SENEGAL Archives - Page 36 sur 71 - Journal du niger

L’Afrique subsaharienne sort de la récession (BM)

La dernière édition du rapport Africa’s Pulse, rendue publique ce mercredi, projette une croissance économique de la région à 3,3 % à la fin de cette année.Après sa première récession depuis plus de 25 ans consécutive à la Covid-19, l’Afrique subsaharienne renoue avec la croissance. Ce rebond tient, selon l’étude, au prix élevé des matières premières, à l’assouplissement des mesures mises en place pour lutter contre la pandémie et la reprise du commerce international.

Toutefois, signale le document, cette relance reste fragile, en raison du faible taux de vaccination sur le continent, des préjudices économiques prolongés et du manque de dynamisme de la reprise.

« Un accès aisé et équitable à des vaccins anti-Covid-19 sûrs et efficaces est essentiel pour sauver des vies et renforcer la relance économique en Afrique », explique l’économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale, Albert Zeufack.

A en croire ce dernier, « un déploiement plus rapide des vaccins permettrait d’accélérer la croissance régionale pour l’amener à 5,1 % en 2022 et 5,4 % en 2023, l’allègement des mesures de confinement stimulant la consommation et l’investissement ».

Par ailleurs, note le rapport, la croissance devrait avoisiner les 4 % en 2022 et 2023, accusant un retard dans la relance par rapport aux économies avancées et aux marchés émergents. Cela étant le reflet d’un investissement en berne en Afrique subsaharienne.

En outre, l’étude fait état d’une relance économique hétérogène selon les pays de la région. Pour ses trois principales économies, l’Angola, le Nigéria et l’Afrique du Sud, la croissance est attendue à respectivement 0,4 %, 2,4 % et 4,6 %.

L’Afrique du Sud et le Nigéria mis à part, le reste de l’Afrique subsaharienne a su rebondir plus vite avec un taux de croissance de 3,6 % en 2021. Du côté des économies ne disposant pas de ressources naturelles abondantes, comme la Côte d’Ivoire et le Kenya, on s’attend à une reprise forte avec une croissance de respectivement 6,2 % et 5 %.

De plus, le rapport souligne la tendance positive des réformes structurelles et macroéconomiques que les pays africains ont su mettre en œuvre à l’occasion de la crise. Plusieurs pays se sont lancés dans des réformes structurelles difficiles mais nécessaires, comme l’unification des taux de change au Soudan, la réforme des subventions des produits pétroliers au Nigéria, et l’ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications en Éthiopie.

De même, informe le document, grâce à des politiques monétaires et budgétaires prudentes, le déficit budgétaire régional, qui s’élève à 5,4 % du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2021, devrait baisser pour atteindre 4,5 % du PIB en 2022 et 3 % du PIB en 2023. Cependant, la rigueur budgétaire, associée à une marge de manœuvre limitée, a empêché les pays d’Afrique d’injecter les ressources nécessaires au lancement d’une politique de relance vigoureuse face à la Covid-19.

En plus de la montée de la pression budgétaire et du niveau de leurs dettes due à la mise en œuvre des mesures de relance économique durable et inclusive, les pays d’Afrique subsaharienne sont confrontés à l’augmentation des effets du changement climatique, rappelle Africa’s Pulse.

Les auteurs de la recherche recommandent donc aux pays de saisir cette opportunité pour enclencher leurs transitions vers des modèles économiques moins polluants, de la même manière qu’ils ont su saisir l’occasion offerte par la pandémie pour lancer des réformes. Cette transition leur offrira des bénéfices à long terme, en réduisant les aléas naturels et en créant des opportunités de développement économique.

Sénégal : vers la dématérialisation totale du dédouanement

Les procédures douanières se feront bientôt entièrement en ligne au Sénégal.Ouf de soulagement pour les importateurs et exportateurs sénégalais. Le dédouanement sera intégralement digitalisé grâce à la version 2 du Guichet unique ORBUS qui entre dans le cadre du projet de modernisation de l’administration douanière.

L’annonce a été faite, ce mercredi à Dakar, par Abdourahmane Wade, Directeur des Systèmes informatiques douaniers.

« Le parachèvement très prochain d’un environnement totalement dématérialisé, avec la mise en œuvre du vaste chantier de modernisation de l’administration des Douanes en cours, placera, sans nul doute, notre pays dans le peloton mondial en matière de facilitation des échanges », a notamment dit M. Wade.

Il ouvrait, au nom du Directeur général des Douanes, l’atelier de clôture et de restitution des réalisations du projet « From Paperless Trade to Mobility » financé par la Banque africaine de développement (BAD). Il a été mis en œuvre depuis 2016 par le GIE GAINDE 2000.

Poursuivant, le Directeur des Systèmes informatiques douaniers a affirmé que les instruments juridiques internationaux comme la Convention de Kyoto révisée (CKR) et l’Accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la facilitation des échanges (AFE) invitent à la dématérialisation totale des procédures douanières.

« (…) l’émergence économique promue par les hautes plus autorités en fait une exigence autant qu’une priorité », a indiqué Abdourahmane Wade.

Revenant sur le projet « From Paperless Trade to Mobility », il a souligné qu’il s’inscrit en droite ligne du long processus de facilitation des formalités du commerce extérieur, impulsée par les Douanes sénégalaises depuis plus de trois décennies, avec notamment la mise en service de la première version du système informatique de dédouanement appelé GAINDE (Gestion automatisée des informations douanières et des échanges).

« A cet important acquis, s’est ajoutée la mise en place du Guichet unique ORBUS, qui interconnecte les différentes administrations publiques et privées intervenant dans les opérations d’importation et d’exportation auxquelles il apporte de la valeur ajoutée, en même temps qu’il les incruste résolument dans le numérique, avec la digitalisation des procédures devenue incontournable dans la recherche de la performance », a-t-il dit.

Selon l’Administrateur général du GIE GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, l’objectif dudit projet est d’assurer la disponibilité et l’intégrité des informations dans un environnement sans papier à travers des outils comme la mobilité ; les échanges SMS ; le contrôle, la vérification et le traitement en mode off line.

« Le principal résultat qui en est attendu par ses initiateurs est de mettre à la disposition des utilisateurs de nouveaux modules, notamment la mobilité pour la visualisation et le contrôle à distance des documents de ORBUS par les agents de contrôle compétents sur les différents corridors ; la saisie déconnectée ORBUS pour faire face aux problèmes de connexion lors de la saie de dossiers ; les alertes SMS ORBUS pour introduire des notifications SMS sur l’état des demandes et des services offerts par ORBUS », a poursuivi M. Diagne.

Bolloré Logistics obtient l’extension de la certification multi-sites

Plus de 420 sites sont concernés dont 136 en Afrique.La certification regroupe l’ensemble des normes relatives à la sécurité au travail (ISO 45001 vs 2018), le management de la qualité (ISO 9001 vs 2015), et l’environnement (ISO 14001 vs 2015).

« Destinée à harmoniser les procédures actuelles du réseau au niveau mondial, cette certification permettra à Bolloré Logistics de poursuivre le déploiement des processus opérationnels communs pour répondre aux exigences de ses clients internationaux et améliorer de façon continue ses méthodes et outils de management pour tendre vers plus d’agilité et de performances », rapporte un communiqué de Bolloré Logistics reçu ce mercredi à APA.

Il souligne que cette démarche a été initiée il y a plusieurs années et intervient après l’obtention d’une certification délivrée par Bureau Veritas pour chacune des zones géographiques couvertes par Bolloré Logistics : Europe, Asie-Pacifique, Amériques, Moyen-Orient, Asie du Sud et Afrique.

« Nous sommes l’un des précurseurs de cette certification qui constitue une étape déterminante dans notre quête vers l’excellence opérationnelle et qui nous permettra de garantir à nos clients un traitement homogène de leurs flux dans tout notre réseau avec un niveau de qualité de service identique » a déclaré Christian Teillet, Directeur QHSE de Bolloré Logistics.

Justice et éducation au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent essentiellement de l’affaire du trafic de passeports diplomatiques et de la marchandisation de l’éducation.L’AS rapporte que le ministre de la Justice, Me Malick Sall, « saisit l’Assemblée nationale » pour la levée de l’immunité parlementaire des députés cités dans cette affaire rocambolesque.

A en croire Le Témoin, « sauf miracle, Boubacar Biaye et Mamadou Sall filent (tout) droit vers Rebeuss ». « Sall et Biaye (sont) en salle d’attente », conclut Le Quotidien. Car « le premier dossier de la rentrée parlementaire, prévue le 14 octobre, sera la levée de l’immunité » de ces deux députés de la mouvance présidentielle.

Selon WalfQuotidien, le Garde des Sceaux « renvoie le colis à Moustapha Niasse », le président de l’Assemblée nationale. Ce journal souligne que « le nouveau bureau traitera le dossier dès l’installation des commissions permanentes ».

Tribune informe que le Procureur adjoint, Demba Traoré, s’occupe du cas d’El Hadj Diadji Condé et le Procureur général près de la Cour d’appel de Dakar, Lansana Diabé, prend en charge le dossier des députés.

Pour sa part, Le Soleil fait un focus sur Demba Kandji, le nouveau Médiateur de la République. Dans le quotidien national, l’ancien Doyen des juges d’instruction près le Tribunal régional hors classe de Dakar déclare que sa « mission est de travailler à la consolidation de l’Etat de droit » au Sénégal.

Ces derniers jours, un autre scandale fait couler beaucoup d’encre dans le monde. Il s’agit des Pandora papers. Le Consortium international des journalistes d’investigation a révélé que 336 responsables politiques de la planète, dont 43 africains, auraient caché des fonds dans des sociétés offshores installées dans des paradis fiscaux pour échapper aux impôts.

Libération soutient qu’il y a « 20 sociétés liées à des propriétaires basés au Sénégal ». Contrairement à d’autres pays du continent noir, précise ce journal, aucun politique n’est mis en cause au Sénégal.

Sur un tout autre sujet, Les Echos notent « une privatisation rampante de l’école sénégalaise ». En effet, explique ce quotidien, une étude de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) montre la « marchandisation de l’éducation avec (notamment) des acteurs étrangers et des non spécialistes qui investissent le secteur dans un but lucratif ».

Sous le titre « Le business florissant de écoles privées », Vox Populi renseigne que ces établissements font « des bénéfices de l’ordre de 60 % », 19 % d’entre eux reçoivent des « subventions » de l’Etat et « 5 % ne sont pas autorisés ».

A quelques jours de la fin des grandes vacances, L’Observateur se fait l’écho des « ratés de la rentrée des classes ». Ce journal fait savoir que « les tenues des élèves » ne seront pas prêtes à temps et se désole du « bricolage » dans la formation des 5000 enseignants recrutés.

Afrique : des investisseurs optimistes pour la croissance (étude)

Le baromètre Havas Horizons 2021 révèle que la perception des investisseurs sur le continent africain a fortement évolué dans de nombreux domaines.A trois jours du Sommet Afrique-France qui se tiendra le 8 octobre, c’est une très bonne nouvelle pour les économies africaines. Selon la 5ème édition du baromètre Havas Horizons 2021 publiée ce mardi, « 84,9 % des investisseurs internationaux se déclarent optimistes pour la croissance en Afrique. »

« Les investisseurs internationaux demeurent confiants quant à l’avenir du continent et réaffirment tout au long de notre étude leur engagement à maintenir leur soutien à la croissance en Afrique sur le long terme. Cette confiance renouvelée, dans une période d’incertitude, est avant tout une reconnaissance des dynamiques économiques de fonds qui animent les marchés africains depuis près de deux décennies », déclare le Directeur Associé, Havas International Consulting, Antoine Hillion, cité par l’étude.

Le top 3 des pays les plus attractifs consacre cette année le Rwanda (48%), le Nigéria (24,3%) et l’Éthiopie (21,6%). La Côte d’Ivoire et le Kenya sortent du trio de tête par rapport aux études de 2015 et 2018. On notera la progression fulgurante du Rwanda qui passe de la 12ème place en 2015 à la 1ère place du classement dans cette édition.

Par ailleurs, des disparités perdurent entre les grandes régions où les investisseurs souhaitent renforcer ou maintenir leurs investissements. L’Afrique de l’Est est ainsi considérée comme la région qui a le plus fort potentiel de croissance avec 89,6%, suivie de l’Afrique de l’Ouest (79,2%) et de l’Afrique du Nord (77,8%). L’Afrique centrale demeure la région la moins attractive (58,3%).

De nouveaux secteurs d’activités prometteurs

Les secteurs les plus prometteurs à horizon 2030 ont fortement évolué depuis 2015. Les favoris sont désormais les infrastructures (62,6 %), l’agriculture (60,6 %) et les TIC (49%), à l’image des besoins du continent en matière de développement face aux enjeux démographique, alimentaire et technologique.

Les investisseurs interrogés considèrent comme principaux défis auxquels le continent doit faire face pour améliorer son attractivité : l’amélioration de la qualité des infrastructures (53,5%), l’accès à l’éducation (50,7%) et la lutte contre l’instabilité politique (49,3%).

Pour près de 89,6% des sondés, la mauvaise gouvernance, l’instabilité politique et l’insécurité (57,5%), la faible qualification de la main-d’œuvre (54,4%) demeurent des freins à l’investissement.

La nouvelle principale raison d’investir en Afrique à horizon 2030 est le développement de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (46,5%), souligne le document. L’émergence d’une classe moyenne (43,1%) et la volonté de se positionner sur des marchés d’avenir (33%) restent, comme en 2015 et 2018, des éléments importants dans la prise de décision des investisseurs.

Résilience agricole: le Coraf pour une bonne gestion de l’eau

La sous-région ouest africaine peut développer une agriculture irriguée grâce aux eaux de pluie.Le déficit d’infrastructures adéquates pour retenir les eaux pluviales fait perdre à l’Afrique de l’Ouest d’importantes quantités de ce liquide précieux qui auraient servi à l’irrigation, selon le Directeur exécutif du Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf).

« Nous sommes en Afrique de l’Ouest à la convergence de beaucoup de paradoxes. Ce n’est pas l’eau qui manque. Elle tombe massivement et en peu de temps. Mais elle se perd aussitôt », a déclaré, pour s’en désoler, le Directeur exécutif du Coraf, Dr Abdou Tenkouano.

A l’en croire, « si nous améliorons notre capacité de rétention de cette eau, nous pouvons l’utiliser pendant une période plus longue pour irriguer et faire en sorte que cette irrigation se fasse toute l’année. Cela permettra d’occuper des milliers de jeunes à la quête d’emploi ».

M. Tenkouano présidait, ce mardi à Dakar, l’ouverture de la Concertation régionale pour redynamiser l’Alliance pour le développement de l’Agriculture Intelligente face au Climat (AIC) en Afrique de l’Ouest qui se tient dans la capitale sénégalaise du 05 au 07 octobre 2021.

L’atelier de Dialogue chercheurs-décideurs pour une agriculture intelligente face au climat en Afrique de l’Ouest, organisé par le Secrétariat Exécutif du Coraf le 7 décembre 2020, avait en effet noté un retard dans la mise en place des organes de l’Alliance et, par conséquent, dans la mise en œuvre du Cadre d’intervention.

Cet atelier a alors vivement recommandé la redynamisation de l’Alliance pour le lancement effectif du processus de développement de l’AIC en Afrique de l’Ouest.

Il est ainsi prévu au cours de cette rencontre une mise à niveau sur les deux instruments conçus à l’issue du Forum de haut niveau des acteurs de l’agriculture intelligente face au climat en Afrique de l’Ouest. Celui-ci s’est tenu à Bamako (Mali) du 15 au 18 juin 2015.

Ces deux outils sont le cadre d’intervention pour le développement de l’AIC dans le processus de mise en œuvre de la Politique agricole régionale de l’Afrique de l’Ouest (ECOWAP/PDDAA, sigle anglais) et l’alliance Ouest-africaine pour accompagner la mise en œuvre de ce Cadre d’intervention.

Par ailleurs, les acteurs procéderont à une réadaptation des dispositions du Cadre d’intervention pour le développement de l’AIC aux enjeux et défis actuels relatifs au climat. Cela inclut notamment la résilience des systèmes de production agro-sylvo-pastorale et halieutique (ASPH) face aux changements climatiques et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur rural.

Et enfin, les dispositions de l’Alliance AIC Ouest-africaine seront réadaptées pour l’amélioration de l’efficacité, l’efficience et de l’impact de la mise en œuvre du Cadre d’intervention susvisé.

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent principalement du bouillonnement de la marmite politique à trois mois des élections territoriales.Après moult reports, les élections locales devraient se tenir le 23 janvier 2022. Pour EnQuête, c’est « l’heure des techno-politiciens ». Il s’agit, explique ce journal, de ces « technocrates respectés devenus politiciens invétérés » qui vont à l’assaut des mairies avec l’objectif d’ « avoir une base pour asseoir (leur) légitimité aux côtés du président » Macky Sall.

Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, fait savoir Le Témoin, a été « plébiscité » à Yembeul Sud (banlieue dakaroise). Ce fils du terroir, ajoute ce quotidien, sera le candidat des tenants du pouvoir à la mairie.

Par contre, aux Parcelles Assainies, l’une des plus grandes communes de la capitale, les responsables de l’Alliance Pour la République (APR, au pouvoir) refusent la candidature de Moussa Sy, le maire sortant. Selon L’AS, « un boulevard s’ouvre (donc) pour Amadou Bâ », l’ancien ministre de l’Economie et des Finances.

A Keur Massar, souligne Le Soleil, plusieurs partis de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) réclament une nouvelle équipe pour diriger la localité. Dans le quotidien national, ces formations politiques soutiennent que ceux qui président actuellement aux destinées de ce nouveau département sont « rejetés par les populations à cause de leur incapacité attestée ».

D’après WalfQuotidien, « (Yankhoba) Diattara (est) l’héritier désigné d’Idrissa Seck » pour la Présidence du Conseil départemental de Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar). En tout cas, note ce journal, l’actuel ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications coordonne les activités de Rewmi (Le pays, en langue wolof) dans le département.

A Tivaoune, cité religieuse de la région de Thiès, les langues se délient. Interviewée par Le Quotidien, Yéya Diallo, du Parti Socialiste (PS, mouvance présidentielle), affirme que le consensus trouvé par les apéristes autour des candidats dans la localité est « une comédie qui n’engage pas le PS ».

L’opposition se prépare également à la bataille. Dans Vox Populi, Thierno Aly Sy, Coordonnateur des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) à Mermoz et Sacré-Cœur (Dakar) déclare que la coalition : « Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) a été mise en place pour contrer l’hégémonie » de la coalition au pouvoir.

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien annonce que « le juge Demba Kandji prend fonction » à la Médiature de la République. Poursuivant, ce journal rapporte que « l’ancien premier président de la Cour d’appel de Dakar a été installé, hier lundi, dans ses nouvelles fonctions ».

Pour sa part, L’Observateur estime qu’ « un homme de l’ombre » est maintenant à la Médiature. Le juge Demba Kandji, relate ce quotidien, est dépeint comme un individu « humble et courtois », « rigoureux et professionnel ».

A 66 ans, Demba Kandji démarre, comme Médiateur de la République, un mandat de six ans non renouvelable et non révocable. Il remplace à ce poste Alioune Badara Cissé, décédé le 28 août dernier.

Le Groupe Bolloré a tenu son sixième marathon

Le Marathon Day s’est déroulé cette année du 23 au 30 septembre dans un format à la fois digital et physique.Les collaborateurs de l’entreprise dans le monde entier se sont rassemblés avec un même objectif : parcourir le plus grand nombre de kilomètres en marchant, courant, en pédalant ou en dansant.

Au final, rapporte un communiqué du Groupe Bolloré, 12.267 participants issus de 91 pays ont relevé le défi aux quatre coins du globe et ont parcouru tous ensemble 334.357 kilomètres.

Cette année encore, des dons ont été remis à des associations de soutien à la jeunesse et aux populations vulnérables dans les pays ayant réussi à mobiliser le plus grand nombre de participants au prorata de leurs effectifs. En 2020, la mobilisation des collaborateurs avait permis de soutenir dix projets d’associations locales dans les domaines de l’éducation et de l’autonomisation de la jeunesse.

« Le Marathon Day est devenu au fil des ans, un véritable rendez-vous pour nos collaborateurs du monde entier. Malgré les contraintes liées à la situation sanitaire dans nos différents pays d’implantation, nous avons souhaité maintenir notre course solidaire. En digitalisant l’expérience, nous avons réunis plus de 12 000 collaborateurs, dans 91 pays pour parcourir ensemble 334 357 kilomètres. Je suis fier de cet engagement massif qui reflète leur générosité et fait écho à nos valeurs », a déclaré́ Cyrille Bolloré́, Président-directeur général du Groupe Bolloré.

Créé en 2016 à l’initiative de Cyrille Bolloré, le Marathon Day réunit chaque année au mois de septembre l’ensemble des collaborateurs du Groupe Bolloré à travers le monde.

Afrique : 900 millions de dollars pour les entreprises tournées vers l’innovation

Development Partners International (DPI), qui se présente comme l’un des leaders du capital-investissement au service de l’Afrique, a mobilisé cet argent dans le cadre d’une levée de fonds.Le résultat de l’opération financière menée par le Fonds African Development Partners III (ADP III), indique un communiqué reçu lundi à APA, dépasse l’ « objectif de 800 millions de dollars » que s’était fixé Development Partners International (DPI).

Si l’on y ajoute 250 millions de dollars de capital de co-investissement dédié, le fonds s’élève alors à 1,15 milliard de dollars US. Un montant censé être injecté dans l’économie du continent noir. Cet engagement, se félicite la source, place « ADP III comme l’un des plus grands fonds dédiés à l’investissement de capitaux mondiaux en Afrique ».

Le document précise qu’ « ADP III investira dans des entreprises bien établies et en pleine expansion opérant dans des secteurs qui profitent de la croissance rapide de la classe moyenne africaine et de la transformation digitale du continent ».

DPI a obtenu des capitaux d’un large éventail de fonds de pension et de fonds souverains de premier plan, d’institutions de financement du développement, de fonds de dotation et de fondations, de compagnies d’assurance, de gestionnaires d’actifs et d’investisseurs d’impact.

Au total, ces investisseurs internationaux proviennent de 20 pays répartis entre l’Amérique du Nord, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. A travers la récente levée de fonds, Development Partners International « a pu accueillir plus de 25 nouveaux investisseurs dans sa base », souligne le communiqué.

Poursuivant, DPI promet de s’assurer, grâce à son système exclusif de gestion, que « les investissements répondent tous aux normes les plus élevées en matière d’impact et de respect des normes environnementales, sociales et de gouvernance ».

En outre, leur impact doit être « conforme à dix des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies ». Selon Runa Alam, cofondatrice et Directrice Générale de DPI, « l’Afrique reste une destination d’investissement attrayante, avec des tendances démographiques positives, une adoption croissante des nouvelles technologies et une augmentation importante de la consommation et des dépenses des entreprises ».

Pour sa part, Joanne Yoo, Managing Director chez DPI, déclare : « Le fort soutien dont bénéficie ADP III confirme notre orientation stratégique, notre approche créative et notre discipline d’investissement. Nous sommes reconnaissants de la confiance que nos investisseurs ont placée dans DPI, et nous sommes convaincus que notre équipe talentueuse continuera à générer des rendements compétitifs et un impact positif sur le continent ».

À ce jour, ADP III a réalisé quatre investissements à savoir Channel VAS, un leader mondial de la Fintech fournissant des services bancaires mobiles, SICAM, le leader de la transformation de tomates en Tunisie, Kelix Bio, une plateforme biopharmaceutique élargissant l’accès aux médicaments génériques de spécialité en Afrique et MNT-Halan, une Fintech égyptienne ayant créée l’un des plus grands écosystème Fintech d’Égypte.

Development Partners International, conclut la source, bénéficie actuellement d’un important pipeline d’opportunités d’investissement sur le continent, axé sur des secteurs clés de l’économie africaine tels que les services financiers, la santé, l’agro-industrie, l’éducation et les infrastructures digitales et les télécommunications.

Sénégal : « Les archives de la vie » se dévoilent

Ecrit par Khalifa Touré, cet essai, offrant un trousseau de clés philosophique, historique et politique pour comprendre le monde, vient de paraître aux éditions L’Harmattan Sénégal.« Les archives de la vie », c’est avant tout « un regard littéraire sur le monde ». Cet ouvrage à multiples entrées porte la griffe de Khalifa Touré. Professeur de Lettres, l’auteur a, trois années durant, signé des chroniques dans un quotidien dakarois en y abordant des questions d’actualité.

Cette expérience a conduit M. Touré à partager sa lecture des évènements planétaires dans un livre : « Les archives de la vie ». Chaque élément constitutif de l’intitulé du bouquin est une fenêtre sur le monde : « archives », « regard littéraire », « vie » et « monde ».

L’ouvrage, composé de quatre parties, constitue une recomposition, par souci de méthode et de rationalité, de textes dont la production n’était à l’origine commandée que par l’actualité.

Dans « Les archives de la vie », Khalifa Touré, grâce à une « écriture en mouvement », présente au lecteur un texte documenté et daté. Ce critique littéraire et cinéma convoque de nombreux penseurs dans sa réflexion sur les « grandes valeurs de l’humanisme ». Une mosaïque qui donne à voir le monde contemporain.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent essentiellement du choc des ambitions dans la mouvance présidentielle et dans l’opposition à trois mois des élections locales.L’AS se fait l’écho de la « mésentente » dans la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof). Les alliés, rapporte ce journal, ne s’entendent pas sur le choix des candidats dans certaines localités comme Yeumbeul Sud, Pikine (région de Dakar) et Tivaoune (région de Thiès).

Par contre, à Ndioum (Nord), « une marée humaine investit Cheikh Oumar Anne », remarque Vox Populi. Candidat à sa propre succession, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation s’est engagé à œuvrer pour le développement de sa ville.

Le spectre de la division plane aussi sur la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof). Pour la mairie de Dakar, indique Sud Quotidien, Barthélémy Diaz a réitéré sa candidature alors que des tractations seraient en cours pour consolider Soham Wardini, l’actuel édile de la capitale qui avait poursuivi le mandat de Khalifa Ababacar Sall emprisonné dans le cadre de l’affaire de la Caisse d’avance.

Pour sa part, WalfQuotidien affirme que « Macky (Sall) lance la conquête du Sud » en perspective du scrutin du 23 janvier 2022.  En effet, indique ce journal, le Casa Sports, qui a remporté, samedi dernier, la Coupe du Sénégal aux dépens de Diambars, est allé au Palais pour présenter le trophée au président de la République. A en croire ce journal, l’objectif du chef de file de la mouvance présidentielle est de contester le leadership en Casamance de l’opposant Ousmane Sonko.

En tout cas, le Casa Sports a été « honoré » par Macky Sall, souligne Le Quotidien, non sans préciser que le chef de l’Etat, pour la 60e édition de la finale de la Coupe du Sénégal, a remis 30 millions F CFA au vainqueur et 20 millions F CFA au perdant.

Dans les colonnes de L’Observateur, un supporter du club casamançais a déclaré qu’ils se sont rendus au Palais pour montrer au locataire « leur amour et leur reconnaissance ». Toute une région « retrouve la joie de gagner », mentionne Le Soleil. Le quotidien national explique que le Casa Sports remporte la Coupe du Sénégal « dix ans après son dernier sacre » dans l’épreuve.

Interrogé par Stades, Joseph Koto, sélectionneur de l’équipe nationale des moins de 23 ans et des locaux, soutient que Diambars, dont la plupart des joueurs sont de « petites tailles », a été mangé sur le plan physique par son adversaire.

Sur un tout autre sujet, Libération annonce qu’Ousmane Sonko « a introduit deux requêtes devant le juge du 2e cabinet assurant l’intérim du défunt doyen des juges, Samba Sall ». Les demandes de l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines, accusé de viols répétitifs sous la menace d’une arme à feu par une employée d’un salon de massage dakarois, portent sur « la délivrance d’une copie du dossier de la procédure et de l’audition au fond et une mainlevée du contrôle judiciaire ».

Enfin, sous le titre « La rançon de la négligence », EnQuête fait savoir que l’effondrement d’immeubles à Fann Bel-Air et à Guédiawaye (région de Dakar) a fait « six morts et quatorze blessés ».

Politique, faits divers et sport à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais de ce samedi traitent d’une diversité de sujets dominés par la politique, les faits de société et le sport. »Pds-Jotna-Crd : Une alliance, 100 ambitions », titre Walf Quotidien, informant qu’à la Médina, à Dakar, le maire « Bamba Fall perd sur tous les tableaux » aux élections locales du 23 janvier 2022.

Pour L’As, « longtemps en hibernation, l’état-major +apériste+ (partisans de l’Apr, au pouvoir) sort du bois pour défendre son patron ».

« Entretien avec le député et Sg du Ppc : Seydou en campagne », lit-on à la Une du Quotidien, dans lequel journal, le patron du Parti pour le progrès et la citoyenneté (mouvance présidentielle) affirme : »Qu’on me sorte, de tous ceux qui veulent diriger la ville de Rufisque, un qui a la même parcours que moi. Me dire de réserver le poste de maire de Rufisque à l’Apr mettra fin à notre compagnonnage ».

Traitant du sommet Afrique-France, EnQuête révèle « Le choc des élites africaines ». « Exit le sommet France-Afrique, place au sommet Afrique-France dans sa formule innovante », note Le journal.

Pendant ce temps, Les Échos met l’accent sur l’enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail  (EERH) de l’ANSD qui montre une « grande disparité sur les rémunérations » au Sénégal.

« 40% de la rémunération versée à 20% des effectis permanents. Les ouvriers, qui représentent 48,7% des effectifs, ne reçoivent que 20,7% de la masse salariale. 74,5% des permanents dans le secteur moderne sont des hommes », détaille Les Échos.

« Révélation des aînés: 50% des ménages sont gérés par des retraités », rapporte Walf Quotidien.

« D’un contrôle de police au tiroir de la morgue : L’affaire Cheikh Niass (émigré décédé en prison quelques jours après sa mise sous mandat de dépôt) emporte le commissaire de Wakhinane. La version sur PV de l’agent de police verbalisateur de Cheikh Niass. L’échange houleux, la vidéo et les propos jugés offensant contre la police sénégalaise », explique L’Observateur en première page. 

Au même moment, Vox Populi renseigne sur ce drame nocturne à Ouest-Foire, à Dakar, où « un jeune homme  (a été) poignardé à mort » hier soir. Nos confrères précisent que le meurtrier s’est enfui à bord de sa voiture.

À Kédougou, Source A informe que « les populations ne dorment plus du sommeil du juste à cause d’une lionne » qui, à chaque fois qu’une moto ou un véhicule passe, sort de son trou et poursuit les passant.

À sa Une, Le Soleil s’intéresse au « Xalam, 52 ans après » et fait un « retour sur la légende ».

« Football: Coupe du Sénégal-Macky Sall remet 50 millions f cfa aux finalistes (Casa Sport-Diambars), note Le Soleil.

« Mondial 2022 (Q): Liste contre Namibie-Cissé opte pour la continuité. Retour de Diao Keïta. Matarou et Sima zappés. Bouna Sarr et Bamba dans le bain », indique Record à sa Une.

« Cissé feinte la polémique et convoque Bamba Dieng », rapporte L’As.

De son côté, Stades parle de « choc sous haute tension » à propos du match Liverpool/City en premier league.

Le vice-président régional d’IFC pour l’Afrique en visite au Sénégal

Du 4 au 6 octobre prochain, Sérgio Pimenta séjournera à Dakar pour discuter de la manière dont la Société financière internationale (IFC, sigle en anglais) peut soutenir une croissance tirée par le secteur privé.L’institution financière, dans un communiqué reçu vendredi à APA, affirme que « le secteur privé a un rôle essentiel à jouer dans la stratégie de relance » de l’économie sénégalaise après que la Covid-19 a freiné les perspectives de croissance du pays.

Sérgio Pimenta, le vice-président régional de la Société financière internationale (IFC, sigle en anglais), prévoit de s’entretenir avec « des décideurs publics, des partenaires au développement ainsi que des acteurs du secteur privé ».

Au Sénégal, l’IFC soutient œuvrer pour « le développement socio-économique à travers la création de nouveaux marchés et d’emplois ». La structure du Groupe de la Banque Mondiale consacrée au secteur privé entend appuyer « le développement des secteurs clés pour la croissance au Sénégal, en mettant l’accent sur les infrastructures, la santé, le logement, le tourisme, l’agro-industrie, l’économie numérique et l’accès au financement des Petites et Moyennes Entreprises ».

Malgré la crise sanitaire, rapporte la source, la Société financière internationale a plus que doublé ses investissements au Sénégal au cours de l’exercice 2021 pour les porter à 159 millions de dollars (dont 55,2 millions de dollars mobilisés auprès d’autres investisseurs), contre 75,6 millions de dollars (dont 44,7 millions de dollars de mobilisations) lors de l’exercice 2020.

Plusieurs membres de l’équipe de direction d’IFC pour l’Afrique dans les secteurs des infrastructures, des industries manufacturières, de l’agroalimentaire et des services et de la finance vont accompagner Sérgio Pimenta lors de sa visite au Sénégal.

Les bons points de l’économie à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la bonne notation de l’économie nationale par le cabinet Bloomfield Investment.Le Soleil indique que le Sénégal est « parmi les mieux notés de l’Uemoa » dans la première notation en monnaie locale par le cabinet Bloomfield Investment. Le pays pourra emprunter aux meilleurs taux sur le marché financier régional, selon le quotidien national.

« Bloomfield atteste de la consolidation de l’économie », rapporte EnQuête. C’est « une bonne note pour le Sénégal », d’après Le Quotidien. « L’économie sénégalaise est liquide et résiliente », se réjouit dans L’AS le ministre des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo. Il ajoute dans Libération : « Un taux de croissance de 13,7% est attendu en 2023 ».

En politique, EnQuête s’intéresse aux « secrets (de la) longévité » de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir, en langue wolof). Malgré de nombreux soubresauts et crises, elle « fait cap sur 2022 », à savoir les élections locales du 23 janvier prochain.

A l’opposé de ce tableau présenté par ce journal, Le Quotidien remarque que « le feu couve à Benno » en raison des rudes batailles pour le contrôle des mairies lors des joutes électorales. Les villes de Dakar (Ouest), Thiès (Ouest), Fatick (Centre), Saint-Louis (Nord), Ziguinchor (Sud), Kaffrine (Centre) font entre autres « l’objet de convoitises ».

Sud Quotidien s’attend, pour sa part, à une « contestation fast track » à partir de ce vendredi. La période contentieuse s’ouvre, en effet ce jour, pour les Locales 2022.

En fait divers, L’Observateur livre « la choquante histoire d’une vie tombée en prison ». Selon le journal, le détenu Cheikh Niasse, décédé aux Urgences de l’hôpital Aristide Le Dantec, est passé « d’un simple contrôle de police au tiroir de la morgue ».

En sports, le sélectionneur des Lionnes du basket, Moustapha Gaye, déclare dans Stades que c’est à lui « de décider (s’il) doit continuer ou non » malgré que l’équipe nationale a fini quatrième du dernier Afrobasket sans certaines de ses cadres.

« Nous sommes dans une logique de continuer le travail », a souligné le non moins Directeur technique national de la discipline, se disant également « très à l’aise dans (ses) deux casquettes ».

En football, ce quotidien informe que le sélectionneur national, Aliou Cissé, dévoile ce vendredi sa liste pour la double confrontation avec la Namibie, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Stades note que Bamba Dieng et Bouna Sarr seront les « nouveautés » de ce groupe.

Le Sénégal espère un rééquilibrage de ses finances

Dakar s’attend à un retour progressif de son déficit budgétaire à 3% dès 2023, et une réduction du ratio de la dette publique rapportée au PIB, a déclaré, jeudi à Dakar, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.Abdoulaye Daouda Diallo rassure. Malgré les effets néfastes de la Covid-19, « la trajectoire du déficit et la dynamique de la dette demeurent maitrisées ». A en croire le ministre des Finances et du Budget, même si la dette du pays a connu une évolution haussière entre 2016 et 2020, passant de 47% à 62,8%, « le ratio d’endettement public reste contenu en-dessous du seuil de 70% du PIB imposé par les critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ».

D’ailleurs, a souligné M. Diallo, l’impact de cette hausse de la dette en 2020 a été atténué par les économies réalisées au travers de l’adhésion à l’Initiative de Suspension du Service de la Dette multilatérale (ISSD) avec des reports d’échéances. Ces derniers ont permis à l’Etat de réaffecter ses ressources sur les dépenses urgentes, en lien avec la crise.

Il s’y ajoute la gestion proactive du profil de la dette par le biais en particulier de rachats de dettes, en anticipation en saisissant les opportunités offertes à cet effet par l’évolution des conditions de financement sur les marchés de capitaux, a indiqué Abdoulaye Daouda Diallo.

Ainsi, en fin 2020, la dette publique extérieure du Sénégal était arrêtée à 68,4% concessionnelle et semi concessionnelle, avec un taux d’intérêt moyen de 1,2% et une maturité moyenne de 11,1 ans.

Partant de ces résultats et les bonnes perspectives qu’offrent l’exploitation pétrolière et gazière, le ministre des Finances et du Budget a fait savoir qu’après le rééquilibrage de la trésorerie de l’Etat, « un surplus du compte courant est attendu en 2024 ».

Sénégal : le Japon appuie le renforcement de la sécurité alimentaire

Tokyo vient d’accorder à Dakar une subvention de plus d’un milliards F CFA qui permettra l’achat de riz pour faire face au déficit de la production agricole.C’est en tout 250 millions de yens, soit plus d’un milliard deux cent cinquante millions de Francs CFA que le Japon vient d’accorder au Sénégal. Cette subvention a pour but de favoriser le renforcement du stock national de sécurité alimentaire.

La signature de l’Echange de notes relatif à cette assistance alimentaire pour l’année 2021 a eu lieu ce jeudi entre le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et l’Ambassadeur du Japon à Dakar, Tatsuo Arai.

« Cette subvention que vous venez de nous octroyer permettra l’achat de riz, qui se rajoutera à la production agricole et, par conséquent, favorisera le renforcement de notre stock national de sécurité alimentaire. Le produit de la vente de ce stock supplémentaire de riz sera versé dans le fonds de contrepartie destiné au financement de projets de développement socio-économique de notre pays », a déclaré M. Hott.

Par ailleurs, il s’est réjoui que « cet important appui qui entre en droite ligne des priorités du gouvernement déclinées dans le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) » du Plan Sénégal Emergent (PSE).

Au-delà de la couverture des besoins vivriers, a fait savoir M. Arai, l’aide du Japon servira à constituer un Fonds de contrepartie destiné à financer d’autres projets dans d’autres secteurs du développement économique et social.

« C’est d’ailleurs à partir de ce Fonds que le gouvernement du Japon a mobilisé un milliard de F CFA au titre de sa contribution au Fonds Force Covid -19 dès le début de la pandémie. Il en est de même pour la contribution annuelle du Japon au financement du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, depuis sa première édition et qui a sensiblement augmenté pour cette année », a expliqué le diplomate.

Cet accord s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des initiatives lancées par le Japon en direction de l’Afrique lors de la septième édition de la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad 7) à Yokohama pour accompagner son développement.

Il se rapporte directement à son Initiative pour la Santé, la promotion de la Couverture sanitaire universelle (CSU), et la Paix et la Stabilité, sous la bannière d’une « Nouvelle approche pour la paix et la stabilité en Afrique (Napsa) ».

L’extrême pauvreté guette 39 millions d’Africains d’ici 2021 (étude)

La Covid-19, les conflits et le changement climatique ont été identifiés comme les facteurs de risque pour les communautés les plus vulnérables lors de la 4e édition du Forum pour la résilience en Afrique.Ouvert mardi dernier, le Forum pour la résilience en Afrique prend fin ce jeudi. L’évènement phare de la Banque africaine de développement (Bad) a réuni par visioconférence les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les partenaires internationaux.

Durant les échanges, Amadou Hott, le ministre sénégalais de l’Économie, de la Planification et de la Coopération, a présenté « plusieurs réussites de son pays » dans la voie du développement : « Le Sénégal a adopté un cadre juridique prévoyant des partenariats public-privé souples et sûrs. La crise (de la Covid-19) nous rappelle la nécessité de réagencer nos priorités, de renforcer la protection sociale de nos populations et d’établir un développement plus endogène ».

Akinwumi Adesina, le président de la Bad, « a mis en évidence les travaux entrepris par l’institution en faveur des financements climatiques et de projets verts majeurs, dont le programme d’énergie solaire Desert to Power doté de 20 milliards de dollars pour fournir de l’énergie propre à 250 millions de personnes dans 11 pays du Sahel ».

Dans son allocution, le Nigérian a constaté que « dans toute l’Afrique, les dépenses croissantes en matière de défense et de sécurité prennent de plus en plus la place du financement du développement des services essentiels, tels que l’éducation, la santé, l’eau, l’assainissement et les logements abordables ».

A en croire M. Adesina, ce choix des gouvernants « compromet la résilience nécessaire dans le long terme qui permet de mieux rebondir » alors que « les défis multiformes de cette pandémie, l’insécurité et le changement climatique continuent d’avoir un impact particulièrement fort sur les jeunes hommes, les femmes et les enfants ». 

À l’avenir, a affirmé le président de la Bad, la Banque travaillera en étroite collaboration avec ses pays membres régionaux sur le dossier des obligations indexées sur la sécurité dans le but de traiter les causes profondes de l’insécurité et de protéger les investissements ainsi que les moyens de subsistance.

Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), a soutenu que « la richesse des ressources naturelles et la solidarité historique du continent pourraient jeter les bases de sa résilience » à condition de tirer les enseignements de la crise sanitaire mondiale qui a mis à nu « les vulnérabilités » de l’Afrique qui a plus que jamais besoin d’ « une nouvelle vision ».

A travers le Forum de cette année, la Banque africaine de développement vise la dissémination de sa toute nouvelle stratégie en matière de lutte contre la fragilité et de renforcement de la résilience en Afrique pour la période 2022-2026.

Société et politique au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par les faits de société et les élections locales du 23 janvier 2022.L’AS note un rebondissement dans l’affaire de trafic de passeports diplomatiques avec Djadji Condé, l’un des cerveaux, qui vient d’être « enfoncé par une nouvelle plainte ».

Commentant ces nombreuses histoires de trafics, des certificats de nationalité en passant par les « procès fictifs » jusqu’à l’affaire des passeports diplomatiques, Libération souligne qu’il s’agit là de « la saga des faussaires à col blanc ».

L’Observateur publie une « enquête sur le phénomène des femmes qui ont deux maris » au Sénégal. C’est une « arme pour empoisonner la vie de son ex », selon le journal qui titre en même temps « sur le suspense haletant des investitures à Benno », la coalition présidentielle, pour les élections locales.

« Face aux multiples variantes », Macky Sall demeure « la constante », indique ce quotidien. Face à tout cela, note WalfQuotidien, se dessine « le sort incertain des néo-convertis ».

Mais avant cela, L’Observateur informe que les listes électorales seront « publiées ce jeudi, le contentieux ouvert demain ». Dans ce cadre, la Caisse des Dépôts et de Consignation (CDC) « va recevoir les cautions du 1er au 30 octobre 2021 », note Vox Populi avant de s’exclamer : « Candidats, à vos chéquiers ! »

Sud Quotidien, de son côté, s’intéresse aux événements meurtriers de mars dernier et s’interroge sur « une enquête au point mort ». EnQuête se fait l’écho des Sénégalais décédés à l’étranger se heurtant au « casse-tête des rapatriements ».

Le corps de l’ancien basketteur, Ibrahima Niang, mort depuis le 7 septembre, « est toujours coincé à San Antonio », aux Etats-Unis. Pourtant, tous les « 2, 3 jours, des corps sont rapatriés grâce à nos soins », précise Amadou Gaye du ministère des Affaires étrangères.

Sur un autre sujet, EnQuête fait savoir qu’une étude sur les compétences techniques réalisée par l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis (Nord) montre que « seuls 13,7 % de travailleurs sont qualifiés ».

« Les grandes écoles sénégalaises forment des diplômés partiellement employables », relève Vox Populi dans cette enquête. Et d’ajouter que « les formations dispensées ne permettent donc pas aux diplômés, une fois sur le marché du travail, de pouvoir répondre aux (besoins) des entreprises ».

Sénégal : une étude pointe du doigt l’opérationnalité des nouveaux diplômés

Les grandes écoles sénégalaises forment des diplômés partiellement employables selon une enquête menée par l’universitaire, Dr Ibrahima Bao.L’inadéquation entre les offres de formation et les besoins du marché d’emploi est souvent invoquée pour justifier le chômage endémique des jeunes. A travers cette étude, le coordonnateur de l’Institut de Formation Professionnelle (IFP) de l’UFR Lettres et Sciences Humaines de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Dr Ibrahima Bao, révèle que les diplômés des meilleures grandes écoles du Sénégal possèdent des compétences techniques hautement qualifiées.

Cependant, relativise-il, les entreprises sont confrontées à un déficit de nouveaux diplômés opérationnels concernant l’exécution des tâches nécessaires à leurs activités dans un contexte concurrentiel.

Selon le chercheur, beaucoup d’entreprises déplorent le déficit d’employabilité des diplômés sortis de l’enseignement supérieur, qu’elles assimilent généralement à un manque de maturité professionnelle et qu’elles décrivent sous le prisme de la compétence, de la prise d’initiative, de l’autonomie et des responsabilités.

« L’ensemble des responsables d’entreprise interrogés ont déploré un déficit en matière de compétences comportementales de la part des demandeurs d’emploi, quel que soit le niveau d’études ou le savoir-faire technique », explique le Dr Ibrahima Bao, cité par le document.

Par ailleurs, l’étude souligne que les entrepreneurs et recruteurs évoquent généralement trois catégories de valeurs pour être opérationnel et performant en entreprise, qui font défaut aux diplômés : le savoir-être, l’adaptation individuelle à la culture entrepreneuriale, et les valeurs, parfois en porte à faux avec celles traditionnelles.

Ainsi l’engagement, la capacité d’écoute, le sérieux, le respect, « savoir se tenir », la ponctualité, la prise d’initiative, sont, entre autres, les lacunes que traînent les demandeurs d’emploi sénégalais, révèle la recherche.

Cette dernière avance des raisons socio-anthropologiques à cette conduite inappropriée en entreprise compte tenu des notions de base inculquées par l’éducation familiale. Ainsi, note l’étude, les valeurs établies telles que le kersa (la honte), la soutoura (la discrétion), le tëy (la retenue, la patience), le yëm (la retenue, la mesure), le mougn (la patience, l’endurance), le woyof (la simplicité, l’humilité), peuvent être des freins dans le milieu entrepreneurial et doivent être transcendées pour une meilleure performance des diplômés.

Cette situation a pour conséquence une généralisation des stages de longue durée et l’obligation pour les entreprises d’investir dans la formation complémentaire des diplômés de l’enseignement supérieur afin de les rendre opérationnels.

Certaines prennent par exemple en charge des formations de mise à niveau dans les domaines de la technique, de la technologie et pour le renforcement des capacités du personnel. « Résultat, sur la scène internationale, les entreprises sénégalaises sont à la peine », déplore l’étude.

Partant de ces constats, M. Bao suggère donc des formations spécifiques pour remédier aux carences des demandeurs d’emplois. Sous forme de simulations avec des cas réels dans un environnement entrepreneurial, elles permettent aux candidats de prendre conscience de leurs faiblesses et de mieux comprendre les besoins des entreprises.

Santé, société et politique au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent d’une diversité de sujets se rapportant principalement à la santé et la société.Sud Quotidien s’intéresse aux maladies hivernales et indique que le paludisme est « l’autre Covid de l’été ». Selon ce journal, la maladie sévit un peu partout dans le pays et touche particulièrement les enfants et les tout-petits.

L’Observateur plonge « dans l’univers des petits seigneurs de la drogue » pour montrer comment se déroule le trafic de stupéfiants à Dakar. Ce quotidien publie également les résultats de l’enquête menée par Afrobarometer sur l’insécurité, l’impunité et la délinquance.

Le Quotidien désigne Kédougou (Est), Saly (Ouest) et Dahra Djolof (Nord) comme « le triangle du mal ». D’après ce journal, l’activité économique est « à l’origine de la délinquance » dans ces trois localités.

Mais face aux meurtres atroces et à la délinquance extrême, Le Témoin rapporte que « sept Sénégalais sur dix (sont) pour le retour de la peine de mort », citant l’enquête d’Afrobarometer.

L’Observateur se fait aussi l’écho d’une étude publiée dans la revue Nature Review Endocrinology. Celle-ci montre « les gros dangers du paracétamol sur la femme enceinte », notamment sur « le développement neurologique du fœtus ».

Sur un autre sujet, Le Soleil présente « l’autre drame du conflit casamançais » à savoir les enfants sans acte d’état civil. Le quotidien national indique par ailleurs que l’Uemoa « préconise la réouverture des frontières terrestres fermées pour des raisons sanitaires ».

A ce sujet, Amadou Hott, ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, alerte dans L’AS : « Les efforts de développement de nos pays risquent d’être anéantis ».

En politique, Les Echos rapportent que l’ex-maire de la ville de Dakar « Khalifa Sall enrôle Mansour Sy Djamil », député non aligné, au sein de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, en langue wolof).

Cette rencontre a eu lieu dans la capitale française en présence du maire de Médina (commune de Dakar), Bamba Fall, que d’aucuns disaient proche de rejoindre la mouvance présidentielle, précise ce journal.

« Khalifa et Bamba se retrouvent à Paris », affirme de son côté WalfQuotidien qui pointe en outre un « chantage à l’investiture » dans la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir, en langue wolof).

En football, Stades note qu’un « éblouissant Gana fusille City ». Élu homme du match, le milieu sénégalais du Paris Saint-Germain a ouvert le score lors de la victoire (2-0) hier en Ligue des champions face à l’autre club de Manchester.

Le Sénégal mise sur l’industrie pétro-gazière pour booster son PIB

D’ici 2023, le pays s’attend à ce que l’exploitation du gaz et du pétrole stimule la croissance de son Produit Intérieur Brut de 13,7 %.En 2019, les recettes tirées des hydrocarbures par le Sénégal ont atteint 42,5 millions de dollars, soit une augmentation de 37 % par rapport à 2018. Selon un communiqué de la Chambre africaine de l’Energie (AEC, sigle en anglais), reçu mardi à APA, « le Sénégal est sur le point de vivre une croissance sans précédent basée sur (ses) ressources pétrolières et gazières ».

Pour cette organisation, dont le siège se trouve à Johannesburg, en Afrique du Sud, « c’est une preuve notable du pouvoir » des hydrocarbures qui peuvent permettre au Sénégal « d’entrer dans une nouvelle ère de croissance économique ».

Le Sénégal, sous la houlette du président Macky Sall, est favorable à « une transition énergétique juste ». En clair, il n’est pas question d’abandonner les activités de pétrole et de gaz pour n’utiliser que les sources d’énergie vertes comme l’éolienne, le solaire et l’hydrogène. Il s’agit plutôt, pour prévenir les changements climatiques, d’adopter une voie responsable indépendante du modèle des pays occidentaux.

Il faut le dire, les pays africains producteurs de pétrole et de gaz continuent de subir « une pression grandissante » pour rompre d’avec les énergies fossiles. Pour sa part, « le Sénégal soutient fermement une transition énergétique qui honore la double priorité de développement socioéconomique et de préservation environnementale », indique la source.

A travers la voix d’Aïssatou Sophie Gladima, ministre du Pétrole et de l’Energie, le Sénégal a dit travailler sur « une approche équilibrée et modérée afin de protéger l’environnement, tout en considérant les besoins urgents du peuple et du monde des affaires sénégalais ».

De l’avis de la Chambre africaine de l’Energie, « c’est un pas dans la bonne direction ». Et le fait de précipiter le Sénégal vers les énergies renouvelables serait « injuste » car le pays s’est fermement engagé « à réduire (son) empreinte carbone ».

À ce sujet, Aïssatou Sophie Gladima s’est voulu rassurante : « Nous ne sommes pas prêts à renoncer au rêve d’une transition énergétique juste et inclusive, et nous démontrons que nous pouvons y parvenir ». 

La Chambre africaine de l’Energie considère, en définitive, que le Sénégal, « en tant qu’un des producteurs de pétrole et de gaz les plus jeunes d’Afrique », a un « rôle essentiel à jouer dans le progrès de la croissance énergétique » du continent noir.

En effet, il possède deux des plus grands projets uniques actuellement en cours à savoir le champ pétrolier SNE (Sangomar) de l’australien Woodside Energy et le projet gazier LNG Greater Tortue Ahmeyim de BP/Kosmos Energy. A cheval sur la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, ce gisement peut fournir jusqu’à dix millions de tonnes métriques de gaz naturel liquéfié par an. La commercialisation est prévue en 2023.

Dans cette perspective, la Chambre africaine de l’Energie conseille le Sénégal « de monétiser ses réserves gazières » pour créer de l’emploi et de donner des opportunités à la jeune génération.

A en croire cette structure, les projets gaziers et pétroliers « devraient attirer d’importantes sommes d’Investissements Directs à l’Etranger (IDE) au Sénégal au cours de la prochaine décennie ».

Tout cela va favoriser « l’industrialisation » et la construction  d’infrastructures nécessaires pour le futur. Avec la stratégie « gas-to-power » du président Macky Sall, le Sénégal peut servir aux consommateurs « une énergie plus accessible, plus propre et moins chère », d’après la Chambre africaine de l’Energie.

Actuellement, les prix de l’électricité au Sénégal sont parmi les plus chers de l’Afrique de l’Ouest. Mais dans quelques, la Société nationale d’électricité du Sénégal (Sénélec) passera de la combustion de mazout lourd au gaz naturel plus écologique et plus rentable.

Au final, la cimenterie, l’industrie légère, l’agrobusiness, les transports et plein d’autres sous-secteurs tireront de grands profits d’un gaz naturel plus accessible et plus facilement disponible, conclut la note.

Sénégal : des gendarmes formés à la sécurité des frontières

Les unités de patrouille frontalière de la gendarmerie nationale ont bouclé, vendredi dernier, une formation de cinq mois dispensée par les Etats-Unis.Au total, 99 gendarmes sénégalais des Escadrons de Surveillance et d’Intervention (ESI) ont subi des entrainements au Centre régional de formation tactique du Camp Mbaye Diagne dans le cadre du programme d’assistance antiterroriste (ATA) du Département d’État américain, informe un communiqué de l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar.

Les cours, animés par des membres retraités de l’America’s Border Patrol, portaient sur « les tactiques utiles pour sécuriser les parties vulnérables de la frontière sénégalaise ».

En outre, précise le communiqué, des équipements tactiques utiles dans l’environnement frontalier, notamment des fusils M4 de fabrication américaine, ont été octroyés par l’ATA à la gendarmerie.

« Contenir l’insécurité au-delà de la frontière orientale du Sénégal est important pour nos deux nations », a souligné le responsable de la sécurité régionale de l’Ambassade des États-Unis à Dakar, Dennis LeBow, lors de la cérémonie de clôture de la formation.

Lancé en 2017, le programme ATA permet de former et d’équiper chaque année des milliers d’agents des forces de l’ordre dans le monde entier. Jusque-là, près de 300 gendarmes sénégalais patrouilleurs frontaliers ont bénéficié de cette initiative, rappelle la source.

Mandaté par le Congrès américain, le programme ATA poursuit trois objectifs de politique étrangère : renforcer les capacités antiterroristes des pays partenaires, améliorer les relations bilatérales et promouvoir le respect des droits de l’Homme parmi les professionnels de l’application de la loi.

La semaine africaine du pétrole à Dubaï

Les Émirats arabes unis accueillent cet évènement dont l’objectif est de booster la croissance de l’industrie pétro-gazière en Afrique de concert avec les pays du Moyen-Orient.La semaine africaine du pétrole, considérée comme « le principal salon » des hydrocarbures sur le continent, tiendra sa 27e exposition du 8 au 11 novembre 2021 à Madinat Jumeirah. Ce cadre d’échanges vise, d’après un communiqué des organisateurs, à « promouvoir les transactions et les accords, diriger les investissements en faveur des projets africains et faciliter l’établissement de nouveaux partenariats ainsi que l’identification d’opportunités de réseautages pour le marché africain ».

Cette édition de la semaine africaine du pétrole veut construire « un pont de coopération entre l’Afrique et le Moyen-Orient tout en surlignant l’important du potentiel dont jouit le marché africain ».

Les représentants de nombreux pays africains, dont des ministres du Ghana, de l’Ouganda, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Kenya et de la République démocratique du Congo, sont attendus à Dubaï.

En outre, « plus de 24 devantures nationales opérant dans l’industrie de l’énergie présenteront leurs produits »  au cours de la semaine africaine du pétrole en mettant à la disposition des participants une plateforme  dédiée notamment à la négociation et à la conclusion d’accords entre les ministres, les sociétés pétrolières, les services publics et les entités régulatrices du secteur.

Serigne Mountakha Mbacké en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, titrent principalement sur le sermon du Khalife général des Mourides sur des questions d’ordre général.L’Observateur retient « les grandes leçons du Khalife des Mourides » lors de la cérémonie officielle du Magal de Touba tenue hier lundi. « Serigne Mountakha élève le ton » sur les prochaines élections locales, les violences et les dérives des réseaux sociaux, note de son côté Tribune. Le chef religieux souhaite des « élections transparentes » et une « scène politique sans haine ».

De plus, le continuateur de l’œuvre de Serigne Touba « demande au président (Macky Sall) de redoubler d’efforts sur les projets et engagements qu’il avait pris concernant les inondations », a insisté son porte-parole Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké dans EnQuête, qui s’intéresse également aux « Ndigël (consignes en wolof) d’Al Mountakha ».

Comme ayant pris bonne note, le ministre de l’Intérieur a répondu ensuite dans Libération au guide de la communauté mouride : « Le président est prêt à vous accompagner dans vos ambitions ».

Sur un autre sujet, WalfQuotidien note que les voyageurs sénégalais sont « sous haute surveillance » en raison des « dégâts du trafic de faux passeports diplomatiques ». Le journal affirme qu’il s’agit là des « germes d’une décadence diplomatique ».

Tribune rapporte que la France « a déjà ouvert une enquête » sur cette affaire impliquant des députés de la coalition présidentielle. Libération ne lâche pas le morceau, indiquant que 31 faux actes de mariage ont été saisis en même temps que 34 copies de passeports diplomatiques des mains des députés Mamadou Sall et Boubacar Biaye ainsi que de leur acolyte Sadio Dansokho.

A propos du 19e anniversaire du naufrage du bateau « Le Joola », Sud Quotidien rapporte qu’il a été commémoré dimanche dernier « entre souvenirs, doléances et alertes ».

Mais en lieu et place de l’épave du bateau, souligne Le Quotidien, Sidiki Kaba « renfloue les doléances ». Toutefois, le ministre des Forces Armées annonce le renflouement du navire et la détermination des responsabilités.

En outre, ce journal  fait savoir qu’une loi pourrait instituer une journée du souvenir. Dans ce sens, Le Soleil renseigne que « le projet du Mémorial avance à grands pas ».

En sports, Stades signale que l’équipe nationale du Sénégal rate le podium de l’Afrobasket féminin après sa défaite face au Cameroun lors de la petite finale. C’est « une première depuis 1966 », mentionne le quotidien sportif qui consacre sa manchette au début du rassemblement des Lions du football prévu le 3 octobre prochain.

Les protégés du sélectionneur Aliou Cissé préparent la double confrontation (9 et 12 octobre) avec la Namibie comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Mais pour le moment, il n’y a « aucune certitude sur la libération des +Anglais+ », à savoir les internationaux sénégalais évoluant en Premier League anglaise, selon Stades.

Macky Sall et le Magal de Touba à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus, ce samedi à APA, traitent prioritairement du discours de Macky Sall à la 76e Assemblée générale de l’ONU et du Magal de Touba qui sera celebre ce 26 septembre 2021. »Puissant plaidoyer du président à l’ONU: Macky l’Africain », titre le quotidien national Le Soleil, à côté du Quotidien qui note: « New York-Assemblée générale des Nations Unies: Le plaidoyer de Macky Sall. Il appelle à une solidarité vaccinale ». 

Dans le même journal, le chef de l’État sénégalais soutient que « pour la relance économique, l’Afrique a besoin de 250 milliards de dollars ».

« Assemblée générale des Nations Unies: Le plaidoyer de Macky Sall pour l’Afrique à la tribune de l’ONU », renchérit L’Observateur.

« 252 milliards de dollars nécessaires pour l’Afrique d’ici 2025…Macky pour l’amplification du New Deal », rapporte Vox Populi, faisant dire à Sud Quotidien: « Macky, porte-parole de l’Afrique ».

Pour L’As, Macky a dit ses vérités à New York par rapport à la diplomatie sanitaire, à la réforme des Nations Unies et au New Deal avec l’Afrique.

« Le chacun pour soi ne nous sortira pas de la pandémie. L’Afrique a besoin d’au moins 252 milliards de dollars d’ici 2025 », réaffirme Macky Sall dans Walf Quotidien, là où Les Échos écrit que « Macky Sall dit ses vérités crues au monde » concernant le terrorisme en Afrique, la Covid-19 et la réforme de l’ONU.

« Il est temps que la composition du Conseil de sécurité reflète les réalités des Nations Unies du 21e siècle, et non celles révolues, du monde d’après guerre. Le chacun pour soi ne nous sortira pas de la pandémie…Personne ne sera à l’abri si le virus ou ses variants circulent quelque part dans le monde. L’aide ne peut pas nous satisfaire. Nous avons besoin d’accéder à des ressources concessionelles et mixtes conséquentes sous forme de prêts », affime le président sénégalais dans Les Échos.

Parlant de la 127e édition du Magal, nos confrères de ce journal constatent que « l’eau (est) le grand problème à Touba ». « Inondations et manque d’eau, les deux fléaux majeurs. 596 personnes arrêtées, 34 accidents dont un mort enregistrés », informe Les Échos.

De son côté, EnQuête traite des familles maraboutiques de Touba et plonge dans « l’univers sulfureux des beuk neek », « passage obligé pour accéder au marabout, les chambelmans n’ont pas bonne presse ».

« Soufisme, sens du travail, lutte contre l’assimilation: Bamba (fondateur du mouridisme) où le triomphe d’une vision », écrit L’As.

« Célébration du Grand Magal: Touba, déjà dans la ferveur ! », s’ exclame Sud Quotidien.

Foot : retour du public pour la finale de la Coupe du Sénégal

Les supporters sont autorisés à assister à l’affiche devant opposer, le 2 octobre prochain, le Casa Sports à Diambars au stade Lat Dior de Thiès, à 70 kilomètres à l’Est de Dakar.La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a pris cette décision à la faveur de la baisse des contaminations au coronavirus dans le pays. Toutefois, l’instance faîtière s’engage à veiller au « respect strict des gestes barrières ».  

En demi-finale, le Casa Sports a battu, deux à zéro, le Stade de Mbour tandis que Diambars a vaincu l’AS Pikine sur le score trois buts à un. Le coup d’envoi de la finale est prévu à 17 heures Temps Universel.

La presse sénégalaise se focalise sur le Magal de Touba

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’effervescence qui règne dans la cité religieuse de Touba, au centre du pays, à deux jours de la commémoration du retour en exil de Cheikh Ahmadou Bamba.L’AS soutient que « la République se plie à la volonté de Touba ». Ce journal informe que des « membres de l’opposition et plusieurs chefs d’entreprises » ont été reçus par Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife général des Mourides.

Auparavant, signale Sud Quotidien, Macky Sall s’est rendu dans la capitale du mouridisme pour notamment y inaugurer « en grande pompe » l’Hôpital Cheikhoul Khadim. D’après ce journal, le président a mené une « opération de charme » en ordonnant le paiement des salaires dans la Fonction publique « depuis hier jeudi » et en faisant du « lendemain du Magal » une journée chômée et payée.

De son côté, Vox Populi se fait l’écho du « télescopage » chez le guide religieux « des deux grandes coalitions de l’opposition » en vue des élections législatives du 23 janvier 2022. Il s’agit du bloc constitué par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ex-chef de l’Etat, Abdoulaye Wade (2000-2012) et Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof).

Le Quotidien rapporte que la coalition où figurent entre autres le député Ousmane Sonko et l’ancien maire de la ville de Dakar Khalifa Ababacar Sall « a présenté au Khalife général des Mourides ses ambitions pour le pays », non sans solliciter « la bénédiction » du continuateur de l’œuvre de Serigne Touba.

Ces prières, Yewwi Askan Wi en aura bien besoin pour ne pas imploser. A en croire WalfQuotidien, « le virus des rivalités » se propage déjà dans cette coalition. Pour ce journal, l’alliance, composée « de jeunes loups aux dents longues, risque d’être confrontée à la dure réalité du choc des ambitions de ses membres » lors des investitures dans de nombreuses localités.

Pour sa part, EnQuête s’intéresse au rôle que le Magal de Touba, « le catalyseur », pourrait jouer dans « la relance de l’économie » sénégalaise « impactée par la Covid-19 ». Dans les colonnes de ce journal, Dr Khadim Bamba Diagne, économiste, considère cet évènement comme « une grande activité de consommation et d’investissement ».

Enfin, L’Observateur annonce que « les fidèles retrouvent Serigne Fallou ce vendredi » car le mausolée du 2e Khalife de Touba était depuis deux ans en rénovation. Le site de recueillement et de prière « a été reconstruit et décoré par des ouvriers sénégalais (et d’autres) venus de Dubaï », précise ce journal. 

Le Magal de Touba, rappelle Le Soleil, est célébré « le 18 safar » (calendrier hégirien) de chaque année. A cette occasion, poursuit le quotidien national, le saint homme a recommandé aux disciples « de sublimer le Seigneur et de rendre hommage au Prophète Mohamed (PSL) ».

L’industrie pharmaceutique africaine au centre d’un panel de l’ONU

Des dirigeants mondiaux ont mis en avant, en marge de la 76e Assemblée générale des Nations Unies, l’urgence d’intensifier la production pharmaceutique sur le continent.La répartition des vaccins contre la Covid-19 a servi de prétexte à ces débateurs pour montrer que l’Afrique ne peut pas externaliser son offre sanitaire vers le reste du monde sans « renforcer » ses capacités pharmaceutiques.

« Nous devons renforcer les capacités manufacturières internes du continent. Nous devons nous sécuriser nous-mêmes », a indiqué Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) lors d’un panel sur la réduction des écarts en matière de santé organisé mardi dernier.

Pour lui, l’un des plus grands enseignements de cette pandémie est « la nécessité pour l’Afrique de compter sur elle-même ». Dès lors, l’institution bancaire précise dans le communiqué transmis à APA qu’elle « va contribuer à la mise en place d’une industrie pharmaceutique en Afrique au cours des dix prochaines années avec un financement de trois milliards de dollars américains ».

La Covid-19 a causé des pertes économiques sans précédent et anéanti des systèmes de soins de santé en Afrique. Selon Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les droits de propriété intellectuelle et le manque de matières premières rendaient encore plus difficile l’accès à l’industrie pharmaceutique pour les pays africains.

« Nous prenons des mesures. Les chaînes d’approvisionnement pour les vaccins sont très compliquées (…). Nous devons lever les restrictions afin que les fabricants puissent obtenir ce dont ils ont besoin. Nous devons permettre le transfert de technologies. Nous ne pouvons pas être égoïstes. Des vies sont en jeu », a déclaré l’ancienne ministre nigériane.

Elle préconise ainsi de convaincre les pays qui ont des excédents de vaccins à en faire don à l’initiative COVAX. D’autre part, elle appelle à « convaincre les pays plus riches d’échanger leur place contre celle des pays pauvres sur la liste d’attente pour les vaccins » anti-coronavirus.

La 76e Assemblée générale de l’ONU se déroule en pleine pandémie de Covid-19, qui a durement affecté les économies africaines. Le PIB continental s’est contracté de 2,1 % en 2020, en repli de 6,1 points de pourcentage par rapport aux prévisions d’avant la crise.

Seuls quelques pays ont tenu leur engagement de consacrer au moins 15 % de leur budget au maintien d’un système de santé adéquat.

Afrique : «les variétés et les hybrides améliorées des cultures, pas une fin en soi» (expert)

Dr Ramadjita Tabo, directeur du programme de recherche pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Institut international de Recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), lauréat du Prix de l’Alimentation pour l’Afrique 2021, dans un entretien avec APA News, fournit un éventail de solutions à même de réduire la faim sur le continent noir.1. L’ICRISAT a reçu le Prix de l’Alimentation pour l’Afrique 2021. Que représente pour vous cette récompense ?

Ce prix signifie beaucoup pour nous car il atteste que l’Institut international de Recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT ) s’acquitte de sa mission de réduction de la pauvreté, de la faim, de la malnutrition et de la dégradation de l’environnement dans les zones tropicales semi-arides en forgeant des partenariats solides avec les parties prenantes en Afrique subsaharienne.

Il représente l’excellence du travail scientifique de l’institution en Afrique depuis plusieurs décennies dans le domaine de la recherche agricole pour le développement. C’est surtout, le résultat d’un immense partenariat pour la dissémination des acquis de cette recherche, avec l’ensemble des partenaires des systèmes nationaux de recherches agronomiques, y compris les organisations paysannes, les ONGs et le secteur privé dont des compagnies semencières en Afrique.

C’est également une célébration de l’engagement des donateurs comme la Fondation Bill et Melinda Gates pour l’amélioration des conditions de vies de milliers de personnes sur le continent. Il s’agit d’une merveilleuse reconnaissance qui encourage à continuer d’accomplir notre mandat.

2. Concrètement, quelles sont les actions qui vous ont valu cette distinction ?

Tout au long des différentes phases du projet, nous avons adopté une approche stratégique et programmatique visant à aligner les objectifs du projet sur les plans stratégiques nationaux dans les pays de mise en œuvre.

Ces interventions spécifiques et stratégiques ont permis d’améliorer la productivité et la sécurité alimentaire, de réduire les écarts de productivité entre les genres en moyenne de 20 % parmi les petites exploitations et d’augmenter l’adoption et l’accès aux variétés améliorées d’au moins 18 %.

Entre 2007 et 2019, l’ICRISAT, en collaboration avec le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), a mis en œuvre ce projet qui a permis de développer 266 variétés améliorées de légumineuses et près d’un demi-million de tonnes de semences de légumineuses, notamment le niébé, le pois d’angole (Cajanus cajan), le pois chiche, le haricot ordinaire, l’arachide et le soja.

Ces nouvelles variétés ont aidé plus de 25 millions de petits exploitants agricoles à devenir plus résistants au changement climatique, ainsi qu’aux épidémies de parasites et de maladies. Des protocoles de recherches innovants ont été développés et transférés aux institutions nationales partenaires de pays concernés. En plus, le projet a formé de nombreux scientifiques qui vont poursuivre le travail au cours des prochaines générations dans les pays où le projet a été mis en œuvre.

3. Le projet primé a été déroulé dans 13 pays. Lesquels ? Quels sont les impacts pour les populations ?

Le projet a été mis en œuvre au Burkina, au Ghana, au Mali, au Niger, au Nigéria, au Sénégal, en Éthiopie, au Kenya, au Malawi, au Mozambique, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe. Un volet important a consisté dans le développement de semences qui ont contribué à augmenter la productivité et les rendements. Le projet, en améliorant les gains génétiques grâce à des approches de sélection assistée par la génomique a contribué à créer un système de chaîne de valeur des légumineuses robuste mettant l’accent sur les cultures résilientes au climat et riches en nutriments qui répondent aux besoins des utilisateurs et notamment du marché.

Alors qu’il y avait initialement moins d’un million d’agriculteurs cultivant les légumineuses dans les pays cibles, à la fin du projet, ils étaient 25 fois plus nombreux. Cela a directement eu un impact sur la réduction de la malnutrition au sein de nombreuses communautés et l’amélioration des conditions de vies des communautés agricoles, y compris leurs revenus et pouvoir d’achat. Par exemple, les interventions sur la culture de l’arachide ont abouti à une augmentation de 32,35 % des revenus, avec notamment 6,72 % des ménages qui sont sortis de la pauvreté et 14 % de l’insécurité alimentaire.

4. Outre les légumineuses, avez-vous amélioré les variétés d’autres types de cultures à travers notamment l’amélioration des semences ?

L’ICRISAT œuvre depuis 1972 à l’amélioration variétale de céréales dont le mil et le sorgho. Nos recherches ont contribué par exemple à la sélection de nombreuses variétés à haut rendement et plus résilientes et très riches en micronutriments.  

En Afrique, où des millions de femmes et d’enfants, souffrent d’anémie, nous avons développé une nouvelle variété de mil dénommée « Chakti » qui est bio fortifiée en fer et en zinc – deux micronutriments essentiels dans les régimes alimentaires pour une bonne santé et une meilleure productivité.

De même, de nombreuses variétés améliorées et des hybrides de sorgho ont été développées et diffusées, contribuant ainsi à augmenter la productivité de cette culture. Nous sommes en train de mettre en lumière tous ces acquis dans le cadre de l’initiative Smart Food, qui vise à exploiter le plein potentiel des cultures climato-résilientes très nutritives telles que le mil et le sorgho. Nos actions en faveur de ces cultures traditionnelles nutritives et climato-résilientes seront davantage promues au cours de l’année internationale des Nations Unies sur les mils prévue en 2023.

5. En Afrique, de nombreux pays peinent à atteindre l’autosuffisance alimentaire. Quels sont les domaines où l’accent doit être mis pour inverser cette tendance ?

Les variétés et les hybrides améliorées des cultures ne sont pas une fin en soi. Elles doivent profiter aux agriculteurs et les autres acteurs de la chaîne de valeur pour avoir un impact qui est d’assurer l’autosuffisance alimentaire ou la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

De ce fait, il convient d’insister sur la nécessité de continuer à améliorer l’efficacité des processus de développement et de dissémination des variétés des cultures qui répondent aux besoins des utilisateurs finaux, sensibiliser sur les variétés et ou hybrides améliorées disponibles ainsi que les pratiques de bonne gestion des cultures et, renforcer les systèmes semenciers pour un meilleur accès à des semences de qualité.

Il faut aussi améliorer l’accès aux intrants (y compris par les femmes et les jeunes) grâce à un réseau performant de centres de distribution d’intrants et de disponibilité du crédit d’intrants, développer les liens avec le marché pour inciter les agriculteurs à augmenter la production et à absorber des produits supplémentaires à valeur ajoutée (par exemple le sorgho pour l’élevage, le sorgho pour la brasserie et l’industrie de la farine de sorgho). Il s’agit également de faciliter un partenariat solide entre les parties prenantes, y compris les décideurs politiques.

A l’avenir, une plus grande utilisation des outils numériques et la modernisation de la sélection des cultures de façon générale contribuera à atteindre une échelle et une efficacité supérieures dans le développement de la chaîne de valeurs des légumineuses, chose essentielle au bien-être durable de millions de petits exploitants agricoles d’Afrique et d’ailleurs.

En outre, j’insiste sur l’importance d’une banque régionale de matériel génétique que l’ICRISAT a créée dans son centre de recherche de Sadoré, au Niger. C’est un patrimoine génétique de 48.614 accessions disponibles pour les banques de gènes nationales, les chercheurs et les paysans des pays d’Afrique.  

L’ICRISAT aura cinquante ans en 2022. Ce sont cinq décennies au cours desquelles nous avons amélioré les résultats globaux de la recherche agronomique en Afrique grâce au renforcement des capacités des partenaires que nous remercions vivement. Ce prix est décerné à l’ICRISAT et à chacun d’entre eux.  Il est un encouragement à continuer le combat de la recherche pour le développement et le bien-être de nos populations.

Magal de Touba : les leçons d’un retour vers soi pour faire humanité ensemble (contribution)

Le 26 septembre prochain, la communauté mouride célèbre le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon. Selon un universitaire sénégalais, le fidèle doit procéder à une introspection à l’occasion de la commération de ce fait historique.« L’homme n’a point de port ; le temps n’a point de rive; il coule et nous passons !.. » Ces méditations poétiques d’Alphonse Lamartine sont pertinentes et s’inscrivent bien dans l’air du temps. Tout dans l’air du temps du grand Magal de Touba semblerait bien donner une injonction au temps de « suspendre son vol et aux heures propices de bien suspendre leur cours… ! »

Les jours passent et se ressemblent à Touba qui a déjà revêtu ses plus beaux et valeureux vêtements pour bien marquer la célébration du départ de Cheikh Ahmadou Bamba.  De 1895 à 1902, celui qu’on nomme Khadimou Rassoul, le serviteur du Prophète (PSL), eut à subir les plus sombres phases de l’exil pendant sept ans.

De violations de liberté individuelle, harcèlement, aux exactions les plus inhumaines, bref tout un arsenal de violences physique, verbale, psychologique voire institutionnelle eut été déployé contre sa personne pour l’intimider. En sus, tout un dispositif de privations de nature à le contraindre pour se parjurer et renier sa foi en Dieu et son amour envers son prophète Mouhamed (PSL) eut été également en place.

Face à tout cela, on ne saurait ne pas s’interroger sur le pourquoi de cet humble serviteur du Prophète (PSL), préféra-t-il la célébration du jour de son départ d’exil fait d’épreuves et d’endurances à la célébration du jour de son retour triomphal dans sa famille ?

La réponse à cette question gît confortablement dans les propos du Cheikh dans son panégyrique intitulé YA Rahman Yarahim : « J’ai pardonné à tous mes ennemis pour la Face de Dieu…ô Dieu fait de mon retour d’exil un facteur de Félicité pour mon peuple et préserve le de l’Enfer au Jour du Grand Rassemblement …ô Dieu tu m’as gratifié du mois de Safar des bienfaits ni l’acquisition, ni l’odyssée, ni les armes ne permettent de t’obtenir ».

En conviant ses disciples à la célébration de son départ vers les épreuves au lieu de son retour triomphal, le Cheikh a su que ce n’est qu’à travers les épreuves et les endurances que l’Homme accèdera à l’Ineffable qui s’adresse à son esclave par ce verset coranique : « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent quand un malheur les atteint : “Certes, nous sommes à Allâh et c’est à Lui que nous retournerons.” ; ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur ainsi que la miséricorde ; et ceux-là sont les biens-guidés (s. Al-Baqara v. 155-157) ».

Étant en phase avec les directives et recommandations de son Seigneur, le départ du Cheikh pour l’exil devint une simple forme d’adoration pour son Seigneur et son retour une leçon d’humilité et de pardon pour toute l’humanité, par ricochet, pour toute sa communauté.

Ainsi, son acerbe plume de pacifiste, d’humaniste pleinement trempée dans les encres de l’humilité et de la miséricorde du Prophète Mouhammad (PSL) trouva bien son écho dans les paroles d’Adieu de ce dernier devant sa communauté réunie à Mont Arafat pour l’écouter pour une dernière fois.

Malgré le travail abyssal abattu au cours de sa vie, le Prophète (PSL) n’était même pas sûr s’il avait bien rempli la mission pour laquelle il fut envoyée pour l’humanité. Devant cette immense foule de fidèles musulmans qui lui tendaient des oreilles attentives, le Prophète (PSL) trembla sous le poids de cette lourde mission et prit sa communauté présente en témoin pour bien et mieux rendre compte à son Seigneur sur sa mission le jour du Grand Rassemblement : « Que tous ceux qui m’écoutent transmettent ce message à d’autres, et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement.  Sois témoin, ô Dieu, que j’ai transmis Ton message à Tes serviteurs. » 

Paradoxalement, le travail que ce Prophète (PSL) de l’Islam a abattu et pour son Seigneur et pour sa communauté est abyssal et ne fait l’ombre d’aucun doute. Le couronnement de son œuvre colossale est sans appel même pour les non-musulmans.  En 1854, Alphonse Lamartine tint ces propos envers le Prophète de l’Islam (PSL) : « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? » (Alphonse de Lamartine, 1854, p. 277-278)

 

Quelles leçons en tirer pour faire l’humanité ensemble ?

On ne saurait terminer cette contribution sans se demander pourquoi les fidèles serviteurs du Prophète (PSL) de l’Islam de la trempe de Cheikhoul Khadim qui, même au pinacle de leurs succès, minimisent-ils tant leurs triomphes et même tremblent-ils sous le poids de leurs bonnes œuvres ?  

Peut-être savent-ils une seule chose que nous ne savons pas ou négligions beaucoup par simplification : que l’EGO du Nafs, compris par les anglophones comme « Edging God Out », est un ennemi dangereux pour l’Homme car il peut être le démon dans les détails de nos bonnes œuvres à tout instant, à tout moment et en tout lieu. Cet ego peut nous faire croire que nous sommes « maîtres et possesseurs » de nous-même et de la Nature dans laquelle nous inscrivons nos actions quotidiennes, loin de tout décret divin.  

On en veut simplement pour preuve que ce qui se passe, de nos jours, dans les réseaux sociaux et certains canaux de communication tels que WhatsApp, Tiktok, Facebook, Instagram et que sais-encore ! Autrement dit, ces puissants canaux de communication sont malheureusement transformés en plateformes de règlement de comptes, de calomnie, d’insultes confrériques et de division. Plus grave encore, ils sont devenus des moyens par le truchement desquels l’intolérance se le disputent avec l’arrogance et l’indiscrétion qui frôlent presque la folie humaine.

Souvent galvanisés par certains médias populistes et certains journalistes alimentaires qui surfent sur le buzz,  que de Sénégalais  bombent leurs torses publiquement pour avoir simplement aidé une personne dans le besoin ; que de Sénégalais  clament publiquement leur grandeur après avoir tiré d’affaires une personne  dans des difficultés financières ; que de Sénégalais crient urbi et orbi « détenir » des pouvoirs surnaturels pouvant nuire à ses semblables ; que de  Sénégalais utilisent une parcelle de leurs pouvoirs professionnel et confrérique pour se tailler la part du lion en opportunités de boulot, de logement et tenir les plus démunis sur le carreau de la société  ; que de Sénégalais détruisent les vies d’autres innocents par le maraboutage, le charlatanisme, les falsifications et la calomnie ; que de  Sénégalais posent en fervents musulmans et accomplissent les cinq piliers de l’Islam chaque jour dans une mosquée mais continuent de noyer dans la haine de l’autre, dans la calomnie, dans la jalousie;  bref que de…que de … que de…que de…

Compte tenu de tous ces maux énumérés ci-dessus et loin d’être une affaire confrérique qu’on opposerait à une autre confrérie ou une occasion pour se faire de l’argent, le Magal de Khadimou Rassoul, nous offre l’opportunité annuelle de faire humanité ensemble pour mieux puiser dans les belles sources d’humilité et de pardon que Cheikhoul Khadim a non seulement léguées à la communauté mouride mais aussi à l’humanité toute entière.

Du point de vue individuel, le Magal de Touba est également une occasion annuelle de voyage intérieur de soi vers soi pour mieux neutraliser la dimension bestiale qui vit en nous et qui peut toujours surgir en serpent de mer pour retarder et/ou couper court notre envol angélique vers l’Ineffable où l’Homme vit sa plénitude.

Pour ne pas libérer cette partie bestiale enfouie en nous, gardons bien les sages paroles de Blaise Pascal et évitons surtout de faire l’ange dans toute circonstance de célébration car quiconque fait l’ange fait aussi la bête.

Dr. Moustapha Fall, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal)