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Islam : Les musulmans du Niger se préparent dans la ferveur à l’Aid El fitr ou la fin du Ramadan

Les musulmans du Niger s’apprêtent à célébrer, le mercredi 12 ou le jeudi 13 Mai 2021 selon l’apparition du croissant lunaire de Shawal, l’Aïd El-fitr qui marque la fin de Ramadan 1442 au courant duquel ils ont observé un mois d’abstinence, de dévotion et d’adoration envers Allah.

La célébration de cette fête se tient dans certaines mosquées et places aménagées. Elle se traduit par deux Rakaats et un sermon de l’Imam. Avant la tenue de la prière, les fidèles sont tenus de prélever la Zakat de Ramadan, soit quatre (4) mesures de vivres par personnes dans le ménage.

Cette aumône est destinée à purifier le jeûne et à aider les plus démunis à fêter dans la joie, selon les Oulémas.

Cette année, en dépit de la menace continue de la pandémie de Covid-19, les fidèles n’ont pas été  contraints aux mesures strictes telles que la suspension des prières collectives qui avaient été à l’origine des violences l’an dernier à Niamey.

A la grande satisfaction de la Ouma, un Ramadan presque normal rythmé par des prières nocturnes et des veillées spirituelles a été observé. Après la Tarawih qui suit la dernière prière de nuit, les rendez-vous sont pris pour des longues prières de veillées en particulier au cours des 10 derniers jours à la recherche de la nuit de destin. Cette nuit qui avait vu la révélation du coran équivaudrait à plus de 83 ans d’adoration, selon les Oulémas.

Même la canicule où le thermomètre montait au-delà de 45°C par endroit en ce mois d’avril réputé pour sa chaleur au Sahel n’a pas émoussé la ferveur des pratiquants.

Ce mardi, jour de doute, précédant la veille ou l’avant-veille de l’Aïd El-fitr, l’ambiance bat son plein au plan aussi bien festif que spirituel.

Au niveau des mosquées, l’heure est aux derniers réglages : sono, tapis, propreté…

Quant aux marchés bondés, aux ateliers de couture et aux salons de coiffure, ils tournent à plein régime.

Le branle-bas est davantage visible aux quartiers condiments et volailles des marchés où on se bouscule pour chercher les nécessaires pour la fête du petit déjeuner. La circulation est infernale autour des centres commerciaux de la capitale : les va-et-vient des femmes et des jeunes particulièrement, qui pour aller au marché payer les condiments, qui pour effectuer les dernières courses ajoutent davantage à la canicule.

Occasion de solidarité et de retrouvailles après un mois d’abstinence, la fête de Ramadan est aussi un moment de … boulimie dépensière.

Source : ANP

Fin de Ramadan au Niger: Les cœurs en fête, les têtes pleines de soucis

Les musulmans du Niger s’apprêtent à fêter l’Aid El fitr qui marque un mois de Ramadan d’abstinence, de dévotion et d’adoration envers Allah dans un contexte de crise sanitaire de COVID 19.
A quelques heures de cette célébration qui intervient selon l’apparition du croissant lunaire, à Niamey, la capitale, l’ambiance est au rendez-vous aussi bien au niveau des marchés, des ateliers de couture ou des salons de coiffure.
En atteste la densité du trafic routier en particulier aux alentours des centres commerciaux et des ‘’marchés spontanés’’.
Denrées alimentaires, volailles, habits, condiments, fruits et légumes sont proposés dans les rues, rendant la circulation infernale. Un important dispositif des agents de circulation est déployé au niveau des principaux carrefours où, par mesures préventives, des contrôles systématiques sont opérés depuis quelques jours
Sur le marché des volailles, très prisées pour les plats de fête  généralement partagés entre parents, les prix sont abordables contrairement à l’année passée.
Selon Alhousseini Maidagi, vendeur de volailles, « cette année, les prix de la volaille sont plus abordables que l’année passée parce qu’au vue du confinement dû à la pandémie du covid-19, il n’y a pas d’argent et aussi les fonctionnaires n’ont pas eu de salaire – certains agents ont reçu leur virement bancaire, NDLR.
Il soutient pour ces raisons cette année le prix de la volaille a baissé, notant que la pintade coûte entre 3750 F et 4000 F CFA.
Les acheteurs se bousculent certes, mais les pintades et les poulets sont disponibles convoyés depuis les villages périphériques.
Même constat au niveau des denrées alimentaires. Une cliente rencontrée, lance entre deux négociations : « cette année, les prix des condiments ont baissé malgré que ce soit la veille de la fête. Tout est abordable comparativement aux années antérieures où on constate de la surenchère à la veille des fêtes ».
Pour les céréales nécessaires à la zakat EL fitr (aumône de ramadan), une baisse des prix est constatée.  Un marchand de mil assure que la tasse (mesure locale correspondant à 3 kg) se vend entre 600 F et 650 F CFA avant même le Ramadan. ‘’Et jusqu’à ce jour de la veille de la fête du Ramadan, les prix sont les mêmes sur le marché. Rien n’a été augmenté », soutient-il.
Si le marché des denrées alimentaires affiche le sourire, il n’en est pas de même pour certains secteurs d’activités  tels que  la couture ou la coiffure qui paient les frais de covid-19.
El hadji Hama Abdou, couturier au quartier Maourey témoigne : « cette année, vue la pandémie du covid-19, nous n’avons pas pu bénéficier du mois béni de Ramadan sur le plan du travail, parce que les clients ne viennent pas comme les années passées ».
Selon lui, cette année, en dépit des coupures intempestives de l’électricité qui leur causent quelques désagréments, « il n’y a pas beaucoup de problèmes et de faux rendez-vous avec les clients ».