SECURITE Archives - Page 29 sur 43 - Journal du niger

Zagadou Vincent De Paul nommé directeur de la police criminelle ivoirienne

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a annoncé mercredi la nomination du commissaire divisionnaire de police, Zagadou Vincent De Paul, en qualité de directeur de la police criminelle, à l’issue d’un Conseil des ministres.

L’officier de police, Zagadou Vincent De Paul, assurait jusque-là l’intérim de ce poste, après le départ à la retraite du commissaire divisionnaire de police Elloh Raymond, le meilleur policier de l’année 2018, qui a reçu le prix national d’excellence le 06 août 2018.

Cette promotion du commissaire divisionnaire de police, Zagadou Vincent De Paul, comme directeur général de la police criminelle ivoirienne, intervient dans le cadre d’une vague de nominations de personnalités à la tête d’entités publiques.  

Putsch en Guinée : la communauté internationale condamne et menace

Les Nations Unies, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont unanimement condamné le coup d’Etat survenu dimanche en Guinée.Les trois organisations internationales n’ont pas attendu longtemps pour réagir sur la situation en République de Guinée. Dans la matinée de dimanche, le Groupement des Forces Spéciales (GFS), aux ordres du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, un ancien légionnaire de l’armée française, s’est attaqué à Sékhoutouréya, le palais présidentiel.

Les militaires s’introduisent dans une pièce où ils filment Alpha Condé, 83 ans, assis sur un canapé et surpris du déroulement des évènements. Se murant dans un silence assourdissant, l’air perdu dans un jeans et une chemise à moitié déboutonnée, le chef de l’Etat déchu est arrêté et conduit dans une destination inconnue.

Une situation qui exaspère au plus haut point les dirigeants des organismes internationaux, en premier chef Antonio Guterres, le Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu).

« Je suis personnellement de très près la situation en Guinée. Je condamne fermement toute prise de pouvoir du gouvernement par la force du fusil et appelle à la libération immédiate du président Alpha Condé », a twitté le diplomate portugais.

L’Union africaine et sa Commission ont également réagi dans un communiqué conjoint de leurs présidents en demandant notamment « la libération immédiate du président Alpha Condé ». Par ailleurs, Félix Tshisekedi et Moussa Faki Mahamat « invitent le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine à se réunir d’urgence pour examiner la nouvelle situation en Guinée et pour prendre les mesures appropriées aux circonstances ».

Au niveau sous-régional aussi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a suivi « avec une grande préoccupation » les récents développements politiques survenus à Conakry. Comme les deux précédentes organisations, celle dirigée par le président ghanéen Nana Addo Akufo-Addo demande la « libération immédiate et sans condition » de Condé « ainsi que celle de toutes les personnalités arrêtées ».

Si le chef des putschistes Mamady Doumbouya a affirmé devant les médias internationaux que le  président déchu se portait bien, la Cedeao tient à exiger tout de même « le respect de (son) intégrité physique ». Elle appelle également au rétablissement de « l’ordre constitutionnel sous peine de sanctions ».

Mais les meneurs du coup d’Etat, réunis dans le Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD), ne semblent pas se diriger vers cette voie au vu des premières déclarations de leur leader.

Annonçant la dissolution de la Constitution, Mamady Doumbouya, béret rouge, lunettes de soleil et enveloppé dans un drapeau guinéen, a assuré qu’ils vont « réécrire une Constitution ensemble, cette fois-ci, (pour) toute la Guinée ».

Le nouvel homme fort de Conakry, au physique impressionnant, a dénoncé la « gabegie » et déploré le fait qu’il y ait eu « beaucoup de morts pour rien, beaucoup de blessés, beaucoup de larmes » qui ont coulé surtout lors de la dernière élection présidentielle d’octobre 2020. Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010, avait été réélu dans un bain de sang pour un troisième mandat contesté.

Somalie : nomination d’un nouveau chef des services de renseignement

Le Premier ministre somalien, Mohamed Hussein Roble, a choisi le Général Bashir Mohamed Jama pour un intérim après le limogeage de Fahad Yassin Haji Dahir pour mauvaise conduite.Ancien officier des Forces armées somaliennes, le Général Bashir Mohamed Jama occupait le poste de Directeur Général de l’Agence somalienne pour la construction et le développement. Auparavant, il a dirigé la garde somalienne et l’Agence nationale d’intelligence et de sécurité (Nisa, acronyme en anglais).

En outre, le Premier ministre somalien a demandé au Bureau national des poursuites de mener une enquête approfondie sur le cas de feu Ikraan Tahliil Farah, un agent de renseignement qui aurait été tué par les islamistes shebab. La disparition depuis trois mois de cette femme est imputée aux services de renseignement somaliens.

Le Soudan dément soutenir des rebelles pour détruire le barrage éthiopien

Khartoum est accusé par l’Ethiopie d’avoir aidé les rebelles du Tigré dans leur projet de sabotage du Grand barrage de la renaissance sur le Nil (Gerd, acronyme en anglais).Le démenti est formel. Dans un communiqué publié ce week-end, le ministère soudanais des Affaires étrangères a qualifié de « trompeuses et dangereuses » les allégations de l’Ethiopie. Elles sont « sans fondement et scandaleuse », poursuit la source.

Dans ce document, le Soudan a réaffirmé « son engagement total envers les principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays ». Partant de là, il « ne permettra pas que ses terres soient exploitées par une quelconque partie », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Plus tôt, l’armée éthiopienne avait déclaré avoir déjoué une attaque visant à détruire le Grand barrage de la renaissance lancée par les rebelles du Tigré depuis le Soudan.

Putsch en Guinée : le calme règne à Conakry (citoyens)

Plusieurs habitants de la capitale ont confié à APA que la situation est toujours calme à Conakry.Pas de pillage. Pas de morts civils. Et des populations en communion avec les éléments des forces de défense et de sécurité. « Les putschistes cherchent d’abord à consolider leur pouvoir », à ironisé un habitant de Cosa dans la Haute banlieue de Conakry. A l’en croire, tout se passe normalement dans la capitale.

Même son de cloche du côté de cette journaliste qui affirme que la situation est plutôt calme en haute banlieue. « Mais certaines informations font état de check-points au niveau des grandes artères ».

A Kankan, fief du président déchu, « les gens sont chez eux. Chacun y va de son commentaire. Les boutiques et magasins sont fermés », a indiqué cet autre habitant.

« Dès midi, quand les choses ont commencé à se confirmer, chacun s’est empressé de baisser les rideaux des magasins et rentrer chez soi », poursuit-il.

Tôt dans la matinée, ce dimanche 5 septembre 2021, des tirs nourris ont retenti dans la presqu’île de Kaloum, aux abords du palais présidentiel. La situation reste confuse. Les forces spéciales affirment tenir la capitale, Conakry. Elles revendiquent l’arrestation du président Alpha Condé.

Guinée : Alpha Condé arrêté par les putschistes

Sur une image surréaliste, quatre éléments lourdement armés du Groupement des Forces Spéciales (GFS) se tiennent devant Alpha Condé dans un salon du palais présidentiel.L’homme fort de Conakry est tombé de son piédestal. Tôt ce matin, le Groupement des Forces Spéciales (GFS) avait lancé un assaut aux abords de la Sékoutoureya, le palais présidentiel. Cette unité d’élite de l’armée guinéenne est dirigée par le colonel Mamady Doumbouya, un ancien légionnaire de l’armée française.

Dans un communiqué, le ministère guinéen de la Défense nationale a déclaré que « la Garde présidentielle, appuyée par les forces de défense et de sécurité, loyalistes et républicaines, ont contenu la menace et repoussé le groupe d’assaillants ».

Mais la réalité semble tout autre. Un membre du GFS, dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, s’assoit sur un canapé à côté d’Alpha Condé (83 ans) pour lui demander s’il a été brutalisé dans cette opération. Le président déchu, qui porte un jeans et une chemise à moitié déboutonnée, a l’air perdu. Tout est allé si vite qu’il ne semble pas comprendre la situation. Alpha Condé se mure alors dans le silence.

Son tombeur, le colonel Mamady Doumbouya est un Malinké (l’une des ethnies de la Guinée) récemment rentré au pays pour prendre la tête du Groupement des Forces Spéciales (GFS) créé en 2018.

Dans une déclaration filmée, il a annoncé la dissolution de la Constitution en vigueur, des institutions, du gouvernement et la fermeture des frontières terrestres et aériennes.

Poursuivant, le colonel Mamady Doumbouya a appelé « ses frères d’arme à l’unité afin de répondre aux aspirations légitimes du peuple de Guinée ».  Le nouvel homme fort de Conakry a également invité les Forces de défense et de sécurité à « rester dans les casernes pour continuer leurs activités régaliennes », non sans promettre de ne pas « reprendre les erreurs du passé ».

Réélu en 2020 pour un troisième mandat, Alpha Condé est le président de la Guinée depuis 2010. Une révision controversée de la Constitution lui a permis de se présenter et de gagner, avec 59,49 % des suffrages valablement exprimés, l’élection du 18 octobre 2020 devant son rival Cellou Dalein Diallo.

Nigeria : reddition de plusieurs milliers de terroristes

Au total, 5.890 terroristes et leurs familles actifs dans le nord-est du Nigeria se sont rendus à l’armée.Le porte-parole du quartier général de la défense nigériane, le brigadier général Bernard Onyeuko, a déclaré, lors d’une conférence de presse hier jeudi à Abuja, que la reddition a eu lieu entre le 12 août et le 2 septembre 2021.

Il a expliqué que parmi les rebelles qui se sont rendus, il y a 565 terroristes de Boko Haram, dont trois commandants, quatre émirs, cinq Nakibs et cinq spécialistes du vol de bétail. Ils ont été remis au gouvernement de l’Etat de Bornou à Maiduguri pour une gestion ultérieure après un profilage approfondi.

Onyeuko a révélé que les opérations soutenues des troupes de l’opération HADIN KAI contre les terroristes dans le théâtre du nord-est ont contraint ces derniers à se rendre en grand nombre.

Selon lui, les engagements opérationnels soutenus à travers le pays contre tous les éléments criminels ont donné des résultats significatifs.

Le brigadier général Bernard Onyeuko a souligné qu’un total de 52 armes et 1.977 cartouches de calibre 7,62 mm, y compris des fusils AK-47 et FN avec chargeurs, des grenades à main, des fusils de mortier commando, des fusils fabriqués localement, des canons anti-aériens Dushka, des canons Dane et des fusils de la police nigériane, entre autres, ont été récupérés sur des terroristes qui se sont rendus et lors d’opérations menées sur la même période.

Il a ajouté que sept collaborateurs/informateurs terroristes et fournisseurs de logistique avaient été arrêtés et remis aux autorités judiciaires compétentes pour qu’elles prennent les mesures nécessaires à leur sujet.

« Les forces armées du Nigeria restent déterminées dans la lutte contre toutes les formes de criminalité dans différentes parties du pays. Le haut commandement militaire apprécie les sacrifices continus des troupes sur les différents théâtres d’opérations à travers le pays », a indiqué le porte-parole du quartier général de la défense nigériane.

Namibie : ultimatum aux détenteurs illégaux d’armes

Le gouvernement namibien a donné une date butoir aux personnes en possession d’armes à feu et de munitions illégales pour les rendre.Ainsi, tous les détenteurs d’armes à feu non enregistrées ont jusqu’à la fin du mois de septembre pour les remettre à la police, s’ils ne veulent pas être poursuivis.

Cité par le quotidien privé « The Namibian », le ministre de l’Intérieur, de l’Immigration, de la Sûreté et de la Sécurité, Albert Kawana, a prévenu que la police n’aura « aucune pitié » pour appréhender les personnes en possession d’armes à feu, d’armements ou de munitions sans permis après l’expiration de la période d’amnistie.

La Namibie avait connu en 2016 une période d’amnistie pour la remise d’armes et de munitions illégales. Celle-ci avait permis aux autorités policières de récupérer 1.276 armes à feu, 99.509 munitions et 81 munitions non explosées.

Mali : et si la transition ne faisait que commencer ?

Le débat sur une possible prolongation de la transition au Mali prend de plus en plus de l’ampleur.Au Mali, les militaires, au pouvoir depuis plus d’un an, marchent à leur rythme pour conduire la transition. Après le coup d’Etat du 18 août 2020 contre l’ancien président de la République Ibrahima Boubacar Keïta et le coup de force du 24 mai dernier contre le Président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Mocar Ouane, ils assoient davantage leur emprise sur le pouvoir.

Autant dire que le chemin qui mène vers une transition politique réussie est encore lointain. Le pays s’achemine en principe vers un référendum prévu le 31 octobre et des élections régionales et locales pour le 26 décembre prochain. Mais aucun projet de Constitution n’a encore été soumis au Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif censé voter les lois.

La révision et l’audition des listes électorales annoncées au mois de juillet sont renvoyées aux calendes grecques. Dans ce cas de figure, le décret convoquant le corps électoral attendu dans deux semaines, le 15 septembre plus exactement, sera difficile à respecter.

Selon le calendrier électoral rendu public en avril dernier, toutes ces étapes devaient être franchies depuis le mois de juillet. Un retard qui risque de chambouler le calendrier électoral dont le parachèvement est l’organisation des législatives et la présidentielle du 27 février 2022.

L’autre écueil majeur pour les militaires est le défi sécuritaire. La junte doit organiser cinq élections dans un pays où elle ne contrôle plus les deux tiers du territoire. Devant ces impairs, la classe politique malienne ne se fait plus guère d’illusions sur le respect de la transition.

Pour l’ancien Premier ministre Moussa Mara, il est encore possible de sauver la présidentielle si l’on décide de reporter les élections « secondaires » pour plus tard. Pour cela, la junte devra trouver un consensus avec les acteurs politiques de tous bords sur un nouveau calendrier électoral, « clair, précis et réaliste », selon Ibrahim Sangho, leader de plusieurs plateformes d’observation électorale au Mali.

En attendant la tenue des Assises nationales de refondation (ANR) dans les semaines à venir, la classe politique malienne cherche la bonne formule pour imposer le respect du calendrier électoral aux militaires

Toutefois, ces derniers semblent se prévaloir du soutien populaire d’une partie de la population pour légitimer une éventuelle prolongation. Récemment, les militaires ont entamé une politique de réédition des comptes qui a conduit à l’arrestation le 26 août dernier de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, dans une affaire de fraude présumée.

Dans une sortie à la radio Mikado, le 11 août dernier, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale a émis le doute sur les intentions de la junte à respecter la durée de la transition. « Il ne faudrait pas voir ce calendrier comme étant une loi. Un calendrier, c’est des estimations, des prévisions », a-t-il indiqué.

Une sortie qui a fait réagir le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) qui demande à la junte de respecter ses « engagements de rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois ».

Gambie : déploiement de 625 militaires sénégalais de la Cedeao

Les militaires sénégalais engagés dans la force sous-régionale la Cedeao vont poursuivre leur mission en Gambie, quatre ans après avoir contraint Yahya Jammeh à quitter le pouvoir suite après sa défaite à l’élection présidentielle.Le contingent, identifié comme le cinquième détachement sénégalais de la Mission de la Cedeao en Gambie (Micega), est composé de 625 militaires dont 12 personnels féminins.

Ils ont reçu mardi à Toubacouta, au centre du pays et non loin de la Gambie, pays enclavé au Sénégal, le drapeau national des mains du général de brigade Fulgence Ndour, chef d’état-major de l’armée de terre, en présence du gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye.

« La contribution de l’armée sénégalaise à cette mission sous-régionale perpétue notre tradition d’accompagner la recherche de la paix et de la stabilité à travers les organisations sous-régionales, régionales et internationales. Elle contribue à la recherche de la stabilité dans un pays frère et frontalier dont la marche vers la démocratisation et le développement socio-économique constitue pour nous un enjeu stratégique majeur », a expliqué le général Ndour dans une dépêche de l’Agence de presse sénégalaise visitée mercredi par APA.

Les forces de la Cedeao, composées majoritairement de Sénégalais, sont présentes depuis le 22 janvier 2017 en Gambie. Elles ont poussé le président autocrate Yahya Jammeh à l’exil. Arrivé au pouvoir par coup d’Etat en 1994, il avait d’une manière surprenante reconnu sa défaite à la présidentielle de décembre 2016 face à Adama Barrow, avant de se rétracter.

Soutenu par la communauté internationale, ce dernier avait prêté serment à l’ambassade gambienne de Dakar. Il avait ensuite appelé à une présence des troupes de la Cedeao dans son pays vu la situation sécuritaire.

Pendant tout ce temps ainsi à la tête de la Gambie, Adama Barrow ne s’était pas départi de l’aide militaire de la Cedeao, notamment de son partenaire stratégique le Sénégal. En septembre 2020 déjà, le président gambien avait demandé, en marge d’un sommet de l’organisation sous-régionale à Niamey (Niger), le prolongement de la Micega en Gambie, « compte tenu des réformes en cours et de la nécessité de protéger la fragile démocratie dans son pays ». La Cedeao avait accédé à sa demande en la renouvelant de six mois.

« L’instruction et l’entraînement qui ont été dispensés au cinquième contingent de la Micega leur permettront de mener à bien leur future mission en Gambie, théâtre où leurs prédécesseurs ont déjà balisé la voie par des acquis opérationnels substantiels et un comportement irréprochable forçant ainsi l’admiration des populations gambiennes et le respect des autres contingents frères », a noté le général Fulgence Ndour.

Poursuivant, le chef d’état-major de l’armée de terre a rappelé à ses troupes qu’elles seront engagées « pendant une période sensible car coïncidant avec l’organisation de l’élection présidentielle gambienne devant se dérouler le 4 décembre 2021 ».

Mali : un Plan d’actions pour protéger les enfants contre les violences

Le document, signé le 26 août dernier, vise à prévenir et à mettre fin au recrutement, à l’utilisation des enfants mais également à la violence sexuelle et à toutes les autres violations dont ils sont victimes.Une coalition de mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali a paraphé le Plan d’actions avec les Nations Unies. Ainsi, une Plateforme de lutte contre les violations graves contre les enfants a vu le jour.

Selon un communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), reçu mardi à APA, « une procédure pour la libération des enfants, leur réintégration dans leurs familles et leurs communautés, ainsi que des mécanismes de protection et d’appui visant à leur permettre de reprendre une vie normale » sera mise en place.

Des mesures qui s’inscrivent dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés. Au cours de la cérémonie de signature de l’accord, El-Ghassim Wane, le chef de la Minusma, a salué « un pas important » marquant « une avancée majeure pour mieux protéger les enfants au Mali et promouvoir leurs droits conformément à la Convention relative aux Droits de l’Enfant et à son Protocole additionnel sur l’implication des enfants dans les conflits armés ».

Poursuivant, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali a fait savoir que  « depuis 2000, plus 115.000 enfants soldats ont été libérés à travers le monde à la suite du travail de plaidoyer entrepris par les Nations Unies et de Plans d’action comme celui qui a été signé par la Plateforme ».

Mali : les violations et atteintes aux droits de l’Homme en augmentation

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a déclaré qu’au moins 527 civils ont été tués, blessés ou enlevés du 1er avril au 30 juin 2021, soit une hausse de plus de 25 % par rapport au premier trimestre de l’année.Les civils paient un lourd tribut dans les conflits. Le Mali n’échappe pas à la règle. La note trimestrielle de la Minusma, publiée ce lundi, renseigne que « les principaux actes de violence contre eux ont été commis dans les cercles de Bandiagara, Douentza, Djenne, Koro, Mopti, Niono et Ségou (50%), ainsi que dans ceux de Ansongo et Gao (15%) ».

A en croire la mission onusienne, « les violences ont été perpétrées majoritairement par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, sigle en arabe), l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et d’autres groupes similaires ». Sur l’ensemble du territoire malien, les organisations jihadistes « ont tué, blessé ou enlevé 54 % des victimes enregistrées » par la Minusma.

En outre, les milices et groupes d’autodéfense à base communautaire ont commis 20 % des exactions constatées sur la période considérée là où les violations des droits de l’Homme imputées aux Forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) et aux forces internationales et régionales représentent respectivement 9 et 6 %.

Le rapport de la Minusma indique que « le Jnim et autres groupes similaires ont continué à renforcer leur emprise territoriale, notamment dans les zones rurales du Centre du Mali, avec une extension notable de leurs activités vers des cercles du Sud du pays, en l’occurrence Ségou et Sikasso ».

La réponse des FDSM et des forces internationales a notamment consisté à « la protection de centres urbains stratégiques » mais leurs opérations militaires ont parfois donné lieu à de « graves violations des droits de l’Homme contre les populations locales ».

Dans les zones attaquées, « l’absence des autorités judiciaires a rendu difficile la lutte contre l’impunité », rapporte la Minusma. Toutefois, elle salue « les efforts des autorités de la Transition pour tenir les auteurs de violations des droits de l’Homme comptables de leurs actes ».

Pour la mission onusienne, « il importe de relever l’organisation récente des assises criminelles de Mopti et la signature d’ordres de poursuite contre des militaires qui auraient été impliqués dans des exactions à l’encontre de civils ».

Ethiopie: 4,5 millions de civils affectés par la crise au Tigré

Le conflit qui secoue le nord de l’Ethiopie depuis novembre 2020 a également poussé 500.000 personnes à déserter leurs foyers dans les Etats régionaux d’Amhara et d’Afar.La ministre éthiopienne de la Paix, Muferihat Kamil, a expliqué que ces habitants fuient les incursions des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

Pourtant, a-t-elle poursuivi, « le cessez-le-feu unilatéral décrété par le gouvernement visait à créer une atmosphère permettant aux agriculteurs de la région du Tigré de poursuivre leurs activités et à autoriser les opérations humanitaires dans cette région troublée ».

Elle a accusé les rebelles du Tigré de mener une guerre directe contre les civils et de bloquer l’accès humanitaire, ce qui rend des millions de personnes vulnérables à la crise.

« Il y a maintenant plus de 1,2 million de personnes déplacées qui sont accueillies dans divers camps dans la région d’Amhara », a fait remarquer Mme Muferihat Kamil devant des représentants d’agences humanitaires.

Selon elle, l’aide humanitaire aux personnes déplacées dans les régions d’Amhara et d’Afar est celle fournie principalement par le gouvernement éthiopien, avant d’appeler les partenaires à s’engager pour relever les défis.

Les combattants du TPLF sont accusés du meurtre de plus de 200 civils dans la région d’Afar, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées.

Ils sont également cités dans des atrocités commises dans plusieurs parties de la région d’Amhara, où des biens publics et privés, notamment des établissements de santé et du bétail, ont été vandalisés.

Malgré ces actes de sabotage, la ministre de la Paix, Muferihat Kamil, a indiqué qu’au moins 321 camions chargés d’aide humanitaire étaient arrivés dans le Tigré, tandis que 112 autres étaient encore en transit vers d’autres régions troublées du nord de l’Ethiopie.

Le Nigeria signe un accord militaire avec la Russie

Le Nigeria a signé ce qui a été salué comme un accord militaire historique avec la Russie et qui devra faciliter la fourniture d’équipements et la formation des troupes, a appris APA jeudi.L’ambassade du Nigeria à Moscou a déclaré dans un communiqué que « l’accord de coopération militaro-technique entre les deux pays crée un cadre juridique pour la fourniture d’équipements militaires, la prestation de services après-vente, la formation du personnel dans les établissements d’enseignement respectifs et le transfert de technologie, entre autres ».

Notre source décrit l’accord comme un tournant décisif qui a élevé les relations entre Abuja et Moscou à un niveau sans précédent.

Cet accord intervient deux ans après la rencontre du président nigérian, Muhammadu Buhari, avec son homologue russe, Vladimir Poutine, lors du sommet Russie-Afrique.

Buhari avait demandé à la Russie de conclure un pacte militaire global avec la nation la plus peuplée d’Afrique pour lutter contre l’insurrection de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria.

L’armée nigériane dispose de plusieurs avions de chasse et hélicoptères acquis auprès de la Russie qu’elle a déployés dans la lutte contre les insurgés.

Le Nigeria se tourne vers la Russie pour obtenir des équipements et des services militaires après que le Sénat américain a bloqué le mois dernier, une offre d’Abuja visant à acheter à Washington des armes, dont 12 hélicoptères d’attaque, pour un montant d’un milliard de dollars.

Les législateurs américains avaient invoqué des préoccupations relatives aux violations des droits de l’homme imputées au gouvernement nigérian.

Nigeria : attaque contre l’Académie de défense

L’Académie de défense nigériane (NDA) a précisé que des hommes armés inconnus ont eu accès à sa zone résidentielle située à Afaka, dans l’Etat de Kaduna.Le Major Bachir Muhd Jajira, responsable des relations publiques de l’Académie, a déploré que lors de ce malheureux incident survenu, hier mardi, « nous avons perdu deux membres du personnel et un a été enlevé ».

Il a souligné que l’Académie a, en collaboration avec la 1ère division de l’Armée nigériane et le Commandement de l’entraînement aérien, ainsi que d’autres agences de sécurité de l’Etat de Kaduna, lancé la traque des assaillants sur l’ensemble de la zone, afin de les arrêter et de sauver la vie de l’agents enlevé.

« La communauté et les cadets de la NDA sont en sécurité dans l’Académie. Nous assurons le grand public que ces hommes armés inconnus seront bientôt appréhendés et le personnel enlevé secouru », a rassuré le Major Bachir Muhd Jajira.

L’enlèvement contre rançon est devenu une pratique très lucrative au Nigeria. Il est l’œuvre de jeunes révoltés, de bergers armés et de bandits du nord du pays.

Soudan : les Casques bleus éthiopiens vont se retirer d’Abiyé

La mesure sera effective dans les prochains jours, a annoncé le gouvernement soudanais, sans donner de date exacte.Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère soudanais des Affaires étrangères a souligné que les Nations Unies ont accepté de remplacer la force de maintien de la paix éthiopienne déployée à Abiyé par des troupes d’autres pays contribuant aux opérations onusiennes de maintien de la paix.

En avril dernier, Khartoum avait demandé à l’ONU de retirer la force éthiopienne de la ville frontalière, au motif qu’Addis-Abeba n’était plus une partie neutre.

En début de semaine, la ministre soudanaise des affaires étrangères, Maryam Al-Sadiq, a tenu une réunion virtuelle avec l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga, avec la participation du chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, et du chef du département de l’Appui opérationnel des Nations Unies, Atul Khare.

A l’issue de la réunion, le ministère a annoncé que la réunion avait discuté de la situation à Abiyé, une contrôlé par le Soudan mais dont la propriété est revendiquée par le Soudan du Sud.

RCA : le Cameroun et le Gabon continuent à soutenir le processus de paix

Les deux pays ont récemment renouvelé les équipements majeurs de leurs contingents au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).Le Cameroun et le Gabon ont consenti à « des efforts financiers conséquents » selon la Minusca. Les contingents camerounais et gabonais sont respectivement déployés à Bossangoa (Ouest) et Alindao (Centre).

Les autorités militaires des deux pays contributeurs de troupe ont rencontré le Général Sidiki Daniel Traoré, Commandant de la Force de la Minusca. Celle-ci  a noté du 17 au 23 août « une hausse des abus et violations par rapport à la semaine antérieure ». Les localités les plus touchés sont Mbomou (Sud-Est), Mambéré-Kadéï (Ouest) et Bamingui-Bangoran (Nord-Est) ainsi que Bangui.

A en croire la mission onusienne, « les auteurs présumés sont les groupes armés et les forces de l’Etat et autres personnels de sécurité ». Dans la période du 13 au 18 août, la Minusca a également remarqué des violations graves des droits des enfants : sept cas de recrutement et utilisation d’enfants, l’attaque contre une école et un déni d’accès humanitaire.

Niger : le G5 Sahel s’engage dans la promotion de l’entreprenariat

Une mission d’experts du G5 Sahel a séjourné à Niamey du 15 au 19 août 2021 pour réaliser une étude de faisabilité pour la mise en place d’un programme d’inclusion financière en faveur de l’emploi des jeunes dans les zones sensibles et d’insécurité.Cette mission avait pour but d’échanger avec la coordination nationale du G5 Sahel et les acteurs clés intervenant dans les domaines de l’entrepreneuriat des jeunes, la formation professionnelle, de la création d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) et de la microfinance.

En termes d’objectif, explique un communiqué du G5 Sahel reçu ce mardi à APA, la mission visait à déterminer les zones d’intervention du programme, à recueillir les orientations par rapport à la conduite de l’étude, de recueillir les attentes des acteurs, d’échanger sur les dispositifs existants en matière d’emploi de jeunes, de création d’AGR et le financement de projets, de recenser les difficultés rencontrées et de récolter de la documentation afin d’alimenter l’étude.

Le Coordonnateur du G5 Sahel au Niger a jugé pertinent le programme envisagé qui répond aux besoins des populations dans les zones prioritaires de l’organisation. Il a souhaité que l’intervention soit cohérente avec les dispositifs déjà existants.

Pour les zones d’intervention du programme, les échanges ont permis de cibler la zone désertique à cheval entre le Niger et le Tchad, et le fuseau centre qui correspond à la zone des trois frontières (Burkina, Mali, Niger). Ce qui correspond aux régions de Tillabéry, Agadez, Diffa, Maradi.

Washington sanctionne un chef militaire érythréen

Les Etats-Unis accusent le haut responsable militaire érythréen de s’être livré à de « graves violations des droits de l’homme » dans le cadre du conflit dans la province éthiopienne du Tigré.Selon le Washington, les forces placées sous le commandement du général Filipos Woldeyohannes, chef des forces de défense érythréennes (EDF), ont commis des massacres, des pillages et des agressions sexuelles.

Dans une déclaration, le gouvernement érythréen a rejeté les allégations des Etats-Unis, qualifiant ces actes de « sans fondement et inacceptables ».

« Ces accusations du gouvernement américain montrent la tare habituelle de la Maison Blanche à l’encontre de l’Erythrée », écrit le gouvernement de l’Erythrée.

En vertu des sanctions, tous les biens appartenant au général Woldeyohannes seront bloqués et toute activité commerciale avec les Etats-Unis est interdite.

Cela a poussé Andrea Gacki, directrice du Bureau américain des affaires étrangères et du contrôle des actifs, à appeler l’Erythrée à retirer ses forces d’Ethiopie. Elle a exhorté toutes les parties au conflit à entamer des pourparlers de paix.

Tchad : les raisons d’un « redéploiement stratégique » au Sahel

Le Tchad rapatrie 600 de ses 1200 soldats positionnés dans la « zone des trois frontières » entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.N’Djaména justifie cette décision annoncée samedi, par un « redéploiement stratégique » pour mieux s’adapter à l’organisation des groupes terroristes. Toutefois, la concomitance de cette décision avec l’attaque meurtrière survenue le même jour au Niger, causant une dizaine de morts chez des civils, peut surprendre. En l’espace d’une semaine, la bande des trois frontières a subi deux attaques sanglantes qui ont fait une cinquantaine de morts.

Face à l’insécurité qui y régnait, 1200 soldats tchadiens occupaient le terrain depuis février dans le cadre de la force antijihadiste du G5 Sahel. Une mesure qui avait pour but d’endiguer les nombreuses attaques terroristes perpétrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat Islamique du Grand Sahara (EIGS).

Selon Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien, son pays avait un « surplus » de soldats dans le dispositif des bataillons sur place. Il a souligné que cette décision a été prise en accord avec le commandement du G5 Sahel. « Par rapport à la situation sur le terrain, il faut avoir une force mobile d’où le retrait de certaines de nos forces avec les armes lourdes », a indiqué le porte-parole du gouvernement.

La menace Boko Haram et FACT

Cependant, cette décision du Tchad, peut aussi trouver son fondement sur les menaces sécuritaires qui pèsent sur le pays. La récente attaque de Boko Haram dans la région du Lac Tchad a déjà causé la mort de 26 militaires tchadiens.

Cet État d’Afrique centrale, sans accès à la mer, doit en plus faire face aux attaques incessantes du Front de l’Alternance et de la Concorde (FACT) à partir du front nord de la Libye. C’est d’ailleurs lors des violents combats contre cette rébellion du FACT, que le président tchadien Idriss Deby Itno, fraîchement réélu pour un sixième mandat à la présidentielle, avait succombé de ses blessures, le 20 avril dernier.

Face à ces menaces, le cinquième pays le plus vaste du continent entend renforcer sa sécurité intérieure, surtout à l’approche de la Conférence nationale inclusive de décembre prochain. Une rencontre qui doit impliquer tous les mouvements politico-militaires tchadiens basés en Libye, au Soudan et dans les zones frontalières. La junte dirigée par Mahamat Idriss Deby, fils du défunt président, a appelé le 10 août dernier, ces « groupes armés » tchadiens à un « dialogue national inclusif » afin de créer une « impulsion collective et une dynamique de l’unité nationale et du vivre-ensemble ».

Violences intercommunautaires au Cameroun : 11.000 personnes se réfugient au Tchad

Les affrontements entre les éleveurs Choa et les agriculteurs Mousgoum, ayant débuté le 10 août dernier à l’Extrême-Nord du pays, ont fait 32 morts et 74 blessés.Dans de nombreux pays africains, ces deux groupes cohabitent difficilement. Au Cameroun, les récents heurts sont causés par des tensions autour des ressources agricole, halieutique et pastorale. Pour avoir la vie sauve, des Choa et Mousgoum ont traversé la frontière tchadienne située à proximité de leurs villages d’origine. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a renseigné ce vendredi qu’ « environ 85 % d’entre eux sont des femmes et des enfants et la plupart des hommes sont des personnes âgées ».

En outre, 7300 individus se sont déplacés à l’intérieur du Cameroun. Millicent Mutuli, Directrice du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du HCR, a donc appelé « les gouvernements concernés à tout mettre en œuvre pour réduire les tensions intercommunautaires à l’origine de ce déplacement de populations et à assurer la sécurité des personnes contraintes de fuir ».

Au Cameroun, a informé le HCR, les autorités locales de l’Extrême-Nord travaillent à rétablir le calme et apportent de l’aide aux victimes. Mais au Tchad, les nouveaux arrivants dormant parfois « sous des arbres » sollicitent des abris surtout en cette période de saison des pluies dans cette partie de l’Afrique.

Pour leur part, les équipes du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés « construisent des hangars pour leur fournir un endroit sûr et pour organiser des activités communautaires pour les enfants », a affirmé Iris Blom, Représentante adjointe du HCR au Tchad.

Toutefois, a alerté l’organisme humanitaire onusien, les besoins en nourriture et en eau restent pressants même si des objets de première nécessité et des repas chauds ont été distribués aux réfugiés.

Mali : le français des Casques bleus renforcé

Un accord liant l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) vise à consolider le dispositif d’enseignement du français.Sur le front, la communication est un paramètre non négligeable. Pour le personnel militaire de la Minusma, opération onusienne de maintien de la paix au Mali, la maîtrise de la langue française contribue, selon un communiqué reçu vendredi à APA, « à la performance des opérations en facilitant l’insertion au sein de la mission, l’interopérabilité entre les contingents, ainsi que les interactions avec les populations et autorités locales pour la réalisation de tâches de proximité et de consolidation de la paix ».

Le projet, poursuit le document, bénéficie du soutien du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères et de France Éducation international en qualité d’opérateur de mise en œuvre pour l’intégration de la méthode d’enseignement du Français sur Objectifs Spécifiques (FOS) dans les cours de la Minusma.

Le programme comporte trois principales composantes : la formation des enseignants de français de la Minusma à la méthodologie FOS, le soutien au développement d’un cursus de cours de français sur mesure pour les militaires et l’élaboration d’outils d’évaluation. À terme, précise le communiqué, cette « action pilote pourrait être étendue au personnel de police et civil de la Minusma ou être dupliquée dans d’autres opérations de maintien de la paix en environnement francophone ».

Prison d’Abidjan: 22 agents pénitentiaires grévistes dont 2 femmes arrêtés

Vingt-deux agents de la garde pénitentiaires dont deux femmes ont été arrêtés mercredi lors d’une grève à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), selon une note sécuritaire établissant le bilan des interpellations, consultée jeudi par APA.

Ces agents  arrêtés devaient être libérés dans les heures qui suivent après une rencontre avec le ministre ivoirien de la Justice qui s’est achevée jeudi soir.

Les grévistes annoncent la suspension de leur mot d’ordre de grève après avoir obtenu cinq points d’accord sur neuf de leurs revendications, selon des sources concordantes.

Un fort détachement de forces de l’ordre était déployé à la Maca, la plus grande prison du pays, de 7h30 à 13h (GMT, heure locale) suite à la grève des agents de la garde pénitentiaire. Ils ont été « interpellés et conduits par la gendarmerie et la police pour troubles à l’ordre public ». 

 Sur ces 22 agents interpellés, l’on compte 20 hommes et deux femmes. Parmi eux, treize agents mis à la disposition de la gendarmerie ont été conduits à Agban et neuf autres mis à la disposition de la police nationale ont été conduits à la préfecture de police. 

Les individus interpellés ont été conduits, selon la note, « sous bonne escorte par différentes forces en présence ». En outre, la situation est actuellement calme au niveau de la Maca et le  procureur de Yopougon (Ouest Abidjan) est « informé ».

Une « enquête est en cours » et devrait situer les responsabilités de ces agents grévistes de la garde pénitentiaire qui revendiquent, entre autres, un arrêté ministériel pour que leur tenue s’accompagne par le galonage, car chacun s’habille dans le « billard » avec des grades qu’il s’octroie.

Le Collectif des syndicats revendique un bail plus conséquent, parce que les taux actuels dont « le plus bas est à 70.000 Fcfa et de façon graduelle à 80.000 Fcfa, 90.000 Fcfa et 170.000 Fcfa « ne sont plus concurrentiels sur le terrain ».

Sahel : le Conseil de sécurité de l’Onu préoccupé par la montée du jihadisme

Pour l’organe de l’Organisation des nations unies (Onu) chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales, le succès de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique passe entre autres par le renforcement de « la bonne gouvernance » et la facilitation du « développement socioéconomique ».Les mouvements jihadistes continuent d’avancer leurs pions au Sahel. Du Mali au Tchad en passant par le Burkina, les assauts meurtriers sont récurrents. Dans cette partie de l’Afrique, le jihadisme tourmente des populations parfois livrées à elles-mêmes.

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné « énergiquement les attaques constantes dirigées contre les civils, les représentants des institutions locales, régionales et des États, ainsi que les forces de sécurité nationales, internationales et des Nations Unies ».

Dans la même veine, ils ont réitéré leur « ferme condamnation des attaques et des menaces d’attaque dirigées contre les écoles, les enfants et le personnel éducatif, y compris des enlèvements survenus récemment au Nigeria ».

S’attaquer à ce mal profond, c’est prendre en compte, selon eux, les « conditions sous-jacentes » qui favorisent sa propagation. Il importe ainsi de promouvoir la bonne gouvernance « indispensable à la paix et à la stabilité à long terme dans la région ».

C’est pourquoi le Conseil de sécurité, réuni hier mardi, a salué « la transition démocratique intervenue au Niger et les efforts de réconciliation menés au Burkina, en Côte d’Ivoire et au Togo et encourage la poursuite de ces dialogues ».

De même, l’organe onusien a apprécié les efforts des pays de la région pour renforcer « la participation pleine, égale et véritable des femmes aux processus politiques, notamment en vue d’accroître le nombre de femmes exerçant de hautes responsabilités publiques et plus largement le nombre de femmes occupant des fonctions électives ».

Au Sahel, les effets du changement climatique se manifestent souvent par la sécheresse, la désertification, les inondations et la dégradation des terres. Ces phénomènes ont des « conséquences en termes d’insécurité alimentaire » qui influent sur la stabilité.

Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité a souligné les répercussions du conflit libyen sur les pays voisins en particulier au Sahel avec « l’accumulation déstabilisante et le détournement d’armes mais aussi l’afflux de groupes armés et de mercenaires ».

Tout de même, l’organe composé de quinze membres dont cinq permanents s’est félicité des moyens déployés par les pays de l’Afrique de l’Ouest et du bassin du lac Tchad, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) « pour prévenir et régler les problèmes de sécurité exacerbés par le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ».

Au sujet de la situation humanitaire dans la région, le Conseil de sécurité a globalement noté « une détérioration aggravée par la pandémie de Covid-19 ». Il a donc demandé que soit assurée « la fourniture durable, en toute sécurité et sans entrave, de l’aide humanitaire et médicale à toutes les personnes qui en ont besoin » surtout les femmes, les filles, les enfants, les personnes âgées et les individus en situation de handicap.

Enfin, le Conseil de sécurité s’est également dit inquiet de la montée de la piraterie dans le golfe de Guinée, non sans encourager la poursuite des actions de lutte aux niveaux national et régional.

Maroc: Arrestation d’un ressortissant français faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international

Les services sécuritaires de la ville de Tanger ont interpellé, mardi, un ressortissant français, faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires françaises dans une affaire liée à une tentative d’homicide volontaire dans le cadre d’un réseau criminel organisé.L’opération de pointage du mis en cause dans la base de données de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) a révélé qu’il fait également l’objet d’un avis de recherche à l’échelle internationale en vertu d’une notice rouge dans une affaire liée à la destruction de preuves pénales et à la non-dénonciation d’un acte constituant un crime, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Le suspect a été placé en garde à vue sur ordre du parquet compétent, dans le cadre des procédures requises par la procédure d’extradition conformément à la législation nationale et aux conventions internationales y afférentes, ajoute la même source.

L’interpellation de ce ressortissant étranger s’inscrit dans le cadre de l’implication efficace et efficiente de la DGSN dans les relations de coopération bilatérale et multilatérale dans les domaines sécuritaires, notamment en ce qui concerne la traque des personnes recherchées au niveau international dans des affaires de criminalité transnationale, conclut le communiqué.

Côte d’Ivoire: Lida Kouassi libéré après 7h d’audition à la gendarmerie

L’ex-ministre ivoirien de la Défense, Moïse Lida Kouassi, accusé d' »apologie des crimes de guerre (et) incitation à la révolte populaire », a été auditionné mardi pendant près de 7h à la brigade de gendarmerie au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, avant d’être libéré.

M. Moïse Lida Kouassi, ministre de la Défense sous l’ère Laurent Gbagbo, était convoqué à la brigade de recherche de la gendarmerie à Abidjan pour « enquête judiciaire », le mardi 17 août 2021. 

Entré peu après 9h30 (GMT, heure locale) dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie, avec à ses côtés son avocat et son directeur de Cabinet, il sont sortis autour de 17h, soit sept heures de temps d’audition.  

Selon le directeur de Cabinet, M. Sekré, interrogé par APA, « c’était leur intention de le déférer », mais ils l’ont libéré. On lui reproche d’avoir « fait l’apologie des crimes de guerre (et) incitation à la révolte populaire », dans un post sur sa page Facebook.  

« Le ministre a fait un post sur Facebook et dit qu’il fallait qu’on libère les militaires détenus depuis dix ans (après la crise postélectorale de 2010-2011) et que ce n’était pas sérieux de les garder encore en prison, leur famille souffre alors qu’ils n’ont fait que défendre la patrie, cette Côte d’Ivoire, où est la Côte d’Ivoire », a rapporté à APA son directeur.  

Opinion: La chute de Kaboul, une alerte pour le Sahel

Intellectuel respecté et activiste influent, Moussa Tchangari est Secrétaire général de la l’association nigérienne « Alternative Espaces Citoyens ». Dans ce texte très inspiré, il invite les élites au pouvoir dans le Sahel et leurs alliés occidentaux à entreprendre des réformes politiques profondes. Faute de quoi, la région risque de subir le même sort que l’Afghanistan où les Talibans reviennent au pouvoir, vingt ans après en avoir été chassés par l’armée américaine.En Afghanistan, pays en guerre depuis 20 ans, les Talibans ont pris le contrôle de plusieurs villes, dont Kaboul, la capitale. Le président du pays, Ashraf Ghani, est en fuite; et les quelques hautes personnalités de son régime, encore présents dans le pays, se préparent à transmettre le pouvoir à leurs ennemis jurés.  C’est ce que rapportent tous les grands médias mondiaux; et tout cela s’est joué en l’espace de quelques jours, à l’approche de l’échéance de retrait définitif de l’armée américaine, pilier principal de la coalition internationale qui a déclenché la guerre en 2001. 

A Washington, Londres, Paris, Berlin et Ottawa, capitales des grandes puissances engagées, depuis bientôt 20 ans, dans la guerre en Afghanistan, les dirigeants sont dans le désarroi; ils assistent impuissants au retour au pouvoir des Talibans, n’ayant plus aucun projet pour ce pays où ils ont déployé des milliers des soldats et dépensé des sommes folles, en dehors de l’évacuation de leurs ressortissants et de leurs « collaborateurs » afghans. « Ceci n’est pas Saigon », dit un haut dirigeant américain; mais, il s’agit bien d’une débâcle. Elle est même, à certains égards, plus retentissante encore que celle enregistrée au Vietnam, en 1975, avec la chute de Saigon.

Au Sahel, région où certains des Etats mènent depuis quelques années une guerre rude contre des divers groupes armés idéologiquement proches des Talibans afghans, la chute de Kaboul sonne comme une alerte; elle préfigure ce qui pourrait y advenir, au cours des prochaines années, si les élites au pouvoir et leurs soutiens occidentaux continuent d’ignorer les appels à des réformes politiques audacieuses. La chute de Kaboul indique, en tout cas, et de manière fort magistrale, que la guerre contre les groupes armés djihadistes ne peut être gagnée en faisant l’économie des telles réformes, seules susceptibles de jeter dans la bataille la plus grande force politique et militaire, à savoir « le petit peuple ».

Après 20 ans de combats, qui ont entrainé d’énormes pertes en vies humaines, principalement au sein de la population afghane, les armées occidentales, dotées des moyens les plus sophistiqués, ont échoué face à des Talibans déterminés ; mais, cet échec est d’abord et surtout celui des dirigeants politiques occidentaux, eux qui ont engagé toutes leurs forces (soldats, armements, argents, expertises) dans cette guerre, en misant sur une élite corrompue, qui partage avec les Talibans le rejet profond de la démocratie. On se souvient encore des élections afghanes qui, bien supervisées par les « grands pays démocratiques », ont été marquées par les fraudes des plus grossières.

En Afghanistan, 20 ans de guerre ont enrichi une élite profondément corrompue, portée et maintenue au pouvoir par des armées étrangères ; mais, il faut dire que ces 20 ans de guerre ont enrichi également le complexe militaro-industriel occidental, les compagnies de sécurité et des experts en tout genre. L’argent englouti par cette guerre, les vies humaines qu’elle a emporté, ne sont une perte que pour le « petit peuple » d’Afghanistan et les petits contribuables des pays qui s’y sont engagés; et c’est parce que la guerre n’est pas un malheur pour tous qu’elle se poursuit toujours au Sahel, sur fond de corruption des élites, de déni des droits et du refus du dialogue et de réformes, au risque de voir un jour déferler sur les capitales des « Talibis en moto ».

Au Sahel, il est urgent que des hommes et des femmes de bonne volonté se lèvent et proclament que la guerre en cours ne peut pas être gagnée avec les mêmes armées étrangères qui ne l’ont pas gagnée en Afghanistan; mais aussi, avec le même type de dirigeants corrompus, qui n’ont aucune once de patriotisme, et le même type de forces de défense et de sécurité, qui commettent parfois des graves exactions et sont plombées par l’affairisme de leurs chefs. Cette guerre, si elle doit être gagnée, ne le sera qu’à travers une volonté large et des initiatives audacieuses visant à construire un nouveau contrat politique et social restituant au peuple sa souveraineté et créant les conditions d’une vie digne pour les millions de personnes qui en sont aujourd’hui privées.

Ethiopie : le TPLF touché par l’offensive de l’armée

Plus de 300 combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) ont été tués lors de l’offensive de l’armée éthiopienne dans la région d’Afar.Le patron du commandement oriental des forces de défense éthiopiennes, le major-général Belay Seyoum, a déclaré dans un communiqué lu par APA, que quarante rebelles ont été aussi capturés lors de l’offensive.

Ce regain de violence intervient presque une semaine après la fin du cessez-le-feu dans la région du Tigré, au nord du pays, décrété par le gouvernement éthiopien.

Le TPLF, désormais allié de l’aile militante du Front de libération oromo (OLF), a été contraint de stopper son avancée dans la région d’Afar, qui visait à contrôler la route Ethiopie – Djibouti.

Le major-général Baly Seyoum a déclaré que l’opération sur le front oriental était un succès. Avant de prévenir les insurgés qui contrôlent certaines régions. « Peu importe que la junte contrôle tel ou tel endroit. Cela n’a pas d’importance. La question est de savoir si la junte va sortir vivante des endroits qu’elle contrôle », martèle-t-il.

Dans une autre offensive, les forces de défense éthiopiennes avaient déclaré avoir tué 70 combattants du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) à Tikur Wuha, près de la ville de Woldia, où les forces rebelles se sont battues pendant plusieurs jours dans l’espoir de contrôler la ville.

Selon un communiqué de l’armée, les forces du TPLF étaient sous la direction du général de brigade Kebebe Fekadu, qui était lui-même membre des forces de défense éthiopiennes qu’il a déserté lorsque plusieurs bases du commandement nord ont été attaquées en novembre 2020. L’opération a permis de récupérer 19 fusils AK47, cinq fusils de sniper et plusieurs fusils d’assaut de groupe a également révélé l’armée éthiopienne.

RDC : le HCR condamne les violences sexuelles au Tanganyika

Dans cette province du Sud-Est de la République démocratique du Congo, sur fond de rivalité entre groupes armés, des femmes et jeunes filles font l’objet de « violence sexuelle généralisée et systématique » d’après le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).Cette année, des milliers de personnes ont posé leurs valises dans la province du Tanganyika pour échapper à l’insécurité. Selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies (Onu), en juillet 2021, les violences ont fait fuir près de 310.000 personnes vers la province du Tanganyika. Cependant, leur quête de répit est en train de tourner au cauchemar.

« Au cours des deux dernières semaines seulement, les partenaires humanitaires dans les zones de santé de Kongolo et Mbulula ont enregistré 243 viols dont 48 ont été subis par des mineures dans 12 villages différents. Cela représente une moyenne de 17 attaques signalées chaque jour », a déploré Shabia Mantoo, le porte-parole du HCR.

S’exprimant ce vendredi à Genève (Suisse), lors d’une conférence de presse, cette dernière a indiqué que « les chiffres réels pourraient être encore plus élevés, car le signalement des violences sexistes reste tabou dans la plupart des communautés ». Poursuivant, Shabia Mantoo a expliqué qu’« en plus du sévère traumatisme physique et psychologique causé par le viol, les victimes peuvent être confrontées à la stigmatisation et à une possible exclusion de leur famille ».

A en croire le HCR, les groupes armés rivaux s’attaquent à ces cibles vulnérables « en représailles contre les opérations militaires menées par le gouvernement » congolais mais aussi pour se disputer « des zones minières en particulier des mines d’or ».

Le personnel de l’organisme onusien, suite à des entretiens avec les personnes déplacées, a rapporté des « viols collectifs », l’utilisation de certaines femmes et jeunes filles comme « esclaves sexuelles » et la demande de rançons aux familles en échange de leur liberté.

Le HCR et ses partenaires proposent « un soutien psychosocial et médical » aux victimes mais « le conflit en cours et les longues distances à parcourir pour atteindre les centres de santé rendent l’accès à l’aide extrêmement difficile », a fait savoir Shabia Mantoo.

Le porte-parole du HCR a donc appelé les autorités congolaises « à renforcer de toute urgence la sécurité dans la zone dénommée triangle de la mort – qui borde plusieurs localités entre les provinces du Tanganyika, du Maniema et du Sud-Kivu – afin de protéger les civils, particulièrement les femmes et les jeunes filles, de permettre l’accès humanitaire et de faire le nécessaire pour que des enquêtes soient lancées et les responsables traduits en justice ».

Ethiopie : alliance TPLF et Oromos contre le gouvernement fédéral

Les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré et le Front de libération Oromo s’unissent pour renverser le gouvernement d’Addis-AbebaLe groupe radical Oromo que le gouvernement éthiopien accuse d’être à l’origine aux massacres de milliers de civils dans les régions d’Oromo et de Benishangul Gumuz, a annoncé mercredi qu’il venait de former une alliance avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

L’aile militante du Front de libération oromo (OLF) a déclaré à Associated Press (AP) qu’elle avait formé une alliance avec le TPLF dans le but commun de renverser le gouvernement d’Addis-Abeba.

Kumsa Driba, également connu sous le nom de Jal Mero, qui est présenté comme étant le commandant de l’armée du Front de libération Oromo, a déclaré que pour y parvenir, nous avons formé une alliance militaire avec les forces du Tigré. L’alliance est formée selon le principe : « Combattre ensemble les ennemis communs ».

Par le passé, les deux organisations ont une histoire d’alliance militaire et politique. Un peu avant le renversement du gouvernement du colonel Mengistu Hailemariam en 1991, les deux organisations s’étaient alliées, mais cette alliance a rapidement volé en éclat.

En effet, le Front de libération de l’Oromo s’est brouillé avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) à peine un an après la prise du pouvoir par le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien, dominé par le TPLF, en 1991.

Peu après, cette organisation politique oromo radicale vieille d’un demi-siècle, a dû fuir le centre du pays pour mener une brève activité de guérilla dans le sud-est et le sud-ouest de l’Ethiopie. Cette stratégie n’a pas duré longtemps car ce groupe radical avait subi une défaite cuisante infligée par le gouvernement dirigé par le TPLF.