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Bénin Terminal finance six associations sportives

L’objectif recherché est de favoriser l’émergence de jeunes athlètes béninois dans diverses disciplines sportives.Bénin Terminal, filiale de Bolloré Ports, a signé en septembre 2022, un accord de financement avec six (06) associations et fédérations sportives béninoises. D’un montant total de 25.000.000 FCFA, ces financements serviront exclusivement à la mise en œuvre des projets et initiatives des clubs sportifs professionnels sur l’exercice en cours. L’objectif recherché étant de favoriser l’émergence de jeunes athlètes béninois talentueux dans diverses disciplines sportives phares en accord avec la vision du gouvernement.

Après une série de rencontres et d’auditions réalisées entre avril et juin 2022, la société a finalement retenu deux (02) fédérations nationales à savoir FBT (Fédération Béninoise de Tennis), FBBB (Fédération Béninoise de Basket-ball), et quatre (04) associations sportives professionnelles : Djeffa FC, ASPAL BASKET BALL, Alafia Sports et Management et Galaxie-jeunesse.

Plusieurs projets ont déjà été initiés. À titre d’exemple, la Fédération Béninoise de Basket-ball en coordination avec l’association Galaxie-Jeunesse, et en partenariat avec le Collège Catholique Père Aupiais (CCPA) de Cotonou, ont entrepris la rénovation des terrains de basketball dudit collège.

Le développement du sport féminin a particulièrement retenu l’attention de Bénin Terminal, qui a procédé à la remise de certificats de formation ainsi que de ballons de basketball à 4 entraîneuses parmi les 36 intervenants dans le cadre du programme FSPI de l’ambassade de France et du Ministère des Sports béninois.

« Bénin Terminal, acteur majeur de la manutention portuaire, soutient la directive du gouvernement béninois pour la promotion du sport, sa professionnalisation avec à la clef, l’émergence de talents sportifs qui feront la fierté du Bénin dans les grands rendez-vous universels. Nous continuerons de soutenir la jeunesse béninoise dans le milieu sportif en élargissant dès l’année prochaine nos actions à d’autres disciplines comme l’athlétisme et le volleyball. », a confié Venance GNIGLA, Président Exécutif de Bolloré Transport & Logistics au Bénin.

À propos de Bénin Terminal

Grâce à 95 milliards de FCFA (145 millions d’euros) investis depuis 2013 par Bénin Terminal, le terminal à conteneurs du port de Cotonou est devenu un hub logistique régional de croissance pour le Niger, le

Mali, le Burkina Faso et le Nigéria. Acteur majeur de la chaîne logistique du pays, Bénin Terminal emploie 419 Béninois et développe une politique de sous-traitance qui permet de générer un millier d’emplois indirects. Bénin Terminal mène également des actions pour les populations en partenariat avec des ONGs, par exemple le soutien à la scolarisation des jeunes affectés par le VIH, l’appui à l’autonomisation des jeunes et la sensibilisation à la préservation de l’environnement.

Contact presse

Francis VIKOU, Responsable communication – Bolloré Transport & Logistics au Bénin

T +229 96 39 53 52 – francis.vikou@bollore.com

Cote d’Ivoire : Inauguration d’un nouveau terminal à conteneurs au port d’Abidjan

Cette plateforme qui s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique 2030 des autorités ivoiriennes vise à offrir à la Côte d’Ivoire un outil performant servant de hub portuaire connecté au réseau logistique multimodal (mer, rail, route) de Bolloré Africa Logistics.Le Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Tiémoko Meyliet KONÉ a procédé le 02 décembre 2022, à l’inauguration officielle du second terminal à conteneurs du Port d’Abidjan, en présence des membres du gouvernement dont M. Amadou KONÉ, Ministre des Transports, de M. Hien Yacouba SIÉ, Directeur général du Port Autonome d’Abidjan, de M. Philippe Labonne, CEO de Bolloré Africa Logistics, de M. Frederik KLINKE, Directeur Afrique de APM Terminals et des membres de la communauté portuaire d’Abidjan.

Cette plateforme qui s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique 2030 des autorités ivoiriennes vise à offrir à la Côte d’Ivoire un outil performant servant de hub portuaire connecté au réseau logistique multimodal (mer, rail, route) de Bolloré Africa Logistics. Elle permettra également de proposer aux armateurs, chargeurs et transitaires, des solutions adaptées pour l’importation, l’exportation et le transit des marchandises, au départ et à destination de la Côte d’Ivoire.

« Nous sommes fiers de l’aboutissement de cet important projet qui s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de modernisation des infrastructures du port d’Abidjan. Ce nouveau terminal contribuera à repositionner durablement le Port d’Abidjan comme une plateforme logistique de référence de la côte Ouest-africaine. », s’est félicité, Hien Yacouba SIÉ, Directeur général du Port Autonome d’Abidjan.

Réalisé grâce à l’implication de plusieurs entreprises locales, le projet a nécessité un investissement total de 596 milliards de FCFA (soit environ 914 millions d’euros) dont 334 milliards de FCFA (soit environ 512 millions d’euros) pour les travaux de terrassement et la création de 37.5 hectares de terre-plein à la charge du Port Autonome d’Abidjan et 262 milliards de FCFA (soit environ 402 millions d’euros) pour les ouvrages de superstructure, financés par Bolloré Ports et APM Terminals, concessionnaires du nouveau terminal à travers leur filiale commune, Côte d’Ivoire Terminal.

« Nous sommes heureux de l’aboutissement de ce projet majeur qui matérialise les engagements pris par Côte d’Ivoire Terminal pour accompagner la hausse des volumes et dynamiser les flux imports et exports en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. Cette nouvelle infrastructure, dotée des dernières innovations, illustre parfaitement notre engagement en faveur du développement des activités portuaires en Afrique. », a indiqué Philippe Labonne, CEO de Bolloré Africa Logistics.

« Avec notre co-actionnaire Bolloré Ports, nous mettons à la disposition du Port d’Abidjan une infrastructure aux standards internationaux et dimensionnée pour accueillir des navires de dernière génération. Sa mise en service viendra redistribuer les flux entrant et sortant au port d’Abidjan, développer une plateforme de transbordement et offrir une nouvelle connexion aux armateurs et des services ultra compétitifs. », a déclaré Koen de Backker, Directeur général de Côte d’Ivoire Terminal.

Construit selon les dernières normes environnementales, le nouveau terminal à conteneurs du port d’Abidjan sera par ailleurs l’un des prochains terminaux de Bolloré Ports à obtenir le label Green Terminal après audit de Bureau Veritas1

À propos du Port Autonome d’Abidjan

Considéré comme le poumon de l’économie ivoirienne, le port d’Abidjan assure 75 % des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’extérieur et représente plus de 76 % des recettes douanières.

Sur son site, il concentre 50 % des unités industrielles les plus importantes de la Côte d’Ivoire et génère environ 55 000 emplois directs et indirects.

Le port d’Abidjan offre des services de qualité aux navires en escale sur ses installations. Sa grande capacité d’accueil et sa position géographique stratégique lui permettent de jouer les premiers rôles sur la Côte Atlantique de l’Afrique.

Pour renforcer sa position de port leader sur la Côte Atlantique de l’Afrique, plusieurs projets ont été initiés par l’Autorité Portuaire. Il s’agit entre autres de l’élargissement et de l’approfondissement de la passe d’entrée du canal de Vridi inauguré en février 2019, de la construction d’un deuxième terminal à conteneurs dont les travaux de superstructures ont démarré en octobre 2020, de la modernisation du terminal à pêche et de la création de terrains industriels par remblaiement de la baie de Vridi-Biétry avec 40 hectares achevés. À cela, il faut ajouter les projets de construction de terminaux roulier mis en service en 2018, céréalier dont les travaux ont démarré en janvier 2020, minéralier en attente de financement, et enfin la construction d’une zone logistique sur l’autoroute du Nord.

En outre, le Port Autonome d’Abidjan est certifié ISO 9001 : 2015 pour la qualité de ses prestations et ISO 14001 : 2015 pour l’environnement. Aussi, l’ensemble de ses installations est-il déclaré conforme aux exigences du code ISPS.

À propos de Côte d’Ivoire Terminal

Après un appel d’offres international, le consortium Bolloré Ports et APM Terminals s’est vu confier la construction et la gestion du 2e terminal à conteneurs du Port d’Abidjan. D’une superficie de 37,5 hectares, ce nouveau terminal sera capable de traiter plus d’1,5 million de conteneurs EVP par an et d’accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau sur 1 100 mètres de quais. Il va en outre générer 450 emplois directs et des milliers d’emplois indirects. Il contribuera ainsi au développement des compétences et à la formation de la jeunesse ivoirienne aux métiers portuaires.

www.cotedivoireterminal.com

Contacts presse :

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 cindy.patan@bollore.com

Arsène Yapi – Responsable Régional Médias et Contenus

Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire – Burkina Faso

T +225 27 21 22 04 01 / +225 07 07 19 49 67 – arsene.yapi@bollore.com

Burkina : Condamnation des appels au meurtre de journalistes

Plusieurs journalistes ont exprimé leur solidarité à leurs confrères.Le gouvernement a condamné, lundi après-midi, les appels à meurtre de journalistes, suite aux comptes rendus de la rencontre entre le capitaine Ibrahim Traoré et la société civile et la suspension de RFI dans le pays.

Dans une vidéo, à visage découvert,  Mohamed Sinon, l’un des responsables du Collectif des leaders panafricains a appelé, dimanche, via le réseau social Whatsapp, à « tuer » des hommes de médias qu’il a accusé d’être « des ennemis internes (…) et des complices » de la France. Il a nommément cité les journalistes Newton Ahmed Barry et Alpha Barry, fondateur du groupe Oméga Médias ainsi que leurs familles. D’autres membres de la même organisation ont appelé à s’en prendre à Lamine Traoré, journaliste à Oméga Média.

Les membres du Collectif qui affichent leur proximité avec le capitaine Traoré ont reproché à Oméga Média d’avoir révélé que le président a confirmé une tentative de coup d’Etat lors d’une rencontre avec la société civile.

Quant à Newton Ahmed Barry, les « leaders panafricains » l’ont accusé d’être un « complice » de la France lorsque le journaliste a jugé « illégale » la mesure de suspension des programmes de RFI au Burkina Faso.

Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo s’est inquiété de la « surenchère verbale » et des « dérives de langage » observées dans l’espace public allant de « l’appel à la violence physique, au saccage des biens jusqu’au meurtre des personnes ».

« Le gouvernement assumera ses responsabilités »

« Le gouvernement a appelé les auteurs à se ressaisir et l’opinion publique à se démarquer de tels agissements qui compromettent la cohésion sociale et notre vivre-ensemble. Il entend assumer pleinement ses responsabilités », a insisté M. Ouédraogo.

Dans l’après-midi, des membres du Collectif des leaders panafricains se sont opposés à l’arrestation de Mohamed Sinon, contraignant la police à rebrousser chemin. « Il a été arrêté dans la soirée », a confié une source policière.

En attendant les réactions des organisations professionnelles de journalistes, plusieurs hommes médias ont exprimé leur solidarité à leurs confrères et appelé à boycotter les activités dudit Collectif. 

Les jihadistes du Sahel font allégeance au « Calife » de l’Etat islamique

La communication des jihadistes montre une impressionnante facilité de mobilisation.Tué au combat en zone syro-irakienne, le « Calife » de l’Etat islamique (EI) Abou al Hassan al Hachimi al Qourachi a été remplacé par Abou al Hussein al Husseini al Qourachi, selon un message audio du porte-parole de l’organisation jihadiste diffusé mercredi 30 novembre. Dans cet élément sonore de près de 10 minutes, Abou Omar al Mouhajir a invité les partisans de l’EI à faire allégeance au nouveau chef décrit comme un « vétéran du jihad ».

Au lendemain de cette annonce, les différentes « provinces » de l’organisation jihadiste se sont exécutées, à commencer par le Nigéria, en Afrique de l’Ouest. Dans ce pays le plus peuplé du Continent les allégeances relayées par les canaux de propagande de l’Etat islamique, sont faites à partir de six zones, essentiellement dans le nord-est.

La branche sahélienne érigée en « province » en mars dernier a également mobilisé plusieurs dizaines de combattants armés pour la « cérémonie d’allégeance » dans le sud de Ménaka, m à la frontière entre le Mali et le Niger, mais aussi dans le Gourma malien. 

« Démonstration de force »

« Le message de l’EI Sahel est clair. Ils veulent faire une démonstration de force en montrant qu’ils sont nombreux, mais aussi qu’ils jouissent d’une liberté de mouvement comme en témoignent les convois longs et sinueux et les grands rassemblements en plein champ », estime Héni Nsaibi, chercheur à Acled (Armed Conflict Location and Event Data Project).

Selon Rida Lyammouri, chercheur associé au Think tank marocain, Policy Center for the News South (PCNS), « l’EI Sahel a saisi cette occasion pour consolider sa montée en puissance amorcée depuis quelques mois dans les régions de Gao et de Ménaka, au Mali ». Dans ces deux régions du nord du Mali, les jihadistes sont soupçonnés par des organisations de défense des droits humains d’exactions contre les civils de la tribu touarègue des Daoussahak. Ils se livrent également à une guerre fratricide avec le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), l’autre groupe jiahdiste implanté dans la région mais affilié au rival Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Comme au Nigeria, la communication de l’organisation jihadiste montre une impressionnante facilité de mobilisation avec des centaines de fantassins se déplaçant à moto sans être inquiétés par les forces de défense et de sécurité des pays, comme en témoignent les images diffusés sur les réseaux sociaux par les jihadistes eux-mêmes.

« Il est facile pour eux de se déplacer en grand nombre parce qu’il n’y a pas à l’heure actuelle d’adversaires suffisamment capables de les inquiéter de manière imminente dans les zones concernées », explique Héni Nsaibi, soulignant « l’impact du départ des forces françaises du Mali.

Dans le Liptako malien et le Gourma burkinabé et malien , les forces françaises sont parties et n’interviennent que du côté  burkinabé dans des circonstances particulières », ajoute-t-il.

Le président français a annoncé la « fin officielle de Barkhane » mercredi 9 novembre dans un contexte de crise diplomatique avec le Mali dirigé depuis mai 2021 par des militaires.

Rida Lyammouri soutient, lui aussi, que la filiale de l’Etat islamique bénéficie du « vide laissé par l’Opération Barkhane au Mali et l’instabilité politique au Burkina Faso ».

Au Mali, « la présence de l’armée et de ses partenaires de la compagnie militaire privée russe controversée Wagner se limite aux zones urbaines tandis que les milices ne peuvent pas faire grand-chose de plus que récupérer du bétail errant », insiste M. Nsaibia. 

Côte d’Ivoire : recrudescence des violences basées sur le genre

La hausse des Violences basées sur le genre (VBG) est en progression nette de 42%, avec une forte concentration du phénomène à Abidjan.La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) de Côte d’Ivoire, Mme Namizata Sangaré, a dévoilé ce 5 décembre 2022 le rapport annuel 2021, lors d’une remise du document au ministre d’Etat, ministre auprès du président de la République chargé des Relations avec les institutions.

Le rapport fait état d’une étude comparative des données de 2020 et 2021, qui met en lumière la recrudescence des Violences basées sur le genre (VBG) documentées et suivies par le CNDH, a indiqué Mme Namizata Sangaré.

Ces violences sont « passées de 325 cas en 2020 à 462 en 2021, avec une progression nette de 42% et une concentration du phénomène à Abidjan (64 cas), Soubré (39 cas) et Bouaké (38 cas), malgré l’existence de lois répressives et des mécanismes de protection des victimes », a-t-elle précisé.

Dans le but de promouvoir l’égalité homme-femme, le CNDH porte chaque année une attention particulière sur les femmes dans l’administration, notamment celles occupant des postes électifs et exerçant dans différents corps de métiers, a-t-elle dit.

Pour cette année, le Conseil s’est intéressé aux femmes présentes dans la magistrature. Le rapport souligne une sous-représentation de la femme dans ce corps. Sur 686 magistrats, l’on dénombre seulement 198 femmes soit près de 29 % et 498 hommes soit 71 %. et seulement 17% de femmes occupent des postes de cheffes de juridiction au cours de la période 2019-2020.

En outre, le rapport relève une sous-représentation de la femme dans les assemblées élues malgré l’existence de la loi n° 2019-870 du 14 octobre 2019 qui impose un quota minimum de 30% de femmes sur le nombre total de candidats présentés lors des scrutins relatifs aux élections des députés en 2021.

Cette sous-représentation trouve sa justification dans la contrariété entre la loi suscitée et les dispositions de l’article 78 du code électoral, fait observer la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).

Relativement au chapitre des saisines, le rapport du CNDH fait état de diverses requêtes portant sur des violations des Droits de l’Homme pour lesquelles, conformément à ses attributions, le Conseil a mis en œuvre son mécanisme de traitement des requêtes.

« En 2021, le CNDH a enregistré 1834 requêtes enregistrées. Parmi ces requêtes, nous avons dénombré 2033 cas d’atteintes ou de violations des Droits de l’Homme selon les différents types de droits », a-t-elle poursuivi.

Au niveau des droits économiques, sociaux et culturels, ce sont 1092 cas de violations ou d’atteintes aux droits de l’Homme qui ont été enregistrées, soit 53,71% qui concernent entre autres, le droit à la protection sociale des personnes, le droit à la propriété, au travail, à l’éducation et à la succession.

Concernant les Droits civils et politiques « nous avons enregistré 924 cas de violations ou d’atteintes aux droits de l’Homme soit 45,45 %, en lien avec le droit à l’intégrité physique, le droit à la sûreté de la personne, le droit à la justice, le droit à la vie pour ne citer que ceux-ci », a-t-elle relevé.

Les droits dits de solidarité viennent en troisième position avec une proportion de 17 cas en lien avec le droit à un environnement sain et paisible, soit 0,84 % des cas enregistrés, mentionne le rapport du CNDH.

Le CNDH, au terme de l’analyse de l’état des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, a formulé des recommandations, appelant à une attention soutenue sur les questions des enfants en rupture sociale, les violations et atteintes aux droits de l’Homme en lien avec les déguerpissements.

Mohamed Bazoum désigné président de la Conférence de l’Uemoa

Le chef de l’Etat du Niger a été plébiscité par ses pairs à l’issue de la 23e session ordinaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), tenue ce 5 décembre 2022 à Abidjan.« Nous avons décidé à l’unanimité de porter le président de la République du Niger, Mohamed Bazoum, à la président de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa (…) à compter de maintenant », a annoncé le président ivoirien Alassane Ouattara.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a assuré que « l’union se trouve en de très très bonnes mains », au terme de ce rendez-vous annuel de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa tenu sur les bords de la lagune Ebrié.   

La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’union a fait le point de la vie de l’organisation à l’occasion de cette session qui se tient dans un contexte marqué par des crises multiformes qui affectent le monde entier et l’espace communautaire.

Les Etats de l’union sont notamment confrontés aux conséquences de la guerre russo-ukrainienne qui se traduit par des difficultés d’approvisionnement et la flambée des prix des denrées alimentaires et des produits énergétiques.

Cette pression inflationniste est intervenue au moment où les économies de l’Uemoa « se relevaient du choc causé par la pandémie de la Covid-19 », a fait observer M. Alassane Ouattara qui a salué les mesures courageuses mises en œuvre par les gouvernements pour atténuer les effets néfastes de cette crise sanitaire.

Selon le président ivoirien, en dépit de cette situation, les économies de l’organisation sont « demeurées résilientes et le taux de croissance de l’Union a légèrement fléchi néanmoins ; (mais la croissance) est attendue à 5,7% en 2022 après un taux de 6,1% en 2021 (et 1,8 % en 2020) ».  

Le taux d’inflation de l’espace Uemoa, par ailleurs, devrait passer de 3,6% en 2021 à 5,5% en 2022, ce qui montre que le l’inflation a presque doublé, contre plus de 20% dans plusieurs pays africains et plus de 10% en Europe.

« Je constate que partout dans notre sous-région, les populations se plaignent de la vie chère, donc, c’est dire que ce taux d’inflation, bien qu’étant faible par rapport aux autres pays de la sous-région, du continent et de l’Europe est quand même trop élevé pour nos populations », a-t-il poursuivi.

M. Ouattara a en outre fait savoir que « les perspectives économiques pour l’année 2023 sont favorables au plan de la croissance » puisque l’Union économique et monétaire ouest-africaine envisage un taux de croissance de 7,3%.   

« Au plan sécuritaire, malgré les efforts de nos pays, la situation demeure préoccupante et contraint nos Etats à accroître les investissements dans le domaine de la défense et de la sécurité au détriment de certains projets de développement » dans l’éducation ou la santé, a-t-il déploré.  

Les attaques terroristes perpétrées contre les populations se multiplient et continuent à endeuiller les populations. Au niveau du processus d’intégration de l’union, M. Ouattara a noté « des progrès significatifs enregistrés dans la mise en œuvre des réformes communautaires ».

Le président du Niger succède à Alassane Ouattara à la tête de la présidence de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa. Le chef de l’Etat ivoirien avait pris la présidence en tant que « doyen » après le départ du pouvoir de l’ex-président burkinabè Roch Marc Kaboré, désigné président de la Conférence lors de la 22ème session ordinaire de l’union.

Réflexion à Abidjan sur un outil régional de gouvernance fiscale

Un atelier régional sur les bonnes pratiques de management et de gouvernance des administrations fiscales s’est ouvert ce 5 décembre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié.Ces assises qui ont lieu du 5 au 9 décembre 2022 sont organisées par le Département des finances publiques du FMI et l’AFRITAC de l’Ouest, en collaboration avec les services en charge des questions fiscales de l’Uemoa et de la Cedeao.

Les travaux de cet atelier de haut niveau sur les bonnes pratiques de management et de gouvernance des administrations fiscales ont été ouverts par le directeur de Cabinet du ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, lors d’une cérémonie.

M. Adama Sall s’est félicité de ce que Abidjan accueille cet atelier destiné à aider les administrations fiscales des pays membres de l’Uemoa et de la Cedeao à « se doter d’un guide de bonnes pratiques qui permettra de moderniser leur management ».

Malgré les efforts consentis et les réformes engagées par les administrations fiscales de ces pays, « rares sont ceux qui ont permis d’améliorer durablement les performances de ces administrations » en raison de certaines faiblesses, a-t-il fait observer.

« L’objectif en matière de mobilisation des recettes est de 20% du PIB et on en est encore assez loin », a déclaré l’économiste principal de la Division administration des recettes du FMI, Antony Ramarozatovo, expliquant ainsi l’intérêt de cet atelier.

« Les recettes mobilisées par nos pays membres ne sont pas encore suffisantes pour financer les actions de développement et les objectifs d’émergence ; et surtout les objectifs de développement durables tels que fixés par les Nations Unies », a dit M. Ramarozatovo.

« On va discuter avec les services de la Commission de l’Uemoa pour tendre vers un outil régional qui fera l’unanimité et qui devrait servir comme un Code de transparence au niveau de l’Uemoa » et un outil de performance en Afrique de l’Ouest, a-t-il poursuivi.

Cet atelier vise à mutualiser les expériences en matière de management en vue de la performance des administrations fiscales de ces Etats. Selon le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara, les échanges porteront aussi sur la digitalisation et les risques institutionnels encourus.

« Nous allons également évoquer la question du civisme fiscal dans nos Etats, (un sujet) qui constitue l’un des maillons faibles de nos administrations dans la mesure où nos populations ne sont pas encore suffisamment instruites sur la question fiscale », a-t-il souligné.

M. Abou Sié Ouattara a mentionné que « tous les pays de la Cedeao sont dans une période de transition fiscale ». Celle-ci, insinuera-t-il, consiste à « reporter sur la fiscalité intérieure la fiscalité de porte, c’est-à-dire les droits de douanes vont diminuer et en contrepartie la fiscalité intérieure va prendre le relais ».

Cela devrait permettre aux Etats en Afrique de l’Ouest d’avoir les ressources nécessaires pour assurer le développement, a laissé entendre le directeur général des impôts de Côte d’Ivoire, Abou Sié Ouattara. Cet atelier vise par ailleurs une meilleure intégration régionale face à la mondialisation.

Guinée: «souffrant», Dadis Camara obtient la suspension de son procès

L’ex-chef de la junte militaire guinéenne a évoqué lundi 5 décembre ses soucis de santé pour obtenir le renvoi du procès du massacre du 28 septembre 2009.Le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit au tribunal spécial de Conakry. Après les auditions d’Aboubacar Sidiki Diakité, surnommé « Toumba », de Moussa Thiégboro Camara et de Claude Pivi,parmi les onze anciens officiels militaires et gouvernementaux accusés, c’était le tour du capitaine Moussa Dadis Camara ce lundi 5 décembre. Mais l’ancien chef de la junte militaire en Guinée (2008 – 2009) n’a pas duré à la barre, ayant réussi à convaincre le président du tribunal, Ibrahima Sory Tounkara, de renvoyer l’audience jusqu’à lundi prochain.

« Je veux vous dire, monsieur le président, avec tout le respect que j’ai pour votre auguste tribunal, j’en ai déjà informé le directeur de la garde pénitentiaire, le médecin chef de la garde pénitentiaire, depuis un très bon moment, je souffre. J’en ai déjà informé les avocats. Sauf pour votre respect, si effectivement vous m’obligez, monsieur le président, je ne suis pas au-dessus de la loi. (…) Mais en toute sincérité, je ne me sens pour le moment absolument (bien) », a-t-il affirmé à la barre sans préciser la nature de sa souffrance ni le délai pour son rétablissement.

« Si depuis plus de treize ans je me suis battu corps et âme, jusqu’à ce que je sois devant votre auguste tribunal, quels que soient les jours à venir, par la grâce de Dieu, je serai là devant votre tribunal, devant les éminents magistrats pour vous livrer ma part de vérité. Mais vous dire un, deux ou trois jours, je ne suis pas un homme qui aime mentir, je veux vous dire tout simplement monsieur le président, dès lors que je vais me rétablir, je serai même plus pressé, en toute sincérité » de venir répondre aux questions du tribunal, a ajouté Moussa Dadis Camara.

Après ce plaidoyer, le juge Ibrahima Sory Tounkara lui a fait savoir que le tribunal était « obligé » de suspendre les débats si son état de santé ne lui permettait pas d’y assister. Le président du tribunal a donc décidé de renvoyer l’audience jusqu’au 12 décembre 2022, soit d’ici une semaine.

Chef de la junte guinéenne du 23 décembre 2008 au 3 décembre 2009, le capitaine Moussa Dadis Camara est placé en détention depuis son retour en Guinée, il y a un peu plus de deux mois, à la veille de l’ouverture du procès du 28-Septembre, à la maison centrale de Coronthie, dans la capitale Conakry.

Il est poursuivi avec ses dix coaccusés de « meurtres, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agents de la force publique, torture, enlèvement et séquestration, non-assistance à personne en danger, violence sexuelle, attentat à la pudeur, détention illégale de matériel de guerre de première catégorie et complicité de ces infractions » dans le cadre du massacre qui s’est déroulé le 28 septembre 2009 au stade de Conakry, à la suite d’un rassemblement de l’opposition interdit par les autorités militaires d’alors.

En effet, l’opposition guinéenne voulait dissuader le capitaine Camara, devenu chef de la junte militaire après la mort du général Lansana Conté, resté 24 ans au pouvoir, de se présenter à l’élection présidentielle de janvier 2010. Mais pas moins de 157 personnes ont été tuées, des centaines blessées et près de 109 femmes violées après la manifestation, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par les Nations unies.

Plusieurs victimes ou proches de victimes continuaient de réclamer depuis treize ans un procès alors que l’instruction des magistrats guinéens était close depuis fin 2017. Il manquait cependant une volonté politique du régime d’Alpha Condé pour vider ce lourd dossier judiciaire. Selon certains observateurs, l’ex-chef de l’Etat, renversé en 2021 après onze ans au pouvoir par un groupe de militaires dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya, ne voulait pas se mettre à dos un certain nombre d’officiers qui s’étaient mis à son service après son élection.

Une « grande équipe anglaise » élimine le Sénégal du Mondial

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur l’élimination du Sénégal en huitième de finale de la Coupe du monde 2022, une défaite (0-3) qui témoigne de la différence de niveau technique entre le bourreau anglais.Après la défaite (0-3) du Sénégal dimanche soir en huitième de finale de la Coupe du monde de football face à l’Angleterre, Bés Bi indique que « le rêve file à l’anglaise » là où L’AS souligne que « les Lions sont braqués à l’anglaise », faisant que « la génération 2022 ne va pas égaler celle de 2002 ». Selon le sélectionneur sénégalais, Aliou Cissé, la différence de niveau était flagrante : « Les Anglais étaient supérieurs ».

C’est une « claque de fin » pour l’équipe nationale du Sénégal dont le capitaine, Kalidou Koulibaly, soutient dans Walf Quotidien qu’ils sont « tombés sur une grande équipe » anglaise qui a exploité « deux pertes de balle fatales » des Lions.

Mais « la marche était trop haute » pour les Lions du Sénégal, se résignent à dire Stades et Le Soleil. Pour battre l’équipe sénégalaise, « perdue en seconde période », « les milieux anglais ont aspiré nos latéraux », analyse un technicien pour le quotidien sportif. Le Soleil a vu pour sa part jouer « une sénégalaise fébrile, un milieu de terrain aspiré par l’adversaire ».

Cependant, « il faut avouer la suprématie de l’Angleterre », estime Aliou Cissé qui reçoit au passage avec son équipe « les encouragements des supporters, du président Macky Sall et de Sadio Mané », le leader technique des Lions forfait pour la Coupe du monde en cours au Qatar.

L’Observateur qualifie cette déroute de l’équipe nationale de « Qatarclysme » vu que l’objectif du Sénégal était de se qualifier en quart de finale du Mondial comme en 2002. Mais « les Anglais ramènent les Lions sur terre », note Vox Populi alors que Le Quotidien dit avoir assisté à « la promenade des Anglais » qui ont laminé les Lions par trois buts à zéro. « C’était un membre du Big 5 mondial et la différence s’est nettement sentie », reconnait le sélectionneur sénégalais.

Soldats ivoiriens détenus: vers de nouvelles sanctions contre Bamako

Depuis juillet dernier, des militaires ivoiriens sont détenus par Bamako pour « tentative de déstabilisation » de la transition.Les autorités maliennes disposent de moins d’un mois pour libérer les 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis juillet dernier pour « mercenariat ». Sans quoi, elles exposent le Mali à de nouvelles sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Réunis dimanche 4 décembre en session ordinaire à Abuja, au Nigeria, les chefs d’État ouest-africains en sont arrivés à cette éventualité comme l’a déclaré le président de la Commission de la Cédéao, à la fin de la rencontre. Le président togolais, Faure Gnassingbé sera chargé de porter le message au colonel Assimi Goïta dans les prochains jours.

Cet ultimatum fait suite à l’échec de la médiation de la Cédéao dans ce contentieux. Saisie par Abidjan après que le colonel Goïta a exigé l’extradition de personnalités maliennes faisant l’objet de poursuites judiciaires chez elles, l’institution régionale avait envoyé une « mission de haut niveau » à Bamako pour obtenir la libération des des militaires ivoiriens, en vain. Le maintien en détention de 46 d’entre-eux après la médiation de Lomé ayant abouti à la libération des trois femmes du groupe, préoccupe toujours la Cédéao.

La menace de nouvelles sanctions contre le Mali risque cependant de ne pas « résoudre le problème ». « Quoique l’on pense du dossier, elle est en instance devant les juridictions du Mali », rappelle, sous le sceau de l’anonymat, un chercheur ouest-africain en sciences politiques. Ce dernier doute de l’efficacité d’un nouvel embargo après celui infligé au Mali de janvier à juillet 2022 pour son refus de remettre le pouvoir aux civils dans des délais raisonnables.

Pour le même chercheur, un pays comme « le Sénégal ne peut pas se permettre de refermer ses frontières pour un contentieux bilatéral de cette nature et dans un contexte économique propre ». La Cédéao n’a pas précisé la nature des sanctions qui seront infligées à Bamako, souligne notre interlocuteur qui déconseille d’ores et déjà une « intervention militaire ». « Le Mali n’est pas la Gambie ou la Guinée Bissau », prévient le chercheur.

Mali : Choguel Maïga reprend du service

Après plus de 3 mois d’absence pour des raisons sanitaires, Choguel Kokalla Maïga a été réhabilité dans ses fonctions de Premier ministre. Dimanche 4 décembre, le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goita a abrogé le décret portant nomination du colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim. 

Cette décision intervient quelques jours après l’audience accordée par le chef de l’Etat malien à Choguel Kokalla Maïga, titulaire du poste depuis le coup d’Etat de mai 2021, au palais de Koulouba, à Bamako. A l’occasion de cette rencontre, le Premier ministre a assuré au colonel Assimi Goita être en mesure de reprendre le travail après avoir été contraint au « repos forcé » par un Accident vasculaire cérébral (AVC) pendant trois mois. Par cet acte, le président de la transition semble officialiser le retour de Choguel Maïga.

Quant à lui, le colonel Abdoulaye Maïga prend du galon. Il a été nommé Ministre d’État, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. Selon le décret lu à la télévision nationale, il assure à ce titre l’intérim du Premier ministre en cas d’absence, d’empêchement ou de vacance.

Mondial 2022: l’Angleterre élimine le Sénégal

L’Angleterre s’est facilement imposé (3-0) devant le Sénégal en huitième de finale de la coupe du monde au Qatar.L’Angleterre était bien plus forte que cette sélection du Sénégal un peu trop attentiste durant ce huitième de finale. Pourtant, rien ne laissait présager un tel score, surtout après l’occasion nette de Boulaye Dia dont la frappe est sorti en catastrophe par Pickford. 

Mais peu à peu, les Three Lions prennent le contrôle du jeu et finissent par éteindre une sélection sénégalaise souvent prise à défaut en contre-attaque. Jude Bellingham bien servi sur le côté gauche se joue d’Abdou Diallo avant de centrer en retrait pour Henderson (1-0, 38′). 

Les Lions sont touchés et même coulés avant la pause sur un contre assassin des Anglais. Harry Kane idéalement servi ajuste Édouard Mendy (2-0, 45+2).

A la pause, les joueurs de Gareth Southgate mènent (2-0). Malgré les entrées de Pape Matar, Pape Guèye et Bamba Dieng au retour des vestiaires, les Lions ne parviennent pas à faire douter une solide sélection anglaise, qui corse même l’addition par Bukayo Saka (3-0, 58´). 

L’Angleterre plie la partie avant l’heure de jeu et file en quart de finale. Les Anglais rêvent d’accrocher une deuxième étoile à leur palmarès en coupe du monde après leur sacre de 1966. La France se dresse sur leur chemin dans un quart de finale programmé samedi 10 décembre à 19h00.

Les Lions du Sénégal, privés de Sadio Mané blessé avant la compétition, et handicapés pour ce 8e de finale par les absences de certains cadres comme Idrissa Guèye (suspendu) et Cheikhou Kouyate (convalescent), n’égalent pas leur meilleure performance en coupe en 2002 (quarts de finaliste).Désormais, les derniers espoirs de l’Afrique reposent sur le Maroc qui affronte   dans son huitième de finale mardi à 15h00 l’Espagne, championne du monde en 2010.

Afrique de l’Ouest : les prix du blé et du riz restent élevés (FAO)

Des contractions sont attendues dans les échanges mondiaux au niveau des céréales principales pour la période 2022-2023, selon les prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).Dans un entretien accordé au site d’informations économiques, Financial Afrik, Robert Gouantoueu Guéi, le représentant de la FAO au Sénégal et Coordonnateur sous régional pour l’Afrique de l’Ouest, donne des éclairages sur l’approvisionnement en céréales sur la période 2022-2023.

Selon M. Gouantoueu, il est envisagé « un fléchissement de 2,4% » des échanges de céréales par rapport au niveau de 2021-2022 qui devrait s’établir à 467 millions de tonnes. La baisse des récoltes du maïs et des exportations en Argentine, Ukraine et États-Unis d’Amérique est à l’origine de ce recul.

 

Prix des denrées sur les marchés régionaux

 

« On prévoit à présent un léger tassement (recul) des échanges internationaux de riz en 2023 (de janvier à décembre), qui devraient descendre à 53,0 millions de tonnes, soit une baisse de 1,4% par rapport au niveau estimé pour 2022 », a-t-il fait savoir.

Le riz est un aliment de base en Afrique de l’Ouest. Une chute des échanges mondiaux de cette céréale pourrait menacer la sécurité alimentaire. Avec la crise russo-ukrainienne, les prix ont connu une flambée et certaines variétés sont quasiment rares sur le marché. 

Il a évoqué les prévisions sur les échanges mondiaux du blé, qui montrent un recul de 1,9% en 2022-2023 (juin-juillet) par rapport à 2021-2022. La production de l’Ukraine, 4e exportateur mondial, devrait par ailleurs chuter de 40% entraînant une baisse de 50% des exportations en raison du conflit avec la Russie.

« Globalement, l’on constate une tendance baissière des prix des denrées alimentaires au niveau international pour le sixième mois consécutif ; toutefois, les prix des céréales d’autres produits alimentaires tels que le blé et le riz restent élevés en Afrique de l’Ouest et au Sahel », a-t-il fait observé.

Il a insisté qu’au Sahel et en Afrique de l’Ouest, le fonctionnement des marchés régionaux est globalement normal sauf dans les zones très affectées par l’insécurité civile. Les disponibilités alimentaires sont en baisse dans la plupart des pays, mais elles s’améliorent progressivement avec la mise sur le marché des premières récoltes.

Cependant, la tendance haussière des prix des denrées se maintient dans tous les pays, en particulier pour les produits locaux et le blé. Les hausses importantes de prix (plus de 50 % par rapport à la moyenne) sont observées au Burkina Faso, au Mali, au Ghana, en Sierra Leone, au Libéria et au Nigeria.

 

Prévisions sur le marché international  

 

Concernant les prix des fertilisants, ils sont en hausse en raison des difficultés d‘approvisionnement liées à la perturbation des chaînes d‘approvisionnement du fait du conflit russo-ukrainien et de l’effet négatif de la hausse du coût du transport local consécutive à celle des hydrocarbures dans tous les pays de la région.

Cela pourrait jouer négativement sur la production de 2022-2023 et engendrer également une pénurie alimentaire sur les marchés. Les productions mondiales de céréalières (2 768 millions de tonnes) en 2022-2023 cèdent 5,9 millions de tonnes et descendent à un niveau inférieur de 1,7% à celui de 2021.

M. Gouantoueu a indiqué que certains produits agricoles sont dépendants de types d’engrais spécifiques. Par exemple, au Ghana, selon le programme PFJ (Planting for Food and Jobs), les cultures céréalières dépendent fortement de l’engrais Azote, Phosphore et Potassium (NPK), tandis que le cacao utilise principalement le NPK 0-23-19.

Si un approvisionnement adéquat de ces catégories d’engrais n’est pas assuré, la conséquence immédiate serait un déficit de production plus important pour les produits concernés, puisque les projections faites sur la baisse de la production n’avaient pas pris en compte l’indisponibilité de ces engrais, a-t-il poursuivi.

Il a relevé que l’utilisation de céréales devrait connaître une baisse de 8,7 millions de tonnes soit 0,5% par rapport 2021-2022 et les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2023 devraient tout de même se contracter de 1,6 % par rapport à leur niveau d’ouverture.

Côte d’Ivoire : une nouvelle agence Cgrae bientôt à Odienné

Dans environ dix mois, sortira de terre la nouvelle agence de l’Institut de prévoyance sociale – Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) d’Odienné, dans le Nord-ouest ivoirien.La cérémonie de pose de la première pierre a été effectuée ce samedi 3 décembre 2022 dans la localité, précisément à l’espace « Cailloux » du quartier Vakabala. Plusieurs personnalités de la région ont répondu présent ainsi que le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara.

Le ministre Adama Kamara s’est félicité de la diligence démontrée par la direction générale et le Conseil d’administration de la Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) dans la mise en œuvre de ce projet, en mobilisant toutes les équipes pour que ce jour soit effectif.

Pour effectuer leurs opérations, les retraités de l’Etat résidents à Odienné se rendent à l’agence Cgrae de Korhogo, la plus proche de leur localité, en parcourant une distance de 236 Km pour environ 3 heures de temps.

« Cette action posée n’est autre que le prolongement de l’ensemble des projets à fort impact économique et social du chef de l’Etat, initié à travers tout le pays. Notamment, à l’intention des populations des grandes, moyennes et petites villes, ainsi que des zones rurales », a-t-il déclaré.

Le ministre de l’Emploi et de la protection sociale s’est par ailleurs réjoui de l’opérationnalisation de la retraite complémentaire par capitalisation au bénéfice des fonctionnaires et agents de l’Etat, exhortant tous les fonctionnaires et agents de l’Etat en activité à souscrire massivement à cette prestation.

« Souscrivez-y pour qu’à la retraite vous puissiez percevoir deux salaires », a-t-il lancé. Ce nouveau régime vise à améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires et agents de l’Etat admis à la retraite. Et ce, afin de mieux affronter cette étape de la vie.

Pour le directeur général de la Cgrae, M. Abdrahamane Berté, cette politique de déconcentration répond au souci constant de l’institution de se rapprocher davantage de ses assurés afin de mieux comprendre et adresser leurs attentes, tout en facilitant leur accès aux prestations dans des conditions optimales de sécurité.

C’est pourquoi, dira-t-il, cette agence permettra spécifiquement aux fonctionnaires et agents de l’Etat, tant en activité qu’à la retraite, d’entrer en possession de leurs premiers droits dans des délais beaucoup plus réduits.

Cela devrait leur permettre également d’accomplir leurs démarches relatives aux prestations de retraite, beaucoup plus facilement sans avoir à parcourir de longues distances ; et de profiter de conseils avisés pour les orienter plus efficacement dans leurs démarches liées à l’exercice et la protection de leurs droits.

Les cadres de la région, avec à leur tête le ministre-gouverneur du District autonome du Denguélé, Gaoussou Touré, n’ont pas boudé ce plaisir de se voir offrir un tel édifice. Cette bâtisse qui sera bientôt construite, fait suite à un vœu formulé à la la Cgrae (public) et au ministre de tutelle afin de doter Odienné d’une agence après celle de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS, privée), inaugurée récemment. 

L’actuel président de la République de Côte d’Ivoire est par ailleurs fils de la région. La future agence de la Cgrae, bâtie sur une superficie 974 m2 et qui comprendra deux bâtiments et un bloc annexe, viendra porter à 14 le nombre d’agences réparties sur l’ensemble du territoire.

 

Côte d’Ivoire : un institut de médecine traditionnelle sera créé à Agou

Ce projet, estimé à plus de 24 milliards de Fcfa, vise à améliorer les soins à base de plantes médicinales dans le pays, où 80% à 90% des populations ont recours à la médecine traditionnelle.Agou, localité située à 65 Km d’Abidjan, dans la Région de la Mé, devrait accueillir l’Institut national de la médecine traditionnelle. Un terrain de 30 hectares devant accueillir l’établissement a été acquis par l’Etat depuis 2015.  

A l’occasion de la 3e édition de Africa Santé Expo, la pharmacienne Anderson Camille, a indiqué devant des praticiens de la médecine traditionnelle que cet institut, qui a une vocation de recherche, offre une opportunité d’homologuer des recettes traditionnelles en matière de santé.

Jusque-là, l’insuffisance de laboratoire d’analyse complète des produits issus de la médecine traditionnelle, n’a pas permis de valoriser véritablement ce secteur. Cet institut, qui regroupe des biologistes et des médecins, devrait permettre de donner une caution à certains remèdes.

L’Institut comprendra une unité de soin mixte, notamment une médecine moderne et une médecine traditionnelle, ce qui permettra de tester et d’homologuer des médicaments traditionnels à la suite d’essais cliniques et des analyses approfondies.

Des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle (de la plante au médicament) sont mis au point par une pléthore de tradipraticiens. Plusieurs se résignent à révéler la composition de leurs médicaments, d’où cet institut vient mettre en confiance les acteurs de la santé.      

Cet institut va revaloriser la recherche en matière de médecine traditionnelle et donner de soigner à moindre coût des maladies qui occasionnent des traitements onéreux. Le pays enregistre d’ailleurs un taux de fréquentation des services de santé de 27,50%, selon des données publiées en 2013.  

L’Etat de Côte d’Ivoire ambitionne d’accroître le taux de production locale de médicaments de 6% à 30% d’ici à 2030. L’Institut de recherche et de développement de la médecine traditionnelle devrait permettre d’atteindre ce challenge en s’appuyant sur le potentiel culturel en matière sanitaire.

Le pays, qui envisage d’être un hub sanitaire régional, prévoit l’installation de laboratoires dans dix pôles sanitaires, ainsi que la construction d’une zone pharmaceutique. Cela devrait permettre d’encadrer et de former les tradipraticiens et favoriser une coopération entre la médecine moderne et la médecine traditionnelle.

Burkina : suspension de RFI

Le pays est pourtant cité en exemple, en matière de liberté d’expression.Le gouvernement de Transition a annoncé, ce samedi, « la suspension » des programmes de la Radio France Internationale (RFI).

La mesure concerne tout le pays et prend effet dans « l’immédiat jusqu’à nouvel ordre », peut-on lire d’un communiqué signé par le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, ancien journaliste à la télévision nationale.

La suspension intervient après la diffusion de deux reportages sur les antennes de la radio française. Le premier, diffusé ce samedi, porte sur « le relai d’un message d’intimidation des populations attribué à un Chef terroriste », selon l’exécutif fait allusion au chef d’Ansarul islam, branche locale du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Dans la vidéo de 5 minutes, Jafar Dicko a mis en garde les autorités contre l’implixarkon des civils dans la guerre contre le terrorisme. 

Quant au second reportage reproché à RFI, il traite de la confirmation d’une tentative de coup d’Etat par le Président de la Transition le capitaine Ibrahim Traoré.

Le gouvernement a reproché au média français un « manquement grave » et l’accuse de propager une « information mensongère ». Il s’est indigné face « à l’attitude tendancieuse des journalistes de ce média et leur propension à jeter un discrédit sur la lutte dans laquelle le Peuple burkinabè est engagé pour plus de liberté et de dignité ».

 » Décision illégale »

Le journaliste d’investigation Newton Ahmed Barry a dénoncé la décision du gouvernement qui, selon lui, n’est pas habilité à suspendre un média. » Cette prérogative revient au Conseil supérieur de la communication (CSC). Sauf si la loi a changé », a-t-il insisté. Il a expliqué que les délits qui appellent à la suspension d’un media procédent d’abord d’une audition par le CSC avant toute sanction. Laquelle est susceptible d’être déférée devant un juge.  » Museler ou persécuter la presse ne transforme pas le mensonge en vérité. C’est pas non plus parce que le mensonge est tu ou ignoré qu’il finit par devenir une vérité… Il faut revoir la militarisation de la gouvernance politique. Un État n’est pas une grande caserne », a suggéré l’ancien Président de la Commission nationale électorale indépendante (CENI).

La suspension de RFI est un nouveau pas dans la détérioration des relations entre le Burkina Faso et la France. Depuis plusieurs semaines, des manifestants réclament le départ des forces spéciales françaises basées à Kamboinssin. Ils s’en sont pris aux enseignes de l’ambassade de France à Ouagadougou et de l’institut français, à plusieurs reprises. Le Premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tambela avait accusé la France, sans la nommer, de manquer de loyauté dans la lutte contre le terrorisme au Burkina.

Longtemps pris pour exemple en matière de liberté d’expression et de la presse, le pays est en chute libre. Le Burkina a été crédité d’une note de 2, 25/4 en 2021, alorqu’il était noté à 2,37 en 2016; 2,44 en 2017; 2,68 en 2018.

Le gouvernement a réaffirmé son attachement à la liberté de presse et d’opinion, mais « également au droit du public à l’information ». Il a invité cependant au respect des règles et principes édictés en la matière dans le pays. 

Avant le Burkina Faso, le Mali a pris une décision similaire contre RFI pour les mêmes griefs.

Côte d’Ivoire : plus de 90% des médicaments consommés importés

Pour inverser cette tendance, le pays veut accroître les investissements dans l’industrie pharmaceutique afin de fabriquer au plan local 30% des produits médicaux d’ici à 2030.Les médicaments importés en Côte d’Ivoire, estimés à 94%, représentent selon des données 300 millions d’euros en moyenne par an, soit près de 200 milliards de Fcfa. Outre, l’industrie pharmaceutique, le pays veut développer le tourisme médical.  

Abidjan abrite du 1er au 3 décembre 2022 le plus grand rassemblement sous régional des experts et investisseurs du secteur de la santé d’Afrique dénommé Africa Santé Expo. A cette occasion, le Cepici, le Guichet unique de l’investissement, a présenté les opportunités d’affaires dans le secteur.

La directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), Mme Solange Amichia, a lors d’un « Side event », en marge de la 3e édition de Africa Santé Expo, échangé avec des investisseurs dans le secteur de la santé.

Ce Side event, organisé par le Cepici, a porté sur le thème « La Côte d’Ivoire, hub médical de l’Afrique subsaharienne, opportunités d’investissements pour le secteur privé ». Une aubaine saisie par le Cepici pour présenter les investissements liés au secteur de la pharmacie.

La directrice générale du Cepici a fait savoir que le pays envisage de créer une technopole, avec des structures de recherche et des industries de pointe, qui devraient permettre de transformer toutes les chaînes de valeur dans le secteur de la pharmacie et de la santé.  

Elle a, en outre, expliqué le rôle et les missions du Cepici visant notamment à accompagner l’investisseur à toutes les étapes de son investissement vis-à-vis des administrations, mais aussi pour lui donner des exonérations et des crédits d’impôt.

Ce panel a lieu avec avec la participation du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle. Dr Mama Ouattara, représentant le ministère de la Santé, a ébauché les attentes du gouvernent en matière d’investissements.  

Les projets du ministère de la Santé sont de « substituer d’ici à 2030 tous les produits de santé importés en Côte d’Ivoire à hauteur de 30% » grâce à une production locale de tous les produits de la santé, a-t-il renseigné.  

« On ambitionne de fabriquer tout ce qui rentre dans le système de la Couverture maladie universelle », un projet social du gouvernement visant à permettre à la majorité de la population d’avoir une assurance santé, a-t-il dit. Seulement « 15 à 20% » de personnes bénéficient d’une assurance maladie en Côte d’Ivoire.

La vision du gouvernement ivoirien est de faire du pays un hub médical en Afrique de l’Ouest, tout en faisant passer de 6% à 30% d’ici à 2030 la production locale des médicaments fabriqués en Côte d’Ivoire.    

Pour le tourisme médical, le pays veut attirer plus de 200 milliards Fcfa de devises annuellement, ce qui devrait permettre au secteur du tourisme de contribuer à hauteur de 25% au PIB. Cela nécessite des plateaux techniques de pointe dans les centres hospitaliers.  

Le poids du continent africain dans l’industrie pharmaceutique mondiale est de 0,7%. Des investissements de plus en plus pointus sont nécessaires dans le domaine de la santé pour que l’Afrique qui regorge d’ailleurs d’abondantes plantes médicinales transforme son potentiel.

L’objectif du Cepici, selon sa directrice, était à travers ce panel de « capter des intentions d’investissement et des financements » concernant les projets contenus dans le Programme national de développement (PND 2021-2025) relatifs au secteur de la santé en Côte d’Ivoire.

Mali : L’OMVS inaugure un barrage hydroélectrique

La capacité de production du nouvel ouvrage de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal est estimée à 140 mégawatts.C’est un jour important pour les pays  membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal  (OMVS). Ce samedi 3 décembre, sera inauguré au Mali le barrage  hydroélectrique de Gouina, situé dans l’arrondissement de Diamou, à 45 kilomètres de Kayes. La cérémonie sera co-présidée par le Colonel  Abdoulaye Maïga, Amadou Ba, Mohamed Bilal Messaoud et Bernard Gomou,  respectivement premier ministre du Mali,  du Sénégal, de la Mauritanie  et de la Guinée Conakry.

D’une  capacité de 140 mégawatts (MW), précise un communiqué du gouvernement  malien, l’ouvrage a été financé grâce à un prêt contracté solidairement  par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal auprès de la banque chinoise de  promotion des exportations (EXIMBANK).

La  pose de la première pierre de ce projet a été effectuée en décembre  2013, mais les travaux ont officiellement démarré en novembre 2016.

L’infrastructure  est située sur le fleuve Sénégal, avec une hauteur de barrage de 19  mètres, une longueur de 1371 mètres et une capacité de stockage de 136  millions de mètres cubes et est reliée à la société de gestion de  l’électricité de Manantali (SOGEM) qui produisait déjà 260 mégawatts à  partir de Manantali et de Féllou. La production de 140 mégawatts par le  nouvel ouvrage inauguré ce samedi accroît la capacité  d’approvisionnement au bénéfice des pays membres.

«  Depuis le démarrage du premier groupe de la centrale hydroélectrique de  Manantali au d’octobre 2001, l’OMVS a délivré aux sociétés  d’électricité des trois Etats membres une énergie propre et bon marché à  hauteur de 53% pour le Mali, 33% pour le Sénégal et 15% pour la  Mauritanie, grâce à deux lignes à haute tension interconnectées  d’environ 1500 km », indique en décembre 2021 l’OMVS. L’organisation  précise que « l’énergie de Manantali a servi à alimenter d’abord les  capitales Bamako, Dakar et Nouakchott et les autres villes secondaires  comme Kayes, Matam, Podor, Dagana, Rosso, Boghé, Kaédi etc ».

Créée en 1972 par le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, l’OMVS a enregistré l’adhésion de la Guinée en 2006.

Un programme ivoirien lauréat du Prix Afrique RSE Santé

Ce programme de santé dénommé Innov’ Keneya, a permis de développer des solutions pour la lutte contre le cancer, ainsi que le dépistage et le traitement de cette pathologie.Le prix a été décerné ce vendredi 2 décembre 2022 à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, par Erick Maville, le directeur de l’ONG Santé en entreprise, organisateur du Forum Afrique RSE Santé et impact. Le trophée Afrique RSE a été remis dans la catégorie digitale et innovation.

Selon M. Erick Maville, ce prix remis dans le cadre du Forum Africa Santé Expo, s’intéresse à la manière dont les entreprises utilisent leur engagement sociétal pour investir dans des secteurs sociaux comme la santé, l’éducation et la lutte contre le changement climatique.

Le programme Innov’ Keneya a impliqué trois entités, notamment le Programme national de lutte contre le cancer, Roche et Impact Hub Abidjan. C’est la deuxième année qu’à lieu cette distinction, dont les projets soumis à un jury indépendant de huit membres sont sélectionnés selon des critères rigoureux. 

Le trophée Afrique RSE Santé 2022 a été réceptionné par le Prof. Innocent Adoubi, directeur du Programme national de lutte contre le cancer. Il a salué l’appui de Roche qui a permis depuis 2011 de mettre en place un système qui donne tous les deux ans la situation épidémiologique du cancer.  

« Cette situation épidémiologique nous permet de faire des plaidoyers pour que les décideurs politiques puissent s’y impliquer », a-t-il déclaré, relevant que cela a permis de mettre en place le Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO).

 

Mali : le GSIM revendique l’attaque de Kayes

Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a affirmé, dans un communiqué diffusé vendredi soir, être l’auteur de l’attaque du 30 novembre dernier ayant fait deux morts dans la région de Kayes.Dans la nuit de mercredi à jeudi 30 novembre, des hommes armés ont pris d’assaut le poste de douane et le camp des Forces armées maliennes (Fama) de de la ville Yélimané, à 600 kilomètres, à l’ouest de Bamako, dans la région de Kayes, non loin de la frontière avec la Mauritanie.

Ce double assaut aurait fait deux victimes dont un militaire et un civil selon des sources locales. L’attaque a été revendiquée ce vendredi par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) très active au Mali.

Dans son communiqué, le groupe jihadiste proche d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) s’en prend aussi ironiquement aux mercenaires de la compagnie sécurité privée russe, Wagner, « qui pillent et tuent les innocents, vendent leurs larcins sur les marchés, brûlent les villages et confisquent le bétail… »

Depuis quelques années, la Katiba du Macina, composante du Groupe de soutien à l’Islam (GSIM) affilié à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), évolue vers l’ouest du Mali depuis son bastion du centre. Cette stratégie expansionniste s’articule autour de prêches dans les villages des régions de Kayes et de Koulikoro.

Alors que les premières prédications remontent à 2016, c’est à partir de mai 2020 que les hommes d’Amadou Kouffa ont installé une base entre Diéma et Yelimané, sous la direction du jihadiste Abou Abderahman, responsable de la zone de Nampala. Mais cela passe aussi par des attaques contre les représentants de l’Etat.

En août 2020, deux gendarmes ont été tués dans l’attaque de la brigade territoriale de Sandaré, dans le cercle de Nioro du Sahel. Quelques jours après, trois soldats maliens sont tombés dans une embuscade à Guiré, dans le cercle de Nara. Le 29 août dernier, des jihadistes présumés ont attaqué le poste de sécurité de Hamdallaye, dans le cercle de Kéniéba. Ces opérations de la Katiba du Macina ne sont pas uniquement une source d’inquiétude pour le Mali.

Le Sénégal qui a réussi jusque-là à contenir l’insurrection jihadiste dans le Sahel au niveau de ses frontières, va redoubler de vigilance en raison de sa proximité avec localités ciblées par les jihadistes dans la région ouest du Mali. A ce titre, les autorités sénégalaises ont décidé de renforcer la sécurité à la frontière avec le Mali, en établissant des camps militaires mais aussi en insistant sur la coopération avec le Mali et la Mauritanie pour des actions communes préventives contre les groupes jihadistes.

Mali : un décret confirme la suspension des ONG en lien avec la France

Bamako a suspendu, le 21 novembre dernier, les activités, sur le territoire malien, de toutes les organisations non gouvernementales qui bénéficient d’un soutien de Paris.En réaction à la suspension de l’aide française au développement destiné au Mali, les autorités de la transition au pouvoir à Bamako avaient décidé, dans un communiqué diffusé le 21 novembre dernier, d’« interdire avec effet immédiat toutes les activités menées par les ONG opérant au Mali sur financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France, y compris dans le domaine humanitaire ».

Dans décret portant interdiction des activités de certaines associations et fondations sur le territoire de la République du Mali, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a confirmé cette décision prise par son gouvernement.

« Sont interdites, jusqu’à nouvel ordre, les activités menées par les associations/ ONG et assimilées opérant sur le territoire de la République du Mali, sur financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France », lit-on dans le décret.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et le ministre de l’Economie et des Finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera enregistré et publié au Journal officiel, ajoute le document consulté par APA.

Cette crise est la énième entre la France et le Mali depuis que le président français a annoncé en juin 2021 la « réarticulation de l’opération Barkhane », au Sahel. La junte malienne a dénoncé « un abandon en plein vol » et a, dans la foulée, fait appel aux « mercenaires » de la compagnie militaire privée russe, Wagner, selon les chancelleries occidentales.

Depuis, leur relation n’a cessé de se dégrader, accélérant le départ des soldats français et la « fin officielle » de Barkhane annoncée début novembre par Emmanuel Macron.

Sénégal : pour un accès plus facile aux innovations agricoles

Les chercheurs doivent davantage communiquer sur les résultats de leurs travaux pour permettre à ceux qui en ont le plus besoin de s’en procurer, selon Ndèye Amy Kébé, directrice de Jokalante.Le système alimentaire mondial doit encore surmonter des défis considérables pour fournir suffisamment d’aliments de bonne qualité et nourrir une population en expansion constante. Au Sénégal, la recherche a mis en place plusieurs innovations devant permettre aux producteurs d’augmenter leurs rendements. Ces résultats de recherche peinent cependant à sortir des laboratoires pour garantir une mise à l’échelle.

« Le chercheur ne communique pas trop. D’habitude, c’est l’article qu’il diffuse. De ce fait, il ne pense pas à ceux qui vont réellement utiliser ces innovations. La communauté de chercheurs sera au courant de ses résultats, mais celui qui va réellement utiliser et expérimenter ses trouvailles c’est le petit producteur qui est au niveau local qui ne sait ni lire ni écrire et qui parle sa langue locale », a souligné Ndèye Amy Kébé.

S’exprimant à l’occasion du Forum public du projet « Accélération des impacts de la recherche climatique du CGIAR pour l’Afrique » (AICCRA) Sénégal qui s’est tenu jeudi 1er décembre à Dakar, la directrice de la plate-forme Jokalante a ainsi plaidé pour « un accès plus facile à l’information ». Cela leur permettrait de jouer pleinement leur rôle de trait d’union entre les chercheurs et les utilisateurs.

Grâce aux technologies de l’information et de la communication, sa plate-forme informe le monde rural sur les technologies agricoles grâce à des spots publicitaires diffusés en langues locales : sérère, wolof, diola, mandingue et peul.

A travers un réseau d’une trentaine de radios communautaires, elle informe les paysans sur ce qui peut les aider à avancer. A l’en croire, plus de 200.000 personnes ont été sensibilisées à un ou plusieurs messages grâce à leur téléphone et plus d’un million d’auditeurs grâce à la radio.

« La mise à l’échelle consistera donc à prendre ces innovations et de customiser les messages pour pouvoir inciter les producteurs à s’y intéresser surtout dans ce contexte du changement climatique ; d’être formés, de pratiquer et donner leurs retours par rapport à leur expérience », a expliqué Mme Kébé, ajoutant que cela rendrait beaucoup plus inclusif le dispositif de ces innovations et les résultats de recherche et permettrait la mise à l’échelle en touchant beaucoup plus de producteurs grâce au numérique.

« L’utilisation des informations météorologiques et climatiques est aujourd’hui essentielle pour augmenter la productivité des exploitations agricoles et pastorales. Par conséquent, l’amélioration de l’accès des agriculteurs et des éleveurs aux services d’information climatiques est une nécessité. Le renforcement des capacités de gestion des risques climatiques est également important », a de son côté indiqué le Directeur de Cabinet du ministère de l’Élevage et des Productions Animales, Khalilou Sow.

Le projet AICCRA Sénégal vise à renforcer les capacités systémiques des partenaires nationaux et du secteur privé à promouvoir une agriculture plus résiliente face au changement climatique. Il se concentre sur les systèmes agricoles semi-arides et l’intégration agriculture-élevage pour développer des agro-conseils adaptés au climat et aux acteurs de la chaîne de valeur et pour évaluer et promouvoir les options d’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) pour la construction de systèmes agricoles plus résilients.

La mise en œuvre de ce projet financé par la Banque mondiale fait appel à des collaborations et partenariats avec différentes structures nationales dont l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), le Centre d’étude régional pour l’amélioration et l’adaptation à la sécheresse (Ceraas), l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra), l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) et bien d’autres incluant le secteur privé.

Inauguration du 2e Terminal à conteneurs du port d’Abidjan

La construction du second terminal à conteneurs, d’un coût d’investissement de 596 milliards de Fcfa, permettra d’accueillir des navires de plus de 14.000 conteneurs contre 3.500 conteneurs auparavant.Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, a procédé ce 2 décembre 2022, à l’inauguration officielle du second terminal à conteneurs du port d’Abidjan, en présence de membres du gouvernement, de M. Frederik Klinke, directeur Afrique de APM Terminals et de la communauté portuaire.

« Ce projet présente à la fois un intérêt économique majeur du point de vue de sa contribution à la croissance de l’économie nationale, mais aussi de portée sociale en tant que pourvoyeur de nombreux emplois directs et indirects », a déclaré le vice-président ivoirien.

Le président de Bolloré Africa Logistics, Philippe Labonne, s’est félicité de ce que « Côte d’Ivoire Terminal fait entrer le port d’Abidjan dans une nouvelle dimension » avec des infrastructures portuaires qui pourront accueillir désormais des navires de 15.000 conteneurs contre 3.500 auparavant.

« Nous sommes heureux de l’aboutissement de ce projet majeur qui matérialise les engagements pris par Côte d’Ivoire Terminal pour accompagner la hausse des volumes et dynamiser les flux imports et exports en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. Cette nouvelle infrastructure, dotée des dernières innovations, illustre parfaitement notre engagement en faveur du développement des activités portuaires en Afrique. », a indiqué Philippe Labonne, CEO de Bolloré Africa Logistics.

Le nouveau terminal à conteneurs ultramoderne et digitalisé est composé de six portiques de quai, de 13 portiques de parc, de 36 tracteurs électriques et de deux élévateurs télescopiques. Avec un quai de 1 100 mètres de long, il peut accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau.  

M. Philippe Labonne a fait savoir que ce nouveau terminal fait doubler la capacité annuelle de traitement des conteneurs du port d’Abidjan qui passe de 1 à 2 millions de conteneurs par an.

« A travers l’investissement que nous avons réalisé ici, d’environ 262 milliards Fcfa, Côte d’Ivoire Terminal va accompagner la croissance des volumes à l’importation et à l’exportation. Il va renforcer la fluidité des opérations et la réduction des délais et par conséquent les coûts pour les chargeurs », a-t-il dit.

Le directeur général du port d’Abidjan, Hien Sié Yacouba, a indiqué qu’en 2021, le port d’Abidjan a réalisé un trafic brut de 30 millions de tonnes et a assuré 76% des échanges extérieurs de la Côte d’Ivoire. En outre, il y a été collecté 88% du total des recettes de l’Etat.

Considéré comme le poumon de l’économie ivoirienne, le port d’Abidjan assure 75% des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’extérieur ; et représente plus de 76% des recettes douanières. Sur son site, il concentre 50% des unités industrielles et environ 55.000 emplois directs et indirects.

Le projet a nécessité un investissement global de 596 milliards Fcfa dont 334 milliards Fcfa pour les travaux de terrassement et la création de 37,5 ha de terre-plein à la charge du port d’Abidjan et 262 milliards Fcfa pour les superstructures, financées par Bolloré Ports et APM Terminals, concessionnaires de ce second terminal à travers leur filiale commune Côte d’Ivoire Terminal.

« La mise en service de ce nouveau terminal viendra redistribuer les flux entrant et sortant du port d’Abidjan, développer une plateforme de transbordement et offrir une nouvelle connexion aux armateurs et des services ultra compétitifs », a déclaré Koen de Backker, directeur général de Côte d’Ivoire Terminal.

Le deuxième Terminal à conteneurs du port d’Abidjan est construit selon les dernières normes environnementales. Il sera par ailleurs l’un des prochains terminaux de Bolloré Ports à obtenir le label Green Terminal après audit de Bureau Veritas.

Cette plateforme qui s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique 2030 des autorités ivoiriennes vise à offrir à la Côte d’Ivoire un outil performant servant de hub portuaire connecté au réseau logistique multimodal (mer, rail, route) de Bolloré Africa Logistics.

Elle permettra également de proposer aux armateurs, chargeurs et transitaires, des solutions adaptées pour l’importation, l’exportation et le transit des marchandises, au départ et à destination de la Côte d’Ivoire.

Sénégal : une députée « enceinte » prise à partie par deux collègues

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur le nouveau pugilat qui écorne une fois de plus l’image du parlement sénégalais alors que l’éventuelle candidature de Macky Sall, le chef de l’Etat qui a inauguré hier l’Université Amadou Makhtar Mbow, préoccupe certains députés.

Walf Quotidien estime que « la République (est) giflée » à l’Assemblée nationale après qu’Amy Ndiaye, député du parti au pouvoir, a « reçu une baffe » d’un collègue de l’opposition, l’obligeant à « se réveille(r) à l’hôpital ».

Pour Bés Bi, Mme Ndiaye a reçu également un « coup de pied » au ventre alors qu’elle est déclarée « enceinte » par les femmes de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir). Ces dernières annoncent « une plainte contre les déshonorables agresseurs », souligne L’AS.

C’est une « barbarie à l’état pur », s’indigne L’Observateur qui s’adresse ainsi aux députés agresseurs, Massata Samb et Mamadou Niang, militants du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) du chef religieux Moustapha Sy, l’une des principales formations de la première coalition de l’opposition parlementaire, Yewwi Askan Wi (libérer le peuple). L’AS précise que c’est Massata Samb qui « la gifle » d’abord avant que Mamadou Niang ne « lui donne un coup de pied ».

La députée Amy Ndiaye de la mouvance présidentielle était dans l’œil du cyclone depuis ses propos jugés irrespectueux contre le chef religieux Moustapha Sy, également leader politique très critique vis-à-vis du pouvoir de Macky Sall. Ses militants ou disciples avaient exigé des excuses publiques de la part de la parlementaire. Mais cette dernière a campé sur sa position avant de faire, jeudi matin, les frais de cette violente réaction de la part de ses collègues Massata Samb et Mamadou Niang.

EnQuête qualifie ces députés de « gladiateurs » à la suite de cette castagne à l’Assemblée nationale sénégalaise, qui se caractérise dans sa quatorzième législature par un équilibre des forces entre les députés de l’opposition et du pouvoir. Après son installation mouvementée en septembre dernier, cette « législature est partie pour battre tous les records d’indignité de l’histoire du parlement », affirme le journal.

Ce grabuge a eu lieu lors du passage du ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, pour le vote du budget 2023 de son ministère devant les députés. Interpellé sur la question du « troisième mandat dans un hémicycle transformé en ring », M. Fall a « fait le mort », d’après L’AS, alors qu’il insistait il y a quelques années en arrière que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », considérant que le second mandat du président Macky Sall prenait effet à partir de 2019, à la suite de sa réélection pour un mandat de cinq ans.

« Vous avez défendu partout que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », lui a notamment rappelé l’ex-Premier ministre Aminata Touré, qui s’est rangée dans l’opposition depuis que le pouvoir a refusé de la choisir pour diriger l’Assemblée nationale.

Cependant, Ismaila Madior Fall, par ailleurs professeur émérite de droit constitutionnel à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et un des rédacteurs de la nouvelle Constitution sénégalaise, a répondu aux interpellations sur l’éventuelle candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024, estimant que « c’est à la juridiction compétente de dire le droit ».

Le Soleil ne se fait pas l’écho de cette triste actualité du parlement sénégalais et préfère évoquer plutôt l’inauguration de l’Université Amadou Makhtar Mbow (UAM) de Diamniadio, « un projet pédagogique majeur ». Après sept ans de travaux, l’UAM a été inaugurée hier par le chef de l’Etat, Macky Sall. Selon le quotidien national, cette « infrastructure de dernière génération répondant aux normes enrichit la carte universitaire sénégalaise ».

Le parrain Amadou Makhtar Mbow, un ancien haut cadre des administrations sénégalaise et internationale qui a fêté ses cent ans l’année dernière, a profité de cette cérémonie pour offrir sa bibliothèque de 10.000 ouvrages à la nouvelle université.

Burkina : l’activité minière à l’épreuve du terrorisme

Face à l’insécurité, plusieurs sociétés minières ont réduit leurs activités, à défaut de mettre la clé sous le paillasson.C’est un message qui a réveillé Salam Congo, conducteur d’engins miniers à Ouaré (Centre-Est), une usine de la compagnie Avesoro ressources, l’informant de la cessation des activités de la société pour fin janvier 2022.

« C’était prévisible. La zone de la mine est sous contrôle des terroristes depuis longtemps. Certains convois ont été attaqués, d’autres ont sauté sur des engins explosifs. Le transport et la sécurité des employés coûtaient de plus en plus cher »,  a expliqué ce polygame et père de sept enfants.

Par la suite, les mines de Youga et Nietiana, dans le Centre-Est (du canadien Avesoro ressources), de Namissiguima dans le Nord (de l’australien Riverstone Karma), de Taparko et Bouroum dans le Centre-Est (du russe Nordgold) ont successivement fermé leurs portes du fait de l’insécurité. Pour la seule année 2022, ce sont six mines industrielles qui ont cessé leurs productions pour le même motif.

« Les mines qui ont fermé ne l’ont pas fait de gaieté de coeur », s’est désolé Adama Soro, président de la Chambre des mines du Burkina.

En attendant de trouver un nouvel emploi, M. Congo se tourne les pousses, à l’image des 2257 autres employés directs miniers, au chômage, selon le rapport 2020 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Les emplois indirects perdus sont estimés entre 5000 et 7500, toujours selon la même source.  

Sur les 17 sociétés minières que compte le pays, seulement huit sont toujours en activité. La production industrielle de l’or, par exemple, a baissé de 20% en mars 2022 (5.22 tonnes), comparativement à la même période en 2021 (26.1 tonnes), selon le ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective. 

Le journaliste, Elie Kaboré, directeur de publication du journal en ligne « Mines Actu Burkina » a noté, lui, une baisse générale de la production minière. Entre janvier et septembre 2022, 43,651 tonnes de ressources minières ont été produites contre 50,126 tonnes à la même période en 2019, soit une chute de 13,4% entre 2022 et 2021.  

L’ITIE a rapporté que ces fermetures ont engendré la perte et un manque à gagner aux recettes de l’Etat de près de 25 milliards de FCFA. Au premier semestre de l’année en cours, 331 communes reparties dans les 13 régions du pays ont engagé plus de 144  milliards FCFA, au titre du Fonds minier de développement local (FMDL). La cessation des activités des mines industrielles constitue « des manques à gagner pour les budgets des collectivités en termes de taxe superficiaire, de patente, d’investissement dans les infrastructures socio-économiques…», a relèvé Elie Kaboré.

Les exactions des groupes armés non étatiques ont fini par avoir raison de la sérénité du climat des affaires dans le secteur minier. « La fermeture des projets de recherche n’est pas de nature à assurer un avenir radieux pour le secteur minier. On arrivera à un moment où il sera difficile développer de nouveaux projets miniers parce que la recherche a manqué », s’est-il inquiété.

Outre les attaques contre le personnel et les biens des entreprises minières, le commissaire de police Harouna Bambara a noté des harcèlements de sites et les attaques contre les convois miniers. En novembre 2019, une embuscade contre un convoi transportant des employés de la société canadienne Semafo, à Boungou, a fait 37 morts et 60 blessés.

L’officier de police a affirmé que les mines en exploitation sont obligées à investir « massivement » dans le transport et la sécurité des travailleurs et des biens. Pendant que certaines sociétés ont opté pour le transport aérien des employés, d’autres ont choisi de renforcer les escortes des convois de travailleurs, a indiqué le commissaire de police. Il a soutenu que, selon le Code minier, c’est à l’Etat d’assurer « la sécurisation des activités minières et des sites miniers ».

A cet effet, il a été créé en 2014, l’Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM) dont la mission est d’assurer la sécurité et d’améliorer les conditions sécuritaires des sites miniers. Le journaliste Elie Kaboré a appelé à « réaffirmer le rôle de l’ONASSIM en le dotant de moyens conséquents ». Il a invité le gouvernement à « intégrer la sécurisation des mines dans la stratégie globale de lutte contre le terrorisme ».

Attentat de Bassam : audition de l’hébergeur d’un jihadiste

Le prévenu Kounta Sidi Mohamed reconnaît avoir hébergé Kounta Dallah, un auteur de l’attaque terroriste de la station balnéaire de Grand-Bassam, ayant fait 19 morts et 33 blessés.Au deuxième jour du procès devant le Tribunal criminel de première Instance d’Abidjan-Plateau, ce jeudi 1er décembre 2022, l’accusé Kounta Sidi Mohamed (43 ans), a déclaré avoir hébergé Kounta Dallah, un Malien, visé comme l’un des jihadistes qui ont ouvert le feu le 13 mars 2016 sur des personnes à la principale plage de Grand-Bassam. Trois hôtels ont été ciblés.  

L’accusé, à la barre, a expliqué avoir rencontré Kounta Dallah à Abidjan pour la première fois. Le mari de l’une de ses sœurs, résident au Mali, l’avait appelé un jour pour lui demander d’accueillir Kounta Dallah à une période où il devrait se rendre dans le Nord ivoirien pour prendre part à un mariage.

De retour de ces noces, il dit découvrir Kounta Dallah chez lui. Ce dernier passa au moins une nuitée avant qu’il ne lui demande d’aller dans une auberge vue que son appartement de trois pièces ne pouvait contenir, lui, ses deux femmes, et l’hôte Kounta Dallah venu avec son ami Ibrahim Cissé.

Durant le séjour de l’étranger, Kounta Sidi Mohamed, marabout à Adjoufou, un quartier de Port-Bouët (Sud D’abidjan), affirme s’être rendu avec Kounta Dallah à la plage à Grand-Bassam, où ils se sont tous livrés à une partie de baignade. Mohamed qui regrette aujourd’hui de l’avoir hébergé, dit ne pas savoir son projet sur l’attaque de la station balnéaire de Grand-Bassam. 

Selon Kounta Sidi Mohamed, le présumé terroriste Kounta Dallah est également un marabout. Il était venu pour rencontrer un client. Par la suite, il aménagera dans une villa dont la valeur mensuelle serait de plus de 200.000 FCFA dans le quartier d’Adjoufou, à Port-Bouet. 

Kounta Sidi Mohamed, dont le Français est approximatif, indiquera avoir été à la plage de Grand-Bassam avec son hôte le 21 février 2016. Par contre, dans le procès-verbal établi par l’enquête préliminaire, il déclare qu’ils se sont rendus à la plage le 6 mars 2016 pour, tous nager.

Ce parcours montre que Kounta Dallah a eu le temps de prospecter le théâtre d’opération avant de mener son assaut avec deux autres individus aperçus par des témoins. Kounta Mohamed dit avoir pris un repas et bu un thé avec Dallah entre 11h et 12h ce 13 mars 2016, jour de l’attaque.

Par ailleurs, un autre accusé, Moussa Soleimin, rapporte dans sa déposition que Kounta Dallah était présent à 14h (GMT, heure locale) ce 13 mars 2016, jour de l’attaque, chez Kounta Mohamed à Adjoufou. Alors que l’assaut était en cours à 13h.

La défense a demandé qu’une photo portant des écritures en arabe, dont la signification du procureur de la République, représentant le ministère public, et de Kounta Mohamed était différente. Un expert assermenté auprès du Tribunal devra trancher lors de la prochaine session.

Le procès qui s‘est ouvert le 30 novembre 2022, et dont la deuxième journée a vu comparaître le 2e accusé, se poursuit mercredi prochain. L’audience se tient chaque mercredi et jeudi. Seulement, quatre prévenus sont devant la barre sur 18 accusés dans l’affaire de l’attaque terroriste de Grand-Bassam.

L’opération a été revendiquée par Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) qui l’a attribué à sa branche Al Mourabitoune qui venait de commettre quelques semaines plus tôt, en janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso un attentat dans lequel 30 personnes ont été tuées.

Pour cet assaut, les jihadistes ont aussi diffusé les images du commando constitué des nommés Hamza al-Fulani, Abd ar-Rahman al-Fulani et Abu Adam al-Ansari. Alors que le supposé commanditaire, Mohamed Ould Nouini, commandant au sein d’Al Mourabitoune a été éliminé par l’armée française en 2018.

L’un des principaux organisateurs, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est encore en vie, mais en détention au Mali. Fawaz Ould Ahmed dit Ibrahim 10 lui également, impliqué dans cet attentat, a été jugé en octobre dernier au Mali et condamné à mort pour avoir participé aux attaques, en 2015, du bar-restaurant La Terrasse et de l’hôtel Radisson Blu à Bamako.

Faute de mettre la main sur ces gros poissons, la justice ivoirienne se contentera de juger leurs présumés complices ou encore tous ceux qui sont impliqués dans l’exécution de cet attentat, le premier qu’a connu la Côte d’Ivoire sur son sol.

Les noms des accusés affichés par le Tribunal criminel sont : Kounta Dallah ; Kounta Sidi Mohamed ; Barry Hassan ; Cissé Hantao AG Mohamed ; Ould Mohamed Ibrahim ; Hamza Ben Mohamed ; Mimi Baba Ould ; Allou Doumbia. Figurent également parmi les accusés Dicko Midi ; Cissé Sidi (Mali) ; Diallo Ali ; Gaye Oumar ; Kandiallo Mamadou ; Haidara Boubacar Mahadi ; Koné Soleimin Moussa ; Yanourga Koné et Cissé Ali.

La Côte d’Ivoire veut réduire les actes d’incivisme

Une étude révèle la recrudescence des actes d’incivisme commis aussi bien par des jeunes, des adultes que par des aînés sensés être des garants des valeurs de la société traditionnelle africaine.Au cours d’un atelier tenu ce jeudi 1er décembre 2022 à Cocody, une commune dans l’Est d’Abidjan, l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale a rendu public les résultats de son étude intitulé « Comment contribuer à la réduction des actes d’incivisme pour le renforcement de la solidarité sociale en Côte d’Ivoire ?

Ces travaux, selon le directeur général de l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale, Ibrahima Coulibaly Tiohozon, font suite aux études préalablement réalisées par le Conseil national de sécurité et le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique.

Cela, après le constat de la recrudescence des actes d’incivisme. L’objectif principal de ces travaux de l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale est de contribuer à combattre l’incivisme en Côte d’Ivoire.

« Notre monde, notre environnement immédiat enregistrent au quotidien des effets d’actes d’incivisme émanant soit des citoyens ordinaires, de nos proches, de nos voisins et parfois de nous-mêmes », a-t-il fait observer.

Cette agression de l’ordre normal établi provoque souvent une désorganisation et un désordre qui, inéluctablement « dérangent très souvent notre quiétude ainsi que l’harmonie dont nous avons besoin pour vivre mieux dans notre environnement », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, la directrice de Cabinet adjointe du ministère de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, Marie Koné Kouadio, a fait observer qu’une « petite violation » du Code de la route, une intolérance traduite par un refus de céder le passage sont des gestes courants.

Des gestes, dira-elle, peuvent à priori paraître anonymes, mais dont les effets à grande échelle pourront causer des embouteillages empêchant un médecin urgentiste d’arriver à l’heure pour sauver un malade dans le besoin de l’intervention du médecin.

« Il s’agit là de la réalité de l’impact de certains cas d’incivisme sur nos vies » et « plus généralement sur le   bien-être de l’ensemble de la communauté. », a souligné la représentante de la ministre de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté.  

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé dévoile son agenda

Rentré de la Haye le samedi dernier, Charles Blé Goudé a tenu à travers un point de presse organisé ce 1er décembre 2022 au siège de l’ONG Fidhop, à Cocody-Riviera (Abidjan), à remercier le Comité d’accueil dirigé par Dr Gervais Boga Sako.Après avoir rendu les honneurs aux différentes personnalités impliquées dans les préparatifs de son retour en Côte d’Ivoire, il a indiqué effectuer une visite à ses parents ce week-end, aux fins de revivre avec eux la chaleur d’un fils qui retrouve ses terres.

« Je voudrais au nom de tous mes collaborateurs dire merci au Dr Boga Sako », le président de la Fondation pour les Droits de l’Homme et la vie politique (Fidhop), a déclaré Blé Goudé qui l’a désigné comme président du Comité d’accueil pour son retour en Côte d’Ivoire.  

« Ce week-end, je fais ma rentrée officielle dans ma région natale », a dit Blé Goudé. Embranchant toujours sur un ton apaisé, il a manifesté le besoin d’être un acteur de la réconciliation en Côte d’Ivoire à travers des visites aux guides religieux, ensuite aux chefs traditionnels, puis aux politiques.

Pour lui, ce n’est pas trop demander d’aller à la cohésion, parce que l’Allemagne et la France, rappellera-t-il en dépit d’un passé douloureux ont su passer d’une situation de belligérance à une alliance, à tel point qu’il n’est plus question « d’un duel mais d’un duo ».

M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (COJEP), parti de l’opposition ivoirienne, croit encore à la réconciliation entre les fils et filles de la Côte d’Ivoire, qui a connu une grave crise post-électorale en 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts.  

« Nous nous sommes arrêtés à un moment de douleur. Je suis venu panser ses plaies », a-t-il lancé. Il s’est par ailleurs réjoui du présent que lui a remis le Dr Boga Sako au nom du président du Conseil Supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim), Ousmane Diakité, à savoir un Coran.

Pour lui, cela représente un symbole fort pour la réconciliation de la part de ce guide religieux. Blé Goudé n’a pas manqué de donner les raisons qui ont milité au choix du Dr Boga Sako, pour la direction du Comité d’accueil.

Il a soutenu que cela est dû à l’engagement de ce dernier à leur côté pendant leur période de détention à la Haye, l’ancien président Laurent Gbagbo et lui. La cérémonie s’est achevée par la remise d’attributs de la Fidhop au président du Cojep, Charles Blé Goudé.

Côte d’Ivoire : retour du maire de Kasséré au Rhdp

Le maire de Kasséré (Nord), Guibessongui Ouattara, rejoint le parti au pouvoir à la suite d’une démission du « GPS », l’appareil politique de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, actuellement en exil.« Aujourd’hui jeudi 01 décembre 2022, je rends ma démission au poste de coordonnateur GPS de la Bagoué », a déclaré le maire de Kasséré, Guibessongui Ouattara, lors d’une cérémonie, en présence de hauts responsables du Rhdp (pouvoir).

Selon M. Guibessongui Ouattara, « le Conseil municipal de Kasséré a pris la décision de rejoindre le président Alassane Ouattara et de l’accompagner dans son action de développement en marquant notre adhésion au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ».

Le maire de Kasseré a salué l’action discrète et efficace de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, dont les arguments ont été un facteur déterminant dans sa décision de retourner au RHDP.

« Avec respect, humilité et une forte capacité persuasive, elle a réussi à me convaincre pour faire le bon choix », a témoigné le premier magistrat de Kasséré, assurant qu’il revient dans sa maison pour reprendre sa place avec ses frères élus et cadres de la région de la Bagoué, du département de Boundiali.

« C’est le lieu pour moi de témoigner toute ma reconnaissance à M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire pour la main tendue », a ajouté M. Guibessongui Ouattara, qui depuis 2018 est le maire de la commune de Kasséré.

Sorti du rang du Rassemblement des républicains (RDR), le parti qui a amené l’actuel chef de l’Etat au pouvoir, Guibessongui Ouattara a répondu en 2018 à l’appel de ses parents pour les élections municipales, ce qui a occasionné le rejet de sa candidature au RHDP.

Son équipe et lui ont formé une liste indépendante et ont remporté les joutes électorales. Il a été suspendu puis radié par les responsables du parti à cette époque. Après un temps d’observation, il intègre le GPS (Générations et peuples solidaires) de M. Soro et est nommé Coordonnateur régional GPS de la Bagoué.

Egrainant le motif de son retour au Rhdp, il a évoqué entre autres, la reconstruction de la mairie de Kasséré, la construction et l’équipement de la nouvelle brigade de la ville, le projet d’extension de l’électricité de certains quartiers

En outre, le Département de Boundiali a bénéficié des actions de développement « bien visibles ». Et aujourd’hui, le canton le Pongala compte 17 villages tous électrifiés, soit un taux de couverture de 100 %.

Son père, feu Ouattara Zana, a dès la création du RDR démissionné officiellement de son poste de premier adjoint au maire de la commune PDCI de Kasséré pour rejoindre le RDR. Il a fait savoir qu’il a été nourri à la sève politique du parti de Alassane Ouattara.

Ce retour au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) intervient un peu plus de deux semaines après l’adhésion de l’ex-footballeur international, Kalou Bonaventure, maire indépendant de la commune de Vavoua (Ouest) au Rhdp, parti dont Alassane Ouattara est le président. 

Vincent Aboubakar, un « Lion indomptable dans l’âme »

L’attaquant de l’équipe nationale de foot du Cameroun a récemment attiré la lumière sur lui et relancé le débat autour de son utilisation au Mondial 2022.Lundi dernier, Vincent Aboubakar a enfilé le costume de sauveur au Qatar. L’avant-centre de 30 ans a tiré son pays d’un mauvais pas. Malmenés par la Serbie (1-3), les Lions indomptables ont finalement arraché le nul après l’entrée en jeu du natif de Garoua, dans le Nord du Cameroun.

Aboubakar, lancé à la 55ème minute à la place de Martin Hongla, a rapidement pris ses marques pour mettre au supplice la défense serbe sur deux actions de classe. L’actuel sociétaire d’Al-Nasr Riyad (Arabie saoudite), parti à la limite du hors-jeu, a réduit le score sur un superbe lob au sortir d’un crochet bien à-propos (63′).

Trois minutes plus tard, il a encore piégé une défense adverse mal alignée pour servir un caviar à Eric Maxim Choupo-Moting. Ce dernier, avec facilité, a égalisé pour le Cameroun (3-3).

Ce nul inespéré permet aux hommes de Rigobert Song d’être toujours en course pour la qualification en huitièmes de finale. Au pays des Lions indomptables, la performance de Vincent Aboubakar remet au goût du jour le débat sur sa concurrence avec Choupo-Moting.

À deux jours du match face au Brésil, les Camerounais sont toujours divisés sur la question. « Même les entraîneurs et les spécialistes ont des avis divergents », fait savoir Mohamed Moluh, journaliste au quotidien Le Messager.

Si Aboubakar (1m84) est régulier dans la sélection avec laquelle il a joué 94 rencontres et marqué 34 buts depuis son intégration dans la Tanière en mai 2010, Choupo-Moting a merveilleusement saisi sa chance au Bayern Munich pour s’installer dans le onze. Sur le front de l’attaque bavaroise, il a enchaîné les réalisations au point de faire oublier le départ du Polonais Robert Lewandowski au FC Barcelone.

En outre, Karl Toko-Ekambi (30 ans) est intéressant avec l’Olympique Lyonnais et Bryan Mbeumo (23 ans) étincelant avec Brentford en Premier League anglaise. Contre la Suisse et la Serbie, ces deux joueurs sur les côtés et Choupo-Moting dans l’axe ont été titularisés par Rigobert Song.

« Certains pensaient que Vincent devait être utilisé comme joker à l’image de Roger Milla lors de l’épopée 1990 (le Cameroun avait atteint les quarts de finale en Italie) », rapporte M. Moluh.

Pour lui, « il est plus judicieux » de retenter la même stratégie contre le Brésil car Aboubakar s’est montré efficace en sortie de banc. Le sélectionneur peut également opter de jouer avec quatre attaquants. Histoire de ne pas faire des frustrés.

En tout état de cause, Vincent Aboubakar jouit plutôt d’une belle cote dans l’opinion publique camerounaise : « Il y a des joueurs qui sont énormes en club et transparents en sélection. C’est d’ailleurs le cas actuellement avec André-Frank Zambo Anguissa. Aboubakar est maintenant dans un championnat exotique, mais il se transcende toujours en équipe nationale. C’est un Lion indomptable dans l’âme  », constate Mohamed Moluh.

Dans ce Mondial, le Cameroun n’est plus maître de son destin. En cas d’exploit face aux Auriverde, vendredi à 19 heures (Temps Universel), il faudrait aussi un concours de circonstances favorables pour que s’ouvre la porte des huitièmes de finale.