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Gbagbo assure rentrer en Côte d’Ivoire « incessamment »

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo assure qu’il sera parmi les siens en Côte d’Ivoire « incessamment », a rapporté Assoa Adou, secrétaire général d’une aile du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) après un échange avec l’ex-chef d’Etat à Bruxelles les 3 et 4 avril 2021, dans un communiqué.

« M. Laurent Gbagbo assure ses compatriotes qu’il sera parmi eux incessamment », a indiqué M. Assoa Adou, qui a eu les samedi 03 et dimanche 04 avril 2021 « des séances de travail » avec l’ancien-président à Bruxelles (Belgique). 

Au menu des échanges, les deux personnalités ont évoqué outre les sujets liés à l’actualité nationale et à la vie du parti, « la question du retour, en Côte d’Ivoire, de MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé », après la confirmation de leur acquittement par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), le mercredi 31 mars 2021.

A l’issue des discussions, M. Gbagbo et son secrétaire général ont « convenu de s’en remettre aux dispositions que le greffe de la CPI est entrain de prendre en vue du retour sécurisé » de l’ex-président et son co-accusé en Côte d’Ivoire, tel qu’il en a été instruit par les juges de la Chambre d’appel. 

« Dans cette attente, M. Laurent Gbagbo tient à renouveler ses vifs remerciements et son infinie gratitude aux militantes et militants, sympathisantes et sympathisants du FPI, au peuple de Côte d’Ivoire, aux membres de la diaspora ivoirienne et africaine », poursuit le texte. 

Il témoigne en outre sa reconnaissance « aux dirigeants africains, aux démocrates ivoiriens et africains, aux intellectuels ivoiriens, africains, français et du monde entier, aux organisations politiques et de défense de droit de l’Homme (…) qui se sont constamment mobilisés pour le triomphe de la vérité et du droit ». 

M. Gbagbo a été condamné par la justice ivoirienne dans l’affaire de « braquage » de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest  (Bceao), à 20 ans de prison ferme. Il devra négocier en vue d’une grâce du pouvoir d’Abidjan pour un retour serein en Côte d’Ivoire. 

La question du Sahara trouvera son chemin vers un règlement par le dialogue entre les deux véritables parties (ministre AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a souligné que la question du Sahara trouvera son chemin vers un règlement par le dialogue entre les deux véritables parties à savoir le Maroc et l’Algérie.« Je suis tout à fait d’accord avec le ministre algérien des Affaires étrangères qui a considéré que la solution à la question du Sahara trouvera son chemin vers un règlement par le dialogue entre les deux véritables parties à savoir le Maroc et l’Algérie, lequel règlement que nous avons toujours réclamé, en s’asseyant autour de la même table de dialogue », a-t-il dit lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue sénégalaise, Mme Aissata Sall Tall, à l’issue de l’inauguration du Consulat général du Sénégal à Dakhla dans les provinces du sud marocain.

Selon lui, l’Algérie « doit assumer sa responsabilité dans la question du Sahara en s’asseyant à la table du dialogue pour défendre son point de vue, car elle est une partie essentielle dans le conflit en raison de son rôle historique dans la création et la perduration de ce différend ».

Et de relever que l’Algérie reconnaît publiquement qu’elle est un acteur majeur dans la question du Sahara eu égard de la grande mobilisation que la diplomatie algérienne attache à cette question.

« Le Maroc affirme qu’une solution internationale à la question du Sahara est nécessaire et elle est impossible sans la présence de l’Algérie à la table du dialogue », a-t-il encore insisté.

Le ministre a affirmé que la diplomatie marocaine se caractérise par sa « clarté, chose qui est confirmé par notre approbation de la nomination de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies au Sahara, ajoutant que « nos actions ne contredisent pas nos déclarations et la partie qui cherche à faire obstacle à cette nomination est clairement visible ».

« La seule solution au conflit repose sur l’initiative de l’autonomie », a rappelé le chef de la diplomatie marocaine.

« S’il y a une volonté sérieuse de la part de la vraie partie au conflit (ndlr : le régime algérien), le Maroc est disposé à l’ouverture des négociations, mais, si ces manœuvres persistaient, a-t-il dit, le Royaume continuerait dans la même approche ». « La marocanité du Sahara est non négociable », a réaffirmé le chef de la diplomatie du Royaume. Et d’ajouter que le Maroc encourage et s’en tient au seul processus onusien.

Maroc : Le Roi Mohammed VI exprime sa solidarité entière avec la Jordanie

Le Roi Mohammed VI a eu dimanche tôt le matin un entretien téléphonique avec le Roi Abdallah II Ibn Al Hussein, Souverain du Royaume Hachémite de Jordanie, annonce dimanche un communiqué du Cabinet royal.Cet entretien téléphonique a été l’occasion de rassurer sa majesté le Roi de la situation sur la base des données que le Souverain jordanien a partagées avec lui, souligne la même source.

A cette occasion, le Souverain a réitéré « sa solidarité entière et naturelle avec la Jordanie » et son soutien total à toutes les décisions prises par le Roi Abdallah II pour « consolider la sécurité et la stabilité », ajoute-t-on.

Les autorités jordaniennes ont procédé à une vague d’arrestations pour « raisons de sécurité », notamment de proches de la famille royale, accusés de porter atteinte à la sécurité du pays.

L’ancien prince héritier et demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie a annoncé samedi avoir été « assigné à résidence » dans son palais d’Amman, après avoir été accusé par l’armée d’activités contre « la sécurité du royaume ».

Dans un communiqué, le chef d’état-major jordanien, le général Youssef Huneiti, avait précisé que le prince Hamza avait été « appelé à arrêter des activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume », mais avait démenti son arrestation.

L’agence de presse jordanienne « Petra » a indiqué que les autorités avaient arrêté un ancien conseiller du roi, Bassem Awadallah, et un nombre indéterminé d’autres personnes pour « des raisons de sécurité ».

Niger: « Issoufou est auréolé d’un grand prestige » (Bazoum)

Le nouveau président du Niger, Mohamed Bazoum, a rendu un hommage mérité à son prédécesseur, Mahamadou Issoufou.« Comme homme tout court et comme homme politique, Mahamadou Issoufou est digne de tous les hommages. Comme dirigeant, il est désormais auréolé d’un grand prestige. Et le jury Mo Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique ne s’y est pas trompé à en faisant son lauréat pour l’année 2020 », a notamment dit le chef de l’Etat nigérien.

S’exprimant lors de sa prestation de serment, hier vendredi à Niamey, M. Bazoum a rappelé que l’ex président « vient au terme de son dernier mandat de respecter la Constitution en acceptant de quitter le pouvoir de bonne grâce tout en organisant des élections les plus transparentes basées pour la première fois sur un fichier électoral biométrique ».

« Pendant les 30 années que j’ai passées à ses côtés à travers une relation de grande proximité dans les épreuves comme dans les moments de calme, à l’opposition comme au pouvoir, Mahamadou Issoufou est toujours resté le même. Pendant ces trente années de collaboration, quasi quotidienne, je n’ai jamais perçu même à travers un regard si furtif soit-il quelque chose d’un tant soit peu douteux à mon égard. Nous avons lui et moi en permanence baigné dans une relation de confiance absolue », a-t-il témoigné.

Selon lui, sa victoire à l’élection présidentielle a été possible car « notre parti (Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) a bénéficié d’un leadership hors du commun » et que le président Issoufou a, en effet, été un dirigeant exceptionnel car il réunissait en lui de grandes qualités : droiture, loyauté, générosité, rigueur et patriotisme.

« Ces qualités, a-t-il dit, ont servi de ciment pour maintenir la cohésion au sein de notre parti et lui assurer ainsi sa croissance progressive tout au long des 20 années au cours desquelles il l’a dirigé. Les mêmes qualités vont l’aider à mettre en œuvre un leadership remarquable à la tête de l’Etat en tant que président de la République depuis le 2 avril 2011. Ce qui a permis à notre pays non seulement de faire honorablement face aux nombreux défis notamment sécuritaires par rapport à notre sous-région depuis les évènements survenus en Lybie en 2011 mais aussi d’avancer dans le sens du progrès économique et social ».

Revenant sur les défis qui l’attendent, il a promis que le combat pour la justice sociale quant à lui sera beaucoup plus rude au regard des enjeux qui le sous-tendent « mais que je mènerai avec détermination car c’est là que se noue mon engagement moral et politique avec le peuple qui m’a fait l’honneur et le privilège de me confier sa destinée pour les cinq années à venir ».

Sénégal: des élections locales au plus tard fin janvier 2022

L’Assemblée nationale a adopté, vendredi soir, le projet de loi autorisant le report des élections locales.Au terme d’une séance plénière qui a duré presque la journée, les députés ont acté le projet de loi qui propose la tenue des élections locales au plus tard le 31 janvier 2022.

Le texte défendu par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, autorise également la prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux.

La date est rejetée par l’opposition qui voulait des élections locales en décembre 2021 au plus tard. Réunie au sein du Front de résistance nationale (FRN), l’opposition a déjà quitté le dialogue national pour protester contre un 3e report de ces élections qui devaient se tenir en mars 2019.

Niger : Mohamed Bazoum prête serment

Le nouveau président du Niger a officiellement été installé, ce vendredi 2 avril à Niamey, dans ses fonctions.Vêtu d’un boubou blanc et d’un bonnet rouge, Mohamed Bazoum a pris le relais de Mahamadou Issoufou. Pour ce jour historique, le Centre de conférences Mahatma Gandhi de Niamey était plein comme un œuf.

Selon le nouvel homme fort de Niamey, c’est « un moment inédit à l’occasion duquel une passation du pouvoir à la tête de l’Etat a lieu entre deux civils élus au suffrage démocratique ». Dans son discours d’investiture, le vainqueur du second tour de la présidentielle organisé le 21 février dernier n’a que trop conscience de ce qui l’attend : « Gérer un Etat est un défi. Le faire après une personnalité de cette envergure, c’est un grand défi ».

L’analyse du chef de l’Etat est d’autant plus froide que le Niger a des faiblesses. En effet, a expliqué M. Bazoum, « son enclavement est un vrai handicap. Le port le plus proche de Niamey, celui de Cotonou (Bénin), est distant de 1000 kilomètres. Notre pays, plus saharien que sahélien, est de surcroit très vaste. Son climat aride a souffert ces dernières décennies des changements climatiques entraînant des sécheresses sévères et paradoxalement des inondations catastrophiques ».

En outre, a noté l’ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Niger se trouve de façon conjoncturelle en plein cœur de la zone affectée par l’insécurité sévissant dans l’espace sahélo-saharien.

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« Riverain du Lac Tchad, il fait face au défi de Boko Haram. Voisin de la Lybie, il est affecté par le crime transnational organisé dont le Sud de ce pays constitue une solide plateforme depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi. Partageant plus de 800 kilomètres de frontière avec la partie septentrionale du Mali, il confronté aux agissements des organisations criminelles et terroristes qui écument cette zone », a détaillé Mohamed Bazoum.

Mais aux yeux de celui qui incarne désormais le pouvoir exécutif, « le plus grand défi du Niger réside, depuis son indépendance, dans les faiblesses de son système éducatif ». Partant de là, il a établi un lien entre « le faible taux de scolarité, les échecs scolaires » et « les mariages précoces ».

Au Niger, a révélé son président, « 77 % des jeunes filles sont mariées avant 18 ans et 28 % avant 15 ans ». A cela s’ajoute « un taux de fécondité synthétique de sept enfants par femme ». Un record planétaire se traduisant par « un taux de croissance démographique de 3,9 % ». Ce qui fait du Niger « le pays où la population croît le plus vite au monde ».

En définitive, ce pays de l’Afrique de l’Ouest est « dans un cercle vicieux » d’après le successeur de Mahamadou Issoufou qui a tiré la sonnette d’alarme : « Plus nous faisons d’enfants, moins nous sommes capables de les éduquer. Moins nous les éduquons, plus ils feront des enfants à leur tour. C’est un facteur, dans notre contexte socioéconomique, de retard de développement et de croissance ».

Vent d’espoir

Le Niger, « bien que vaste, désertique et enclavé » selon les mots de Mohamed Bazoum, possède des atouts. « L’étendue de son territoire signifie une certaine diversité géologique et un réel potentiel de richesses minérales et énergétiques. Même aride, notre pays regorge en son sous-sol d’un grand potentiel hydrique. Le charbon, l’uranium, le pétrole, le gaz, le soleil sont de précieuses sources d’énergie », a souligné le chef de l’Etat.

Dans le même ordre d’idées, il a fait savoir que « la croissance échevelée de notre démographie constitue actuellement un grand défi pour nos ressources budgétaires (mais) elle comporte des avantages sur le plan économique avec une population très jeune et en bonne santé disponible ».

Tout compte fait, « la conviction intime » de l’ancien professeur de Philosophie est que son pays « a devant lui un bel avenir » pourvu qu’il apporte les bonnes réponses à ses défis. Dans ce dessein, le nouveau président se fixe prioritairement deux objectifs : « promouvoir la bonne gouvernance et repenser radicalement le système éducatif dans l’optique de faire des actifs démographiques des dividendes économiques ».

Puisque le programme électoral sur la base duquel il a été élu « s’inscrit dans la continuité du travail accompli par Issoufou », Bazoum s’est engagé à « en consolider les acquis et en apportant les améliorations nécessaires ».

Ce sexagénaire est persuadé que « l’un des plus grands acquis » du Niger est « le raffermissement progressif de son expérience démocratique » dont la prestation de serment de ce 2 avril « représente le meilleur symbole de cette évolution ».

Pour autant, a averti le natif de la région de Diffa, « l’organisation de bonnes élections est une condition nécessaire mais nullement suffisante pour la paix et la stabilité d’un pays ». Dans la pratique, a affirmé le cofondateur du Parti nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), « elle a toujours besoin d’être confortée par une gouvernance susceptible de mettre en valeur toutes les promesses de l’idéal démocratique ».

Or, a regretté Mohamed Bazoum, les Nigériens ont « tendance, pour diverses raisons, à s’accommoder des comportements qui s’écartent des normes définies par les lois et règlements ».

Reddition des comptes

D’un ton ferme, le président de la République du Niger a déclaré que « quiconque a une responsabilité dans l’administration publique, répondra dorénavant tout seul et entièrement de ses actes. Son parti politique, sa base électorale, sa famille et sa communauté ne lui seront d’aucun secours au cas où son comportement devrait commander une mesure coercitive à son encontre ».

De plus, l’ex-chef de la diplomatie nigérienne a exigé que « les cadres à tous les échelons de l’administration soient promus sur la base de leur compétence technique et de leur moralité ». Pour une gouvernance plus vertueuse, Bazoum a promis une croisade contre les « pratiques de concussion et de corruption » dans l’administration.

« Cette dernière prend diverses formes : pots de vin vulgaires, surfacturations, dépenses inopportunes, commandes fictives, commandes partiellement livrées, etc. De telles pratiques ont cours malgré tous les dispositifs administratifs et juridiques mis en place pour les prévenir et les punir », a relevé l’ancien étudiant de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

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A en croire le président nigérien, « la meilleure façon de lutter contre la corruption est de sévir contre ceux qui s’en rendent coupables ». Ainsi Bazoum compte principalement miser « sur la pédagogie de l’exemple en ne tolérant d’aucune façon l’impunité ». Et ce dernier de jurer : « Je serai implacable contre les délinquants parce que j’ai conscience du tort que la corruption porte au développement du pays ».

En fin de compte, pour le chef de l’Etat, « la viabilité et la pérennité du régime démocratique sont tributaires de notre capacité à instaurer une gouvernance éthique conforme au pacte de confiance qui nous lie au peuple ».

Winnie Mandela, une icône de la lutte contre l’apartheid (Ramahosa)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a rendu hommage ce vendredi à la regrettée Winnie Madikizela-Mandela qu’il considère comme une icône de la lutte contre l’apartheid.Le chef de l’Etat sud-africain s’exprimait lors d’une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs à la mémoire de la défunte icône, pour marquer le troisième anniversaire de sa mort à Johannesburg, des suites d’une maladie.

Ramaphosa qui l’a décrite comme la « Mère de la Nation », a déclaré que les actes de Madikizela-Mandela « ont stimulé l’engagement et la détermination de beaucoup de nos peuples à lutter contre le système pervers de l’apartheid ».

« Elle l’a fait à un moment critique de notre lutte, lorsque nos dirigeants étaient incarcérés ou lorsqu’ils étaient en exil », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : « Elle a déclenché le mouvement à l’intérieur du pays et a donné force et courage à beaucoup d’entre nous parce qu’elle était intrépide, déterminée et une militante par excellence ».

Madikizela-Mandela est décédée le 2 avril 2018 dans un hôpital de Johannesburg après une longue maladie. Elle a été inhumée deux semaines plus tard au Fourways Memorial Park à Randburg de Johannesburg.

Niger : Mahamadou Issoufou honoré

L’ancien chef de l’Etat du Niger (2011-2021) a reçu un dernier hommage du personnel du palais présidentiel.A tout seigneur, tout honneur. Mahamadou Issoufou quitte ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli. Une cérémonie d’adieu, tenue le mercredi 31 mars 2021, a permis à l’ensemble du personnel de la Présidence de la République de témoigner au prédécesseur de Mohamed Bazoum leur « infinie gratitude » et leur « immense reconnaissance ».

A en croire Foumakoye Gado, ministre d’Etat, « au-delà du peuple nigérien, c’est le monde entier qui vous honore aujourd’hui à travers les multiples récompenses qui vous ont été décernées notamment le Prix Mo Ibrahim ».

En outre, M. Gado, par ailleurs Directeur de cabinet par intérim du président de la République, a loué « les qualités intrinsèques d’Homme d’Etat » notamment « son attachement aux valeurs du travail, du mérite et son sens élevé de l’intérêt général ».

Concluant son propos, il a déclaré que c’est la fin « de dix années passionnantes ensemble au service du peuple nigérien ». Pour sa part, Mahamadou Issoufou a souligné que tout le personnel de la Présidence de la République peut « être fier du travail accompli (et) des résultats obtenus ».

Enfin, l’ex-président de la République s’est réjoui de sa collaboration avec  les « directeurs de cabinet adjoints, le Secrétaire Générale et le Secrétaire Général adjoint de la Présidence, les conseillers  avec rang de ministre, les responsables des services rattachés, les conseillers spéciaux et techniques, les directeurs, les chefs de service et les agents ».

Côte d’Ivoire: ouverture de la 1ere session ordinaire de l’Assemblée nationale

Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Amadou Soumahoro, a procédé jeudi à l’ouverture solennelle de la première session ordinaire de l’institution pour la législature 2021, plaçant son mandat sous le double signe du « travail et de la cohésion ».

« Je m’engage à placer mon mandat sous le double signe du travail et de la cohésion dans le respect des différences », a déclaré M. Amadou Soumahoro, devant 246 députés présents sur 249 siégeants. Six sièges devraient être bientôt pourvus afin d’atteindre les 255 députés que compte l’Assemblée nationale.  

Il a dit « grand merci pour la confiance renouvelée » par les députés et le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, président du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui lui a accordé son onction, ce qui a permis sa reconduction au perchoir de l’institution.

 « Par delà nos différences, nos différentes sensibilités, nous devons aller à la cohésion et regarder ensemble dans la même direction, à savoir l’intérêt supérieur de la nation », a dit M. Amadou Soumahoro, s’engageant à être sans exclusive le président de tous les députés. 

M. Amadou Soumahoro a laissé entendre qu’il voulait « une Assemblée nationale qui incarne la démocratie et le développement,  en d’autres termes, le respect de la différence (en vue de) la prise en compte des aspirations profondes » des populations.

Et ce, en promouvant les débats parlementaires dans les respect des règles démocratiques. Il s’est en outre félicité du retour de l’opposition dans le jeu démocratique, « des signes encourageants qui méritent d’être salués et d’être applaudis ».

Selon lui, « le contexte actuel ne devrait accorder aucune place à la division, à la haine et à l’intolérance ». Car, « il n’est dans l’intérêt de personne de voir notre beau pays sombrer à nouveau dans la fracture sociale ». 

« Nous devons surmonter nos incompréhensions et nos divergences qui ne sont que peu de choses devant l’intérêt supérieur de la nation », a-t-il lancé, soutenant que c’est par la recherche du consensus et la cohésion que les députés sauront préserver la paix et la stabilité politique.

M. Amadou Soumahoro a par ailleurs rendu un vibrant hommage aux Premiers ministres, Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko, respectivement décédés le 8 juillet 2020 et le 10 mars 2021, alors qu’ils étaient en fonction.  

Le nouveau Premier ministre, Patrick Achi, a assisté à la cérémonie solennelle marquant l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale pour l’année 2021. Cette session marque également l’ouverture solennelle de la 12e législature de l’institution. 

Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro, qui avait été élu à la suite de la démission, en février 2019, de Guillaume Soro, a été reconduit par ses pairs mardi, lors d’une séance inaugurale de l’institution. 

Dialogue arabo-japonais: Pour promouvoir une coopération véritable, mutuellement bénéfique

Le Maroc, qui entretient des relations distinguées avec le Japon, est disposé à mettre à profit tous les moyens disponibles pour contribuer à promouvoir le dialogue politique arabo-japonais et le hisser à un niveau de véritable coopération, a affirmé, jeudi, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Le ministre, qui intervenait par visioconférence dans le cadre de la deuxième session de la Réunion ministérielle du dialogue politique arabo-japonais, a relevé que cette coopération doit se baser sur une vision claire et des plans d’action réalistes pour renforcer les intérêts mutuels et réaliser des bénéfices communs.

Cette réunion permet à juste titre de propulser le processus de ce dialogue vers des niveaux plus élevés et de passer de la consultation au lancement d’initiatives et programmes concrets « en harmonie avec notre quête commune pour réaliser le développement durable au profit de nos peuples et de notre région, dans une logique gagnant-gagnant », a-t-il dit.

La coopération arabo-japonaise, sur les plans économique et politique, constitue l’un des forums de dialogue les plus importants qui existent entre les pays arabes et d’autres pays amis, visant à consolider les fondements de la consultation et de la coopération pour atteindre l’intérêt commun et le bénéfice mutuel, a précisé M. Bourita.

Il a, en outre, souligné que cette coopération est devenue une nécessité impérieuse afin de pouvoir faire face aux défis, tels que ceux imposés par la pandémie de Covid-19, qui ont mis à l’épreuve la cohésion de la communauté internationale et montré qu’il n’y a pas de sortie de crises mondiales qu’à travers des efforts intensifiés et d’échange de nouvelles expertises et informations sans favoritisme ni monopolisation des solutions.

À cet égard, le ministre a salué l’esprit de solidarité que le Japon a exprimé envers les pays arabes dans la lutte contre le nouveau coronavirus, ainsi que les aides octroyées par le gouvernement nippon pour surmonter cette épreuve et à atténuer ses répercussions, précisant que le Maroc, à titre d’exemple, a bénéficié d’un soutien sous forme de prêt de 200 millions de dollars à des conditions préférentielles, en plus de diverses subventions pour faire face aux impacts social et économique de la pandémie ».

D’autre part, il a indiqué que le point « Sécurité maritime, droit international et sécurité énergétique », qui fait partie de l’ordre du jour de cette réunion reflète, sans aucun doute, l’importance dont jouit cette question pour les deux parties arabe et japonaise, et ce pour deux raisons, premièrement la région arabe représente un facteur d’équilibre et de stabilité pour les approvisionnements énergétiques dans le monde et deuxièmement le partenaire japonais importe environ 90 pc de ses besoins énergétiques des pays de la région.

« Partant de la logique de l’intérêt mutuel, nous sommes appelés aujourd’hui à adopter une approche commune englobant un effort international qui dépasse les frontières institutionnelles traditionnelles, pour garantir le respect de la sécurité et la stabilité des passages maritimes dans la région arabe, d’une manière qui contribue à la fluidité du trafic », a-t-il insisté.

A cet égard, il a souligné que le Maroc, situé au carrefour le plus important du monde (le Détroit de Gibraltar connaît chaque jour le passage de plus de 300 navires de commerce et 500.000 tonnes de carburant), et qui conduit 95% de ses échanges commerciaux internationaux via la navigation maritime, est conscient de l’importance vitale de cette activité en tant que levier fondamental de développement et appelle à assurer la sûreté, la sécurité et la durabilité du trafic maritime.

« Le Royaume souligne également la nécessité de respecter le droit international et les règles de navigation maritime, qui ne devraient être soumises à aucune contrainte ou ingérence », a-t-il ajouté.

Pour ce qui est des relations maroco-japonaises, M. Bourita a indiqué qu’elles représentent un modèle d’interaction fructueuse et durable, dont le succès n’a pas été entravé par la distance géographique ou la différence culturelle.

L’une des illustrations de cette interaction, a-t-il ajouté, est le choix de 75 entreprises japonaises d’investir au Maroc, outre les projets économiques et sociaux réalisés par l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA) dans diverses régions du Royaume.

Il s’agit aussi de la tenue de « la 5è Commission mixte Maroc-Japon » en janvier 2020 qui a contribué à enrichir le cadre juridique des relations bilatérales à travers la conclusion de deux nouveaux accords concernant l’encouragement et la protection des investissements et la suppression de la double imposition, a-t-il noté.

Le ministre a, de même, souligné que le Maroc, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est déterminé à promouvoir ses relations avec le Japon afin de couvrir des domaines plus larges, à œuvrer de concert pour consolider les règles de la coopération internationale fondées sur le respect de la souveraineté des États, leur intégrité territoriale et leurs constantes nationales, et à contribuer au soutien des excellentes relations liant les pays arabes et le Japon.

Il est question aussi de renforcer les relations de partenariat et de coopération entre le Japon et les pays africains, notamment dans le cadre de la « Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique », sur laquelle le Royaume mise en tant que plateforme pour mettre en œuvre des projets de développement économique et social qui servent les intérêts du continent, et non pour les entraver de soumissions politiques stériles, a-t-il poursuivi.

Dans le même contexte, M. Bourita a mis l’accent sur la position distinguée du Japon sur la scène internationale et son rôle actif à l’échelle mondiale, que ce soit au niveau politique, économique, culturel ou technologique, ce qui en fait un partenaire fiable et un interlocuteur distingué en matière de défense des questions arabes justes, notamment la cause palestinienne.

« Bien que la cause palestinienne soit au premier plan de nos préoccupations, nous n’oublions pas les autres crises arabes, notamment en Syrie et au Yémen, dans lesquelles nous cherchons à parvenir à des solutions et des accords politiques urgents, conformément aux décisions onusiennes et internationales pertinentes, à même de la faire sortir de son impasse », a conclu le ministre.

Niger : qui en veut à Bazoum ?

Moussa Aksar, analyste politique à Niamey, explique pour Apa news pourquoi à deux jours de l’investiture de Mohamed Bazoum comme nouveau président du Niger, des militaires ont voulu prendre le pouvoir.Ce n’est pas le genre de climat par lequel un président nouvellement élu souhaite débuter son mandat. Deux jours avant son investiture à la tête du Niger, prévue vendredi 2 avril, Mohamed Bazoum a vu une poignée de militaires tenter de prendre le pouvoir par la force. La tentative finalement échouée serait l’œuvre d’une unité de l’armée de l’air basée dans la zone de l’aéroport de Niamey, la capitale. A bord de trois véhicules lourdement armés, ces militaires qui ont traversé la ville d’est en ouest sans attirer l’attention, sont parvenus jusqu’aux abords du palais présidentiel dans le quartier du plateau, au centre de la capitale.

Le cerveau présumé de cette tentative de putsch serait un capitaine chargé de la sécurité de la compagnie aérienne de d’escadrille de Niamey : Sani Saley Gourouza. Selon plusieurs sources, l’officier qui serait en fuite serait vivement recherché, tandis qu’une quinzaine de ses complices présumés seraient déjà arrêtés.

Au Niger, cette énième tentative de coup d’état dans ce pays qui a connu pas moins de quatre putschs réussis en soixante ans d’indépendance, suscite de vives interrogations. Comment un officier subalterne anonyme a-t-il eu l’idée d’un coup de force dans un pays qui s’apprête, pour la première fois de son histoire, à voir le pouvoir passer d’un président élu à un autre ? Comment dans un pays où la présidence est censée être protégée par une puissante garde présidentielle, un capitaine aux moyens militaires en principe limités a-t-il nourri un tel projet ?

« Le climat politique a sans doute favorisé l’idée d’un coup d’état chez ces militaires, explique Moussa Aksar, journaliste et analyste politique nigérien. Ce n’est pas le président nouvellement élu, Mohamed Bazoum, qui serait visé mais, c’est son prédécesseur et allié, Mahamadou Issoufou. Les dix années que ce dernier a passées au pouvoir ont produit beaucoup de mécontents, en raison de ses méthodes de gestion de l’Etat et du pouvoir. Cette tentative de putsch ratée ne serait d’ailleurs que l’expression armée de la colère de beaucoup de nigériens contre le président sortant Issoufou », poursuit cet éditorialiste respecté de Niamey.

Le capitaine Gourouza a-t-il agi seul, sans l’accord d’officier plus gradés ou d’alliés au sein des autres unités de l’armée, sinon le simple bras armé d’une partie des adversaires politiques du duo Issoufou-Bazoum dont certains n’ont toujours pas à ce jour accepté le passage du pouvoir entre les deux hommes ?

« L’hypothèse d’un acte solitaire paraît, à mon avis, un peu fragile. Celle d’un plan avec la participation d’autres unités me paraît vraisemblable, sinon c’était complètement suicidaire de vouloir prendre le pouvoir avec seulement trois véhicules alors que le palais présidentiel qui était la cible était gardé par une puissante force d’élite », analyse Moussa Aksar.

Le journaliste craint-il que cet épisode « malheureux qui inaugure en quelque sorte les premiers pas de Bazoum à la tête du Niger » pousse à une chasse aux sorcières ?

« A la différence d’Issoufou qui est réputé pour ses réactions dictées par les émotions ou les sentiments, Bazoum est un cérébral très réfléchi. On le voit mal tomber dans le piège des suspicions et des règlements de comptes », conclut l’analyste.

Abdourahmane Cissé prend fonction à la tête du Secrétariat général de la présidence

Le nouveau ministre-Secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire Abdourahmane Cissé a officiellement pris fonction, mercredi, à la tête de ce Secrétariat général lors d’une passation de charges avec son prédécesseur, Jérôme Patrick Achi.

Cette cérémonie présidée par le ministre-directeur de cabinet du président de la République, Fidèle Sarassoro, a été l’occasion pour M. Cissé d’exprimer sa «reconnaissance» et sa profonde «gratitude » au président Alassane Ouattara, pour la «confiance placée» en lui, ainsi qu’en tous les jeunes».M. Abdourahmane Cissé remplace à ce poste M. Jérôme Patrick Achi, nommé Premier ministre. 

« Je mesure toute l’ampleur de cette marque de confiance de Son Excellence Monsieur le président de la République ainsi que des défis à relever, à ses côtés, pour l’amélioration des conditions de vie de nos populations », a poursuivi Abdourahmane Cissé, disant avoir pris « bonne note des dossiers présentés, de leur importance, et de leur caractère stratégique ».

«Je voudrais vous assurer de ma loyauté, et de mon abnégation au travail afin de continuer à mériter la confiance du Président de la République», a conclu le nouveau ministre-Secrétaire général de la présidence, âgé de 39 ans.

Guillaume Soro se « réjouit » de l’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé

L’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, se « réjouit » de la décision d’acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, par la Cour pénale internationale (CPI), dans un communiqué.

« Je me réjouis de la décision de la Chambre d’appel de la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), confirmant, ce jour, l’acquittement de nos compatriotes Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé », a écrit M. Guillaume Soro, ex-président de l’assemblée nationale et actuellement hors de son pays.

Pour lui, « cette décision vient mettre un terme définitif à près d’une décennie de procédure ». En outre, « plus aucune raison objective ne peut être opposée au retour dans leur pays de ces deux fils de la Côte d’Ivoire ».

« Je souhaite de tous les voeux leur retour rapide et sécurisé dans leurs familles », conclut le communiqué signé par M. Guillaume Soro, également président de Générations et peuples solidaires  (GPS), un mouvement citoyen.  

L’acquittement de Gbagbo et Blé Boudé, « un triomphe du droit » (Affi)

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’Guessan, estime que l’acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé par la Cour pénale internationale (CPI) est un « triomphe du droit ».

« La Cour Pénale Internationale vient de confirmer la décision d’acquittement du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé », a déclaré M. Affi Nguessan.  

Selon lui, « c’est le triomphe du droit sur toute autre considération ». Il a dit s’en réjoui, saluant « toutes celles et tous ceux qui ont contribué à faire éclater la vérité ».

« La reconnaissance pleine de leur innocence constitue pour moi un motif de soulagement et de joie », a-t-il ajouté, faisant observer que « cela ne doit pas faire oublier ces dix années de leur vie injustement sacrifiées ».  

Pendant ces dix années de détention pour besoin d’interrogation sur les charges de l’accusation, M. Affi déplore « tant de souffrances inutiles pour eux-mêmes, pour leurs familles et pour leurs partisans ».   

« M. Gbagbo et Charles Blé Goudé sont désormais totalement libres de leurs mouvements. Nous formons le vœu que les autorités ivoiriennes fassent de leur retour un temps fort de cette réconciliation nationale dont la Côte d’Ivoire a tellement besoin », a-t-il conclu.

L’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé «consacre l’impunité en Côte d’Ivoire» (Victimes)

Le président du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire ( CVCI), Issiaka Diaby a estimé mercredi à Abidjan que la décision d’acquittement total de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé par la Cour pénale internationale ( CPI) « consacre l’impunité en Côte d’Ivoire ».

« Après cette décision, certaines victimes estiment qu’elle ont été les dindons d’une farce judiciaire. Qu’elles ont été la cinquième roue d’une carrosse judiciaire. Que le bureau du procureur et la CPI coalisés y ont organisé des manœuvres savamment orchestrées pour violer leurs droits fondamentaux. Cette décision consacre l’impunité en Côte d’Ivoire  », a expliqué M. Diaby.

Poursuivant, il a indiqué que la CPI vient avec cette décision, de démontrer son inefficacité à lutter contre l’impunité en Côte d’Ivoire.  « Pourquoi sommes-nous arrivés là ? 3000 morts et il n’y a pas de coupable. C’est quand même grave pour cette institution de justice internationale qui a travaillé pendant huit ans », s’est  offusqué M. Diaby affirmant cependant que « nous allons nous conformer à cette décision». 

La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé ce mercredi la décision d’acquittement de l’ex-président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé qui étaient accusés de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.

Après son acquittement, Gbagbo attendu «très bientôt» à Abidjan

L’acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé par la Cour pénale internationale (CPI) est « une victoire pour la démocratie et la justice», a dit mercredi Georges Armand Ouégnin, président d’EDS, une organisation politique dont l’ex-président est le référent, laissant entendre qu’il sera à Abidjan « très bientôt ».

« Je me réjouis de la décision de la Chambre d’appel de la CPI qui acquitte définitivement le président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé », a déclaré M. Georges Armand Ouégnin, le président de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), dans un entretien téléphonique à APA.  

Selon lui, « le droit a été dit » et ce verdict vient confirmer le fait que « Laurent Gbagbo n’a jamais été un criminel de guerre », mais « était victime d’une injustice », car l’ex-président ivoirien, accusé de crimes contre l’humanité dans les violences postélectorales de 2010-2011 « est un homme de paix ».

« Il reviendra avec un esprit de paix et de réconciliation, parce qu’il n’a aucune haine dans le cœur, et je puis vous l’affirmer », a lancé M. Armand Ouégnin pour qui cette réhabilitation sonne comme «une grande victoire pour la démocratie et pour la justice ».

M. Gbagbo « n’a jamais été un homme de violence et je crois qu’aujourd’hui, il est réhabilité et c’est une grande fierté pour tous les démocrates, tous ses partisans, je dis même l’immense majorité des Ivoiriens », a-t-il poursuivi.

Concernant son retour, « tout dépendra de lui maintenant, il est acquitté, je pense que pour très bientôt », il sera à Abidjan, parce qu’ »il n’y a aucun obstacle à son retour et c’est à lui de décider quand est-ce qu’il va rentrer », a-t-il martelé.   

Le président d’EDS, Armand Ouégnin, l’un des nouveaux députés élus de Yopougon, fief de Gbagbo dans l’Ouest d’Abidjan, assure qu’ il reviendra pour contribuer à la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire ».

Le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance I a acquitté MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de toutes les charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011.

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison dans une affaire de « braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)», peu avant son départ. Il devra négocier avec le pouvoir d’Abidjan.  

L’acquittement de Gbagbo et Charles Blé Goudé est une «déception» (Amnesty)

La confirmation par la Cour pénale internationale (CPI) de l’acquittement de l’ex-chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo et de son co-accusé Charles Blé Goudé est une « nouvelle déception pour les victimes des violences postélectorales», a réagi Michèle Eken, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

« Les victimes des violences postélectorales de 2010-2011 en Côte d’Ivoire seront une nouvelle fois déçues aujourd’hui, la CPI ayant confirmé l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé,», explique Mme Eken, soulignant que cette décision de la CPI « signifie que le tribunal n’a tenu personne responsable pour les crimes atroces commis pendant cette période ».

En outre, le 6 août 2018, a-t-elle rappelé, le président Alassane Ouattara avait adopté une ordonnance accordant l’amnistie à 800 personnes accusées ou déclarées coupables de crimes liés à la crise de 2010-2011 ou d’autres atteintes à l’autorité de l’État.

« Cela empêche les tribunaux nationaux d’engager des poursuites pour les crimes de droit international ou d’autres graves atteintes aux droits humains perpétrés en 2010-2011 et bafoue les obligations de la Côte d’Ivoire au regard du droit international » déplore Michèle Eken.

Selon elle, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale, les victimes des violences de 2010-2011 n’ont toujours pas obtenu justice, pas plus que des réparations pour les préjudices subis.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé   étaient poursuivis devant la CPI pour quatre chefs de crimes contre  l’humanité commis pendant la crise postélectorale ivoirienne de  2010-2011 qui a fait officiellement 3000 morts.

Les deux célèbres  détenus avaient plaidé tous les deux, non-coupables à l’ouverture de  leur procès conjoint le 28 janvier 2016.

Gbagbo et Blé Goudé définitivement acquittés par la CPI

La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé mercredi la décision d’acquittement de l’ex-président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011. 

« La Chambre d’appel, à la majorité, n’a fait aucune remarque qui aurait pu sérieusement entacher la décision (…) rejette par conséquent l’appel du procureur et confirme la décision de la Chambre de première instance », a déclaré le juge président Chile Eboe-Osuji, lors d’une audience. 

En outre, dira-t-il, la Chambre d’appel rappelle que dans cette décision relative à la demande de M. Gbagbo tendant à obtenir un réexamen des conditions de sa mise en liberté, elle a passé en revue et modifié les conditions associées, révoquant toutes les conditions restant à leur mise en liberté.

Le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance I a acquitté MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de toutes les charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011.

Le 16 septembre 2019, le procureur a répliqué, déposant un appel contre l’acquittement de MM. Gbagbo et Blé Goudé. En attente du verdict, la Chambre d’appel a imposé des conditions à la mise en liberté suite à leur acquittement.

La présidence de la CPI a accordé en février une prorogation de mandat aux juges dans l’affaire Laurent Gbagbo et Blé Goudé, jusqu’au 31 mars 2021, pour clôturer le recours en appel contre leur acquittement.

Niger : tentative de putsch avant l’intronisation de Bazoum

Une tentative de coup d’Etat avorté au Niger, dans la nuit du 30 au 31 mars, a débouché sur plusieurs arrestations.Alors que le nouveau président Mohamed Bazoum doit prêter serment le 2 avril, le Niger a vécu une tentative de coup d’Etat dans la nuit de mardi à mercredi. Des tirs nourris ont été entendus aux alentours de la présidence de la République vers 3 heures du matin. La garde présidentielle est intervenue à l’arme lourde pour rapidement maîtriser la situation.

Ces échanges de tirs ont duré une vingtaine de minutes selon une source sécuritaire. Ces heurts ont conduit, ajoute la même source, à l’arrestation de quelques éléments de « ce groupe militaire » à l’origine de cette tentative de coup d’Etat.

Les représentations diplomatiques ont déjà mis en garde leurs citoyens. L’ambassade des Etats-Unis à Niamey a décidé de suspendre ses « services consulaires jusqu’à nouvel ordre » alors que celle de la France a invité ses compatriotes « à rester chez eux ».

Élu le 23 février dernier, Mohamed Bazoum doit faire face à la contestation de l’opposition dirigée par Mahamane Ousmane, son adversaire du second tour qui ne reconnaît pas sa victoire.

Ce pays sahélien est marqué dans son histoire par trois coups d’Etat entre 1974 et 2010. En décembre 2015, le président sortant Mahamadou Issoufou affirmait avoir déjoué une tentative de coup d’État avant de procéder à une vague d’arrestations au sein de l’armée.

Son successeur s’est fixé comme priorité de stopper la recrudescence des conflits intercommunautaires dans le pays. Mais depuis quelques années, le pays doit faire face à de gros défis sécuritaires, avec l’implantation de groupes djihadistes comme Al Qaïda et l’Etat islamique, qui opèrent sur les territoires frontaliers avec le Mali, le Burkina Faso et le Nigeria.

Amadou Soumahoro élu président de l’Assemblée nationale ivoirienne

Le président sortant de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Amadou Soumahoro, a été élu mardi à la tête de l’institution à la majorité des députés pour la législature 2021-2025, lors d’une séance inaugurale tenue à l’hémicycle.

M. Amadou Soumahoro, candidat du Rhdp (pouvoir) a été réélu avec 158 voix (63,97%) sur 243 suffrages exprimés devant Eliane Nzi Nda, candidate de l’opposition, créditée de 85 voix soit 34,41%. Le nombre de votants était de 247 selon les résultats. Quatre bulletins blancs ont été cependant enregistrés.   

Le bureau de séance était présidé par le doyen d’âge des députés, Diawara Mamadou, selon les dispositions légales. Sur 249 députés siégeants, 240 étaient présents, le quorum étant de 125. L’Assemblée nationale, au total, compte 255 députés, mais six sièges restent à pourvoir. 

Deux candidats à la présidence de l’institution, issus du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), notamment Vassiriki Konaté et Mme Mariam Traoré, se sont retirés avant le vote au profit de M. Amadou Soumahoro.   

« J’ai cru, en raison de mon parcours scolaire et universitaire, qu’il était bon de faire acte de candidature (…) mais dans un parti politique, nous avons des règles de discipline, et en raison de ces règles, j’ai décidé de retirer ma candidature », a déclaré le député Vassiriki Konaté.

La députée Mariam Traoré, elle, a dans un discours, expliqué s’être présentée au regard de ses trois mandats législatifs successifs, associés à son expérience du Parlement ivoirien et panafricain. 

« Loin de défier une personne, ma candidature (visait) à indiquer que désormais, il faut compter avec les femmes » qui n’ont jamais dirigé cette institution, a-t-elle dit, avant de lancer « au nom de la paix chère à mon pays et de la cohésion au sein du Groupe parlementaire Rhdp, je retire ma candidature au profit de M. Amadou Soumahoro ».    

Mme Eliane Nzi Nda Affoué, issue du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), était la seule candidate de l’opposition pour briguer la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne. cependant, aucun candidat indépendant n’était en lice pour le scrutin.  

Le nouveau président réélu, Amadou Soumahoro, a remercié tous ceux qui l’ont voté, de même ceux qui n’ont pas porté leur choix sur sa personne. Il a dit réserver son discours d’orientation à la première session ordinaire prévue jeudi. 

À la suite de cette séance inaugurale consacrant l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale pour la législature 2021-2025, aura lieu l’ouverture solennelle de la première session ordinaire le 1er avril 2021.  

Le président sortant, Amadou Soumahoro, a remplacé en mars 2019 Guillaume Soro, à la suite de sa démission le 8 février 2019. M. Soro avait rendu le tablier, en cours de mandat, après avoir refusé d’intégrer le Rhdp, la coalition au pouvoir, lors de sa constitution.    L’élection des députés pour la législature 2021-2025 a eu lieu le 6 mars 2021.  

Côte d’Ivoire: Abdourahmane Cissé nommé secrétaire général de la présidence (officiel)

Le ministre ivoirien du Pétrole, de l’Énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, a été nommé lundi secrétaire général de la présidence de la République, selon un décret lu par le directeur de Cabinet du chef de l’Etat, Fidèle Sarassoro.

Le président de la République a procédé ce lundi 29 mars 2021 à la signature d’un décret portant nomination de M. Abdourahmane Cissé en qualité de ministre, secrétaire général de la présidence de la République », a déclaré M. Fidèle Sarassoro, devant la presse.

Il remplace M. Patrick Achi, précédemment ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire, nommé Premier ministre vendredi, à la suite du décès du Premier ministre Hamed Bakayoko, le 10 mars 2021.

Ingénieur de formation, Abdourahmane Cissé est diplômé de l’École polytechnique de France et de l’Institut français du Pétrole. Ce trader, dans la banque d’Affaires Goldman Sachs International, a été nommé en novembre 2013 ministre auprès du Premier ministre chargé du Budget. Il devient à 32 ans le plus jeune ministre du gouvernement ivoirien. 

Assemblée nationale ivoirienne: 4 candidats briguent la présidence

Quatre candidats sont en lice pour la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, dont le président sortant de l’institution, Amadou Soumahoro (Rhdp, pouvoir), selon une note de l’institution transmise lundi à APA.

M. Amadou Soumahoro, cadre du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a déposé son dossier de candidature, ainsi que deux autres membres du parti au pouvoir, Konaté Vassiriki et Mme Mariam Traoré.

L’opposition a, elle, présenté un seul candidat pour la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mme Eliane Nzi Nda Affoué, issue du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). L’on note cependant aucun candidat indépendant en lice. 

L’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale ivoirienne pour la législature 2021-2025 est fixée à mardi suivie de l’ouverture solennelle de la première session ordinaire le 1er avril 2021. 

Sur 255 députés que compte l’Assemblée nationale ivoirienne, 249 participeront à la séance inaugurale le 30 mars 2021 et à l’ouverture solennelle de la première session ordinaire, du fait que six sièges ne sont pas encore pourvus.

Le président sortant, Amadou Soumahoro, a remplacé en mars 2019 Guillaume Soro, à la suite de sa démission le 8 février. M. Soro avait rendu le tablier après avoir refusé d’intégrer le Rhdp, coalition au pouvoir, lors de sa constitution.  

Côte d’Ivoire: Hamed Bakayoko inhumé dans l’intimité familiale à Séguéla

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko dit Hambak qui est décédé le 10 mars dernier en Allemagne, a été inhumé vendredi après-midi dans la stricte intimité familiale à Séguéla dans le Nord-ouest ivoirien, sur la terre de ses ancêtres.

Auparavant, une prière mortuaire a été faite à la grande mosquée de Séguéla pour le repos de l’âme de l’ancien chef du gouvernement ivoirien en présence du couple présidentiel ivoirien, de plusieurs membres du gouvernement, des cadres de cette région, des parents, amis et connaissances de l’illustre disparu.

Plus tôt dans la matinée de ce vendredi, les différentes régions et district de la Côte d’Ivoire ont rendu un vibrant hommage à feu Hamed Bakayoko lors d’une cérémonie au stade Losseni Soumahoro de Séguéla. Ces différentes délégations ont salué unanimement un homme généreux, loyal, humble et affable.

 « Dans sa vie de tous les jours, il a conquis beaucoup de cœurs dans nos régions. Il était un homme affable, intelligent et disponible », a témoigné le ministre-gouverneur du district d’Abidjan, Robert Beugré Mambé.

Dans un cercueil paré des couleurs nationales, la dépouille de feu Hamed Bakayoko transportée dans un command-car de l’armée ivoirienne, a fait une procession dans des rues de Séguéla, à son arrivée dans la ville, jeudi en fin de soirée.   

 Mercredi dernier, la Côte d’Ivoire a rendu à feu Hamed Bakayoko, un hommage national au cours duquel il a été élevé à titre posthume à la Dignité de Grand-Croix de l’Ordre national. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un hommage artistique lui a été également rendu par des stars de la musique ivoirienne et africaine  lors d’un concert au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé d’Anyama, au nord d’Abidjan.

Hamed Bakayoko appelé affectueusement par ses admirateurs Hambak, le Golden Boy, le grand Chegué, l’Etoile d’Etat ou encore demi-Dieu, avait été évacué en France le 18 février dernier avant d’être transféré en Allemagne dans un centre oncologique pour recevoir des soins.

 Il a finalement succombé le 10 mars dernier des suites d’un cancer fulgurant à l’âge de 56 ans. Considéré comme  « l’ami des pauvres et des orphelins » à cause de sa grande générosité, l’annonce du décès du Golden Boy a créé une onde de choc en Côte d’Ivoire.

Présidentielle congolaise : six prétendants face à Denis Sassou Nguesso

Au Congo, six candidats de l’opposition veulent déboulonner l’inamovible président pour l’élection du dimanche 21 mars prochain.A première vue, le rapport de force est déséquilibré. La balance semble pencher du côté de Denis Sassou Nguesso. Le 17 février dernier, la Cour constitutionnelle du Congo a validé sept candidatures dont celle du chef de l’Etat sortant.

A 77 ans, l’ancien officier parachutiste brigue un quatrième mandat après avoir cumulé 36 ans à la tête de ce pays de l’Afrique centrale. Surnommé « l’empereur » par certains de ses pairs en Afrique, notamment l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Guinéen Alpha Condé, il est donné vainqueur par plusieurs observateurs.

Déjà président de la République populaire de 1979 à 1992, Sassou Nguesso avait perdu la première élection pluraliste organisée au Congo en 1992. Celle-ci  a été gagnée par Pascal Lissouba mais il a ensuite été évincé au terme d’une sanglante guerre civile en 1997.

Depuis 2002, l’actuel locataire du Palais du peuple a remporté toutes les élections même si le scrutin présidentiel de 2016 a été le plus contesté. L’épiscopat s’est récemment dit « inquiet » de la transparence de la présidentielle du 21 mars. Cependant, certains opposants continuent de croire en l’alternance.

Parmi ceux-ci, il y a Guy-Brice Parfait Kolélas âgé de 61 ans. Classé deuxième à la présidentielle de 2016, cet économiste et haut fonctionnaire à la retraite est considéré comme le principal opposant du pays. Au début de ce mois, il a accusé le pouvoir de l’empêcher de battre campagne.

Des retours

Denis Sassou Nguesso aura également devant lui son ancien ministre des Finances (1997-2002), Mathias Dzon, 74 ans. Investi par l’Alliance pour la République et la Démocratie (ARD), il est le premier candidat à se présenter officiellement à cette élection présidentielle après avoir boycotté celle de 2016.

Candidat pour la première fois en 2009, il a invoqué « l’intérêt supérieur de la patrie en danger » pour expliquer son come-back. « L’économie, les finances publiques et  les relations avec les créanciers sont mal gérées », dénonçait-il devant ses partisans.

Le chef de file du Parti congolais du Travail (PCT, mouvance présidentielle) sera également opposé au député Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, 68 ans, qui retente sa chance pour la quatrième fois, non sans craindre des élections « biaisées ».

L’ancien officier de l’armée Albert Oniangué, 66 ans, sera aussi de ceux qui brigueront les suffrages des Congolais. Ce pasteur évangélique fut aide de camp de Sassou Nguesso. Aujourd’hui, il veut sauver un pays qui vit « un naufrage collectif ». Candidat indépendant, M. Oniangué a constaté « la pauvreté » de ses concitoyens qui mènent « une vie de misère ».

Après son échec de 2009, Anguios Nganguia Engambé sera de la partie. L’ex-inspecteur des Douanes se proclame « candidat des idées neuves » et promet, s’il est élu, de nommer une femme au poste de Premier ministre. Après 32 ans passés dans l’administration publique, il s’est tourné vers les affaires avant d’atterrir en politique. Chef de file du Parti pour l’action de la République (Par), il est réputé proche du pouvoir.

Le benjamin des candidats pour la présidentielle de dimanche est Dave Uphrem Mafoula. A tout juste 39 ans, il a été investi par le parti Les Souverainistes. A ses compatriotes, ce novice propose un programme intitulé « Contrat présidentiel ». L’objectif est de « rompre avec les vieilles pratiques de gestion ». Dave Uphrem Mafoula envisage de le mettre en œuvre dans les 180 jours si les Congolais portent leur choix sur lui.

Ce dimanche 21 mars, environ 2,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes. Le taux de participation sera le grand défi de ce scrutin après que les populations ont été durement touchées par le nouveau coronavirus et la crise économique consécutive à la chute des cours du pétrole, principale source de revenus du Congo.

Af’Sud: l’ancien président Willem souffre d’un cancer

L’ancien président sud-africain, Frederik Willem de Klerk, souffre d’un cancer du poumon, a confirmé vendredi sa fondation.Agé de 85 ans, le président de Klerk a été diagnostiqué d’un mésothéliome, un type de cancer qui a affecté la paroi de ses poumons, a déclaré la Fondation FW de Klerk.

Cependant, « il n’y a pas de menace immédiate et nous sommes confiants dans la réussite du traitement », a ajouté la fondation, soulignant que l’ancien dirigeant devait commencer l’immunothérapie la semaine prochaine.

Willem, son fils, est décédé d’un cancer à l’âge de 53 ans en octobre 2020, rappelle la fondation.

De Klerk a été le dernier président du gouvernement d’apartheid de l’Afrique du Sud et a servi entre 1989 et 1994, lorsque le pays est passé d’un régime de minorité blanche à un régime de majorité noire à la suite d’élections démocratiques nationales.

Il a toutefois servi pendant deux années supplémentaires en tant que vice-président de Nelson Mandela dans le cadre du programme de réconciliation du pays.

M. De Klerk et M. Mandela ont reçu le prix Nobel de la paix 1993 « pour leur action en faveur de la fin pacifique du régime d’apartheid et pour avoir jeté les bases d’une nouvelle Afrique du Sud démocratique », avait déclaré à l’époque le comité norvégien du prix Nobel.

Tanzanie : la nouvelle présidente a prêté serment

Samia Suluhu Hassan, 61 ans, a prêté serment ce vendredi dans la capitale économique Dar es Salam, en tant que première femme présidente de la Tanzanie.Le successeur du défunt président John Magufili, décédé mercredi des suites d’une crise cardiaque, s’est engagée à respecter la Constitution lors d’une brève prestation de serment devant des dignitaires religieux.

« Moi, Samia Suluhu Hassan, promets d’être honnête et d’obéir et de protéger la Constitution tanzanienne », a juré celle qui va devenir l’une des deux femmes au pouvoir avec l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, dont les fonctions sont honorifiques.

Selon la Constitution tanzanienne, la nouvelle présidente va continuer le mandat en cours de son prédécesseur jusqu’en 2025.

Cette musulmane, qui fût la colistière de Magufuli lors des élections de 2015 et 2020, devra à son tour choisir un vice-président qui doit être approuvé lors d’un vote par le Parlement.

Arrivée du corps d’Hamed Bakayoko à Séguéla, dans le Nord-ouest ivoirien

La dépouille mortelle du Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a été transférée jeudi en début de soirée à Séguéla, sa ville d’origine, située dans le Nord-ouest du pays, où il devrait être inhumé vendredi.

Dans la matinée, a eu lieu la levée de corps du Premier ministre défunt, en présence du couple présidentiel,  des membres du gouvernement, des présidents d’institutions, des diplomates, des autorités administratives, politiques et coutumières.

Sa dépouille a été ensuite conduite au Gatl, la base militaire aérienne d’Abidjan dans l’après-midi avant le transfert de la dépouille mortelle à Séguéla. Le corps a été accueilli par les siens à l’aérodrome de cette ville.

La cérémonie d’inhumation aura lieu vendredi sur la terre de ses ancêtres. Avant cela, Hamed Bakayoko, de confession musulmane, aura droit à une levée du corps à la Mosquée de Séguéla suivie de la prière mortuaire puis l’enterrement.

L’inhumation est prévue dans l’intimité familiale. Hamed Bakayoko s’était rendu le 18 février en France, avant d’être évacué dans un centre oncologique en Allemagne pour des soins, mais il succombera des suites d’un cancer fulgurant le 10 mars 2021.

Un hommage national lui été rendu mercredi sur l’esplanade du palais présidentiel de la République à Abidjan. Dans la soirée, ce grand mécène a été loué par des artistes locaux et africains, parmi lesquels Alpha Blondy et Kofi Olomidé stade Alassane Ouattara d’Ebimpé d’Anyama, dans le nord-ouest d’Abidjan. 

Tanzanie : la vice-présidente Suluhu va succéder à Magufili

Jusque-là vice-présidente du pays, Samia Hassan Suluhu 61 ans, va prendre la succession de John Magufili décédé des suites de problèmes cardiaques mercredi.Devenue la première femme vice-présidente de la Tanzanie en 2015, Suluhu va devenir la première femme à diriger le pays après le décès du président Magufili. Et selon la Charte fondamentale adoptée en 2005, elle va hériter du fauteuil. « Lorsque la fonction de président devient vacante, en raison du décès du président […], le vice-président prête serment et devient le président pour la période non écoulée du mandat de cinq ans et dans les conditions prévues à l’article 40. Puis, après consultation du parti politique auquel il appartient, le président propose le nom du nouveau vice-président. Cette nomination est confirmée par l’Assemblée nationale par des votes d’au moins cinquante pour cent de tous ses membres » indique la Constitution.

Samia Hassan Suluhu n’est pas une novice dans le landerneau politique tanzanien. Née dans le sultanat de Zanzibar, cette statisticienne rejoint l’université de Mzumbe où elle fourbit ses armes à l’administration publique avant de poursuivre ses études en Inde, puis au Royaume Uni, à l’Université de Manchester.

Sur le plan politique, elle devient députée de 2010 à 2015 avant d’être nommée ministre d’État au bureau du vice-président pour les affaires de l’Union depuis 2010. En 2014, elle gagne en galon et devient vice-présidente de l’Assemblée constitutionnelle chargée de rédiger la nouvelle Constitution.

La Côte d’Ivoire rend un hommage national à son défunt PM Hamed Bakayoko

La Côte d’Ivoire a rendu mercredi un hommage national à son défunt premier ministre Hamed Bakayoko dit Hambak au cour d’une cérémonie solennelle au palais présidentiel d’Abidjan en présence du couple présidentiel ivoirien, de quatre chefs d’Etat africains ainsi que des parents et amis de l’illustre disparu.

A cette occasion, le président ivoirien Alassane Ouattara a élevé à titre posthume, feu Hamed Bakayoko, à la Dignité de Grand Croix de l’Ordre national, la plus haute distinction du pays. Dans une oraison funèbre, Adama Toungara, le médiateur de la République de Côte d’Ivoire a soutenu que  « si la science pouvait faire quelque chose, Hamed Bakayoko serait encore avec nous ». 

Selon M. Toungara qui dit être l’un des condisciples du père de feu Hamed Bakayoko, l’ex-chef du gouvernement ivoirien, « était le médiateur entre les générations et le trait-d’union entre le pouvoir et l’opposition ».  

« Il ( Hamed Bakayoko) a le mérite d’avoir organiser les premières élections législatives les plus inclusives de toute l’histoire de la Côte d’Ivoire » a ajouté le médiateur de la République.

 Avant lui, Raymonde Goudou Coffie, la ministre ivoirienne de la Culture et de la francophonie, a affirmé  que feu Hamed Bakayoko  «est parti sans crainte avec la conviction d’avoir mené le bon combat  ».  Dans un autre témoignage, Mamadou Touré, le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes qui s’exprimait au nom de la jeunesse ivoirienne, a soutenu que l’illustre disparu s’est élevé dans la hiérarchie sociale par le travail.  

« Pour Hambak, la condition sociale ne peut être un handicap à la réussite. Il était un exemple pour des millions de jeunes ivoiriens», a dit M. Touré ajoutant qu’il a donné  « une seconde chance à de nombreux jeunes ivoiriens ».  Poursuivant, il a indiqué que feu Hamed Bakayoko transcendait les clivages politiques et ethniques.  

« Il parlait avec tout le monde. Hamed Bakayoko parlait aussi bien avec les riches qu’avec les pauvres  », a-t-il souligné. Plusieurs personnalités du continent ont pris part à cette cérémonie d’hommage qui a pris fin avec la remise du drapeau national à la famille de l’illustre disparu. 

Parmi celles-ci, l’on peut citer les présidents Roch Marc Christian Kaboré ( Burkina Faso), Nana Akuffo Addo ( Ghana), Alpha Condé (Guinée) et Umaro Emballo Cissoco ( Guinée Bissau ). Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko, par ailleurs ministre de la défense est décédé mercredi dernier en Allemagne des suites d’un cancer fulgurant à 56 ans.

 Il était très adulé par la jeunesse ivoirienne et était considéré comme un grand mécène culturel. Fidèle parmi les fidèles du président ivoirien Alassane Ouattara, il était même pressenti pour succéder à celui-ci à la tête du pays. Feu Hamed Bakayoko sera inhumé vendredi prochain à Seguéla dans le nord-ouest ivoirien dont il est originaire. 

«La disparition d’Hamed Bakayoko nous oblige à prendre le risque de la réconciliation» (Affi)

La disparition du premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko dit Hambak « nous oblige à prendre le risque de la réconciliation nationale », a estimé mercredi à Abidjan, Pascal Affi N’Guessan, le président de la tendance légale du Front populaire ivoirien ( FPI, opposition ).

Il s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie d’hommage politique du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, parti au pouvoir) et des partis politiques au défunt premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, au nord d’Abidjan. 

Cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs personnalités dont le premier ministre ivoirien par intérim Patrick Achi, l’ex- ministre Marcel Amon Tanoh, le footballeur international Camerounais Samuel Eto’o ainsi que les quatre enfants du feu Hamed Bakayoko.  

« J’ai pour ma part une conviction. Celle que sa disparition (  Hambak) nous oblige à rester fidèle à son esprit de dialogue. Elle nous oblige à retrouver le chemin de l’unité. Elle nous oblige à prendre le risque de la réconciliation», a indiqué M. Affi estimant que « c’est en réalité le plus bel hommage que nous pourrions lui rendre». 

Selon le président du FPI qui dit avoir été frappé de sidération à l’annonce de la mort de Hambak, il « était animé par un sincère esprit de réconciliation ».  Dans le même élan, David Mebra Koné, le représentant de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), une plateforme de l’opposition ivoirienne qui dit avoir pour référent politique Laurent Gbagbo, a salué l’esprit d’ouverture du défunt premier ministre. 

 « La présence de EDS à cette cérémonie est la preuve que Hamed Bakayoko transcendait les divergences politiques. C’est un homme de consensus, un homme d’ouverture, un homme de compromis », a soutenu M. Koné. 

De son côté, Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP a promis à l’illustre disparu que son parti, le RHDP dont il était l’un des vice-présidents,  veillera sur le couple présidentiel ivoirien et sur ses enfants.  

« Le RHDP veillera à l’exécution des missions que le président Ouattara t’avait confiées. Le RHDP restera debout parce ta mémoire nous le commande», a assuré M. Bictogo qui a par ailleurs souligné que feu Hamed Bakayoko était  « au-delà des rumeurs et des fantasmes politiques, le ciment de la fraternité au RHDP ». 

Cette cérémonie d’hommage des partis politiques au défunt premier ministre Hamed Bakayoko qui a mobilisé des milliers de personnes,  a été suivie par un concert prévu jusqu’au petit matin. 

Une soixantaine d’artistes locaux et plusieurs stars internationales dont Koffi Olomidé, Dadju, Maître Gims, Fally Ipupa et Vegedream sont annoncés à ce concert. 

Le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko est décédé mercredi dernier en Allemagne des suites d’un cancer fulgurant à l’âge de 56 ans. Il sera inhumé vendredi prochain à Séguéla dans le nord-ouest ivoirien dont il est originaire.