POLITIQUES Archives - Page 31 sur 73 - Journal du niger

Gbagbo jugé en Côte d’Ivoire pour des infractions différentes de celles de la CPI

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été jugé en Côte d’Ivoire pour des infractions « totalement différentes » de celles de la Cour pénale internationale (CPI), selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

« M. Gbagbo, vous pourrez être étonnés, demeure poursuivi par la justice ivoirienne pour des faits qui sont totalement différents » des incidents listés par la CPI, a déclaré M. Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres, mercredi.  

M. Amadou Coulibaly a relevé que cinq chefs d’accusation visaient l’ex-président, mais les autres faits « n’ont pas été pris en compte par la CPI (Cour pénale internationale) » lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011. 

« La Cour pénale internationale a poursuivi M. Laurent Gbagbo pour des infractions de crimes contre l’humanité commis au cours de cinq incidents très précis que la Cour a listés », a soutenu le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Il a énuméré la question des violences survenues à la RTI, le bombardement à Abobo « Marché Siaka Koné », la question des femmes qui ont été tuées le 3 mars 2011 et deux incidents divers qui ont eu lieu à Yopougon, notamment pris en compte par la CPI.

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, clame qu’il est libre pour les mêmes chefs d’accusation, alors que des militaires qui lui sont proches, sont encore emprisonnés.

« Pour les militaires et autres miliciens, ou groupes armés,  qui sont encore en détention, ils ont été condamnés en raison de crimes de sang qu’ils ont commis et ces infractions sont totalement différentes de celles visées par la CPI », a-t-il dit.

« Je ne veux pas faire plus de commentaires sur les propos de M. Laurent Gbagbo qui a beaucoup de conflits à régler y compris les conflits avec sa propre personne », a-t-il martelé.

M. Gbagbo a été élu dimanche président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), une structure, dira-t-il, qui vise à préparer mon « retrait ». Il a récusé sa condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire de braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

 « C’est une condamnation que je récuse, que je ne reconnais pas, et même si demain on me dit tu n’es pas président à cause de cette fausse condamnation, il faut que le parti soit en capacité de continuer sa route », a-t-il ajouté.   

« C’est cette capacité là que je vous donne avec ce nouveau statut », a expliqué l’ancien président ivoirien à ses partisans, donnant la vision de ce nouveau parti qui se veut un instrument panafricaniste pour l’unité du continent.

Le président Alassane Ouattara a salué la présence de Adama Bictogo, qui au nom du Rhdp, le parti au pouvoir, était au Congrès constitutif du nouveau parti de M. Gbagbo « comme un renforcement de la réconciliation nationale ».

PDCI: Bédié annonce un congrès en 2022 pour «insuffler un nouvel élan»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié a annoncé samedi un congrès en 2022 et un réaménagement du secrétariat exécutif de la formation afin de mieux adapter ses missions.

« Je procéderai à un réaménagement du secrétariat exécutif pour mieux adapter ses missions à la nouvelle organisation qui se met progressivement en place », a dit M. Bédié au terme du 3e Colloque du Pdci, marquant la clôture des activités de l’an 75 du parti.

« Dans la même dynamique, je convoquerai bientôt une réunion du Bureau politique en vue de projeter la convocation d’un Congrès ordinaire courant 2022 », a-t-il annoncé, expliquant que « ce congrès s’avère nécessaire pour insuffler un nouvel élan » à la bonne marche du parti.     

Le secrétariat exécutif du Pdci est l’organe d’exécution des décisions du parti. A la suite de l’élection présidentielle de 2020, M. Bédié a restructuré la formation avec la création de plusieurs organes.

Il a mis en place trois dispositifs stratégiques, notamment le Comité politique, le Comité de mobilisation et de développement des ressources et le Comité de gestion et de suivi des élections.

A ces trois comités stratégiques, s’ajoute l’Institut de formation politique qui a pour vocation de former les militants et sympathisants, a ajouté l’ancien président ivoirien.

Relativement aux travaux du colloque, M. Bédié envisage de procéder au renforcement de ces dispositifs stratégiques. Il a décidé de nommer un Conseiller spécial chargé de la réconciliation qui pour lui s’avère important.

Dans un élan de modernisation du Pdci, il compte en outre mettrai en place les nouveaux instruments notamment un Comité du développement durable et culturel qui sera un organe de Conseil, de propositions et d’informations en matière économique, sociale et environnementale et culturelle.

Cet organe recueillera dans ses domaines de compétences toutes les informations et données, les analysera et les restituera aux instances et au président du parti, sous forme de rapports, de notes de synthèse, de statistiques, de publications, de conférences ou séances de formations ciblées, a-t-il ajouté.

Il a également annoncé une grande Cellule de coordination de la Communication qui sera chargée, désormais, de l’ingénierie, de la stratégie de communication et de marketing du parti, ainsi que du Président du parti.

Elle coordonnera la conception des stratégies par axe de communication, concevra les solutions et moyens de mise en œuvre. Ensuite, cette cellule  élaborera les plans d’actions et programmes d’activités associés et assurera la coordination du suivi de mise en œuvre des activités de chaque axe stratégique de communication pour l’amélioration de l’image du parti.

Un Conseil de surveillance animera par ailleurs la concertation entre les différentes institutions internes, cordonnera et assurera le suivi des activités des différentes structures mises en place,  a-t-il fait savoir. 

« Notre responsabilité individuelle et collective, la responsabilité du Pdci est grande pour ramener la paix, la concorde, la fraternité entre nos Communautés pour un vrai développement économique, social et culturel de notre Nation », a-t-il réitéré.

« Avec vous, je veux apporter ma contribution pour transformer, à nouveau, ensemble la Côte d’Ivoire comme nous l’avons réalisé autour de Feu le Président Félix Houphouët-Boigny », a promis le chef du Pdci.

Ce 18 octobre 2021, date du 116eme anniversaire du père fondateur du Pdci, feu le Président Felix Houphouët-Boigny, le parti lui a rendu un hommage à l’église cathodique Saint-Jean de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Affi annonce sa candidature pour la présidentielle ivoirienne de 2025

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi Nguessan a annoncé lundi, sur TV5 Monde, qu’il sera candidat à l’élection présidentielle ivoirienne de 2025, au lendemain de la création du nouveau parti de Laurent Gbagbo.

Interrogé sur le nouveau parti de M. Gbagbo, le président du FPI a déclaré que « ce qui est important, c’est le peuple de Côte d’Ivoire (et) le projet porté par chaque parti politique », ajoutant que son parti fera en sorte qu’il soit bien implanté pour « préparer l’échéance de 2025 ».

« Je serai candidat à la candidature et si les camarades continuent de me faire confiance, certainement que je représenterais le parti à l’élection présidentielle » de 2025, a fait savoir M. Affi Nguessan, dans un entretien.  

Concernant ses relations politiques avec son mentor, M. Laurent Gbagbo, il a lancé que « c’est le passé, il est maintenant à la tête d’un parti », avant d’ajouter « nous avons tourné la page de cette histoire ».

« Le Front populaire aura un candidat et il affrontera tous les autres candidats qui se présenteront en 2025 », y compris la formation politique de M. Gbagbo, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire  (PPA-CI), a-t-il laissé entendre. 

« Nous avons tourné la page de cette tentative d’unité, la rupture est faite depuis le 9 août 2021 (où M. Gbagbo a à un Comité central annoncé la formation d’un nouvel instrument politique) et chacun poursuit son chemin », a-t-il poursuivi.  

« Nous préparons notre candidature pour présenter aux Ivoiriens un projet politique », car en 2020, mentionnera-t-il, le FPI s’était présenté à la présidentielle avant de se retirer parce que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

M. Gbagbo a été porté dimanche à la tête du PPA-CI, un parti socialiste qui se veut souverainiste. Bien qu’il soit dans l’opposition, M. Affi note que sa formation regarde et le moment venu, elle saura se positionner par rapport à ces plateformes qui se mettent en place. 

L’ancien Premier ministre,  Affi Nguessan, a annoncé un « congrès du FPI le 13 novembre prochain pour appeler les militants à la mobilisation et redéfinir une identité idéologique claire, et bien montrer ce qu’est le Front populaire ivoirien et ses valeurs ».

« Nous avons une vision et nous avons un projet », c’est pourquoi, dira-t-il, le FPI continuera son implantation sur le territoire pour préparer l’échéance de 2025. Il a relevé que les valeurs de « socialisme que nous partageons sont la justice, la liberté la démocratie et de solidarité ».  

Présidentielle cap-verdienne : la gauche revient au pouvoir !

José Maria Neves remporte la présidentielle au Cap-Vert au premier tour selon des résultats provisoires.L’ex-Premier ministre a remporté le scrutin du dimanche 17 octobre 2021 dès le premier tour dans cet archipel cité en exemple de réussite démocratique en Afrique de l’Ouest. Carlos Veiga, son principal adversaire a reconnu sa défaite et félicité le nouveau président élu.

Le leader du Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV) et Premier ministre de 2001 à 2016 a recueilli 51,5% des suffrages, soit la majorité absolue selon les décomptes portant sur 97% des bureaux de vote.

José Maria Neves, devance l’ancien Premier ministre Carlos Veiga (1991-2000) candidat du Mouvement pour la démocratie (MpD) qui récolte 42,6% des suffrages.

Jorge Carlos de Almeida Fonseca, président sortant, élu en 2011 et réélu 2016 s’est retiré comme le prévoit la constitution au profit de Carlos Veiga, finalement vaincu par la gauche qui revient au pouvoir après le départ de Pedro Pires en 2011. Le taux d’abstention a atteint 51,7% selon la commission électorale qui doit confirmer dans les prochaines heures les résultats définitifs.

Toutefois, le futur président se dirige vers un gouvernement de cohabitation puisque le MpD de Veiga arrivé deuxième de la présidentielle, contrôle le parlement. L’archipel de 550.000 habitants a reconduit le 18 avril dernier la majorité absolue du MpD du Premier ministre Ulisses Correia e Silva (38 sièges) devant le PAICV (30 sièges) sur les 72 que comptent le Parlement C’est dire que la marge de manœuvre du nouveau président ne sera pas grande. Le Cap-Vert est doté d’un régime semi-parlementaire faisant la part belle au Premier ministre, au gouvernement et au Parlement.

Ancienne colonie portugaise, indépendante en 1975, le Cap-Vert a connu plusieurs alternances pacifiques entre le PAICV (gauche) et le MpD (centre droit) qui se partagent le pouvoir depuis 45 ans.

Côte d’Ivoire: « le PPA-CI est une structure pour préparer mon retrait » (Gbagbo)

Le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) est « une structure pour préparer mon « retrait », a déclaré dimanche l’ancien président Laurent Gbagbo à la suite de son élection en qualité de président de sa nouvelle formation politique.

« Le PPA-CI est une structure pour préparer mon retrait », a dit M. Gbagbo, qui a affirmé avoir décidé qu’il « ne partirait pas brusquement » de l’échiquier politique, au terme du Congrès constitutif qui a eu lieu les 16 et 17 octobre 2021, à Abidjan.

« Mon ambition aujourd’hui, c’est de partir, pas de partir pour vous abandonner, moi je serais toujours un militant de notre parti, un militant de base », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il n’a plus besoin de démontrer qu’ il peut diriger un parti ou un État.

Il a fait observer qu’à son âge, après son parcours politique, « la sagesse, c’est de se préparer à partir. Donc, je partirai mais il faut que vous sachiez que je suis avec vous, toujours (et), les combats qu’ il y a à mener, on les mènera ensemble ». 

« Mais, je ne laisse à personne le soin de décider de quand je dois partir. Certains disent que Gbagbo a été condamné à 20 ans », ce qui pourrait empêcher son éligibilité,  « je sais cela et je sais que beaucoup pensent ça aussi, mais ce n’est pas mon problème », a-t-il souligné. 

Un débat qui a court dans le pays évoque le retour de la limitation de l’âge pour briguer la magistrature suprême. M. Gbagbo qui se montre serein, a martelé « je ferai la politique jusqu’à ma mort », réfutant qu’on lui impose un calendrier politique.  

Le verdict concernant l’affaire de braquage de la Bceao est « une condamnation que je récuse, que je ne reconnais pas et même si demain on me dit tu n’es pas président à cause de cette fausse condamnation, il faut que le parti soit en capacité de continuer sa route », a-t-il ajouté.    

« C’est cette capacité là que je vous donne avec ce nouveau statut », a expliqué l’ancien président ivoirien à ses partisans, donnant la vision de ce nouveau parti qui se veut un instrument panafricaniste pour l’unité du continent. 

Selon le rapport général du Congrès constitutif lu par Mme Marie Clémence Adom, « le Parti des peuples africains (PPA-CI) entend contribuer à la réalisation du bonheur des Ivoiriens et des peuples africains ».  

Le manifeste note « un recul évident des acquis démocratiques » en Côte d’Ivoire et en Afrique avec les violences orchestrées, les manipulations de la Constitution et des règles régissant les élections, l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire et des services administratifs de l’Etat.

Le PPA-CI se veut un parti socialiste. Il proclame « une approche non violente et réformiste de la construction de l’Etat et de la société » et soutient une transition pacifique à la démocratie et à la justice sociale qui permettront de refonder la Côte d’Ivoire. 

Mme Marthe Amon Ago, une juriste, ex-vice présidente de l’Assemblée nationale sous l’ère Laurent Gbagbo, a été élue en qualité de présidente du Comité de contrôle du PPA-CI, une instance qui fait office de « Conseil constitutionnel ». 

Maroc : Le Conseil des ministres examine le projet de loi de finances et adopte nombre d’accords internationaux

Le Roi Mohammed VI a présidé ce dimanche à Fès, un Conseil des ministres, consacré à l’examen des orientations générales du Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2022, l’adoption d’un projet de loi organique et de nombre d’accords internationaux, ainsi qu’à des nominations aux fonctions supérieures.Au début des travaux du Conseil, la ministre de l’Économie et des Finances a présenté un exposé sur les orientations générales du Projet de loi de finances pour l’année 2022, indique un communiqué lu par le porte-parole du palais royal.

La ministre a affirmé que ce projet a été élaboré dans un contexte marqué par l’émergence de signes d’une reprise de l’économie nationale, les enseignements tirés de la gestion de la crise pandémique et le début de la mise en œuvre du Modèle de développement en tant que responsabilité nationale nécessitant la participation de toutes les énergies et forces vives du pays.

Le gouvernement a veillé à ce que le Projet de loi de finances soit un point de départ pour la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales et du programme gouvernemental.

Les orientations générales du projet de loi de finances pour l’année 2022 reposent sur quatre axes. Il s’agit premièrement de la consolidation des bases de la relance de l’économie nationale, à l’effet de permettre aux différents secteurs de reprendre leur dynamisme ainsi que d’améliorer leur capacité à préserver les emplois et d’en créer d’autres. Il s’agit également de la poursuite de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie nationale ainsi que l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, la mise en place de la charte de l’investissement, l’amélioration du climat des affaires et la mise en œuvre de la loi-cadre relative à la réforme fiscale.

Deuxièmement : Le renforcement des mécanismes d’inclusion et l’avancement dans la généralisation de la protection sociale. Outre la poursuite de la mise en œuvre de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire de base au profit des travailleurs non-salariés, l’année 2022 marquera le lancement de la deuxième phase de ce grand chantier portant sur l’élargissement de la population bénéficiaire aux catégories vulnérables et pauvres.

En parallèle, les mesures nécessaires seront prises pour la généralisation progressive des allocations familiales, à travers la mise en œuvre du Registre Social Unifié, une attention particulière sera accordée à l’intégration sociale des personnes en situation de handicap, en plus d’ériger la promotion de l’égalité des sexes dans divers domaines économiques et sociaux parmi les priorités de l’action gouvernementale.

Le troisième axe porte sur renforcement du capital humain, en prenant les mesures nécessaires visant à permettre à l’école publique de retrouver son double rôle de transfert du savoir et de promotion sociale.

Le gouvernement œuvrera aussi au lancement d’une réforme profonde du système de santé de manière à réhabiliter le secteur de la santé et accompagner le chantier de la généralisation de la protection sociale.

Le quatrième axe prévoit  la réforme du secteur public et le renforcement des mécanismes de gouvernance , à travers l’accélération de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée, la mise en place des mesures nécessaires pour la concrétisation des dispositions de la loi-cadre relative à la réforme des Établissements et Entreprises Publics, et l’opérationnalisation de l’Agence nationale de la gestion stratégique des participations de l’Etat.

Il en est également de l’accélération de la réforme de l’administration, à travers l’activation de la Charte des services publics et du chantier de la simplification des procédures administratives, la généralisation de l’administration numérique, ainsi que la concrétisation de la Charte de la déconcentration administrative.

Dans le cadre de la consolidation des relations de coopération et de partenariat liant le Maroc à plusieurs pays et du renforcement de sa position aux niveaux continental et international, le Conseil des ministres a approuvé sept accords internationaux, dont quatre bilatéraux et trois multilatéraux.

A l’issue des travaux du Conseil, le Roi a procédé à la nomination de Mohamed Benchaaboun, ambassadeur du Maroc en France et de Youssef Amrani, ambassadeur du Maroc à l’Union européenne.

Laurent Gbagbo élu président de son nouveau parti politique

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été élu dans la nuit de samedi à dimanche président du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), son nouveau parti politique.

Le congrès constitutif de ce nouveau parti s’achève ce dimanche à Abidjan où M. Gbagbo élu par acclamation est attendu pour un discours.

« Les conditions de vote ont été soumises à l’assemblée qui a choisi le vote par acclamation. Mais les urnes étaient déjà préparées », a déclaré à APA un congressiste, ajoutant que  « Mme Ago Marthe a été élue présidente du Comité de contrôle, également par acclamation ».

Ouverture à Abidjan du Congrès constitutif du nouveau parti de Gbagbo

Le Congrès constitutif du nouveau parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo s’est ouvert, samedi, à Abidjan en présence de milliers de partisans et du représentant de Alassane Ouattara.

Le congrès constitutif, prévu débuter à 10h (GMT, heure locale), a commencé à 13 heures. M. Gbagbo, vêtu d’un costume sombre, avait à ses côtés ses lieutenants et des partis politiques amis. 

Cet événement qui se déroulera du 16 au 17 octobre 2021, marque la rupture d’avec le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti qu’il a fondé en 1982. Il laisse cet appareil qui l’a porté au pouvoir d’Etat en 2000 en raison de certaines dissensions. 

Le président du Congrès constitutif du nouveau parti de Gbagbo, Sébastien Dano Djédjé, a indiqué que cette « décision courageuse », prise au cours d’un Comité central extraordinaire, a été « largement approuvée par les participants ».

« La tenue de ce présent congrès constitue la décision de passer à une étape. Il s’agit de la création d’un nouveau parti politique en laissant l’enveloppe de l’ancien parti (FPI) à ceux qui l’ont pris en otage ».  

Devenu chef d’Etat, M. Gbagbo a demandé à ses proches d’animer le parti. Ainsi, M. Affi Nguessan est élu président du FPI, mais à la suite de la perte du pouvoir en 2011 et le transfèrement de M. Gbagbo à La Haye, le parti va se fissurer. 

Pendant qu’un clan reconnaît M. Gbagbo comme son président du FPI, une autre frange reste attaché à M. Affi, le président statutaire. Acquitté le 31 mars par la CPI, l’ex-chef d’Etat rentre au pays le 17 juin, et tient le 9 août une session,  où il annonce la création d’un nouveau parti. 

Pour M. Affi, son mentor Laurent Gbagbo,  au lieu d’afficher une volonté de dialogue en vue de l’unité du Front populaire ivoirien, a choisi « la rupture et la division », enterrant l’espoir qu’avaient leurs militants, leurs électeurs, leurs sympathisants, en l’unité de la gauche.

A l’ouverture de ce congrès constitutif, était absente l’ex-Première dame Simone Ehivet, en instance de divorce avec M. Laurent Gbagbo. Elle a mené le combat politique jusqu’à l’ascension du FPI au pouvoir. 

Plusieurs partis politiques sur le continent africain et européen ont fait le déplacement pour soutenir la création du nouveau parti de Gbagbo. Le président Alassane Ouattara, chef du Rhdp (pouvoir), a dépêché une délégation conduite par M. Adama Bictogo.

M. Bictogo a déclaré que le président Alassane Ouattara et le Rhdp sont « disposés à renforcer les liens » avec le nouveau parti de Gbagbo, qui devrait être officiellement dévoilé dimanche. 

Le professeur Pierre Sané, du Parti socialiste sénégalais, s’est félicité de la mise sur les fonds baptismaux d’un nouveau parti. Pour lui, ce nom qu’il a entendu, « Parti des peuples africains », indique un parti panafricainiste. 

M. Jean-Luc Mélenchon, homme politique français, leader de « La France insoumise », a adressé un message de soutien à M. Gbagbo pour la création de son nouveau parti. Le texte a été lu par M. Franck Anderson Kouassi, membre de la Commission communication du Congrès.

« Nous partageons certains objectifs décisifs, votre priorité pour la lutte pour la souveraineté politique et économique des peuples face à l’autoritarisme néo libéral nous parle directement, elle est une condition du renouvellement des relations d’égal à égal entre la France et les pays de l’Afrique », a dit M. Mélenchon. 

L’ancien président Béninois, Nicéphore Soglo, lui a également témoigné son soutien pour la création de ce nouveau parti. Avec cette initiative, il estime que le continent « va résolument vers la terre promise ».

Ouattara et le Rhdp « disposés à renforcer les liens » avec le nouveau parti de Gbagbo

Le président Alassane Ouattara et le Rhdp (pouvoir) sont « disposés à renforcer les liens » avec le nouveau parti de Gbagbo, a déclaré samedi Adama Bictogo, qui représentait M. Ouattara, lors du Congrès constitutif de ce parti.

« Tout naturellement, le président Alassane Ouattara et le Rhdp sont disposés non seulement à renforcer les liens entretenus entre nos deux présidents, mais surtout à renforcer les liens du parti naissant et le Rhdp », a dit M. Adama Bictogo.

« Au-delà des fortes incompréhensions, au-delà de ce que notre pays a vécu, de ce que chacun de nous a vécu, autant que nous sommes, faisons de la paix, le renforcement de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire », a-t-il lancé.

M. Bictogo a indiqué que M. Ouattara, « dans sa volonté affichée de raffermir ses liens avec son frère Laurent Gbagbo, et de renforcer la cohésion sociale », lui a demandé de conduire une délégation de six députés pour venir apporter son « soutien » à la création de ce nouveau parti.

« Chers congressistes, nos deux présidents ont besoin de nous, je pourrais vous dire dans cette tribune que le Rhdp ne fera pas l’économie de sa relation avec le nouveau parti », a ajouté M. Adama Bictogo. 

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021, dans le cadre des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011, est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin dernier.

« Ensemble, la Côte d’Ivoire retrouvée, doit s’engager résolument dans la paix, la stabilité sur la base d’un socle, (…) en chacun de nous pour que l’amour prenne le dessus », a -t-il  poursuivi, disant au nom de Ouattara « merci » pour cette invitation. 

« Dans toute cette diversité, que ce soit les militants du Rhdp, ou ceux du nouveau parti, nous vous regardons, nous vous regardons M. le président, nous regardons le président Alassane Ouattara,  que Dieu fasse que vos bonnes relations,  entre vous deux, puissent jaillir sur l’ensemble de la Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.

Plusieurs partis locaux et étrangers ont traduit également leur soutien au nouveau parti de Gbagbo. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) était représenté par une délégation conduite par Georges Ezaley, vice-président du Pdci. 

Au nom du président du Pdci, M. Georges Ezaley a salué le « courage politique » de M. Gbagbo et la création de ce parti avec des valeurs panafricaines, souhaitant une « longue vie au nouveau parti de Gbagbo ». 

Le Marocain Fathallah Sijilmassi, premier directeur général de l’histoire de la Commission de l’UA

Le Marocain Fathallah Sijilmassi devient le premier directeur général de l’histoire de la Commission de l’Union Africaine (CUA).Ce nouveau poste, créé au terme du 11e commet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA en novembre 2018, entre dans le cadre de la réforme structurelle de la Commission de l’UA.

Sijilmassi accède, ainsi, au poste non électif le plus haut dans la hiérarchie de la Commission de l’Union africaine. Il s’inscrit dans la suite des responsabilités internationales qu’il a déjà occupées comme secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée.

Fathallah Sijilmassi aura, notamment, la charge de conduire la gouvernance transversale des structures de la Commission de l’UA (CUA), d’assurer la coordination opérationnelle entre les différents départements de la CUA et avec les Etats membres, ainsi que la responsabilité de veiller à une performance optimale de la technostructure panafricaine.

La confiance placée en ce diplomate marocain expérimenté est un témoignage de la crédibilité dont jouissent le Royaume et ses ressources au sein de l’Union africaine et à l’échelle du continent.

Elle intervient dans un contexte marqué par un engagement soutenu du Maroc, depuis son retour à l’organisation panafricaine en janvier 2017, en faveur de la mise en œuvre de la réforme globale de l’UA et l’instauration d’une bonne gouvernance administrative et financière au sein de l’institution.

Diplomate de carrière, Sijilmassi a occupé de hauts postes de responsabilités nationales et internationales. Outre secrétaire général de l’UPM, il a été, notamment, ambassadeur du Maroc à Paris et à Bruxelles.

Soudan : Abdalla Hamdok défie les militaires

Le Premier ministre soudanais a annoncé qu’il ne dissoudrait pas son gouvernement malgré la demande des militaires.La situation politique s’enlise au Soudan entre les militaires et les civils. Et la dernière décision annoncée par le Premier ministre Abdalla Hamdock pourrait marquer un nouveau tournant dans ces dissensions entre les forces de la transition.

Ce dernier a soutenu, ce vendredi 15 octobre 2021, qu’il ne comptait pas dissoudre le gouvernement pour répondre à la demande officielle formulée par le général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan, président du Conseil souverain de transition.

Le Premier ministre Hamdok, nommé en août 2019, a réitéré aux militaires son ambition de « conduire la transition vers la démocratie » pour respecter la promesse faite aux « forces de la liberté et du changement ». Les militaires qui doivent passer le témoin aux civils le 17 novembre tentent de repousser l’échéance jusqu’à l’été prochain. Et dans leurs manœuvres d’avoir une mainmise sur le pouvoir, ils sont accusés par les civils de fomenter une nouvelle « tentative de coup d’Etat ».

En août 2021, une transition politique menée par une administration civilo-militaire, a été mise en place, après la signature d’un accord de partage du pouvoir. Mais cet accord ne tient désormais qu’à un fil face aux conflits répétés d’une part au sein même des différentes factions de l’armée soudanaise et d’autre part entre les militaires et les civils qui se partagent le pouvoir.

Le Soudan est confronté à une grave crise socio-économique depuis l’indépendance du Soudan du Sud en 2011. Le pays est amputé des trois quarts de ses réserves pétrolières tombées dans l’escarcelle de son voisin.

Une situation sociale difficile qui avait provoqué la chute de l’ex dictateur Omar el-Béchir, évincé du pouvoir le 11 avril 2019 par l’armée après 30 ans de règne.

En septembre dernier, une tentative de coup d’Etat perpétrée par d’anciens dignitaires du régime d’Omar el-Béchir est déjouée par l’armée soudanaise.

Cette nouvelle crise au sommet de l’Etat entre les militaires et les civils, risque de plonger le pays dans une nouvelle période d’instabilité, au moment où des partis politiques appellent leurs partisans à descendre dans la rue ce samedi 16 octobre.

Ouverture à Abidjan du 3e colloque du Pdci sur fond de reconquête du pouvoir en 2025

Le 3e colloque du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), clôturant la commémoration du 75e anniversaire de la formation politique, s’est ouvert vendredi à Abidjan sur fond de reconquête du pouvoir en 2025.

Ce colloque qui boucle une série d’activités marquant l’an 75 du Pdci, a été ouvert au siège du parti par Émile Constant Bombet, vice-président, représentant le président du Pdci, l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié.  

Le thème retenu pour la célébration de ces 75 ans est « Le Pdci-Rda, Cap sur le centenaire ». La fête connaîtra son épilogue le 18 octobre 2021 par une cérémonie de clôture de la commémoration des 75 ans du parti, sous la présidence de M. Henri Konan Bédié.  

« En route donc pour un centenaire glorieux avec une escale déterminante en 2025, celle de la victoire du Pdci à l’élection présidentielle de 2025 », a déclaré le secrétaire exécutif en chef du Pdci, Kakou Guikahué. 

L’objectif de ce colloque, rappellera-t-il, est de remobiliser toutes les composantes du Pdci pour relever les défis qui attendent le parti, impliquer et responsabiliser davantage les cadres compétents et des jeunes dynamiques dans les instances de décision du parti.

Il vise en outre à mettre en place des « dispositifs stratégiques et novateurs en vue d’anticiper sur les événements et les enjeux du futur », de capitaliser et valoriser les ressources dont dispose le parti pour assurer et pérenniser son autonomie financière.

Le Pdci envisage également de « continuer sans relâche les efforts avec l’ensemble de l’opposition en vue de créer les conditions d’un climat politique apaisé, propice à la réconciliation et à la reconstruction d’un État de droit ». 

« M. Bédié nous permet de tenir le 2e colloque du Pdci depuis la disparition de Houphouët-Boigny », fondateur du parti, a indiqué M. Ezan Akélé, le président du Comité scientifique, soulignant que le Pdci est à son 3e colloque aujourd’hui. 

Les réflexions de ce colloque, dira-t-il, doivent être « à la hauteur de nos ambitions, à savoir reconquérir le pouvoir d’Etat en 2025 ». Toutefois, la responsabilité des jeunes et des femmes est grande. 

Le colloque est un espace de projection du parti. En 86, les travaux ont permis entre autres la transformation de la Fondation Houphouët-Boigny en centre international de recherche sur la paix, la création du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche décerné par l’Unesco. 

Le 09 avril 2021, le Pdci a eu 75 ans. Le parti a lancé la commémoration de ce soixante quinzième anniversaire autour du thème « le Pdci, cap sur le centenaire » et des activités qui prendront fin lundi avec une messe anniversaire de la naissance de Houphouët-Boigny.  

Maroc : Nabila Rmili remplacée par Khalid Ait Taleb à la tête du ministère de la Santé

Une semaine seulement après sa nomination à la tête du ministère de la Santé, Nabila Rmili a été remplacée ce jeudi par Khalid Ait Taleb, qui n’est autre que son prédécesseur à la tête de ce même département.En effet, le Roi Mohammed VI a approuvé la nomination de Khalid Ait Taleb, au poste de ministre de la Santé, en remplacement de Nabila Rmili, indique un communiqué de Cabinet Royal.

Cette nomination intervient suite à une demande déposée par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, pour permettre à Nabila Rmili de se consacrer à ses fonctions de maire de Casablanca.

Le communiqué du Cabinet royal précise que Rmili a elle-même sollicité de « se consacrer pleinement à ses fonctions de présidente du Conseil de la ville de Casablanca ». Et ce, « après qu’elle se soit rendu compte de la charge du travail de cette mission représentative, et du suivi continu des affaires de ses habitants et des chantiers ouverts dans cette grande métropole, ce qui était de nature à impacter les multiples engagements et le suivi quotidien que nécessite le secteur de la santé, surtout en cette période de pandémie ».

Le Souverain « a bien voulu donner son approbation à la proposition du Chef du gouvernement de nommer M. Aït Taleb, afin de poursuivre les chantiers ouverts et les défis urgents du secteur de la santé, dont en premier chef la poursuite de la gestion du volet sanitaire de la pandémie du Covid-19 et le bon déroulement de la campagne nationale de vaccination », indique le communiqué du Cabinet royal.

Maroc : La chambre des représentants accorde sa confiance au nouveau gouvernement

La Chambre des représentants du Maroc a adopté à la majorité, ce mercredi, le programme gouvernemental présenté par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.Le programme gouvernemental a été adopté par 213 voix pour, 64 contre et 1 abstention. Ainsi, la Chambre des représentants a accordé sa confiance au nouveau gouvernement.

Pour rappel, l’article 88 de la Constitution stipule que « le gouvernement est investi, après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants, exprimée par le vote à la majorité absolue des membres composant ladite chambre, en faveur du programme du gouvernement ».

Avec l’adoption par la Chambre des représentants du programme du gouvernement, le nouvel exécutif a parachevé les conditions constitutionnelles pour exercer ses prérogatives.

Guinée : Mamadi Doumbouya limoge plusieurs généraux

Le nouvel homme fort de la Guinée se sépare d’une quarantaine de généraux de l’armée.Moins de deux semaines après son investiture le 1er octobre dernier, le colonel Mamadi Doumbouya a secoué la hiérarchie militaire de la République Guinée en envoyant à la retraite 44 officiers généraux.

Parmi les figures marquantes de cette grande lessive, se trouvent le général Sékouba Konaté (57 ans), ancien président de la transition (2009-2010), le général Namory Traoré, ancien chef d’état-major général des armées, le général Ibrahima Baldé, ancien haut commandant de la gendarmerie nationale, le général Bouréma Condé, ancien ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le général Mathurin Bangoura, ancien gouverneur de Conakry, le général Rémy Lamah (ancien ministre de la Santé),

Dans un décret lu à la télévision publique guinéenne, on y apprend que les généraux envoyés à la retraite, ont droit à « un passeport diplomatique ainsi que leurs conjointes, un véhicule neuf non renouvelable, une dotation mensuelle en carburant et la gratuité des soins de santé.»

Ils peuvent aussi selon le décret, « occuper des fonctions civiles ». Par ailleurs, 28 de ces officiers généraux mis à la retraite mardi soir ont été affectés au conseil supérieur de la défense.

Le colonel Mamadi Doumbouya (41 ans), place ainsi ses hommes de confiance au sein de l’armée guinéenne, après le putsch perpétré contre le président Alpha Condé le 5 septembre dernier. Ce dernier, en résidence forcée à Conakry, refuse toujours de démissionner.

Le Pdci clôture la célébration de ses 75 ans avec ses alliés lundi

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) clôture la commémoration de son 75e anniversaire, le 18 octobre 2021, avec les partis de l’opposition alliés, en présence de son président Henri Konan Bédié.

Le 09 avril 2021, le Pdci a eu 75 ans. Le parti a lancé la commémoration de ce soixante quinzième anniversaire autour du thème « le PDCI-RDA, Cap sur le centenaire » et des activités qui prendront fin le 18 octobre 2021.  

Depuis le lancement, plusieurs activités prévues et programmées se sont déroulées sur six mois, a indiqué mardi à la presse M. Brahima Kamagaté, le secrétaire exécutif chargé des Jeunes, et  président du Comité d’organisation pratique.

Les activités, rappellera-t-il, se sont déroulées avec les cérémonies inaugurales du 09 au 28 avril 2021 (cérémonie d’ouverture et des journées de prières œcuméniques) et des journées de solidarité et de recueillement du 29 avril au 15 mai 2021, pour venir en aide à tous les prisonniers et à leurs familles, aux familles endeuillées et aux blessés.

Ensuite, ont eu lieu des séminaires éclatés du 10 mai au 31 juillet 2021, tribunes de profondes réflexions ayant fait appel à toutes les bases et structures du PDCI-RDA au plan national et international, afin de projeter ensemble, un PDCI-RDA qui se remette debout.

Des cérémonies d’hommages et de reconnaissance, à l’ancien chef d’Etat, Henri Konan Bédié,  n’ont pu se tenir pour des raisons de deuil. Il a perdu son frère aîné, Marcelin Bédié, chef du village de Préprèssou, dans le centre-est du pays. 

Selon M. Kamagaté, la dernière activité qui mettra fin à la commémoration du 75ème anniversaire est un colloque qui s’ouvre le 15 octobre 2021 et qui sera suivi de la cérémonie de clôture le 18 octobre 2021 à la Maison du parti, à Cocody (Est d’Abidjan). 

Ce colloque est « une activité scientifique au cours de laquelle des éminentes personnalités du parti et des universitaires vont plancher sur les réponses données par la base aux 128 questions lors des séminaires éclatés des délégations départementales, communales et générales », a-t-il dit.

Après un atelier devant permettre l’adoption du rapport général du colloque, suivra la cérémonie de clôture à l’espace Henri Konan Bédié, à la Maison du Parti à Cocody, dans la matinée du lundi 18 octobre 2021.  

En début de soirée, le parti annonce une messe anniversaire de la naissance du président fondateur du Pdci, feu Félix Houphouët Boigny, à l’église Saint Jean de Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Le président du Pdci, Henri Konan Bedie, procédera le 15 octobre 2021 à l’ouverture du colloque. A la clôture, ont été invités les partis alliés dont « la structure de M. Laurent Gbagbo et lui-même », a-t-il rapporté. 

Tchad : Amnesty dénonce la répression des manifestations

L’organisation de défense des droits humains invite les autorités tchadiennes à mettre fin à cette campagne d’intimidation contre les personnes qui expriment des critiques, à respecter et protéger les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.Au Tchad, la disparition du dictateur Idriss Déby Itno n’a pas mis fin à la répression des voix dissonantes. Selon Amnesty International, la répression de la manifestation de ce week-end est la dernière en date d’une série de mesures restreignant de manière flagrante les droits à la liberté d’expression et d’association pacifique au Tchad depuis des années.

« Les tentatives d’interdiction des autorités n’ayant pas dissuadé les gens de manifester, les forces de sécurité ont investi les rues principales de la capitale, N’Djamena, ont procédé à des tirs de gaz lacrymogène, blessant plusieurs personnes, et ont arrêté des dizaines de manifestants, qui ont été libérés le jour même », déclare le chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty, Abdoulaye Diarra.

A l’en croire, le matin de la manifestation, les échanges par SMS et via les réseaux sur Internet auraient fonctionné au ralenti pendant plusieurs heures dans certains quartiers de N’Djamena. Cela confirme, d’après lui, le lien qu’Amnesty International a constaté ces cinq dernières années entre les perturbations de l’accès à Internet et les périodes de contestation politique dans le pays.

« Depuis le début de la transition politique, plusieurs manifestations ont été interdites et réprimées par les autorités. Entre le 27 avril et le 19 mai 2021, au moins 16 personnes ont été tuées au cours de manifestations à N’Djamena et dans la ville de Moundou, dans le sud du pays. Le résultat des enquêtes n’a toujours pas été communiqué », soutient-il.

Partant de ce constat, il affirme que les autorités tchadiennes doivent mettre fin à cette campagne d’intimidation contre les personnes qui expriment des critiques, respecter et protéger les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

S’agissant des restrictions apportées au fonctionnement d’Internet à l’occasion de la manifestation, il estime que celles-ci « doivent donner lieu à une enquête, et la population tchadienne doit pouvoir accéder au réseau et échanger des informations en ligne en toute liberté. »

Mali : l’insécurité, gros frein pour la tenue des élections

Le ministre malien des Affaires étrangères, en visite au Maroc, a jeté un coup de froid sur la tenue des élections en février 2022.Abdoulaye Diop a laissé entendre lors d’une visite officielle à Rabat (Maroc) lundi, que la présidentielle et les législatives du 27 février 2022, pourraient ne pas se tenir « si la situation sécuritaire n’est pas prise en charge ».

Selon le chef de la diplomatie malienne qui animait une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain Nasser Bourita, « un défi supplémentaire est venu avec le désengagement du partenaire français qui risque de créer un vide sécuritaire que l’Etat malien doit combler » indique-t-il.

Paris a entrepris de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d’ici à 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd’hui.

Cette décision de la France change forcément la donne selon Abdoulaye Diop, qui appelle les partenaires extérieurs du Mali à avoir une autre lecture de la situation. « Nous nous sommes engagés sur un calendrier pour tenir les élections en février. Nous sommes dans cette lancée mais (…) cette approche dogmatique de dire +c’est le 27 février ou rien+, je crois qu’il faudra que nos partenaires prennent un peu de recul pour regarder l’ensemble de la situation », a-t-il souligné

Le ministre malien des Affaires étrangères plaide pour une solution qui prendra en compte les réalités locales, car à ses yeux « les Maliens ont le sentiment chaque fois que c’est des partenaires à l’extérieur du Mali qui nous donnent les prescriptions, et souvent ça ne marche pas » dit-il.

Une nouvelle démarche de la communauté internationale s’impose selon lui pour éviter le chaos. « L’état d’esprit doit changer. Qu’on sorte de la prescription, des diktats, des invectives, des ultimatums, pour entrer dans le cadre d’un dialogue et une écoute sincère avec les Maliens » lance-t-il à l’endroit des partenaires.

Pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest, le Mali tente de sortir de la crise politique depuis le coup d’Etat perpétré par l’armée le 18 août 2020 contre le président Ibrahima Boubacar Keïta.

Les militaires qui reprochaient au régime d’IBK son inaction face aux attaques jihadistes qui secouent le pays depuis 2012, se retrouvent à leur tour englués dans une tourmente sécuritaire depuis la prise du pouvoir.

Et selon Youssouf Coulibaly, conseiller juridique du président de la transition Assimi Goïta, une « rectification de la trajectoire de la transition » est inéluctable. Selon ce proche du colonel, cette promesse de la junte d’organiser les élections en février 2022 et de transmettre le pouvoir aux civils ne pourra pas être tenue.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères malien porteur d’un message de paix du président de la transition adressé au Roi Mohammed VI, a annoncé lors de cette visite, la « reprise imminente de la coopération bilatérale entre le Maroc et le Mali ». A ce titre, Rabat accompagnera le Mali dans divers programmes de développement dans les secteurs comme l’agriculture, l’eau, la santé, l’information et les infrastructures.

Maroc: Présentation du programme gouvernemental pour les cinq prochaines années

Le nouveau chef du gouvernement marocain a présenté, ce lundi, le programme gouvernemental devant les deux Chambres du Parlement.Akhannouch, qui défile cette fois-ci au Parlement avec sa nouvelle casquette de chef de l’exécutif, a détaillé les grandes lignes de son programme pour les cinq prochaines années.

La sortie avec succès de la crise liée à la pandémie de la Covid-19, la consolidation du choix démocratique et le renforcement de ses mécanismes, ainsi que l’engagement à mettre en oeuvre le contenu du nouveau modèle de développement sont les principaux axes qui régiront la ligne de conduite du gouvernement tout au long du mandat.

Selon Akhannouch, ce programme gouvernemental est en droite ligne avec le nouveau modèle de développement du Maroc.

L’équipe gouvernementale s’est fixée des priorités de taille, en l’occurrence le renforcement des piliers de l’État social. Sur ce point, il s’agira de poursuivre un chantier lancé par le Roi, à savoir la généralisation de la protection sociale. Le gouvernement s’engage également à créer un système d’aide sociale ciblant les familles les plus vulnérables. C’était d’ailleurs l’un des engagements phares pris par Akhannouch dans le cadre de la campagne électorale. L’ambition du nouveau chef de l’exécutif est d’assurer « un revenu stable au minimum pour préserver la dignité des personnes âgées et des compensations pour les familles nécessiteuses ».

L’autre priorité annoncée dans le programme gouvernemental présenté devant les députés porte sur la stimulation de l’économie nationale au profit de l’emploi. A cela s’ajoutent la consécration d’une bonne gouvernance dans la gestion publique, et l’établissement d’une forte relation de coopération entre les organes exécutif et législatif.

Pour Akhannouch, « le programme gouvernemental apporte des réponses réalistes et ambitieuses pour sortir de la crise et se projeter dans l’avenir avec détermination et constance, en adoptant une batterie de mesures visant à mettre en œuvre le nouveau modèle de développement et les actions à mener contenues dans les programmes des partis formant la majorité gouvernementale ».

Le gouvernement, a-t-il poursuivi, s’engage pendant la période de son mandat à améliorer progressivement les équilibres macroéconomiques du Royaume.

Aziz Akhannouch a, par ailleurs, expliqué que la majorité des électeurs ont choisi, lors des échéances communales, régionales et législatives, de soutenir les partis politiques ayant présenté des programmes ambitieux et réalistes et qui comportent des mesures chiffrées et précises.

Il a estimé que la volonté populaire a montré, à travers le taux de participation et les résultats des urnes, que le rétablissement de la confiance en l’action politique passe immanquablement par la présentation d’options et de programmes sociaux crédibles qui abordent les priorités réelles des citoyens.

Tunisie : Nomination d’un nouveau gouvernement

La Tunisie s’est dotée d’un nouveau gouvernement de 24 ministres et un secrétaire d’Etat dont 8 femmes.Plus de deux mois après le limogeage du gouvernement tunisien, la nouvelle cheffe de l’exécutif tunisien, Najla Bouden a dévoilé, lundi, la liste de sa nouvelle équipe gouvernementale.

Le nouveau gouvernement est composé de 24 ministres et un secrétaire d’Etat, parmi lesquelles 8 femmes.

Dans un discours lors de la prestation de serment, la cheffe de l’exécutif tunisien a affirmé que « la lutte contre la corruption sera le plus important objectif ».

Seuls deux ministres dans le nouveau gouvernement, ceux des affaires étrangères, Othman Jarandi, et de l’éducation, Fethi Sellaouti, ont été reconduits dans leurs postes. Le portefeuille de l’intérieur a été confié à Taoufik Charfeddine, un avocat proche de M. Saied qui avait occupé ce poste en 2020, avant d’être limogé par l’ex-premier ministre Hichem Mechichi.

L’annonce du nouveau gouvernement survient au lendemain d’une nouvelle manifestation à Tunis contre les mesures d’exception décidées par M. Saïed, à laquelle ont participé au moins 6.000 personnes dans la capitale.

Après deux mois d’incertitudes, M. Saïed a promulgué le 22 septembre un décret officialisant la suspension de plusieurs chapitres de la Constitution et instaurant des « mesures exceptionnelles », censées être provisoires, le temps de mener des réformes politiques, dont des amendements à la Constitution de 2014.

Lundi, le président tunisien a réaffirmé devant le nouveau gouvernement que les mesures qu’il a prises depuis juillet visaient à « sauver l’Etat des griffes de ceux qui le guettent, à la maison comme à l’étranger, et de ceux qui voient leur fonction comme un butin ou un moyen de piller les fonds publics ».

« Ils ont allègrement pillé l’argent du peuple », a-t-il dit, engageant à jeter « dans les prochains jours » les bases « d’un dialogue national » destiné à sortir le pays de la crise.

Voici la composition du nouveau gouvernement:

Ministre de la Justice: Leila Jaffel

Ministre de la Défense: Imed Memmiche

Ministre de l’Intérieur: Taoufik Charfeddine

Ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger: Othman Jerandi

Ministre des Finances: Sihem Boughdiri Nemsia

Ministre de l’Economie et du Plan: Samir Saïed

Ministre des Affaires sociales: Malek Ezzahi

Ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie: Neila Nouira Gonji

Ministre du Commerce et du Développement des exportations: Fadhila Rabhi Ben Hamza

Ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche: Mahmoud Elyes Hamza

Ministre de la Santé: Ali Mrabet

Ministre de l’Education: Fethi Sellaouti

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique: Moncef Boukthir

Ministre de la Jeunesse et du Sport: Kamel Deguiche

Ministre des Technologies de la communication: Nizar Ben Néji

Ministre des Transports: Rabii Majidi

Ministre de l’Equipement et de l’Habitat: Sarra Zaafrani Zenzeri

Ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières: Mohamed Rekik

Ministre de l’Environnement: Leïla Chikhaoui

Ministre du Tourisme: Mohamed Moez Belhassine

Ministre des Affaires religieuses: Brahim Chaïbi

Ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées: Amel Belhaj

Ministre de la Culture: Hayet Ketat Guermazi

Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle: Nasreddine Nsibi

Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger: Aïda Hamdi

Procès de Sankara : le Burkina a rendez-vous avec l’histoire

C’est un procès historique qui s’ouvre aujourd’hui à Ouagadougou.Le procès des présumés assassins de l’ancien président burkinabé s’ouvre ce lundi 11 octobre 2021 au Tribunal militaire sans Blaise Compaoré et ses avocats.

Thomas Sankara, leader de la révolution burkinabè avait pris le pouvoir le 4 août 1983 avant d’être tué avec ses douze de ses collaborateurs le 15 octobre 1987. Trente-quatre ans après les faits, le procès devrait faire la lumière sur les circonstances de son assassinat.

Les cinq membres de la cour du tribunal militaire de Ouagadougou (deux magistrats professionnels et trois assesseurs militaires) devront se prononcer sur plusieurs questions : Qui a tué Thomas Sankara et douze de ses compagnons ? Ce crime était-il prémédité et, si oui, qui a donné l’ordre ? Quels sont les complices ?

« Nous voulons savoir qui a pris la décision, qui a commis l’acte, qui l’a soutenu et pourquoi », indique Céline Bamouni, la fille de Paulin Bamouni, directeur de la presse présidentielle, tué à côté de Thomas Sankara.

Le procureur militaire du Burkina-Faso a inculpé 14 personnes dont l’ancien président Blaise Compaoré qui vit en exil en Côte d’Ivoire, son ancien chef de sécurité le général Gilbert Diendéré qui purge une peine de 20 ans de prison pour une tentative de coup d’Etat en 2015, et l’ex sergent Hyacinthe Kafando, garde-corps de Compaoré au moment des faits.

Blaise Compaoré chassé du pouvoir en 2014 par une insurrection populaire, a décidé de ne pas comparaître. L’ancien président vit en Côte d’Ivoire depuis sa chute. Désormais protégé par sa nationalité ivoirienne récemment acquise, il sera jugé par contumace en même temps Hyacinthe Kafando, introuvable depuis 2015. 

Les avocats de Compaoré dénoncent un « procès politique » et qualifient le tribunal militaire de « juridiction d’exception ». Les conseillers de l’ex-président invoquent aussi son immunité parlementaire que lui confère son statut d’ancien chef d’Etat pour s’opposer à sa convocation par la justice burkinabè.

Ce feuilleton judiciaire parti pour durer au moins quatre mois selon des sources judiciaires devrait aider à l’éclatement de la vérité et sceller enfin la réconciliation dans l’espace politique burkinabè.

Monrovia « ville sale » : l’Envoyé de l’UE s’excuse

Le Représentant de l’Union européenne au Liberia s’est excusé d’avoir tenu des propos peu flatteurs sur la capitale libérienne.Lors d’un discours prononcé à l’occasion d’un événement organisé par la Monrovia City Corporation la semaine dernière, Laurent Delahousse avait qualifié la capitale libérienne de « sale et très dégoûtante », en raison de la prolifération des ordures dans toute la capitale.

Il avait déclaré que de toutes les villes africaines où il avait été affecté, Monrovia était la plus sale. Cependant, suite à de vives critiques de la part des Libériens qui ont estimé que ses propos étaient méchants et irrespectueux, Delahouse s’est excusé.

Dans une note reçue par APA, l’émissaire de l’UE à Monrovia a déclaré que sa déclaration avait pour but de « rappeler » aux Monroviens que le fait de jeter des déchets dans leur ville, était une pratique qui, selon lui, devrait cesser, pour que la capitale libérienne soit plus présentable.

Il a déclaré que son intention était d’avoir un impact positif sur le système de gestion des déchets de Monrovia, pour lequel l’Union européenne apporte des fonds.

« Je présente mes excuses au gouvernement et à toute personne se sentant déformée par ces propos et je retire volontairement les termes exagérés que j’ai utilisés », a-t-il indiqué dans son communiqué.

Les représentants du gouvernement libérien ont depuis accepté les excuses de M. Delahouse. Certains Libériens ont également reconnu que sa critique était bien fondée, étant donné la nature délabrée de la ville et son infrastructure de gestion des déchets qui laisse beaucoup à désirer.

Ils ont ajouté que le rappel à l’ordre de Delahouse devrait être pris au sérieux par les Monroviens et les responsables du Conseil municipal, qui devraient élaborer une stratégie plus globale pour que la ville la plus importante du Liberia retrouve une propreté pérenne.

Fondée en 1822 sur la côte atlantique de l’Afrique de l’ouest, Monrovia a été nommée en l’honneur du président américain James Monroe, fervent partisan de l’expansion coloniale américaine dans la région.

Selon un recensement effectué en 2008, Monrovia comptait 1.010. 970 habitants, soit 29% de la population totale du Liberia à l’époque.

L’opposant ivoirien Pascal Affi Nguessan séjourne en France

Le président du Front popul’aire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’Guessan, séjourne du 10 au 25 octobre 2021 en France, où il rencontrera des représentants du parti en Europe, selon une note.

M. Affi, président du Conseil régional du Moronou (centre-est ivoirien), fera un séjour en France du 10 au 25 octobre 2021, au cours duquel il aura plusieurs activités, à Lyon, Lille et Paris, précise la note.  

« À Paris, le président Pascal Affi N’Guessan rencontrera les différentes communautés Ivoiriennes, les représentations FPI en Europe, les médias et des personnalités politiques », souligne le texte. 

Ce lundi 11 octobre 2021, il prendra part à l’Assemblée générale de l’Association Internationale des Régions Francophones (AIRF), au siège de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. 

Le lendemain, M. Affi visitera, dans le cadre des activités des Commissions  Francophonie économique et Environnement, Eau, Énergies, le salon international Pollutec  dédié aux technologies de l’environnement, à l’occasion duquel il assistera à une conférence sur les financements Environnement /Climat.  

Le président du FPI aura des rendez-vous, mercredi, avec des entreprises intervenant dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement, de la gestion des déchets, de l’efficacité énergétique et de l’accès aux énergies. 

Son séjour l’amènera ensuite à assister au séminaire de clôture, dans le cadre du projet de coopération inter-régionale sur l’électricité rurale décentralisée (ERD) au Sahel, dans lequel les Régions du Burkina-Faso, du Mali, de Mauritanie, du Niger et les Départements sénégalais, membres de l’AIRF, sont engagés depuis novembre 2020. 

Le président du Conseil régional du Moronou visitera, vendredi, l’Institut national de l’Energie solaire (INES) et d’entreprises spécialisées dans les énergies renouvelables. En tant qu’élu local, cela l’inspirera assurément pour des projets de développement.

Retour à Abidjan de Alphonse Mangly et Don Mello après 10 ans d’exil

L’ancien directeur général des douanes Alphonse Mangly et l’ex-directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd) Ahoua Don Mello ont regagné samedi Abidjan, par vol, après 10 ans d’exil.

Ces deux personnalités, proches de l’ex-président Laurent Gbagbo qui ont quitté le pays en 2011, lors de la crise post-électorale ivoirienne, ont atterri samedi à 10h GMT (heure locale). M. Alphonse Mangly, à son arrivée, a été entendu brièvement par les forces de l’ordre et relaxé vers 12h. 

Sur les réseaux sociaux, certaines personnes rapportaient déjà que l’officier des douanes avait été arrêté, enflammant la toile. Me Rodrigue Dadjé, avocat de Mme Simone Ehivet, a déclaré dans un post qu' »il n’y a eu aucune arrestation ». 

« Retour des exilés politiques cette matinée à l’aéroport d’Abidjan. Rassurez-vous, il n’y a eu aucune arrestation. Le général Mangly n’a pas été arrêté et est bien sorti libre de l’aéroport d’Abidjan tout comme le ministre Don Mello », a écrit Me Ange Rodrigue Dadjé.

L’ex-patron des douanes ivoiriennes était en exil au Ghana, tandis que M. Ahoua Don Mello, ancien directeur général du Bnetd, était en Guinée, où il occupait le poste de conseiller spécial d’Alpha Condé, en charge des travaux publics. 

Avec eux, ont également regagné leur pays, MM. Kouamé Kouakou et Guillaume Gogon. Tous, ont été accueillis par M. Sébastien Dano Djedjé, au siège du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Maroc : Le Roi Mohammed VI fixe les priorités de la nouvelle législature

Le Roi Mohammed VI a fixé, au gouvernement comme au Parlement, les trois priorités sur lesquelles ils doivent s’atteler. Dans son discours à l’ouverture de la nouvelle législature parlementaire, le Souverain a insisté sur les trois priorités qui doivent être mises en oeuvre à savoir la défense des intérêts supérieurs du pays et le positionnement du Maroc aussi bien à l’échelle régionale qu’internationale, la relance de l’économie et la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement qui ouvre la voie à une nouvelle génération de projets.« Cette législature s’amorce à un moment où le Maroc entre dans une phase nouvelle qui requiert la mutualisation des efforts autour des priorités stratégiques. Ainsi, notre pays sera plus apte encore à poursuivre son processus de développement et à relever les défis extérieurs », a lancé le Souverain à l’ouverture de la cette session législative, qui coïncide avec la nomination hier jeudi de la nouvelle équipée gouvernementale, dirigée par Aziz Akhannouch.

Pour lui, trois volets principaux retiennent essentiellement son attention. Il s’agit de la nécessaire » consolidation de la place occupée par le Maroc et la défense impérieuse de ses intérêts supérieurs, particulièrement dans la conjoncture présente qui charrie dans son sillage défis, risques et menaces ».

« De fait, la crise pandémique a révélé le retour en force du thème de la Souveraineté. Qu’elle soit sanitaire, énergétique, industrielle, alimentaire ou autre, sa préservation est devenue l’enjeu d’une véritable compétition qui suscite des réactions fébriles chez certains », relève-t-il.

« Si de nombreux pays ont connu d’importants dysfonctionnements dans la fourniture et la distribution des produits de première nécessité, le Maroc a réussi, lui, à gérer ses besoins en la matière et à assurer un approvisionnement normal et suffisant de ses marchés, s’est réjoui le Souverain.

Pour consolider la sécurité stratégique du pays, le Roi a appelé à la création d’un dispositif national intégré ayant pour objet la réserve stratégique de produits de première nécessité, notamment alimentaires, sanitaires et énergétiques et à la mise à jour continue des besoins nationaux en la matière.

Le deuxième volet porte sur la gestion de la crise pandémique et la poursuite de la relance économique. Selon lui, le fait d’assurer « la gratuité du vaccin, en dépit du coût qui se chiffre en milliards, l’État s’est acquitté de son devoir, veillant à ce que les besoins fondamentaux des citoyens soient satisfaits et que la période de crise soit la moins pénible possible pour eux ».

« Cependant, l’État ne peut se substituer aux citoyens à qui il incombe de se protéger et de prémunir leurs familles. Il leur appartient ainsi de se faire vacciner, d’utiliser les moyens de prévention disponibles et de respecter les mesures édictées par les pouvoirs publics », a-t-il insisté.

Quant au troisième volet, il a trait à l’opérationnalisation du modèle de développement et au lancement d’une nouvelle génération de projets et de réformes intégrés.

A cet égard, le Roi aspire à ce que cette législature « soit le point de départ de cette dynamique volontariste ambitieuse incarnant l’intelligence collective des Marocains ».

Ainsi, « il convient de rappeler que le modèle de développement n’est pas un plan de mesures figé au sens conventionnel du terme », mais, selon le Roi, il constitue plutôt « un cadre général propice à l’action et apte à instaurer de nouvelles règles, à ouvrir de larges perspectives devant chacun et tous ».

En outre, « le Pacte national pour le Développement » représente un levier essentiel pour la mise en œuvre de ce modèle, en ce qu’il symbolise un engagement national souscrit envers Notre Majesté et à l’égard des Marocains ».

Selon le Souverain, le modèle de développement offre de vastes champs d’action tant pour le gouvernement que pour le Parlement, avec toutes ses composantes.

« Le modèle de développement offre de vastes champs d’action tant pour le gouvernement que pour le Parlement, avec toutes ses composantes», a souligné le Roi, invitant le nouveau gouvernement à « définir les priorités et les projets à mettre en chantier au cours de son mandat et mobiliser les ressources nécessaires pour assurer leur financement».

Le nouvel exécutif a également été exhorté par le Souverain à « parachever les grands projets déjà lancés, au premier rang desquels le chantier de généralisation de la protection sociale auquel Nous accordons une sollicitude toute particulière ».

Le Roi n’a pas manqué de citer d’autres chantiers primordiaux pour le pays et à leur tête la réforme du secteur de la santé. « Le défi majeur consiste à opérer une véritable mise à niveau du système de santé, conformément aux meilleurs standards et en synergie totale entre secteurs public et privé», a indiqué le Roi.

« Cette même logique doit guider la mise en œuvre de la réforme des entreprises et établissements publics et présider à la réforme fiscale, qu’il convient de conforter, avec la plus grande célérité, par une nouvelle charte compétitive de l’investissement », a-t-il ajouté le Souverain.

Ethiopie : Dr Sileshi Bekele nommé Négociateur en chef du Grand barrage

L’ancien ministre éthiopien de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie, le Dr Sileshi Bekele, a été nommé un négociateur en chef sur la question du barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD), avec rang de ministre.Le Premier ministre Abiy Ahmed a également nommé Bekele jeudi au poste de Conseiller principal sur les rivières transfrontalières.

« Je crois que mes contributions ont aidé mon pays à garder la tête haute pendant cette période difficile », a déclaré le Dr Seleshi, ajoutant qu’il continuerait à servir son pays à tout poste nécessitant son expertise.

Le Premier ministre Abiy Habtamu Itafa avait enlevé le Dr Seleshi de son poste de ministre éthiopien de l’Eau et de l’énergie, lors de l’annonce mardi dernier, de la formation de son Cabinet.

Outre le Dr Seleshi, le Premier ministre a également annoncé la nomination d’autres hauts fonctionnaires.

Dans un geste surprenant, mardi dernier, le Premier ministre a nommé Abraham Belay au poste de ministre de la Défense. Un grand nombre d’Ethiopiens, en particulier ceux de l’ethnie Amhara, se sont plaints de la nomination du ministre de la défense, qui est de nationalité tigréenne, soupçonnant qu’il pourrait travailler en faveur du Front populaire de libération du Tigré (TPLF).

Le Premier ministre Abiy Ahmed a également nommé le ministre sortant Ahmed Shide au poste de ministre des finances, signalant ainsi sa détermination à maintenir le cap des réformes, notamment la privatisation d’entreprises publiques en difficulté.

Désigné « candidat » URD Côte d’Ivoire, l’ex-PM malien Boubou Cissé, contesté

Désigné « candidat » de la Section Côte d’Ivoire de l’Union pour la République et la démocratie (URD), pour les primaires en vue de l’élection d’un nouveau président du parti de feu Soumaila Cissé, l’ex-Premier ministre malien Boubou Cissé, est contesté.

Cette protestation, émane du fait que le secrétaire général de la Section Côte d’Ivoire, M. Traoré Aboubakrim, a fait un « courrier sans consulter son bureau », désignant « en catimini » M. Boubou Cissé comme le choix de la Côte d’Ivoire, a expliqué à la presse Mme Diaharatou Diabagaté.

Membre du Bureau national de l’URD, au Mali, en qualité d’adjointe chargée des Maliens de la diaspora, Mme Diaharatou Maiga épouse Diabagaté est également membre de la Section Côte d’Ivoire.

« La section Côte d’Ivoire devrait organiser une réunion, informer tout le monde qu’il y a Bamako (siège URD) qui demande si vous avez un candidat pour les primaires » en vue de désigner le candidat de la Section du pays et le président du parti, a-t-elle fait observer. 

Malheureusement, déplorera-t-elle, « l’annonce n’a pas été faite (pour informer les militants) et à notre grande surprise, on voit sur les réseaux sociaux un courrier au nom de la section Côte d’Ivoire » soutenant M. Boubou Cissé.

« L’objectif de la candidature, c’est de savoir si nous-mêmes, en Côte d’Ivoire, on a un candidat, et si la Section Côte d’Ivoire n’a pas de candidat, on devait faire un retour qu’on n’a pas de candidat pour les primaires », a-t-elle poursuivi.

« Ce n’était pas à nous de soutenir un candidat, au fait », a déclaré Mme Diaharatou Diabagaté, avant d’ajouter que « logiquement, ce courrier devait porter le nom d’un membre de la Section Côte d’Ivoire ». 

La section Côte d’Ivoire, à en croire Mme Diaharatou Diabagaté, n’endosse pas cette candidature de l’ex-Premier ministre de IBK. Le 23 octobre 2022, le parti tient une conférence nationale à l’effet de désigner le candidat du parti et le président du parti de feu Soumaïla Cissé.  

« Nous, on rejette ce courrier, dans notre position, on est neutre, on ne soutient aucun candidat, pour le moment » au niveau de la Section Côte d’Ivoire de l’URD, a dit Mme Diaharatou Diabagaté, qui portait la parole de certains militants. 

Actuellement, soulignera-t-elle, il se tient des primaires dans le parti URD. De ce fait, le parti a demandé aux sections de l’extérieur et de l’intérieur du Mali de faire parvenir un courrier avec le nom de leur candidat.

Depuis le décès de l’opposant malien Soumaïla Cissé, c’est son premier vice-président Salikou Sanogo qui assure l’intérim de la formation politique. La famille de M. Boubou Cissé était à la création du parti et est un bras financier fort.

L’ex-Premier ministre Boubou Cissé, lui, devra renforcer son contact avec les militants afin d’imposer son charisme au sein de l’URD. Cette réaction de la Section Côte d’Ivoire montre une démarche qui n’a pas été inclusive.

Maroc : nomination d’un nouveau gouvernement

Le Roi Mohammed VI a présidé, ce jeudi à Fès, la cérémonie de nomination des membres du nouveau gouvernement. Composé de 20 ministres et 5 ministres délégués, ce nouvel exécutif est dominé par les trois formations politiques (RNI, PAM et PI) arrivées en tête des élections tripartites, législatives, régionales et communales, tenues le 8 septembre dernier.Ce gouvernement, dirigé par Aziz Akhennouch, président du parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI), comprend 7 femmes qui occupent des portefeuilles stratégiques tels que la Santé, la Transition énergétique ou encore l’Economie et les Finances.

Nombreux sont les défis et enjeux qui attendent la nouvelle équipe gouvernementale. Il s’agit entre autres de la sortie de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, de la relance de l’économie, de la lutte contre les inégalités actuelles causées par la pandémie. Outre la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement, dont la rapport a été publié récemment.

Le nouveau gouvernement mettra à profit la feuille de route royale et les bases des grandes réformes annoncées par le Roi, pour atteindre ses objectifs. Ce nouveau gouvernement, procédera également à l’amendement de la loi de finances 2022 et devra faire face aux problèmes liés à la santé, l’éducation, l’emploi, l’économie informelle, le soutien à l’investissement, la révision du système fiscal et l’accompagnement des grands projets déjà lancés.

Voici par ailleurs la composition du nouveau gouvernement :

• Aziz Akhannouch : chef du gouvernement.

• Abdelouafi Laftit : ministre de l’Intérieur.

•  Nasser Bourita : ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

•  Abdellatif Ouahbi : ministre de la Justice.

•  Ahmed Toufiq : ministre des Habous et des Affaires islamiques.

•  Mohamed Hajoui : secrétaire général de gouvernement.

• Nadia Fettah Alaoui : ministre de l’Économie et des Finances.

• Nizar Baraka : ministre de l’Équipement et de l’Eau.

• Chakib Benmoussa : ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports.

• Nabila Rmili : ministre de la Santé et de la Protection sociale.

• Fatima Ezzahra El Mansouri : ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville.

• Mohamed Sadiki : ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.

• Younes Sekkouri : ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences.

• Ryad Mezzour : ministre de l’Industrie et du Commerce.

• Fatim-Zahra Ammor : ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.

• Abdellatif Miraoui : ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

• Leila Benali : ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

• Mohamed Abdeljalil : ministre du Transport et de la Logistique.

• Mohamed Mehdi Bensaid : ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.

• Aouatif Hayar : ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille.

• Abdellatif Loudiyi : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale.

• Mohcine Jazouli : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’évaluation des Politiques publiques.

• Faouzi Lekjaa : ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget.

• Mustapha Baitas : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement.

• Ghita Mezzour : ministre déléguée auprès du chef de gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative.

Burkina : boycott de Compaoré au procès de Sankara

Le procès des présumés assassins de « l’icône panafricaine » va s’ouvrir le lundi 11 octobre prochain devant le Tribunal militaire de Ouagadougou sans Blaise Compaoré et ses avocats.Qui a tué Sankara ? Son procès qui s’ouvre lundi prochain fera date dans l’histoire politique du Burkina Faso. Presque 34 ans après l’assassinat l’ancien président burkinabé, le procureur militaire du Burkina Faso a inculpé 14 personnes dont les figures marquantes sont l’ancien président Blaise Compaoré qui vit en exil en Côte d’Ivoire, le général Gilbert Diendéré qui purge une peine de 20 ans de prison pour une tentative de coup d’Etat en 2015, et Hyacinthe Kafando entre autres.

Mais, ce feuilleton judiciaire qui tient en haleine le « Pays des Hommes Intègres », se déroulera sans Blaise Compaoré désormais naturalisé ivoirien et ses avocats.

Dans un communiqué, les avocats de la défense ont relevé plusieurs irrégularités qui entachent la procédure. Ils dénoncent la tenue de ce procès devant un Tribunal militaire qualifié de « juridiction d’exception ».

Selon la défense, l’ancien président renversé en octobre 2014 par une insurrection populaire, bénéficie d’une immunité en tant que chef d’Etat, en vertu de la loi constitutionnelle du 11 juin 2012, signée par l’actuel Président Roch Kaboré, alors Président de l’Assemblée Nationale.

Les avocats de la défense relèvent plusieurs « carences » dans l’instruction du dossier dans la mesure où leur client n’a jamais été convoqué pour un interrogatoire et aucun acte ne lui a été notifié si ce n’est sa convocation finale devant la juridiction de jugement.

En outre, les conseillers de Blaise Compaoré estiment que la justice burkinabé a fait fi de l’annulation par la Cour de cassation le 28 avril 2016 du mandat d’arrêt international lancé contre leur client de même de l’arrêt de la Cour européenne de Strasbourg qui, par une mesure d’urgence Inédite, s’est opposée à l’extradition le 6 août 2021 de leur client.

Partant de ces arguments, les avocats de Blaise Compaoré rejettent le Tribunal militaire et restent tournés vers « la justice Internationale ».

Longtemps considérée comme un sujet tabou durant les années de pouvoir Compaoré, « l’affaire Sankara » refait surface pendant la transition quelques mois seulement après la chute de l’ancien chef d’Etat burkinabé. Malgré un mandat d’arrêt international lancé le 7 mars 2016, Blaise Compaoré, devenu entretemps citoyen ivoirien, n’a jamais été inquiété.

Surnommé le « Che » africain en référence à son idole « Che Guevara », l’icône de la révolution cubaine, le capitaine Thomas Sankara a pris le pouvoir à 33 ans en renversant le régime de Jean-Baptiste Ouédraogo le 4 août 1983. Sous son magistère, la Haute-Volta change de nom et devient le Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ». Il lance la grande « révolution démocratique et populaire » pour sortir son pays de la pauvreté. Mais le rêve ne dure que quatre ans. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont abattus par un commando lors d’une réunion au Conseil de l’Entente (siège du Conseil national de la Révolution).

Éthiopie : un nouveau gouvernement avec l’opposition

Le Parlement éthiopien a approuvé le nouveau cabinet du Premier ministre Abiy Ahmed, composé de 22 ministres, dont trois issus de l’opposition.Le fait marquant de ce nouveau gouvernement est l’arrivée d’Abraham Belay, un tigréen pro-gouvernemental au ministère de la Défense dans un contexte de guerre au Tigré. Ce proche du Premier ministre était auparavant nommé à la tête du gouvernement intérimaire dans la région du Tigré.

D’autres personnalités extérieures au parti au pouvoir composent cette équipe. Il s’agit du professeur Birhanu Nega des Citoyens éthiopiens pour la justice sociale (Ezema), Merdassa Tulu du Front de libération oromo (OLF) et Belelte Molla du Mouvement national d’Amhara (NaMA).

Demeke Mekonnen, figure marquante du gouvernement sortant, conserve son portefeuille à la diplomatie alors que le très populaire Seleshi Bekele quitte le ministère de l’Eau en charge de l’épineux dossier du barrage de la Renaissance.

Une évolution majeure est notée dans la structuration du gouvernement avec le rattachement de 20 organismes d’Etat, notamment des institutions clés en matière de renseignement, de sécurité et de finances, qui seront directement responsables devant la Primature.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que les nominations ont été décidées après avoir pris en considération le mérite et le dévouement des personnes concernées, ainsi que la diversité, notamment le sexe et la religion.

Abiy a déclaré qu’il attendait de son nouveau cabinet qu’il lutte contre la pauvreté, la mendicité et la corruption, tout en affirmant que la loyauté d’un membre du cabinet « ne devrait pas être envers l’ethnie, mais seulement envers les institutions fédérales ».

Au sein de l’opposition, Berhanu Negahas a été nommé ministre de l’Education, Belete Molla, ministre de l’Innovation et de la technologie et Kejella Merdassa, ministre de la Culture et des sports.

Abiy Ahmed, vainqueur des élections générales de juin, devrait rencontrer bientôt l’opposition au Parlement. Les deux formations de l’opposition qui siègent au Parlement ont en effet accepté des postes dans le nouveau gouvernement.