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Cameroun 2021 : la Can de la démesure !

Malgré une économie au ralenti sur le continent à cause de la Covid-19, le Cameroun a mis les petits plats dans les grands pour organiser la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations.Les chiffres sont affolants. La Can 2021 qui s’ouvre ce dimanche 9 janvier jusqu’au 6 février 2022 au Cameroun, battra tous les records en termes d’investissements financiers. Reportée à deux reprises, la compétition suscite un engouement national au pays des Lions indomptables.

Pour réussir l’évènement, le président camerounais Paul Biya et son gouvernement n’ont pas lésiné sur les moyens. Plus 520 milliards de FCFA (800 millions d’euros) représentant 2% du Produit intérieur brut (PIB) du Cameroun ont été débloqués pour l’érection d’infrastructures sportives et l’aménagement du territoire national. Un budget colossal qui pourrait dépasser toutes les prévisions tant les derniers réglages semblent coûteux pour le gouvernement camerounais.

Pour un pays dont la loi des finances de l’année écoulée se chiffre à 5.762,4 milliards de F CFA, le budget de la Can a pompé une bonne partie des finances publiques. Poumon économique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) avec plus de 40% du PIB, le Cameroun mise sur cette vitrine pour redorer son image et son prestige sur le continent.

Quatre nouveaux stades sur les six qui doivent abriter la compétition sont sortis de terre. Dans la capitale Yaoundé, il a fallu rénover totalement le stade Ahmadou Ahidjo (40.000 places), avant de bâtir le stade d’Olembé qui abritera neuf rencontres de la compétition dont le match d’ouverture et finale. L’ouvrage de 60.000 places, le plus cher des six stades, a coûté la bagatelle de 254 millions de dollars (166 milliards FCFA) au gouvernement camerounais.

A Douala, deuxième ville du pays, trône l’écrin du Japoma Stadium (50.000 places), dont le coût de construction atteint les 140 milliards de francs CFA. A Bafoussam et Limbé (Ouest), deux stades de 20.000 places ont été construits alors que celui de Garoua (25.000 places) a été rénové pour se conformer au cahier de charge de la Confédération africaine de football (Caf). Et comme si cela ne suffisait pas, une rallonge de 13 milliards Fcfa ont été débloqués il y a quelques semaines pour remettre à neuf tous les stades annexes qui vont servir de terrains d’entraînement aux 24 équipes participantes à cette 33ème édition.

Au niveau des réceptifs hôteliers, l’Etat camerounais a encore casqué fort en construisant l’hôtel Krystal Palace à Douala, le deuxième hôtel cinq étoiles au Cameroun. En somme, 80% des hôtels qui accueilleront les équipes, les journalistes, les touristes sont soit neufs, soit rénovés. Plusieurs infrastructures routières ont été aussi réalisées dans les villes désignées afin de permettre la bonne tenue de la compétition. Mais ce n’est pas tout, 182 milliards F CFA seront versés entre janvier et février à Eneo, distributeur exclusif d’électricité du pays, pour assurer une Can sans délestage.

Autant dire que l’édition de cette année est partie pour être celle de tous les records. A titre de comparaison, l’Egypte avait reçu une enveloppe de 30 millions d’euros pour abriter la Can 2019 en se substituant au Cameroun qui n’était pas prêt. Si ce montant peut s’expliquer facilement par le fait que l’Egypte disposait déjà de stades répondant aux normes, tel n’était pas le cas pour le Gabon d’Ali Bongo qui avait dépensé près de 200 milliards F CFA pour accueillir l’édition 2017.

Si le peuple camerounais attend des retombées bénéfiques de la plus grande compétition bisannuelle de football du continent, les énormes investissements consentis durant cette Can doivent surtout s’inscrire sur une vision de développement à long terme pour redorer l’économie du sport local camerounais avec l’épineuse question de la maintenance des stades.

CAN 2021 : un joli chèque pour le vainqueur

La Confédération africaine de football (Caf) a rehaussé la prime de victoire pour le vainqueur de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations.Voilà une nouvelle qui devrait motiver les 24 sélections nationales qui prendront part à la Can qui débute dimanche 9 janvier au Cameroun. Le vainqueur de cette édition percevra plus que ce que les Fennecs d’Algérie avaient reçu (2 milliards 882 millions de FCFA) lors de son sacre en Egypte en 2019.

Pour cette édition au pays des Lions indomptables, le futur lauréat recevra une gratification record de 4,4 millions d’euros (2 milliards 882 millions Fcfa) pendant que le finaliste se consolera avec une prime de 2,64 millions d’euros (1 milliard 729 millions). 

Les sélections éliminées en demi-finale toucheront 2,2 millions d’euros (1 milliard 441 millions) et les équipes qui s’arrêtent en quart de finale repartiront avec une enveloppe de 703.361 euros (460 millions de FCFA).

La 33ème édition de la Can est prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. L’Algérie tenante du titre s’était imposée en finale en 2019 en Egypte devant le Sénégal au stade national du Caire (1-0).

Toutes les récompenses de la CAN 2022 (2021)

Gagnant de l’édition : 4,4 millions d’euros

Finaliste : 2,64 millions d’euros

Troisième et demi-finaliste : 2,2 millions d’euros chacun

Quart de finaliste : 703.361 mille euros

Sénégal : lancement des travaux du port de Ndayane

L’infrastructure destinée à décongestionner le port de Dakar va coûter 3000 milliards FCFA.Le Sénégal veut retrouver sa place de leader portuaire en Afrique de l’Ouest. Avec le port multifonctionnel de Ndayane, dont la première pierre a été posée, lundi soir, par le chef de l’Etat Macky Sall, Dakar veut aussi avoir une meilleure position sur les routes du commerce maritime mondial.

Prévue sur une superficie 1200 hectares, l’infrastructure aura un terminal de conteneur de 300 hectares, un chenal maritime de 5 km et la construction d’une profondeur de 18 m dimensionnée pour accueillir des post-Panamax (navires de dimensions maximum) et des navires de 336 m de long. Elle va coûter 3000 milliards FCFA financés par l’entreprise émiratie Dubaï Port World (DPW).

« Avec ce port, nous allons relever trois défis », à savoir décongestionner le port de Dakar et ses environs, donner une impulsion au transport de marchandises, et développer la logistique et le fret maritime au Sénégal, a indiqué Macky Sall.

Se focalisant sur l’importance du port en eaux profondes de Ndayane, situé sur la Petite Côte, il a rappelé que 95 % des échanges commerciaux de son pays, 80% des hydrocarbures et 65% des autres trafics du Mali passent par le port de Dakar.

A propos de la société chargée de la gestion du terminal à conteneurs du port, le président Sall a affirmé : « Nous en sommes actionnaires à 40 %, et DP World à 60 % ».

Quelque 25.000 emplois vont être créés pour la première phase des travaux du port de Ndayane contre 100.000 à 250.000 employés à long terme.

Infrastructures et politique au menu de la presse sénégalaise

La pose de la première pierre du port multifonctionnel de Ndayane, les élections locales du 23 janvier prochain et l’économie font la Une des quotidiens sénégalais reçus ce mardi à APA.« Pose première pierre en eaux profondes de Ndayane : Le Sénégal voit grand », titre le quotidien national Le Soleil.

Avec cette plateforme, explique le journal, le pays de la Téranga veut retrouver sa place de leader portuaire de la sous-région. « S’étendant sur une superficie de 1.200 ha, le futur port aura un terminal à conteneur construit sur 300 ha », précise Le Soleil, informant du paiement des impenses avant fin février.

« Le Sénégal prend le cap vers un hub portuaire », écrit Sud Quotidien, rappelant qu’après plusieurs années de négociations avec le partenaire Dubaï Port World (DPW) et des études préalables, les travaux du port de Ndayane ont été lancés, lundi, avec la pose de la première pierre par le président Macky Sall et le PDG de DPW Ahmed Ben Soulayem.

Selon nos confrères, cette infrastructure est destinée à décongestionner le port de Dakar mais surtout à donner au Sénégal une meilleure position sur les routes du commerce maritime international.

« Le port de Ndayane va tuer la concurrence dans la sous-région », dit Macky Sall dans L’Observateur.

« Port de Ndayane : La revanche de DPW sur l’histoire », note EnQuête dans sa manchette, expliquant : « Autrefois voué aux gémonies et attribué à Karim Wade, DPW est aujourd’hui loué par les plus hautes autorités pour sa compétence, son efficacité et son expertise ».

Sud Quotidien profite de l’occasion pour parler du décalage entre réalisations et attentes populaires et titre : « Macky, au crible de la société civile ! »

Le journal révèle que le bilan clinquant des réalisations du régime en place établi par le président Macky Sall lui-même, lors de son adresse à la Nation du 31 décembre dernier, n’agrée pas certains membres de la société civile. « Selon ainsi le président fondateur du Think tank Africajom Center, Alioune Tine, et le président du Think tank Leadership, éthique, gouvernance et stratégies pour l’Afrique (Legs Africa), Elimane Haby Kane, 2021 est une année triste du fait des inégalités extrêmement profondes dans notre pays », rapporte Sud Quotidien.

En politique, Walf Quotidien s’intéresse aux élections locales avec « le coup de pouce de Macky à ses hommes ».

Selon cette publication, le président Sall veut mettre tous les atouts de son côté en perspective de ces élections dont l’issue reste très incertaine pour son camp. « Il se distingue par des inaugurations et des lancements de travaux tous azimuts pour booster ses candidats dont les Sénégalais ont fini de tourner le dos selon ses adversaires », indique Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Le Quotidien revient sur la proposition de monnaie locale en Casamance (sud) faite par le leader de Pastef et donne la parole à « Seydou San » (qui) dévalue Sonko ».

Dans ce journal, le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar pour la présidence du Conseil départemental de Ziguinchor (sud) soutient : « Les objectifs de Sonko sont fractionnistes. Il est l’homme du fitna émergent ».

« Finances publiques : Une overdose de scandales », titre EnQuête, qui ajoute : « Sicap, Poste, PostFinance, Ipres, Trésor public, SAR : valse des ministres ».

Le message à la Nation de Macky Sall à la Une

Le discours du nouvel an du président Macky Sall fait la Une des quotidiens sénégalais parvenus ce lundi à APA.« Message de fin d’année du président : Maintien du cap sur l’émergence », titre le quotidien national Le Soleil.

Dans ce discours de nouvel an du président de la République, Sud Quotidien voit Macky Sall entre « bilan, redite et réchauffé ».

Selon ce journal, le chef de l’Etat a annoncé des projets pour l’amélioration de la circulation des personnes et des biens, un programme spécial de désenclavement sur plus de 2500 km pour un « Sénégal de tous », 400 bus sobres en carbone et la protection des femmes.

Cela fait dire à L’As que « Macky (est) fier de son bilan à mi-parcours ».

« Macky entre bilan et campagne », renchérit La Tribune. Le journal écrit que le président est largement revenu sur ses réalisations dans les infrastructures, l’agriculture, l’énergie et les hydrocarbures.

« Discours du nouvel an : Les pétards mouillés de Macky », rapporte Le Quotidien, soulignant que le président annonce l’achèvement de la Boucle du Blouf (sud) et du port de Sendou (ouest), des ouvrages qui ne sont même pas exécutés à 10%.

De son côté, L’Observateur titre : « Macky et les défis de 2022 ». Nos confrères notent que ces défis sont relatifs à la conjoncture économique, à la dette et aux grands projets.

Walf Quotidien parle des scandales au Palais de la République et fait état de « bourdes des hommes de l’ombre ».

« Les hommes de l’ombre qui murmurent à l’oreille de Macky Sall semblent avoir perdu leur superbe. Depuis un certain temps, ils cumulent les revers. Entre le scandale de l’audience de Djibril Ngom et les propos de Mbougar Sarr sur le 3e mandat, le shadow cabinet de Macky Sall multiplie les bourdes avec des effets boomerang », explique Walf Quotidien.

En sport, les quotidiens reviennent sur le combat Balla Gaye 2-Bombardier en lutte sénégalaise avec frappe.

« Lendemain de victoire sur Balla Gaye 2 : Bombardier débute l’année sous une bonne étoile », informe L’Observateur, faisant dire à L’As que B52 confirme sa suprématie devant BG2.

Pour EnQuête, BG2 subit un second assaut du B52.

Année boursière 2021 : un excellent cru pour la BRVM

Malgré la persistance de la Covid-19, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a établi de nouveaux records cette année en franchissant le seuil des 6000 milliards F CFA de capitalisation du marché des actions.L’année 2021 a été faste pour la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Au 31 décembre 2021, la capitalisation de la bourse des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) s’est établie à 6085,4 milliards F CFA. Au même moment, celle du marché des obligations a atteint 7247 milliards F CFA, soit des hausses annuelles respectives de 39,33 % et de 19,76 %.

Par ailleurs, l’indice BRVM 10, qui regroupe les dix plus grandes cotations de l’institution financière, clos l’année en hausse de 17,29 %. Le BRVM Composite, englobant l’ensemble des entreprises cotées, tire quant à lui le rideau avec une progression de +39,15 % par rapport à l’année 2020.

Ces résultats confirment, selon la bourse régionale, le cycle haussier entamé depuis les premiers mois de 2021 en rupture par rapport à la tendance baissière observée depuis 2016.   En outre, la valeur des transactions est évaluée ce jour à 722 milliards F CFA, soit une augmentation de 293 % par rapport à l’année 2020, se félicite la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières.

Dans la même dynamique, le Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR) sur le marché financier régional a également connu une hausse significative de ses activités. Celles-ci sont chiffrées, d’après la BRVM, 13.830 milliards F CFA d’actifs sous conservation, en hausse de 26 % par rapport à 2020.

De même, se réjouit la bourse régionale, les paiements de dividendes, d’intérêts et les remboursements d’obligations se sont élevés à 1477 milliards F CFA, soit une progression de 40 %. Les Règlements/Livraisons (R/L) sont évalués à 1463 milliards F CFA, soit le triple du niveau de l’année dernière.

« Ces performances témoignent du moral solide des investisseurs et de la résilience de la BRVM dont l’attractivité reste intacte malgré la crise sanitaire. En 2021, la BRVM se classerait dans le trio de tête des grandes bourses africaines en matière de performance des indices », se félicite la bourse régionale de l’Uemoa.

La rétrospective 2021 à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA reviennent principalement sur les saillants qui ont marqué l’année 2021.« Gorgorlu (débrouillard en wolof) 2021 aux abois », titre Sud Quotidien, retenant trois faits marquants pour cette année : une justice en bris, le retour des inondations et la grève forcenée des transports.

Walf Quotidien revient sur les « maux et remèdes » de 2021 où « le Sénégal frôle le pire » avec les événements de mars. Le journal ne manque pas d’évoquer le « défi de l’emploi et de la croissance » du chef de l’Etat, la reddition des comptes avec « ces mains sales pas encore lavées, l’éducation, la CAN 2021 de football et « l’instabilité ambiante » en Afrique de l’ouest.

Le Quotidien souligne de son côté que 2021 fut une « année de haut viol », faisant référence aux affaires Adji Sarr – Ousmane Sonko et de la miss Sénégal Fatima Dione qui a accusé les membres du comité d’organisation de ce concours de beauté d’être à l’origine de son viol suivi de grossesse.

Comme voulant oublier ces malheureux épisodes de cette année finissante, L’Observateur indique qu’« il est grand… an » : « qu’on remporte la CAN, qu’on améliore le système de santé, qu’on maîtrise notre économie ».

Le journal fait focus également sur « la nouvelle vie de Tony Kâ, l’agent du GIGN (gendarmerie) blessé lors des événements du mois de mars ». Il est ainsi conté les moindres détails sur « sa nouvelle main, ses deux mois de rééducation en France et son quotidien de père de famille heureux ».

En revanche, L’Observateur revient sur « les chiffres d’une année éminemment criminelle », indiquant que 2021 fut un « an foiré ». C’est une « année de calamités », d’après EnQuête, qui ne s’y éternise pas pour autant. Et c’est pour effectuer un « voyage au bout des fantasmes » à bord du Train Express Régional (TER).

Avec la gratuité, c’est déjà le grand rush pour cette nouvelle locomotive sénégalaise, constate le quotidien. Pour le moment, le TER tient ses promesses, sur le plan de la ponctualité, du confort et de la sécurité, magnifie-t-il.

Le quotidien national Le Soleil titre sur les chantiers à l’Université Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio, indiquant que l’« ouverture des campus (est prévue) en février ».

Sur la préparation de la CAN 2021 de football, Stades indique que « Gana Guèye (milieu) et Mame Baba Thiam (attaquant) portent le groupe à 18 Lions ».

A la séance d’hier au stade Lat Dior de Thiès, le latéral gauche Saliou Ciss et le milieu Joseph Lopy ont déclaré respectivement : « Le trophée, on le veut 10 fois plus que les supporters ; On a les moyens pour aller jusqu’au bout ».

Sénégal : les États-Unis soutiennent l’organisation du 9e Forum mondial de l’eau

Pour la réussite de l’événement, Washington apportera à Dakar son assistance technique en matière de coordination et de logistique.Le défi est immense ! C’est la première fois que le Forum mondial de l’eau se tient en Afrique subsaharienne. Du 21 au 26 mars 2022, la capitale sénégalaise va accueillir pas moins de 1000 participants représentant entre autres des États, institutions bilatérales et multilatérales, universités, organisations de la société civile et le secteur privé.

Dans cette perspective, les gouvernements des États-Unis et du Sénégal ont signé ce jeudi un protocole d’accord pour une bonne organisation du plus grand rendez-vous mondial consacré à la question de l’eau.

Washington, à travers l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID, sigle en anglais), vient ainsi se joindre aux autres bailleurs de fonds qui ont décidé de parrainer cette rencontre, en complément des quelques 24 millions de dollars engagés par le pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof).

Ce Forum mondial de l’eau, dont le thème est « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement », devrait contribuer à renforcer la capacité des Etats à répondre aux défis de l’eau et de l’assainissement. Organisé tous les trois ans depuis 1997, cet évènement est le plus important au niveau international à être dédié à l’eau. 

Le Forum mondial de l’eau est une plateforme unique permettant à la communauté internationale de l’eau et aux principaux décideurs de collaborer et de souscrire des engagements à long terme.

Variants Delta et Omicron : l’OMS redoute un « tsunami de cas »

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme sur l’état de la pandémie de Covid-19 dans le monde.La cohabitation des variants Delta et Omicron causera un « tsunami de cas » selon l’OMS, qui note un record de contaminations dans le monde à cause du variant Omicron. En effet, les effets combinés des deux variants ont entraîné une augmentation de 11 % des cas d’infections dans le monde en l’espace d’une semaine, note l’Oms.

« Je suis très inquiet à l’idée qu’Omicron, qui est plus contagieux et qui circule en même temps que Delta, mène à un tsunami de cas », a affirmé le directeur général lors d’une conférence de presse virtuelle. Cela ajouterait « une immense pression sur les travailleurs de la santé, déjà épuisés, et sur les systèmes de santé, qui sont au bord de l’effondrement », a prévenu le directeur général de l’Oms Tedros Adhanom Ghebreyesus

Avec 72% de nouveaux décès, l’Afrique est le continent le plus touché devant l’Asie avec 9% et la région des Amériques avec 7%. Par contre l’Europe et la Région de la Méditerranée orientale ont connu à l’inverse une baisse de 12 et 7% de l’incidence de décès.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, cela s’explique par le fait que 92 des 194 États membres ont raté leur cible de vacciner 40 % de leur population avant fin 2021. Une situation qui a favorisé la propagation de Delta et Omicron avec leurs lots de conséquences. Ce faisant, Tedros Adhanom Ghebreyesus exhorte tous les pays à prendre comme résolution du Nouvel An de vacciner 70 % de leur population d’ici juillet 2022.

Si les cas d’infections ont explosé ces dernières jours, l’OMS rassure que le nombre de décès est en constante baisse dans le monde depuis trois semaines. Beaucoup plus contagieux mais moins virulent, Omicron détecté pour la première fois en Afrique du sud fin novembre, pourrait curieusement être un remède contre Delta et atténuer à terme la pandémie.

Selon un résultat préliminaire réalisé en Afrique du Sud par l’équipe du virologue Alex Sigal, de l’Institut de recherche sur la santé de Durban, « les anticorps produits lors d’une infection par le variant Omicron du Sars-CoV-2 protégeraient ensuite contre le Delta ». L’étude publiée sur le site de l’Institut demande encore à être validée selon le New York Times qui précise que « les personnes qui se sont remises d’une infection par le variant Omicron du coronavirus pourraient être capables de se défendre contre des infections ultérieures comme le variant Delta. »

Air Sénégal et Locales 2022 au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur le nouvel avion reçu par la compagnie Air Sénégal et les élections locales du 23 janvier 2022.« Le Sénégal acquiert un 9ème appareil », indique le quotidien national Le Soleil, soulignant que l’avion, en leasing, est le premier d’un programme de huit appareils. Pour le président Macky Sall, « Air Sénégal conforte son envol ».

Le Quotidien note par ailleurs un « Sall air de mise en garde » du chef de l’Etat sur la qualité du service de la compagnie aérienne nationale. « La ponctualité des vols et la qualité du service doivent être de mise », a-t-il dit au directeur général d’Air Sénégal.

En politique, EnQuête dresse un portrait croisé de Soham Wardini et Barthélémy Dias, deux candidats au poste de maire de Dakar. Le journal compare leur tempérament à « la glace et le feu ».

Soham a servi pendant 27 ans dans l’enseignement avant de s’engager en politique et remplacer Khalifa Sall suite à sa révocation à la tête de la mairie de la capitale sénégalaise. De son côté, le fils de l’ancien ministre Jean-Paul Dias « a donné un nouveau souffle au PS (Parti Socialiste) et gravi très vite les échelons… à force de coups d’éclat », souligne le quotidien privé.

Walf Quotidien se fait l’écho du rejet des recours de l’opposition par la Cour Suprême sur certaines de ses listes pour les prochaines élections locales. Pour le journal, elle « abat sa dernière carte » par une saisine de la Cedeao.

Sur un autre sujet, le même journal informe que « Macky vire son chef de protocole » là où L’Observateur souligne que « Macky revoit sa formule » dans son adresse à la nation. Le journal du Groupe Futurs Médias, livrant « les contours de son discours de nouvel an »,  note que le chef de l’Etat ne fera « pas de face-à-face avec la presse ».

Si « le Président a promulgué la loi réhabilitant le poste de Premier ministre », il donne « rendez-vous après les Locales pour parler du PM, de l’UA et de son mandat », précise L’Observateur.

En football, Stades livre le contenu de son entretien sur la CAN 2021, qui s’ouvre dans moins de deux semaines au Cameroun, avec Omar Daf, ancien international sénégalais et actuel coach de Sochaux, en Ligue 2 française. « L’absence d’Ismaila Sarr serait une grosse perte », a  reconnu l’ancien coach adjoint des Lions sur l’indisponibilité du joueur de Watford (Premier League) pour cause de blessure.

Toutefois, l’ancien défenseur latéral de la Génération 2002 donne des gages puisqu’« on a un groupe de qualité et un coach qui travaille bien ».

La presse sénégalaise prolonge son voyage à bord du Ter

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement des questions autour de la pertinence du Train express régional (Ter) et d’affaires judiciaires.Deux jours après le lancement de l’exploitation commerciale du Train express régional (Ter), EnQuête se fait l’écho « des promesses et des doutes ». Dans ce journal, Mountaga Sy, le Directeur Général de l’Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (Apix), déclare que « les études de rentabilité économique de ce projet sont chiffrés à 19 % ».

Toujours dans EnQuête, Mame Fall, spécialiste des matériels roulants et systèmes à l’Apix, soutient que « tous les pays se sont développés autour des ouvrages ferroviaires : Ter, métro et RER… », mais pour l’économiste Mansour Samb, « la solution pour désengorger Dakar, c’est de créer d’autres pôles économiques ».

Pour sa part, Le Soleil informe que les habitants de Rufisque, l’un des quatre départements de Dakar, « jubilent » avec la mise en circulation du Ter. Au contraire, les taximen voient l’arrivée de ce train à la pointe de la technologie d’un mauvais œil : « (Il) risque de porter un sacré coup à (notre) business. Avec les embouteillages sur les routes, la majorité des clients vont se ruer sur le Ter », explique un chauffeur dans le quotidien national.

Les tarifs du Train express régional varient de 500 à 1500 F CFA pour la classe économique et un prix fixe de 2500 F CFA s’applique à la première classe. À en croire Amadou Hott, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, cité par WalfQuotidien, « le Ter, c’est comme l’autoroute à péage. Si vous avez un peu plus de temps et que vous n’êtes pas prêt à dépenser un peu plus d’argent, vous pouvez prendre les autres modes de transport ».

Sur un tout autre sujet, L’Observateur annonce que « les six magistrats, qui étaient à l’origine du blocage du fonctionnement de la Justice à Kaolack (Centre), seront traduits (aujourd’hui) devant le Conseil de discipline supérieur de la magistrature ».

Sous le titre « Les 6 magistrats face à leur destin », Le Quotidien rappelle que « la Cour d’appel de Kaolack avait été secouée, il y a quelques mois, par la gestion du dossier opposant l’homme d’affaires Aly Roze à la Banque Atlantique ».

Dans Sud Quotidien, le patron de presse Madiambal Diagne, même s’il a confirmé sa plainte contre le magistrat Souleymane Téliko pour « diffamation, injures publiques et dénonciations calomnieuses », ne réclame que « le franc symbolique ».

En sports, Kalidou Koulibaly, capitaine de l’équipe nationale de football du Sénégal dit dans Stades espérer « être prêt (physiquement) pour le premier match » des Lions en Coupe d’Afrique des nations. Ce sera le 10 janvier prochain face au Zimbabwe. Le défenseur central de Naples, en Serie A italienne, revient de blessure.

La presse sénégalaise embarque dans le Ter

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, se font l’écho du lancement de l’exploitation commerciale du Train express régional (Ter) qui relie Dakar à Diamniadio.« Le Ter, enfin sur les rails » après « plusieurs reports décriés par les citoyens et des politiques », s’exclame Sud Quotidien. Ce journal souligne que le Train express régional est « l’un des projets phares de l’actuel régime ».

Pour Le Soleil, « c’est une aube nouvelle qui se lève » au Sénégal. À en croire le quotidien national, « quelques visiteurs et des journalistes ont voyagé, hier, de Dakar à Diamniadio par le Ter. À l’intérieur d’une rame de 180 sièges et d’une capacité de 500 places, les voyageurs se sont délectés du confort, du calme et de l’efficacité ».

Le Sénégal est devenu une « ter des possibles » selon Le Quotidien. Dans les colonnes de ce journal, le président Macky Sall déclare qu’ « on ne peut rien faire de grand si l’on voit toujours petit ».

Dans WalfQuotidien, le chef de l’Etat « met en garde » ses concitoyens contre les mauvaises habitudes : « C’est un investissement lourd et complexe dans sa réalisation et son fonctionnement. J’engage fermement tous les services concernés à veiller rigoureusement à la sécurité, à la sûreté et à la maintenance des installations, des équipements et des trains ».

Le Train express régional est censé fluidifier la circulation à Dakar où les embouteillages sont légion sur les routes. C’est pourquoi, afin de montrer l’exemple, le président Macky Sall a invité, dans EnQuête, ses ministres à prendre le Ter, non sans s’engager à emprunter ce moyen de transport lors de ses prochaines visites à Diamniadio.

De son côté, L’Observateur estime que le Sénégal démarre un « voyage en Ter méconnu ». En outre, ce journal s’intéresse à Aminata Mansour Sène, celle qui a eu l’insigne honneur de conduire le train inaugural. Après des études littéraires, Aminata Mansour Sène a notamment travaillé dans la communication avant de rejoindre la Société d’exploitation du Ter (Seter).

En sports, Stades note « un grand chamboulement » dans la préparation de l’équipe nationale du Sénégal sur la route de la Coupe d’Afrique des nations de football.

Ce quotidien informe que le stage, qui devait se tenir au Rwanda du 31 décembre 2021 au 6 janvier 2022, a été annulé par la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) à cause de l’accord entre la Fédération internationale de football association (Fifa) et la Confédération africaine de football (Caf) consistant « à laisser aux clubs européens en compétition la possibilité de disposer de leurs joueurs convoqués (pour la Can) jusqu’au 3 janvier 2022 ».

Le Sénégal dans l’ère des transports de masse

Le président Macky Sall lance, ce lundi 27 décembre, l’exploitation commerciale du Train express régional (Ter) censé transporter chaque jour pas moins de 115.000 voyageurs dans sa première phase.C’est un grand jour pour le Sénégal. Jamais depuis son indépendance, le pays n’avait mené à terme un projet ferroviaire. Pour le chef de l’Etat Macky Sall, le Train express régional (Ter) « porte l’ambition de progrès, de bien-être et de modernité ».

Le Ter, arrimé sur les rails du Plan Sénégal Emergent (PSE), est « le fruit d’un montage financier innovant sur la base d’un crédit à taux concessionnel de 2 % étalé sur 25 ans », indique un dossier de presse reçu à APA.

Son coût est estimé à 780 milliards F CFA hors taxes dont 76 milliards pour la libération des emprises et 10 milliards d’accompagnement pour les projets sociaux. La Banque islamique de développement (Bid, 197 milliards F CFA), la Banque africaine de développement (Bad, 120 milliards F CFA), France Total (196,6 milliards F CFA), l’Agence française de Développement (AFD, 65 milliards F CFA), le Trésor public (53,6 milliards F CFA), l’appui budgétaire (65 milliards F CFA), la Banque publique d’investissement (Bpifrance, 13 milliards F CFA) ont participé au projet dont le financement a été complété par l’Etat du Sénégal.

Train bimodal

Le Train express régional fonctionne à l’électricité et à la thermique. Circulant sur deux voies standards et une voie métrique de 36 kilomètres pour chacune, « il est doté d’une vitesse de 160 kilomètres par heure ».

Au total, quatorze localités seront desservies entre la Gare de Dakar et celle de Diamniadio pour un trajet de 45 minutes. Les tarifs sont fixés à 500 F CFA (Dakar-Thiaroye), 1000 F CFA (Dakar-Rufisque), 1500 F CFA (Dakar-Diamniadio) et 2500 F CFA pour la première classe. Sept jours sur sept, un train de quatre wagons, pour une capacité maximale de 565 passagers, s’ébranlera toutes les 20 minutes de 5 heures du matin à 22 heures.

Tous les voyageurs bénéficieront d’une climatisation, à quoi s’ajoute le Wifi, des tablettes de pose d’ordinateur, des liseuses et prises de 220 volts pour les voyageurs de la première classe. Dans la deuxième phase du Ter, 19 kilomètres de voies supplémentaires seront construites pour relier Diamniadio à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) en fin 2023. À terme, le train sifflera également à Mbour et Thiès (Ouest).

Impact local

Les quinze rames du Train express régional sont sorties des usines du groupe français Alstom. Durant les travaux de ce méga projet, démarré il y a cinq ans, « 8500 Sénégalais ont travaillé dans la phase de construction du tracé et 2000 employés indirects pour les services annexes et hors trafic ».

L’Etat a contracté avec des sociétés sénégalaises et plusieurs Petites et Moyennes Entreprises locales sont intervenues notamment dans le cadre de sous-traitances et de la fourniture de matériaux et leur transport. Une sélection rigoureuse, consécutive à une mise en compétition de 68.500 curriculum-vitae, a permis de recruter 1000 employés directs pour l’exploitation du Ter, d’après le gouvernement.

Toutes les infrastructures du Ter appartiennent à l’Etat du Sénégal qui a confié la gestion à la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (Senter). Celle-ci a sous-traité l’exploitation et la maintenance à la Société d’exploitation du Ter (Seter). Ce contrat couvre « une durée permettant un transfert effectif de compétences », renseigne le document. L’Etat sénégalais est actionnaire à 34 % au capital de la Seter et à 100 % dans celui de la Senter.

Désengorger Dakar

La capitale concentre, sur 0,3 % du territoire national, le cinquième des 17 millions de Sénégalais et la quasi-totalité des activités économiques du pays. À Dakar, selon une récente étude rapportée par le Bureau d’information gouvernementale (Big), « les embouteillages coûtent annuellement à la ville 99,7 milliards CFA, soit 152 millions d’euros ».

De l’avis du chef de l’Etat, Macky Sall, les Sénégalais « méritent de voyager dans le confort et la sécurité, en maitrisant leur temps avec un système de transport de masse répondant aux meilleurs standards internationaux ».

Le Ter, « premier du genre en Afrique de l’Ouest », va créer selon le successeur d’Abdoulaye Wade « de nouvelles activités génératrices de revenus dans les haltes et les gares et renforcer la vocation des pôles de développement comme Diamniadio, la zone économique de Diass, le nouvel Aéroport International Blaise Diagne et les localités environnantes ».

La presse sénégalaise roule sur le Ter

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, font la part belle au lancement du Train express régional (Ter) reliant Dakar à Diamniadio.Le Soleil informe que « ce lundi 27 décembre marque le début de l’exploitation du Train express régional (Ter) ». Dans le quotidien national, une citoyenne déclare que « l’arrivée du Ter est une bonne chose (car) quitter la banlieue pour le centre-ville est très compliqué surtout en début de semaine ».

« Le Ter (sera) enfin sur les rails » après « mille et un reports de sa mise en service », s’exclame Vox Populi. Ce journal renseigne que « pour la première phase (de l’exploitation), le Ter pourra transporter chaque jour pas moins de 115.000 voyageurs. Il y aura un train toutes les 20 minutes de 5 heures du matin à 22 heures ».

Sud Quotidien explique, pour sa part, que le « coût officiel (du Ter) est de 780 milliards F CFA hors taxes dont 76 milliards pour la libération des emprises et 10 milliards pour les projets sociaux ».  Ce journal indique que les voyageurs « devront débourser entre 500 et 2500 F CFA selon la destination et la classe ».

De l’avis de WalfQuotidien, c’est une « revanche à vive allure » de Macky Sall parce que le projet a beaucoup été critiqué par l’opposition. D’ailleurs, note ce journal, la vidéo, dans laquelle Ousmane Sonko disait que le Ter ne roulera jamais, est devenue virale.

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien annonce que la coalition Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) « impose sa loi » en rejetant la proposition de loi pour la criminalisation de l’homosexualité. Celle-ci, rappelle ce journal, a été déposée la semaine dernière par une dizaine de députés.

Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, considère que « la loi en vigueur est sans équivoque » là où Alioune Souaré, l’un des initiateurs de la proposition de loi, estime qu’« elle ne prévoit pas le délit d’homosexualité », rapporte Le Quotidien.

En sports, Stades présente les 27 Lions qui vont défendre les couleurs du Sénégal à la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football. Il y a « 11 habitués et 16 novices prêts à conquérir l’Afrique », souligne ce quotidien.

De son côté, Record s’intéresse à la libération des joueurs avec une décision de la Fédération internationale de football association (Fifa) qui autorise les clubs européens à retenir leurs internationaux africains jusqu’au 3 janvier 2022. Résultat, « Sadio Mané, Edouard Mendy, Nampalys Mendy et Cheikhou Kouyaté ne seront pas à Dakar pour la remise du drapeau national prévue jeudi prochain », regrette ce journal.

Foot : le Sénégal dévoile sa liste pour la Can 2021

Aliou Cissé, le sélectionneur de l’équipe nationale de foot du Sénégal a convoqué, vendredi à Dakar, 27 joueurs dont la mission est de soulever le trophée continental au Cameroun.La Coupe d’Afrique des nations de football montre le bout de son nez. Dans dix-sept jours exactement, le coup d’envoi de la compétition sera donné. Finaliste malheureux de la précédente édition, le Sénégal ira au Cameroun « avec beaucoup d’humilité, de confiance et d’ambition », a affirmé Aliou Cissé.

L’entraîneur des Lions a fait face à la presse pour publier une liste sans quasiment de surprise. Seul Krépin Diatta, blessé en club, manque à l’appel de la sélection. En poste depuis 2015, Aliou Cissé disputera sa troisième Can de suite avec la ferme conviction que son équipe s’est bonifiée avec le temps.

« Nous savons ce que le peuple attend de nous. Nous avons envie de le rendre fier. Nous ne voulons pas décevoir. Cette génération ambitionne d’être celle qui apporte la Can au Sénégal », a déclaré l’ancien capitaine de la génération 2002.

Ces dernières semaines, le doute a plané sur la tenue du 9 janvier au 6 février du tournoi continental à cause d’un coup de pression terrible de la Fédération internationale de football association (Fifa) et des clubs occidentaux au motif que le pays hôte n’est pas assez préparé pour lutter contre la Covid-19 dans un contexte de recrudescence des contaminations avec l’apparition du variant Omicron.

De l’avis d’Aliou Cissé, l’inflexibilité de la Confédération africaine de football (Caf) et du Cameroun sur la question d’un éventuel report de la Can démontre que  « l’Afrique a une voix qui résonne », mais « elle doit continuer à se faire respecter en restant solidaire ».

L’ancien milieu sénégalais, afin de ne pas donner du grain à moudre aux pourfendeurs de la Can, soutient que l’Afrique, « sous pression », réussisse le pari de l’organisation. Pour la 33e édition de la Can, le Sénégal est logé dans le groupe B. Les Lions affronteront le Zimbabwe (10 janvier), la Guinée (14 janvier) et le Malawi (18 janvier).

Liste du Sénégal pour la Can 2021

Gardiens (3) : Edouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France) et Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre).

Défenseurs (8) : Ibrahima Mbaye (Bologne, Italie), Abdou Diallo (Paris Saint-Germain, France), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Saliou Ciss (AS Nancy, France), Bouna Sarr (Bayern Munich, Allemagne), Abdoulaye Seck (Royal Antwerp, Belgique)

Milieux (8) : Moustapha Name (Paris FC, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Idrissa Gana Guèye (Paris Saint-Germain, France), Mamadou Loum Ndiaye (Deportivo Alavés, Espagne), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Pape Matar Sarr (FC Metz, France), Pape Guèye (Olympique de Marseille, France) et Joseph Lopy (FC Sochaux, France).

Attaquants (8) : Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Keita Diao Baldé (Cagliari, Italie), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Alanyaspor, Turquie), Boulaye Dia (Villareal, Espagne), Habib Diallo (Strasbourg, France), Sadio Mané (Liverpool, Angleterre) et Mame Baba Thiam (Kayserispor, Turquie).

Serigne Bassirou Guèye en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de la fin de mission du Procureur de la République.WalfQuotidien informe que « Serigne Bassirou Guèye a passé, hier jeudi, le témoin de Procureur de la République au magistrat Amady Diouf ». La cérémonie de passation de service, signale ce journal, était empreinte « d’émotions ».

L’Observateur indique que « le dernier réquisitoire » de Serigne Bassirou Guèye a duré 26 minutes. Le nouveau ministre-conseiller juridique du président de la République a décrit, dans ce journal, son remplaçant comme « un homme bon, un magistrat compétent, expérimenté, un juriste éminent… ».

Serigne Bassirou Guèye, qui pendant huit ans a été Procureur de la République, dit espérer dans L’AS que son « successeur corrigera (ses) erreurs ». Sa conviction, relatée par ce quotidien, est que « la légitimité administrative ne suffit plus. Quand on est Procureur, on le montre (notamment) par sa compétence et sa probité ».

Poursuivant dans Sud Quotidien, Serigne Bassirou Guèye s’est félicité du fait que le Parquet de Dakar n’ait jamais connu de scandale, non sans conseiller à ses ex-collaborateurs de continuer « à apprendre leur métier, à lire matin et soir le Droit ».

Substitut du Procureur de la République, Mamadou Lamine Ndiaye, a tenu à rendre hommage à son ancien chef : « Je le considère comme un grand-frère. (Notre) rencontre m’a permis d’avoir une belle trajectoire dans la Justice », rapporte EnQuête.

Aujourd’hui, c’est Noël. Et Le Soleil s’entretient à cœur ouvert avec Monseigneur Benjamin Ndiaye. Dans le quotidien national, l’Archevêque de Dakar soutient que « le Sénégalais doit faire face à une tentation : celle du matérialisme. Nous sommes en train de courir de manière éhontée derrière le bien matériel. Si on (le) met en avant, on est prêt à tuer, à écraser l’autre pour obtenir ce que l’on veut ». 

En Sports, Stades s’intéresse à la problématique de la libération des internationaux pour la Coupe d’Afrique des nations de football prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. Selon ce journal, « Sadio Mané, Edouard Mendy, Cheikhou Kouyaté, Ismaïla Sarr et Nampalys Mendy, concernés par le Boxing Day, devraient être les derniers Lions à rejoindre la tanière » parce que contrairement aux autres grands championnats, ça joue toujours en Angleterre.

Sénégal : des députés pour le durcissement de la loi contre l’homosexualité

Onze parlementaires ont déposé, mercredi, une proposition de loi modifiant l’alinéa 3 de l’article 319 du Code pénal modifié.De Barack Obama à Justin Trudeau, des dirigeants occidentaux sont venus plaider la cause LGBT au Sénégal. En vain. Le chef de l’Etat Macky Sall est resté intraitable : « Les cultures sont différentes, tout comme les religions et les traditions. Le Sénégal est un pays tolérant, mais on n’est pas prêt à dépénaliser l’homosexualité », avait-il répondu au premier président noir des Etats-Unis.

Sept ans plus tard, le Premier ministre canadien a buté sur un Macky Sall toujours droit dans ses bottes. « Les lois de notre pays obéissent à des réalités qui sont le condensé de nos valeurs culturelles. Elles sont le reflet de notre vision, de notre manière de vivre et d’être. Et ces lois interdisent l’exhibition, les relations contre nature. Cela n’a rien à voir avec l’homophobie. On ne peut pas dire au Sénégal qu’il faut, demain, légaliser l’homosexualité ; et que demain c’est la Gay Pride… Ce n’est pas possible. Notre société ne l’accepte pas ».

Malgré ces mises au point, le lobby LGBT continue à dérouler son agenda pour la reconnaissance des droits de cette communauté. Selon les onze députés de l’opposition qui portent la proposition de loi, « il urge donc de renforcer la répression des actes contre nature pour protéger la nation sénégalaise ».

Leur texte, ont-ils précisé, a la modeste prétention de faire l’écho des légitimes inquiétudes de l’écrasante majorité des croyants de ce pays. Mamadou Lamine Diallo, Moustapha Mamba Guirassy, Mame Diarra Fam, Cheikh Abiboulaye Dièye et sept autres parlementaires ont expliqué que les Sénégalais, rejetant déjà ce qu’ils considèrent comme « des contre valeurs », peuvent être tentés de « se faire justice » si le Droit ne prend pas en compte leurs aspirations profondes.

L’alinéa 3 de l’article 319 du Code pénal modifié, visé par la proposition de loi, dispose actuellement que « sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 1.500.000 F CFA, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ».

De l’avis des initiateurs de la proposition de loi, devrait être puni « d’une peine de cinq à dix ans d’emprisonnement ferme et d’une amende d’un million à cinq millions F CFA, sans possibilité d’accorder des circonstances atténuantes, quiconque aura été reconnu coupable d’actes contre nature ».

À l’avant-garde dans la lutte pour la préservation des mœurs, plusieurs organisations de la société civile dont l’ONG Jamra avaient tenu, le 23 mai dernier à la Place de la nation de Dakar, un grand rassemblement contre la promotion de l’homosexualité.

Sénégal : l’histoire au service du tourisme

L’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT) et la Place du souvenir africain ont signé, jeudi à Dakar, une convention visant à valoriser la destination Sénégal à travers l’histoire.Dans le long cheminement de son histoire, le Sénégal a produit de grandes figures. Ces hommes et femmes ont contribué par leurs idées, leurs prises de position et leur combat à la reconnaissance de la dignité de la race noire.

La Place du souvenir africain sert actuellement de rempart contre l’oubli de ce pan important du passé. Mieux, cet espace culturel, inauguré en juin 2009, va davantage promouvoir ces héros grâce au soutien de l’Agence Sénégalaise de Promotion Touristique (ASPT).

« Compte tenu des missions transversales de la Place du souvenir, il est prétentieux pour la culture à elle seule de faire bouger la place. Il nous faut donc des partenaires, des personnes ressources pour nous aider à conceptualiser, mais aussi à mettre en œuvre des projets qui vont rendre
la Place du souvenir africain plus attractive », a expliqué Ngakane Gningue Diouf.

Selon la Directrice Générale du lieu de mémoire, cette nouvelle initiative débutera autour du concept Jazz Africa. « Chaque mois, une figure du continent noir ou de la diaspora sera célébrée lors d’un concert de Jazz qui se tiendra à la Place du souvenir africain », a-t-elle expliqué, précisant que « ce concept n’est pas que du folklore, mais c’est une initiative qui va participer à la promotion touristique du Sénégal ».

Présidant la rencontre, le Directeur Général de l’ASPT, Pape Mahawa Diouf, a salué cette action dont le but est de conjuguer les efforts pour la valorisation de la destination Sénégal.

« Grâce à cette convention, nous allons, ensemble, mettre en tourisme ce bel édifice qu’est la Place du Souvenir, à travers une programmation destinée à la rendre attractive toute l’année. A cet effet, nous nous focaliserons sur les événements qui drainent le plus de visiteurs à travers l’art, les festivals et toute une série d’activités communicationnelles. Nous valorisons également la Place du Souvenir avec l’installation prochaine d’un point d’information et d’orientation touristique », a indiqué M. Diouf.

Pour lui, l’histoire du Sénégal en particulier et de l’Afrique en général séduit les touristes. Par conséquent, a-t-il indiqué, il revient à l’ASPT, à la Place du souvenir africain et aux différents acteurs de ce segment, d’analyser, de comprendre et de se positionner sur ce marché du tourisme culturel.

Pour y arriver, les professionnels du voyage et du tourisme devront davantage proposer une panoplie d’expériences de visites uniques et des excursions principalement motivés par des aspects du passé et la recherche de l’identité, a suggéré le Directeur Général de l’ASPT.

Bolloré Logistics lance un programme de réduction des émissions de carbone

Bolloré Logistics a annoncé le lancement de sa solution SEAalternative, un nouveau programme visant à réduire les émissions de CO2 du transport maritime grâce à l’utilisation de carburants alternatifs tels que le gaz naturel liquéfié (GNL), le biogaz et le biocarburant.Cette nouvelle solution s’adresse aux expéditions ponctuelles et régulières dans toutes les zones géographiques, a indiqué le géant mondial de la gestion portuaire dans une déclaration à APA.

Bolloré Logistics travaille en étroite collaboration avec les compagnies maritimes pour soutenir les clients qui souhaitent réduire de manière significative leur empreinte carbone en leur donnant la possibilité de choisir un carburant alternatif et de réduire ainsi leurs émissions de carbone de 25 à 65%.

SEAalternative couvre toutes les étapes de la chaîne logistique et peut inclure un pré et post acheminement écologiquement responsable ainsi que des emballages réutilisables. Cette nouvelle approche complète le système AIRsaf de Bolloré Logistics et renforce son engagement à promouvoir une chaîne d’approvisionnement durable.

Elle contribue également à l’objectif de l’entreprise de réduire de 30 percent ses émissions de CO2 liées aux services de transport fournis à ses clients d’ici 2030, conformément à son programme Powering Sustainable Logistics ou CSR.

« En prévision de la réglementation de l’Organisation maritime internationale, les opérateurs sont incités à adopter des solutions innovantes pour réduire les émissions de carbone. Cette nouvelle solution nous permet d’accompagner nos clients dans leurs efforts de décarbonisation de leur chaîne logistique grâce à des plans de transport hybrides. SEAalternative est une offre innovante, et un levier pour contribuer aux objectifs des accords de Paris visant à limiter la hausse des températures à 1,5°C d’ici 2100 », déclare Anne-Sophie Fribourg, Directrice du développement maritime chez Bolloré Logistics.

Bolloré Logistics, acteur global de la chaîne logistique et classé parmi les 10 premiers groupes mondiaux de transport et de logistique, dispose d’un réseau intégré de 600 agences dans 109 pays.

Sénégal : le nouveau contrat d’exploitation de l’autoroute à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA sont revenus sur le nouveau contrat d’exploitation de l’autoroute à péage et l’affaire de détournement au trésor public.Fin d’une anomalie qui a trop duré dans l’exploitation de l’autoroute à péage. « Macky Sall corrige l’erreur de Abdoulaye Wade » en renégociant le contrat de concession avec la Société Eiffage dans le nouveau contrat avec la société de concession de l’Autoroute de l’Avenir (Secaa.SA) chargée de la gestion de l’ouvrage informe Sud Quotidien. Le Sénégal qui ne touchait que 1000 Fcfa de redevance domaniale va désormais toucher 800 millions par an. Mieux informe le journal, l’Etat entre désormais dans le capital à hauteur de 25%.

Pour Le Soleil, c’est 305 milliards Fcfa qui vont tomber dans l’escarcelle de l’Etat à l’horizon 2044 en plus du gel de l’indexation des tarifs sur l’inflation pendant cinq ans, note le journal. Le Sénégal obtient aussi « un réajustement des clauses des échéances de partages des fruits de la concession ». Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre de l’Economie et des finances, se réjouit de « trois ans de bagarre et de négociations » avec le concessionnaire Eiffage.

Si l’Etat du Sénégal gagne dans le nouveau contrat signé sur le péage, il a perdu des milliards dans cette sombre affaire de détournement au trésor public.

4,6 milliards de FCFA ont été dérobés dans les comptes du trésor à cause de « manipulations » de deux inspecteurs. Et dans Walf Quotidien, le directeur du trésor reconnaît des « dysfonctionnements » et appelle certains inspecteurs à sortir de leur zone de confort pour faire face aux mutations qui s’opèrent dans l’administration publique. Quid des conséquences, L’Observateur souligne que les deux inspecteurs du trésor arrêtés dans cette affaire encourent une peine de 5 à 10 ans de prison.

Vox Populi donne la parole à Guy Marius Sagna. Dans une interview, le célèbre activiste récuse son affectation à Kédougou (700 km au sud-est) de Dakar. Mieux, Guy Marius demande une « disponibilité de trois ans ». Très en verve, Guy Marius Sagna accuse Macky Sall de vouloir le « déporter » en l’affectant à Kédougou.

En sport, la Can 2022 approche à grands pas et certains clubs européens refusent de libérer leurs joueurs, informe Walf Quotidien. C’est le cas de Naples en Italie qui va pousser l’outrecuidance en menaçant de porter plainte contre les Fédérations du Sénégal, du Nigeria, du Cameroun et de l’Algérie, si ces dernières convoquent leurs joueurs. Une démarche « farfelue » du club italien qui a très peu de chances d’aboutir, soutient le journal.

Sénégal : nationalisation partielle de l’Autoroute de l’Avenir

L’Etat du Sénégal détient désormais 25 % du Capital de la société chargée de l’exploitation de cette infrastructure qui relie Dakar à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), et encaissera 13 milliards de FCFA de bénéfices par an.Fin de l’exclusivité de la gestion de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio-AIBD pour la Société Eiffage de la Concession de l’Autoroute de l’Avenir (SECAA). L’Etat du Sénégal, grâce à une renégociation du contrat d’exploitation, possède dorénavant ¼ du capital de cette entreprise qui détenait, depuis 2013, date de mise en service de l’infrastructure, 100 % des actifs.

La cérémonie de signature des nouveaux accords a eu lieu ce mercredi entre le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, et le directeur général d’Eiffage, Xavier Idier.

Cette renégociation a également permis la réévaluation de la redevance domaniale annuelle. Elle représente désormais 2 % du chiffre d’affaires annuel de la SECAA, avec un minimum de 800 millions de FCFA par an au lieu de 1000 FCFA par an dans l’ancien contrat.

Par ailleurs, le réajustement des clauses et échéances de Partage des fruits de la concession a été acté. De même, le plafonnement du Taux de Rendement Interne (TRI) cible a été fixé à 17% au lieu de 20,1% dans le Contrat Complémentaire. Celui-ci est accompagné d’une correction des hypothèses sous-jacentes pour mieux refléter la réalité de l’économie sénégalaise.

En outre, le nouveau contrat stipule le gel de l’indexation des prix appliqués aux usagers sur l’inflation pendant 5 ans. En réponse à la forte demande des usagers, la société d’exploitation va réaliser l’éclairage sur tout le linéaire de la section courante et au niveau des diffuseurs (entrées et sorties de l’autoroute).

De plus, la durée de la Concession a été prorogé de 5 ans dans la perspective d’un partenariat durable et permettant les meilleures conditions d’un transfert de l’ouvrage à terme et la réalisation des gros entretiens et réparations.

Enfin, les contrats initial et complémentaire ont été fusionnés et harmonisés en un seul véhicule contractuel consolidé. Celui-ci devrait faciliter le suivi des nouveaux équilibres économiques convenus dans le cadre de la concession renégociée.

« Nous avons enfin réussi à rétablir un meilleur équilibre entre l’Etat et le Concessionnaire. Désormais, il y aura un partage plus juste des profits futurs avec l’Etat et les Usagers. Les flux nets à recevoir par l’Etat sont estimés à 305,5 Mrds de F CFA sur la période 2021-2044, avec des évolutions progressives annuelles et une moyenne de 13 Mrds de F CFA », s’est félicité le ministre des Finances et du Budget.

Selon Abdoulaye Daouda Diallo, l’entrée de l’État du Sénégal dans le Capital de SECAA consacre la participation de l’Etat dans la gouvernance de la Concession avec tous les avantages y afférents, notamment dans la gestion et le pilotage de l’exploitation, avec un suivi particulier du programme d’investissement, des recettes d’exploitation et des charges associées, en toute transparence.

Des programmes d’investissements impliquant l’Etat-actionnaire accompagneront l’évolution de la capacité de l’ouvrage, en fonction du profil du trafic et la mise en œuvre de la réalisation des ouvrages différés, a-t-il ajouté.

« Ainsi cet accord, s’il est un aboutissement d’âpres négociations est d’abord et avant tout un point de départ. Il constitue pour le Gouvernement et pour son partenaire SECAA/EIFFAGE un mandat pour agir et une responsabilité », a souligné M. Diallo.

Poursuivant, Abdoulaye Daouda Diallo a fait savoir que cet accord engage l’ensemble des acteurs et qu’il comporte des mesures qu’il faudra collectivement porter et mettre en œuvre.

« C’est un symbole fort, attendu par les citoyens, et qui démontre la détermination du Gouvernement […] à avancer vers une plus grande prise en charge des préoccupations des usagers de l’autoroute », a-t-il conclu.

Les hydrocarbures alimentent la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, font la part belle à la réflexion enclenchée par le gouvernement pour une exploitation optimale des hydrocarbures.Le Soleil informe que « le Sénégal (est) à la recherche de la meilleure formule » pour « mieux tirer profit » de ses hydrocarbures. À cet effet, indique le quotidien national, un Conseil présidentiel sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz s’est tenu, hier mardi, à Diamniadio, à la périphérie de Dakar.

Lors de cette rencontre, précise Le Soleil, le chef de l’Etat Macky Sall a déclaré que « nous devons faire en sorte d’avoir, grâce aux ressources tirées de l’exploitation du pétrole et du gaz, une économie diversifiée et apte à répondre aux aspirations du peuple ».

Macky Sall, qui va bientôt succéder à son homologue congolais, Félix Tshisekedi, à la présidence de l’Union africaine (UA), a enfilé une « nouvelle tenue de service » et se fait remarquer par « un radicalisme dans le discours » d’après L’Observateur. En effet, au nom de l’urgence climatique, les puissances occidentales veulent pousser les pays du Sud à l’abandon des énergies fossiles. 

Une tendance confirmée dans WalfQuotidien par Mamadou Diop, vice-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) qui fait part « de (nouvelles) règles au plan international pour une raréfaction des (financements) concernant le pétrole, le gaz et le charbon ».

Vent debout contre cette approche, le président sénégalais clarifie sa position dans L’Observateur : « Nous ne sommes pas contre la transition énergétique. Nous ne sommes pas contre la réduction des gaz à effet de serre ». La conviction de Macky Sall est qu’un juste équilibre doit être trouvé entre l’impératif de développement de l’Afrique et la nécessité de protéger le climat.

À en croire Vox Populi, ce sont « 20.790 milliards F CFA sur 30 ans » qui sont attendus de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières au Sénégal. Dans les colonnes de ce journal, Abdoulaye Daouda Diallo, le ministre des Finances et du Budget, soutient que son pays atteindra dès 2023 un taux de croissance de 13,6 % dû notamment « au reversement de 90 % des recettes (du pétrole et du gaz) dans le budget dédié à l’investissement ».

De son côté, Le Quotidien annonce que « l’Etat compte (également) les générations » futures avec la mise en place d’un Fonds intergénérationnel doté de 10 % des recettes. S’adressant aux syndicats des travailleurs des hydrocarbures, Macky Sall a mis les points sur les i par rapport aux retombées potentielles. « Ce n’est pas parce qu’on va exploiter (du gaz et du pétrole) que chacun va demander le double de son salaire », a-t-il prévenu dans L’AS.

En sports, Stades se demande si l’attaque de l’équipe nationale de foot du Sénégal « fait toujours peur » avec les blessures et le manque de confiance de certains joueurs à dix-huit jours seulement du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations. 

En tout cas, Boulaye Dia reprend des couleurs à Villareal. Record rapporte que l’avant-centre sénégalais a marqué hier « deux buts et délivré une passe décisive » lors de la large victoire du sous-marin jaune face à Alavés pour le compte de la 4e journée en retard de la Liga espagnole.

Sénégal : un projet de loi fixe les modalités de gestion des recettes issues du pétrole

Le document suggère une répartition de recettes entre le budget général de l’Etat avec un maximum de 90% des recettes projetées chaque année et un minimum de 10% pour abonder le Fonds intergénérationnel ; et le surplus de recettes constaté à la fin de chaque trimestre, résultant de la différence entre les recettes projetées et les recettes effectivement encaissées, pour constituer un Fonds de stabilisation.Le Sénégal veut à tout prix se prémunir contre la malédiction du pétrole. Depuis la découverte de cette ressource aux larges de ses côtes, une série de lois a été adoptée pour garantir une gestion transparente de l’or noir. Le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures en est le dernier. Ses grandes orientations ont été présentées ce mardi à l’occasion d’un Conseil présidentiel tenu à Diamniadio à une trentaine de kilomètres, à l’est de la capitale, Dakar.

Ce document, composé de 5 chapitres et 23 articles, est articulé autour de quatre principes majeurs : l’interdiction de toute cession anticipée des ressources d’hydrocarbures (La loi exclut toute hypothèque sur ces ressources) ; la budgétisation intégrale des recettes fiscales et non-fiscales tirées de l’exploitation des hydrocarbures ; la transparence dans la gestion des recettes d’hydrocarbures ; et la reddition des comptes sur tous les actes posés dans la gestion de ces recettes.

Par ailleurs, afin d’assurer la bonne gestion et la transparence des recettes d’hydrocarbures, la programmation et le suivi des dépenses qui sont financées par ces ressources sont retracés. Cela se passera d’abord dans les projets annuels de performance des programmes budgétaires. Ceux-ci identifient les dépenses sur des investissements ciblés par les recettes d’hydrocarbures. Ce même travail sera ensuite effectué dans les rapports trimestriels d’exécution budgétaire destinés aux députés et au public.

Enfin, pour doter l’Assemblée nationale des moyens de contrôle de ses autorisations, la loi de règlement comprendra, désormais, une annexe qui présente l’exécution des recettes d’hydrocarbures, ainsi que des dépenses associées pour le budget général de l’Etat, le Fonds intergénérationnel et le Fonds de stabilisation.

Afin de doter le Fonds de stabilisation de suffisamment de ressources durant les six premières années de production, à partir de 2023, un Comité d’experts proposera un pourcentage des recettes qui sera utilisé pour l’abonder.

A ce niveau, les recettes comprennent, notamment : l’impôt sur les sociétés versé par les sociétés exploitant des hydrocarbures ; la part de l’Etat dans le profit pétrolier ; les dividendes que la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) devra verser à l’Etat ; les impôts retenus sur les dividendes payés par les sociétés internationales et tous autres droits et taxes issus de l’exploitation des hydrocarbures.

Pour les 90 % versés dans le budget général, le projet de loi propose l’utilisation prioritaire de ces ressources à la couverture de dépenses d’investissement au bénéfice exclusif des populations, générations actuelles comme futures, partout au Sénégal.

Ils seront centrés sur le renforcement et la valorisation de notre capital humain dont les conditions de vie seront davantage améliorées ; la transformation structurelle de notre économie et le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance.

Le Fonds intergénérationnel est destiné à tenir disponible une épargne pour les générations futures. Il permet à ces générations de disposer de ressources suffisantes pour assurer leur développement après la fin de l’exploitation des ressources. Il investira ainsi dans des projets pouvant produire des rendements à long terme.

Le Fonds de stabilisation vise à prémunir le Sénégal des risques de volatilité des recettes d’hydrocarbures, notamment provenant des marchés internationaux sur lesquels le pays n’exerce aucun contrôle. Ses ressources peuvent être mobilisées au profit du budget général en cas de fluctuation défavorable des prix des hydrocarbures.

Ses investissements porteront sur des produits financiers à faible risque et suffisamment liquides pour assurer une disponibilité immédiate de la trésorerie en cas de besoin pour maintenir l’équilibre des finances publiques.

S’agissant de leur gestion, il est proposé que le Fonds intergénérationnel et le Fonds de stabilisation soient dotés, chacun, de son propre Comité d’investissement dont la composition et les modalités de fonctionnement seront fixés par décret.

Le Comité d’orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS- PETROGAZ) présidé par le Président de la République valide la stratégie d’investissement de chaque fonds.

Le contrôle et l’audit des comptes étant des exigences fortes des populations, la loi prévoit également un dispositif transparent de suivi et de contrôle de la gestion des recettes d’hydrocarbures.

Les deux fonds seront soumis aux corps et organes de contrôle de l’Etat, notamment la Cour des Comptes et l’Inspection générale d’Etat (IGE). Les comptes de chaque fonds feront l’objet d’un audit annuel.

« Ce projet de loi, examiné de façon participative et inclusive, nous permettra d’avoir une bonne visibilité de la gestion des recettes provenant de l’exploitation de nos hydrocarbures ; ce qui nous aidera à déterminer comment elles seront mises à profit pour améliorer les conditions de vie des générations actuelles et faire des provisions pour les générations futures », a déclaré le président Macky Sall à l’issue de la rencontre.

« Toutefois, a relativisé le chef de l’Etat, l’efficacité globale de cette législation inédite dans l’histoire de notre pays dépendra également de notre capacité de veiller à ce que les recettes tirées de ces ressources soient bien comptabilisées. »

Partant de là, il a souligné la nécessité pour l’Etat du Sénégal de s’assurer du recouvrement de chaque recette dûe, non seulement pour alimenter le Trésor public, mais aussi pour contribuer au financement de divers secteurs de l’économie.

Le Groupe MSC prêt à acheter Bolloré Africa Logistics

Le Groupe Bolloré, dans un communiqué reçu mardi à APA, annonce avoir reçu une offre de cet « acteur majeur du transport et de la logistique par conteneurs » pour une acquisition intégrale.Le Groupe MSC s’est engagé à acheter Bolloré Africa Logistics « sur la base d’une valeur d’entreprise, nette des intérêts minoritaires, de 5,7 milliards d’euros ». Le Groupe Bolloré, pour sa part, lui a consenti « une exclusivité » jusqu’au 31 mars 2022.

L’objectif est de permettre au Groupe MSC, à l’issue d’une phase d’audit complémentaire et de négociations contractuelles, de soumettre, le cas échéant, une promesse d’achat. « La décision du Groupe Bolloré d’exercer cette promesse et la signature des accords y afférents ne pourraient intervenir qu’à l’issue des procédures d’information et de consultation des instances représentatives du personnel compétentes et de certaines opérations de réorganisation internes au Groupe Bolloré », précise le communiqué.

La réalisation de la cession, poursuit la source, serait soumise à l’obtention d’autorisations réglementaires et des autorités de la concurrence compétentes ainsi qu’à l’accord de certaines des contreparties de Bolloré Africa Logistics. Cette filiale regroupe l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique.

Dans tous les cas, le Groupe Bolloré promet de faire connaître, le moment venu, les suites de ces négociations exclusives. Toutefois, il prévoit, quelle que soit l’issue du processus, de conserver une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+, premier opérateur de télévision payante en Afrique francophone et actionnaire important de MultiChoice, le leader de la télévision payante en Afrique anglophone.

Sur le continent, le Groupe Bolloré entend également poursuivre ses développements dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms, l’édition, etc.

Economie, justice et foot, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent principalement de la conjoncture économique, de l’enlisement de La Poste et de la mise au point de Patrice Motsepe sur la Coupe d’Afrique des nations de football.Sous le titre « À l’heure de la survie », Sud Quotidien se fait l’écho de la hausse des denrées de première nécessité. Cette situation, soutient ce journal, plonge des ménages dans une atmosphère infernale. « Mon mari se débrouille pour me donner la dépense quotidienne, mais cela ne couvre plus nos besoins alimentaires », raconte avec amertume une ménagère dans Sud Quotidien.

À en croire WalfQuotidien, il y a des « goulets qui “ Assome ” Aminata Diatta », la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises. Poursuivant, ce journal explique que « le Sénégal a abandonné l’administration des prix. Ce qui a entraîné un dérèglement du marché et une hausse généralisée. En face, le ministère du Commerce semble être impuissant à cause d’un manque (criant) de moyens humains et techniques » à quoi s’ajoute « l’option libérale de l’Etat ».

Sur un tout autre sujet, L’Observateur indique que La Poste est « un colis piégé au cœur de l’Etat ». En effet, souligne ce quotidien, la pension de retraite, la bourse familiale et les comptes particuliers constituent des « bombes qui risquent d’emporter la face du régime ».

En tout cas, note L’AS, il y a des soupçons de « détournements de deniers publics à La Poste ». D’après ce journal, « le préjudice est estimé à plus de 4 milliards F CFA » et deux agents de cette société nationale, poursuivis entre autres pour blanchiment de capitaux, faux et usage de faux sur des documents administratifs, « seront déférés aujourd’hui au parquet ».

Dans une autre affaire au parfum de scandale, Le Soleil informe que « Boubacar Biaye et Mamadou Sall (feront) face (ce lundi) au juge d’instruction du deuxième cabinet près le Tribunal de grande instance de Dakar ». Le quotidien national rappelle que ces deux députés sont cités dans une affaire de trafic de passeports diplomatiques.

En sports, Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf) « confirme l’organisation », du 9 janvier au 6 février, de la Coupe d’Afrique des nations, se réjouit Stades. Poursuivant dans Record, le patron de l’instance faîtière du foot africain a affirmé qu’il sera au Cameroun dès « le 7 janvier avec (sa) petite famille ».

La presse sénégalaise ressuscite Léopold Sédar Senghor

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, font un focus sur l’an 20 du décès de l’ancien président de la République.« Il était une fois Senghor », s’exclame Le Soleil. Sur trois pages entièrement consacrées « au fondateur de l’Etat sénégalais », le quotidien national indique qu’il « a un parcours politique atypique : député, maire, Secrétaire d’Etat et président de la République ».

WalfQuotidien se demande « vingt ans après » sa mort, « que reste-t-il de Senghor » ? En tout cas pour ce journal, le natif de Joal (Centre) est « une référence africaine aux oubliettes » parce qu’ « on n’a encore entendu rien de prévu » pour célébrer ce grand homme.

Pour sa part, L’AS diagnostique les deux faces du prédécesseur d’Abdou Diouf : « l’humaniste intégral et la bête politique ». Dans son ouvrage Liberté 1, rappelle ce quotidien, l’ex-membre de l’Académie française a affirmé que le but des religions révélées « est de réaliser la volonté de Dieu » et pour ce faire il faut réaliser ici-bas la fraternité entre les Hommes par la justice pour tous. Toutefois, signale L’AS, le poète était aussi « un homme politique rusé » qui a notamment ferraillé avec Mamadou Dia et Cheikh Anta Diop.

Tout compte fait, Jean-Pierre Langéllier, auteur de la dernière biographie de Léopold Sédar Senghor cité par Vox Populi, déclare que le père de l’indépendance du Sénégal « tout au long de sa vie, a fait de bonnes rencontres avec des gens qui ont tenu à l’aider. Une chance qu’il avait tout fait pour mériter ».

« Senghor, sa nègre attitude », c’est le titre d’un livre récemment paru. Il porte la signature d’Ibou Fall, un journaliste « à la plume truculente et incisive » qui, selon Le Quotidien, permet au lecteur de découvrir « des facettes inédites » de celui qui a dirigé le Sénégal pendant vingt ans.

En sports, Record annonce que « le Sénégal va accueillir la 2e fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde de basketball masculin du 25 au 27 février prochain ». À vingt jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations de football, le débat sur la libération des joueurs par les clubs européens fait couler beaucoup d’encre. Dans Stades, Diomansy Kamara, ancien international sénégalais, soutient qu’ « il est hors de question qu’on exerce une pression malsaine » sur les Africains.

Enfin, en lutte avec frappe, Boy Niang 2 a perdu, hier dimanche à l’Arène nationale, son combat face à Tapha Tine « sur décision arbitrale », informe L’Observateur. À en croire ce journal, il « rate encore » son entrée dans la cour des grands en butant sur le géant du Baol (Centre).

Expert: « Le Forum de Dakar est une belle opportunité »

Analyste politique et docteur en économie, Gilles Yabi est le fondateur et le président de WATHI, think tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest (www.wathi.org). Habitué du Forum international de Dakar pour la paix et la sécurité, il dresse le bilan de la dernière édition de cette rencontre qui s’est déroulée récemment dans la capitale sénégalaise.A son lancement, en 2014, le Forum de Dakar ambitionnait de devenir le lieu de rencontre principal sur la paix et la sécurité en Afrique? Y est-il arrivé ?

S’il n’est pas déjà arrivé à l’être, le Forum international de Dakar pour la paix et la sécurité en Afrique semble, manifestement, tout faire pour y parvenir. Depuis sa première édition en 2014, la rencontre se tient chaque année, excepté en 2020 quand l’édition avait été annulée en raison de la pandémie de Covid19. Dans un continent où ce genre d’initiative n’a pas l’habitude de résister longtemps, cette continuité est en soi très remarquable. La qualité des personnes qui chaque année y prennent part est aussi à souligner: chefs d’Etat, ministres, militaires, universitaires, chercheurs, experts, journalistes, etc. En dehors des sessions officielles, tous ces participants venant d’univers très différents, ont d’ailleurs la possibilité d’échanger dans les couloirs, les salons privés, nouer des contacts, etc.

Jusqu’ici quelques rares forums, dont celui de Tana, qui se tient depuis 2012 sur les berges du lac du même nom en Éthiopie, peuvent se prévaloir de faire un travail d’une qualité similaire. 

Depuis sa création, le Forum est co-organisé par le Sénégal et la France. Cette présence de l’ancienne puissance coloniale gêne certains africains. Est-ce votre cas? 

La gêne que provoque la présence de l’une puissance coloniale comme la France dans un événement comme celui du Forum de Dakar est compréhensible. Mais il ne faut pas oublier les origines de ce forum. L’idée a germé en marge d’une rencontre entre l’ancien président français, François Hollande, et certains chefs d’Etat africains dont celui du Sénégal. Son pays avait tous les atouts pour être le pays-hôte d’une telle rencontre: une réputation démocratique méritée, une stabilité politique et institutionnelle reconnues, une expérience d’accueil avérée des sommets et conférences de haut niveau, etc.

Faut-il boycotter un tel événement juste parce qu’il est co-organisé avec l’ancienne puissance coloniale? Le pragmatisme et le réalisme me disent que non. Le seul fait d’avoir une telle rencontre organisé de manière régulière et avec des participants de qualité en Afrique plaide, à mon avis, en faveur de l’organisation de ce genre rendez-vous sur le continent. Peu importe qu’il y ait ou pas une implication étrangère dans son organisation. Dans le contexte actuel où des menaces diverses planent sur certains pays ou régions d’Afrique, le Forum de Dakar est une belle opportunité pour les acteurs de la paix sur le continent. 

Des sujets qui préoccupent beaucoup les opinions africaines, surtout au Sahel, ne figuraient pas dans les thèmes officiels des ateliers du forum. Est-ce logique?

Deux sujets majeurs étaient, en effet, attendus par beaucoup de participants: l’extension de la violence jihadiste au-delà du Sahel, son terrain historique, vers des régions comme celle du Golfe de Guinée. Mais ces deux sujets ont été abordés à l’occasion de discours ou de débats lors des séances de travail. 

La ministre française des Armées, Florence Parly, a évoqué dans son discours, lors de l’ouverture du forum, la question de la fin de Barkhane, l’opération militaire française au Sahel et la transformation de son dispositif dans la région. Elle a aussi réitéré le refus de son pays d’accepter l’arrivée au Mali de la société de sécurité privée russe, Wagner, considérée comme le bras armée extérieur du gouvernement de Vladimir Poutine. Dans les ateliers, les risques d’extension de la menace jihadiste du Sahel vers la région du Golfe de Guinée a aussi été abordée. 

Cela dit, en raison de leur actualité et de leur importance, ces deux questions auraient pu mériter des séances réservées lors de cette édition du Forum de Dakar. 

La presse sénégalaise à fond sur le procès de la Justice

Les journaux sénégalais, reçus samedi à APA, traitent principalement de la lutte pour l’indépendance de la Justice et des nouveaux rebondissements dans une autre affaire de trafic de passeports diplomatiques.Le Quotidien se fait l’écho du rassemblement initié par Y en a marre et le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp). Ce journal informe que « tous les indignés s’étaient donné rendez-vous, hier vendredi, sur les allées du Centenaire pour clouer au pilori le régime de Macky Sall ».

D’après Les Échos, les discours étaient « musclés ». Dans les colonnes de ce quotidien, l’activiste Guy Marius Sagna déclare : « Une Justice au service du développement, c’est une Justice qui protège nos deniers publics. Une Justice ne serait pas spectatrice devant la spoliation foncière. Une Justice au service du développement, c’est une Justice qui protège les agriculteurs et les éleveurs contre les bandits fonciers qui gravitent autour du président Macky Sall ».

« La Justice (était) au banc des accusés », rapporte Bés Bi. En effet, précise ce journal, à travers le slogan « Yoona ngui jëng », les manifestants ont dénoncé « une Justice à deux vitesses ».

Pour sa part, L’AS fait savoir que « l’opposition et les organisations citoyennes déchirent la charte de non-violence » proposée notamment par des religieux pour pacifier le champ politique en perspective des élections locales du 23 janvier 2022.

Cité par ce journal, Dame Mbodj estime que « toute personne qui veut la paix ne doit pas tenter de faire signer aux Sénégalais une charte. Le chef de l’État doit arrêter le forcing (sinon) le peuple va continuer à résister ».

Tout compte fait, EnQuête souligne qu’on assiste à « la montée de la fronde sociale » parce que « le mécontentement touche plusieurs corps professionnels et sociaux inquiets de leur avenir politique ». Pour Me Masokhna Kane, président de SOS Consommateurs interviewé par ce quotidien, il y a « une agrégation des colères susceptibles de constituer un cocktail explosif ».

Dans Vox Populi, Docteur Mamadou Bodian, chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), affirme que « les insuffisances de la Justice découlent de (son) assujettissement à l’exécutif » et « dans un pays où les criminels sont acquittés et les innocents emprisonnés, appliquer la loi n’est pas forcément rendre la justice ».

Sur un tout autre sujet, L’Observateur remarque que dans l’affaire de trafic de passeports diplomatiques, « plus l’enquête avance, plus la Division des investigations criminelles (Dic) découvre des ramifications à des niveaux insoupçonnés ». En tout cas, signale ce journal, l’Adjudant-chef de Gendarmerie, Ousmane Bâ, en poste au palais de la République, a été déféré hier vendredi au Parquet ainsi qu’un de ses collègues.

À en croire Libération, ces arrestations ont été faites grâce aux « révélations explosives de Limamou Laye Seck » présenté comme le cerveau de cette mafia. De l’avis de ce journal, les membres de l’organisation passent aux aveux car « ils n’avaient pas trop le choix » avec l’infiltration de leur réseau par un élément de la Dic.

Sénégal : un deuxième navire de forage offshore attendu mi-2022

Ce bateau devrait permettre d’accélérer le processus de creusage des puits pour produire du pétrole en 2023.Aller plus vite ! Le groupe Woodside Sénégal et la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), son partenaire dans la joint-venture Rufisque offshore Sangomar offshore et Sangomar deep offshore, veulent hâter le pas vers la production d’hydrocarbures.

« D’ici à mi-2022, nous espérons avoir deux navires de forage de Diamond Offshore travaillant en parallèle, forant à des profondeurs de 2000 mètres avec des opérations fonctionnant 24h/24 et 7j/7, avec des équipes de support basées à Dakar et à Perth (Australie) », a annoncé le Directeur pays de Woodside au Sénégal, Andy Demetriou.

S’exprimant ce vendredi, au deuxième jour de la conférence-exposition MSGBC Oil, Gas & Power 2021, qui s’est tenue dans la capitale sénégalaise, M. Demetriou a présenté un aperçu détaillé des derniers progrès du développement du champ pétro-gazier de Sangomar.

« La partie centrale de nos efforts à Sangomar est structurée autour de notre grande campagne de forage. Le FPSO Ocean Black Rhino, exploité par Diamond Offshore, fait des forages actuellement dans une des plus grandes campagnes de forage au monde aujourd’hui. Vingt-trois puits sont forés par lots. Différentes actions se déroulent simultanément sur quatre puits à la fois afin de maximiser l’efficacité du forage », a-t-il indiqué.

Situé à 100 kilomètres au Sud de Dakar dans les blocs Rufisque, Sangomar et Sangomar Deep (RSSD), ce champ contient à la fois du pétrole et du gaz couvrant une superficie totale de 7 490 km2 dans la partie sénégalaise du bassin MSGBC.

Il cible environ 230 millions de barils de pétrole brut. La première phase de son développement permettra de développer les réservoirs du complexe et de tester leur capacité à soutenir l’exportation de gaz vers la côte.

Cet ensemble comprendra une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), 23 puits sous-marins et une infrastructure de soutien. Le navire FPSO sera amarré à une profondeur d’eau d’environ 780 mètres et pourra traiter 100.000 barils de pétrole brut par jour, 130 millions de pieds cubes standard de gaz par jour. Il aura une capacité minimale de 1.300.000 barils de pétrole brut.

Selon Andy Demetriou, la maximisation de la formation et du renforcement des capacités ainsi que le développement durable à long terme de ce projet contribueront au développement du Sénégal pour les décennies à venir.

Ce spécialiste a, par ailleurs, souligné la nécessité pour son entreprise de travailler en étroite collaboration avec les sociétés locales pour mener à bien l’exploitation. Dans ce projet, Woodside, responsable du développement du champ Sangomar, est l’opérateur de la coentreprise RSSD avec une participation de 82 % tandis que la participation restante de 18 % est détenue par Petrosen.

Sénégal : 161,6 millions d’euros de la Bad pour le désenclavement

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé, vendredi à Abidjan (Côte d’Ivoire), ce financement pour la construction de 483 kilomètres de routes.Le gouvernement sénégalais a sollicité le soutien de la Banque africaine de développement (Bad) pour la mise en œuvre de la phase 1 du Programme de désenclavement des zones agricoles et minières (Pdzam-1).

La réponse est un prêt composé de « 117,62 millions d’euros de la Bad et 44 millions d’euros de l’Africa Growing Together Fund (AGTF), un fonds créé (avec le concours de) la Banque populaire de Chine », indique un communiqué reçu à APA.

Au total, 483 kilomètres de routes seront construites principalement dans le Nord du pays : Kidira-Bakel (65 kilomètres), Boucle du riz (172,44 kilomètres), Louga-Keur Momar Sarr-Richard Toll (116,27 kilomètres), Orofondé-Matam dans le Dandé Mayo Nord (104,23 kilomètres) et 25 kilomètres de la RN2 entre Thiès et Kébémer.

« Certains tronçons font partie du corridor routier transafricain entre Nouakchott et Dakar et/ou ont des vocations nationales de désenclavement », informe la Banque africaine de développement. Ce projet, ajoute la source, inclut également la réalisation des aménagements intégrés constitués de voiries et de pistes rurales, d’infrastructures socioéconomiques et marchandes, et des appuis aux groupements de femmes et de jeunes, notamment pour la transformation des productions agricoles.

À terme, le programme doit contribuer à la mise en valeur et à la transformation des potentialités économiques des régions du Nord du Sénégal par la réduction des coûts de transport. De ce fait, « la production rizicole et minière devrait ainsi augmenter grâce à la hausse du trafic, la réduction des coûts généralisés du transport et la résilience climatique des infrastructures routières », se félicite l’institution financière.

Le portefeuille actif de la Bad au Sénégal, au 31 juillet 2021, comprenait 28 opérations pour un total de 899,43 millions d’euros d’engagements.