Le Niger demeure le pays au sommet de l’échelle africaine de la pollution de l’air.
En effet la pollution de l’air a atteint le seuil de 8,11 microgrammes de particules fines (PM2, 5) par m3, soit plus de huit fois le niveau que recommande l’OMS.
L’air du Niger a donc une concentration de polluants physiques qui dépassent huit fois le taux recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé qui est de 10 microgrammes de particules fines par mètre cube.
Ces chiffres sont contenus dans l’étude intitulée « State of Global Air 2020 », publiée le 16 novembre 2020 par le Health Effects Institute basé aux États-Unis et le programme de recherche internationale Global Burden of Disease. Les deux instituts de recherche se sont appuyés sur les données des moniteurs au sol et sur les informations délivrées par les satellites de télédétection, pour estimer les concentrations moyennes en PM2, 5 de l’air dans chaque pays du globe. Il en est donc ressorti que le Niger détient le niveau de pollution atmosphérique le plus élevé de l’Afrique. Selon ce même rapport, le Nigéria se classe second dans ce classement.
Au Niger, la pollution de l’air est causée par des facteurs naturels comme la poussière ou le sable. Elle est aussi liée à des activités humaines, comme la circulation automobile, l’industrie, l’usage du bois-énergie pour l’éclairage, la cuisson, ou de chauffage.
La forte concentration de polluants physiques dans l’atmosphère inquiète les scientifiques à cause des graves conséquences qu’elle entraîne sur la santé humaine et l’environnement. Les PM2, 5, sont des particules de moins de 2,5 micromètres de diamètre (c’est moins d’un 30e du diamètre d’un cheveu humain, et donc de pénétrer dans la circulation sanguine via les poumons). Elles sont à l’origine des problèmes cardiovasculaires, des allergies, des crises d’asthme, des conjonctivites, des maladies des bronches, des cancers du poumon ou de la peau, des problèmes de vision, des maladies du sang, des problèmes dans le développement mental de l’enfant, entre autres.
« Les nourrissons nés en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud ont les taux les plus élevés de décès néonatals imputables à la pollution atmosphérique, soit 9 000 à 13 100 pour 100 000 naissances vivantes » a indiqué le rapport.
Les conséquences sur l’environnement sont tout aussi graves. Au niveau de la flore, la pollution de l’air empêche la photosynthèse dans de nombreux cas, avec de graves conséquences sur la purification de l’air respiré par les humains. Cette pollution contribue également à la formation des pluies acides. Lesquelles pluies modifient la quantité de produits chimiques présents dans les sols et l’eau douce, affectant ainsi les chaînes alimentaires.
Source: Afrik21