude  à  l’ONG  WHH  et  au  partenaire  financier  START  Fund .

Quant au Chef  de  Base, il  a  situé  clairement  l’objectif  de  l’activité.  Pour  Moussa Moustapha  a  rappelé  que  l’ONG  WHH a  obtenu   un  financement  de  Start  fun  pour  apporter  une  assistance  alimentaire  de  deux  mois  à  travers  la  modalité  de  Cash  transfert   inconditionnel  et  la  promotion  des  bonnes  pratiques  d’hygiènes,  Assainissement  en  faveur  des  populations  refugiées,  retournées,  et  communautés  hôtes  affectées  par  la  récente  crise  sécuritaire  dans  la  région  de  Diffa  principalement  dans  les  villages  de  Chétimari  et  de  Gagamari.

‘’Pour  réaliser,  cet  objectif,  ledit  projet  se  fixe  deux  grands  résultats’’,  a-t-il  poursuivi.  il  s’agit  d’un  accès  immédiat,  adéquat  et  sécurisé  à  la  nourriture  pour  les  populations  refugiées,  retournées  et  populations  hôtes  les  plus  vulnérables  à  travers  la  distribution  du  cash  pour  deux  mois ; et des  bonnes  pratiques  d’hygiène,  d’assainissement  ainsi  que  les  méthodes  de  prévention  de  la  COVID 19  par  le  biais  des  campagnes  de  sensibilisation.

Le  Chef  de  Base  de  l’ONG  WHH  de  préciser  que  ‘’la  distribution  de  cash  WHH  et  CWW  prévoit  de  toucher  dans  un  premier  temps  5O7  ménages  dont  141 ménages  refugiés,  44  ménages  des  retournés  et  322  ménages  d’accueils .

Chaque  ménage  recevra  au  total  65.OOO FRS  pendant  deux  tours  de  distribution. Aussi,  Moustapha Moussa  de  souligner  que  ‘’ces  bénéficiaires  ont  été  sélectionnés  selon  des  critères  rigoureux  et  en  collaboration  avec  les  autorités  locales  et  les  Représentants  des  Communautés  concernées’’.

Source : ANP

La Cedeao suspend le Mali de ses instances

La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) réunie à Accra ce dimanche 30 mai, a suspendu le Mali de ses instances, après la prise du pouvoir par les militaires putschistes.Cette décision est entérinée par la conférence des chefs d’États après la prise du pouvoir par les militaires putschistes, suite à la démission forcée du président de transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane.

La Cédéao condamne ce « coup d’État » perpétré par la junte en violation des décisions prises lors du sommet extraordinaire qui s’est tenu à Aburi, au Ghana, le 15 septembre 2020.

« Après de longues discussions, les chefs d’Etats et de gouvernements ont décidé de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao » peut-on lire sur le communiqué des chefs d’État présents lors de ce sommet de la Cedeao à Accra.

Les chefs d’Etats exigent « la nomination immédiate d’un Premier ministre issu de la société civile au poste de Premier ministre et la formation d’un gouvernement inclusif » le plus rapidement.

La Cédéao demande aussi à la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta, nouveau chef de l’État et président de la transition du pays, de libérer l’ancien président et le Premier ministre de la transition encore placés sous résidence surveillée. 

En outre, les dix chefs d’Etats présents à ce sommet, ont demandé à la junte de respecter son engagement d’organiser la présidentielle en février 2022 après la période de transition de 18 mois.

Une dizaine de chefs d’État étaient présents à Accra sur invitation de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et actuel Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Vaccins anti-Covid : l’OMS chiffre les besoins immédiats de l’Afrique

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le continent noir doit disposer d’au moins 20 millions de doses du vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines.L’efficacité de la campagne vaccinale est en jeu. Car pour AstraZeneca, il faut obligatoirement injecter dans les délais une seconde dose aux vaccinés.

Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, une seule dose de ce liquide confère une protection d’environ 70 % pendant au moins trois mois.

De son côté, l’agence spécialisée des Nations Unies indique que ce pourcentage passe à 81 % pendant une période prolongée si la dernière piqûre est effectuée sur un intervalle de 12 semaines.

A ce jour, 28 millions d’individus ont reçu différents vaccins en Afrique. Cela représente moins de deux doses prises pour 100 personnes. Alors que dans le monde, 1,5 milliard de doses ont été administrées.

D’ici septembre prochain, l’Afrique aura besoin de 200 millions de doses supplémentaires. Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré que « toute pause dans ces campagnes de vaccination se traduira par des vies et des espoirs perdus ».

Pour parer à cette éventualité, elle a souligné que « le partage est une solution urgente » afin de garantir l’accès aux vaccins à des millions d’Africains exposés aux formes graves du nouveau coronavirus.

Dans le même ordre d’idées, la Botswanaise a exhorté les pays africains, dans l’incapacité d’utiliser tous leurs vaccins au moment opportun, de les redistribuer le plus rapidement possible pour « éviter le gaspillage » de cet antidote.

En tout cas, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme travailler en étroite collaboration avec les Etats africains dans le but d’améliorer le déploiement des vaccins et d’optimiser leur utilisation.

Dr Matshidiso Moeti en appelle également à la solidarité des pays occidentaux ayant déjà « vacciné leurs groupes à haut risque » dans l’espoir de « protéger les personnes les plus vulnérables » sur le continent noir.

L’Union européenne (UE), quant à elle, s’engage à fournir plus de 100 millions de doses aux pays en développement d’ici la fin de 2021 là où les États-Unis promettent d’offrir 80 millions de doses aux pays du Sud qui ont exprimé leur intérêt.

En définitive, l’OMS souligne l’urgence d’accélérer l’exécution de tous ces engagements, non sans préciser que le mécanisme Covax garantit une livraison rapide des vaccins.

La télévision numérique sur la bonne voie au Sénégal

Les principaux médias audiovisuels ont adopté le cahier des charges et les conventions régissant la transition vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT).« C’est vraiment une avancée remarquable. Nous avons un paysage plus organisé et c’est sans précédent dans l’histoire audiovisuel du Sénégal », s’est félicité le président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), Babacar Diagne.

Il s’exprimait à l’occasion de la huitième Assemblée générale de la Plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’Union économique et monétaire de l’ouest africain (Uemoa) et de la Guinée.

Présidant l’ouverture de cette rencontre, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall s’est réjoui de la « très grande performance » réalisée par son pays dans ce domaine. Pour assurer la survie de la Télédiffusion du Sénégal (TDS-SA), gestionnaire de la TNT, le président a invité les promoteurs des médias audiovisuels à payer leurs redevances.

La TDS-SA est l’opérateur de diffusion national en charge exclusive de la collecte, du transport et de la diffusion des contenus audiovisuels par voie numérique dans les foyers sénégalais. Et selon son directeur général, Amadou Abdoulaye Diop, « aujourd’hui, le signal est disponible sur les 14 régions du Sénégal ».

Cette huitième Assemblée générale des régulateurs de l’audiovisuel a eu pour thème : « Impact de la transition numérique terrestre : enjeux économiques et socio-culturels ».

Au Sénégal, ces impacts socio-économiques et culturels vont se ressentir, selon le Dg de la TDS-SA, à travers la création d’emplois et de richesses. Mais surtout, en termes d’éclatement de la chaîne de valeur.

« Jusque-là, on avait l’habitude de voir les chaînes qui produisaient, transportaient et diffusaient eux-mêmes leur contenu. Aujourd’hui, le changement majeur qui est en train de s’opérer est que les chaînes produisent leur contenu, le confient à l’opérateur de diffusion qui a désormais la charge de le diffuser sur l’ensemble du territoire national », a expliqué Amadou Abdoulaye Diop.

Cette transition numérique menée à terme devrait aussi permettre la diversification des contenus et la création des chaînes thématiques.

Pour le président Macky Sall, la plate-forme TNT demeure donc « essentielle » en cette période d’extinction inexorable du signal analogique. Car, souligne-t-il, sa gratuité pour la diffusion des chaînes nationales et sa simplicité en font par ailleurs le mode de réception privilégié pour les postes secondaires.

« Les efforts de la TDS-SA pour assurer une couverture plus large du signal, une modernisation progressive de la plate-forme et une plus grande disponibilité des équipements de réception vont sans doute conforter sa place centrale au sein de nos foyers », a-t-il Macky Sall.

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Covid-19/Vaccin: 25 millions de doses administrées en Afrique (OMS)

Le taux de vaccination contre le nouveau coronavirus progresse lentement en Afrique.Sur le continent, seules 25 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 sont administrés à ce jour, selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Face à ce rythme, le patron de l’OMS, qui s’exprimait à l’ouverture d’un panel en ligne « L’Afrique vers le monde » tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations », a plaidé pour une distribution équitable des vaccins.

« La pandémie de Covid-19 a montré que l’accès aux vaccins n’est pas un luxe mais une nécessité humanitaire », a dit Dr Tedros, affirmant que l’Afrique ne peut se pas se baser uniquement sur l’importation de vaccins, mais elle doit en produire.

L’idée est partagée par le président du Rwanda, Paul Kagamé qui a soutenu : « Nous comptons sur notre continent et ses enfants pour sortir de cette crise sanitaire. C’est pourquoi, il faut travailler ensemble en tant que continent pour la fabrication des vaccins ».

Estimant que le Covid-19 Covid ne sera pas la dernière crise sanitaire mondiale, le président Kagamé a plaidé pour des investissements massifs dans les systèmes de santé africains.

« Quand on parle d’émergence d’une Afrique nouvelle, c’est une Afrique qui a conscience de ses potentialités », a conclu Paul Kagamé.

De son côté, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a invité les pays à corriger « les inégalités dans la distribution des vaccins » en créant des structures spécifiquement chargées de l’acquisition.

« Nous devons rendre les chaines d’approvisionnement ouverts pour que les vaccins soient disponibles. Il y a aussi nécessité de produire des vaccins en Afrique. Nous devons montrer que l’Afrique peut y parvenir », a dit Ngozi Okonjo-Iweala.

Tillabéri : Le Médiateur de la République fait don de 2 tonnes de riz et 500 kits de nourriture aux déplacés d’Anzourou

Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga qu’accompagne une forte délégation, a rendu visite, le jeudi 20 Mai 2021 à Tillabéri, aux populations déplacées de la commune d’Anzourou à qui il a fait un don de 2 tonnes de riz et 500 kits de nourriture aux déplacés d’Anzourou.

Notez que, ce don composé de deux (2) tonnes de riz et 500 kits de nourriture, est destiné aux plus vulnérables notamment les enfants et les malades.

Prenant la parole à cette occasion, le Médiateur de la République a déclaré être venu compatir de tout ce qui s’est passé dans les villages d’Anzourou, aussi, pour s’enquérir des conditions d’accueil et d’hébergement des populations principalement composées de femmes et de jeunes.

‘’Nous sommes venus, ma délégation et moi, pour réconforter et recueillir les propositions et les préoccupations des populations déplacées’’ a ajouté Me. Ali Sirfi Maïga .

Il a, en sa qualité de Médiateur, lancé un appel à l’endroit des pouvoirs publics afin que l’engagement pris par le Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum, notamment la sécurisation des villages d’Anzourou, et le raccompagnement de ces populations jusque dans leurs villages par les forces de défense et de sécurité (FDS), ne puisse souffrir d’aucune tergiversions.

‘’C’est un engagement qui a une valeur divine venant du prince’’ a-t-il ajouté tout en les rassurant que son séjour à Tillabéri est pour ‘’quelques jours et en tant que Médiateur j’y veillerai aussi’’.

Le Médiateur de la République a également appelé les communautés d’accueil, notamment les populations de Tillabéri, à la solidarité, l’entraide, et surtout à développer le vivre ensemble face à cette situation et envers ces 12.000 personnes déplacées, et aux ressortissants de la zone vivant à Niamey ou ailleurs  de ne pas ‘’mettre de l’huile sur le feu’’.

Me Ali Sirfi Maiga a, enfin, appelé les déplacés à retourner dans leurs villages respectifs étant donné que les FDS sont présentes sur les lieux.

Le Gouverneur de la région M. Ibrahim Tidjani Katiella a, auparavant pris la parole pour réitérer au Médiateur de la République, sa reconnaissance et sa gratitude pour ‘’non seulement avoir effectué ce déplacement, mais aussi pour cette remise officielle de cette assistance alimentaire’’.

M. Ibrahim Tidjani Katiella a également informé les déplacés que ‘’des bus et des camions seront disponibles dès ce vendredi 21 mai 2021 pour ceux qui sont disposés à rejoindre leurs villages respectifs’’.

Source : ANP

Déclaration de la société civile sur la situation des déplacés d’Anzourou (Tillabéri)

Déclaration de la société civile

Au cours de la semaine dernière, une délégation de responsables des organisations de la société civile nigérienne a entrepris une visite de terrain pour s’enquérir des conditions d’accueil et d’installation à Tillabery des personnes fuyant le climat insoutenable de violence qui s’est installé dans cette région. La délégation a constaté que ce sont des centaines de personnes, en grande majorité des femmes et des enfants, qui ont afflué, au cours de ces derniers jours, vers la commune de Tillabery. Ces personnes sont pour la plupart des ressortissants du canton de l’Anzourou qui disent avoir quitté leurs villages de crainte d’être prises pour cibles par les groupes armés qui écument toute la zone, exerçant d’énormes pressions, attaquant et tuant des civils sans défense.

Au cours de sa visite à l’Arène des luttes traditionnelles de Tillabery, principal site d’accueil des déplacés de l’Anzourou, la délégation des responsables des organisations de la société civile a recueilli divers témoignages sur la situation sécuritaire et humanitaire auprès de ces derniers et de leurs représentants, ainsi qu’auprès des responsables des organismes humanitaires publics et indépendants. Ces témoignages, ainsi que les constats faits par la délégation elle-même, font ressortir que les déplacés internes de l’Anzourou sont, pour la plupart, installés dans l’enceinte de l’Arène des luttes traditionnelles, à l’air libre, quelques uns sous des arbres, d’autres sous le hangar de la tribune, et tous dans des conditions lamentables de promiscuité, en cette période de haute chaleur.

Aussi, au regard des conditions lamentables d’accueil et d’installation des déplacés internes de l’Anzourou, fortement préoccupées par la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire aussi bien dans la région de Tillabery que dans d’autres régions du pays, notamment Diffa, Tahoua et Maradi, attachées au respect des dispositions pertinentes des instruments juridiques du droit international des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire auxquels l’État du Niger est partie, les organisations de la société civile signataires de la présente déclaration :

1-Présentent leurs condoléances aux familles des centaines de personnes, civiles et militaires, tuées au cours de ces derniers mois, et expriment leur solidarité à l’endroit des déplacés internes et des refugiés, ainsi que des populations vivant sous la loi des groupes armés ;

2-Expriment leurs vives préoccupations devant la dégradation continue de la situation sécuritaire au Niger, particulièrement à Tillabery, Tahoua, Diffa et Maradi, où divers groupes armés mènent des attaques meurtrières contre des civils et des éléments des forces de défense, enlèvent et prennent en otages des civils contre rançons, prélèvent des impôts, s’emparent du bétail, brulent des greniers et des infrastructures sociales notamment des écoles, violent des femmes et des filles, etc ;

3-Interpellent les pouvoirs publics nigériens quant à l’obligation qui leur incombe de prendre toutes les dispositions idoines afin, d’une part d’assurer la sécurité et la protection des populations civiles contre les exactions des groupes armés, et d’autre part de dégager des moyens conséquents pour apporterassistance aux personnes déplacées, protéger les moyens d’existence des populations vulnérables et directement affectées, et garantir partout la continuité et la délivrance des services publics (éducation, santé, eau potable);

4-Exigent la levée immédiate de toutes les mesures d’exception ayant une incidence grave sur la situation socioéconomique des populations, conformément aux dispositions du Pacte international relatif aux droits sociaux, économiques et culturels, qui font obligation à tous les états signataires de « s’abstenir de prendre des mesures qui aient pour effet de priver quiconque de l’accès à une nourriture suffisante, à la santé et à l’éducation » ;

5-Rappellent aux autorités leur obligation de respecter et faire respecter les droits humains, ainsi de sensibiliser et former les responsables et les agents des forces de défense et de sécurité (FDS) sur le respect des normes relatives aux droits humains et au droit international humanitaire ;

6-Invitent les pouvoirs publics à porter une attention particulière à la question de l’éducation et de l’emploi des jeunes ainsi qu’aux questions de développement socioéconomique aussi bien des régions affectées par les conflits armés que des autres régions du pays;

7-Exhortent les pouvoirs publics à renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité à assurer la protection et la sécurité des populations civiles, et à mettre fin à la présence au Niger des forces étrangères,dont l’inefficacité est aujourd’hui reconnue et constatée par tous, sans compter que cette présence constitue en elle-même une menace à moyen et à long termes à la souveraineté du pays;

8-Reaffirment leur ferme détermination à ne ménager aucun effort pour obtenir la traduction devant la justice de toutes les personnes impliquées dans le dossier des malversations et détournements des fonds publics alloués au secteur de la défense et de la sécurité ;

9-Invitent les pouvoirs publics et tous les acteurs sociaux et politiques à créer les conditions non seulement d’une concertation nationale autour des questions de paix et de sécurité dans l’espace sahélien, mais aussi d’une sortie de la crise en cours par la voie du dialogue ;

10-Saluent les efforts déployés par divers organismes humanitaires, nationaux et internationaux, qui s’efforcent partout de porter assistance aux populations sinistrées, suppléant ainsi les inconséquences de l’État du Niger.

11- Lancent un appel à la mobilisation générale tout azimut à l’endroit de tous les citoyens pour faire échec à toutes les entreprises de mauvaise gouvernance qui menacent gravement la survie de notre cadre démocratique et même l’intégrité de notre territoire.

Fait  à Niamey, le 20 mai 2021

Ont signés ;

ONG  Actions for Humanity ;  Notre Cause Commune (NCC) ; ANCDDH ;  TOURNONS LA PAGE NIGER (TLP) ; Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse   Budgétaire (ROTAB –NIGER) ; Agir pour être ; Alternative Espaces  Citoyens (AEC);     Mouvement pour la Promotion de la  Citoyenneté Responsable   (MPCR) ; Organisation Nigérienne pour le Développement à la Base (ONDPH) ; Femme Action Développement (FAD) ;ONG  Métissage Niger ; Stop Corruption ; Ecole-Parrainage et Actions de Développement (Ong EPAD/NIGER) ; Alliance Pour la Paix et la Sécurité (APAISE/NIGER) ; Ligue Nigérienne de Lutte contre la Corruption (LNLCF) ; Collectif des Organisations de Défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie (CODDHD) ;  Niger Débout ; Union des Travailleurs du Transport et Assimilés du Niger (UTTAN) ; Mouvement des Jeunes Républicains (MJR) ; DEMOCRATIE TOUJOURS ; Comité de Réflexion et d’Orientation Indépendant pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques (CROISADE).

Violences contre les Nigériens vivant en Côte d’Ivoire : 39 blessés et d’importants dégâts matériels (officiel)

COMMUNIQUE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION SUR LA SITUATION DES NIGERIENS VIVANT EN COTE D’IVOIRE 

Le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération a été informé dans l’après midi du 19 mai 2021. des actes de violences et de vandalismes perpétrés à l’endroit des ressortissants nigériens vivant en Côte d’Ivoire, particulièrement dans les communes d’Abobo, Yopougon, Anyama, Angré, Adjamé et Daloa

Ces actes font suite à la diffusion d’une ancienne vidéo datant de 2019 enregistrée dans un pays voisin et imputée à tort au Niger par des commentaires en dioula et en français de certaines personnes en Côte d’Ivoire

Cette vidéo dans laquelle des exactions sont commises sur un groupe de personnes incriminait les nigériens d’en être les auteurs

Suite à ces événements, l’Ambassade du Niger à Abidjan a présenté un bilan provisoire qui se présente comme suit :

– 39 blessés:

– 290 personnes réfugiées dont 148 à l’Ambassade, 39 a la Brigade de Gendarmerie d’Abobo, 103 à la préfecture de police d’Abidjan

– 24 personnes interpelées par les Forces de Sécurité de Côte d’Ivoire

– Des dégâts matériels importants enregistrés principalement dans les communes d’Abobo, de Yopougon et d’Adjamé, dont l’évaluation sera faite ultérieurement

Face à la gravite de la situation, le Gouvernement a pris les mesures suivantes

– La mise en place d’un Comité de gestion de la crise

-La convocation du Consul Honoraire de Côte d’Ivoire à Niamey

– L’envoi imminent d’une mission de haut en Côte d’Ivoire.

Le Gouvernement tient à exprimer sa compassion aux victimes de ces actes et rassure la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire que de concert avec les Autorités ivoiriennes, toutes les dispositions sont prises pour un retour rapide au calme et à la retenue.

En outre, le Gouvernement rassure que la communauté ivoirienne vivant au Niger n’est nullement inquiétée et tient à informer la population nigérienne dans son ensemble, que des mesures sont prises pour que la vérité soit rétablie et que tous les auteurs et complices de ces actes ignobles soient identifiés et punis conformément à la Loi

Fait à Niamey, le 20 mai 2021

Fake news: 10 blessés dans des affrontements intercommunautaires à Abidjan

Une vidéo qualifiée de fake news (fausses informations) qui circulait sur les réseaux sociaux et qui mettait en scène des actes de violences sur des individus a provoqué, mercredi à Abidjan, des affrontements intercommunautaires, faisant dix blessés.

« Cet après-midi, il y a eu des incidents à Abobo, à Anyama, à Yopougon à Angré et hier (mardi) à Daloa », a déclaré sur les antennes de la télévision nationale ivoirienne première chaîne, le ministre de l’intérieur et de la sécurité, le Général Vagondo Diomandé, ajoutant que ces « incidents sont consécutifs à une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux et qui mettait en scène des actes de violences sur des individus ».

Cette vidéo a été interprétée par certaines personnes qui ont fait croire qu’elle concernait des Ivoiriens qui étaient des migrants au Niger, alors que la vérification de cette vidéo montre qu’elle a été tournée il y a deux ans au Nigeria, un pays anglophone.  

« A la suite de cette interprétation, des actes de violences visant essentiellement la communauté nigérienne ont été perpétrés dans les localités que je viens de citer », a-t-il poursuivi en rappelant qu’hier (mardi) à Daloa (Centre-Ouest), « quelques individus ont tenté de molester des nigériens ».  

« Aujourd’hui encore à Abobo, à Anyama, à Angré, à Adjamé et à Yopougon, d’autres individus ont tenté la même chose. Les forces de sécurité se sont interposées, mais malheureusement, ces incidents ont provoqué en terme de bilan 10 blessés, 12 interpelés, 6 véhicules calcinés et une douzaine de magasins pillée», a égrené le ministre de l’intérieur et de la sécurité.

Poursuivant, il a rappelé aux uns et aux autres  que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui dans une situation de paix, car tous les efforts consentis par le gouvernement met tout en œuvre pour que chaque citoyen vague tranquillement à ses occupations.

« Notre pays a retrouvé la paix. Je tiens à insister sur les dispositions que le gouvernement prend pour mettre la main sur tous les fauteurs de troubles. Les enquêtes sont en cours » a indiqué Vagondo Diomandé.

«Ces enquêtes nous ont déjà permis d’interpeler dans le cadre de ces agissements, dix individus (…) ces enquêtes continuent et elles nous permettront de mettre à nu l’auteur de cette vidéo, celui qui l’a diffusé, tous ceux qui l’ont relayé parce que beaucoup ne savent pas qu’aujourd’hui la Côte d’Ivoire dispose de moyens pour aller à la source de toutes ces publications », a-t-il expliqué.

« Nous seront intransigeants avec tous les fauteurs de troubles qui s’illustreront de ces manières-là pour mettre en mal la cohésion sociale », a prévenu le ministre de l’intérieur et de la sécurité, lançant un appel au calme.

« Nul n’a le droit de se faire justice.  Il faut qu’on fasse en sorte que ces agissements cessent », a-t-il conclu.

Vaccination contre la covid-19 : le ministère de la santé fait une mise au point

La vaccination contre la Covid-19 est un moyen sûr pour lutter contre la propagation de la pandémie et elle n’a pas d’effets indésirables graves, indique un communiqué du Ministère nigérien de la Santé publié le mardi 18 Mai 2021 en fin de soirée.

Le Ministère de la Santé Publique répondait ainsi à une vidéo qui circule sur le réseau social WhatsApp, montrant une dame présentant des œdèmes sur le visage et qui seraient causés par le vaccin contre la COVID-19 qui lui aurait été administré.

Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué de presse du ministére de la santé publique, de la population et des affaires sociales 

Le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a constaté la circulation sur le réseau social WhatsApp d’une vidéo montrant une dame présentant des œdèmes sur le visage, œdèmes qui seraient causés par le vaccin contre la COVID 19 qui lui aurait été administré.

Le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a diligenté une mission d’investigation en vue d’éclairer l’opinion nationale sur cette question.

Il ressort de cette investigation que la dame en question est une patiente chronique connue et suivie par nos services de santé pour des réactions allergiques répétitives caractérisés par des œdèmes du visage retracés dans nos registres depuis 2020.

Evidemment, elle a reçu sa première dose de vaccin contre la Covid-19 notamment au  Sinopharm depuis le 8 mai 2021 et qu’elle compte y retourner pour recevoir la deuxième. Elle déclare avoir été filmée à son insu par sa voisine du marché qui la taquinait en lui posant des questions tendancieuses sur le lien entre son problème d’œdème facial et sa vaccination qu’elle a eue il y a 10 jours.

Face à ces comportements visant à jeter un discret sur la vaccination contre la Covid-19, pourtant un moyen sûr pour limiter la propagation de cette maladie, le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales en appelle à la vigilance et rassure la population que la vaccination contre la COVID -19 se poursuit normalement sur toute l’étendue du territoire.

Le Ministre invite donc toutes les populations cibles (de 18 ans à plus) à aller se faire vacciner sans aucune crainte dans les différents sites définis pour la circonstance.

DR.IDI ILLIASSOU MAÏNASSARA

Sommet de Paris : Macky Sall en défenseur des pays africains

Le Chef de l’Etat sénégalais a invité les 20 pays les plus riches du monde (G20) à réallouer leurs surplus de droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International (FMI) aux efforts de relance des économies africaines.Macky Sall a été catégorique lors de son discours au Sommet sur le financement des économies africaines tenu hier à Paris. Les mesures prises par les partenaires internationaux pour relancer les économies africaines « restent insuffisantes » pour faire face au choc causé par la Covid-19.

En effet, a souligné le président sénégalais, sur les 650 milliards de dollars en DTS alloués à la relance de l’économie, seuls 33 milliards sont destinés au continent noir. Alors que le besoin de financement additionnel rien que pour les pays africains à faible revenu est estimé à 135 voire 205 milliards de dollars d’ici à 2025 par le FMI.

Partant de ce constat, le dirigeant sénégalais a invité le G20, qui recevra plus de 2/3 des nouvelles allocations de DTS, à réallouer son quota en appui aux efforts de relance des pays africains, sous forme de dons, de prêts concessionnels et semi-concessionnels à longue maturité.

Pour plus d’efficacité et de diligence, Macky Sall a exprimé son souhait de voir ces réallocations se faire via des institutions internationales et africaines appropriées.

Le porte-voix des dirigeants africains à Paris a par ailleurs fait part aux partenaires économiques du besoin, pour le continent, d’une réforme de la gouvernance économique et financière mondiale avec des mécanismes innovants. Ces derniers devraient permettre à l’Afrique d’accéder, selon lui, aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer.

« C’est une nécessité vitale pour nos économies. Autrement, tous les efforts d’émergence resteront vains », a déclaré Macky Sall.

A en croire ce dernier, partout en Afrique, les besoins sont nombreux et urgents, et l’Etat doit encore beaucoup faire, surtout en matière d’infrastructures de base, exploitables sur le long terme, et qui demandent des financements lourds.

A cela s’ajoutent, selon Macky Sall, les dépenses incompressibles en matière de sécurité et d’adaptation au changement climatique. Au-delà de ces défis, trois obstacles majeurs plombent les efforts des gouvernants africains si l’on en croit le président sénégalais.

Il s’agit du plafonnement de l’endettement à 70% du PIB pour les pays membres de l’UEMOA ; du seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser et le coût élevé des primes d’assurance, « à cause d’une perception exagérée du risque d’investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n’est guère plus élevé qu’ailleurs ».

Sur ces trois points, Macky Sall a plaidé pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’OCDE sur les conditions d’octroi des crédits export. « On ne peut pas appliquer les mêmes standards à des pays à forces et besoins inégaux », a-t-il dit.

« Nous voulons un assouplissement des règles de plafonnement de l’endettement et du déficit budgétaire, et une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique, pour une notation plus juste, et donc des coûts de primes d’assurance moins élevés », a-t-il martelé.

Le président Sall est en effet convaincu que c’est ce paquet de réformes qui facilitera l’accès des pays africains aux ressources nécessaires au financement de leurs efforts de relance et d’émergence.

Le chef de l’Etat sénégalais a en outre souligné la nécessité pour les pays africains de poursuivre les réformes à l’échelle nationale pour faciliter l’investissement, simplifier et élargir la base d’imposition fiscale afin d’accroître la mobilisation des ressources internes et soutenir la transparence budgétaire.

Revenant au sommet proprement dit, Macky Sall a indiqué qu’il sera une réussite s’il parvient à établir et porter une dynamique novatrice à trois niveaux : la réforme ; un nouvel état d’esprit de partenariat et de nouveaux paradigmes pour un New Deal, à défaut d’un Plan Marshall pour l’Afrique.

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ? (Chronique)

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble à des défis énormes dans plusieurs domaines. En raison de sa pertinence, nous rééditons ici cette chronique parue initialement le 21 novembre 2019.C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet du G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.