Sadat Illiya Dan Malam Archives - Journal du niger

Sept ONG dont Amnesty International demandent la libération de Sadat Illiya Dan Malam

Le procès en appel du militant nigérien Sadat Illiya Dan Malam, détenu depuis 15 mois, devait se tenir ce 31 juillet à Zinder. Mais il a été repoussé au 28 août, a annoncé un responsable de la société civile à l’AFP.

« Le procès en appel de Sadat Illiya Dan Malam a été renvoyé au 28 août en raison de l’absence de deux juges à l’audience« , a expliqué à l’AFP, Ali Idrissa, le coordonnateur du réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (Rotab), qui s’est déplacé à Zinder pour suivre le procès. « Nous sommes convaincus que notre camarade, comme l’avait dit le premier juge (ndlr : le juge de première instance) n’a rien fait d’illégal, (il est) juste victime d’une cabale politique« , a-t-il ajouté.

Sept ONG, dont Amnesty International et le Rotab, ont estimé mardi dans un communiqué commun que « les autorités du Niger doivent abandonner les charges et libérer immédiatement et sans condition » le militant détenu. « Si les autorités veulent confirmer qu’elles sont plus réceptives et attachées à la défense et la promotion des droits humains, Sadat devrait être libéré dès l’ouverture de son procès en appel demain« , avait déclaré le coordinateur international du mouvement « Tournons la page » Laurent Duarte, le mardi 30 juillet.

Sadat Illiya Dan Malam avait été arrêté en avril 2018 lors d’une manifestation contre les mesures d’austérité prévues dans la loi de finances. Le 20 mai 2019, le juge d’instruction de Zinder avait décidé d’abandonner les charges de « participation à un mouvement insurrectionnel » et « conspiration contre la sécurité de l’Etat » pour les requalifier en « injure contre les membres du parti politique PNDS Tarayya« , le parti au pouvoir au Niger. Le même jour, le procureur du tribunal de grande instance de Zinder avait interjeté appel, entraînant son maintien en détention, selon son avocat, Me Boudal Effred Mouloul.

Au Niger, les manifestations contre la loi de finance 2018 avaient entraîné l’arrestation de 26 activistes en un mois. Sadat est cependant le seul encore maintenu en détention, selon les précisions de Kiné Fatim Diop, chargée de campagnes à Amnesty International.