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Covid-19: la Mauritanie instaure de nouveau le couvre-feu

Face à la propagation de la maladie à coronavirus dans le pays, les autorités mauritaniennes ont annoncé ce dimanche l’instauration d’un nouveau couvre-feu.Dans un communiqué publié dimanche, le ministère mauritanien de l’intérieur et de la décentralisation annonce l’instauration d’un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national de 18h à 6 heures du matin.

Le couvre-feu, précise le communiqué, est effectif dès ce dimanche. Le ministère a appelé les populations au respect des dispositions édictées dans de telles situations.

Ce nouveau couvre-feu, intervient après celui instauré au tout début de la pandémie entre mars et juillet 2020. 

La Mauritanie a enregistré depuis l’apparition de la Covid-19 10.777 cas de coronavirus pour 8.022 guéris et 222 décès.

Côte d’Ivoire: un ministre et plus de 200 agents de son département font don de sang

Le ministre ivoirien de la Promotion de l’Investissement privé, Emmanuel Esmel Essis , et plus de 200 agents de son département ont fait jeudi don de sang au Centre national de transfusion sanguine (CNTS), à Abidjan.

Sensible à l’appel au don de sang lancé par Dr Seydou Konaté, le directeur général du CNTS, le ministre de la Promotion de l’investissement privé a indiqué avoir décidé avec les structures sous-tutelle de son département, d’organiser une opération de don de sang pour sauver des vies.

Selon M. Emmanuel Esmel Essis, plus de 200 agents ont été mobilisés pour le don de ce précieux liquide afin d’apporter le sang à ceux qui en ont besoin, surtout en cette période de pandémie de Covid-19 où une pénurie de sang est observée.

Il a exhorté les Ivoiriens à donner ce liquide qui porte la vie, tout en déclarant, étant étendu sur son fauteuil de prélèvement sanguin que « c’est un plaisir de le faire ». M. Essis envisage de revenir avec son staff, dans trois mois, pour faire cet exercice afin de renforcer la banque de sang du pays.

Au nom du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, le directeur général du CNTS, Dr Seydou Konaté a remercié le ministre de la Promotion de l’investissement privé pour s’être déplacé lui-même avec ses collaborateurs pour marquer « ce geste de solidarité ».

Cet acte, dira Dr Seydou Konaté, permettra au Centre national de transfusion sanguine d’avoir certainement du sang pour les malades et les personnes victimes d’accidents. Toute chose qui va « booster » le système de don de sang du centre.

Le besoin en sang, en Côte d’Ivoire, pour apporter la guérison à des malades et à ceux victimes d’accidents, est estimé à des milliers de litres chaque année. En outre, la disponibilité annuelle en poches de sang est en deçà des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’organisation préconise un minimum de 260 000 poches de sang par an pour un pays comme la Côte d’Ivoire qui abrite quelque 25 millions d’habitants. Ce qui serait l’équivalent à peu près du don de sang de 1% de la population ivoirienne. 

Création de l’institut de médecine nucléaire d’Abidjan d’un coût de 1,2 milliard FCFA

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi à Abidjan, la création de l’institut de médecine nucléaire d’Abidjan (IMENA), le premier établissement hospitalier national dédié à la médecine nucléaire d’un coût de 1,2 milliard FCFA.L’information a été donnée par Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien, par ailleurs, ministre de la Communication et des médias, à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par le président ivoirien Alassane Ouattara.  

«L’IMENA  permettra le diagnostic et le traitement de diverses affections telles que le cancer de la thyroïde, le cancer du squelette  ainsi que le diagnostic de la crise cardiaque et de l’embolie pulmonaire. Il est chargé en outre d’assurer l’enseignement universitaire, post universitaire et la formation en médecine nucléaire et en radio protection », a expliqué M. Touré dans une conférence de presse sanctionnant cette réunion hebdomadaire de l’exécutif ivoirien. 

Poursuivant, il a indiqué que cet institut a également pour mission de participer à la recherche scientifique en collaboration avec des institutions  nationales et internationales poursuivant des objectifs similaires. 

Par ailleurs, le porte-voix du gouvernement ivoirien a précisé que des médecins, du personnel paramédical et des bio-techniciens ont été formés en médecine nucléaire par l’agence internationale de l’énergie atomique et sont prêts à assurer la prise en charge des malades. 

«La construction du bâtiment et des annexes de l’IMENA ainsi que l’équipement de ses locaux d’un coût global de 1,2 milliards FCFA sont quasiment achevés grâce au projet de financement bipartite Côte d’Ivoire-Agence internationale de l’énergie atomique», a conclu M.Touré. 

Côte d’Ivoire: 5 millions de personnes seront vaccinées gratuitement contre la Covid-19 à partir d’avril 2021

Environ 5 millions de personnes composées des agents de santé, des forces de défense et de sécurité et des enseignants, soit 20% de la population ivoirienne, seront gratuitement vaccinées contre la Covid-19 à partir du mois d’avril 2021, a annoncé mercredi à Abidjan, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

« Sur recommandation de l’OMS, notre pays a opté  pour la vaccination en priorité du personnel de première ligne à savoir le personnel de santé, les forces de défense et de sécurité et les enseignants. Ensuite viendront les personnes âgées de plus de 50 ans, les personnes avec des pathologies chroniques et enfin les voyageurs internationaux», a expliqué  M. Touré au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara.

 « Environ 5 millions de personnes, soit, 20% de la population sont ciblées par cette vaccination prévue pour débuter en avril 2021 », a ajouté M. Touré qui est par ailleurs, le ministre de la Communication et des médias.

A la date du 08 décembre 2020, la Côte d’Ivoire enregistrait 21 513 cas confirmés de Covid-19,  21 161 personnes guéries, 132 décès et 220 cas actifs. Le taux de létalité en Côte d’Ivoire est très bas et reste en dessous de 1%.

Af’Sud: croissance annualisée de 66,1% du PIB

Les secteurs des mines, de la manufacture, du commerce et de la construction se sont associés pour diriger la reprise post-coronavirus en Afrique du Sud, qui enregistré une croissance de 13,5% au troisième trimestre de 2020, a déclaré mardi le statisticien général, Risenga Maluleke.«Toutes les industries ont enregistré une augmentation de l’activité économique par rapport au deuxième trimestre, la fabrication, le commerce, les mines et la construction étant en tête. Les entreprises ont également été soutenues par une augmentation des exportations et des dépenses des ménages », a-t-il déclaré, ajoutant qu’au troisième trimestre, le PIB a augmenté d’environ 13,5%, ce qui donne à l’économie un taux de croissance annualisé de 66,1%.

Cette reprise est en réponse à une croissance négative de 51% enregistrée au deuxième trimestre de 2020 dans un contexte de confinement brutal, a confié Maluleke aux journalistes à Pretoria.

Il a déclaré que la plus grande contribution du pays à cette augmentation provient de la production des secteurs minier, manufacturier, commercial et de la construction.

A l’en croire, les quatre secteurs ont lancé l’économie sud-africaine sur son chemin actuel vers la reprise au cours du troisième trimestre de 2020 après un confinement national de sept mois imposé dans le but de freiner la propagation de la pandémie mortelle de Covid-19 qui a fait 22.000 morts depuis mars dernier.

Maluleke a attribué le rebond de l’économie à l’assouplissement des restrictions de confinement dû à la pandémie de Covid-19, qui a libéré les activités économiques à l’échelle nationale.

« Les industries sud-africaines ont encore un long chemin à parcourir avant d’atteindre les niveaux de production observés avant la pandémie. Malgré le rebond, l’économie est toujours en récession de 5,8%, comparée à ce qu’elle était à la fin de 2019
 », a déclaré le responsable.

Afrique: plaidoyer pour l’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires

Les organisations qui luttent contre la faim et la malnutrition en Afrique, doivent relever le défi de l’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires, a affirmé, ce mardi à APA, un expert.« L’intégration de la nutrition dans les systèmes alimentaires est un point sur lequel nos organisations comme Action contre la faim et World vision (…) travaillent depuis un certain nombre d’années, souvent se référant à des textes de politiques existantes pour voir dans quelles mesures ils sont sensibles aux questions et aux enjeux nutritionnels », a expliqué Cédric Bernard, Conseiller technique sécurité alimentaire et moyens d’existence au Bureau régional d’Action contre la faim basé à Dakar et qui couvre l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Il prenait part à un webinaire consacré aux résultats des travaux initiés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur l’intégration de la nutrition dans les secteurs clés de production, à savoir l’agriculture, la pêche, la pisciculture et la foresterie.

L’animation et la coordination du processus dans les pays ciblés par ce projet ont été réalisées par Action Contre la Faim (ACF), principalement sous forme de webinaires. L’objectif est de contribuer à développer les capacités des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux pour optimiser la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des programmes et des investissements afin d’accélérer les progrès dans la lutte contre la malnutrition.

Selon Cédric Bernard, l’idée est de discuter de l’approche innovante pour essayer d’intégrer les aspects nutritionnels dans les systèmes alimentaires et dans les secteurs qui ont un lien avec l’agriculture, mais plus spécifiquement les secteurs de la production végétale, de l’élevage, de la pêche, de l’aquaculture et de la foresterie.

« Il était question d’essayer de repartir à la fois des aspects théoriques mais également des aspects pratiques pour voir comment dans les projets et les programmes en cours et à venir, on peut intégrer ces aspects là pour avoir un impact en termes de résultats probants », a ajouté le conseil d’ACF.

Il s’agit également de préparer le terrain pour l’intégration des interventions agricoles sensibles à la nutrition au sein des programmes, des politiques et des projets locaux, nationaux et régionaux. En outre, ce processus contribuera à l’atteinte de l’objectif stratégique 1 de la FAO qui vise à « éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition».

Car, a indiqué Dr Abdou Badiane, expert en nutrition au bureau de la FAO-Sénégal,  « (…) la Covid-19 nous a montré qu’on doit travailler autrement en se basant sur nos produits avant d’aller voir ailleurs. (…) Si on parvient vraiment à maitriser (…) une bonne production et une bonne accessibilité des différents aliments, on peut aller vers une bonne alimentation, en tout cas pour les Sénégalais».

Initié depuis avril 2020 par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce processus de consultations régionales implique sept pays d’Afrique francophone subsaharienne : le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et le Tchad.

Covid-19 : vers une seconde vague en Afrique?

L’éventualité d’une deuxième vague de contamination à la Covid-19 ne laisse pas indifférents plusieurs pays africains.En Afrique, la situation de l’épidémie du nouveau coronavirus évolue dans un double sens depuis quelques semaines. La baisse de la maladie et de ses effets semble se poursuivre au sud du Sahara, alors qu’au nord du continent l’une des zones les plus touchées par la pandémie, la situation reste inquiétante. Au point que plusieurs pays ont décidé de réactiver certaines mesures barrières extrêmes pour éviter une seconde vague.

Un des bons élèves, sinon le meilleur, dans la résilience face au nouveau coronavirus, l’Afrique nourrit pour autant des craintes quand elle voit la nouvelle situation en Occident et dans plusieurs autres pays du monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà prévenu en octobre que le continent ne peut pas se permettre une deuxième vague, affirmant qu’elle serait particulièrement dévastatrice pour l’économie.

Le président sénégalais Macky Sall, qui a répété la même chose la semaine dernière à Dakar, lors d’un forum sur le numérique, a déjà instruit son gouvernement pour faire respecter les mesures barrières. Le Sénégal recense 20 et 60 cas positifs quotidiens, contre une dizaine les dernières semaines.

Lors du dernier conseil des ministres, le chef de l’Etat sénégalais a demandé de renforcer les contrôles systématiques du port du masque dans les transports, lieux et établissements publics « face au relâchement constaté et à l’augmentation relative des cas communautaires ».

Ce jeudi, son ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a laissé entrevoir un retour du couvre-feu qui avait fait beaucoup de bruit auprès d’une partie de la population.

« Nous ne le souhaitons pas pour l’instant mais toutes les dispositions seront prises pour éviter une deuxième vague. Et le couvre-feu n’est pas exclu si les cas augmentent encore », a-t-il affirmé à la sortie d’une réunion du Comité national de gestion des épidémies.

En Mauritanie voisine, les autorités ont décidé mercredi de suspendre pendant dix jours les cours dans les écoles et universités pour faire face au rebond des contaminations. La République islamique sahélienne a enregistré hier 153 nouveaux cas.

En Afrique du Sud, pays le plus touché par les décès (+21.000, soit plus de 40% du bilan continental), le président Cyril Ramaphosa a averti, le 11 novembre, de la dégradation observée dans la région méridionale du Cap. Il a annoncé la reprise des opérations de dépistage dans les zones où le nombre de cas commence à flamber. Comme son homologue sénégalais, il souligne qu’une deuxième vague « étoufferait » l’économie.

Les pays d’Afrique du nord prennent aussi des initiatives. Les foyers de contaminations y sont toujours actifs. Certains observateurs sont convaincus que cette partie du continent est entrée dans sa deuxième vague. L’Algérie, l’Egypte, la Lybie, le Maroc et la Tunisie totalisent à eux seuls près de 740.000 cas sur un bilan africain de plus de deux millions. Plus de 19.000 personnes ont également perdu la vie de la Covid-19 dans ces pays.

Depuis mi-novembre, l’Algérie a adopté de nouvelles restrictions, en fermant les salles de sport, les espaces de loisirs et les plages. Le Maroc a prolongé son état d’urgence tandis que la Tunisie a maintenu son couvre-feu.

Covid-19/Af’Sud : la ville de Port Elizabeth confinée

L’augmentation des cas de Covid-19 a poussé les autorités sud-africaines à confiner, à partir de ce vendredi, la ville de Port Elisabeth et ses environs.La décision est prise par le président Cyril Ramaphosa, hier soir, lors  d’une adresse à la nation. Il a également annoncé que l’état d’urgence déclaré pour la première fois en mars dernier, a été prolongé jusqu’au 15 janvier 2021, en raison de ce nouveau développement.

Ramaphosa a déclaré que d’autres régions des provinces du Cap oriental et occidental, à savoir les districts de Sarah Baartman et de Garden Route, ont également enregistré des pics d’infections à la Covid-19 ces dernières semaines.

« Ces provinces seraient étroitement surveillées et une décision serait prise sur la manière de répondre aux infections croissantes dans ces régions », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que « le ministre de la Santé Zweli Mkhize serait bientôt envoyé dans les deux régions pour évaluer les défis posés par la propagation du virus mortel ».

Selon lui, le pays a enregistré mercredi dernier plus de 4400 nouvelles contaminations au coronavirus, la plus forte augmentation quotidienne des infections depuis la mi-août, lorsque les cas de virus étaient au plus haut.

Il a déclaré que le nombre total d’admissions à l’hôpital avait également grimpé à plus de 5800 patients à l’échelle nationale et que les admissions étaient en augmentation.

A cet égard, Ramaphosa a supplié les Sud-Africains de jouer leur rôle pour aider à prévenir une deuxième vague de Covid-19 en adhérant aux protocoles de prévention du coronavirus.

Vaccin anti Covid-19 : les Africains à la traîne

Alors que le monde entier se prépare à des campagnes de vaccination contre la Covid-19, l’Afrique ne serait pas encore prête.L’organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme. L’Afrique n’affiche à ce jour qu’un score moyen de préparation pour le déploiement du vaccin contre le nouveau coronavirus dont la mise en circulation est imminente dans plusieurs régions du monde. Avec un score de 33% seulement, le continent noir reste très loin du niveau de référence qui est de 80%. 

Hormis le Maroc, aucun autre pays africain ne dispose de capacités de production du précieux liquide. Le Royaume chérifien peut industriellement mettre en flacons la matière première du vaccin et produire des millions de seringues pré-remplies. 

Face à cette situation, la directrice régionale de l’OMS, Matshidiso Moeti, a invité les autres gouvernements africains à « urgemment intensifier leur préparation ». Elle prévient que « la planification et la préparation seront décisives pour cette tâche sans précédent » dans l’histoire sanitaire de l’Afrique. 

S’exprimant lors d’une conférence de presse virtuelle sur la situation épidémiologique du continent, Mme Moeti a noté que les pays africains et les partenaires de son organisation ont besoin « de plans de coordination nationale solides et complets, ainsi que des systèmes en place ». Selon elle, les Africaine ont «besoin d’un leadership actif et d’engagement aux plus hauts niveaux des gouvernements ». 

Les 47 pays africains couverts par l’OMS-Afrique ont reçu l’outil d’évaluation qui prépare à l’introduction du vaccin contre la Covid-19. Mais des défis liés au manque de financement, d’instruments de mesure et de communication avec les populations sont à relever. Pour atteindre ces objectifs, « la solidarité internationale sera impérative », estime Mme Moeti. 

Coût et accès 

En dehors de l’aspect préparatoire et du déploiement, l’accès au vaccin constitue l’autre défi majeur à relever. L’OMS évalue le coût du déploiement en Afrique vers les populations prioritaires à environ 5,7 milliards de dollars, soit plus de 3000 milliards FCFA. 

Ce montant n’inclut pas les coûts supplémentaires de 15 à 20% pour le matériel d’injection et la livraison des vaccins, nécessitant des personnels de santé formés, une chaîne d’approvisionnement et la mobilisation des communautés. Il est calculé à partir de l’hypothèse d’un prix moyen du vaccin de 10,55 dollars par dose, sachant que deux doses seront nécessaires. 

D’ailleurs, l’OMS collabore avec des partenaires comme « Gavi, l’Alliance du vaccin » pour garantir un accès équitable aux vaccins sur le continent. Cette organisation est membre de la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Covax). Celle-ci est en fait le mécanisme mondial de partage des risques pour l’achat groupé et la distribution équitable de futurs vaccins contre la Covid-19. 

Selon l’anthropologue sénégalais, Ibrahim Niang, interrogé par APA, l’Afrique devrait toutefois rester sur ses gardes. « Il ne faudrait pas que les relations d’inégalités au niveau international affectent l’appropriation et la circulation des vaccins et que nous soyons pris dans le piège des relations internationales économiques et politiques qui nous dépassent », prévient le chercheur.

 Déjà, « il faudrait que l’Afrique commence à parler d’une seule voix pour avoir une réponse cohérente et adaptée à nos différents contextes », recommande-t-il. 

Selon l’analyse faite par l’OMS, seuls 12% des pays détiennent des plans pour communiquer avec les communautés afin de bâtir la confiance et susciter une demande de vaccination. Cette situation témoigne une fois de plus du travail qu’il reste à faire. Parce que « développer un vaccin sûr et efficace n’est que la première étape d’un déploiement réussi », fait remarquer Dr Moeti.

 Rôle des communautés 

Il n’y a pas de doute que « si les communautés ne sont pas associées et convaincues que le vaccin protégera leur santé, nous ferons peu de progrès », a-t-elle fait savoir, appelant d’ores et déjà les autorités à s’adresser aux communautés et à être « attentives à leurs préoccupations ».

Le sénégalais Ibrahim Niang a beaucoup travaillé dans ce domaine de la communication quand l’épidémie à virus Ebola est apparue il y a quelques années en Guinée. Pour lui, « s’il y a eu des résistances en Afrique par rapport aux vaccins, c’est parce que depuis le siècle passé, il y a eu énormément de tests qui ont été faits sur les populations africaines, particulièrement noires, sans le respect des considérations éthiques ». L’anthropologue juge donc le sentiment de peur « normal » à cause des « souvenirs violents ». 

Mais, relativise-t-il, « les vaccins sont acceptés par les communautés. Elles les utilisent et les réclament même parfois ». Tout dépendra en effet des réponses qui seront apportées aux questions suivantes : « Comment on en discute ? Quelle est la part d’appropriation des populations de ces vaccins ? Et comment les populations peuvent elles-mêmes contrôler leur efficacité et la sûreté du vaccin ? » 

Répondre à ces interrogations est pour lui la seule voie qui permettrait à la future campagne de vaccination contre la Covid-19 de ne pas être perçue comme « une réponse autoritaire ». 

Pour le sénégalais, les chercheurs en sciences sociales devraient être sollicités pour « aider à voir sur quel levier s’appuyer pour avoir une mobilisation communautaire autour de la question du vaccin et de la dynamique de l’épidémie ». 

L’OMS envisage de vacciner, d’ici à mars 2021, au moins 3% de la population africaine et espère atteindre 20% d’ici la fin de l’année prochaine.

Covid-19 : comment l’Afrique a déjoué les pronostics ?

L’Afrique peut jusque-là se targuer de bons résultats vu sa résilience face au nouveau coronavirus.Au début de la pandémie, l’OMS et plusieurs autres organisations internationales prédisaient le « pire » pour le continent. Mais dix mois après l’apparition du premier cas, précisément en Egypte, l’Afrique enregistre un peu plus de deux millions de patients et près de 52.000 décès. Le bilan mondial s’établit à 64 millions de cas et près de 1,5 million de morts.

Ces scores contrastent avec les systèmes de santé fragiles des pays d’Afrique subsaharienne. Ces derniers se réjouissent pourtant d’une tendance baissière des cas ces derniers mois. Au même moment, plusieurs pays européens sont entrés dans leur deuxième vague de contaminations, certains même ayant reconfiné leurs populations.

Expert en santé publique, le Sénégalais Pape Moussa Thior a longtemps défendu la théorie du « laisser le virus circuler » dans la société pour obtenir une « immunité collective ». Il croit aujourd’hui que ce phénomène s’installe progressivement dans cette partie du continent, d’où l’atténuation de la virulence de la Covid-19. 

« Probablement, les populations vivant dans ces zones de l’Afrique subsaharienne ont été pendant longtemps, et certainement bien avant l’arrivée du coronavirus, en contact avec des microbes ayant une parenté antigénique avec le coronavirus. Une situation qui favoriserait une immunité croisée qui a dû beaucoup contribuer à l’atteinte de cet état d’immunité collective », explique à APA l’ancien coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) du Sénégal dont les sorties ont soulevé dernièrement une armée de contradicteurs.

Plusieurs hypothèses

En plus de la présence miroitante sur le continent de maladies comme le paludisme et la tuberculose, l’existence en Afrique de familles de coronavirus pourraient constituer des éléments explicatifs de la résistance des Africains face à l’épidémie, selon le docteur Thior. Selon lui, la jeunesse de la population, le climat, l’ensoleillement et l’environnement peuvent également être des « éléments contributifs de cette faible virulence ».

Pour le praticien sénégalais, l’expérience africaine dans la gestion des épidémies a sans doute été déterminante dans la lutte contre la maladie. « Les techniciens et experts de l’Afrique sont constamment sollicités par les épidémies et situations d’urgence complexes. Ils ont de ce fait développé au fil du temps des compétences remarquables dans la gestion des épidémies », argumente t-il. 

Souleymane Mboup, éminent microbiologiste sénégalais et président de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) prend toutefois le contre-pied de son collègue médecin. Pour lui, si le continent a été épargné par la première vague c’est parce qu’il « a bénéficié de l’expérience des pays d’Asie et d’Europe », en plus des stratégies mises en place par les Etats « qui ont bien fonctionné ».

Mais si plusieurs pays d’Afrique subsaharienne entrevoient l’espoir, d’autres en Afrique du nord sont toujours inquiets face à la progression du virus. Hormis l’Afrique du Sud qui a dénombré plus d’un tiers des décès (+21.000) sur le continent, le tableau montre que les pays maghrébins comptent le plus de cas et de morts dus à la pandémie. L’Algérie, l’Egypte, la Lybie, le Maroc et la Tunisie totalisent à eux seuls près de 740.000 contaminés et plus de 19.000 décès.

Contraste épidémiologique

L’explication, selon Dr Thior, est que ces pays de même que l’Afrique australe « n’appartiennent pas au même bloc épidémiologique que l’Afrique au sud du Sahara. Le climat y est très différent et certaines maladies tropicales comme le paludisme y sont beaucoup moins prévalentes. Cela dit, il faut aussi noter que le niveau d’infection de ces zones d’Afrique sont très loin de ceux observés en Europe et en Amérique », insiste t-il. 

Mais en dépit de la tendance baissière, la maladie rebondit légèrement dans certains pays à l’image du Sénégal. Ces derniers jours, ce pays d’Afrique de l’ouest enregistre entre 20 et 60 cas positifs quotidiens, contre une dizaine les dernières semaines. Cette situation inquiète le président Macky Sall, notant que l’arrivée d’une éventuelle seconde vague serait « insupportable pour l’économie » nationale. Malgré les résultats « appréciables » (16.000 cas sur plus de 330 décès), le chef d’Etat appelle à un meilleur respect des gestes barrières.

Pourtant obligatoire dans plusieurs endroits, le port du masque par exemple n’est pas respecté par une grande partie de la population. Le non-respect de la distanciation physique est venu s’ajouter au relâchement constaté dans les espaces qui accueillent du monde, notamment les transports en commun et les marchés. C’est d’ailleurs un facteur de l’augmentation des nouvelles contaminations dans le pays, nonobstant les conditions climatiques favorables, note Pr Oumar Faye, ancien directeur de la Santé du Sénégal.

Cette nouvelle situation épidémiologique a fait également réagir le patron de de l’Iressef, Souleymane Mboup, dont l’établissement est un des laboratoires choisis pour faire les tests virologiques. Invité samedi dernier à la télévision nationale RTS, l’épidémiologiste a déclaré que « le Sénégal doit se préparer sérieusement à une seconde vague », conseillant d’emblée à son pays de renforcer les mesures prises jusqu’ici pour mieux faire face à cette éventualité.

L’Afrique et la 2e vague

C’est une hypothèse qui ne doit pas être écartée pour lui. Il fonde son inquiétude, notamment,  sur le mouvement des populations qui arrivent parfois avec de « faux tests », la circulation du virus dans la sous-région et le début d’une seconde vague dans certains pays d’Afrique. La presse locale rapporte d’ailleurs que le contrôle sanitaire de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD),

près de Dakar, a détecté le 28 novembre dernier « 23 faux tests sur des passagers de nationalités nigériane et ivoirienne ». Ils ont été par la suite interpellés par la police aéroportuaire.

Le docteur Thior, lui, « ne croit pas à l’avènement » d’une seconde vague, comme une grande partie des citoyens africains. Mais il conseille de « continuer à rester vigilant » et « renforcer la surveillance épidémiologique » vu qu’on peut assister à une mutation du coronavirus « qui remettrait en cause beaucoup de certitudes de nos jours ».

Lorsqu’au début de la pandémie des Etats africains avaient pris des mesures fortes comme la fermeture de leurs frontières, l’instauration d’un couvre-feu ou d’un confinement pour freiner la propagation de la Covid-19, le spécialiste sénégalais avait carrément marqué son opposition. Aujourd’hui, le mot d’ordre pour les pays africains doit être, selon lui, de tirer profit de leur avantage comparatif.

Ainsi, préconise-t-il, « l’économie ne doit en aucun cas souffrir plus que de raison de cette situation. La Covid-19 est déjà assez appauvrissante comme maladie. Si cette situation d’immunité collective se confirme, on n’aura pas besoin de se ruiner pour acheter des vaccins » dont le coût de l’acquisition est estimé par l’OMS à 5,7 milliards de dollars, soit plus de 3000 milliards FCFA.

Covid-19: la Zambie bénéficie d’une aide écossaise

La Zambie figure parmi les trois pays africains qui doivent bénéficier d’une aide de deux millions de livres sterling du gouvernement écossais pour aider les enfants touchés par la pandémie de Covid-19, a appris APA mercredi.La ministre écossaise du Développement international, Jenny Gilruth, a déclaré que son gouvernement travaille avec l’Unicef pour aider à lutter contre l’impact de la pandémie sur les enfants au Malawi, au Rwanda et en Zambie.

« Nous sommes ravis de travailler avec l’UNICEF sur ce projet pour soutenir leur travail, en particulier avec les enfants, au Malawi, en Zambie et au Rwanda », a déclaré Gilruth cité par un communiqué.

Elle a ajouté que les fonds seraient répartis également entre les trois pays et aideraient à payer pour des besoins spécifiques, comme l’amélioration de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, ainsi que des soins de santé, de la vaccination et de la nutrition.

L’argent sera également utilisé pour aider à préparer les systèmes de santé dans les trois pays à distribuer les vaccins Covid-19, dès qu’ils seront disponibles.

Côte d’Ivoire: le CNDH pour une amplification des lois de protection des patients du VIH

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) de Côte d’Ivoire a appelé mardi à une vulgarisation d’un dispositif légal sur la protection des personnes vivant avec le VIH, exhortant les ONG à travailler en synergie pour promouvoir cette loi, à l’occasion de la 33e Journée mondiale de lutte contre le SIDA. »Je demande aux organisations non gouvernementales d’unir leurs forces et d’agir de façon coordonnée pour  promouvoir cette loi auprès des personnes vivant avec le VIH, accroître la prévention auprès des populations », a déclaré la présidente du CNDH, Mme Namizata Sangaré.   

 Cela devrait, selon elle, « contribuer à atteindre les objectifs des trois 90-90-90 : tester, traiter et réduire la charge virale pour qu’elle soit indétectable et éviter ainsi la transmission du virus ».

L’Article 18 de cette loi stipule que « toute personne atteinte d’une Infection Sexuellement Transmissible, en abrégé IST, vivant avec le VIH ou appartenant à un groupe vulnérable jouit, sans discrimination, des droits civils, politiques et sociaux. Toute discrimination ou stigmatisation à l’égard d’une personne en raison de son statut sérologique positif au VIH avéré ou présumé est interdite.»

Pour tout cas de violation des Droits de l’Homme, notamment en lien avec le VIH, le Conseil a mis en place un numéro vert (800 00 888) tout en invitant les citoyens à   le saisir à travers notre site internet et ses plateformes des réseaux sociaux.

Grâce à ce dispositif de protection et répression en matière de lutte contre le VIH et le SIDA, le CNDH suit avec une grande attention toutes les saisines, tous les cas de violence et de discrimination, à lui portés par les victimes ou leurs familles, a-t-elle ajouté.  

Elle a fait savoir que « 38 millions de personnes  vivent avec le VIH dans le monde avec 1,7 million de nouvelles infections en 2019 dans le monde ». 

Selon les chiffres d’ONUSIDA, en 2018, en Côte d’Ivoire, 460 000 personnes vivaient avec le VIH. La prévalence du VIH, autrement dit le pourcentage de personnes vivant avec le VIH, était de 2,6 % chez les adultes (entre 15 et 49 ans). 

Quelque 17 000 nouvelles contaminations ont été enregistrées. 16 000 personnes étaient mortes de maladies liées au sida. Et, par rapport aux objectifs 90–90–90, l’on enregistre que  63 % des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut.

En outre  41 % des personnes vivant avec le VIH ont vu leur charge virale supprimée, et 90 % des femmes enceintes vivant avec le VIH ont eu accès à des antirétroviraux afin d’empêcher la transmission du virus à leur enfant, ce qui a évité 3 300 nouvelles infections parmi les nouveau-nés.

A Abidjan, un élève dépisté positif au VIH à la Journée mondiale de lutte contre le Sida

Un élève de 18 ans a été testé positif au VIH, mardi, lors d’un dépistage, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, a rapporté à APA le médecin Raissa Nguessan. »Aujourd’hui, nous avons eu un cas positif, un jeune élève de 18 ans », a dit Dr Raissa Nguessan, médecin au Centre de santé urbain communautaire de Gonzagueville, dans le District sanitaire de Port-Bouet/Vridi (Sud d’Abidjan). 

L’adolescent testé positif a été évacué au niveau du Centre de santé urbain communautaire de Gonzagueville pour une prise en charge et devrait être enrôlé afin de recevoir les ARV (Antirétroviraux), a fait savoir Dr Raissa Nguessan.   

Coordonnatrice des activités médicales du village communautaire, implanté à l’espace Terre rouge de Gonzagueville, elle a à charge d’offrir les médicaments de première nécessité aux personnes sentant un malaise et encourage, dans son stand, les gens à se dépister dans un camion aménagé. 

A quelques encablures, dame Mobio, une membre de la Coalition des organisations des femmes vivant avec le VIH  (COF CI), entité regroupant 12 associations de lutte contre le Sida, exhorte des femmes atteintes à avoir le moral haut en dépit de cette maladie.   

« Nous sommes pratiquement près de 500 membres », souligne-t-elle, avant de faire savoir que l’organisation fait la prise en charge psychosociale, l’hébergement des personnes rejetées pour cause de VIH et dispose de deux centres d’hébergement à Yopougon Toit-rouge, dans l’Ouest d’Abidjan.   

En outre, la Coalition des organisations des femmes vivant avec le VIH, développe des activités génératrices de revenus afin que ces femmes soient autonomes. Et ce, en vue de leur assurer une dignité. 

Le suivi des femmes dépistées positives vise à permettre qu’elles « ne se sentent pas seules et ne pensent pas que tout est fini pour elles », toute chose qui leur remonte le moral afin de revivre, car « avec le VIH on peut vivre positivement », dit-elle. 

Le gouvernement ivoirien contribue actuellement à hauteur de 48% à l’achat des médicaments antirétroviraux pour le traitement des patients vivant avec le VIH. Cette contribution, selon la déclaration officielle du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Aka Aoulelé, devrait passer à 60% en 2021.

M. Aka Aouelé a remercié dans sa déclaration le gouvernement américain pour son appui à la Côte d’Ivoire et le Fonds mondial pour son assistance technique et financier, ainsi que l’Onusida,  l’Unicef, l’OMS, l’Unfpa et le système des Nations Unies en Côte d’Ivoire.

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de réduire de 75% le nombre de nouvelles infections et de réduire de 50% le nombre de décès lié au Sida. En dépit des progrès en matière de traitement et de prévention, l’infection au VIH est toujours présente.

En Côte d’Ivoire, l’on compte près de 430 000 personnes vivant avec le VIH dont 64,5% de femmes. Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique annonce « plus de 12 000 nouvelles infections ». 

La célébration de cette 33e édition de la Journée mondiale de lutte contre le Sida se déloule  dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid-19. Elle a été célébrée à Gonzagueville, où des stands ont été dressés pour sensibiliser les populations sur la réalité de cette maladie.  

Maroc : La 8ème édition de la campagne de sensibilisation et de collecte de fonds pour la lutte contre le Sida, du 1er au 31 décembre

La 8ème édition campagne nationale de sensibilisation et de collecte de fonds pour la lutte contre le VIH/Sida, aura lieu du 1er au 31 décembre, selon les organisateurs de cette campagne.Initiée par l’Association de lutte contre le Sida (ALCS), cette opération se propose de collecter les fonds nécessaires pour garantir une meilleure prise en charge des personnes vulnérables porteuses du VIH/Sida, leur offrir l’appui social nécessaire, améliorer leur qualité de vie et renforcer également la recherche scientifique dans ce domaine.

Cette nouvelle édition, baptisée « Sidaction Maroc » mobilise de nombreux partenaires notamment les entreprises, les médias, les artistes et les acteurs associatifs.

La campagne Sidaction prévoit plusieurs actions notamment une large campagne de communication multicanale : affichage urbain, spots radio, insertions presse, bannières digitales, communication sur les réseaux sociaux et une programmation spéciale qui accompagnera le public tout au long du mois de décembre.

Une soirée télévisée sera également au menu de cette campagne comportant des reportages, ainsi que des témoignages de personnes vivant avec le VIH.

Le Maroc ambitionne de devenir un producteur de vaccin de tout genre et d’approvisionner le continent africain

Le Maroc ambitionne d’atteindre une autosuffisance dans la production de tous types de vaccins et d’assurer l’approvisionnement de l’Afrique subsaharienne et du Maghreb, a souligné le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb.Dans un entretien à l’agence de presse russe Sputnik, le ministre a affirmé que le Maroc compte devenir un producteur de vaccins de tout genre avec une plateforme de production vaccinale de haute technologie dans la ville technologique Mohammed VI de Tanger.

Cette usine va permettre de développer des vaccins « made in Morocco » et d’assurer l’autosuffisance du pays tout en approvisionnant le continent africain et les pays maghrébins voisins, a dit le ministre. « Ces projets vont prendre quelques mois pour voir le jour, mais il se peut qu’en fin d’année prochaine, nous commençons déjà la production de nos vaccins », a t-il fait savoir.

S’agissant de la campagne de vaccination anti-covid-19, il a affirmé que « nous faisons de notre mieux pour qu’elle débute à la mi-décembre ». « Notre souhait est qu’elle soit très courte –ne dépassant pas les trois mois–, qu’elle touche 80% des plus de 18 ans –la population à risque en premier–, et qu’elle offre une vaccination large pour un retour à la normalité le plus tôt possible, soit l’année prochaine », a ajouté le ministre.

« Si l’on arrive à atteindre ce seuil (de 80%), même s’il y a des cas de contamination, le virus disparaîtra automatiquement de manière spontanée. Ainsi, on va pouvoir se libérer de cette crise qui impacte fortement l’économie et tous les autres secteurs qui sont en souffrance actuellement », a assuré le ministre.

Il a par ailleurs indiqué que pour la première fois de son histoire, le Maroc participe à des essais vaccinaux multicentriques, affirmant que c’est surtout un transfert d’expertise et un acquis pour le pays. M. Ait Taleb a en outre indiqué qu’au Maroc, « nous sommes dans une gestion proactive et anticipative et donc nous avons diversifié les sources d’approvisionnement ».

Le vaccin aujourd’hui est une denrée rare et la capacité de production est limitée pour satisfaire les besoins du monde entier, a-t-il ajouté, notant qu’il ne faut pas non plus se cantonner seulement à un type de vaccin, parce que chaque sérum offre un type d’immunité particulière et le mélange des immunités permet d’atteindre une immunité de groupe assez rapidement.

Pendant les négociations, a poursuivi le ministre, nous avons ciblé plusieurs firmes et avons, à la fin, opté pour le laboratoire chinois Sinopharm et le groupe britannico-suédois Astrazeneca. « Les essais cliniques de leurs vaccins sont très probants. Si tout va bien, on aura les premiers arrivages d’ici à décembre. Pour les autres laboratoires, les négociations sont toujours en cours », a indiqué M. Ait Taleb.

Pour le vaccin russe Spoutnik-V, il a indiqué qu’il compte discuter de cette question avec son homologue russe la semaine prochaine.

Maroc : Bahrein va ouvrir un consulat général à Laâyoune

Le Roi Mohammed VI a reçu, ce jeudi, un appel téléphonique du Roi du Royaume du Bahreïn, Hamad Ben Issa Al Khalifa, un appel qui s’inscrit dans le cadre des relations fraternelles sincères et de l’estime réciproque unissant les deux souverains et les deux familles royales, et traduit l’approche de consultation et de coordination permanentes entre les deux leaders ainsi que les relations de coopération fructueuse et de solidarité continue entre les deux pays.A cette occasion le Roi du Bahrein a informé le Souverain marocain de la décision du Royaume de Bahreïn d’ouvrir un consulat général dans la ville marocaine de Laâyoune, une décision qui fera l’objet de coordination entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays.

Lors de cet appel, le Roi Hamad Ben Issa Al Khalifa a salué les décisions ordonnées par le Roi Mohammed VI dans la région d’El Guerguarat, au Sahara et qui ont abouti à une intervention décisive et efficace pour préserver la paix et la stabilité dans cette partie du territoire marocain, et à garantir un flux normal et sécurisé des personnes et des biens entre le Royaume du Maroc et la République Islamique de Mauritanie.

Il s’agit du deuxième pays arabe à ouvrir un consulat général dans les provinces du sud du Royaume après les Emirats Arabes Unis.

Covid-19 : l’OIF lance un fonds de solidarité pour les femmes

L’Organisation internationale de la francophonie annonce, dans un communiqué reçu ce jeudi à APA, le lancement d’un fonds de solidarité pour les femmes et filles impactées par la Covid-19.Cette initiative baptisée « La Francophonie avec Elles », financera des actions de terrain menées par des acteurs reconnus dans l’espace francophone et notamment en Afrique, dans les Caraïbes et au Liban.

Afin de s’assurer de la mise en place de ces mesures, l’OIF collaborera avec les organisations locales de la société civile qui auront, grâce à leur expérience et à leur savoir-faire de terrain, un rôle clé pour la mise en œuvre d’actions concrètes, pour et avec les femmes de l’espace francophone.

« Quelle que soit son issue, cette pandémie est d’une telle ampleur qu’elle affectera durablement la santé et le développement économique et social des pays de l’espace francophone. Les pays francophones à faible revenu et à revenu moyen inférieur, qui paradoxalement ne sont pas les plus affectés par la crise sanitaire, sont ceux pour lesquels les conséquences économiques seront probablement les plus graves. Les populations les plus touchées sont en premier lieu les filles et les femmes en situation de vulnérabilité », écrit l’OIF dans son communiqué.

Elle ajoute que le risque de voir la précarité des femmes et des filles s’aggraver est d’autant plus fort qu’elles vivent en majorité du secteur informel et ont peu ou pas accès aux services de base tant publics que privés : santé, éducation, formation, citoyenneté, épargne, etc.

« Pourtant, note l’organisation, comme cela a été démontré par de nombreuses études, elles sont un levier majeur d’atténuation des crises, par leur engagement constant auprès de leurs familles et leur contribution à leurs besoins essentiels ».

Rwanda: des chiens renifleurs pour lutter contre la Covid-19

Après avoir déployé des robots et des drones pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les responsables rwandais de la santé ont décidé d’utiliser le mois prochain, des chiens renifleurs entraînés pour détecter les cas suspects avec efficacité, a confirmé à APA une source officielle.Selon le Directeur général du Rwanda Biomedical Center (RBC), le Dr Sabin Nsanzimana, un protocole d’accord a été signé à cet effet en début de semaine entre le gouvernement rwandais et l’Allemagne.

« L’identification des odeurs de la Covid-19 à l’aide de chiens » est la nouvelle approche qui sera adoptée dans la lutte contre la pandémie au Rwanda, en s’inspirant notamment des expériences de l’Allemagne et de la Finlande, a-t-il déclaré.

L’utilisation de chiens renifleurs vise à identifier les cas positifs de Covid-19 dans les espaces publics et à répondre à la demande croissante de tests de dépistage rapides et non invasifs, selon la même source.

Le nouveau projet devrait accroître les capacités de tests du Rwanda, en particulier dans les lieux publics où des tests de masse seront nécessaires, grâce aux chiens renifleurs ayant un taux de détection de 94%, a poursuivi le Dr Nsanzimana.

Réagissant à cette innovation, l’ambassadeur d’Allemagne au Rwanda a salué ce partenariat et cette coopération avec le Rwanda.

Hier mercredi, 24 personnes ont été testées positives à la Covid-19 au Rwanda, portant le nombre de cas positifs dans le pays à 5750. Ces résultats ont été obtenus à partir de 2317 échantillons de Covid-19 effectués au cours de ces dernières 24 heures.

Sénégal: report d’un trimestre des opérations de forage à Sangomar

La campagne de forage des puits du champ pétrolier de Sangomar, au large des côtes sénégalaises, débutera au second trimestre 2021, a annoncé, mardi à Dakar, le directeur de Woodside, Géraud Moussarie.L’industrie pétro-gazière a été lourdement affectée par la pandémie du Coronavirus. Et au Sénégal, les projets d’exploitations pétrolières et gazières n’ont pas échappé à cette nouvelle donne. En effet, du fait de la dimension internationale des projets, plusieurs infrastructures devant entrer dans la mise en place des plateformes d’exploitation ont connu des retards de fabrication à cause du confinement.

Ainsi, « nous avons décalé un petit peu le démarrage des opérations de forage. Le commencement de la campagne, qui est assez significative avec 23 puits, initialement prévu pour la fin du premier trimestre 2021, a été décalé de trois mois. Elle commencera le 31 juin 2021 », a déclaré M. Moussarie.

S’exprimant à l’occasion d’une table ronde consacrée aux impacts socio-économiques de la crise de la Covid-19 sur l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal, le Directeur de BP Sénégal a assuré que le retard observé dans la fabrication des infrastructures « n’impactera pas la production ».

« Woodside confirme que le premier baril de la Phase 1 du développement du champ Sangomar reste sur la bonne voie pour une livraison en 2023, conformément aux informations fournies précédemment », lit-on dans un document remis à la presse.

L’entreprise bat ainsi en brèche les informations selon lesquelles des retards de jusqu’à deux ans seront enregistrés sur les premiers projets pétroliers et gaziers en raison de la pandémie de Covid-19.

« Pour l’instant, nous avons réussi à atténuer et à maintenir les impacts de la Covid-19. Il est effectivement évident que depuis que la Covid-19 est apparue, nous avons eu de sérieux problèmes à organiser la mobilité du personnel et l’approvisionnement. (…), mais nous avons réussi, avec l’étroite collaboration de tous les acteurs, à maintenir l’échéance », a indiqué Géraud Moussarie.

Pour ce faire, il a expliqué que « nous avons articulé le confinement à toutes les activités utiles. Nous avons réussi à les préserver en ayant une gestion résiliente des chaînes d’approvisionnement ».

Prenant part à cette rencontre, la directrice des opérations extérieures de Woodside Sénégal, Fatima Sow, a indiqué de son côté que l’installation des caissons sur le champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) aux larges des côtes sénégalo-mauritaniennes est également reporté au premier trimestre 2021.

Là également, c’est la pandémie qui est mise en cause. A en croire Mme Sow, le confinement et l’état d’urgence décrétés un peu partout à travers le monde ont retardé la livraison de ces bâtiments et leur a fait rater la seule période optimale de l’année pour procéder aux installations.

Ces différents imprévus ne devraient cependant pas remettre profondément en cause les projets parce qu’il y a eu du « mouvement et sur le plan industriel que législatif », a souligné Fary Ndao, auteur du livre L’or noir du Sénégal.

Le Botswana ouvre son trafic transfrontalier le 1er décembre

Le ministre des Transports et des Communications du Botswana, Thulagano Segokgo, a annoncé, ce mardi, l’ouverture des frontières aux bus transfrontaliers et à d’autres véhicules le 1er décembre 2020, au moment où le gouvernement continue d’assouplir les restrictions imposées à cause de la pandémie de Covid-19.Selon Thulagano Segokgo, les bus et autres véhicules transportant des passagers de Namibie, d’Afrique du Sud, de Zambie et du Zimbabwe seront autorisés à entrer au Botswana à partir de mardi prochain.

Pour ce faire, le pays va ouvrir trois postes frontaliers qu’il partage avec l’Afrique du Sud (Tlokweng, Ramatlabama et Martins Drift) ainsi que le poste frontalier de Kazungula qui relie le Botswana à la Namibie, à la Zambie et au Zimbabwe.

Le ministre a expliqué que les autorités frontalières prendraient des mesures strictes pour garantir que les voyageurs n’apportent pas le coronavirus dans le pays, notamment une exigence selon laquelle tous les passagers entrants devraient présenter des tests négatifs de Covid-19 délivrés au plus tard 72 heures avant leur voyage.

« Les passagers doivent présenter un certificat de test valide qui montre qu’ils sont négatifs au Covid-19 », a poursuivi M. Segokgo.

Aucune vente d’aliments et de boissons ne serait autorisée dans les autobus entrants, a précisé le ministre.

Cette décision intervient quelques semaines après que le Botswana a autorisé les vols internationaux affrétés à entrer dans le pays pour la première fois depuis qu’il a fermé ses frontières au trafic routier et aérien en avril.

Eswatini : le Pm contaminé à la Covid-19

Le Premier ministre de l’Eswatini, Ambrose Dlamini, a été admis à l’hôpital après avoir développé des « symptômes légers » du coronavirus, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement Sabelo Dlamini.Selon la même source, Dlamini a été invité à se présenter dans un établissement de santé où son état est surveillé.

« Les médecins ont depuis recommandé qu’il soit admis à l’hôpital ce matin pour un suivi et une récupération », a ajouté le porte-parole du Gouvernement.

Dlamini a été testé positif à la Covid-19 la semaine dernière et travaille chez lui, depuis lors.

Eswatini a enregistré, à la date de ce lundi 6219 cas confirmés de Covid-19, dont 120 décès.

La MS-Médias, la mutuelle de la presse privée ivoirienne, lance un projet immobilier

La Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (Ms-Médias), a lancé samedi un projet immobilier au profit de ses membres, lors d’une séance de présentation du projet, à la Maison de la presse, à Abidjan.Ce projet, initié par les dirigeants de cette mutuelle sociale, a été présenté aux membres, notamment ceux ayant renseigné la fiche de manifestation d’intérêt (soit 200 mutualistes). Il vise à permettre aux journalistes de la presse privée d’acquérir un toit à un coût social.

Des sites avaient été proposés, à Angré extension, Ebimpé, Adzopé et Jacqueville, mais pour obtenir des terrains sécurisés afin d’impulser le projet, la mutuelle a préféré des lots avec ACD (arrêté de concession définitive, le titre définitif de propriété), exigé par les banques pour traiter tout dossier immobilier.  

Le président du Conseil d’administration de la MS-Médias, Cissé Sindou, a annoncé qu’un site d’une cinquantaine d’hectares a été trouvé à Bingerville, une banlieue à l’Est d’Abidjan, auprès d’un opérateur immobilier disposant d’un ACD. La mutuelle a négocié 5 hectares. 

Il a relevé que le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), mis en place par l’Etat ivoirien, accompagne la MS-Médias et devrait payer les surfaces identifiées, permettant ensuite aux souscripteurs d’acquérir des lots.  

Les souscripteurs pourront acquérir des lots de 200 mètres carrés (m2), 300 m2 ou 500 m2. Pour chacune de ces surfaces, il est requis des frais de dossiers de 150.000 Fcfa, non remboursable, et payable avec l’apport initial estimé à 10% du prix de vente du terrain.  

Le prix de vente du lot de 200 m2 (75 lots) est de 6,3 millions Fcfa y compris un apport initial de 630.000 Fcfa, payable à hauteur de 120.000 Fcfa par mois et sur 48 mois (quatre ans), a indiqué M. Cissé Sindou. 

La valeur du lot de 300 m2 (20 lots) est de 9,3 millions Fcfa y compris un apport initial de 930 000 Fcfa, soit 175.000 Fcfa par mois et sur quatre ans, puis le lot de 500 m2 (3 lots), d’un coût de 15 millions Fcfa  y compris un apport initial de 1,5 million soit 282.000 Fcfa par mois et sur quatre ans. 

M. Cissé Sindou a fait observer que les terrains villageois sans ACD sont souvent litigieux. Toutefois, la mutuelle explore cette voie avec un notaire avec la plus grande attention, et ce,  pour ne pas prendre de gros risques.  

Il existe, au total, 98 lots pour les mutualistes et 35 lots pour les personnels des structures sous tutelle, tel que le Fonds de soutien et de développement de la presse. Le terrain sollicité est, selon le président du Conseil d’administration de la MS-Médias, situé dans le champ derrière l’Hôpital mère-enfant de Bingerville. 

Pour souscrire au projet, il faut être mutualiste et avoir adhéré au produit de l’assurance santé et au fonds de solidarité, les deux conditions étant « cumulatoires ». Le projet sera ouvert la semaine prochaine pour les mutualistes intéressés. 

Covid-19 : l’OMS appelle les pays africains à la vigilance à l’approche des fêtes de fin d’année

L’Organisation mondiale de la santé ( OMS) a appelé ses Etats membres en Afrique dont la Côte d’Ivoire, à rester «extrêmement vigilants» face à une possible forte hausse du nombre de cas de la Covid-19 à l’approche des fêtes de fin d’année où l’on note généralement des rassemblements dans les familles. « Alors que nous nous approchons de la période de l’année lors de laquelle les gens se déplacent pour passer les fêtes ensemble, le risque de transmission de la Covid-19 est plus élevé. De nouveaux foyers de cas peuvent émerger dans des endroits qui n’ont pas été touchés jusqu’à présent, du fait des déplacements ou des rassemblements pour les festivités», a fait remarquer Dr Matshidiso Moeti, la directrice générale de l’OMS Afrique dans une note d’information parvenue jeudi à APA.

 Poursuivant, elle s’est inquiétée d’une tendance au relâchement des populations dans plusieurs pays vis-à-vis des mesures barrières contre la Covid-19.

 « Face à la Covid-19, le relâchement peut être dangereux. En ce moment critique, alors que l’Afrique commence à voir une hausse du nombre de cas, nous avons besoin de redynamiser et nous réengager à porter des masques. Je sais que beaucoup trouvent les mesures de santé publique fastidieuses, mais sans l’action de chacun d’entre nous, l’Afrique risque de faire face à une nouvelle hausse des cas de la Covid-19 », a fait savoir Dr Moeti.

Après avoir enregistré une tendance à la baisse, l’Afrique connaît une augmentation du nombre de cas de Covid-19, depuis début octobre, a souligné la note.

« Contrairement à la première vague de cas qui a été déclenchée par des zones à risque élevé en Afrique subsaharienne, la récente hausse a lieu principalement dans la région nord-africaine, où les températures commencent à baisser», a précisé l’OMS.

 Dans les 47 pays de la région africaine de l’OMS, 19 pays ont signalé une augmentation de plus 20 % de nouveaux cas au cours des derniers 28 jours par rapport aux quatre semaines précédentes.

Néanmoins, 17 pays enregistrent aussi une diminution de plus de 20 % du nombre de nouveaux cas au cours des derniers 28 jours, en comparaison des quatre semaines précédentes.

A la date du 19 novembre 2020, la Côte d’Ivoire compte 21 083 cas confirmés dont 20 729 personnes guéries, 129 décès et 225 cas actifs.

Covid-19: le Fonds africain de développement alloue 28 millions $ au Soudan

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, mercredi, des subventions d’une valeur de 28,233 millions de dollars au Soudan pour renforcer le système de santé du pays afin de contenir la pandémie de la Covid-19.Cet appui devrait également permettre d’atténuer les impacts sociaux et économiques de la pandémie et renforcer la résilience aux futures pandémies, y compris le climat et les épidémies induites, informe le communiqué parvenu ce jeudi à APA.

Le financement prendra la forme d’un don du Fonds africain de développement de 26,47 millions de dollars et d’un don de 1,764 million de dollars provenant de l’enveloppe de la facilité d’appui transitoire de la Banque, renseigne la note.

Cette dernière ajoute que les subventions sont fournies dans le cadre de la Facilité d’intervention COVID-19 de la Banque africaine de développement.

Dans le cadre du projet, détaille le communiqué, quatre composantes seront déployées aux niveaux national et régional: le renforcement des systèmes de santé et le renforcement de la résilience pour répondre à la Covid-19 et aux épidémies et pandémies futures; l’amélioration de l’engagement communautaire et de la communication des risques; le renforcement des analyses et de la surveillance en laboratoire; et la gestion de projet.

Le premier volet comprendra l’augmentation des Unités de Soins Intensifs (USI), l’équipement et l’infrastructure médicaux et la création de centres d’isolement. Le deuxième élément prendra en charge la sensibilisation et l’engagement de la communauté sur le port du masque et d’autres pratiques d’hygiène ainsi que les efforts de lutte contre la stigmatisation.

Les tests de laboratoire et les interventions de surveillance proposés comprennent la surveillance épidémiologique et une réponse rapide, ainsi que des formations et l’adoption de procédures de test standard. Le quatrième et dernier volet concerne les fonctions de recrutement, de gestion et d’administration du projet.

Le projet est aligné sur le plan de préparation et de réponse à la Covid-19 du gouvernement soudanais, ainsi que sur la stratégie décennale de la Banque et le programme High 5 sur l’amélioration de la qualité de vie des populations africaines.

Il complète les autres aides à la réponse à la Covid-19 que la Banque fournit à la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), à l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) et aux Centres africains pour le Contrôle et la Prévention des maladies (CDC Afrique) sous les auspices de l’Union Africaine (UA).

La procréation des Sénégalais est en baisse (enquête)

L’Enquête Démographique et de Santé (EDS-continue)-2019 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), rendue public hier, montre une tendance baissière de l’Indice Synthétique de Fécondité (ISF) au Sénégal.Les Sénégalais font de moins en moins d’enfants. Une comparaison selon différentes sources, montre en effet que depuis 2005 l’ISF est passé de 5,3 enfants par femme en 2005 à 4,7 en 2019.

Toutefois, relativise le rapport, les taux de fécondité par groupe d’âges augmentent rapidement avec l’âge, passant de 71 ‰ à 15-19 ans pour atteindre un maximum de 228 ‰ à 25-29 ans, et demeurent relativement élevé dans les groupes d’âges 30-34 ans (195 ‰) et 35-39 ans (171 ‰).

Au-delà, fait remarquer l’étude, le niveau de la fécondité décroit assez rapidement pour s’établir à 74 ‰ à 40-44 ans et 21 ‰ à 45-49 ans.

Plus en détail, les données mettent en évidence des différences très nettes de fécondité selon le milieu de résidence et la région.

Les femmes du milieu urbain ont ainsi une fécondité nettement plus faible que celles qui vivent en milieu rural (3,8 enfants par femme contre 5,6 enfants par femme), selon l’Ansd. De même, les résultats par région montrent que le nombre moyen d’enfants par femme est plus élevé dans les régions Centre et Sud qu’au niveau national respectivement 5,4 et 5,3 contre 4,7.

Par ailleurs, soulignent les experts de l’Ansd, la proportion de femmes qui veulent limiter leur descendance augmente rapidement avec le nombre d’enfants vivants : d’environ 1 % chez les femmes sans enfant ou ayant un enfant vivant, elle passe à 3 % chez les femmes ayant deux enfants vivants, à 21 % chez celles en ayant quatre pour atteindre un maximum de 60 % chez les femmes ayant six enfants ou plus.

La proportion de femmes ne désirant plus d’enfants n’a quant à elle pas varié au cours des dernières années, étant de 20 % en 2014 et 19 % en 2018 et 2019.

En outre, l’étude révèle qu’une comparaison avec les enquêtes précédentes montre que la proportion d’adolescentes ayant déjà commencé leur vie procréative a tendance à diminuer depuis une dizaine d’années, passant de 19 % en 2010-11 à 14 % en 2019.

Une mortalité infantile en baisse

L’EDS-continue-2019 s’est également penchée sur la mortalité infantile et juvénile. Et à ce propos, souligne le document, un examen de l’évolution de la mortalité des enfants au cours des 15 dernières années en utilisant les données des différentes enquêtes confirme que, quelle que soit la composante de la mortalité des enfants, les niveaux ont nettement fléchi dans la période après 2005.

Ainsi, précise le rapport, de 61 ‰ selon l’EDS 2005, le taux de mortalité infantile est passé à 39 ‰ à l’EDS-Continue 2015 et à 29 ‰ à l’enquête actuelle. Dans la même période, poursuit-il, la baisse de la mortalité juvénile se continue également : le taux est passé de 64 ‰ à 21 ‰ et à 8 ‰.

Globalement, conclut l’Ansd, la mortalité infanto juvénile est passée de 121 ‰ à 59 ‰ et à 37 ‰.

De façon plus spécifique, l’EDS-Continue 2015 soutient que la mortalité infantile aurait baissé, passant de 48 ‰ dans la période 10-14 ans avant l’enquête à 44 ‰ 5- 9 ans avant l’enquête pour atteindre 29 ‰ dans la période 0-4 ans avant l’enquête. Dans cette période, la mortalité juvénile aurait également baissé, et cela de manière plus importante, (de 29 ‰ à 8 ‰) et la mortalité infanto-juvénile serait passée de 75 ‰ à 37 ‰.

Sur un tout autre point, l’étude de l’Ansd revient sur l’état nutritionnel des enfants. Les résultats montrent que, dans l’ensemble, 8 % des enfants sont émaciés, y compris 1 % sous la forme sévère. Le pourcentage le plus élevé d’enfants atteints de malnutrition aiguë concerne le groupe d’âges 48-59 mois (13 %). Le niveau de malnutrition aiguë est plus élevé dans les régions Nord et Sud (13 % et 11 %).

Covid-19 : près d’un milliard f cfa de l’Italie pour la relance économique et sociale du Sénégal

Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott a signé, mardi à Dakar, avec l’ambassadeur d’Italie, Giovanni Umberto De Vito, une convention de financement relative au Projet d’appui à la résilience des ménages et groupes vulnérables contre la Covid-19 (Parem).Le financement concerné porte sur une enveloppe financière globale de 1,5 million d’euros, soit environ 984 millions f cfa, explique le ministère de l’Economie, soulignant que le Parem est destiné à soutenir le Plan de relance économique et social à travers le renforcement de la résilience des familles pauvres et des groupes vulnérables (femmes, handicapés et enfants de la rue).

Son objectif global est de contribuer à la mise en œuvre et au suivi du Plan national de riposte du Sénégal contre la Covid-19 et ciblera principalement les ménages pauvres et groupes vulnérables, les ménages bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale, et les personnes impactées par la Covid-19, notamment les jeunes et les femmes entrepreneurs du secteur informel. C’est environ 25.000 ménages.

D’une durée d’une année, le Parem aura comme zones d’intervention les régions suivantes : Dakar (ouest), Thiès (ouest), Louga (nord), Saint-Louis (nord), Ziguinchor (sud) et Kolda (sud).

« Nous sommes heureux de constater depuis quelques temps que notre pays observe une tendance baissière du nombre de cas de Covid-19. Toutefois, vu que la menace est toujours présente, nous devons rester d’attaque. C’est pourquoi, au-delà des ressources mises en place par le gouvernement, il reste impératif de devoir continuer à mobiliser des financements supplémentaires pour assurer la résilience des populations, en particulier les familles et groupes vulnérables », a déclaré Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Il a salué la constance de l’engagement de l’Italie dans la lutte contre la pauvreté et le développement humain, conformément aux lignes directrices de sa politique de coopération au développement.

Af’Sud: deuil national de cinq jours pour les victimes de la Covid-19

Le président Cyril Ramaphosa a décrété un deuil national de cinq jours à la fin du mois de novembre pour les victimes de la pandémie de Covid-19 qui a fait à ce jour, plus de 20.000 morts dans le pays depuis mars dernier.Dans une allocution à la nation, mercredi soir, Ramaphosa a annoncé que son Cabinet a décidé que la nation observer cinq jours de deuil pour les victimes de la Covid-19 du 25 au 29 novembre.

« Nous laisserons le drapeau national en berne dans tout le pays de 6 heures (04h00 GMT) à 18 heures du mercredi 25 novembre au dimanche 29 novembre », a-t-il déclaré.

L’Afrique du Sud a enregistré à ce jour 742.394 cas de coronavirus, dont 92% se sont rétablis, tandis que 20.011 ont succombé au virus.

Ramaphosa a appelé tous les Sud-Africains à porter des brassards noirs ou d’autres signes de deuil pendant les cinq jours « pour signifier notre respect pour ceux qui sont partis ».

« Nous appelons tous les Sud-Africains à manifester leur solidarité et à le faire en souvenir de nos compatriotes et de nos femmes, en reconnaissance du chagrin que nous partageons en tant que nation, et comme une affirmation de notre détermination à vaincre cette maladie dévastatrice », a-t-il poursuivi.

La période de deuil coïncidera avec le début des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre qui sont commémorés du 25 novembre au 10 décembre chaque année.

Maroc : Le taux de reproduction de la Covid-19 est de 1,22 au niveau national

Le taux de reproduction de la Covid-19 a atteint 1,22 au niveau national, a indiqué mardi le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet.Dans sa présentation du bilan bimensuel relatif à la situation épidémiologique, M. Mrabet a souligné que le développement du taux de reproduction s’explique par l’augmentation significative du nombre des cas contaminés par la Covid-19 au niveau national, « puisque nous enregistrons chaque jour des chiffres records, notamment 259.951 cas positifs à la Covid-19 jusqu’au lundi 9 novembre, avec un taux d’incidence cumulé de 715.8/100.000 habitants », a-t-il dit.

Présentant la situation épidémiologique jusqu’au 9 novembre, le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, a indiqué que le nombre de décès enregistré jusqu’à cette date a atteint 4.356, soit un taux de létalité de 1,7% et le nombre de personnes déclarées guéries a atteint 212.905, soit un taux de rémission de 81,9%.

A l’échelle continentale et planétaire, le Maroc se classe 32-ème dans le monde et 2-ème en Afrique, du point de vue du nombre de contaminations, 36-ème mondialement et 3-ème en Afrique pour ce qui est du nombre des décès. Il est aussi 34-ème au niveau international et 2-ème au plan continental en termes de nombre de tests.

D’autre part, le bilan bimensuel du ministère a abordé les faits marquants relevés jusqu’au 9 novembre en lien avec la situation épidémiologique, en particulier la séance de travail consacrée à la stratégie de vaccination contre la Covid-19 et présidée par le Roi Mohammed VI, lundi à Rabat, lors de laquelle il a donné ses orientations en vue du lancement, dans les prochaines semaines, d’une opération massive de vaccination contre la Covid-19, qui devra couvrir les citoyens âgés de plus de 18 ans, selon un schéma vaccinal en deux injections.

Le Roi Mohammed VI donne ses orientations pour le lancement dans les prochaines semaines d’une opération massive de vaccination contre la Covid-19

Le Roi Mohammed VI a présidé, lundi à Rabat, une séance de travail consacrée à la stratégie de vaccination contre la Covid-19, indique un communiqué du cabinet royal.Cette réunion s’inscrit dans le cadre du suivi continu par le Souverain de l’évolution de la pandémie et des mesures prises dans le cadre de la lutte contre sa propagation et de la protection de la vie et de la santé des citoyens, ajoute la même source.

Au cours de cette réunion, et sur la base de l’avis rendu par le Comité national scientifique ad hoc soulignant que la campagne vaccinale est une réponse réelle pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie, et fidèle à l’approche royale proactive adoptée depuis l’apparition de ce virus, le Roi a donné ses Hautes orientations en vue du lancement, dans les prochaines semaines, d’une opération massive de vaccination contre la Covid-19, annonce le cabinet royal.

Cette opération nationale, d’envergure inédite, vise la couverture de la population par un vaccin en tant que moyen idoine d’immunisation contre le virus et de maitrise de sa propagation. Selon les résultats des études cliniques déjà achevées ou toujours en cours, la sécurité, l’efficacité et immunogénicité du vaccin ont été prouvées.

Ainsi, cette opération devra couvrir les citoyens âgés de plus de 18 ans, selon un schéma vaccinal en deux injections. La priorité sera notamment donnée aux personnels de première ligne, en l’occurrence, le personnel de Santé, les autorités publiques, les forces de sécurité et le personnel de l’éducation nationale, ainsi qu’aux personnes âgées et aux personnes vulnérables au virus, et ce, avant de l’élargir au reste de la population, précise-t-on.

Le Royaume a pu occuper un rang avancé dans l’approvisionnement en vaccin contre la Covid-19, grâce à l’initiative et à l’implication personnelle du Souverain qui ont abouti à la participation réussie de notre pays, dans ce cadre, aux essais cliniques.

Le Roi Mohammed VI, poursuit la même source, a ainsi donné ses directives aux autorités compétentes pour veiller à la bonne préparation et au bon déroulement de cette opération nationale d’envergure, tant sur les plans sanitaire, logistique que technique.

L’accent a été mis notamment sur l’accessibilité du vaccin, dans un cadre social et solidaire, et sa disponibilité en quantités suffisantes, ainsi que sur la logistique médicale de transport, d’entreposage et d’administration du vaccin sur l’ensemble du territoire et la mise en place d’un système efficace de pré-enregistrement des bénéficiaires.

A cet effet, le Souverain a appelé à la mobilisation de tous les services et départements concernés, en particulier le personnel de la santé, l’administration territoriale et les forces de l’ordre, ainsi que l’appui nécessaire des Forces Armées Royales (FAR).

Football: Sidy Diallo testé positif à la Covid-19 entre en confinement (Officiel)

Le président de la Fédération ivoirienne de football ( FIF), Augustin Sidy Diallo qui a été testé positif à la Covid-19, lundi, est entré en confinement conformément aux dispositions en vigueur, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« M. Augustin Sidy Diallo, président de la FIF informe les membres actifs et le public sportif qu’il a été testé positif à la Covid-19 ce jour. Il demande en conséquence à tous ceux qui ont eu un contact avec lui ces deniers jours, de bien vouloir procéder à leur test. Dès ce jour, il rentre en confinement conformément aux dispositions en vigueur », rapporte un communiqué de la FIF signé par son directeur exécutif, le préfet hors-grade, Jean-Baptiste Sam Etiassé. 

 A ce jour, la Côte d’Ivoire compte 20 835 cas confirmés de maladie de la Covid-19  dont 20 516 personnes guéries, 126 décès et 193 cas actifs.