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Sahel : la mort de Droukdel, « un coup psychologique pour le jihadisme » (spécialiste)

L’élimination au nord du Mali du chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, est « un coup psychologique » porté à l’ensemble du mouvement jihadiste, selon Djallil Lounna, professeur de Relations internationales à l’Université Al Akhawayn d’Ifrane (Maroc) et auteur de l’ouvrage « Le djihad en Afrique du nord et au Sahel. D’AQMI à Daech »La France affirme avoir éliminé l’émir général d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel, le 3 juin dernier. Quelle importance donner à un tel évènement ?

Aqmi est l’une des principales organisations jihadistes dans le monde. C’est donc un atout central de la galaxie jihadiste qui a été tué. C’est un évènement d’extrême importance, au moins symboliquement. Au niveau opérationnel, c’est extrêmement différent. Parce qu’Aqmi est extrêmement affaibli en Algérie. La mouvance jihadiste sahélienne obéit à ses propres dynamiques. Cela dit, c’est un coup majeur qui lui a été donné. C’est un des derniers membres de la mouvance jihadiste algérienne des années 90, qui a participé à la fondation du GSPC (Groupe salafiste pour la Prédication et pour le Combat), devenu Aqmi. C’est vraiment un acteur fondamental du mouvement jihadiste qui s’en va.

Selon la ministre française des Armées, le chef d’Aqmi a été tué dans le nord du Mali. Que pouvait-il bien faire dans cette région alors qu’il semblait se cacher en Kabylie, dans le nord de l’Algérie ?

C’est la grande question que tout le monde se pose aujourd’hui : que faisait-il au nord du Mali ? Il a probablement passé une quinzaine d’années en Algérie, dans les maquis, en Kabylie. Il devient chef d’Aqmi à partir de 2004. Selon mes recherches en Algérie, l’Armée locale a mené des opérations massives contre des maquis islamistes jihadistes entre 2013 et 2018, notamment en Kabylie. Une centaine de terroristes a été tuée ou capturée. De 2016 à 2017, les rumeurs indiquaient qu’il avait évacué la Kabylie vers une région non loin de la frontière tunisienne. Ce sont les dernières informations qui remontaient par rapport à sa localisation. D’où le sens de la question « que pouvait-il faire au nord du Mali ? ». Tous les hommes qu’il avait nommés dans les années 2000, ses relais immédiats, ont été tués par l’opération Barkhane et autres.

Toutefois, il y a un indicateur. Vers la fin 2018 et début 2019, Droukdel postait des vidéos où il commentait l’actualité sahélienne (opérations, morts de combattants, hommages…). C’est normalement des commentaires qui auraient dû être faits par quelqu’un comme (le Malien) Iyad Ag-Ghali ou (l’Algérien) Djamel Okacha. Dès 2019, je me posais la question mais me disais que ce n’est pas possible. Le fait qu’il commentait de manière incessante ce qui se passe au Sahel et de moins en moins ce qui se déroule en Algérie… Alors que si vous regardez les commentaires sur l’Algérie, c’est (Abou Obeida Youssef) al-Annabi qui les faisait. Je pense que dès la fin 2018 et début 2019, il se trouvait au Sahel. (…) Personne n’était au courant : il y avait juste des rumeurs sur sa présence dans le nord du Mali.

Autre possibilité, beaucoup de chefs algériens sous pression sont appelés vers le Mali. C’est le cas de Belmokhtar, Okacha et d’autres chefs qui ont fui vers le Mali où se trouve la mouvance jihadiste la plus puissante. Il se peut qu’il se soit replié là-bas sous la pression des services de sécurité algérienne.

Qui pourrait lui succéder ? Le Malien Iyad Ag-Ghali, jusqu’ici chef des jihadistes liés à Al-Qaïda au Sahel, pourrait-il être intronisé émir général d’Aqmi ?

Iyad Ag-Ghali aurait le même type de prestige que lui. C’est un personnage important. Pour autant, Aqmi est une organisation plus ou moins algérienne, par rapport à ses dirigeants et son histoire. A mon avis, on va arriver à une rupture entre les deux organisations. Ce qui reste d’Aqmi sera probablement dirigé par un Algérien. Et je pense qu’Iyad Ag-Ghali va, de manière définitive, prendre la direction de la mouvance jihadiste sahélienne.

Le successeur qui semble le mieux positionné est al-Annabi. Je vois mal Iyad Ag-Ghali prêter allégeance à ce dernier qui n’a pas le même bagage et le même prestige que Droukdel.

Sa mort affaiblit-elle la mouvance jihadiste dans le Sahel ?

Je ne crois pas du tout ! La mouvance jihadiste sahélienne a ses propres dynamiques et objectifs depuis plusieurs années. C’est un coup psychologique pour l’ensemble du mouvement jihadiste. Il faudra s’attendre à des réactions, des représailles d’Iyad Ag-Ghali ou de l’Etat islamique dans le grand Sahara. Mais en termes de dynamiques et de changements, non.

Abdelmalek Droukdel en quelques dates

APA revient sur la trajectoire d’Abdelmalek Droukdel, chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) tué par les forces armées françaises.Début des années 70 : naissance d’Abdelmalek Droukdel près d’Alger (capitale algérienne).

Début des années 1990 : il rejoint le Groupe Islamique Armé (GIA).

2004 : Droukdel prend la tête du Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC).

2006 : il prête allégeance au groupe jihadiste Al-Qaïda.

2011 : il se rapproche d’Iyad ag-Ghaly, ex-leader de la rébellion touareg du nord Mali devenu lui-même jihadiste.

2014 : Abou Moussab Abdel Woudoud, de son vrai nom, perd plusieurs de ses combattants au profit du mouvement jihadiste Etat Islamique (EI).

2017 : il accepte l’allégeance à Al-Qaïda du Malien Iyad ag-Ghaly qui vient de créer le Groupe de Soutien à l’Islam aux Musulmans au Maghreb islamique (GSIM), mais perd plusieurs cadres de son mouvement, comme Bilel Kobi, l’envoyé spécial de Droukdel en Tunisie, Béchir ben Néji, émir en Tunisie, Adel Seghiri, responsable de la propagande d’Aqmi, tués lors d’opérations militaires.

En 2017, il promet également « un échec retentissant » à l’EI dans un long entretien accordé à la revue Inspire, tuyau de propagande d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

3 juin 2020 : mort d’Abdelmalek Droukdel à Talhandak, à 80 kilomètres de Tessalit (nord du Mali), le long de la frontière algérienne.

Mali : le chef général d’Aqmi tué par l’Armée française

Une opération conjointe des forces armées françaises et de leurs alliés aurait permis de tuer, au nord du Mali, le chef de la principale branche africaine d’Al-Qaïda, l’Algérien Abdelmalek Droukdel.Pour Barkhane, la force française engagée dans la lutte contre le jihadisme au Sahel, c’est « un succès majeur » selon Florence Parly, la ministre française des Armées. Avec la mort d’Abdelmalek Droukdel, dans une opération des militaires tricolores aidés de leurs alliés dans la région, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) perd un leader expérimenté, réputé pour ses qualités de meneur de troupes rompues au combat asymétrique.

Sur son compte Twitter, Florence Parly détaille les conditions dans lesquelles le chef général de la plus importante branche africaine de l’organisation créée par Oussama Ben Laden a été éliminé.

« Le 3 juin (mercredi dernier), les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d’une opération dans le nord du Mali », a-t-elle écrit vendredi soir sur ce réseau social.

Pour signifier l’importance du décès de Droukdel dans « ce combat essentiel pour la paix et la stabilité dans la région », selon ses propres mots, la ministre française des Armées indique qu’il était un « membre du comité directeur d’Al-Qaïda (et) commandait l’ensemble des groupes qaïdistes d’Afrique du nord et de la bande sahélienne, dont le Jnim, l’un des principaux groupes terroristes actifs au Sahel ».

Droukdel, fondateur d’Aqmi, est né en en Algérie à Meftah, dans la banlieue d’Alger, la capitale. La vie de cet élève performant bascule à l’avènement de la guerre civile dans son pays au début des années 1990. Il intègre en 1993 les rangs du Groupe Islamique Armé (GIA) où il se révèle comme un spécialiste dans la fabrication d’explosifs.

A la fin de cette décennie, ce « combattant dans l’âme » est l’un des meneurs de la scission qui conduira la majorité des chefs du GIA à quitter l’organisation pour « dérives sanguinaires » et de créer le Groupement salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) qui commettra plusieurs attentats sur le sol algérien. A cause de divergences avec l’émir Hassan Hattab, Droukdel se débarrasse plus tard de lui pour s’installer à la tête du GSPC au tout début des années 2000. Sous son impulsion, ce groupe jihadiste s’internationalise en commettant ses premières attaques hors d’Algérie.

En 2006, Abdelmalek Droukdel prête allégeance à Oussama Ben Laden dont l’organisation jouit d’un grand respect dans le milieu jihadiste surtout après l’attentat perpétré le 11 septembre 2001 sur les tours jumelles du World Trade Center (New-York, Etats-Unis).

En perte de vitesse en Algérie, ce fin stratège déploie ses forces au Sahel. D’ailleurs, Aqmi est en 2012 l’un des groupes majeurs qui occupent le nord du Mali. Mais l’influence de Droukdel, dans cette zone où foisonnent les mouvements jihadistes, s’effrite au fil du temps à telle enseigne qu’il reste inerte pendant plus de deux ans, poussant certains à annoncer sa mort. Vraisemblablement, la France et ses alliés ont fini par avoir la peau de ce jihadiste ayant vécu tout juste cinquante années.

Attaque meurtrière au Niger contre un site de réfugiés maliens

L’ONU a annoncé le lundi 1er juin, qu’une attaque djihadiste visant un site abritant des réfugiés maliens à Intikane dans l’ouest du Niger, a fait au moins 3 morts dont 2 réfugiés.

« Hier (dimanche) en fin de journée à 16 h 30 locales (15 h 30 GMT), une cinquantaine de jihadistes à motos ont attaqué le site des réfugiés d’Intikane. Trois personnes ont été assassinées: », a indiqué lundi 1er juin à l’AFP le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) à Niamey.

Les trois victimes sont « le président du Comité des réfugiés, le président du Comité de vigilance des réfugiés et le représentant du groupement nomade de Tahoua (chef coutumier nigérien) ».

Selon le HCR, un gardien « a été enlevé par les jihadistes » qui ont agi selon un « mode opératoire bien réfléchi ».

Bourgade nigérienne, Intikane, est une Zone d’accueil de réfugiés (ZAR) où 20 000 Maliens vivent mêlés à la population locale depuis 2013.

L’eau empoisonnée

« Les jihadistes ont infligé des dommages aux installations du camp et ont notamment vidé le magasin de vivres et détruit le système qui ravitaille la zone en eau potable dans un rayon de 40 km », explique l’agence onusienne.

Le système hydraulique saboté par les assaillants fournit de l’eau potable aux 20 000 réfugiés maliens, à 15 000 autres déplacés nigériens ayant fui leur village à cause des violences jihadistes, et à toute la population locale vivant dans cette vaste zone désertique, précise-t-elle.

« C’est grave, les terroristes ont détruit notre espace de vie », a déclaré à l’AFP Alessandra Moreli, la représentante du HCR au Niger qui « condamne cette attaque ».

« Les terroristes ont détruit des antennes relais téléphoniques » de la zone avant de mener l’attaque, a dit à l’AFP une source sécuritaire.

Une longue liste d’attaque contre les camps de réfugiés

Ce raid allonge la liste des camps de réfugiés maliens attaqués par des groupes jihadistes depuis quatre ans au Niger.

Vingt-deux soldats nigériens avaient été tués en octobre 2016 à Tazalit lors d’une attaque contre un camp de réfugiés. En 2016, deux morts réfugiés maliens avaient été tués à Tabarey Barey, un autre camp onusien dans la région de Tillabéri. En octobre 2014, neuf membres des forces de sécurité avaient été tués et deux réfugiés blessés dans une attaque similaire dans un troisième camp à Mangaize.

Selon l’ONU, le Niger abrite près de 60 000 réfugiés maliens qui avaient fui le Nord du Mali tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en 2013 à l’initiative de la France.

L’ouest du Niger est le théâtre d’attaques fréquentes de groupes jihadistes, notamment du groupe État Islamique au Grand Sahara (EIGS). Le Niger doit aussi faire face aux attaques dans l’Est des jihadistes de la nébuleuse Boko Haram.

Les violences jihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait quelque 4 000 morts en 2019 au Burkina Faso, au Mali et au Niger, selon l’ONU.

Avec AFP

Le Groupe BOA affiche un «léger décrochage» de son résultat net en 2019 mais «va très bien» (DG)

Le Groupe Bank Of Africa (BOA Group), affiche pour l’exercice 2019 un « léger décrochage » de son résultat net estimé à près de 15% mais « va très bien », a assuré mercredi son directeur général, Amine Bouabid.M. Bouabid s’exprimait lors d’une présentation des résultats des six banques du groupe notamment cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), à savoir BOA Bénin, BOA Mali, BOA Sénégal, BOA Niger, BOA Burkina Faso et BOA Côte d’Ivoire.    

La présentation, en raison de la pandémie à Covid-19, s’est déroulée sous forme de webinaire, en présence de près de 120 participants, membres de la communauté financière, des sociétés de bourse, des fonds d’investissement, ainsi que des investisseurs institutionnels et privés, des analystes et des journalistes, issus des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). 

« Globalement, les résultats sont bons, mais il y a un léger décrochage des résultats nets du groupe de 15% à peu près en 2019 et qui était dû essentiellement au coût du risque qui était anormalement élevé », a dit M. Bouadid. 

Pour le Mali et le Kenya, dira-il, le coût du risque était deux fois supérieur à la normale, ce qui a fait qu’ il y a eu un décrochage. Cependant, « il n’y a pas de sujet majeur hormis ces deux banques qui ont posé un problème ».

« Le groupe BOA va très bien et gère comme tout le monde la crise sanitaire de la Covid-19 » que la planète subit, a déclaré M. Amine Bouabid. Avec une performance smart lors de l’exercice 2019, il «essaie de faire preuve de résilience » pour contenir l’impact de la pandémie de la Covid-19.  

Performances financières 

Pour accroître les performances de leur portefeuille, chaque filiale du Groupe a dû gérer les contingences et les risques pays. Surtout, avec l’avènement de la pandémie de la Covid-19, elles devront pourvoir scruter l’environnement et capter des flux de capitaux.

La filiale du groupe au Bénin a enregistré en 2019 un produit net bancaire de 5,1%. Et ce, grâce à la quasi stabilité des charges générales d’exploitation avec un résultat brut d’exploitation en progression de près de 11%. Elle affiche une baisse du coût du risque du fait de la hausse des recouvrements et suite à des passages en perte (writte-off). Le résultat net ressort une croissance de 18% à 15 milliards Fcfa.

BOA Bénin est la première banque du pays en termes de crédits et de dépôts sur un réseau de 50 agences dont une ouverte en 2019. La fermeture des frontières avec le Nigéria depuis août 2019, toute chose qui impacte l’écosystème économique et la circulation monétaire. 

 Au Burkina Faso, la filiale de BOA s’adapte surtout à l’environnement sécuritaire marqué par des attaques terroristes. En variation par rapport à l’année précédente, le produit net bancaire ressort une croissance de 7,8%. Le coût du risque reste toutefois maîtrisé à 0,4% des encours moyens malgré une forte augmentation due à des passages en perte.

Le résultat net de BOA Burkina Faso ressort à 18,5 milliards Fcfa, en hausse de 7%. La filiale occupe le deuxième rang en termes de crédits dans le pays et le troisième au niveau des dépôts sur un réseau de 52 agences.

En Côte d’Ivoire, BOA éprouve une vulnérabilité face aux cours du cacao dont la culture représente 15% du Produit intérieur brut (PIB) et 38% des exportations du pays. Le produit net bancaire ressort une croissance de 7,7% malgré une légère augmentation du coût de risque. Le résultat net, lui, indique une hausse de 23% à 14,4 milliards Fcfa.

BOA Mali connaît une dégradation importante du portefeuille de crédits et des difficultés grandissantes de certains clients dont les conséquences sont aggravées par un niveau de concentration élevé du portefeuille. 

Quatrième banque en termes de crédits et de dépôts sur 54 points de vente (agences et bureaux), BOA Mali arbore toutefois un produit net bancaire en croissance de 7,8%. Le plan de réduction des charges générales d’exploitation porte ses fruits avec une amélioration du coefficient d’exploitation à 71%.

BOA Mali affiche une perte de 6,9 milliards Fcfa. Selon Laura Tran, directrice du Pôle participations, le Groupe prévoit une augmentation du capital de la filiale, prévue ce deuxième semestre. Les bonnes performances de la banque ont été annihilées par le niveau de provisions pour le risque exceptionnel élevé (17 milliards Fcfa de créances déclassées dont 75% sur cinq dossiers).

La filiale du groupe au Niger, elle, présente un contexte sécuritaire difficile. Première banque du pays en termes de credits6et deuxième en dépôts, le produit net bancaire de la filiale ressort une hausse de 13,7% avec un coût du risque qui se maintient autour de 0,5% des encours de crédits. Le résultat net ressort à 8,5 milliards Fcfa, en hausse de 11%. 

Quant à BOA Sénégal, en dépit de la faiblesse des investissements privés dans le pays, la filiale, 5è banque en termes de crédits et 4è en dépôts sur un réseau de 58 agences, affiche un produit net bancaire de 20,7%. Le résultat net, lui, ressort à 9,1 milliards Fcfa, en hausse de 7,1%. 

Indicateurs boursiers 

La crise sanitaire de la Covid-19, enclenché en décembre 2019, puis accentué au premier trimestre 2020 à travers la monde, a entraîné un recul des investisseurs internationaux de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).

La performance du titre de BOA Sénégal,  établie à 6,4% en décembre 2017, puis -19,2% en 2018, affiche -23,5% en 2019. Le taux à la date du 22 mai 2020 est de 0,0%. Le dividende brut de 179 Fcfa par action devrait être proposé au vote en Assemblée générale ordinaire (AGO) le 29 mai et la mise en paiement le 8 juin 2020.

BOA Niger, avec une performance de titre de -28,5% en décembre 2017, -21,2% en 2018 et -13,2% en 2019, affiche un taux de 0,4% au 22 mai 2020. La performance globale boursière, elle, est de 14% au 22 mai 2020.

À la BRVM, BOA Mali a enregistré en termes de performances du titre, -2,5% en décembre 2017, -52,9 en 2018 et -53,1 en 2019. A la date du 22 mai 2020, le tire affiche un taux de -15,7%, visiblement sanctionné par le marché.

BOA Côte d’Ivoire accuse en termes de performances, un taux du titre de -29,5% en décembre 2017 contre -14,13% en 2018 et -4,9% en 2019. A la date du 22 mai 2020, ce taux est de -17,4%. Le dividende brut de 350 Fcfa voté en AGO devrait être mis en paiement le 15 juin 2020.

L’indicateur boursier de BOA Burkina Faso ressort, en termes de performances, un taux du titre de 2,5 en décembre 2017 contre -27,3% en 2018 et -27,1% en 2019. A la date du 22 mai 2020, le taux du titre est de -16,9%. La performance globale boursière indique toujours au 22 mai 2020 une perte de -3,5%.

Pour la cotation de BOA Bénin à la bourse, l’on note en termes de performances du titre, un taux de -10,7% en décembre 2017 contre -43,6% en 2018 et -14 en 2019. Le titre s’est déprécié de 12,9% à la date du  22 mai 2020.

Les performances financières et boursières sont indépendantes. Toutefois, celles-ci sont boostées par le capital confiance, un facteur indéniable dans l’environnement du secteur bancaire et du secteur financier.  

Résilience     

Le Groupe BOA, selon son directeur général, affiche  jusqu’à avril 2020 de bons résultats. En termes de prévisions, à partir de juin, l’on voit qu’il y a une dégradation qui commence à s’opérer, mais avec une approche défensive, il apporte une réponse aux différentes problématiques.

En 2020, le groupe BOA compte faire preuve de résilience face à l’impact de la pandémie de la Covid-19. Il a fait savoir que c’est la grande tendance qui s’affiche dans les provisions pour l’instant avec un cours de risque qui pourrait atteindre 25%. 

« On anticipe en tendance pour l’instant avec un fort rebondissement qui devrait s’opérer en termes de résultats à partir de 2021 », a relevé M. Bouabid. Bien que ce soit des tendances, le groupe bancaire prépare une approche budgétaire pour stabiliser les activités et construire un véritable budget en 2021-2022.

Le groupe BOA montre un fort leadership en termes de riposte au niveau de la gestion de la situation. Après des actions pour répondre au choc et stabiliser l’activité, il se veut réaliste aux fins de rationaliser les crédits, tout en étant enfin  pro actif pour redessiner un nouveau modèle organisationnel et reprendre son élan à partir de 2021.

Ce faisant, le groupe travaille sur un plan de continuité d’activité en termes d’agence, de siège, de clients, et tout ce qu’il faut apporter comme solutions et réponses en fonction des contingences de chaque pays.

Être pro actif, le groupe bancaire mène déjà la réflexion post Covid-19. Il envisage de pousser fortement l’utilisation des canaux digitaux, permettre aux usagers de venir en agence pour des sujets essentiels, et répondre aux sollicitations des clients qui vivent la crise en apportant des solutions en termes de facilité de financement, de reconduction de certains crédits. 

D’ici à 2022, le groupe envisage également de modéliser les impacts financiers sur les différents pays, en définissant une approche méthodologique qui permette d’appréhender le portefeuille par secteur, de prendre des paris par secteur d’activité.

Les effets de la pandémie de la Covid-19 peuvent durer sur 12 à 15 mois. Et pour ce faire, M. Bouabid estime qu’ il va falloir revisiter ce modèle régulièrement. Déjà le groupe a fait diligence de demandes de baisse de tarification, de report d’échéances, pour minimiser au maximum l’impact de la Covid-19 sur les clients.

Le groupe n’est pas resté en marge de la solidarité autour des personnes vulnérables dans ce contexte de crise sanitaire de la Covid-19. « On est au-dessus de 2 millions d’euros (1,31 milliard Fcfa) de contributions qui ont été faites par le groupe et qui est repartie sur plusieurs pays », a dit M. Bouabid. 

L’UE accélère le décaissement de 31 millions d’euros au Niger notamment pour l’alimentaire

L’Union européenne (UE) a annoncé vendredi approuver le décaissement de € 31 millions, soit FCFA 20,3 milliards, en faveur du Niger dans le cadre du financement du Plan de réponse globale au Covid-19 élaboré par les autorités nigériennes.

Il s’agit, en réalité, d’un décaissement anticipé par l’UE de l’appui budgétaire accordé à ce pays. « Initialement prévu en juin 2020, ce versement sera opéré en mai 2020« , souligne le communiqué de l’UE.

Ce décaissement devrait aider le Niger à faire face à une triple crise -sécuritaire, sanitaire et alimentaire- la réponse à ces crises ayant un impact important sur la situation macroéconomique et financière du pays, poursuit le communiqué. Plusieurs autres appuis plus ciblés sur la santé, l’agriculture, la sécurité et la justice, ainsi que l’éducation, seront annoncés prochainement, précise l’UE, le montant mobilisé par les institutions européennes avoisinant € 200 millions. Le communiqué évoque deux autres décaissements  qui pourront suivre d’ici la fin de l’année.

Une nouvelle attaque djihadiste signalée au Niger (Tillabéri)

La plupart des personnes tuées sont des jeunes civils de trois villages de l’Anzourou,non loin de la frontière malienne. Dans l’après-midi de samedi, en plein ramadan, à l’heure où les jeûneurs sont à bout de force, des terroristes armés et à moto ont fait irruption dans chacun des villages de Gadabo, Zibane-Zeno et Zibane-Tegui et ont abattu leurs victimes vraisemblablement ciblées.

L’attaque de ces trois villages intervient 24 heures seulement après la prorogation de l’état d’urgence de la zone de Tillabéri. Avant de disparaître dans la nature, les assaillants ont pillé des commerces, selon une source proche du gouverneur de Tillabéri qui a visité le village endeuillé.

Ce n’est pas la première fois que les habitants de l’Anzourou sont victimes d’actes terroristes. En février dernier, quatre personnes du village de Molia avaient été tuées. Malgré de grandes opérations militaires sur toute la bande frontalière avec le Mali voisin, les terroristes à moto gardent toujours leur capacité de nuisance.

Dans cette même zone, plusieurs chefs traditionnels ont été froidement assassinés et ceux qui ont eu la vie sauve vivent loin de leurs administrés. Les enseignants ne sont pas non plus épargnés.

Niger : L’Assemblée Nationale approuve des textes sur la sécurité routière en Afrique et le parlement panafricain

Les parlementaires nigériens ont entériné ce lundi 11 Mai 2020 la ratification de la charte Africaine sur la sécurité routière et le protocole à l’acte de l’union africaine relatif au parlement panafricain.

En ratifiant cette Charte, le Niger s’engage à créer des Agences, chefs de file de la sécurité routière avec pour missions de dispenser des conseils politiques au Gouvernement en matière de sécurité routière et de coordonner la mise en œuvre des stratégies de sécurité routière.
La charte Africaine sur la Sécurité Routière avait été adoptée la 13 janvier 2016 par la 26ème Session Ordinaire de la conférence, tenue à Addis-Abeba(Ethiopie), rappelle-t-on.

En outre, Les parlementaires ont également approuvé la loi relative à l’acte Constitutif de l’Union Africaine relatif au Parlement Panafricain, adopté le 27 juin 2014 en marge de la vingt-trois (23ème) Session Ordinaire de la Conférence tenue à Malabo (Guinée Equatoriale).
Le gouvernement Nigérien a adopté ce projet de loi le vendredi 10 Janvier 2020, rappelle –ton.
L’Assemblée Nationale a entamé, le 03 avril dernier, sa première session ordinaire dite session des lois et durera 3 mois.

Covid-19: Nestle débloque 3,4 millions de dollars dans la lutte en Afrique

Le géant mondial de l’alimentation et de la boisson, Nestlé, a débloqué une aide de 3,4 millions de dollars pour amortir les effets délétères du Covid-19 en Afrique.Cet appui touche 850 000 personnes vulnérables dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, indique un communiqué publié lundi.

 En prévision de la famine post-Covid-19 dans ces deux régions, Nestlé déclare qu’elle allait fournir des aliments et des boissons nutritifs à 170.000 familles réparties en Angola, au Burkina Faso, au Cameroun, au Gabon, au Mali, au Niger et au Nigeria.

 A cela s’ajoutent des masques et d’autres équipements de protection individuelle (EPI) aux travailleurs de la santé de première ligne dans la région et d’autres matériels médicaux aux hôpitaux du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Sénégal.

 Dans cet élan de solidarité, le Burkina Faso recevra également trois ventilateurs à utiliser dans ses unités de soins intensifs.

 « Nous offrons tout notre soutien aux familles d’Afrique centrale et occidentale en ces temps difficiles, ainsi qu’à ceux qui se battent pour leur sécurité », a déclaré Rémy Ejel, PDG de Nestlé Central and West Africa Ltd.

 La pandémie de coronavirus laissera des millions de personnes dans la famine en Afrique au cours des trois prochains mois, préviennent les autorités sanitaires mondiales.

Coronavirus au Niger: Dix manifestants écroués dans une prison de haute sécurité

Dix personnes ont été écrouées dans une prison de haute sécurité après leur arrestation lors de violentes manifestations à Niamey contre le couvre-feu et l’interdiction des prières collectives pour lutter contre la propagation du coronavirus au Niger, a indiqué mardi la police.

« Cent-huit manifestants ont été interpellés dans la ville de Niamey entre le 17 et le 19 avril dont dix sont déposés à la prison de haute sécurité de Koutoukalé », a déclaré la police dans un communiqué transmis à l’AFP.

La prison de Koutoukalé (60 km de la capitale) est l’établissement pénitentiaire le mieux gardé du pays, où de nombreux jihadistes sont également détenus.

Dimanche soir, des échauffourées ont opposé les forces de l’ordre aux habitants de plusieurs quartiers de Niamey, qui s’étaient soulevés contre des mesures prises pour lutter contre la propagation du coronavirus, notamment un couvre-feu (de 19H00 à 6H00) et surtout l’interdiction des prières collectives dans ce pays majoritairement musulman, à quelques jours du début probable du Ramadan.

« Des individus organisés ont entrepris de brûler des pneus et de s’attaquer à des biens privés. Beaucoup de quartiers ont été embrasés », a déclaré le gouverneur de la région de Niamey, Issaka Assane Karanta, à la télévision publique mardi.

« Nous avons aperçu des motocyclistes déposer des pneus (à certains endroits), nous avons vu des motocyclistes distribuer des bidons d’essence, nous avons rencontré des véhicules munis d’autorisations de circuler (dont les occupants) étaient en train de donner des instructions (à des manifestants), ce qui veut dire que tout cela a été bien planifié, bien organisé », a-t-il affirmé.

A Lazaret, un quartier populaire de Niamey, les forces de l’ordre étaient intervenues pour disperser à l’aide de grenades lacrymogènes des habitants qui s’apprêtaient à organiser une prière collective dans une mosquée, selon des habitants.

L’opération a vite dégénéré en émeute. Aux cris de « la lutte continue! », « ne reculez pas! », les manifestants, majoritairement des jeunes, ont brûlé des pneus et érigé des barricades de pierres dans les rues, de même source.

Des manifestations similaires avaient été organisées avant celles de Lazaret dans des zones en périphérie de la capitale, a expliqué à l’AFP une source sécuritaire.

Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, totalise depuis le 19 mars 655 cas de coronavirus dont 20 décès, selon un bilan du ministère de la Santé publié lundi soir.

Le 12 avril, le gouvernement a prolongé l’isolement de Niamey du reste du pays ainsi que l’état d’urgence et le couvre-feu. Les lieux de culte et les écoles sont fermés.

Le Niger doit par ailleurs faire face aux attaques de groupes jihadistes, à l’ouest du côté de ses frontières avec le Mali et le Burkina Faso, et au sud-est du côté de sa frontière avec le Nigeria.

Le Niger abrite près de 450.000 réfugiés (Nigérians, Maliens et Burkinabè) et déplacés, chassés par les violences jihadistes ou des bandes armées, selon l’ONU.

Niger: le rapport sur les détournements de fonds dans la défense remis à la justice

Le dossier sur les détournements de fonds dans le secteur de la défense est désormais entre les mains de la justice, à la demande de la société civile. Le 7 avril, le procureur annoncait avoir reçu ce rapport d’audit à travers un communiqué et une enquête devrait donc être ouverte.

Selon le procureur de Niamey, « L’État sera intégralement mis dans ces droits et force restera à la loi ». C’est le message envoyé par son bureau qui communiquait ce mardi, après avoir reçu le rapport sur les détournements de fonds dans le secteur de la défense.

En février dernier, un audit  révélait des surfacturations ou des livraisons de matériels jamais effectués. Un manque à gagner pour l’État estimé à près de 100 milliards de francs CFA. Un scandale qui éclabousse jusque des proches de la mouvance présidentielle.

Tous les mis en cause seront-ils pour autant poursuivi ? Le gouvernement avait menacé de transmettre à la justice uniquement le dossier de ceux qui ne rembourseraient pas.  Mardi, le procureur assure que des poursuites seront engagées, sans donner plus de détails.

Ce transfert de document du ministère de la Défense jusqu’à la Justice était réclamé par la société civile. Elle avait d’ailleurs organisé une manifestation le 15 mars. 3 personnes étaient décédées, 8 autres arrêtés selon la Fédération internationale des droits de l’homme. Certains sont toujours en prison.

Le Niger annonce de lourdes pertes du côté de Boko Haram dans la zone du lac Tchad

Le Niger dit avoir infligé de lourdes pertes en hommes et en matériels au groupe terroriste Boko Haram, dans le cadre de plusieurs opérations menées depuis fin mars par son armée, et en collaboration avec les armées du Tchad et du Nigéria, a-t-on appris de source officielle mercredi à Niamey.

Selon un communiqué du ministre nigérien de la Défense Issoufou Katambé lu mercredi soir sur la télévision publique nigérienne, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les armées du Niger et du Nigeria ont d’abord lancé le 29 mars dernier une opération bilatérale dans la région du lac Tchad contre le groupe terroriste Boko Haram.

A ce jour, plusieurs caches d’armes, d’importants moyens logistiques et plusieurs autres pirogues ont été détruits, des îles servant de bases aux terroristes ont été également bombardées par l’aviation, selon le communiqué, ajoutant que « cette opération se poursuit actuellement ».

Parallèlement, le 6 avril dernier, dans le cadre d’une opération de la force multilatérale mixte, les forces armées nigériennes et nigérianes ont infligé de lourdes pertes aux terroristes dans les îles du lac Tchad, situées à 30 km au sud de la ville nigérienne de Bosso.

Dans le cadre de cette même opération, poursuit la même source, des militaires nigériens du bataillon spécial d’intervention, appuyés par des avions de reconnaissance, « se sont opposés à une colonne de sept véhicules terroristes » en territoire nigérian. « Cinq terroristes ont été neutralisés, une moto et un véhicule détruits, un véhicule et une moto saisis, des armes et des munitions récupérées », au cours du combat qui s’en est suivi.

« L’armée nigérienne ne déplore aucune perte dans ses rangs » dans l’ensemble des opérations, a rassuré le communiqué.

Le ministre Katambé a saisi cette opportunité pour saluer l’exemplarité de la coopération avec les forces alliées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme aux côtés des forces armées nigériennes.

Les localités de cette partie du Niger subissent depuis près de quatre ans les attaques meurtrières de la secte à partir de ses positions du Nigeria et des îles du lac Tchad, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires et plusieurs dizaines de milliers de déplacés du Niger et du Nigeria.

Après une relative accalmie grâce notamment à l’engagement de l’armée nigérienne et aux opérations de grande envergure engagées depuis près de deux ans par une force multinationale mixte composée des armées du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, l’on assiste depuis quelques temps, à une reprise des activités de la secte dans cette zone, selon les observateurs locaux.

Niger/COVID-19: Le port du masque exigé par les autorités sanitaires

Les autorités nigériennes ont pris des mesures visant à la protection des populations contre le COVID-19. Parmi ces mesures figurent le port du masque appelé communément  « bavette » ou « cache-nez ».

Après avoir détecté plusieurs cas confirmés de COVID-19, les autorités sanitaires appellent les populations à la vigilance. Ainsi, les populations nigériennes font preuve de discipline en respectant les mesures édictées par les autorités sanitaires, notamment par le port du masque. Ces masques constituent un moyen de protection des voies respiratoires contre le coronavirus.

Par contre, la mauvaise utilisation de ces bavettes pourrait avoir des conséquences sur la santé. Selon Morou Soumaila, agent au Centre National de la lutte contre la tuberculose et les maladies respiratoires de Niamey, les masques mal utilisés peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé de celui qui les porte. «Chaque maladie a sa particularité. Quand on prend par exemple la tuberculose, ce ne sont pas tous les masques qui peuvent vous protéger contre cette maladie» a-t-il expliqué.

Il a également révélé que de nombreux nigériens utilisaient ces masques pour se protéger contre la tuberculose.  D’après des études sur le COVID-19, le meilleur moyen de se protéger contre le virus est le port du masque. «Mais il est recommandé aux professionnels de santé, eux qui sont en haut risque de porter les masques FPPD. Et chacun doit savoir quel genre de masque il porte pour pouvoir le changer au moment propice» a-t-il précisé.

Face à la flambée du prix des masques, beaucoup de nigériens se tournent vers les masques artisanaux ou les turbans. A l’instar de Hinsa Adoum qui ne porte que son turban depuis qu’il a reçu l’information sur les mesures préventives. «Je me sers de ce turban pour me protéger et protéger mon entourage. Avant j’utilisais les bavettes de la pharmacie, mais depuis que les prix ont augmenté je n’ai pas mis pied là-bas. J’ai acheté une bavette artisanale fabriquée par un monsieur de mon quartier, mais là aussi je ne me sens pas beaucoup à l’aise. Mais j’estime que mieux vaut porter ces masques artisanaux que rien», estime Hinsa Adoum.

Notons que le dernier bilan du coronavirus au Niger enregistre 342 cas confirmés dont 11 morts et 28 guéris.

 

Niger/COVID-19: 278 patients ont été déclarés positifs (Ministère de la Santé)

Selon un communiqué du ministère nigérien de la Santé lu mardi soir à la télévision, le Niger a enregistré mardi 25 nouveaux cas d’infection de COVID-19. Portant à 278 le nombre total de personnes atteintes sur le territoire national.

Selon la même source, le nombre de décès dus à la pandémie au coronavirus est monté à onze, tandis que le nombre de patients déclarés guéris est passé à 28.

« A ce jour, 278 patients ont été déclarés positifs au COVID-19, parmi lesquels 239 sont en cours de traitement, 28 sont sortis guéris, et onze décès », précise le communiqué, ajoutant que parmi ces 25 nouveaux cas positifs au COVID-19, 19 sont masculins.

« L’état de santé des patients pris en charge est stable », a-t-on assuré.

Le premier cas confirmé dans le pays a été signalé le 19 mars dernier et le premier décès dû au nouveau coronavirus enregistré le 24 mars dernier.

Le gouvernement nigérien a demandé à la population de rester sereine, assurant que toutes les dispositions avaient été prises pour circonscrire la pandémie.

L’Assemblée Nationale fait un don de 50 millions FCFA aux orphelins des FDS tombés sur le front

L’Assemblée Nationale du Niger a fait don, ce vendredi 3 avril 2020 en marge de l’ouverture de sa première session ordinaire au titre de l’année 2020, de 50 millions de francs CFA aux orphelins des éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) victimes de terrorisme. Le don a été réceptionné par le Ministre de la Défense Nationale, M. Issoufou Katambé.
En réceptionnant ce don, le Ministre en charge de la Défense a rappelé que le soutien aux familles,  veuves et orphelins des forces de défense et de sécurité tombées  pour la République est un sujet qui tient à cœur au Président de la République et au Gouvernement dans son ensemble. « Il vous souviendra à propos, qu’en Conseil des Ministres, le Gouvernement a adopté, le 7 février dernier, un décret portant constitution d’un Fonds Waqf public au profit des ayant-droits des agents des Forces de Défense et de Sécurité décédés ou disparus en service commandé avec engagement ou ayant succombé ou devenu invalides de suite de blessures survenues sur le champ d’opération », a-t-il ajouté.
« Ce décret, qui résonne comme un appel à la solidarité tant nationale qu’internationale en faveur des familles de nos martyrs, prouve combien il est à la fois important pour le Président de la République et le Gouvernement d’honorer la mémoire des martyrs tombés sur le théâtre des opérations, mais aussi et surtout de soutenir leurs ayant-droits », a-t-il fait comprendre.
Aussi, a-t-il voulu, au nom du Président de la République et celui des bénéficiaires, remercier très vivement les députés et le personnel de l’Assemblée Nationale pour cet important geste de solidarité, tout en les rassurant que leur geste parviendra directement aux bénéficiaires désignés.
Le Ministre de la Défense Nationale a ensuite souhaité que « cet élan de solidarité inspire d’autres généreux donateurs en vue d’accompagner les orphelins et ceux-là qui sont morts pour que nous nous vivons en paix ».
M. Katambé Issoufou a enfin profité de cette occasion pour lancer un appel insistant à la famille des FDS pour le respect strict de toutes les mesures préventives édictées par le Gouvernement contre la propagation du Covid-19 en vue de préserver les vies.

COVID-19: Le sport de masse suspendu au Stade général Seyni Kountché

La direction du stade général Seyni Kountché, a suspendu le sport de masse dans son enceinte. Cette suspension intervient conformément aux mesures prises, dans la prévention de la propagation du virus.

Le Stade général Seyni Kountché a procédé à la suspension du sport de masse sur ses installations. Compte tenu des mesures préventives prises par le Chef de l’Etat Issoufou Mahamadou ce 17 mars 2020 lors du conseil des ministres,  les activités sportives seront suspendues au Stade général Seyni Kountché de Niamey.

Parmi ces mesures figurent la Fermeture des bars, des boîtes de nuit, des salles de cinéma et des lieux de spectacle à compter du 18 mars 2020 à minuit et l’Interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes.
Rappelons que jusqu’à cette date aucun cas de coronavirus n’a été détecté au Niger.

Niger/ COVID-19: Le président Issouffou Mahamadou prend d’importantes décisions

Dans un discours télévisé, le Chef de l’Etat Issouffou Mahamadou a adressé son message à la nation Nigérienne. Face à l’avancée du coronavirus en Afrique, le Président de la République prend des mesures afin de faire face à cette calamité.

Le mardi 17 mars 2020, le Président Issoufou Mahamadou a rassuré les Nigériens sur la menace du coronavirus. A travers son discours dont nous avons reçu une copie, il prend d’importantes mesures sécuritaires et sanitaires afin d’assurer la protection des populations Nigériennes.

Nigériennes, Nigériens,

Mes Chers Concitoyens,

Depuis Décembre 2019, notre planète fait face à un ennemi terrible, invisible, dévastateur, le coronavirus dit COVID-19. En moins de 3 mois, il affecte 151 pays, soit plus de 75% de ce qu’en compte le monde. Sur notre continent l’Afrique, 27 pays, soit 50%, sont touchés par cette pandémie face à laquelle même les plus puissants sont impuissants, désarmés. Leurs systèmes de santé, notamment leur capacité de réanimation, sont débordés. Pour l’instant, il n’existe ni traitement, ni vaccin contre ce virus. La seule arme qui existe aujourd’hui, c’est la prévention. C’est pourquoi, tous les pays du monde prennent des mesures sévères, des mesures drastiques, notamment de confinement de leurs citoyens et de fermeture de leurs frontières. Même les lieux de culte sont concernés, y compris la plus sainte des saintes mosquées, la Kaaba’. C’est une réalité, ce n’est pas de la science-fiction.Mes Chers concitoyens,

Face à cette menace, le Gouvernement a déjà pris, le 13 Mars 2020, d’importantes mesures, notamment l’annulation des réunions internationales prévues à Niamey, telles que la célébration du cinquantenaire de l’OIF et la conférence ministérielle de l’ OCI. Grace à Dieu, notre pays le Niger est pour l’instant épargné. Mais comme les autres, nous ne sommes pas à l’ abri de la contagion, car le monde est devenu un village. La faiblesse des systèmes de santé de nos pays, nous impose beaucoup plus que d’autres, la prévention. Aussi, en plus des mesures déjà prises le 13 Mars 2020, ai-je demandé au Gouvernement de prendre les mesures suivantes:

Fermeture des aéroports internationaux de Niamey et de Zinder pour une durée de 2 semaines  renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit  sauf pour les vols domestiques, cargos, sanitaires, et militaires;

Fermeture de toutes les frontières terrestres pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit  excepté pour le transport des marchandises ;

Concertation entre le gouvernement et les leaders religieux (Oulémas et prêtres) afin d’arrêter les mesures relatives à l’accès aux lieux de culte.

Fermeture de tous les établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur  pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 20 mars 2020 à minuit; les parents sont chargés de la garde de leurs enfants.

Fermeture des bars, des boites de nuit, salles de cinéma  et des lieux de spectacle à compter du 18 mars 2020 à minuit ;

Interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes. Cette mesure concerne notamment: les baptêmes, les mariages et toute autre forme de cérémonie, sur toute l’étendue du territoire. En particulier, les ateliers et séminaires sont interdits jusqu’ à nouvel ordre.

Institution des mesures d’hygiène obligatoires dans  les marchés, magasins, restaurants, services publics et privés ;

Respect d’une distance d’au moins un mètre entre les personnes dans les grandes surfaces, les restaurants, les entreprises, les zones aéroportuaires et les lieux publics;

Gratuité du diagnostic et de la prise en charge des éventuels cas confirmés.

Révision du plan d’urgence pour tenir compte des nouvelles exigences, et allocation d’une somme d’ 1 milliard de francs CFA sur le budget national pour son financement.Mes Chers Concitoyens,

Depuis la grippe espagnole, il y a un siècle, l’ humanité n’ a pas connu un fléau sanitaire d’ une telle ampleur. Je le répète: il n y a ni traitement, ni vaccin. Notre seule arme reste la prévention. Appliquons donc avec rigueur les mesures que je viens d’ évoquer, et prions Dieu pour qu’il protège notre pays, et au delà, le monde.

Je vous remercie.

 

Prévention contre le Coronavirus: Le Niger ferme ses frontières, ses écoles et lieux de loisirs

A titre de prévention contre le coronavirus, le Gouvernement nigérien a pris plusieurs mesures dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Coronavirus COVID-19, au cours d’une réunion extraordinaire du conseil des ministres, le mardi 17 mars 2020.

Après avoir passé en revue l’effectivité de la mise en oeuvre des mesures d’urgence prises lors du Conseil des Ministres du vendredi 13 mars 2020, d’autres dispositions ont été décidées. Il s’agissait notamment de la fermeture des aéroports internationaux de Niamey et de Zinder pour une durée de 2 semaines  renouvelable, cela à compter du 19 mars 2020 à minuit sauf pour les vols domestiques, les cargos, les vols sanitaires et militaires.

De plus, les frontières terrestres du Niger seront également fermées pour une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 19 mars 2020 à minuit, à l’exception du transport des marchandises.

En plus de la fermeture des écoles et de tout établissement scolaire sur une durée de 2 semaines renouvelable à compter du 20 mars 2020 à minuit, les rassemblements de plus de 50 personnes sont interdits.  «Cette mesure concerne notamment les baptêmes, les mariages et toute autre forme de cérémonie, sur toute l’étendue du territoire. En particulier, les ateliers et séminaires sont interdits jusqu’ à nouvel ordre» a indiqué le président de la République. Idem pour les lieux de loisirs (bars, boites de nuit, salles de cinéma et lieux de spectacle).

Le gouvernement a recommandé en outre, une distance d’au moins un mètre entre les personnes dans les grandes surfaces, les restaurants, les entreprises, les zones aéroportuaires et les lieux publics. Les mesures d’hygiène obligatoires seront instituées dans les marchés, magasins, restaurants, services publics et privés. Ajoutés à ces mesures, la gratuité du diagnostic et de la prise en charge des éventuels cas confirmés, la révision du plan d’urgence pour tenir compte des nouvelles exigences, et l’allocation d’une somme d’un milliard de francs CFA sur le budget national pour son financement.

Rappelons qu’aucun cas de coronavirus n’a été détecté au Niger et que ces mesures sont prises à titre préventif.

A la primature: Mise en place d’un comité interministériel contre le coronavirus

Face à la propagation rapide du COVID-19 dans différents pays d’Afrique, la primature a installé un comité interministériel pour engager la lutte contre le coronavirus. Le chef du gouvernement Son Excellence Brigi Rafini, a procédé à l’installation de ce comité depuis  le 13 mars 2020.

Le Premier ministre Brigi Rafini a mis en place un comité interministériel chargé de lutter contre le COVID-19. Ce comité dont il assure la présidence, aura pour mission d’assister le Ministère de la santé publique. Il participera à la préparation et à la coordination dans la riposte à l’épidémie de coronavirus. Le comité interministériel veillera à la mise en place d’un système de communication et d’information.

Il se chargera de veiller, au renforcement des compétences des acteurs impliqués, dans la surveillance du COVID-19. Le renforcement de système de surveillance épidémiologique, aux points d’entrés et le contrôle des mouvements des populations, sont les missions principales de ce comité. Rappelons que le Nigeria, pays voisin du Niger a été le premier d’Afrique subsaharienne a être touché par le coronavirus.

Le Directeur général des opérations de la Banque mondiale en visite de trois jours au Niger

Le Directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg effectuera, du 20 au 21 février 2020 une visite officielle au Niger.

Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle du responsable de la Banque mondiale du 16 au 25 février 2020 dans quelques pays du Sahel qui le conduira respectivement au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Mauritanie où il participera au sommet du G5 Sahel à Nouakchott.

Axel van Trotsenburg qui sera à Niamey le jeudi 20 février, sera reçu par les autorités du pays, notamment le Président de la République Issoufou Mahamadou, le Premier ministre Brigi Rafini et la Ministre du Plan Mme Kané Aïchatou Boulama, avant d’avoir une réunion autour du Premier ministre, avec les ministres sectoriels sur les projets financés par la Banque mondiale au Niger.

Il y aura également au cours du séjour du Directeur général des opérations de la Banque mondiale, une cérémonie de remise de fonds pour les crédits ‘’carbon’’ aux communautés ainsi que des  visites au niveau des  réalisations du Projet PAC3.
Axel Van Trotsenburg aura à rencontrer aussi les jeunes entrepreneurs du numérique sous la coupe de l’Agence Nigérienne pour la Société de l’Information (ANSI).
Le responsable de la Banque mondiale clôtura sa mission au Niger par une conférence de presse le 21 février à l’hôtel Radisson Blu, après une visite sur les espaces du projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD).

M. van Trotsenburg, qui a pris ses nouvelles fonctions le 1er octobre 2019, supervise le programme d’opérations de la Banque mondiale tout en s’assurant que son modèle de fonctionnement continue de répondre aux besoins des pays clients. Il s’attache également à mobiliser, au sein de la communauté internationale, des soutiens et des ressources financières en faveur des pays à revenu faible et intermédiaire.

M. van Trotsenburg apporte à son nouveau poste une expérience approfondie des opérations régionales et de la finance : avec deux mandats au sein de la direction financière et deux mandats à la direction opérationnelle, il détient le record de longévité en tant que vice-président de la Banque mondiale. Il était depuis le 2 septembre 2019 directeur général par intérim de la Banque mondiale et avait été nommé au mois de février précédent vice-président pour la Région Amérique latine et Caraïbes. Il supervisait alors les relations avec 31 pays, ainsi qu’un portefeuille de projets, d’assistance technique et de dons représentant plus de 30 milliards de dollars.

L’ambassade de Chine au Niger prend des mesures contre le Coronavirus

Suite à l’apparition de l’épidémie du Coronavirus en Chine en janvier dernier, l’ambassadeur de Chine au Niger Zhang Lijun a rencontré le mercredi 5 février au siège de l’ambassade de Chine au Niger, la Représentante résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Niger Mme Blanche Anya.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise au point et  des mesures à et précautions à prendre pour contrer et prévenir le virus au Niger, tant pour les ressortissants de la Chine que pour la population nigérienne.
Se prononçant à cet effet, le diplomate chinois a déclaré à la Représentante de l’OMS que “Les ressortissants chinois au Niger se dévouent beaucoup pour restreindre la prolifération de l’épidémie du nouveau coronavirus au Niger”.

A l’appel de l’Ambassade de Chine au Niger, les entreprises chinoises au Niger ont limité les circulations de leur personnel au minimum, et tous les citoyens chinois qui prennent leur voyage au départ de la Chine et à destination de Niamey doivent avoir un contrôle de santé, une autorisation de leurs sociétés-mères ou l’accord de l’Ambassade, selon l’ambassadeur Zhang Lijun.

‘’La plupart des ressortissants chinois se trouvant aujourd’hui au Niger sont arrivés avant la flambée de l’épidémie, et ceux qui arrivent après l’expansion de virus doivent adopter un isolement de 14 jours une fois arrivés au Niger sous le conseil de l’Ambassade’’ rassure-t-il.
Tous ces efforts de l’Ambassade et des sacrifices des ressortissants chinois ‘’ont pour but de limiter la possibilité de l’apparition du nouveau coronavirus au Niger’’, a indiqué  l’Ambassadeur Zhang Lijun.

335 demandeurs d’asile soudanais arrêtés au Niger

Plus de 300 demandeurs d’asile soudanais ont été arrêtés par la police près de la ville d’Agadez dans le nord du Niger.

Selon Seyni Saidou, procureur du tribunal de grande instance d’Agadez, ces demandeurs d’asile avaient entrepris un sit-in devant les bureaux du HCR à Agadez depuis le 16 décembre jusqu’au 4 janvier dernier.

Ils exigeaient l’accélération du traitement de leurs demandes du statut de réfugié et leur acheminement vers l’Europe.

Samedi, ils ont été délogés par les forces de sécurité qui les ont ensuite convoyés vers leur site d’hébergement.

« Malheureusement, arrivés là-bas, une fois descendus du bus, ils ont mis du feu au centre et ils s’en sont pris à la police et la gendarmerie par des jets de projectiles.» explique le procureur qui soutient que les manifestants ont brûlés plus de 90% du camp.

Selon un bilan des autorités locales, sur les « 331 habitations » du camp, « 290 habitations et l’infirmerie ont été réduites en cendres ». Au moins deux personnes ont été blessées par les manifestants qui ont « cassé des vitres des bus ».

Le Niger fait désormais partie du Conseil de sécurité de l’ONU

Le Niger a officiellement fait son entrée au Conseil de sécurité des Nations Unies, l’organe chargé de veiller sur la paix et la sécurité internationale, ce 1er janvier 2020, en tant que membre non permanent au titre de la zone Afrique pour une durée de deux ans.

La cérémonie protocolaire de levée du drapeau s’est donc tenu le jeudi 1er janvier.

Abdou Abarry, l’ambassadeur du Niger à l’ONU, a indiqué lors de la cérémonie, que durant son mandat, les priorités du pays seraient articulées autour de préoccupations nationales, sous-régionales et régionales notamment « la lutte contre le terrorisme, les questions de paix et de sécurité, l’impact du changement climatique sur les questions de sécurité et de développement, la situation des femmes et des enfants dans les conflits armés« .

Par ailleurs, « Le Niger marque sa disponibilité et son plein engagement à travailler avec les autres membres du Conseil à la recherche de solutions consensuelles aux défis multiples auxquels notre monde est aujourd’hui confronté« , a-t-il ajouté.

 

Niger : Les partis politiques informés sur le déroulement de l’enrôlement biométrique

La Commission Électorale Nationale Indépendante(CENI), a organisé ce vendredi 3 janvier à Niamey, une rencontre d’information et d’échange sur l’enrôlement biométrique au Niger à l’intention des Partis Politiques.

Cette rencontre de la CENI avec ses partenaires majeurs que sont les partis politiques se veut un cadre opportun d’information et d’échange en vue de faire le point sur le déroulement de l’enrôlement biométrique en cours dans notre pays. L’enrôlement biométrique a démarré, le 15 octobre 2019, avec le déploiement du personnel (7000 agents) et de 3.500 kits dans 147 communes de la Zone N°1 Constituée des régions d’Agadez, Dosso, Tahoua et Tillabéry.

Dans son intervention, le président de la CENI Mr. Issaka Souna s’est félicité de l’enthousiasme et de la promptitude des participants suite à l’acceptation de l’invitation « est une parfaite illustration du grand intérêt que vous accordez en permanence à l’organisation d’élection transparentes, justes et équitables et partant, à l’enracinement de la démocratie dans notre pays », a-t-il indiqué.

Le président de la CENI , de rappeler que des audiences foraines avaient été initiés dont l’objectif est d’assurer l’obtention au profit du plus grand nombre possible de citoyens des pièces d’état civil permettant d’améliorer et de sécuriser l’inscription sur le fichier électoral biométrique .
Selon Mr. Issaka Souna, A date, 2.592.491 d’actes ont été remis aux bénéficiaires, soit un taux de 80,72%.
« Après l’évaluation de cette étape, la CENI s’est proposée de poursuivre ces audiences foraines. Les corrections nécessaires sont en cours pour améliorer l’impact en particulier dans 4 régions dont 16 communes considérées à risques avec l’appui du PBF (Fonds des nations unies pour la consolidation de la paix) », a fait savoir le président de la CENI.

Le premier responsable de la CENI a par la suite ajouté que les données issues de cette première phase sont en cours de traitement au Centre National de Traitement des données(CNT). Ces données sont provisoires et seront confrontées par adjudication en cours.
‘’En dépit des difficultés relevées (Pannes de Kits, la démission de certains agents, problèmes logistiques, etc.) au démarrage de ce processus, l’enrôlement se déroule aujourd’hui de façon satisfaisante’’, a-t-il annoncé.

Toutefois, précise –t-il, en raison de la dégradation de la situation sécuritaire en particulier dans la région de Tillabéry, la CENI a, en rapport avec le Ministère de la Défense Nationale, celui chargé de la Sécurité Publique apporté des réaménagements au plan initial destinés à la conduire les opérations d’enrôlement dans l’aire 5 avec efficacité.
‘’La CENI, s’est donnée les moyens d’assurer l’enrôlement de tous les citoyens remplissant les conduites requises. « La CENI réitère son appel à tous les acteurs pour que le cycle électoral et l’enrôlement en particulier bénéficient de l’appui actif et soutenu de tous’’, a-t-il conclu.
Après l’intervention du président de la CENI, les participants ont eu droit à une présentation du mode opératoire du processus d’enrôlement ensuite une phase  d’échange est ouverte entre eux pour  plus d’éclaircissement.

124 réfugiés évacués de la Lybie vers le Niger

Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé mercredi avoir évacué 124 réfugiés de la Libye vers le Niger.

« Nous leur souhaitons une bonne année qui s’annonce, et nous nous efforcerons au cours des prochains mois d’aider les réfugiés les plus vulnérables à quitter la Libye pour se mettre en sécurité », a déclaré l’organisation onusienne.

Des milliers de migrants clandestins, pour la plupart Africains, choisissent de traverser la mer Méditerranée à partir de la Libye pour gagner l’Europe en raison du chaos qui règne dans ce pays d’Afrique du Nord depuis 2011.

D’après le HCR, il y aurait près de 4.200 personnes actuellement retenues dans les centres de détention libyens, dont il réclame régulièrement la fermeture.

Le Niger renforce sa loi réprimant la torture et autres traitements inhumains

Le Conseil des Ministres réuni, le vendredi 27 décembre 2019, sous la présidence du Président de la République Issoufou Mahamadou, a adopté la loi portant modifications du code pénal au Niger en renforçant les dispositions réprimant la torture et autres peines ou traitements inhumains ou dégradants.

Ces modifications du code pénal visent à se conformer à la convention de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la lutte contre la torture et les traitements inhumains et à la constitution nigérienne qui consacre la sacralité de l’être humain.
Elles visent également à ‘’satisfaire opportunément aux recommandations issues du dernier passage du Niger devant le Comité des Nations Unies contre la torture. Ce projet de loi modifie ainsi le code pénal en y insérant une section relative aux actes de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants’’ explique le communiqué du conseil des Ministres dont l’ANP a reçu copie.

Ces modifications interviennent après que le gouvernement ait constaté que ‘’le code pénal nigérien n’incrimine pas de façon spécifique la torture telle que définie dans la Convention contre la torture. Il s’agit donc à travers le présent projet de loi d’intégrer dans la législation interne les dispositions pertinentes de ladite Convention’’ indique toujours le même communiqué.

Niger : 14 militaires tués dans une attaque dans l’ouest

Quatorze militaires ont été tués mercredi dans une attaque de « terroristes lourdement armés » dans la région de Tillabéri, dans l’ouest du Niger, a annoncé jeudi le ministère nigérien de l’Intérieur dans un communiqué.

« Un convoi composé d’éléments de la gendarmerie et de la garde nationale escortant des équipes chargées de l’enrôlement électoral dans la commune de Sanam (département d’Abala) a été victime d’une embuscade tendue par des terroristes lourdement armés », selon le communiqué.

« A l’issue d’une bataille acharnée, plusieurs morts et blessés ont été enregistrés. Côté ami : sept gendarmes et sept gardes sont décédés. Un garde est porté disparu », selon le communiqué.

« L’ennemi quant à lui, a subi de nombreuses pertes », assure le ministère, sans préciser leur ampleur.

C’est dans cette même région de Tillabéri, proche du Mali, que 71 soldats nigériens ont été tués le 10 décembre, la pire attaque depuis le regain des attaques jihadistes en 2015 dans ce pays sahélien pauvre, revendiquée par l’Etat islamique.

Selon le ministère de l’Intérieur, l’équipe des agents d’enrôlement « a été sécurisée et a regagné Sanam en bonne santé ».

Cette équipe opérait pour le compte de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui doit organiser des élections générales (présidentielle et législatives) fin 2020.

Tout le Sahel – en particulier le Mali, le Niger et le Burkina -, est désormais visé par les assauts de plus en plus audacieux de groupes islamistes, en dépit du renforcement des armées locales et de la présence de 4.500 militaires français de la force antiterroriste Barkhane.

Le Burkina Faso observait jeudi son deuxième jour de deuil national après une attaque jihadiste qui a fait 42 morts dans le nord du pays, la pire depuis cinq ans.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé dimanche, lors de la visite du président français Emmanuel Macron, que les pays du Sahel et la France lanceront « un appel à la solidarité internationale » durant un sommet à Pau (sud-ouest de la France) le 13 janvier consacré à la lutte contre les groupes jihadistes.

Niger: début d’une nouvelle vie pour une centaine de repentis de Boko Haram

En plein milieu des dunes du désert nigérien surgit le camp de Goudoumaria, entouré de barbelés, murs et sacs de sable. Des soldats lourdement armés sur des miradors sont aux aguets. Pourtant, airs de musique, éclats de rires et cris d’enfants joyeux fusent.

Depuis 2017, le camp accueille des anciens membres repentis du groupe islamiste Boko Haram, dont l’insurrection qui a débuté en 2009 au Nigeria s’étend aujourd’hui dans les pays voisins. Ce jour-là, on y fête la première promotion d’anciens jihadistes à être libérés.

Quelque 110 personnes, dont 47 Nigérians, s’apprêtent à quitter le camp après avoir suivi un programme de déradicalisation et une formation professionnelle ouvrant la voie à leur réinsertion sociale.

Chefs traditionnels, officiels nigériens, diplomates occidentaux, personnel de l’ONU, qui soutient financièrement l’initiative, ont fait le déplacement pour cet événement, jugé exemplaire, et qui se veut une des solutions à la progression des groupes jihadistes dans la région.

Le Sahel subit des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, liées à l’organisation Etat islamique (EI) ou aux différentes factions de Boko Haram. Au Niger, 71 soldats ont péri le 10 décembre, dans une attaque sanglante à Inates, près de la frontière malienne, la plus meurtrière de l’histoire du pays, qui a été revendiquée par l’EI.

Les repentis de Boko Haram, qui expriment bruyamment leur joie, arborent des tee-shirts blancs portant les armoiries du Niger et la mention « Je m’engage pour la paix ».

Au pied des imposants murs du camp, des anciens miliciens démontrent leur nouveau savoir-faire acquis en quelques mois: mécanique, plomberie, menuiserie, couture ou soudure.

« La musique me manque trop, j’ai presque oublié comment danser », témoigne en se trémoussant Madou Ari, 25 ans, qui a passé trois années au sein de Boko Haram.

– Troqué sa kalach contre un chalumeau –

« Avec Boko Haram nous avions vécu l’enfer. A présent, nous ne rêvons que d’un avenir meilleur », renchérit son voisin.

Casque noir de soudeur sur la tête, Ibrahim Maïna a troqué sa Kalachnikov contre un chalumeau. Il souhaite ouvrir son atelier de soudure. « Je demande pardon à toute ma famille, à tout le Niger et à tous les gens d’Afrique. Je désire à présent vivre en paix. Boko Haram m’a induit en erreur. Ils m’ont dit que c’était le jihad mais ils ne faisaient en réalité rien de tout cela », avoue-t-il.

Assise devant une machine à coudre flambant neuve, Boussam Chétima, une adolescente de 17 ans, est toujours traumatisée, après avoir été « enlevée » et avoir « passé une année en captivité ».

« Nuit et jour, je cherchais un moyen de m’évader. Quand l’occasion s’est offerte, j’ai pris la poudre d’escampette », assure-t-elle.

Réajustant le voile rouge qui recouvre sa mince silhouette, elle a des envies simples: « Je désire vivre en paix, fonder un foyer et me nourrir grâce à la couture que j’ai apprise ici au centre ».

Mara, 22 ans, est tiraillé entre rentrer chez lui ou aller refaire sa vie ailleurs. « Comment regarder ma famille dans les yeux ? Les gens m’avaient bien dissuadé d’aller avec Boko Haram », avoue-t-il.

Pour prouver qu’ils ont vraiment tourné le dos à Boko Haram, les repentis ont collectivement prêté serment sur le Coran. Pendant leur séjour à Goudoumaria, ils ont reçu une « formation religieuse » de six mois avec des prêches sur « la pratique de l’islam modéré ».

« A partir de cet instant (…), ils sont désormais totalement libres de leurs mouvements », a expliqué à l’AFP Chaïbou Samna, le procureur de la République à Niamey, présent à la cérémonie.

– « Ils doivent vite déserter » –

Pour faciliter leur retour dans leur famille, « nous avons lancé un appel aux communautés où ils vont être réinsérés pour qu’elles les acceptent », a assuré le ministre nigérien de l’Intérieur Mohamed Bazoum.

« Ils doivent être considérés comme des gens normaux et ne doivent pas souffrir de leur passé », plaide Issa Lémine, le gouverneur de la région de Diffa.

Les 110 repentis recevront des outils de travail pour monter leurs propres ateliers, puis ils seront acheminés dans leur village d’origine, a indiqué Mohamed Bazoum, qui a exhorté « ceux qui sont encore dans l’aventure » à se rendre.

Un appel relayé par Baba Gana Adam, le visage caché par un turban violet. « Que ceux de nos camarades qui sont  encore en brousse sachent qu’il (Boko Haram) prône le mauvais islam. Ils doivent vite déserter », prêche ce repenti, qui a reçu une formation de mécanicien.

Au total, plus de 240 anciens éléments de Boko Haram, dont des femmes et des enfants, sont hébergés à Goudoumaria après s’être rendus aux autorités.

Ce mouvement de reddition avait débuté fin décembre 2016. Les autorités de Diffa, qui espèrent accélérer le rythme des redditions, ont mis à la disposition des détenus « des moyens de communication » notamment le téléphone, pour qu’ils puissent « appeler leurs camarades ».

« Nous sommes prêts à leur garantir la vie sauve et à créer les conditions de leur réinsertion socio-économique », a promis le président nigérien Mahamadou Issoufou.

La Chine et le gouvernement nigérien auprès des victimes des inondations de Mirriah

Le Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, M. Laouan Magagi, qu’accompagne l’Ambassadeur de Chine au Niger, S.E. Zhang Lijun, a effectué ce samedi 7 décembre une visite de compassion aux sinistrés des dernières inondations des communes de Dogo et Kolléram dans le département de Mirriah (Zinder), où plus de seize mille (16.000 ) personnes se sont retrouvées sans abri après l’effondrement de leurs habitations.

Prenant la parole à Garin Katiella, l’Ambassadeur de Chine au Niger a déclaré que son déplacement s’inscrit dans le cadre d’un témoignage de solidarité aux populations victimes des inondations et pour apporter la contribution de son pays en aide d’urgence à la demande des autorités nigériennes et qui se traduit à plusieurs milliers de tonnes de riz.

Cette aide, qui est en cours d’acheminement, sera bientôt réceptionnée par les autorités nigériennes, a-t-il expliqué, avant de saisir cette occasion pour se réjouir de la fructueuse coopération qui lie le Niger et la Chine depuis plusieurs décennies.

Pour le Ministre Laouan Magagi, cette visite de compassion à l’endroit des victimes des inondations témoigne de l’intérêt et de l’attachement des plus hautes autorités du pays aux populations nigériennes. Il a annoncé que l’Ambassade de Chine au Niger promet de soutenir à hauteur de  43 millions de FCFA les sinistrés de Dogo et Kolléram, en plus de l’important tonnage du riz.

Le Ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes a salué le soutien constant de la Chine au Niger, en particulier dans les projets structurants du Président de la République Issoufou Mahamadou.
Le Gouverneur de la Région de Zinder, le Maire de Kolléram et celui de Dogo ont tour à tour pris la parole pour se féliciter de cet appui important de la Chine aux victimes des inondations de la région de Zinder, avant de remercier vivement le diplomate chinois pour la promesse de 43 millions F CFA en guise de soutien de l’Ambassade de Chine au Niger aux villages sinistrés  relevant de ces entités administratives de proximité.

La fin de la cérémonie a été sanctionnée par la remise d’un cheval harnaché à l’Ambassadeur de Chine au Niger, offert par le Chef de Canton de Dogo. Le Chef de Canton de Baban Tapki a intronisé le diplomate Chinois au titre de Boulama, attaché à sa Cour.

Le Tagdal sera la onzième langue nationale au Niger

Les députés nigériens, réunis en séance plénière ce vendredi 6 décembre 2019 sous la présidence de l’honorable Ousseini Tinni, ont entériné la loi portant institution d’une onzième langue nationale en République du Niger : le Tagdal.

Cette loi vise à ériger le Tagdal en langue nationale et à faire sa promotion parce que très riche en vocabulaire avec des emprunts se trouvant dans le même espace géographique comme l’arabe, le tamajaq et le sonraï.
Notons que depuis 2001, le Niger s’est engagé dans un processus de promotion des langues nationales en adoptant la loi fixant les modalités de promotion et de développement de celles-ci.

Au terme donc du vote de la présente loi, le député Yacine Mohamed, initiateur de la loi, a remercié ses collègues députés pour leur vote massif. « Ce vote réconfortera la communauté Igdalen, ici présente, bien établie dans l’espace nigérien depuis les temps immémoriaux. Ce vote va contribuer également à l’introduction de la langue igdalen dans le processus de promotion et le développement des langues nationales« , a-t-il déclaré.

Le Tagdal, la langue des igdalen, est parlée, en plus du Niger, au Mali, en Mauritanie, en Libye, en Algérie, au Soudan, au Tchad, au Maroc, et au Sénégal, indique-t-on.

Agence Nigérienne de presse