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Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Islam : Les musulmans du Niger se préparent dans la ferveur à l’Aid El fitr ou la fin du Ramadan

Les musulmans du Niger s’apprêtent à célébrer, le mercredi 12 ou le jeudi 13 Mai 2021 selon l’apparition du croissant lunaire de Shawal, l’Aïd El-fitr qui marque la fin de Ramadan 1442 au courant duquel ils ont observé un mois d’abstinence, de dévotion et d’adoration envers Allah.

La célébration de cette fête se tient dans certaines mosquées et places aménagées. Elle se traduit par deux Rakaats et un sermon de l’Imam. Avant la tenue de la prière, les fidèles sont tenus de prélever la Zakat de Ramadan, soit quatre (4) mesures de vivres par personnes dans le ménage.

Cette aumône est destinée à purifier le jeûne et à aider les plus démunis à fêter dans la joie, selon les Oulémas.

Cette année, en dépit de la menace continue de la pandémie de Covid-19, les fidèles n’ont pas été  contraints aux mesures strictes telles que la suspension des prières collectives qui avaient été à l’origine des violences l’an dernier à Niamey.

A la grande satisfaction de la Ouma, un Ramadan presque normal rythmé par des prières nocturnes et des veillées spirituelles a été observé. Après la Tarawih qui suit la dernière prière de nuit, les rendez-vous sont pris pour des longues prières de veillées en particulier au cours des 10 derniers jours à la recherche de la nuit de destin. Cette nuit qui avait vu la révélation du coran équivaudrait à plus de 83 ans d’adoration, selon les Oulémas.

Même la canicule où le thermomètre montait au-delà de 45°C par endroit en ce mois d’avril réputé pour sa chaleur au Sahel n’a pas émoussé la ferveur des pratiquants.

Ce mardi, jour de doute, précédant la veille ou l’avant-veille de l’Aïd El-fitr, l’ambiance bat son plein au plan aussi bien festif que spirituel.

Au niveau des mosquées, l’heure est aux derniers réglages : sono, tapis, propreté…

Quant aux marchés bondés, aux ateliers de couture et aux salons de coiffure, ils tournent à plein régime.

Le branle-bas est davantage visible aux quartiers condiments et volailles des marchés où on se bouscule pour chercher les nécessaires pour la fête du petit déjeuner. La circulation est infernale autour des centres commerciaux de la capitale : les va-et-vient des femmes et des jeunes particulièrement, qui pour aller au marché payer les condiments, qui pour effectuer les dernières courses ajoutent davantage à la canicule.

Occasion de solidarité et de retrouvailles après un mois d’abstinence, la fête de Ramadan est aussi un moment de … boulimie dépensière.

Source : ANP

Le général Mahamat Idriss Deby , en visite de travail à Niamey

Le général Mahamat Idriss Déby, Président du Conseil militaire de transition (CMT) du Tchad, est arrivé ce lundi 10 mai 2021 au Niger pour une visite de travail. Il a été reçu par le  Président de la République Mohamed Bazoum à son Cabinet.

Après l’entretien, le Président de la Transition Militaire du Tchad s’exprimé en ces termes :

« Nous sommes venus ici pour réaffirmer notre amitié et pour remercier le Président Bazoum pour tout le soutien qu’il nous a fait montre depuis le décès du Maréchal du Tchad », a-t-il déclaré.

Le Président du Conseil Militaire de Transition du Tchad a ensuite annoncé qu’il est également venu au Niger pour présenter ses condoléances au contingent tchadien basé à Téra dans le cadre de la Force Conjointe du G5 sahel suite au décès du Maréchal du Tchad, Chef suprême des Armées, et leur réaffirmé son soutien.

Le général qui est accompagné par plusieurs officiers membres du Conseil militaire de transition (CMT) s’est par la suite rendu à Téra, près de la frontière burkinabé, où sont stationnés les 1.200 soldats tchadiens engagés dans la lutte contre le terrorisme dans la zone des trois frontières dans le cadre de la Force conjointe du G5 Sahel (FC G5 Sahel).

Le président nigérien Mohamed Bazoum a été désigné en avril dernier par le G5-Sahel comme « facilitateur » dans la crise tchadienne après le décès du maréchal Idriss Déby Itno qui était alors confronté au groupe rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT).

Cette visite est la première sortie officielle du chef de la junte militaire au pouvoir à Ndjaména.

Niger : 16 soldats tués dans une embuscade

Seize soldats nigériens ont été tués et un autre est porté disparu, à la suite d’une embuscade tendue samedi 1er mai par des hommes armés à l’ouest du pays.Cette attaque contre une patrouille de la Garde nationale dans la zone de Tillia, dans la région de Tahoua proche du Mali, prouve encore l’insécurité qui règne dans cette zone.

Elle s’est déroulée samedi dans la région de Tahoua, dans l’ouest du pays, à proximité de la région des « trois-frontières », territoire partagé entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali

«Nos hommes sont tombés dans une embuscade tendue par des bandits armés dans le département de Tillia. Le bilan de cette attaque lâche est de 16 morts, 6 blessés et un porté disparu», a annoncé à la télévision publique Ibrahim Miko, le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua.

Il a salué la mémoire des victimes. «Nous pleurons nos morts, mais ils sont morts les armes à la main», a-t-il déclaré lors de l’enterrement du lieutenant Maman Namewa, le commandant de l’unité de la patrouille visée.

Au mois de mars dernier, une série d’attaques dans les localités d’Intezayane, Bakorat, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de Tahoua, avait fait un bilan officiel 141 personnes.

Face à cette insécurité, l’armée tchadienne avait déployé 1500 soldats dans cette zone des trois frontières dans le cadre du G5 Sahel. Cette alliance entre la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad appuyée par la France, s’est donnée pour mission de combattre les bandes armés et les organisations terroristes qui opèrent dans ces régions.

Le Président Mohamed Bazoum dresse les grandes lignes de sa politique éducative

Le Président de la République Mohamed Bazoum a présidé, ce vendredi 30 avril 2021 au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, la cérémonie de lancement de sa politique éducative devant l’ensemble des partenaires de l’école nigérienne.

Cette rencontre, organisée avec la participation des Membres du Gouvernement impliqués dans le secteur de l’éducation, des partenaires techniques et financiers, des parents d’élèves, ainsi que des membres de la société civile et des syndicats du secteur de l’éducation, le Chef de l’Etat l’a voulue pour dresser, de façon synthétique, ses ambitions pour le système éducatif.

Il a  souhaité cette rencontre afin d’écouter l’ensemble des partenaires, de prendre leurs avis et leurs remarques, ainsi que les propositions qui seront prises en compte dans la mise en œuvre de son programme.

« Je conçois la mise en  œuvre de ce programme comme quelque chose d’interactif qui doit se passer dans le cadre d’un dialogue permanent avec l’ensemble des partenaires de l’éducation », a-t-il annoncé, à l’entame de ses propos.

Il s’agit aussi de « partager avec vous la réflexion que nous nous proposons de démarrer dans le secteur de l’éducation au Niger », a-t-il dit, avant de rappeler que « lors de mon discours d’investiture le 2 avril dernier, j’avais particulièrement insisté sur la nécessité de faire en sorte que notre école sorte de la situation dans laquelle elle est aujourd’hui ».

« L’éducation fait partie des priorités que j’ai présentées aux Nigériens dans ma campagne électorale et qui m’a assuré mon élection. J’entends, comme je l’ai dit, veiller personnellement à ce que le secteur de l’éducation soit au centre de toutes les actions du gouvernement, qu’il soit le pivot de ce que je considère être la consolidation et le progrès de notre politique pendant ce quinquennat, et ce, avec l’appui technique et l’accompagnement de tous les partenaires de l’école, qu’ils soient nationaux ou extranationaux » poursuit-il.

Il a, par ailleurs, déclaré que pour réussir à mettre en œuvre les grandes lignes de la politique éducative du gouvernement, ainsi que les réformes que nous envisageons afin d’améliorer qualitativement le secteur éducatif nigérien, « des progrès doivent être véritablement accomplis, des efforts particuliers doivent être fournis pour surmonter les obstacles multiples et multiformes auxquels est confronté notre système ».

Selon le Chef de l’Etat, les différents rapports relèvent une faiblesse constante des taux brut de scolarisation et de maintien dans le système scolaire, la faible scolarisation de la jeune fille, le niveau de formation souvent inapproprié des enseignants, l’éloignement des écoles en zone rurale et nomade, les curricula inadaptés, l’insuffisance des infrastructures éducatives, les méthodes et outils pédagogiques inadaptés, tout cela aggravé malheureusement par le contexte sécuritaire qui a provoqué la fermeture de nombreuses écoles dans certaines régions du pays.

« Je voudrais vous inviter tous à prendre la mesure de ces défis, à vous mobiliser afin que le Niger puisse réaliser des avancées significatives dans le sens de l’objectif N°4 des ODD consistant à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie », a appelé le Chef de l’Etat, tout en annonçant que des réflexions et des actions sont envisagées à cette fin.

Ces actions concernent, entre autres, « la réactualisation et la rationalisation de la carte scolaire, la poursuite de la construction et la réhabilitation des infrastructures scolaires pour lesquelles nous devons disposer de modèles de construction de classes qui allient faiblesse de coût et qualité  de façon que nous en terminions avec les situations éprouvantes comme celles que nous sommes en train de vivre à travers ces incendies qui sont provoqués sur les classes paillotes et qui ont débouché sur le drame du quartier Pays-Bas ».

« La professionnalisation et le renforcement des capacités du corps enseignant reste également une question chargée de plus grands enjeux sur laquelle j’aimerai insister afin que nous y réfléchissions très sérieusement pour promouvoir une réforme qui nous permette d’améliorer notre système scolaire ». Le Président de la République en a appelé aux syndicats pour qu’ici, leurs contributions soient des plus pertinentes.

« L’amélioration et l’adaptation des curricula pédagogiques est une autre question à enjeux très forts sur laquelle certainement la réflexion, tout le long des discussions que nous aurons pendant tout le temps de réforme, nous occupera », note-t-il.

Une supervision plus rigoureuse de l’enseignement privé, l’implication des communautés dans la réalisation et la réhabilitation des infrastructures scolaires et éducatives, le renforcement des programmes d’alphabétisation des adultes, la mise en place d’un programme de récupération des enfants déscolarisés sont autant de sujets sur lesquels les réflexions porteront.

« Je saisis l’occasion pour appeler l’association des parents d’élèves et tous les autres partenaires à être plus présents dans l’éducation, à accompagner l’administration et les enseignants dans la prise en charge éducative des enfants ».

Ainsi donc des consultations et de réflexions seront engagées afin de rétablir l’enseignant dans son autorité et ses prérogatives. Dans le même sens, les enseignants, en retour, doivent faire preuve d’exemplarité et de déontologie afin que le système éducatif soit efficace dans ses objectifs et dans ses résultats.

« J’ai demandé au Premier ministre de veiller à ce que l’organisation des examens et concours passe l’objet d’attention et de soins très particuliers afin de renforcer la crédibilité des diplômes et la crédibilité de notre système d’enseignement tout simplement. Sur cette question, nous prendrons des mesures qui ne laisseront pas place à quelque aléa que ce soit ».

« Nous n’avons pas le droit à l’échec dans ce secteur parce que nous avons beaucoup de devoir vis-à-vis de notre pays et vis-à-vis de son peuple », a martelé le Chef de l’Etat.

Le Secrétaire général de l’ancien Ministère de l’enseignement secondaire, M. Mohamed Zeidane, a intervenu pour présenter le plan ainsi que les réformes réparties en quatre grands axes qui seront engagées dans ce secteur.

Le représentant de l’Unicef au Niger, M. Aboubacry Tall, a également intervenu pour assurer le Chef de l’Etat de la disponibilité des partenaires de l’école nigérienne à l’accompagner dans ses stratégies de réformes.

Le représentant de la société civile et des syndicats des enseignants du Niger, M. Issoufou Arzika a, quant à lui, fait des propositions et des recommandations.

En concluant ces assises, le Président de la République a proposé aux participants une rencontre, la semaine prochaine, pour passer à des questions très détaillées. « Je vous donne l’assurance que ce processus se fera avec vous dans le cadre d’une dynamique qui réservera une grande place à vos propositions », les a-t-il rassurés.

 

Conseil des Ministres : plusieurs localités des Régions de Diffa, Tahoua et Tillabéri de nouveau sous état d’urgence

Le Conseil des Ministres s’est réuni hier, jeudi 29 avril 2021, dans la salle habituelle des délibérations, sous la présidence de Son Excellence, Monsieur MOHAMED BAZOUM, Président de la République, Président du Conseil des Ministres.

Après examen des points inscrits à son ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :

  1. AU TITRE DU CABINET DU PREMIER MINISTRE.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret modifiant et complétant le décret n° 2011-687/PRN/PM du 29 décembre 2011, portant attributions, composition, organisation et modalités de fonctionnement de l’Agence de Régulation des Marchés Publics.

Le présent projet de décret a pour objet d’harmoniser les modalités de détermination de la rémunération des membres des différents organes de l’Agence de Régulation des Marchés Publics avec celles des autres autorités administratives indépendantes.

  1. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de financement, composé d’un Prêt d’un montant de trois millions deux cent mille Euros (3 200 000€) et d’un Don d’un montant d’un million cent quatre-vingt-cinq mille Euros (1 185 000€), signé le 13 février 2021 à N’Djamena (République du Tchad), entre le Gouvernement de la République du Niger et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), pour le financement du Programme régional conjoint Sahel en réponse aux défis COVID-19, Conflits et Changements Climatiques au Niger (SD3C).

L’Accord objet du présent projet de loi, a pour objectif global de renforcer, de manière durable, la résilience des populations rurales les plus vulnérables de la région du Sahel, afin d’atténuer les effets de la crise sanitaire de la COVID-19, des conflits et des changements climatiques.

Il vise également l’amélioration des opportunités économiques des producteurs ruraux avec une attention particulière pour les groupes les plus vulnérables (femmes et jeunes sans terre et éleveurs transhumants), en adoptant des pratiques de production durables et des approches de cohésion sociale.

III. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA DECENTRALISATION.

Le Conseil des Ministres a adopté les projets de textes ci-après :

3.1. Projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire de la République du Niger.

La pandémie de la Covid-19 a conduit le Gouvernement à recourir aux mesures prévues par l’article 68 de la Constitution et la loi n° 98-024 du 11 août 1998, portant réglementation de l’état d’urgence qui l’autorisent à proclamer l’état d’urgence, en cas d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique.

C’est ainsi que le Gouvernement a proclamé l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire de la République du Niger pour faire face à cette menace pour la santé de la population et les conséquences socio-économiques qui en découlent.

En raison de la persistance et du caractère éminemment pathogène et contagieux de la Covid-19, le Gouvernement a décidé de la prorogation de l’état d’urgence pour une nouvelle période de trois (03) mois à compter 08 mai 2021.

3.2. Projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence dans la région de Diffa et dans certains départements des régions de Tahoua (Département de Tassara et de Tillia) et de Tillabéri (Département de Ouallam, d’Ayérou, de Bankilaré, d’Abala, de Banibangou, de Say, de Torodi, de Téra, de Tillabéri et de Gothèye).

Depuis l’avènement de la secte Boko Haram, la région de Diffa est exposée à une menace terroriste qui revêt désormais un caractère durable. Le phénomène d’insécurité s’est également exacerbé dans la Région de Tahoua (départements de Tassara et de Tillia) et dans la Région de Tillabéri (Départements de Ouallam, d’Ayérou, de Bankilaré, d’Abala, de Banibangou, de Say, de Torodi, de Téra, de Gothèye et de Tillabéri).

Face à cette situation, le Gouvernement a fait recours aux mesures prévues en période de crise par la Constitution et la loi n° 98-24 du 11 août 1998, portant réglementation de l’état d’urgence, en proclamant l’état d’urgence.

La situation sécuritaire dans les localités concernées demeurant toujours fragile, le présent projet de loi est pris pour proroger cette mesure pour une période de trois (03) mois, à compter du 08 mai 2021.

3.3. Projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence dans le département de Filingué (Région de Tillabéri).

L’état d’urgence a été proclamé dans le département de Filingué par décret n° 2020-79 du 24 janvier 2020, pour protéger la population et garantir l’intégrité du territoire nigérien face à la menace terroriste.

Devant la persistance de ce phénomène, le présent projet de loi est pris pour proroger cette mesure, pour une nouvelle période de trois (03) mois, à compter du 05 mai 2021.

3.4. Projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence dans les départements de Ballayara et de Kollo (Région de Tillabéri).

Les départements de Balleyara et de Kollo font l’objet d’attaques organisées par des groupes terroristes, mettant en péril l’ordre public et la sécurité des populations. Pour faire face à cette situation, le Gouvernement a décidé de recourir aux mesures exceptionnelles autorisées par la loi, en proclamant dans ces départements par décret n° 2020-634 du 14 août 2020, l’état d’urgence, lequel a été prorogé depuis lors tous les trois (03) mois.

La situation sécuritaire dans les deux (02) départements demeurant toujours fragile, le présent projet de loi est pris pour proroger à nouveau l’état d’urgence pour une période de trois (03) mois, à compter du 24 mai 2021.

  1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE DE LA POPULATION ET DES AFFAIRES SOCIALES.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant adoption de la politique pharmaceutique nationale.

La politique, objet du présent projet de décret s’inscrit dans le cadre global du développement national, des engagements sous régionaux, régionaux et internationaux en matière de développement sanitaire et plus particulièrement pharmaceutique avec pour principes cardinaux la bonne gouvernance, notamment la redevabilité et la transparence à tous les niveaux du système pharmaceutique et la satisfaction des patients.

Elle prend en compte entre autres : le renforcement des systèmes pharmaceutiques y compris de l’autorité de réglementation pharmaceutique ; la création de plateformes nationales pour un agenda de recherche sur la pharmacopée traditionnelle ; la mise en place d’une production locale de médicaments capable de prendre en charge les besoins du système national de santé, voire ceux des pays de la sous-région ; la mise en place d’un système national susceptible de contrôler la circulation des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés.

  1. AU TITRE DU MINISTERE DES MINES.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant approbation et publication au Journal Officiel de la Convention minière entre la République du Niger et la Société des Mines du Niger (SMN) SARLU, pour le permis de recherches « DISSILAK 16 », pour or et métaux connexes, dans le Département de Bilma, Région d’Agadez.

La Société des Mines du Niger (SMN) est une société à responsabilité limitée unipersonnelle (SARLU), au capital social de vingt millions (20 000 000) de francs CFA, domiciliée à Niamey.

Elle s’engage à investir dans les trois (3) ans suivant la signature de la Convention minière un montant minimum égal à deux millions (2 000 000) de dollars US pour la réalisation des travaux de recherches.

En cas d’obtention du permis « DISSILAK 16 », outre les recettes fiscales, les retombées immédiates attendues sont les suivantes : la création d’emplois directs et indirects ; la contribution au développement local des communes dans lesquelles elle conduira ses activités ; la contribution à la formation des agents de l’Administration des mines et de la géologie.

  1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION.

Le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant modalités de transfert et de cession du patrimoine mobilier et immobilier ainsi que du personnel affectés aux activités de diffusion des programmes radiophoniques et télévisuels de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Niger (ORTN) à l’Agence Nigérienne de Diffusion (AND).

Le présent projet de décret est pris en application de l’article 10 du décret n° 2018-459/PRN/MC du 06 juillet 2018, portant création de l’Agence Nigérienne de Diffusion qui prévoit que : «  les modalités de transfert et de cession du patrimoine mobilier et immobilier ainsi que du personnel affectés aux activités de transport et de diffusion des programmes radiophoniques et télévisuels de l’Office de Radiodiffusion-Télévision du Niger (ORTN) à l’Agence Nigérienne de Diffusion (AND), sont déterminés par décret pris en Conseil des Ministres.

VII. MESURES NOMINATIVES.

Le Conseil des Ministres a adopté les mesures individuelles suivantes :

AU TITRE DU CABINET DU PREMIER MINISTRE

  • Il est mis fin aux fonctions des Directeurs de Cabinet des Ministres.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE

  • Le Général de Brigade Abou Tagué Mahamadou, est nommé Chef d’Etat-major de l’Armée de Terre, en remplacement du Général de Brigade Seydou Badjé.
  • Le Général de Brigade Mohamed Toumba, est nommé Chef d’Etat-major adjoint de l’Armée de Terre.
  • Le Colonel Salifou Maïnassara, est nommé Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air, en remplacement du Colonel Amirou Abdoulkadri.
  • Monsieur Issa Abdoul Aziz, Mle 64546/B, est nommé Directeur des marchés publics et des délégations de service public.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION

  • Monsieur Malam Ligari Maïrou, membre du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), désigné par le Président de la République, est nommé président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), en remplacement de Monsieur Saley Seydou.

VIII. COMMUNICATIONS.

Le Conseil des Ministres a entendu trois (03) communications.

 Deux (02) communications du Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales.

La première communication est relative à la situation de la Covid-19.

A la date du 28 avril 2021, la situation se présente comme suit :

Le taux d’incidence hebdomadaire est toujours à la baisse avec un Ro de 0,237 au 25 avril 2021.

  1. STRATEGIE DE LA RIPOSTE (au 27/04/2021)

– total cas confinés : 25.217 ;

– total cas sortis du confinement : 25.129 ;

– total cas en cours d’auto confinement : 88.

  1. STRATEGIE DE PRISE EN CHARGE

Au total 98.294 tests ont été réalisés au 28/04/2021 à l’issue desquels :

– 5.224 cas sont confirmés ;

– 4.847 sont sortis guéris, soit un taux de guérison de 92,7% ;

– 191 décès sont enregistrés, soit un taux de létalité de 3,6% ;

– 186 patients actifs parmi lesquels 52 en cours d’hospitalisation dont aucun en réanimation.

On note, cette semaine, une recrudescence des cas au niveau de la région d’Agadez qui sont notifiés parmi les migrants. Des dispositions ont été prises à cet effet, à savoir : le ravitaillement de la région en test de dépistage rapide antigénique et en cartouches Gene Expert et des médicaments pour la prise en charge des cas positifs. Aussi, est-il envisagé un screening au niveau de tous les foyers des migrants.

La situation dans l’espace CEDEAO au 28/04/2021 est la suivante :

– cumul cas positifs : 450.744 ;

– cumul décès : 5.965 soit 1,3% ;

– total cas guéris : 422.474 soit 93,7% ;

– total patients actifs : 22.305 soit 4,9%.

La tendance générale est à la baisse en termes de notification journalière de nouveaux cas positifs de COVID-19.

III.DEFIS

Le défi majeur demeure la gestion des vagues de migrants au niveau de la région d’Agadez où tout le dispositif est renforcé.

– La deuxième communication du Ministre de la Santé Publique, de la population et des affaires sociales est relative à l’attribution d’un (01) marché public pour la fourniture des consommables (23016 kits et 600 cathéters) de dialyse à l’Hôpital National Amirou Boubacar Diallo au profit du service de la Néphrologie.

Ce marché d’un montant huit cent quatre-vingt-treize millions neuf cent cinquante-neuf mille huit cent soixante-seize francs quatre-vingt centimes (893 959 876,80) CFA, a pour attributaire la société NIPRO EUROPE NV établi en Belgique, avec un délai de livraison de cinq (05) mois.

– Une communication du Ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information relative à l’attribution d’un (01) marché public pour le contrôle et la surveillance des travaux de mise en œuvre des infrastructures à fibre optique et le suivi du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) dans le cadre de la composante du Niger du projet de la dorsale transsaharienne à fibre optique ( DTS).

Ce marché d’un montant six cent cinquante-cinq millions soixante mille (655 060 000) francs CFA, hors taxe et hors douane a pour attributaire le Groupement DESB/IGTX/ Burkina Faso, avec un délai d’exécution de dix-sept (17) mois.

Ces deux (02) communications sont faites à titre d’information, conformément aux dispositions de l’arrêté n°0107/PM/ARMP du 1er août 2019 , fixant les seuils dans le cadre de la passation des marchés publics qui dispose en son article 13 que : « Tout marché public dont le montant est égal ou supérieur à cinq cent millions (500 000 000) de francs CFA hors taxe sur la valeur ajoutée doit faire l’objet d’une communication préalable en Conseil des Ministres de la part du Ministre en charge du secteur concerné ».

L’ordre du jour étant épuisé, Son Excellence Monsieur le Président de la République a levé la séance. ».

Fait à Niamey, le 29 avril 2021

Le Secrétaire Général du Gouvernement

Niger : Vers la transformation de la Clinique d’Iran en un Hôpital de spécialisation (Ambassadeur)

Le Président de la République Mohamed Bazoum a accordé une audience, dans l’après-midi du mercredi 28 Avril 2021, au Chargé d’Affaires de l’Ambassade d’Iran au Niger, M. Mehdi Karoust.

A sa sortie de l’audience, le diplomate iranien a indiqué à la presse qu’il est très honnoré d’être reçu par le Président de la République Mohamed Bazoum.

« Nous avons discuté sur plusieurs plans surtout celui de l’économie, et nous souhaitons que ce dont on a discuté soit concrétisé », a-t-il indiqué.

L’Ambassadeur Medhi Karoust a ensuite précisé que « nous avons aussi evoqué le projet de transformation de la clinique d’Iran de Niamey en un Hôpital de spécialisation ».

Pour le diplomate iranien, « bien que l’Iran dipose de trois cliniques au Niger, nous avons choisi celle de Niamey pour la transformation parce que nous consultons plus de 60 mille personnes par an ».

Sur le plan éducatif, nous avons aussi parlé de l’université Almousthapa de la République Islamique d’Iran au Niger qui compte 500 étudiants, tous boursiers de l’Iran.

« Nous voulons la développer pour qu’elle devienne une université de rénommée internationale », a annoncé M. Medhi Karoust, qui ajoute que, sur le plan de l’enseignement professionnel, « nous sommes prêts à aider le Niger pour réduire le taux de chomage des jeunes ».

L’Iran et le Niger, note-t-on, entretiennent des bonnes rélations de coopération qui datent de plusieurs dizaines d’années.

 

Projet « Mu Gina Gobé » : lancement effectif des activités pour la stabilité et la sécurité des communautés touchées par le terrorisme

 La première réunion du Comité de pilotage (COPIL) du Projet « Mu Gina Gobé, construisons demain », une des principales composantes du Programme d’Intervention au Soutien à la Sécurité et à la Stabilisation au Niger (I3S) de l’Union Européenne s’est tenue Le mercredi 28 avril 2021 à l’hôtel Bravia de Niamey. La cérémonie a été présidé par le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, le Général Mahamadou Abou Tarka.

D’une enveloppe de 16,4 millions, le projet qui vise à renforcer la stabilité, la sécurité et la cohésion sociale dans les zones frontalières des régions de Tahoua et de Tillabéri sera mis en œuvre sur une période de 18 mois par l’organisation non gouvernementale internationale  Search for Common Ground en collaboration avec la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix (HACP), Enabel et Expertise France.

Le programme est articulé en trois composantes. Une première composante appelée RENFORCES est destinée à soutenir les Forces Armées Nigériennes. Une deuxième composante avec l’acronyme SOSESTA a pour objectif d’appuyer les Forces de Sécurité Intérieure. Enfin, la troisième composante, objet de la présente réunion, appuiera les efforts de la Haute Autorité a la Consolidation de la Paix dans ses missions de renforcement de la cohésion sociale et de la résilience des communautés frappées de plein fouet par les effets de l’activité des groupes armés terroristes. L’ensemble du Programme est sous la supervision du Premier Ministre.

A l’ouverture des travaux, le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix, le Général Mahamadou Abou Tarka s’est réjoui du fait que le Premier ministre vient de signer l’arrêté portant création, organisation et attribution du Comité Stratégique du Programme. «Cette instance est chargée de la coordination des composantes du programme de manière à en assurer la cohérence et obtenir la complémentarité dans les actions mises en œuvre», a-t-il ajouté. Selon le président de la HACP ce programme se propose de contribuer à la lutte contre l’insécurité et l’instabilité qui règnent dans certaines parties du territoire nigérien spécialement dans les régions de Tahoua et de Tillabéri, précisant que le premier défi qui se pose a la zone d’intervention du Projet est le retour et un fonctionnement optimal des services de l’Etat.

Auparavant, l’ambassadeur de l’Union Européenne en République du Niger, SE Dr Denisa-Elena Ionette a rappelé que face à la détérioration croissante du contexte sécuritaire et des réalités socioéconomiques dans les régions de Tillabéri et de Tahoua, l’Union européenne (UE) a décidé, en concertation avec l’Etat du Niger, de lancer un programme multisectoriel intitulé «Intervention au Soutien à la Sécurité et à la Stabilisation au Niger».

Dans son mot de bienvenue, la directrice pays de Search for Common Ground (Search), Mme Béatrice Abouya, a expliqué que Search est une organisation internationale spécialisée dans la consolidation de la paix depuis 1982. «Notre mission est de transformer la façon dont le monde gère les conflits, loin des approches conflictuelles, vers des approches collaboratives», a-t-elle déclaré. Search travaille au Niger depuis 2011 dans le cadre de programmes axés sur l’engagement des jeunes et des femmes dans la prévention de la violence. Cette organisation est aujourd’hui présente dans 3 régions à savoir Tillabéri, Tahoua et Diffa.

Niger : le cerveau présumé du putsch manqué arrêté

Le présumé auteur de la tentative de coup d’Etat du 31 mars dernier au Niger, le capitaine Sani Gourouza, a été arrêté au Bénin.Fin de cavale pour le capitaine Sani Gourouza. Considéré comme l’instigateur du putsch manqué, il a été arrêté lundi au Bénin et remis à la police républicaine nigérienne. 

Le capitaine de l’Armée de l’air était accusé d’avoir dirigé une tentative de coup d’État, dans la nuit du 30 au 31 mars mars dernier, 48 heures avant l’investiture du nouveau président de la République élu Mohamad Bazoum. 

Les mutins qu’il commandait à la base aérienne 101 de Niamey, s’en étaient pris à un poste avancé de la garde présidentielle qui avait énergiquement riposté, obligeant les assaillants à battre en retraite. Dans leur tentative de repli, certains parmi eux avaient été arrêtés par la police républicaine.

Depuis ces évènements, le capitaine en fuite était activement recherché, obligeant les autorités locales à émettre un mandat d’arrêt contre lui.

Malgré la confirmation de son arrestation par une source sécuritaire, le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement.

Élu le 23 février dernier, Mohamed Bazoum doit faire face à la contestation de l’opposition dirigée par Mahamane Ousmane, qui ne reconnait pas sa victoire, dans ce pays marqué par trois coups d’Etat entre 1974 et 2010.

Dans un communiqué lu à la télévision publique, le ministre porte-parole du gouvernement, Abdourahamane Zakaria, avait soutenu quelques heures après cette tentative de coup d’Etat que « plusieurs personnes en lien avec la tentative de coup d’État ont été interpellées et que d’autres sont activement recherchées ».

Les programmes de la Banque Mondiale au Niger au centre d’un entretien entre le Président Bazoum Mohamed et la Représentante résidente de l’Institution au Niger

Le Président de la République Mohamed Bazoum s’est entretenu, dans l’après-midi du mardi 27 avril 2021, avec la Représentante résidente de la Banque Mondiale (BM) au Niger, Mme Joëlle Dehasse.

Au sortir de l’audience, la responsable de la Banque mondiale au Niger a indiqué que c’est une visite de courtoisie pour échanger sur les programmes de la Banque mondiale ici au Niger et « nous avons beaucoup discuté des programmes d’envergure que nous appuyons dans les services de bases tels que l’énergie, le secteur de l’eau, le grand programme du barrage de Kandadji et surtout comment accélérer la mise en oeuvre de tous ces programmes ».

Mme Joëlle Dehasse d’ajouter qu’ils ont également discuté sur comment renforcer l’accès aux services de base pour les populations dans tout le pays et en particulier dans les zones touchées par les conflits.

La Représentante résidente de la Banque Mondiale d’en conclure que la rencontre a porté aussi

sur le programme de réforme du Chef de l’État pour promouvoir la scolarité de la jeune fille et pour utiliser l’éducation comme un outil pour améliorer les opportunités pour les filles et les femmes et aussi pour maîtriser la croissance démographique pour un meilleur accès aux services de base.

Source : AIO/KPM/ANP

Le présumé cerveau du putsch manqué au Niger arrêté au Bénin

Le capitaine Sani Gourouza, présumé cerveau de la tentative de coup d’Etat du 31 mars dernier au Niger a été arrêté par la police béninoise le lundi 26 avril 2021. Le militaire a été extradé au Niger après son arrestation. L’information est tombée ce mercredi 28 avril 2021. 

Après presque un mois qu’il a pris la clé des champs, l’officier de l’armée de l’air, le capitaine Sani Gourouza vient d’être remis aux autorités nigériennes par leurs homologues du Benin apprend-on des sources militaires.

Selon Rfi, Sani Gourouza, militaire nigérien qui a fui son pays après le putsch manqué a été rattrapé au Bénin. Accusé d’être le cerveau de la tentative de coup d’Etat, le Niger avait émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Sani Gourouza.

Des sources concordantes affirment qu’en dehors du capitaine Sani Gourouza, plusieurs autres militaires présumés être de mèche avec lui ou ayant agi sous ses ordres ont été également arrêtés.

Rappelons que, Dans la nuit du 30 au 31 mars 2021, une tentative de coup d’Etat contre le président Mahamadou Issoufou a été déjouée à Niamey à moins de deux jours de l’investiture du nouveau président Mohamed Bazoum. Plusieurs arrestations avaient eu lieu par la suite au sein de l’armée nigérienne.

Sahel : un record des besoins d’aide humanitaire (Onu)

Les agences d’aide des Nations unies et les organisations non gouvernementales sont préoccupées par l’aggravation rapide de la crise humanitaire au Sahel.L’Organisation des Nations unies (Onu) estime à 29 millions, les Sahéliens ayant besoin d’aide humanitaire et de protection, soit cinq millions de personnes de plus que l’année dernière. Ces dernières vivent notamment dans six pays, à savoir le Burkina Faso, le nord du Cameroun, le Tchad, le Mali, le Niger et le nord-est du Nigeria.

« Alors que la crise sahélienne se prolonge dans le temps, une génération entière d’enfants est en danger. Avec des incidents de sécurité qui continuent de monter en flèche, l’impact sur les enfants est dévastateur. Le nombre d’attaques violentes a été multiplié par huit dans le Sahel central et par trois dans le bassin du lac Tchad », a souligné Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l’Unicef.

Citée par un communiqué de presse, elle a indiqué que la violence et l’insécurité perturbent gravement les services sociaux de base : près de 5 000 écoles sont fermées ou non opérationnelles, compromettant l’avenir de centaines de milliers d’enfants, et 1,6 million d’enfants risquent de souffrir de malnutrition aiguë sévère.

« Pour répondre aux besoins immédiats de la population tout en posant les bases d’un développement durable, nous devons changer de paradigme et agir de concert avec les gouvernements et les populations du Sahel », a ajouté Mme Poirier.

De son côté, Hassane Hamadou, Directeur national du Conseil norvégien pour les réfugiés au Mali, a affirmé que les besoins croissants au Sahel sont exacerbés par un espace humanitaire toujours plus réduit, ce qui entraîne l’ensemble de la réponse dans une spirale négative.

« L’insécurité croissante et le manque de distinction entre les réponses militaires et humanitaires représentent un réel danger pour les personnes et les opérations. Notre acceptation locale est de plus en plus remise en question et un grand nombre d’enfants vulnérables risque de ne jamais connaître la paix, une année scolaire complète et un jour sans faim », a déclaré Hassane Hamadou.

Ce qui fait dire à Chris Nikoi, Directeur régional du Programme alimentaire mondial (Pam) en Afrique de l’Ouest que dans cette sous-région, la faim a augmenté de près d’un tiers, atteignant son niveau le plus élevé depuis près de dix ans.

Selon lui, les zones les plus préoccupantes sont le Sahel central et le bassin du lac Tchad, où l’escalade des conflits alimente la faim.

Le Président de la République a reçu le Président de la Commission de l’UEMOA

Le Président de la République Mohamed Bazoum a reçu, le lundi 26 avril 2021, le président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), M. Abdallah Boureima.

A sa sortie d’audience, M. Boureima a déclaré : « cette tournée a pour objectif de remercier les autorités du pays pour la confiance placée en le collège sortant, mis en place en 2017 et dont le mandat s’achève le 10 mai prochain ».

« Au nom du collège sortant, j’ai exprimé nos vives félicitations et nos vœux de réussite, à SEM Mohamed Bazoum, dans la mission et les hautes fonctions à la magistrature suprême de l’Etat du Niger », a-t-il indiqué.

le président de la Commission de l’UEMOA a indiqué qu’il a remis au Président nigérien le livre-bilan de son mandat 2017-2021, précisant « avoir exécuté ce mandat dans le cadre d’une feuille de route de la Conférence des Chefs d’Etats de l’Union et ce fut un grand plaisir de remettre ce bilan au Président de la République ».

M. Boureima a également évoqué avec le Chef de l’Etat l’avenir des institutions de l’espace communautaire.  « l’avenir de nos Institutions, vu que notre espace communautaire à été confronté à un triple défi au cours de la période de notre mandat, notamment les défis sanitaire, sécuritaire et la crise socioéconomique que nous vivons ».

Il a aussi rappelé au Président de la République « qu’il va hériter d’un dossier important de son illustre prédécesseur, à savoir le dossier sur la sécurité alimentaire et nutritionnel », a conclu le président de la Commission de l’UEMOA.

Message du Premier ministre à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la concorde

Le Niger a célébré, le samedi 24 avril dernier, la Journée nationale de la concorde. A cette occasion, le Premier ministre, Chef du gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou a livré un message, pour souligner l’importance de cette journée. 

Lire ci-dessous le message du chef du gouvernement :

 

Mes Chers Concitoyens ;

Il y a 26 ans, précisément le 24 avril 1995, furent signés les accords de paix entre le Gouvernement du Niger et l’Organisation de la Résistance Armée. Ces accords, fruit d’un consensus national politique fort, ont ainsi mis fin à un conflit fratricide et qui a tant coûté à notre pays sur les plans humain, économique, financier et social. C’est donc à juste titre que notre pays a décidé de commémorer, chaque année cet important évènement en faisant du 24 avril la journée de la Concorde nationale.

Cette année, l’anniversaire de la Journée Nationale de la Concorde coïncide avec le mois béni du Ramadan, un mois dédié à l’abstinence, au pardon et à l’adoration d’Allah. Cette heureuse coïncidence me conforte davantage dans ma conviction intime sur le bien-fondé et la justice dont le peuple nigérien et ses dirigeants ont fait preuve en décidant de consacrer une journée singulière dédiée à la paix, la tolérance et la coexistence pacifique entre tous les fils de la nation.

Mes chers concitoyens,

Les accords de paix du 24 avril 1995 ont permis de mettre fin à près de quatre (4) années de conflit entre les fils d’un même pays, mais aussi de poser les jalons solides de la construction nationale dans l’unité et la paix. En effet, les Nigériens ont compris que dans le contexte démocratique et républicain de notre pays, le dialogue est l’arme essentielle pour trouver des solutions aux revendications légitimes de nos compatriotes.

Mes chers concitoyens ;

Depuis ces Accords historiques, notre pays a fait des progrès importants dans la construction de notre nation sur le plan politique et institutionnel, sur le plan économique et social et sur le plan des Droits humains. Cette dynamique doit être maintenue, soutenue et consolidée. Et c’est à ce titre que le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, lors de son d’investiture, le 2 avril dernier, disait, je le cite : «Le Niger attend de nous que nous nous mettions au travail, chacun à son niveau dans la cohésion, l’harmonie et la conviction que notre avenir dépend de nos engagements patriotiques et de notre souci du bien commun. »

Cet engagement fort du Président de la République, Chef de l’Etat constitue, à mes yeux, la direction la plus affirmée pour tendre vers la vision du Niger à l’horizon 2035 contenue dans la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive qui est celle d’« un pays uni, démocratique et moderne, paisible, prospère et fier de ses valeurs culturelles, sous-tendu par un développement durable, éthique, équitable et équilibré, dans une Afrique unie et solidaire ».

Mes chers concitoyens ;

Les Accords de paix de 1995 ont permis de mettre en place un instrument institutionnel pour une meilleure gouvernance des Accords et du processus post Accords. Cet instrument, après plusieurs évolutions administratives, est devenu la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP). Il me plait de louer ici les efforts de cette Autorité qui a fait ses preuves dans la gestion de la paix et de la stabilité des zones fragiles de notre pays par la réalisation des activités de résilience économique des populations.

En effet, je voudrais rappeler pour m’en féliciter quelques acquis majeurs du capital-expérience de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix au service de la paix, de l’unité nationale, de la prévention des conflits et de la stabilisation des zones affectées par les conflits.

Depuis 2011, sous l’impulsion du Président de la République, la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix a été dotée d’un mandat plus large, en parfaite cohérence avec les politiques nationales définies dans le Programme de développement économique et Social (PDES). Son mandat, aujourd’hui, est de contribuer au renforcement de la sécurité et de la stabilité sur l’ensemble du pays, c’est-à-dire au-delà des zones touchées par l’ancienne rébellion. C’est pourquoi, l’institution concentre ses activités de manière prioritaire sur les régions de Diffa et de Tillabéri sans délaisser pour autant les autres régions du pays qui ont des défis spécifiques.

L’ensemble des actions de la Haute Autorité visent donc l’objectif global de laprévention des conflits et leur gestion quand ils éclatent. Pour prévenir les conflits, il faut lutter contre leurs causes en s’attaquant aux conditions socio-économiques et politiques qui peuvent les engendrer. Ce souci d’allier sécurité et développement transparait dans les réponses qu’apporte l’Etat du Niger à la problématique de la consolidation de la paix. Cette démarche est aujourd’hui largement partagée par la communauté internationale. Certes, les questions de sécurité relèvent avant tout de la souveraineté de l’Etat et c’est pourquoi notre pays y consacre des ressources importantes.

Mes chers concitoyens

Je voudrais, ici, sans être exhaustif, évoquer quelques résultats des programmes phares que la Haute Autoritéa mis en œuvre ces dernières années pour consolider la paix. Le montant total injecté par l’Etat du Niger avec l’appui de ses partenaires de 2011 à 2020 à travers les projets qu’elle a pilotés est d’environquatre-vingt (80) milliards de francs CFA.

Mes chers concitoyens;

Je voudrais ici saluer les efforts particulièrement appréciables déployés par cette institution en collaboration avec la Stratégie de Développement et de Sécurité dans les Zones Sahélo-Sahariennes du Niger (SDS-Sahel Niger).

Ces deux institutions développent des initiatives pour favoriser l’accès des populations aux services sociaux de base, par la construction des Complexes de la Paix pour faciliter l’accès aux soins, à la sécurité de proximité, à l’eau pour les populations et le cheptel, la vaccination et les abreuvoirs pour les animaux, l’accès aux céréales et aliments bétail, la construction des pistes rurales pour désenclaver les zones sahélo-sahariennes, des écoles et des centres de santé, la mise en place des conditions de sécurité communautaire et de cohésion sociale, etc.

Ces actions viennent fort opportunément compléter l’organisation des fora et caravanes de la paix dont l’objectif est de transmettre des messages de paix et de concorde mais aussi affirmer la présence de l’Etat. Ces initiatives ont permis de capitaliser des résultats positifs à travers unestratégie d’intervention centrée sur les trois niveaux de la crise que sont la prévention, la mitigation et la stabilisation post-conflit.

Mes chers concitoyens,

Avant de terminer, je voudrais rappeler que l’expérience des rebellions passées nous a servi d’aiguillon pour développer une stratégie holistique en vue de lutter contre l’instabilité et l’insécurité.

Les valeurs et les principes qui ont motivé la signature des accords de paix et instauré leur consécration par la célébration de la Journée de la concorde, restent toujours d’actualité et doivent constituer pour tous les Nigériens, des sources d’inspiration et d’actions pour consolider la paix et le vivre-ensemble. Le Président de la République et le Gouvernement sont déterminés à faire du Niger, un pays Uni, Prospère et Solidaire.

Bonne fête de la concorde

Vive le Niger

Je vous remercie.»

Tchad : la junte réprime la marche contre le CMT

Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans des manifestations sporadiques à N’Djamena et dans le sud du Tchad contre la junte militaire.Des manifestants sont descendus dans les rues de N’Djamena, la capitale tchadienne, pour demander la dissolution du Conseil militaire de transition (CMT) qui a été installé la semaine dernière.

Deux personnes ont été tuées dans la capitale et dans le sud du pays précisément à Moundou selon le Procureur de la République de la deuxième ville du Tchad. La police anti-émeute ayant utilisé la force pour disperser des foules de manifestants.

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Les autorités militaires de transition avaient interdit toute manifestation car « susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public ».

Des panaches de fumée épaisse étaient visibles dans le ciel de N’Djamena où les manifestants s’étaient déchaînés pour brûler des pneus et des drapeaux français, appelant à la fin de ce qu’ils appelaient un régime autoritaire.

Les manifestants ont également exigé la tenue de pourparlers entre la société civile et les membres du conseil militaire sur la tenue d’élections démocratiques « pour un gouvernement tchadien plus représentatif ».

Cependant, le nouveau régime militaire dirigé par Mahamat Déby Kaka 37 ans, nommé Président du CMT au lendemain de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué, selon l’armée, au combat contre des rebelles dans le nord du pays, a répondu avec force.

Plusieurs arrestations ont été signalées et des manifestants étaient poursuivis dans les quartiers de N’Djamena et arrêtés par des gendarmes « lourdement armés » mardi matin, selon certaines sources, qui ajoutent qu’Internet et les autres services ont été coupés.

Le nouveau régime militaire fait face à une insurrection rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), qui tente de prendre le pouvoir à Ndjamena.

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Malgré une médiation entreprise par les pays du G5 Sahel notamment le Burkina Faso et le Niger, la junte tchadienne au pouvoir, refuse de négocier avec les rebelles du Fact.

Le Président du parlement Nigérien reçoit l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger

Le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Seyni  Oumarou a reçu, ce Lundi 26 Avril 2021 en début de matinée à son cabinet,  l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger, SE HERMANN NICOLAI.

A sa sortie d’audience, le diplomate Allemand a déclaré à la presse être venu ‘’ féliciter le président Seyni Oumarou pour la transition démocratique d’une Assemblée a une autre, d’un Gouvernement à un autre, une transition qui est observée  avec une grande satisfaction par le monde entier, qui  donne un poids particulièrement  fort  a la voix du Niger sur tout le continent Africain et le monde entier. Avec cette transition le Niger bénéficie d’une très grande légitimité que beaucoup de pays de la  sous-région peuvent en profiter’’.

’’ Nous avons évoqué nos  relations de coopération de plus d’un demi-siècle,  il y’a des régions , des secteurs prioritaires, d’où  un secteur qui devient de plus en plus prioritaire, celui de la décentralisation au Niger qui permet à l’Etat d’être  plus fort dans les localités  où il ne l’est pas, ce qui est très  important pour faire face à la menace terroriste et faire face aussi a  ceux qui veulent amener les jeunes à  les rejoindre  pour combattre l’Etat ‘’ a –t-il expliqué.

Selon toujours  le diplomate allemand ‘’il n’y a rien de plus  meilleur qu’un Etat qui sait rendre  à sa  population un service qu’elle attend de lui, dans ce conteste, la décentralisation est l’un des moyens  clé de la coopération entre le Niger et l’Allemagne, c’est pourquoi en Allemagne nous sommes  très satisfaits des résultats des élections  locales au Niger’’.

Il a enfin conclu en demandant de ne pas oublier l’importance des élections locales ‘’parce que ça donne une légitimité, un poids aux élus locaux pour mieux pouvoir résoudre les questions auxquelles ils font face dans leur contexte local’’.

La République fédérale d’Allemagne entretient des relations de coopération avec le Niger dans plusieurs domaines  tels que la sécurité, le développement, et la formation, rappelle-t-on.

ISA/AS/

Des organisations et acteurs de la société civile nigériennes dénoncent les arrestations arbitraires au Niger

Les organisations et acteurs de la société civile nigériennes, profondément attachés à l’état de droit, à la démocratie et très soucieux du respect strict des droits et libertés des citoyens, signataires de la présente déclaration sur la situation socio-politique, sécuritaire et les arrestations arbitraires au Niger, décident de rompre d’avec le silence et dénoncer sans réserve le chao indescriptible dans lequel se trouve notre pays.

En effet, depuis quelques années, les acteurs de la société civile sont pris pour cible à liquider par les autorités nigériennes, à travers un plan minutieusement élaboré, qui vise en fond de toile, à récupérer via la corruption et les nominations d’une part, les acteurs aux  intestins fragiles et à emprisonner les résistants et les engagés. Malheureusement pour les concepteurs de ce plan satanique, cette stratégie est inopérante, car il y’aura toujours au Niger des femmes et des hommes dignes et intègres.

Comme vous le savez, ce samedi 24 avril 2021, jour commémoratif de la concorde nationale, coïncide avec le 30 ème jour de l’enlèvement de l’acteur de la société civile, notre camarade Annassa Djibrila, Coordonnateur National de l’association Debout Niger Debout et président du Mouvement Dynamique Citoyenne (MDC) par des éléments de la police anti-terroristes, puis, déporté comme un criminel à la prison de haute sécurité de  Koutoukalé. Cette prison accueille en principe les plus grands criminels. Or, notre camarade Annassa Djibrila n’a commis aucun crime, et son nom  ne figure sur aucune liste des trafiquants d’armes et de drogue encore moins des détourneurs de biens publics.

Malgré son état de santé très dégradé, notre camarade Anassa Djibrilla est privé de toute visite et toute communication même avec les membres de sa famille, juste pour avoir appelé la population à une manifestation virtuelle non suivie d’effet. Pourtant, la Commission Nationale des droits humains CNDH a été saisie par une plainte sur les conditions inhumaines et humiliantes de sa détention.

A l’instar de cas d’Anassa Djibrilla, plus de 400 nigériens dont en majorité des jeunes et des femmes croupissent arbitrairement dans les différentes prisons du pays pour délit d’opinion. Nous sommes solidaires aux prisonniers politiques arbitrairement détenus.

Au plan sécuritaire

Nous constatons avec amertume la dégradation continue du climat sécuritaire principalement dans les régions de Diffa, Tillabéri, Tahoua et sur l’axe Agadez-Dirkou,  avec des enlèvements de personnes et attaques meurtrières qui affectent les populations civiles. Les récentes attaques  meurtrières terroristes remontent à celles de Zaroumdarey ; Banibangou  et  Tchomabangou dans la région de Tibbabéri. Ces attaques renouvelées provoquent malheureusement des mouvements massifs des populations, le pillage et extorsion de leurs biens sur la base de la zakat. Ces forfaitures, interviennent dans un contexte marqué par les opérations militaires des forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes et celles des forces internationales (G5 Sahel, l’Opération Barkhane, et autre).

Apprenons à nous dire la vérité. Sinon, comment expliquer à un peuple pillé et enlevé que malgré les multiples forces armées nationales et internationales qui interviennent dans les zones, qu’elles aient toujours une bonne longueur de retard sur les terroristes et autres individus armés, qui eux, font preuve d’une maitrise effective et coordonnée du terrain malgré les multiples prorogations de l’état d’urgence? Nous ne pouvons plus comprendre et accepter qu’on nous dise désormais que les renforts sont arrivés  en retard ou qu’il faille attendre les directives de Niamey ou de Paris pour agir. Trop c’est trop, et l’inquiétude des populations est d’autant plus grande avec la disparition du guerrier maréchal Tchadien  Idriss Deby Itno, que son âme repose en paix Amen.

Aujourd’hui, aucun citoyen ne saura accepter cette façon d’agir du pouvoir et s’il ne prend garde à cause de certains intérêts égoïstes le poussant à fuir ses responsabilités de sécurisation des personnes et de leurs biens dans les zones concernées,  les citoyens prendront leur défense légitime.

Au plan social

Déplorons et condamnons la déliquescence continue du secteur éducatif nigérien émaillé, ce dernier temps par des incendies graves  intervenus à l’école Pays Bas de Niamey malheureusement soldé par la mort d’une vingtaine d’enfants innocents et récemment,  celui intervenu à l’école Kouado au quartier Tallagué, celui de l’école primaire de Tanout et dernièrement l’école primaire du quartier Saga 4 de Niamey . Ces manquements graves, sont la résultante directe de la mal gouvernance des sois disant socialistes de 2011 à nos jours.

En tout état de cause :

1- Exigeons,  au nom du respect des principes de la présomption d’innocence mais aussi de la séparation des pouvoirs, la libération immédiate et sans condition des détenus Annassa Djibrila, Coordonnateur National de Debout Niger Debout et président du MDC ainsi que tous les prisonniers politiques;

2- Prendrons le gouvernement nigérien comme l’unique responsable de tout ce qui pouvait entraver à la vie et à  la santé, non seulement de notre camarade Annassa Djibrila, mais également, des autres détenus politiques ;

3-Exigeons le départ immédiat des bases militaires étrangères dans notre pays et la dotation de nos FDS en moyens de guerre conséquents pour contenir les menaces sécuritaires dans les zones affectées ;

4- Exigeons la tenue en urgence des états généraux de l’éducation pour sauver la descente aux enfers de l’école nigérienne ;

5- Lançons un appel aux citoyennes et citoyens à une mobilisation générale et à une synergie d’actions pour la défense de l’état de droit, de la démocratie ainsi que les droits et les libertés gravement menacés au Niger.

Fait à Niamey, le samedi 24 avril 2021

Tchad : la junte intransigeante avec la rébellion du Fact

La junte tchadienne au pouvoir refuse de négocier avec les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) malgré la médiation de certains pays du G5 Sahel.Alors que le Tchad vient d’enterrer son président Idriss Itno, décédé le 20 avril dernier des suites de blessures reçues au front, les rebelles du Fact se disent favorables à un cessez-le-feu si un dialogue inclusif est engagé. 

Mais ces appels sont restés vains. Puisque le Conseil militaire de transition (CMT), au pouvoir depuis l’annonce de la mort de l’ancien homme fort de  N’Djamena, a refusé cette proposition.

« Devant cette situation mettant en péril le Tchad et la stabilité de toute la sous-région, l’heure n’est ni à la médiation ni à la négociation avec des hors-la-loi  », a martelé le porte-parole du CMT Azem Bermandoa Agouna dans une déclaration à la télévision d’Etat, Télé Tchad.

Le Général Azem profitant de l’occasion a notamment appelé le Niger à une « coopération et une solidarité en vertu des différents accords liant les deux pays frères ». Cela en vue de faciliter la « capture » et « la mise à disposition à la justice de ces criminels de guerre responsables de la mort de plusieurs dizaines de soldats tchadiens dont le premier d’entre eux le maréchal du Tchad ».

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Les rebelles du Fact venus de la Libye ont lancé une offensive contre l’armée tchadienne dans le nord du pays il y a deux semaines. Ils se sont repliés ensuite dans le territoire nigérien, à plus de 600 km de la capitale N’djamena, près de Nguiguimi et Ngourti.

Le général Azem qui qualifiant cette rébellion du Fact « d’une colonne de mercenaires venus de Libye »  affirme qu’elle est désormais en « déroute » après de « violents combats ».

Le Tchad qui assure la présidence du G5 Sahel a appelé les pays membres à une « solidarité de coordination et de mutualisation des efforts en vue de mettre hors d’état de nuire ceux qui ont désormais assassiné le maréchal du Tchad et attenté à la sécurité du pays ainsi qu’à celle de l’ensemble du Sahel. »

Médiation du G5 Sahel

Samedi, le Fact s’était dit disposé à un cessez-le-feu suite à une médiation lancée la veille entre les militaires et les rebelles par les présidents du Niger et de la Mauritanie, membres de l’organisation du G5 Sahel (Tchad, Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso).

Le président du Niger, Mohamed Bazoum, avait notamment appelé le chef rebelle Mahadi Ali, selon un conseiller du chef d’Etat. «Nous avons répondu positivement à la médiation du Niger et de la Mauritanie et avons affirmé notre disponibilité à observer une trêve, un cessez-le feu», avait affirmé à l’AFP samedi soir Mahadi Ali. Cependant, « s’ils veulent faire la guerre, on fera la guerre. Si on nous attaque, on va répliquer », avait lancé le chef rebelle à l’endroit de la junte militaire.

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Depuis l’annonce du décès du maréchal-Président Idriss Déby Itno, son fils Mahamat Idriss Déby, général quatre étoiles à 37 ans et jusqu’alors commandant de la Garde républicaine, dirige le Conseil militaire de transition entouré de quatorze des plus fidèles généraux de son père. Il doit assurer une transition de 18 mois avant l’organisation « d’élections libres et démocratiques ».

Le Tchad rend un dernier hommage à Idriss Déby

Douze chefs d’Etat ont notamment assisté, ce vendredi 23 avril, aux obsèques du défunt président.Les Tchadiens ont fait leurs adieux à leur guide pendant 30 ans et dont la mort au front a été annoncée mardi dernier. Plusieurs présidents, parmi lesquels Emmanuel Macron de la France, ont pris part à l’hommage national.

Il y avait également, aux côtés de la famille biologique et politique d’Idriss Déby, Félix Tshisekedi, chef de l’Etat congolais et président en exercice de l’Union africaine, Alpha Condé (Guinée), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Bah N’Daw (Mali), Mohamed Bazoum (Niger), Faure Gnassingbé (Togo), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau), Faustin Archange Touadéra (Centrafrique), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Général Abdul Fattah al-Burhan (Soudan) et Mohamed al-Manfi (Libye).

Au cours de la cérémonie funèbre,  Abdelkerim Idriss Déby, l’un des fils de l’ancien président, s’est exprimé en premier : « Tu es parti en défendant ta passion de toujours, le Tchad. Tu es parti en avançant face à l’ennemi. Le Tchad perd en toi un président marqué au fer du patriotisme. Ta mort brutale nous a dévastés. Elle nous prive de tes solides épaules et ton regard lumineux. Il est des morts qui rendent fiers les vivants malgré la douleur ».

A sa suite, la veuve Hinda Déby Itno, tout de noir vêtue, a salué la mémoire de celui qui était pour elle « un époux exemplaire ». Poursuivant son éloge funèbre, l’ex-première dame du Tchad a déclaré : « Le père a disparu nous laissant en perdition dans un désert mouvant. Intrépide guerrier, invincible devant tous les périls. Nous devons porter partout le message de la paix et de la cohésion nationale. Ce sera notre héritage ».

Un autre fils d’Idriss Déby, Zacharias, a affirmé que « le monde se souviendra longtemps de ce digne fils d’Afrique » car « il représentait à la fois la fierté et l’âme de la nation tchadienne ».

Le président guinéen a abondé dans le même sens. En effet, Alpha Condé a soutenu que Déby « a montré son attachement à l’Afrique en versant son sang dans différents champs de bataille ».

De son côté, Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo a émis le souhait que la transition tchadienne menée par un Conseil militaire, présidé par Mahamat Idriss Déby, soit « pacifique, démocratique et inclusive ».

Seul chef d’État occidental présent à N’Djamena, le président français Emmanuel Macron a rendu un vibrant hommage à son ancien allié dans la lutte contre le jihadisme au Sahel : « Nous voilà réunis devant votre dépouille après trois décennies à la tête de votre pays et tant de combats livrés avec bravoure. Vous avez vécu en soldat, vous êtes mort les armes à la main. Vous avez connu la guerre, mais vous ne l’aimiez pas. Vous avez donné votre vie pour le Tchad ».

Le Niger commémore le 26e anniversaire de la fête de la concorde

Le Niger célèbre ce 24 avril 2021, le 26e anniversaire de l’accord  de paix  ayant consacré la fin de cinq années de rébellion  armée, dans les zones d’Agadez, de Tahoua et une partie de la zone de Zinder.

Cette année aussi, le Niger célèbre  ce 24 avril la fête de la paix retrouvée avec une série d’activités à Niamey, la veille, et à Tchintabaraden (région de Tahoua) le 24 avril 2021.

Toutes ces festivités officielles se dérouleront sous le parrainage du Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, en compagnie du Haut-Commissaire à la Consolidation de la Paix (HACP), le Général Abou Mahamadou Tarka.

Parmi les activités prévues pour cette commémoration, il y aura ce 23 avril à Niamey, la projection d’un film documentaire sur la HACP, la projection du premier film nigérien retenu pour la compétition aux Oscars de Hollywood-USA de la réalisatrice Rahmatou Keïta.

Une rupture collective est également prévue au cours de cette cérémonie qui intervient en période du Ramadan.

Le choix de la localité de Tchintabaraden pour abriter ces festivités du 24 avril 1995  est chargé de symboles.

Cette localité avait servi en 1990 de théâtre de la première attaque contre le Niger opérée par des jeunes de la zone  venus de la Libye.

Le pacte de paix signé à Ouagadougou au Burkina Faso avait été paraphé à Niamey  entre le  représentant du gouvernement  du Niger et le chef de  l’Organisation de la résistance armée (ORA) le 24 avril 1995.

Depuis lors le 24 avril  a été consacré au Niger de la Fête dénommée ‘’Fête de la Concorde’’ en conformité avec les clauses de l’accord de la paix.  Celles-ci prévoyaient en outre le désarmement, la réintégration des combattants dans les différents corps et la réhabilitation et le développement des zones impactées.

Source : SML/CA/ANP

Le président Mohamed Bazoum s’entretient avec le Ministre égyptien des Affaires Etrangères

Le Président de la République, Mohamed Bazoum a reçu, hier mercredi 21 Avril 2021, le Ministre égyptien des Affaires Etrangères, M. Sameh Shoukry, en mission de travail au Niger.

M. Sameh Shoukry a indiqué que sa visite s’inscrit dans le cadre de la promotion des relations bilatérales entre le Niger et l’Egypte et aussi pour transmettre un message du Président égyptien à travers lequel le Président Al Sisi présente ses vœux de succès et de réussite au Président de la République du Niger.

Il a ensuite ajouté que « l’autre raison de sa visite est de mettre au courant le Président nigérien des derniers développements du barrage de la renaissance de l’Ethiopie ».

« Durant 10 ans, l’Egypte essayait de conclure un accord avec l’Ethiopie concernant le barrage d’Assouan et nous avons toujours eu des bonnes intentions pour arriver à cet accord », a-t-il fait savoir.

Cependant, a-t-il déploré, «malgré les bonnes intentions de l’Egypte, ils se sont toujours heurtés à une attitude obstinée de la part de l’Ethiopie concernant le sujet». Et à cet égard, a indiqué M. Sameh Shoukry, s’ils n’arrivent pas après tout ce temps à un accord légal et contraignant avec l’Ethiopie, ils mettront la communauté internationale devant ses responsabilités parce que cela pourrait conduire à une instabilité en Afrique de l’Est en particulier et en Afrique en général.

Relativement, au rôle du Niger dans ce différend, le diplomate égyptien a affirmé qu’étant membre non permanent du Conseil de Sécurité, son pays s’attend à ce que le Niger, comme d’habitude, joue son rôle pour promouvoir et protéger la paix et la stabilité dans la région.

 

Le Ministre de la Santé Publique appelle les groupes cibles à se faire vacciner contre la covid-19

Le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, le Mardi 20 Avril 2021, la 26ème réunion du Comité interministériel de lutte contre la Covid-19 au Niger, dont il est le président.

Deux points étaient inscrits au menu de cette réunion, à savoir le point de la situation épidémiologique de cette maladie au Niger à la date du 19 avril et le point de la vaccination lancée en fin mars dernier.

Concernant la situation épidémiologique, le Ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Mainassara a indiqué que la pandémie de Covid-19 est sous contrôle et la tendance actuelle du taux d’incidence hebdomadaire de la maladie est à la baisse.

Par rapport à ce point, « on peut s’estimer heureux parce que l’évolution est favorable sur le plan national. Nous avons un coefficient de transmissibilité R0 qui est à 0,237, ce qui prouve que la maladie et très bien gérée et très bien suivie par les autorités et au plus haut niveau », s’est-il réjoui, à la fin de la réunion.

Par rapport au point de la vaccination, Dr Idi Illiassou Mainassara a déclaré que « depuis le début de la vaccination, à la date du 19 Avril 2021, malgré l’absence de l’engouement, on ne note aucun effet indésirable » chez les personnes vaccinées.

Ceci est, selon lui, « un point fort ». Aussi, a-t-il voulu lancer un appel à l’endroit des populations cibles, que sont le personnel de santé, les personnes de 60 ans et plus, les personnes de moins de 60 ans avec des comorbidités importantes et autres groupes à risques ( pèlerins, migrants, FDS…), et tous ceux qui ont un âge supérieur à 18 ans, pour ce qui est du vaccin Sinopharm (en cours), et ceux qui ont un âge supérieur à 55, en ce qui concerne le vaccin AstraZeneca, à se faire vacciner.

« Toutes les dispositions sont prises pour couvrir les différentes catégories de cibles », a assuré le Ministre Idi Illiassou Mainassara.

« Nous demandons tout de même l’adhésion de la population, pour qu’elle puisse se protéger, car quoique l’évolution est favorable, on continue à enregistrer des cas sporadiques chaque jour, surtout avec l’avènement du variant britannique », a fait savoir le Ministrede la Santé Publique.

Auteur : MSB/KPM

Tchad: quels défis après la mort de Deby (décryptage)

Le Professeur Zacharia Ousmane Ramadan, président du centre Tchadien d’études stratégiques et analyses prospectives décrypte pour APA News le bilan des trente ans de pouvoir du président tchadien Idriss Déby Itno, les conséquences de sa mort sur la stabilité du Tchad et son engagement dans la lutte contre le jihadisme au Sahel.Quel bilan Idriss Déby Itno, dont la mort a été annoncée mardi 20 avril, laisse-t-il après 30 ans de règne sur le Tchad?

Le président Idriss Déby Itno laisse un bilan à la fois exceptionnel et controversé.
Quand il était arrivé au pouvoir, le pays et la sous région étaient le théâtre de graves crises politiques qui paraissaient insolubles. Le Tchad était le théâtre d’une multitude de rébellions et beaucoup de pays voisins connaissaient de graves tensions. Idriss Déby est parvenu à la fois à stabiliser le Tchad et lui éviter d’être entraîné dans les différentes crises qui sévissaient chez les voisins.

On peut distinguer plusieurs périodes dans le long règne de Déby. De sa prise du pouvoir en 1990, jusqu’au début des années 2000, il s’était attelé à juguler les différentes rebellions et à stabiliser le pays. C’est dans ce contexte qu’il avait permis l’organisation d’une conférence nationale souveraine qui avait jeté les bases d’un processus démocratiques qui a permis l’organisation régulière d’élections quelles soient transparentes ou pas, ces élections ont largement contribué à stabiliser le pays.

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De 2000 à 2010, période qui a coïncidé avec les premiers revenus de l’exploitation du pétrole, Déby a eu les moyens financiers pour se lancer dans un important programme d’infrastructures qui a largement transformé le pays et dont il a tiré un bénéfice certain en termes d’image au sein de l’opinion.

Plus tard, l’émergence de nouveaux foyers de tensions à partir de 2010, comme en Centrafrique, au Nigeria avec Boko Haram, en Libye après la chute du colonel Mouammar Kadhafi puis au Sahel avec l’apparition de groupes jihadistes au Mali et dans la région, a poussé Déby à s’engager sur plusieurs fronts militaires. Cet engagement qui lui a valu d’être considéré comme le meilleur allié de la France et des puissances occidentales dans la lutte contre le jihadisme au Sahel, l’a progressivement détourné des réalités du pays. D’où les tensions qui ont émaillé le Tchad juste avant l’élection présidentielle du 11 avril dernier dont il a été déclaré vainqueur quelques heures seulement avant l’annonce de sa mort.

Quelles pourraient être les conséquences de la mort d’Idriss Déby Itno sur la stabilité du Tchad?

Les premiers pas de la junte qui a pris le pouvoir immédiatement après l’annonce de la mort d’Idriss Déby influenceront sans doute l’avenir immédiat du Tchad. Elle est confrontée à des défis variés et complexes. Mais l’un d’entre eux devrait compter plus que les autres et il est d’ailleurs le premier auquel la nouvelle équipe au pouvoir sera confrontée. C’est la cohésion et l’unité au sommet de l’Etat. Il faut absolument que les successeurs d’Idriss Déby parviennent à rester soudés pour pouvoir conduire le pays vers une transition pacifique loin des luttes intestines qui sont souvent, dans ce genre de situation, fatales pour les hommes au pouvoir et le pays aussi. Le défi est d’autant plus énorme que le système par lequel Idriss Déby Itno avait réussi à gérer le pays durant trois décennies avait été conçu et organisé entièrement autour de sa propre personne. Ce n’est pas une situation propre au Tchad. Beaucoup de pays africains connaissent ou ont connu ce genre de situation, ce qui explique d’ailleurs ce perpétuel casse-tête qu’est la construction toujours inachevée des Etats et des nations sur le continent. Le Tchad n’échappe pas à cette réalité, malgré pourtant le leadership exceptionnel démontré par Idriss Déby itno et qui lui est reconnu d’ailleurs dans la sous-région et dans toute l’Afrique.

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Il faut donc espérer que le nouveau pouvoir se montre ouvert envers le reste de la classe politique et la société civile et éviter coûte que coûte les tiraillements fratricides et la tentation d’une gestion solitaire des affaires de l’Etat. L’exercice ne doit pas être facile dans un pays qui en soixante ans d’indépendance n’a connu qu’une petite période allant de sept à douze ans maximum sans grande catastrophe, comme la guerre, la sécheresse, l’invasion de criquets pèlerins qui ravagent les récoltes, etc.
La nouvelle équipe au pouvoir pourra-t-elle maintenir les engagements du Tchad dans la lutte contre le jihadisme au Sahel dans le bassin du Lac Tchad où Idriss Déby Itno avait, ces dernières années, envoyé plusieurs milliers de soldats?

Il y a peu de chance de voir le Tchad se retirer de ses engagements extérieurs dans la lutte contre le jihadisme. La nouvelle équipe au pouvoir étant composée des principaux collaborateurs militaires du président défunt, elle maintiendra sans doute les engagements pris par Idriss Déby. Les soldats engagés aux côtés de l’armée française au Mali y resteront. Ceux qui se trouvent engagés aux côtés des armées voisines contre les islamistes de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad y resteront. En fonction de l’évolution de la situation sécuritaire dans le pays, une partie de ces soldats pourrait cependant être rapatriée.

Mohamed Bazoum au Nigeria : Une visite axée sur le renforcement de la coopération bilatérale

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, est arrivé lundi 19 avril 2021, à Abuja, en République Fédérale du Nigeria, où il effectue une visite de travail et d’amitié.

A son arrivée à l’Aéroport International d’Abuja, le Président de la République a été accueilli au pied de la passerelle de l’avion présidentiel par le Ministre nigérian des Affaires Etrangères, M. Geophroy Onyeamah, avant d’être salué par plusieurs membres du Gouvernement Fédéral et les Gouverneurs des Etats voisins du Niger.

L’accueil réservé au Chef de l’Etat a également été marqué par les honneurs militaires notamment l’exécution des hymnes nationaux des deux pays et la revue des troupes.

A l’entrée du pavillon officiel de l’aéroport, le Ministre en charge du Territoire de la Capitale Fédérale (Abuja), M. Mohammed Bello, a, au nom du Président de la République Fédérale du Nigeria, SEM Muhamadu Buhari, souhaité la bienvenue au Président Mohamed Bazoum et lui a remis la clé de la Ville.

Peu après, le cortège présidentiel s’est rendu à à Presidential Villa où le Chef de l’Etat a été accueilli, à son arrivée, avec tous les honneurs par son homologue nigérian.

Ensuite les deux dirigeants ont eu un entretien en tête-à-tête à l’issue duquel le Président Mohamed Bazoum a signé le Livre d’Or.

Répondant à la presse nigériane, le Président Mohamed Bazoum a précisé qu’il séjourne à Abuja dans le cadre de sa première visite officielle, soulignant qu’au Niger, le Président nouvellement investi, réserve, de tradition, sa première sortie à l’extérieur, au Nigeria.

Consacrant ainsi à cette tradition, le Président de la République est venu dans la capitale fédérale du Nigeria pour « marquer la qualité de la relation qui unit les deux pays telle qu’elle est dictée par la géographie, l’histoire et la culture. »

Le Niger et le Nigéria ont en partage 1500 kms de frontières, des relations commerciales très intenses, les mêmes intérêts économiques, a-t-il affirmé, précisant qu’ils ont vocation comme Chefs d’Etat à promouvoir ces intérêts.

« De surcroît, de façon conjoncturelle, ces dernières années, nous faisons face aux grands défis d’insécurité liés à la prévalence du terrorisme dans le Bassin du Lac Tchad et cela commande que nous renforçons le partage de nos relations», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a remercié son « aîné le Président Muhammadu Buhari » qui lui réservé un « accueil particulièrement chaleureux. »

Répondant à une question sur l’insécurité dans la sous-région, SEM Mohamed Bazoum a dit que « nous allons affronter ce défi, tel qu’il se présente à nous, en renforçant tous les moyens que nous pouvons mutuellement utiliser en vue d’avoir une action efficiente contre le terrorisme. »

« Nous apporterons à ce défi la réponse appropriée à la situation actuelle », a-t-il précisé.

En ce qui concerne les attentes du peuple nigérien et les relations entre le Niger et le Nigeria, SEM Mohamed Bazoum a dit que le peuple nigérien aspire au bien-être social qui est conditionné par la promotion de l’économie.

« Nous devons promouvoir l’agriculture, le secteur minier, toutes les infrastructures… » , a-t-il poursuivi, soulignant qu’il va mettre en œuvre le programme économique annoncé dans le cadre de son programme de campagne.

Le Niger et le Nigeria ont une « relation commerciale très développée » et pour cela, les deux pays ont besoin de développer un certain nombre d’infrastructures, a-t-il souligné.

Dans ce sens, le Projet de Chemin de fer qui doit relier Maradi à Katsina est de nature à intégrer les économies des deux pays, a-t-il noté.

Le Niger sera bientôt exportateur de pétrole et, dans ce secteur, les deux pays doivent faire aboutir « un certain nombre de discussions » au mieux des intérêts des deux peuples, a indiqué le Chef de l’Etat.

Le Niger et le Nigeria ont intérêt à développer le commerce qui soit mutuellement avantageux, et pour cela, la Commission Mixte Nigéro-Nigériane de Coopération doit faire des propositions idoines, a-t-il suggéré.

A cet effet, il a insisté sur la nécessité pour les deux dirigeants « de donner un coup de pouce encore plus fort » à cette commission de façon à « identifier toutes les actions de nature à faire avancer la coopération entre les deux pays. »

Source : ANP

La Ville de Niamey baptise deux places publiques des noms de Mounkaila Sakoira et Cheick Chaibou Ali

Le président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou a présidé, le samedi 17 avril 2021, une cérémonie de baptême de deux places et deux rues de la capitale au nom de deux grandes personnalités qui ont marqué le territoire de la ville de Niamey.

Il s’agit de Mounkaila Sakoira pour le rond-point situé derrière la grande mosquée de Niamey et Cheick Chaibou Ali pour le rond-point situé au quartier Abidjan de Niamey. Ces deux personnalités « ont contribué à la promotion des grandes valeurs par le travail et l’abnégation dans leurs investissements pour le  développement de notre société ».

S’inscrivant dans le cadre du Programme « Niamey Nyala » d’embellissement de la capitale Niamey pour lequel les autorités du pays ont initié une politique de mémoire collective à l’échelle nationale, cette cérémonie est la preuve, selon le président de la délégation spéciale de la ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou, que « Niamey Nyala, c’est la promotion des grandes valeurs, c’est aussi la promotion des personnalités qui ont marqué des territoires pour nous donner des repères et aussi pour nous donner des exemples à suivre et aller dans le sens de changement de mentalité ».

M. Mouctar Mamoudou a ensuite précisé que Mounkaila Sakoira est honoré pour la promotion de la culture et Cheick Chaibou Ali pour la promotion de la religion, mais aussi de l’éducation de la société dont l’importance dans le développement et le changement de mentalité n’est plus à démontrer.

Selon le Maire de Niamey, « c’est pour cela que nous avons tenu à baptiser ces places du nom de ces personnalités et cela dans le cadre de la politique nationale de mémoire collective, mais aussi de reconnaissance aux dignes fils du pays tels que les plus hautes autorités l’ont déjà amorcé à travers la commémoration des grands ouvrages et des grandes réalisations au nom de certains grands fils du pays ».

« Mounkaila Sakoira est un des fils de ce territoire qui ont joué un rôle important dans cette dynamique de construction de grandes valeurs que nous devons défendre dans notre société et pour que ces valeurs vivent, nous ne devons pas oublier ces dignes fils de ce pays en les faisant vivre à travers les actes qu’ils ont posés », a-t-il ajouté.

Les représentants de la famille de chacune des deux personnalités ont, tour à tour, pris la parole pour remercier les autorités de la 7ème République pour l’honneur dédié à ces deux grandes personnalités.

Notons que Mounkaila Sakoira, de son vrai nom Mounkaila Yacouba, est né le 12 janvier 1930 à Sakoira, dans la région de Tillabéry. Il est décédé le 14 juillet 1993. Quant à Cheick Chaibou Ali, il est né en 1909 à Saru, dans le département de Dungass, région de Zinder.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Gouverneur de la région de Niamey, du Chef de Canton de Sakoira et de plusieurs autres invités et une photo de famille a sanctionné la fin de la cérémonie.

Source : ANP

Niger : 19 morts dans une attaque à Gaïgorou

Des individus armés ont fait plusieurs victimes lors d’une attaque samedi 17 avril 2021 contre le village de Gaïgorou(Tillabéri) dans l’ouest du Niger.

Au moins 19 habitants du village de Gaïgorou, dans la région de Tillabéri (ouest) proche du Mali, ont été tués samedi soir lors d’un raid d’hommes armés à moto.

Samedi 17 avril alors que les populations se préparent à la rupture après une journée de jeûne sous un soleil de plus de 40 degrés, des assaillants armés ont investi le village de Gaigorou, à quelques kilomètres du chef lieu de commune de Dessa, sur la route reliant Tillabéri à Ayerou, en direction de la frontière malienne. Les assaillants étaient venus à moto et le bilan, encore provisoire, fait état d’au moins une dizaine de victimes civiles ainsi que des dégâts importants notamment des maisons et des greniers incendiés. Ils ont profité de l’effet surprise en frappant au moment où plusieurs personnes étaient rassemblées pour un enterrement dans le village. (Rapporte le site actuniger)

Depuis le début du mois sacré de ramadan, il y a moins d’une semaine, plusieurs attaques menées par des individus armés ont été enregistrées dans ces zones.

La région de Tillabéri est située dans la zone dite « des trois frontières » entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, régulièrement frappée par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’État islamique.

 

Afrique: Bolloré engagé dans la préservation des tortues marines

Bolloré Ports met en œuvre des programmes de préservation de la biodiversité en Afrique.Le travail vise à assurer la durabilité des espaces de ses 21 concessions portuaires dans le monde dont 16 sur le continent africain.

En partenariat avec l’ONG Ecocentre Renatura, Congo Terminal sensibilise des centaines de familles de Pointe Noire aux enjeux des tortues marines, aux méfaits du braconnage et aux implications de l’eau pour la planète, rapporte un communiqué reçu ce lundi à APA.

Le texte souligne qu’au Ghana, Meridian Port Services (MPS) met en œuvre depuis 2018, un programme pour la conservation des tortues marines.

Ce programme consiste à transférer en toute sécurité les œufs de tortue se trouvant menacés dans leur milieu naturel vers une écloserie fermée reproduisant leur environnement, dans une atmosphère propice à leur éclosion.

L’initiative est menée conformément à la norme de performance de la Société financière internationale (SFI) pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles vivantes.

Au Timor-Leste où Bolloré Ports va démarrer dès 2022 les activités du port en eaux profondes de Tibar Bay, des études environnementales lancées avec le concours de la Banque Mondiale, ont permis de définir les mesures compensatoires à mettre en œuvre pour reconstituer une zone de mangrove tout en augmentant sa surface et préserver la faune marine par la mise en place d’un éclosoir pour protéger les tortues.

Moroni Terminal aux Comores va aussi s’engager cette année dans le programme gouvernemental de protections de tortues marines.

« Bolloré Ports attache de l’importance à la durabilité environnementale et sociale de ses activités. C’est à ce titre que l’ensemble de nos terminaux portuaires mettent en œuvre une politique environnementale qui vise à préserver les écosystèmes de nos installations. Avec le concours des ONG et experts environnementaux, nos équipes identifient et gèrent les risques environnementaux et sociaux associés à nos activités. Nous déployons à cet effet des méthodes innovantes afin d’assurer la préservation de la flore et de la faune », a précisé Olivier De Noray, Directeur général des concessions de Bolloré Ports.

Par ailleurs, les terminaux opérés par Bolloré Ports sont engagés dans les processus de certification environnementale ISO 14001/2015.

Afrique : 86% des migrants restent dans le continent (chercheur)

Une infime partie des migrants africains sortent du continent, révèle Dr Ibrahima Kane.Le chercheur à la Fondation « Open society initiative for west africa » (Osiwa) remet en cause l’idée selon laquelle les Africains se déplacent majoritairement hors du continent.

« Sur 100 Africains qui se déplacent, 86% le font à l’intérieur de l’Afrique. Seuls 14% des migrants africains se déplacent hors du continent. Ces derniers se déplacent majoritairement au Moyen-Orient et dans le reste de l’Asie et non en Europe comme on veut nous le faire croire », a soutenu Dr Kane.

Il a souligné que 2% des migrants africains sont irréguliers et que l’Afrique représente 3% de la migration mondiale.

« La gestion de la migration passe par la gestion de la diversité culturelle, d’où la nécessité d’apprendre des bonnes pratiques », a-t-il recommandé, vendredi à Dakar, lors d’une rencontre sur « Les routes de la migration africaine » organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Laboratoire mixte international Movida.

Malheureusement, a déploré Dr Ibrahima Kane, « beaucoup d’Etats ouest africains n’ont pas de politiques migratoires » et que les textes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) relatifs à la migration ne sont pas appliqués.

Se prononçant sur la diversité des chiffres sur les migrants, Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar a plaidé pour leur harmonisation. « Pour ce faire, la recherche doit aider à avoir une bonne base de données sur les migrants. Ce qui permettra de changer le paradigme des politiques migratoires », a-t-il indiqué.

Ce qui fait dire à Dr Amadou Diaw, Conseiller technique du Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur que sur les questions relatives à la mobilité et aux migrations, « nous avons besoin que toutes les parties prenantes travaillent collectivement pour faire évoluer la cause et les préoccupations des migrants ».

« Car assez souvent, a dit Dr Diaw, le débat sur la mobilité et les migrants est empreint de fantasmes, sources de polémiques. (…) les migrants sont souvent victimes de stigmatisation, d’exclusion sociale, bref, accusés de tous les maux et qualifiés de tous les sobriquets ».

De l’avis de Dr Diaw, les idées reçues sur les migrants découlent d’une analyse simplificatrice de la réalité, mais que dans toute idée reçue, il y une petite part de vérité et beaucoup d’exagération.

« Elle (l’idée reçue) est répandue dans les milieux où les raccourcis historiques sont courants. Façonnées à partir de représentations sociales déterminées, les idées reçues sur la migration ont tendance à se focaliser sur la figure de l’étranger envahisseur et qui viendrait prendre ou voler le travail de nationaux », a-t-il affirmé.

L’insécurité alimentaire guette l’Afrique occidentale et centrale (étude)

Dans ces deux parties du continent noir, plus de 31 millions de personnes pourraient souffrir de la faim durant la saison de soudure de juin-août 2021 selon le Programme alimentaire mondial (Pam).C’est une alerte pour parer à un danger imminent. Car « ce chiffre est supérieur de plus de 30 % à celui de l’année dernière et représente le niveau le plus élevé depuis près de dix ans d’après les données du Cadre Harmonisé, une analyse conjointe de la sécurité alimentaire publiée sous les auspices du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) ».

La possible insécurité alimentaire résulterait, à en croire le Programme alimentaire mondial (Pam), de la flambée des prix des denrées alimentaires dans ces régions en proie à des conflits et à l’impact socio-économique de la pandémie de la Covid-19.

De ce fait, l’organisation humanitaire mondiale de lutte contre la faim estime, dans un communiqué reçu ce vendredi à APA, qu’ « une action immédiate est nécessaire afin d’éviter une catastrophe  » pendant la période de soudure « précédant la prochaine récolte et au cours de laquelle les réserves alimentaires sont épuisées ».

En Afrique de l’Ouest, explique Chris Nikoi, le Directeur du Pam dans cette région, « les conflits alimentent déjà la faim et la misère. La hausse incessante des prix agit comme un multiplicateur de pauvreté, plongeant des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire et le désespoir ». 

De plus, signale M. Nikoi, « même lorsque les denrées alimentaires sont disponibles, les familles n’ont pas les moyens de s’en procurer et la flambée des prix met un repas de base hors de portée de millions de familles pauvres qui avaient déjà du mal à s’en sortir ».

Dans les pays ouest-africains, note le Pam, les prix des denrées alimentaires sont en hausse. « Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, les produits locaux ont augmenté de près de 40 % et dans certaines zones, les prix ont grimpé de plus de 200 % », précise le programme du système des Nations unies.

Poursuivant, le Programme alimentaire mondial fait savoir que « cette situation est due en partie à l’impact économique des mesures contre la propagation du coronavirus au cours de l’année dernière, mais aussi à la baisse des revenus des populations en raison de la réduction des activités commerciale, touristique et informelle ainsi que des transferts de fonds ».   

En Sierra Leone, par exemple, « la dépréciation de la monnaie locale a eu des répercussions sur le prix des denrées importées ou produites localement », indique le Pam. Dans le pays dirigé par Julius Maada Bio, rapporte l’organisation onusienne, « le prix du riz, l’aliment de base, est supérieur de 60 à 70 % à la moyenne quinquennale ».

C’est pourquoi l’insécurité alimentaire aiguë y a connu un pic puisqu’elle touche 23 % de la population (1,8 million de personnes) contre seulement 2 % en 2019. « En attendant que les marchés se stabilisent, l’assistance alimentaire est peut-être la seule source d’espoir pour des millions de familles. Les besoins sont immenses et si nous ne parvenons pas à réunir les fonds (indispensables), nous ne pourrons tout simplement pas faire face. Nous ne pouvons pas laisser 2021 devenir l’année de la réduction des rations », avertit le Directeur régional du Pam.

En outre, le rapport fait remarquer que « dans le Nord du Nigeria, au Sahel central (Burkina, Mali et Niger), en Centrafrique et dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, l’escalade de la violence oblige les populations à se déplacer, à abandonner leurs champs et leurs sources de revenus ».

C’est la raison pour laquelle « près de 10 millions d’enfants, de moins de 5 ans, souffrent de malnutrition aiguë cette année dans la région et le Sahel représente la moitié de ce chiffre à lui seul ». Au vu de la situation, le Pam prévoit cette année d’aider en Afrique occidentale et centrale « près de 18 millions de personnes » dont 68 % sollicitent une assistance « d’urgence ».

Pour les six prochains mois, le Programme alimentaire mondial a chiffré ses besoins à « 770 millions de dollars » pour mener « ses opérations dans 19 pays ». En 2020, l’organisation humanitaire mondiale et ses partenaires ont aidé « près de 17 millions de personnes en Afrique de l’Ouest à travers des approches intégrées combinant des interventions alimentaires et nutritionnelles vitales mais aussi des activités qui renforcent la résilience des communautés », conclut le document.

Le Président Mohamed Bazoum à Brazzaville pour une Visite de Travail et d’Amitié

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, est arrivé le jeudi 15 avril 2021 en début de soirée à Brazzaville, au Congo, où il effectue une visite de travail et d’amitié.

A son arrivée à l’Aéroport International Maya-Maya, sous la pluie, le Président Mohamed Bazoum a été accueilli par le Premier Ministre congolais, SEM Clement Mouamba et salué  par les officiels.

Vendredi matin, 16 avril 2021, le Chef de l’Etat prendra part, au Palais des Congrès, à la cérémonie d’investiture  du Président de la République du Congo, SEM Denis Sassou N’Guesso, réélu lors du scrutin  du 21 mars 2021, pour un nouveau mandat de cinq ans.

Outre SEM Mohamed Bazoum, SEM Denis Sassou N’Guessso sera investi  en présence notamment des Chefs d’Etat africains et des représentants des organisations internationales.

Au total, quelque 700 invités prendront part à cette prestation de serment.

SEM Denis sassou N’Guesso, candidat du parti au pouvoir, le Parti Congolais du Travail (PCT), a été réélu dès le premier tour avec 88,40 pour cent de voix,  selon les résultats définitifs rendus publics mardi 6 avril 2021 par le Président de la Cour Constitutionnelle, M. Auguste Iloki. Le taux de participation était de 67,55 pour cent.

Le Président Mohamed Bazoum est accompagné dans ce déplacement, notamment, de M. Massoudou Hassoumi, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et de M. Takoubakoye Daouda, Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République.

Source : ANP