SANTE Archives - Page 26 sur 34 - Journal du niger

Bars et boîtes de nuit: les opérateurs invités à préserver la survie du secteur avec responsabilité

Les opérateurs des bars et boîtes de nuit ont été invités, samedi, à préserver la survie de leur secteur avec responsabilité suite à la décision du Conseil national de sécurité (CNS) du 30 juillet dernier, autorisant la réouverture de ces établissements après plus de quatre mois de fermeture liée à la pandémie de la Covid-19.Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana a conduit une visite inopinée dans les night clubs, bars et lounges, dans la nuit de samedi pour sensibiliser les acteurs de ces établissements au respect des mesures barrières prises pour la lutte contre la Covid-19.

De Yopougon, Rue princesse, avec les escales de ‘’L’internat night-club » et du ‘’Rex bar »,  à ‘’La 5è avenue », en passant par l’espace ‘’Acoustic », ‘’La Sangria », ‘’Le VIP » et le ‘’George V », dans la commune de Cocody, la délégation ministérielle a pu se rendre compte des aspects positifs et des écueils à rectifier pour une reprise efficiente, rapporte une note d’information transmise dimanche à APA.

M. Fofana, accompagné du préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi et des représentants municipaux, a visité des établissements de loisirs et de divertissement nocturne pour constater, in situ, le dispositif des mesures de sécurité sanitaire  qui y est déployé. 

Il s’agit notamment la distanciation physique, la mise à disposition de gels hydroalcooliques, la prise de températures des clients  et l’ergonomie desdits espaces conformément aux protocoles définis d’un accord concerté au fil des différentes rencontres menées sous la houlette de la tutelle avec le Mouvement des opérateurs économiques de la nuit et des débits de boisson  (Mopen-Db).

Ce secteur, souligne-t-on, offre plus de 10 000 emplois directs  dans quelque 2000 établissements dans le Grand Abidjan.

Côte d’Ivoire : une association équipe le CHU de Cocody pour lutter contre la Covid-19

Le Comité des alumni de Management et développement d’entreprise (MDE) Business School, une école qui forme des cadres des organisations, a offert des équipements sanitaires d’une valeur de 11 600 000 FCFA au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody, l’un des plus grands hôpitaux ivoiriens, pour lutter contre la Covid-19.Selon une note d’information transmise samedi à APA,  ce don est essentiellement composé d’éléments de protection individuelle. Il s’agit de  6000 surchaussures,  plus de 660 blouses jetables   plus de 1000 sur blouses réutilisables,    3000 charlottes,    200 visières et une dotation pour location de 2 chapiteaux pendant 2 mois.

« A travers ce geste, MDE Business School et l’association des alumni veulent  soutenir et renforcer la capacité des agents de santé afin de leur permettre de répondre efficacement à la lutte contre la Covid-19», rapporte la note.

Ce don permettra entre autres,  d’entrevoir la réouverture de certains services  de cet hôpital, qui restaient fermés compte tenu du niveau de risque important lié à la situation de la Covid, notamment, les blocs chirurgicaux.

 Au cours de cette cérémonie de remise de don, Martin Frigola, le directeur général de MDE a soutenu que l’homme est au coeur des actions de son institution. « Nos formations et toutes nos actions visent toujours à apporter un plus à nos sociétés, à nos organisations et à notre pays», a dit M. Frigola.

De son côté, Dr Méité  Issoufou, le directeur général du CHU de Cocody qui est lui-même l’un des membres de ce réseau des alumni MDE,  a exprimé sa gratitude aux donateurs, assurant un bon usage des équipements reçus par son établissement.

Depuis quelques mois, le comité des alumni de MDE Business School a initié une mobilisation solidaire à l’effet de venir en aide au personnel soignant de CHU de Cocody, acteurs de premier rang dans la lutte contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire où à la date du 1er août, le pays compte 16 109 cas confirmés avec 11 750 personnes guéries, 102 décès et 4 257 cas actifs. 

Sénégal: un projet d’assistance de la FAO cible 3000 éleveurs transhumants

Pour faire face à la situation d’insécurité alimentaire et socio-économique, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé le projet «Assistance d’urgence pour renforcer la résilience des éleveurs pastoraux (sénégalais) impactés par la pandémie de la Covid-19», rapporte un communiqué reçu samedi à APA.Lancé officiellement le 27 juillet 2020, le projet d’assistance aux ménages pastoraux, d’un budget de 400 000 dollars US (230 464 000 FCFA), vise à améliorer le pouvoir d’achat, les moyens de subsistance et les conditions nutritionnelles des éleveurs vulnérables grâce à un transfert monétaire, explique l’agence onusienne.

«Cet appui de la FAO qui concerne 3 000 éleveurs, qui recevront chacun 500.000 FCFA pour un kit alimentaire, vient s’ajouter à une longue liste d’actions initiées par cette institution pour soutenir le secteur de l’élevage du Sénégal», a souligné le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Samba Ndiobène Ka cité par le communiqué.

Cette initiative, qui entre dans le cadre de la contribution de la FAO au Programme de résilience économique et sociale du Gouvernement sénégalais, est aussi une réponse à une requête du ministère de l’Elevage et des productions animales (MEPA) pour soutenir les ménages pastoraux fortement impactés par la pandémie. En mars 2020, le MEPA avait émis une note sur les effets de la Covid-19 au niveau des principales filières animales et des propositions d’appui aux acteurs.

Selon la FAO, la situation pastorale 2019-2020, est particulièrement difficile au Sénégal notamment dans la zone septentrionale du fait du déficit de pâturage. Un départ précoce et massif des éleveurs en transhumance vers les zones d’accueil des régions du centre et du sud-est a été constaté.

Dans les zones de productions agro-pastorales, elle fait remarquer que les produits agricoles et d’élevage ne pouvaient plus atteindre les marchés en raison des mesures de restrictions de mouvements qui ont été prises par le Gouvernement pour freiner la propagation du virus de la Covid-19.

La fermeture des marchés hebdomadaires a également occasionné des difficultés pour la commercialisation du bétail, principale source de revenus des éleveurs, pour acheter des denrées alimentaires et de l’aliment pour leur bétail.

« La FAO compte apporter un soutien aux filières pastorales face aux contraintes engendrées par la pandémie de Covid-19. C’est pourquoi, dans la phase d’assistance d’urgence, 5 000 tonnes d’aliments de bétail vont être mis à la disposition de 10 000 ménages pastoraux vulnérables, soit environ 80 000 éleveurs localisés dans les départements les plus touchés par le déficit fourrager. La phase d’appui consistera à renforcer et à redynamiser le mécanisme de sauvegarde du bétail pour améliorer la résilience des exploitations pastorales face aux crises et aux chocs », poursuit le communiqué.

ADRA, une institution ecclésiastique, fait don de matériels médicaux à l’Etat ivoirien

ADRA, l’agence d’aide et de développement de l’église Adventiste du 7e jour, a fait don, jeudi, de matériels médicaux et de laboratoires à l’Etat de Côte d’Ivoire d’une valeur de 92 millions Fcfa, lors d’une remise de premiers kits à l’hôpital général d’Aboisso, dans le Sud-Est d’Abidjan.Les premiers lots d’équipements médicaux, remis à l’hôpital général d’Aboisso, ont été réceptionnés par M. Soro Kountélé Gona, directeur de Cabinet adjoint, représentant le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr  Aka Aouélé.

Ces dons notamment offerts par le Bureau Afrique de l’Ouest et du Centre d’ADRA International, sont composés d’équipements neufs de santé : des lits d’hospitalisation, des matelas, des tables d’accouchement, des kits d’opération pour césarienne, des kits complets de chirurgie dentaire.

Ils comprennent également des fauteuils d’odonto-stomatologie, des instruments pour plateaux techniques des salles d’opération et des matériels pour analyses biologiques. Selon le directeur d’ADRA pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Emmanuel Amegnito Kossi, cet acte vise à « soulager les personnes vulnérables ».  

M. Soro Kountélé s’est félicité de ce « geste très citoyen » de l’ADRA, qui intervient dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, ajoutant que cela s’inscrit dans la vision du gouvernement de renforcer les capacités de prise en charge des patients.

Pour sa part, le président du Conseil d’administration d’ADRA, Elie Weick-Dido, par ailleurs président de la Conférence générale de l’Association de l’église Adventiste du 7e jour, a fait savoir que cette action humanitaire est une mission de l’église, car l’évangile est holistique.

Ce don au gouvernement ivoirien démontre par la même occasion, les intentions de ADRA International de renforcer son service à travers 11 pays de la Sous-région, surtout en ces périodes de pandémie liée à la Covid-19.

Le président du Conseil d’administration d’ADRA, Elie Weick-Dido, a pour le compte du Bureau Afrique de l’Ouest et du Centre d’ADRA International, signé une convention de partenariat avec l’Etat de Côte d’Ivoire pour renforcer leur coopération. La partie ivoirienne était représentée par M. Soro Kountélé.

ADRA International n’est pas à sa première action en Côte d’Ivoire. Dans le même ordre social, elle a offert de nombreux lots de matériels de santé via le ministère des Affaires étrangères en 2017 et des vivres et non-vivres aux sinistrés des inondations d’Aboisso en 2018.

L’organisation développe des partenariats avec de nombreuses entités, des communautés et les gouvernements des États où elle intervient, ainsi que dans les domaines de la sécurité alimentaire, le développement économique, la santé, la gestion des urgences et l’éducation de base.

Elle aide les populations sans distinction ethnique, nationale, politique, idéologique, ou religieuse, en priorité les plus vulnérables comme les femmes, les enfants, les personnes âgées, les handicapés, les immigrés, les malades, les sans-abris, les pauvres, les sinistrés, et les réfugiés.

Adventist Development and Relief Agency (ADRA) est une organisation humanitaire qui mène des programmes de développement communautaire et des actions humanitaires dans 135 pays à travers le monde.  Elle siège au Conseil économique et social des Nations unies depuis 1997.

Côte d’Ivoire: réouverture des lieux de spectacle à partir de vendredi après plus de 4 mois de fermeture

Le Conseil national de sécurité ( CNS) de Côte d’Ivoire a décidé jeudi à l’issue d’une réunion présidée par le président Alassane Ouattara, de la réouverture des bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle à partir de vendredi prochain après plus de quatre mois de fermeture en raison de la Covid-19.« Tenant compte de la situation et après avis du comité scientifique, le Conseil national de sécurité décide de l’ouverture des bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle à partir du 31 juillet 2020 dans le strict respect des mesures barrières, notamment le port du masque, le lavage des mains et la distanciation physique», indique le communiqué.

Plusieurs autres décisions ont sanctionné cette rencontre du CNS. Il s’agit entre autres de la reprise des rassemblements sur l’ensemble du territoire sur autorisation des préfets et après avis des autorités sanitaires, du maintien de l’état d’urgence jusqu’au 31 août 2020, du maintien de la fermeture des frontières terrestres et maritimes et du maintien du confinement obligatoire de toutes les personnes vulnérables y compris les femmes enceintes.

Le CNS,  conclut le texte, a également décidé de la prorogation à titre exceptionnel  pour une période de trois mois, à savoir de juillet à septembre 2020, du paiement des primes aux personnels de la santé et aux forces de défense et de sécurité.

Depuis mi-mars dernier, les autorités ivoiriennes ont fermé les bars, boîtes de nuit et autres lieux de spectacle pour casser la chaîne de transmission de la Covid-19 en Côte d’Ivoire. A la date du mercredi 29 juillet 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 15 813 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 10 793 personnes guéries et 99 décès.

Tabaski 2020: les Sénégalais se ruent vers le mouton, malgré la crise de la Covid-19

Après une fête de l’Aїd el-Fitr célébrée dans la plus grande sobriété à cause de la pandémie du coronavirus, les Sénégalais sont bien décidés à fêter de la plus belle manière l’Aïd al-Adha ou « fête du sacrifice », malgré l’aggravation de la situation sanitaire et les prix exorbitants des moutons.La crise économique et sociale consécutive à la Covid-19 n’y pourra rien. Les Sénégalais fêteront comme à l’accoutumée la Tabaski. L’envie apparait en tout cas dans toutes les discussions et dans les actes posés en prélude de l’événement. Les tailleurs ont fait le plein de commandes. Et désormais, c’est autour des vendeurs de moutons de se frotter les mains.

« Tous les béliers que vous voyez ici ont été vendus. Seuls quelques-uns ne le sont pas encore. Mais ils trouveront bien preneur d’ici le jour-j », informe Malick Ciss, qui vend ses bêtes à la place publique de Ngor, un petit village du district ouest de Dakar.

Assis confortablement sous sa tente de camping, M. Cissé découpe des cartons destinés à l’alimentation de ses nombreux moutons. L’on croirait qu’il manque de preneurs pour sa marchandise.  Mais tel n’est pas le cas. C’est juste qu’« après avoir  payé leurs béliers, certains clients me les confient  faut d’avoir où les garder jusqu’au jour de la fête ». 

« La Tabaski est bien antérieure à la Covid-19. Et quelle que soit la situation, les gens célébreront cette fête. Vous imaginez un Sénégal sans Tabaski ? Cela n’arrivera probablement jamais, sinon ça serait la fin du monde », ironise-t-il, tout souriant.

A quelques encablures de là, Badara Samb réajuste la tente abritant ses moutons pour se protéger de la chaleur de plomb qui se dégage à ce moment de la journée. La trentaine révolue, le jeune homme affirme ne pas ressentir les effets du coronavirus sur son business. 

« Cela fait une quinzaine d’années que j’évolue dans le secteur, mais je n’ai pas noté de changement comparé aux années précédentes. Les gens achètent les moutons comme d’habitude. On ne se plaint pas vraiment », dit-il.

Ce sentiment de satisfaction se lit également sur le visage des éleveurs peuls qui ont élu domicile aux alentours du Stade Léopold Sédar Senghor. Moins nombreux que d’habitude, ces hommes, reconnaissables à travers leur accoutrement et leurs bâtons placés entre les épaules, affirment tirer leur épingle du jeu malgré le contexte actuel du coronavirus.

« Les gens viennent petit à petit. Et s’ils continuent à ce rythme-là, j’espère bien pouvoir vendre tous mes moutons », confie le jeune Oumar Hanne, venu de Podor (nord), il y a de cela deux jours.

Même si « les clients se déplacent à compte-goutte », Abou Diallo, tout comme Oumar Hanne, pense bien pouvoir vendre la totalité des têtes qu’il a convoyées depuis Ourossogui (nord).

Des prix exorbitants

Pour juguler la circulation du coronavirus à travers les cas importés, l’Etat du Sénégal avait décidé de fermer toutes ses frontières, celles terrestres comprises. Même si cette mesure ne concerne pas les importations de moutons, elle a rendu difficile le déplacement des éleveurs maliens et mauritaniens qui d’habitude approvisionnaient le marché sénégalais.

De même, nombre de Sénégalais qui importaient les bovidés à partir de ces pays limitrophes n’ont pas effectué le déplacement pour diverses raisons dont le coût élevé du transport. 

Ainsi, plusieurs endroits de Dakar, autrefois transformés en marchés de moutons en cette période, sont déserts. Se dirige-t-on vers une pénurie de l’animal tant prisé par les Sénégalais ? Le Ministre de l’Élevage et des Productions Animales, Samba Ndiobène Kâ, répond par la négative.

En visite  samedi dernier dans certains points de vente de moutons dans le cadre de l’opération Tabaski 2020, M. Ka s’est dit « très satisfait » quant à la situation du marché où il a noté « un surplus de plus de 1000 têtes contrairement à l’année passée à la même période ».

Le ministre a par ailleurs invité les Sénégalais à prendre toutes leurs dispositions pour se procurer leurs moutons à temps et éviter les rassemblements et bousculades de dernière minute.

L’appel de trop, selon l’éleveur Cheikh Ndiaye pour qui cette invite du ministre est à l’origine de l’augmentation des prix. « En tant que premier responsable du secteur, il n’aurait pas dû tenir ces propos », fustige-t-il avant de s’interroger : « Si un Thiogghal (mouton issu de l’élevage extensif) ne peut pas coûter moins de 100 000 FCfa, à combien devons-nous vendre nos moutons dont l’élevage coûte une fortune ? »

Même s’il reconnait que la rareté du produit en est pour quelque chose, il insiste sur le fait que le ministre aurait dû jouer la carte de l’assurance à la place de l’alerte.

Au point de vente situé aux abords du Stade Léopold Sédar Senghor, les personnes désireuses de se procurer une bête sont visibles partout. Cheikh Diop lui en est à sa deuxième visite. La première s’étant soldée par un échec, le jeune homme garde un maigre espoir pour la seconde.

« Un petit bélier qui coûte normalement 75 000 voire 80 000  F CFA est vendu à 125 000 F CFA ou plus. À ce rythme-là, beaucoup de personnes comme moi risquent de ne pas immoler un mouton », lâche-t-il, la mine renfrognée.

« Les vendeurs auraient dû prendre en compte la situation de la pandémie pour revoir leur prix. Mais ils ne le font pas. Les gens n’ont pas d’argent. Tout le monde vit la crise », peste-t-il, avant de s’empresser vers un autre enclos pour tenter d’y trouver une bête.

« Les prix sont vraiment chers. Même avec 100 000 F CFA, nous n’arrivons pas à avoir un mouton. Alors que les années précédentes, avec moins de cette somme-là, on pouvait avoir de quoi passer une bonne fête », se désole de son côté Ahmed Thiam, accompagné de sa maman.

Pour l’éleveur Harouna Deddi Sow les béliers méritent bien leurs prix. A l’en croire, tout dépend du prix des produits destinés à l’alimentation du bétail. « Comme vous le voyez, ces moutons sont bien nourris et bien entretenus. Et cela a un coût. Evidemment, il faut que nous puissions au moins amortir nos investissements, à défaut d’avoir des bénéfices », dit-il, du haut de ses 55 ans d’expérience dans le secteur.

Selon M. Sow, le contexte du coronavirus convoqué par certains clients ne peut prospérer vu que les produits alimentaires non pas diminué pour autant.

Côte d’Ivoire: une banque marocaine équipe six centres de dépistage du cancer

Une banque marocaine a fait un don de matériels de santé au Programme national de lutte contre les cancers ( PNLCa) destinés à équiper six centres de dépistages du cancer dans des villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, rapporte une note d’information transmise mercredi à APA.Cet appui de la Banque atlantique, une filiale du groupe Banque centrale populaire du Maroc « s’est traduit par l’acquisition d’appareils de cryothérapie, attribués aux centres de dépistage des communes d’Adzopé, Agnibilékro, Akoupé, Bettié, Bouna et Tanda, en vue de stopper la progression du cancer par le traitement des lésions précancéreuses », explique la note.

Cette banque « se mobilise pour la sensibilisation des femmes sur la dangerosité des cancers auxquels elles sont le plus exposées, les incitant à opter pour le dépistage volontaire afin d’augmenter leur chance de guérison en cas de maladie », a dit, Arsène Coulibaly, le directeur général de cette institution bancaire lors d’une cérémonie de remise de ce don.

En retour, Pr Innocent Adjobi, le directeur-coordonnateur du PNLCa a soutenu que la gratuité des examens et des soins, rendue possible grâce à cette institution bancaire, permettra assurément d’améliorer le taux de fréquentation des six centres de dépistage ciblés.

Selon lui,  les frais précédemment exigés pour le dépistage volontaire, constituaient un frein pour les femmes concernées. 

Troisième plus grand groupe bancaire de la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en termes de parts de marché, cette banque est présente dans les huit pays membres de cette communauté.

Covid-19: le port obligatoire du masque fait débat en Gambie

Un débat féroce fait rage en Gambie sur l’efficacité du port obligatoire du masque facial comme moyen de freiner la propagation du coronavirus.Dans les premiers jours qui ont suivi la première infection du pays en mars dernier, il y a eu une course folle pour les masques faciaux, mais cet engouement s’est très vite éteint, quelques semaines plus tard, lorsque les cas de coronavirus sont devenus rares.

Mais les choses ont changé maintenant, la Gambie comptant actuellement 326 cas de coronavirus, 66 guérisons et huit décès, ce qui a incité les autorités à décider du port obligatoire du masque.

Dans le centre-ville de Serrekunda, Sera Jallow et une autre femme se lancent dans un débat sur les avantages et les inconvénients des masques médicaux faits à base de strapsa, recommandés par l’OMS et de ceux fabriqués à partir de tissus locaux par des tailleurs qui veulent profiter de la demande en hausse.

Le président Adama Barrow a donné aux autorités sanitaires de la Gambie le pouvoir de déclarer l’utilisation de masques faciaux obligatoire car, le pays connaît une hausse des infections.

Samedi dernier, le pays a enregistré 61 nouveaux cas de la maladie respiratoire, le point culminant de plusieurs semaines d’une poussée de Covid-19 qui a alarmé certains citoyens.

« Mais il est difficile de bien respirer en portant le masque facial », a déclaré Sera, qui n’en porte pas moins un, confectionné à partir de morceaux de tissu par des tailleurs ayant un sens aigu des affaires.

Son compagnon anonyme ne s’est pas abonné à cela et lui a fait remarquer que les experts de la santé connaissent mieux ce qu’il faut faire et devraient, pour cette raison, être chargés de la bonne réglementation pour stopper la Covid-19 dans son élan.

« Si les masques faciaux sont nécessaires pour nous maintenir en bonne santé et nous mettre à l’abri du coronavirus, nous ne devrions en aucune façon nous plaindre des conséquences qui découlent de leur non utilisation », a déclaré la femme.

Elle porte également un masque, mais contrairement à Sera, le sien lui couvre complètement la bouche et le nez, un spectacle trop familier puisque leur port est devenu obligatoire avec des amendes allant jusqu’à 500 dalasis (monnaie nationale) pour ceux qui refusent de le porter dans les lieux publics.

Jusqu’à présent, il n’y a eu aucun rapport de contrevenants arrêtés par la police et condamnés à une amende, mais beaucoup de personnes autour des marchés et des grandes artères ne semblent pas être gênés par les perspectives d’arrestations ou d’amendes ou les deux, s’ils ne respectent pas ce règlement.

Zimbabwe: décès du ministre de l’Agriculture

Le ministre zimbabwéen de l’Agriculture, Perrance Shiri, a succombé mercredi à une maladie apparemment liée au coronavirus.Annonçant la triste nouvelle, le président Emmerson Mnangagwa a décrit Shiri comme un « vrai patriote, qui a consacré sa vie à la libération, à l’indépendance et au service de son pays ».

Le vice-ministre de l’Agriculture, Vangelis Haritatos, a déclaré que Shiri était décédé aux premières heures de ce mercredi. « C’est avec le cœur lourd que j’ai appris le décès de Perrance Shiri, un maréchal d’aviation (à la retraite) », a écrit Haritatos sur sa page Facebook.

Shiri a été admis dans un hôpital de Harare, hier mardi, sur fond de rumeurs selon lesquelles il avait été testé positif au coronavirus.

Le porte-parole de la Présidence, George Charamba avait confirmé son hospitalisation de Shiri, affirmant qu’il s’agissait d’une mesure de précaution après la mort du chauffeur du ministre, du fait du virus.

Covid-19: pkus de 4 milliards US du FMI à l’Afrique du Sud

Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé un prêt de 4,3 milliards de dollars américains à l’Afrique du Sud afin d’atténuer les impacts socio-économiques de la pandémie de coronavirus dans le pays, a appris APA mardi.Selon le FMI, Pretoria a accès au financement dans le cadre de l’instrument de financement rapide du Fonds pour amortir les impacts économiques négatifs de la pandémie de Covid-19. 

Ce « soutien financier d’urgence » est assorti de taux d’intérêt très bas par rapport aux coûts d’emprunt plus élevés auxquels le pays était généralement confronté. 

En vertu des droits de tirage spéciaux du FMI, le prêt serait payable sur trois à cinq ans à un taux d’intérêt d’un peu plus d’un pour cent, a déclaré l’organisme financier basé aux États-Unis. 

C’est la première fois que Pretoria obtient un prêt du FMI depuis l’aube de la démocratie en 1994.

Plus de 70 pays ont reçu une aide financière du FMI pour les aider dans leurs efforts visant à amortir l’impact de la pandémie de Covid-19, a déclaré le FMI. 

Le prêt à faible taux d’intérêt du FMI intervient après que la Banque africaine de développement a approuvé la semaine dernière un prêt de 280 millions de dollars à l’Afrique du Sud dans le cadre de la facilité d’intervention de la BAD pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

En outre, Pretoria a récemment obtenu un prêt de 965 millions de dollars de la Nouvelle Banque de Développement (NDB) pour aider le pays dans son programme d’urgence Covid-19. 

La NDB est une institution financière gérée par un groupe d’économies émergentes comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, communément appelés les pays BRICS. 

Au total, l’Afrique du Sud a obtenu une aide financière de plus de 5,3 milliards de dollars américains de la part des institutions financières internationales, selon le ministre des Finances Tito Mboweni. 

Pour sa part, le pays a dépensé 30 milliards de dollars US de ses propres ressources financières pour aider à atténuer les problèmes exposés par la pandémie, qui a tué plus de 6.000 personnes depuis son apparition en mars de cette année, a révélé le ministre lundi.

Afrique : 300 personnes décèdent chaque jour des complications liées à l’hépatite B et C (responsable)

Sur les 71 millions d’Africains atteints d’hépatite virale chronique, « 300 personnes perdent la vie chaque jour » des suites du cancer du foie et d’autres complications liées à l’hépatite B et à l’hépatite C, affirme, dans un communiqué parvenu à APA ce lundi, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Docteur Matshidiso Moeti.« L’hépatite B représente 85 % de la charge de morbidité due à l’hépatite dans la région africaine de l’OMS. La période d’infection la plus vulnérable se situe au cours du premier mois de vie et peut être prévenue par la vaccination contre l’hépatite B, précisément par l’administration d’une dose de naissance au cours des premières 24 heures de vie », explique Mme Moeti.

A en croire la responsable de l’OMS, le fait d’atteindre une couverture d’au moins 90 % dans la région devrait largement contribuer à la prévention de plus de 1,5 million de nouvelles infections et de 1,2 million de décès par cancer du foie d’ici à 2035. 

Malgré le faible coût de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B, fait remarquer Dr Matshidiso Moeti, « seuls 13 pays africains l’ont introduit », ce qui est bien en-deçà de l’objectif de 25 pays fixé pour 2020. Jusqu’à présent, poursuit-elle, 15 pays ont lancé des plans nationaux de lutte contre l’hépatite. Le Rwanda et l’Ouganda étant les deux pays qui ont mis sur pied des programmes nationaux de dépistage et de traitement de cette maladie.

L’OMS collabore avec les pays et les partenaires pour accélérer les actions visant à réduire de 90 % les nouvelles infections par les hépatites B et C et à réduire de 65 % le nombre de décès liés à l’hépatite d’ici à 2030, rappelle la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

 En vue d’atteindre ces objectifs, souligne Mme Moeti, il est urgent d’introduire et de généraliser l’administration de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B, de tirer le meilleur parti des infrastructures destinées à la lutte contre le VIH et la syphilis pour prévenir la transmission mère-enfant de l’hépatite et de veiller à ce que les mères aient accès aux services de dépistage et de traitement. 

« Au moment où nous luttons contre la COVID-19, une menace se profile à l’horizon : celle d’assister à de nouveaux retards à la fois dans l’administration généralisée de la dose de naissance du vaccin contre l’hépatite B et dans la prestation d’autres services essentiels de lutte contre l’hépatite », alerte la responsable sanitaire.

« Les personnes qui présentent des complications liées à l’hépatite courent un plus grand risque de développer une forme grave de la COVID-19 et doivent continuer de bénéficier des services essentiels de prévention et de traitement de l’hépatite pendant la pandémie et au-delà » conclut Dr Moeti.

Le 28 juillet de chaque année, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) célèbre la Journée mondiale contre l’hépatite afin de mieux faire connaître cette maladie qui « représente une menace » pour la santé publique. Le thème retenu pour cette année est : « Un avenir sans hépatite ». 

Sénégal : le Pr Seydi « agressé » dans la rue pour la gestion de la Covid-19

Le coordonnateur de la prise en charge des malades de la Covid-19 au Sénégal, professeur Moussa Seydi, déclare avoir été pris à partie par un homme qui n’arrive toujours pas à digérer la décision de l’Etat de ne pas rapatrier les compatriotes décédés de la pandémie à l’étranger.« J’ai été très violemment pris à partie par un monsieur au niveau du parking du cimetière de Yoff entre 18h et 19h, alors que je venais d’enterrer un ami. Il (l’agresseur) s’est comporté d’une rare violence, avec une insolence et une impolitesse qui dépassent tout entendement. En sus d’avoir proféré des propos injurieux, alors que je m’étais gentiment arrêté pour écouter ses doléances, il m’a bloqué à plusieurs reprises le passage pour m’insulter », raconte l’infectiologue dans une livraison lundi du quotidien L’Observateur.

« Selon lui, je suis le complice de l’État du Sénégal dans sa décision d’interdiction transitoire du rapatriement des corps des patients sénégalais décédés de la Covid 19 à l’étranger », a poursuivi le chef du service des maladies infectieuses et tropicales du centre hospitalo-universitaire de Fann.

Début avril, alors que le Sénégal comptait près de 1900 cas de coronavirus dont 19 décès, le gouvernement avait jugé nécessaire de suspendre les rapatriements de dépouilles par crainte de contaminations durant l’acheminement.

Les proches des expatriés morts de la maladie et des organisations sénégalaises de défense des droits de l’homme avaient fustigé cette décision avant de l’attaquer devant la Cour suprême. Elle rejettera leur requête. Ils comptaient ainsi saisir le Comité des droits de l’homme des Nations unies, mais n’en n’arriveront pas là. Courant mai en effet, ils obtiennent gain de cause.

« Tenant compte de la forte demande de rapatriements de corps de nos compatriotes décédés du Covid-19 à l’étranger (…), il sera désormais possible de procéder à ces rapatriements », annonçait le président Macky Sall lors d’une adresse à la nation.

En outre, certains parmi les proches des expatriés décédés de la Covid-19 semblent garder encore une rancune envers l’Etat et au personnel sanitaire. Pour sa part, le professeur Seydi dit avoir « donné toutes les informations qui étaient en ma possession au ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye, concernant cet agresseur. Ensuite, j’ai contacté mon avocat qui fera le nécessaire. J’ai fait ce que je devais faire ».

Depuis l’apparition du coronavirus en mars au Sénégal, 9764 cas ont été recensés dont 6477 guéris et 194 décès.

Covid -19: l’Afrique du Sud ferme les écoles

Les autorités sud-africaines ont décidé de fermer les écoles publiques pendant quatre semaines suite à une augmentation des cas de coronavirus et des décès, a déclaré le président Cyril Ramaphosa.« Le gouvernement a décidé que toutes les écoles publiques devraient faire une pause pendant les quatre prochaines semaines. Cela signifie que les écoles seront fermées à partir du 27 juillet et rouvriront le 24 août », a annoncé le président jeudi soir.

 Lors d’une adresse à la nation, M. Ramaphosa a déclaré que son gouvernement avait pris cette décision après avoir consulté les différentes parties prenantes, dont les syndicats d’enseignants.

 Bien qu’il ait été difficile de trouver un consensus sur la meilleure approche, il a été convenu que la santé des élèves et des enseignants restait primordiale pour le pays, a déclaré le président.

 M. Ramaphosa a ajouté que la fermeture des écoles était conforme aux directives de l’Organisation mondiale de la santé, qui avertit les pays de ne pas rouvrir les écoles alors que les cas de transmission locale du coronavirus sont en hausse.

 Cette évolution n’affectera cependant pas les élèves de terminale et leurs enseignants qui ont bénéficié d’une semaine de vacances, alors que ceux de 5eme  seront en vacances pendant deux semaines.

 En raison de cette fermeture, l’année scolaire en cours sera prolongée jusqu’en décembre, a ajouté le président.

 L’Afrique du Sud compte jusqu’ici 408 052 cas de coronavirus pour plus de 6000 morts depuis le début de la pandémie en mars 2020.

Sénégal: pour un appui financier au centre des opérations d’urgence sanitaire

Le Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) doit être doté de ressources financières conséquentes lui permettant de mieux organiser la riposte contre les épidémies, plaide son Directeur, Dr Abdoulaye Bousso.« Si on n’avait pas l’appui des partenaires, on allait fermer le COUS. Les 50 millions f cfa qui lui sont alloués, c’est pour le fonctionnement. On ne peut absolument rien faire sans des ressources. Il y a vraiment urgence à pouvoir disposer de fonds nécessaires. Aujourd’hui nous sommes capables de nous déployer un peu partout dans le pays parce qu’il y a des partenaires », a dit Dr Bousso.

Il prenait part à un webinaire organisé par l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (CICODEV), en partenariat avec Enda Santé et « Open Society Initiative for West Africa » (OSIWA) sur le thème : « Financement pérenne de la santé face à une crise sanitaire ».

Poursuivant, le Directeur du COUS a estimé qu’il est important de disposer de ressources financières capables de riposter contre toutes les épidémies. Car, a-t-il dit, « nous devons être en mesure d’avoir ces fonds. Donc, j’insiste sur le financement de la prévention. Parce que cela nous permet d’être plus efficace et plus performant au moment de la riposte ».

Il a rappelé que les ressources du COUS sont passées de 75 millions à 51 millions entre 2017 et 2020.

Pour le Dr Youssoupha Ndiaye, Directeur de la Planification de la recherche et des statistiques (DPRS) du ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), il y aura toujours des urgences sanitaires, d’où la nécessité, à son avis, « d’avoir une planification et des ressources financières », de « prioriser les ressources de l’État » et de mettre en place « une ligne budgétaire » permettant de mener des « ripostes rapides contre les épidémies ».

Suffisant pour qu’il plaide pour « un fonds d’urgence dans la Loi de finances initiale (LFI) ».

Covid-19: le port du masque désormais obligatoire en Gambie

Les autorités en Gambie ont rendu le port du masque obligatoire en public à partir de ce vendredi 24 juillet, alors que le pays connaît une recrudescence des cas de coronavirus.Les cas de coronavirus en Gambie ont grimpé pour atteindre 146 infections depuis que le premier porteur du virus a été signalé en mars dernier. Depuis, le pays compte 5 morts et 57 guérisons.

Le gouvernement, qui a instauré l’état d’urgence plus de trois fois au cours des trois derniers mois, a déclaré que le port du masque est désormais obligatoire pour se protéger et protéger les autres membres du public d’une éventuelle contamination. Les autorités sanitaires ont averti qu’une amende de 500 dalasis sera appliquée aux contrevenants de cette mesure.

Outre les masques chirurgicaux importés, des masques de fabrication artisanale en tissu sont déjà en vente pour 50 dalasis par des particuliers qui profitent de la situation pour faire des affaires.

Au cours des premiers jours qui ont suivi l’annonce du premier cas de Covid-19 en Gambie, il y a eu une ruée folle vers les masques faciaux, mais cet enthousiasme s’est vite dissipé car les cas de coronavirus étaient restés peu nombreux.

Quatre mois plus tard, le taux de contamination du virus s’est accéléré, les travailleurs de la santé et les journalistes étant pris dans les dernières vagues d’infectios, d’où la demande des autorités sanitaires de porter des masques.

Alors que la croisade du gouvernement contre le taux d’infection locale s’intensifie, un avion-cargo Antonov est arrivé avec 10 ambulances bien équipées qui seront utilisées pour les soins intensifs (ICU) et le travail médical vital sur les patients atteints de Covid-19.

Par ailleurs, la Turquie a envoyé un petit avion-ambulance pour évacuer un de ses citoyens gravement malade de la Covid-19.

Plus de 10 000 travailleurs de la santé en Afrique infectés par la Covid-19

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde, jeudi, contre la menace que représente la Covid-19 pour les professionnels de la santé en Afrique où plus de 10 000 travailleurs de la santé dans les 40 pays qui ont signalé de telles infections ont été infectés par cette pandémie.Selon l’OMS, cette situation survient au moment où les cas de Covid-19 en Afrique semblent s’accélérer avec plus de 750 000 cas de Covid-19, et plus de 15 000 décès.

« L’augmentation du nombre de cas de COVID-19 en Afrique exerce une pression de plus en plus forte sur les services de santé de tout le continent », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse virtuelle.

« Cela a des conséquences très réelles pour les personnes qui y travaillent, et il n’y a pas d’illustration plus frappante de ce phénomène que le nombre croissant d’infections chez les travailleurs de la santé. », a-t-elle poursuivi.

Jusqu’à présent, environ 10 % de tous les cas dans le monde concernent des travailleurs de la santé, bien qu’il y ait une grande différence entre les différents pays.

En Afrique, les informations sur les infections des travailleurs de la santé sont encore limitées, mais les données préliminaires montrent que ces infections représentent plus de 5 % des cas dans 14 pays d’Afrique subsaharienne seulement, et dans quatre de ces pays, les travailleurs de la santé représentent plus de 10 % de toutes les infections.

L’accès insuffisant aux équipements de protection individuelle ou la faiblesse des mesures de prévention et de contrôle des infections augmentent le risque d’infection des travailleurs de la santé.

L’augmentation de la demande mondiale d’équipements de protection ainsi que les restrictions mondiales sur les voyages ont provoqué des pénuries d’approvisionnement. Les travailleurs de la santé peuvent également être exposés à des patients qui ne présentent pas de signes de la maladie et qui se trouvent dans les structures de santé pour d’autres services.

Des risques peuvent également survenir lorsque le personnel de santé est réaffecté à la réponse à la Covid-19 sans avoir reçu un briefing adéquat, ou en raison d’une lourde charge de travail qui entraîne de la fatigue, de l’épuisement professionnel et peut-être une application insuffisante des procédures opérationnelles standard.

Dans de nombreux pays africains, les mesures de prévention et de contrôle des infections visant à prévenir les infections dans les structures de santé ne sont pas encore pleinement mises en œuvre. Lorsque l’OMS a évalué les cliniques et les hôpitaux du continent pour ces mesures, seuls 16 % des quelque 30 000 établissements étudiés ont obtenu un score d’évaluation supérieur à 75 %.

Il a été constaté que de nombreux établissements de santé ne disposaient pas de l’infrastructure nécessaire pour mettre en œuvre les principales mesures de prévention des infections ou pour éviter la surpopulation. Seuls 7,8 % (2213) disposaient de capacités d’isolement et seulement un tiers avait la capacité de trier les patients.

« Une infection parmi les travailleurs de la santé est une infection de trop », a déclaré la patronne de l’OMS en Afrique, Dr Moeti.

« Les médecins, le personnel infirmier et les autres professionnels de la santé sont nos mères, nos frères et nos sœurs. Ils concourent à sauver des vies mises en danger par la Covid-19. Nous devons nous assurer qu’ils disposent du matériel, des compétences et des informations dont ils ont besoin pour assurer leur propre sécurité, celle de leurs patients et de leurs collègues. », a-t-elle ajouté.

Depuis le début de l’épidémie, l’OMS travaille en étroite collaboration avec les ministères de la santé pour réduire les infections des travailleurs de la santé. L’Organisation a formé plus de 50 000 professionnels de la santé en Afrique à la prévention et au contrôle des infections, et prévoit d’en former plus de 200 000 autres.

 Elle fournit également des documents d’orientation et des lignes directrices sur les meilleures pratiques de soins et les schémas de traitement les plus récents.

L’OMS contribue également à pallier les insuffisances dans la fourniture d’équipements de protection individuelle.

Présentement, 41 millions d’équipements de protection individuelle sont prêts à être expédiés de Chine pour couvrir les besoins de 47 pays africains. Les expéditions pour une première vague de 23 pays africains devraient commencer ce week-end.

Grâce aux efforts concertés de l’OMS et de ses partenaires, certains pays africains ont réussi à réduire considérablement les infections parmi le personnel de santé. Par exemple, il y a deux mois, plus de 16 % des infections par Covid-19 en Sierra Leone concernaient des travailleurs de la santé.

Ce chiffre est aujourd’hui tombé à 9 %. La Côte d’Ivoire a réduit la proportion d’infections parmi les travailleurs de la santé de 6,1 % à 1,4 %. L’intensification des mesures de prévention et de contrôle des infections peut encore réduire les infections au sein du personnel de santé.

Lutte contre la Covid-19: la société civile ivoirienne déploie des agents sensibilisateurs dans le pays

La Convention de la société civile ivoirienne a lancé mercredi un plan d’action de lutte contre la pandémie de la Covid-19, consistant à déployer des agents sensibilisateurs et des observateurs de l’organisation, à Abidjan et à l’intérieur du pays.La cérémonie officielle de déploiement de ces agents et observateurs de la société civile, s’est déroulée au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI), à Abidjan, en présence de plusieurs responsables d’organisations socio-professionnelles.

Le parrain de l’évènement, Faman Touré, le président de la CCI-CI, s’est félicité de cette initiative, faisant observer qu’ « on a l’impression que la maladie n’existe pas pour certains », au regard de quelques comportements. Or, le pays enregistre plus de 14 000 cas de personnes infectées.

Il a, au nom de la CCI-CI, offert pour le démarrage du plan de riposte de la société civile, 1 000 masques, huit sceaux, un carton de savon et des gels hydro alcooliques. Des accessoires devant permettre de freiner la contamination de la Covid-19.

Le représentant du ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, Emmanuel Tanni, a fait remarquer que la Covid-19 gagne du terrain dans le monde et en Côte d’Ivoire, appelant tous à respecter les mesures barrières, car cela y va aussi dans le sens de sauver l’économie.

Plusieurs acteurs de couches socio-professionnelles ont été impliqués dans cette sensibilisation, qui vise des milliers de personnes à l’échelle nationale. Le coordonnateur des gares routières, Adama Touré, a assuré que son organisation s’activera dans cette campagne.

Mahamadou Kouma, coordonnateur national de la société civile ivoirienne, a assuré que la faîtière, avec ses représentations dans les 31 régions et les deux Districts autonomes du pays, touchera une masse critique aux fins de casser la chaîne de contamination de la Covid-19.

L’Union européenne (UE) est un partenaire de ce plan d’actions de riposte contre la Covid-19, ainsi que le C2D (Contrat de désendettement) qui a déjà octroyé à l’Etat de Côte d’Ivoire 20 milliards Fcfa pour l’édification de sa stratégie de lutte contre la pandémie.

La représentante de l’UE à cette cérémonie, Delphine Van Lands, a indiqué que ce partenariat intervient dans le cadre de l’accord de partenariat économique intérimaire en la Côte d’Ivoire et l’Institution.

Cet élément (plan d’action de riposte) constitue une série d’activités prévue dans les 40 projets mis en place grâce à l’appui technique de la convention de la société civile ivoirienne. L’UE est d’ailleurs le principal marché investisseur étranger de la Côte d’Ivoire.

Sensibilisation à Abidjan sur les droits des filles en matière de santé sexuelle pendant la Covid-19

Le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) de concert avec ses partenaires dont l’Association ivoirienne pour le bien-être familiale ( AIBEF), a organisé mercredi à Abidjan un panel animé par des jeunes pour sensibiliser sur les droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive pendant la pandémie de la Covid-19.Cette activité qui s’inscrit dans le cadre de la 34è édition de la Journée mondiale de la population (JMP),  a pour objectif d’informer et d’éclairer les gouvernants, les décideurs et les populations ainsi que l’ensemble des acteurs au développement sur la nécessité de sensibiliser à la santé et aux droits des femmes et des filles en cette période de Covid-19.

Ainsi, ce panel qui avait pour thème: «Covid-19, comment protéger la santé et les droits des femmes en la situation actuelle », a été animé par quatre jeunes acteurs de la promotion des droits de la femme dont Euphrasie Coulibaly Kambou et N’Guessan Amany Philippe, respectivement présidente du réseau des jeunes ambassadeurs pour la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes et chargé de communication du Mouvement d’actions des jeunes de l’AIBEF.

« Les droits à la santé sexuelle des jeunes filles n’étaient pas totalement respectés même avant la Covid-19 », a fait remarquer M. N’Guessan souhaitant un renforcement de la sensibilisation.

Dans une allocution de clôture, le représentant résident de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, Caspar Peek a appelé à un investissement plus accru dans la santé sexuelle des femmes et des filles. De son côté Richard Allo, le directeur exécutif de l’AIBEF a dit sa gratitude à l’UNFPA pour sa contribution dans «le bien-être et la qualité de vie » des populations.

Covid-19 : Un autre ministre sud-africain hospitalisé

Le Ministre sud-africain de l’emploi et du travail, Thulas Nxesi, est devenu le deuxième membre du Cabinet à se faire hospitaliser après avoir été testé positif au coronavirus, a annoncé mardi la Présidence de la république.Elle explique que Nxesi a été hospitalisé lundi soir, quelques heures seulement après que son collègue, le Ministre des ressources minérales et de l’énergie, Gwede Mantashe, a également été admis dans une clinique pour un traitement contre la Covid-19, après que lui et sa femme se sont isolés pendant une semaine.

Nxesi a reçu vendredi les résultats de son test de dépistage du virus et s’est également placé en auto-isolement, a déclaré le bureau présidentiel.

Son admission à l’hôpital, cependant, a suivi les conseils de ses médecins de quitter son auto-quarantaine pour un traitement pratique à la clinique, dont le nom n’a pas été révélé.

« Nous souhaitons bonne chance aux ministres Nxesi et Mantashe et un prompt rétablissement », a déclaré mardi le ministre à la Présidence, Jackson Mthembu.

L’Afrique du Sud compte à ce jour 373.628 cas confirmés du virus, dont 5.000 décès depuis l’entrée de la maladie dans le pays en mars dernier, a expliqué le ministre de la Santé Zweli Mkhize.

 

Réouverture le 1er août de l’aéroport international de Kigali

Le Rwanda reprendra ses vols commerciaux à l’aéroport international de Kigali à partir du 1er août, a révélé dimanche un haut responsable de l’aviation.Le Directeur général de l’Autorité de l’aviation civile du Rwanda, Silas Udahemuka, a indiqué que les huit compagnies aériennes étrangères qui desservent Kigali ont demandé à reprendre leurs activités.

Il s’agit de Qatar Airways, Brussels Airlines, KLM, Kenya Airways, Ethiopian Airlines, Turkish Airways et la compagnie kenyane JamboJet, ainsi que le transporteur national RwandAir.

Le Rwanda a suspendu tous ses vols commerciaux en mars de cette année dans le cadre des efforts visant à freiner la rapide propagation du coronavirus.

Au Rwanda, les opérateurs aéroportuaires ont mis en place des systèmes d’auto-vérification dans des comptoirs d’enregistrement qui permettent aux passagers de s’enregistrer eux-mêmes sans avoir à rencontrer physiquement les agents de billetterie. Chaque comptoir est équipé d’un désinfectant afin d’éviter toute contamination lors de la manipulation des documents, et les comptoirs sont protégés par des visières. 

Les sièges de la zone d’attente seront marqués pour indiquer aux passagers de s’asseoir à un mètre de distance entre eux, ce qui leur permettra de respecter les gestes barrières. 

Les passagers à l’arrivée respecteront les mêmes mesures de sécurité sanitaire. 

Le processus d’embarquement sera mené dans le respect des mesures de sécurité contre la Covid-19, et il se déroulera en petits groupes, en commençant à l’arrière de l’avion vers l’avant.

Côte d’Ivoire: plaidoyer pour des avortements médicalisés à l’instar des viols (DOSSIER)

En Côte d’Ivoire, l’avortement médicalisé, est procuré à une victime de viol et en cas de danger de la vie de la mère. Dans un plaidoyer, le sous-groupe thématique Action contre les grossesses non désirées et à risque (AGnDR) invite l’Etat, à harmoniser ses textes de lois avec l’article 14.2c du Protocole de Maputo.La Côte d’Ivoire, jusqu’en ce moment, n’a pris en compte que   deux points du Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes dit Protocole de Maputo, un instrument visant à renforcer la protection et la promotion des droits des femmes.   

Le Code pénal ivoirien, en son article 427, stipule qu’ « il n’y a pas d’infraction lorsque l’interruption de la grossesse est nécessitée par la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée » et le cas de viol où le médecin procure l’avortement à une victime à la demande de celle-ci. 

Or, l’article 14-2 c du Protocole de Maputo invite les Etats africains à protéger les droits reproductifs des femmes, en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale, physique ou la vie de la mère ou du fœtus. 

« Nous faisons un plaidoyer pour que l’Etat de Côte d’Ivoire qui a ratifié le Protocole de Maputo puisse se conformer avec cet article 14-2 c, en élaborant des lois en interne pour être en conformité avec cet article », déclare Honorine Adou Secreoua, présidente de l’AGnDR, dans un entretien à APA. 

Avant tout avortement sur le sol ivoirien, le médecin traitant ou le chirurgien doit prendre l’avis de deux médecins consultants, qui, après examen, attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale ou thérapeutique. 

Et ce, selon la « volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit ». Toutefois, si le nombre de médecin résidant, au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère ». 

En outre, si le médecin traitant est seul résidant au lieu de l’intervention, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne peut être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale ou thérapeutique pratiquée ou que telle était la volonté de la victime de viol, mentionne la loi ivoirienne. 

Sans ambages, la présidente de l’AGnDR, clame que le sous-groupe thématique qu’elle dirige n’est «pas encore satisfait », parce qu’il est indiqué les cas de viols dans le Protocole de Maputo. De ce fait, la loi ivoirienne devrait considérer les cas d’inceste, ce qui n’est pas malheureusement pris en compte.

Pour Mme Honorine Adou Secreoua, « le consentement de la fille mineure n’est pas éclairé », alors, en cas de grossesse engendrée par une personne âgée, elle devrait bénéficier d’un dispositif légal de protection. 

L’AGnDR, un sous-groupe thématique de 29 organisations, issu de la Coalition de la société civile pour la santé de la reproduction et la planification familiale (CSCSR/PF), lutte pour la promotion des Droits en santé sexuelle et reproduction (DSSR), conformément à  l’article 14-2 C du Protocole de Maputo.   

« On n’a pas dit de vulgariser l’avortement à tout bout de champ », précise-t-elle l’ordre de bataille, avant de faire observer que la mortalité maternelle en Côte d’Ivoire, estimée « aujourd’hui 645 décès maternels pour 100 000 naissances », révèle des cas d’avortements clandestins.

Les avortements clandestins du pays par an se chiffrent « entre 209 380 et 288 252 et concernent les femmes âgées de 15 à 49 ans de toutes les couches sociales », que ce soit en zone urbaine que rurale, selon la Vague II du rapport 2018 de Performance Monitoring & Accountability (PMA 2020).

Ce rapport a été produit, suite à des enquêtes menées par le Programme national de la santé de la mère et de l’enfant (PNSME) et l’Institut national de la statistique (INS), avec l’appui de  Pathfinder International. Il se veut un baromètre en matière d’accès des femmes aux droits de la santé de la reproduction.

Perceptions de l’avortement  

Confrontées à des grossesses non voulues, plusieurs jeunes filles, s’aventurent dans des avortements non médicalisés, un risque qu’elles affrontent pour éviter d’essuyer des préjugés de la société et des stigmatisations.  

L’avortement, en milieu religieux, est interdit, car considéré comme un crime parce que l’on ôte la vie à un être humain en conception. La star ivoirienne du reggae, Alpha Blondy,  a d’ailleurs chanté « abortion is a crime », insinuant que l’avortement est un crime. 

Interrogée par APA, une aide-soignante qui a requis l’anonymat, a confié avoir provoqué à travers des pratiques traditionnelles et l’ingurgitation de décoctions, qui ont failli faucher sa vie, mais après un coma, elle retrouvera ses forces. Et ce, suite à une grossesse accidentelle.

Dans presque tous les pays développés, l’avortement sécurisé est autorisé soit sur demande de la femme, soit pour des raisons d’ordre socio-économique au sens large et les services correspondants sont généralement disponibles et facilement accessibles.

En revanche, dans des pays en développement, l’avortement provoqué est soumis à d’importantes restrictions légales et souvent impossibles à obtenir. Cela est parfois le privilège des gens aisés, les femmes nécessiteuses n’ayant d’autre choix que de s’adresser à des avorteurs. 

Quand les lois et les politiques autorisent l’avortement dans une large gamme d’indications, l’incidence de l’avortement non sécurisé et la mortalité qui en résulte sont réduits à un minimum, fait observer l’Organisation mondiale de la santé dans l’ouvrage sur l’Avortement sécurisé.  

L’avortement est permis pour des raisons sociales ou économiques seulement dans 16 % des pays en développement dans le monde, mais dans 80% des pays développés, renchérit l’organisation. Ce qui montre des divergences de point de vue sur le sujet. 

Pro-avortement, le médecin gynécologue ivoirien Philippe Mourot qui affirme avoir eu la chance de côtoyer deux univers, notamment l’Europe et l’Afrique, soutient qu’ « il vaut mieux accompagner quelqu’un pour ne pas qu’il fasse des bêtises que de le laisser faire la bêtise et dire de la rattraper ».

Pour Mme Honorine Adou, jusqu’à un nombre de semaines, on peut faire l’avortement sécurisé, donc l’encadrer. Elle préconise toutefois un entretien psychologique pour savoir les motivations et aider même ces femmes, si possible, à garder la grossesse. 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 22 millions d’avortements sont encore pratiqués chaque année dans de mauvaises conditions de sécurité avec, pour conséquence, une issue fatale pour quelque 47.000 femmes et des invalidités pour 5 millions d’autres.

Impact du Covid-19 sur la santé sexuelle reproductive 

Selon un constat dans les centres de santé, les usagers ne fréquentent quasiment plus les hôpitaux, à cause de la pandémie de la Covid-19, sauf pour des cas sévères de maladies, les obligeant à faire des examens médicaux. Et ce, de peur de se faire contaminer. 

La présidente de l’AGnDR, déplore toutefois que cela crée des dégâts énormes sur la santé sexuelle reproductive et joue sur le droit en matière de santé de la reproduction. Car, l’accès aux soins et aux produits de la santé sexuelle reproductive est un droit qu’il faut préserver.

L’Homme, dit-elle, doit bénéficier de certains services et traitements sanitaires pour pouvoir être productif sur, entre autre, le plan de la fécondité. La crainte d’être contaminé empêche les hommes et les femmes de se rendre à l’hôpital pour prendre les produits contraceptifs.

La baisse de fréquentation des services de santé sexuelle et reproductive, suite à la pandémie de la Covid-19, pourrait créer une explosion de grossesses non désirées, prévient Dr Sosthène Dougrou, directeur régional Afrique Francophone de IPAS.

La priorité du gouvernement, à l’heure actuelle, est portée sur la crise sanitaire de la Covid-19, avec l’achat ou la commande de masques, de réactifs pour détecter le virus vu la situation d’urgence, insinue Dr Dougrou, pour qui l’Etat devrait être regardant sur les besoins contraceptifs.  

Des données statistiques du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique ressortent, en mai 2020, que la fréquentation des hôpitaux par les patients a connu un fléchissement de 50% en raison de cette pandémie. La Côte d’Ivoire compte à mi-juillet plus de 13 000 cas de Covid-19.

« Les gens peuvent avoir des rapports accidentels et cela peut créer des grossesses non désirées et des avortements clandestins qui vont entraîner la mort de certaines femmes, et l’accroissement de la mortalité maternelle », s’inquiète Mme Adou.  

En Côte d’Ivoire, mentionnera-t-elle, « 20% des femmes décèdent suite à des avortements non sécurisés.  Et chaque année, c’est entre 210 000 femmes et 290 000 femmes qui pratiquent les avortements et parmi  lesquelles beaucoup décèdent ».

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), dans ses prévisions rapporte que l’incidence de la Covid-19 sur la santé des femmes serait critique et exposerait quelque 47 millions de femmes dans 114 pays à revenu faible.

En outre, le confinement dû à la pandémie de la Covid-19 et le faible accès des femmes aux produits contraceptifs pourraient occasionner 7 millions de grossesses non désirées si ce scénario perdrait jusqu’à fin 2020.

Depuis le 16 mars 2020, à Abidjan, les rassemblements ont été limités à 50 personnes. A l’intérieur du pays, cette mesure a été élargie à 200 personnes. Les mesures barrières imposent également le port du masque, une distanciation physique de 1 m et le lavage régulier des mains.

Pour casser la chaîne de contamination, surtout chez la gente féminine, l’AGnDR mène des sensibilisations depuis le 11 mars 2020, date de déclaration du Premier cas de la Covid-19 en Côte d’Ivoire, pour agir sur le mental des populations en vue d’une attitude responsable.

L’association des femmes juristes, impliquée dans cette lutte, administre des conseils aux femmes dans sa clinique juridique. Mme Honorine Adou Secreoua qui officie au sein de cette organisation, fait observer que « les gens fréquentaient moins les hôpitaux ». 

Grace à une audience accordée par le Programme national de la santé scolaire et universitaire (PNSSU) aux OSC (Organisations de la société civile) et partenaires à laquelle elle a pris part lui a permis d’être rassurée qu’il n’y a pas de rupture de produits liés à la santé sexuelle reproductive, car les commandes sont faites en année n+1 pour garantir la disponibilité de ces produits. 

Des émissions radios également ont été par ailleurs initiées par l’AGnDR pour sensibiliser les populations sur les comportements à adopter pendant cette période de pandémie à covid-19. L’organisation a aussi avisé le Conseil national des droits de l’Homme sur le sujet et l’Observatoire national de l’équité et du genre sur la question de la santé sexuelle et de la reproduction.  

Le Protocole de Maputo est le protocole additionnel de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples qui affirme spécifiquement les droits des femmes en Afrique, en énonçant un certain nombre de droits humains dont l’alimentation, la santé, l’éducation, la dignité, la paix.

Le 11 juillet 2003, lors de son deuxième sommet ordinaire à Maputo (Mozambique), la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine a adopté ce Protocole. L’Etat de Côte d’Ivoire a ratifié, en 2011, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relative aux droits des femmes.

Covid-19: reprise timide du transport interurbain à Abidjan après plus de 3 mois d’interruption

Le transport interurbain entre Abidjan les autres villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, interrompu pendant plus de trois mois en raison de la Covid-19, a timidement repris dans le respect des mesures barrières contre cette maladie, a constaté APA vendredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.A la gare routière d’Adjamé, une commune populaire au Nord d’Abidjan, le constat est le même dans  plusieurs compagnies  de transport visitées. Les activités ont repris certes, mais il n’y a pas d’affluence des usagers dans les gares et devant les guichets.Que ce soit à la compagnie CK Transports reliant Abidjan à la ville de Korhogo ( Nord ivoirien) ou à UTB (Union des transports de Bouaké) ou encore à « Le Labelle Transports» reliant Abidjan aux villes de Lakota, Divo et Gagnoa, il n’y a pas de foule.Sylla Bangali, un responsable d’une entreprise de transport à Adjamé (Nord d’Abidjan), clame qu’il n’a « pas de grande affluence à la reprise », mais espère une forte présence de passagers la semaine prochaine.La levée de l’isolement du Grand Abidjan se passe aussi dans un contexte d’obsèques du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, et certains cars sont affectés au transport de personnes, fait-il observer. La rentabilité des compagnies de transport s’est amenuisée suite à l’isolement d’Abidjan, obligeant des gérants à décréter le chômage technique, du fait que les charges d’exploitation restent telles, tandis que les mesures de restriction imposent une réduction des passagers.Selon Djibril Touré, propriétaire de plusieurs cars, opérant sur des villes de l’intérieur du pays à partir d’Abidjan, confie que beaucoup de véhicules ont dû garer pour défaut de moyens financiers des gérants pour assurer certaines charges, surtout la visite technique.  Cette situation a créé un léger renchérissement du tarif de transport, révèle Djibril. Et ce, pour tenir la route, parce que les mesures barrières ont réduit le nombre de passagers : pour un car de 35 places, 25 passagers sont admis contre 50 personnes pour un véhicule de 70 sièges. Pour ce faire, « on a augmenté un peu le prix du transport », dit-il, indiquant que sur la ligne Abidjan-Abengourou (Est), le tarif du transport est passé de 3.000 Fcfa à 4.500 Fcfa, ce matin, parce qu’il y a deux ponts à péage à franchir.En dépit de ce que la ligne Abidjan-Adiaké (sud-est), est intégrée dans le Grand Abidjan, le prix du transport est passé de 1300 Fcfa à 1500 Fcfa.  Adzopé, localité à proximité d’Abidjan, le prix a été revu à 2.000 Fcfa, en hausse de 500 Fcfa, pour cause de mesures barrières.  La crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 a affecté le portefeuille de plusieurs entreprises. Dans ce contexte, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis sur pied des fonds de soutien pour accompagner les sociétés et relancer l’outil économique.M. Bangaly, lui, appelle l’Etat à un appui particulier du secteur des transports, où plusieurs emplois sont menacés, ce qui pourrait exploser le chômage et entraîner une insécurité. A contrario, plusieurs compagnies opèrent sans papiers et agréments. La plupart des compagnies de transports visitées exigent aux passagers le port obligatoire du cache-nez avant d’accéder à ses cars afin de lutter contre la propagation de la Covid-19. Certaines ont même installé des dispositifs de lavage de mains au sein de leurs gares.A Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, Sylla Koné, un passager qui attend de rejoindre des proches à Bondoukou, dans le Nord-Est ivoirien, avoue qu’à son arrivée matin, il y avait un dysfonctionnement, mais avec les plaintes, la compagnie a fait respecter les mesures barrières.Selon les autorités ivoiriennes, le secteur des transports représente 7 à 12% du Produit intérieur brut ( PIB) de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement ivoirien a décidé le 29 mars dernier d’isoler la capitale économique ivoirienne qui demeure l’épicentre de la Covid-19 en Côte d’Ivoire, des autres villes du pays.Depuis cette date jusqu’au mercredi dernier (15 juillet 2020) où cette mesure a été levée, les compagnies de transport interurbain sont restées fermées, soit plus de trois mois d’inactivité.

Présentation à Abidjan d’un projet pour financer 25 000 femmes impactées par la Covid-19

La fondation African Women Initiatives ( AWI) a présenté à Abidjan lors d’une cérémonie un projet pour financer 25 000 femmes entreprenantes sur l’ensemble du territoire ivoirien impactées par la crise sanitaire de la Covid-19, rapporte une note d’information transmise vendredi à APA.Selon Arnaud Boni, le chargé de suivi, évaluation et apprentissage au sein de cette fondation,  ce projet dénommée «25 000 CEWA» a pour objectif principal  de soutenir les femmes entreprenantes qui sont en difficulté de trésorerie du fait de la crise sanitaire de la Covid-19. Il a précisé que ce programme qui sera mis en œuvre sur une période de 24 mois , devra permettre d’améliorer les conditions de vie des femmes, de financer les besoins nécessaires des bénéficiaires pour accroître leurs activités et de constituer un réseau de clients pour les établissements financiers et assurances à travers l’inclusion financière de ces femmes. « Les échanges ont été enrichissants pour nous. Nous accompagnons, mais sommes aussi heureux d’être accompagnés. Merci pour l’intérêt que chacun accorde à ce projet qui vise à l’autonomisation financière de la femme », a indiqué pour sa part, Mariam Fadiga-Fofana, la présidente de la fondation AWI. Le projet d’appui à « 25 000 CEWA » s’inscrit dans le cadre du programme CEWA ou jeune dame dynamique et entreprenante, initié par la fondation AWI en mars 2019. Dans sa phase pilote, ce projet a permis d’apporter un appui financier à 25 femmes issues du District d’Abidjan. Celles-ci ont pu bénéficier d’une aide financière en kits d’installation (parasols, glacière, produits de consommation-farine, boisson, huile…) d’une valeur de 50 000 FCFA pour les unes et 100 000 FCFA pour les autres pour booster leurs activités. Plusieurs partenaires de cette fondation que sont notamment la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, ONU Femmes et le Programme des Nations-Unies pour le développement ( PNUD) accompagnent ce projet.

Covid-19 : Les députés ougandais soumis à un dépistage systématique

En Ouganda, les 426 députés ont subit des tests de masse pour le coronavirus lors d’une opération lancée depuis jeudi.L’Ouganda a enregistré à ce jour 1.051 cas et aucun décès depuis que le virus a été signalé pour la première fois dans le pays en mars.

Les députés affirment avoir demandé des tests compte tenue de la nature « très interactive » de leur travail, qui les amène à interagir régulièrement avec les gens.

La responsable des communications du Parlement ougandais, Helen Kawesa, a déclaré qu’il était important que les parlementaires jouent un rôle central dans la réduction des risques d’infections à travers le pays.

Elle a rejeté les informations suggérant qu’un député anonyme avait contracté le virus et a donc été hospitalisé.

Un collègue a indiqué dans un tweet que le député avait contracté le virus, mais Mme Kawesa a déclaré qu’il n’y avait aucune information du Parlement confirmants8cette affirmation.

« Après la sélection des députés, le personnel parlementaire sera le prochain », a-t-elle déclaré à propos des tests de masse impliquant les députés.

L’Ouganda continue d’interdire aux camionneurs de ses voisins d’entrer dans le pays par crainte qu’ils soient de grands porteurs du virus.

Covid-19 : L’Afrique du Sud enregistre 200 décès en 24 heures

Plus de 200 Sud-africains sont morts en 24 heures à cause de la pandémie de coronavirus, représentant le bilan quotidien le plus élevé depuis le début de la maladie dans le pays en mars, a annoncé jeudi soir le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.La mort de 216 patients de la Covid-19 est survenue avec l’infection de 324.221 personnes, à la suite de 2.324.923 tests réalisés à ce jour, a déclaré Mkhize, ajoutant que le nombre total de morts dans le pays avait maintenant atteint le chiffre de 4.669.

Au niveau national, 13.172 nouvelles infections ont été signalées au cours du dernier cycle de 24 heures, avec 165.591 guérisons de Covid-19 dans les hôpitaux du pays, a-t-il ajouté.

Parmi les neuf régions du pays, la province de Gauteng est restée l’épicentre de la maladie avec 86 décès enregistrés au cours des dernières 24 heures, suivis de la province du Cap occidental avec 47 décès, selon le ministre.

Outre les nombreux décès, la pandémie a également lourdement pesé sur l’économie du pays – avec trois millions d’emplois perdus depuis mars, a déclaré le président Cyril Ramaphosa lors d’une allocution virtuelle à ses compatriotes.

Pour atténuer le chômage, Ramaphosa a déclaré que son gouvernement avait élaboré un plan pour compenser les dommages causés par le confinement.

« Nous nous engageons à concentrer nos efforts sur la reprise économique. Nous avons mis de côté six milliards de dollars pour la protection et la création d’emplois, et nous travaillons sur une poussée massive de l’emploi grâce aux infrastructures et à l’emploi public », a déclaré le président.

Par ailleurs Ramaphosa a indiqué que les projets d’infrastructures de son gouvernement «impulseraient» de nombreuses activités économiques et créeraient davantage d’emplois.

« Nous avons des projets prêts. Nous avons également des projets du côté de l’emploi public. Nous recalibrerons le programme de travail expérientiel pour nous assurer que nous avons un processus d’emploi public beaucoup plus robuste », a-t-il conclu.

Sahel: l’ONU s’attend à plus de 15 millions cas de malnutrition aiguë

En Afrique de l’Ouest et du Centre, 15,4 millions de cas de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans (dont un tiers de sa forme sévère) sont attendus en 2020, si des mesures adéquates ne sont pas mises en place dès maintenant, ont alerté vendredi des agences onusiennes.« Cela représente une augmentation de 20% par rapport aux estimations précédentes de janvier 2020, selon une analyse de l’impact de l’insécurité alimentaire combiné à celui de la Covid-19 sur la malnutrition aiguë dans 19 pays de la région », écrivent le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) dans un communiqué conjoint.

Selon ces deux agences de l’ONU, les conflits et la violence armée ont entraîné des déplacements massifs de population et limité considérablement l’accès aux services sociaux de base, ce qui a augmenté les cas de malnutrition infantile à des niveaux sans précédent.

« La maladie à coronavirus exacerbe les contextes fragiles en Afrique occidentale et centrale, notamment au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad, qui étaient déjà frappés par l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Selon les prévisions datant d’avant la pandémie du coronavirus, 4,5 millions de cas de malnutrition aiguë étaient anticipés en 2020, dans ces 6 pays. Aujourd’hui, avec l’insécurité croissante et la Covid-19, ce nombre est passé à près de 5,4 millions de cas », ajoutent-elles.

Ce qui fait dire à Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, que « les enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère sont plus exposés aux complications liées à la Covid-19. Alors qu’une bonne nutrition pour les enfants, dès leurs premiers jours, les protège contre les maladies et les infections, et favorise leur rétablissement lorsqu’ils tombent malades ».

Plusieurs facteurs menacent l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il s’agit notamment de l’insécurité alimentaire des ménages, de mauvaises pratiques de nutrition et d’alimentation des mères et des nourrissons, des conflits et de la violence armée, des déplacements de population, des taux élevés de maladies infantiles et de maladies d’origine hydrique telles que la diarrhée, de la fragilité des systèmes de santé, du manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, et de la pauvreté chronique.

« En plus de ces facteurs déterminants de la malnutrition, les mesures visant à limiter la propagation de la pandémie Covid-19 ont entraîné des perturbations dans la production et la distribution des aliments, dans les chaînes d’approvisionnement sanitaires et humanitaires, ainsi qu’un ralentissement des activités économiques. La pandémie a eu des effets négatifs indirects sur les systèmes alimentaires, les revenus et la sécurité alimentaire des ménages, ainsi que sur la disponibilité et l’accès aux services de traitement contre la malnutrition », notent le PAM et l’UNICEF.

Covid-19: trois députés zambiens testés positifs

Trois députés zambiens ont été testés positifs au coronavirus, ce qui a incité les autorités à renforcer les contrôles à l’Assemblée nationale.Selon la greffière de l’Assemblée nationale, Cecilia Mbewe, les trois députés font partie des 19 personnes testées au cours des derniers mois.

 « Les cas confirmés à la date du mercredi 15 juillet 2020 sont les suivants : trois membres du parlement, dix membres du personnel de l’Assemblée nationale de Zambie et six personnes n’appartenant pas au personnel qui ont été testées à la clinique de l’Assemblée nationale », a déclaré Mme Mbewe jeudi dans un communiqué.

 « Cela porte à 19 le nombre total cumulé de cas suivis par le centre de dépistage Covid-19 de l’Assemblée nationale ».

 Les autorités parlementaires ont dû renforcer les mesures pour contenir la propagation du virus parmi les députés et les membres du personnel, poursuit-il.

 « Afin de gérer la situation actuelle et d’empêcher une plus grande propagation du virus, l’Assemblée nationale de Zambie continue à fonctionner selon des directives strictes, comme le recommande le ministère de la santé », a-t-elle déclaré.

 A la date de jeudi 16 juillet, la Zambie compte 1.895 cas de Covid-19 et 42 décès.

Covid-19 : les médecins zimbabwéens posent un ultimatum de deux semaines au gouvernement

Les médecins des hôpitaux publics du Zimbabwe ont lancé jeudi un ultimatum de deux semaines au gouvernement afin qu’il réponde à leurs doléances concernant les mauvaises conditions de travail et le paiement des salaires en dollars américains, sous peine d’une grève générale qui paralyserait le système de santé déjà en difficulté.L’Association des médecins des hôpitaux du Zimbabwe a déclaré que ses membres réduiraient leurs effectifs à partir du 29 juillet si le gouvernement ne répondait pas positivement à leurs demandes, qui incluent la nécessité de « rendre le test de la Covid-19 facilement disponible dans tous les hôpitaux afin que nous puissions être en mesure d’offrir des services sans faille ».

 Ils se sont plaints que le test Covid-19 des patients hospitalisés « reste irrégulier et que les résultats mettent souvent des jours à sortir ».

 « Dans le même temps, les travailleurs de la santé sont exposés à un risque d’infection », ont déclaré les médecins dans une lettre adressée au ministre de la Santé, Amon Murwira.

 « Nous voulons pouvoir gérer nos salles et autres services spécialisés de manière transparente et il est primordial de pouvoir disposer des tests et des résultats en temps voulu ».

 Un autre de leurs griefs est que les hôpitaux publics ont de sérieuses difficultés à se procurer et à fournir des équipements de protection individuelle appropriés, exposant ainsi les travailleurs de la santé à la Covid-19.

 Le Zimbabwe a jusqu’à présent enregistré 1089 cas de coronavirus et 20 décès depuis l’annonce du premier cas dans le pays début avril.

 Les médecins souhaitent également que leurs salaires soient payés en dollars américains, « qui est une monnaie stable et au pouvoir d’achat prévisible ».

 La demande des médecins fait écho aux sentiments similaires d’autres travailleurs zimbabwéens qui refusent les paiements en dollars zimbabwéens, en chute libre depuis le début de l’année dernière, ce qui a entraîné une flambée des prix des biens et des services.

 Dans la lettre adressée au ministre, les médecins ont également demandé au gouvernement d’aborder le sort des travailleurs de la santé de manière globale car « nous avons besoin de la présence de nos autres collègues prestataires de soins pour pouvoir bien fonctionner ».

 Les infirmiers et autres personnels de santé des hôpitaux publics du Zimbabwe ne se présentent plus quotidiennement au travail depuis quelques semaines, expliquant au gouvernement que leurs salaires s’amenuisent sous l’effet de l’inflation, qui s’élève à 737,3% en juin.

 « L’employeur devrait corriger son incapacité afin que nous puissions reprendre des services normaux de manière éthique et professionnelle. Nous avons besoin d’infirmiers, de radiographes, de pharmaciens et de tous les autres pour fournir un service raisonnable », explique la lettre adressée au ministère de Santé.

 « Pour éviter tout doute, si ces questions ne sont pas résolues, le 29 juillet 2020, les médecins spécialistes ne pourront en faire plus pour offrir le peu de service actuellement offert dans les hôpitaux publics, et devront donc cesser tout travail », ajoute la lettre.

Guinée: nouvel allègement de l’état d’urgence sanitaire

Le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé a annoncé, mercredi soir, un nouvel allègement de l’état d’urgence sanitaire, avec notamment le couvre-feu qui passe de 00h à 04h du matin dans la capitale Conakry, seule ville encore concernée par cette mesure.Dans son discours retransmis à la Radiotélévision guinéenne (RTG), Alpha Condé a par ailleurs annoncé la réouverture de l’espace aérien guinéen à partir du 17 juillet prochain. Celle-ci se fera de manière « progressive et s’appliquera sur la base du principe de réciprocité vis-à-vis du pays d’origine et selon des règles d’observation sanitaires strictes en rapport avec la covid-19», a déclaré le président guinéen.

Alpha Condé a par ailleurs dénoncé « avec regret et amertume le relâchement » sur le respect des mesures barrières, comme le port du masque ou l’interdiction des rassemblements. Sur ce, il a décidé de reconduire l’état d’urgence sanitaire pour une durée de 30 jours.

Jusque-là, la Guinée a enregistré 6.276 cas de Covid-19, dont 4.981 guéris et 38 décès.  

Covid-19: Dakar rouvre ses frontières aériennes

Le Sénégal, après plus de trois mois de fermeture de son espace aérien, a commencé à recevoir hier mercredi 15 juillet des vols internationaux réguliers, au moment où l’Union européenne se montrerait désormais favorable à accueillir des ressortissants sénégalais dans l’espace Schengen.M. Bâ, octogénaire franco-sénégalais, est en vacances à Dakar depuis plus de quatre mois. Il avait prévu de se ressourcer pour un mois, mais se heurte depuis à la fermeture des frontières aériennes. Habitant à Lille, au nord de la France, il raconte avoir fait des pieds et des mains en vain. Comme délivré aujourd’hui, il se réjouit devant l’idée de pouvoir retrouver à bientôt les siens.

Comme annoncé le 29 juin dernier par le président Macky Sall, l’espace aérien sénégalais s’est rouvert ce mercredi pour les vols internationaux réguliers. Les aéroports n’étaient pas totalement fermés puisque les vols spéciaux continuaient d’atterrir et de décoller.

Toutefois à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), le plus grand du pays situé à 45 km environ de la capitale, ce n’était pas l’ambiance des grands jours ce 15 juillet. Quelques vols sont marqués aux écrans du hall pour garder le caractère progressif de la reprise. Les arrivées et départs concernent pour ce premier jour les compagnies Air Algérie, Air France, Air Sénégal, TRANSAIR, Air Côte d’Ivoire, Ethiopian Airlines et IBERIA.

Mais déjà, le ministère sénégalais du Tourisme et des Transports aériens a mis en place un protocole sanitaire pour celle-ci. Dans le contexte de la Covid-19, les compagnies aériennes doivent disposer d’un programme de vol dûment approuvé par l’Autorité de l’Aviation civile et d’une autorisation ponctuelle délivrée par celle-ci pour effectuer un vol ou une série de vols à destination du Sénégal.

Elles doivent s’assurer également, pour les passagers en transit, que le pays de départ remplit les conditions requises par le pays de destination et renseigner la fiche de désinfection de l’aéronef contre la Covid-19.

Levée des restrictions de l’UE

Mercredi matin, la Directrice de la Santé publique, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, était à l’AIBD pour inspecter le dispositif de reprise. Sur place, elle a annoncé que les restrictions de l’Union européenne sur le Sénégal seraient levées.

« Notre diplomatie a joué un très grand rôle. J’ai dû entendre, cela reste à vérifier de manière officielle, que les restrictions de l’Union européenne ont été levées pour le Sénégal. Dès que nous avons entendu cette information, nous avons déposé au niveau du ministère des Affaires Etrangères, pour les diplomates de l’UE, un document qui a été accepté », a-t-elle déclaré sur IRadio (privée).

Dakar, à l’instar de Libreville, avait décidé en début juillet d’appliquer la réciprocité à l’UE après qu’elle a choisi de n’admettre que quatre pays africains (Algérie, Maroc, Rwanda et Tunisie) pour voyager dans l’espace Schengen.

Pour Bruxelles, cette mesure est motivée par des critères épidémiologiques. Au même moment, l’ambassadeur de l’Union européenne à Dakar, Irène Mingasson, avait précisé dans la presse sénégalaise que Dakar « n’est pas concerné par cette nouvelle situation ».

Le sujet a par la suite motivé la tenue d’une réunion au ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur où « les discussions qui se sont déroulées dans une ambiance cordiale ont montré une réelle volonté de toutes les parties de trouver une solution », selon un communiqué du ministère du Tourisme et des Transports aériens.

Tout compte fait, le différend diplomatique serait en passe d’être enterré entre Dakar et Bruxelles. D’autant plus que le Sénégal, qui a levé depuis le 29 juin l’état d’urgence sanitaire, ferait partie des meilleurs élèves en Afrique dans la gestion du nouveau coronavirus au point de vue de ses résultats. A ce jour, il recense 8369 cas dont 153 décès, 5605 guérisons et 2610 malades sous traitement.

« On nous parlait d’un certain taux d’attaque. Nous ne dormons pas sur nos lauriers, mais le Sénégal est train de gérer cette pandémie de la façon la plus adéquate possible », a laissé entendre Marie Khémesse Ngom Ndiaye à l’AIBD.