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Sénégal: démarrage du Compact énergie du Millennium Challenge Corporation

Ce programme, fruit de la bonne coopération entre Dakar et Washington, vise à renforcer le secteur de l’électricité au Sénégal.Le « Senegal Power Compact du Millennium Challenge Corporation (appellation anglaise) » est désormais effectif. Il est doté d’une enveloppe de 600 millions de dollars US, soit 330 milliards de FCFA. Il comprend un don de 550 millions de dollars US de la part du gouvernement des États-Unis d’Amérique et une contribution supplémentaire de 50 millions de dollars US du gouvernement du Sénégal.

D’une durée de cinq ans, le programme sera mis en œuvre par le Millennium Challenge Account-Sénégal II (MCA-Sénégal II).

Ce deuxième Compact du MCC est entièrement dédié au secteur de l’électricité. Il vise à réduire la pauvreté au Sénégal à travers le renforcement du secteur de l’électricité, l’amélioration de la fiabilité, l’élargissement de l’accès à l’électricité, notamment en zones rurales et péri urbaines.

Il est également prévu la mise en place d’un cadre réglementaire propice au développement, à l’amélioration des performances et à la viabilité financière du secteur de l’électricité au Sénégal.

« Le Gouvernement du Sénégal est heureux de lancer ce second Compact, fruit de la coopération avec les Etats Unis d’Amérique. (Car) Le secteur de l’énergie constitue un des piliers du Plan Sénégal Emergent (PSE) », a déclaré la ministre du Pétrole et des Energies, Mme Aissatou Sophie Gladima.

Pour l’ambassadeur des États-Unis au Sénégal, Tulinabo S. Mushingi, « ces nouveaux investissements dans le secteur de l’électricité sont un autre pas en avant pour garantir que tous les Sénégalais aient accès à une électricité fiable ».

De son côté, le Directeur général du MCA-Sénégal II, Oumar Diop a assuré qu’« en tant qu’entité de mise en œuvre du Compact, le MCA-Sénégal II déploiera toutes les compétences et les moyens nécessaires à la réussite du programme. »

Lors du Conseil des ministres tenu hier au Palais de la République, le Président Macky Sall « a adressé ses vifs remerciements au gouvernement américain pour ce deuxième compact octroyé au Sénégal après le premier consacré aux infrastructures et à l’irrigation ».

C’est la deuxième fois que le Sénégal bénéficie d’un programme de ce genre. Le premier Compact du MCC, entre les deux gouvernements, clôturé en septembre 2015, était doté d’une enveloppe de 300 milliards de FCFA.

Il a stimulé la croissance économique à travers la libération du potentiel de la productivité agricole du pays et l’élargissement de l’accès aux marchés et aux services.

Les projets du Compact I portaient sur des investissements stratégiques dans les réseaux routiers et les systèmes d’irrigation dans la vallée du fleuve Sénégal au nord et en Casamance au sud.

Politique, économie et diplomatie au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent entre autres de l’agitation politique à quatre mois des Législatives, de l’action gouvernementale face à la flambée des prix des produits et de la situation en Guinée.L’AS annonce que ce 9 septembre est le « dernier jour d’inscription sur les listes électorales ». Ce journal note, « depuis deux jours, une ruée vers les Commissions de révision » desdits documents.

WalfQuotidien, pour sa part, s’intéresse aux localités « à ne pas perdre » pour la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof). A en croire ce journal, « le président Macky Sall sera dans l’obligation de remonter la pente au Baol (Centre), à Dakar (Ouest) et à Ziguinchor (Sud) », non sans conclure qu’ « une nouvelle déconvenue (serait) un mauvais présage ».

Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition) de l’ex-chef de l’Etat Abdoulaye Wade (2000-2012) joue selon Le Témoin au « poker » à l’approche des élections locales du 23 janvier 2022.  

Pour ce quotidien, la formation libérale, qui a refusé « de faire partie de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) et d’être à la remorque de Khalifa Sall, d’Ousmane Sonko et de Serigne Moustapha Sy, entend montrer (qu’elle) reste toujours la principale force de l’opposition ».

En passant à la loupe le duo Khalifa Sall – Ousmane Sonko, L’Observateur remarque que les deux leaders « en veulent à Macky Sall. Ils ont un projet commun : sortir renforcés des élections locales et se préparer pour le scrutin présidentiel de 2024 ».

Ces dernières semaines, le débat sur la cherté de la vie surtout à Dakar, la capitale, a refait surface. Dans le communiqué du Conseil des ministres repris par Le Soleil, Macky Sall a donc « instruit le gouvernement (de veiller) à l’application intégrale des mesures de stabilisation des prix des produits de consommation courante sur l’ensemble du territoire ».

Poursuivant dans le quotidien national, le président de la République a engagé ses ministres à « poursuivre la dynamique de préservation du pouvoir d’achat des ménages ». Pour y arriver, souligne Sud Quotidien, il a appelé à une lutte « contre toute spéculation, rétention de stock ou augmentation indue des prix des produits et services essentiels notamment le loyer dont le système de régulation doit être évalué et amélioré de façon concertée ».

De son côté, EnQuête affirme que « l’Etat du Sénégal veut aller en guerre contre les commerçants et boutiquiers véreux qui profitent de cette période de crise et de pénurie pour augmenter les prix des denrées de première nécessité ».

Sur un tout autre sujet, « Macky hausse (également) le ton » d’après Le Quotidien. En effet, le chef de l’Etat a condamné le coup d’Etat contre le président Alpha Condé en Guinée. Hier mercredi, le Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), tenu virtuellement, a suspendu la Guinée de toutes les instances de l’organisation régionale. Vox Populi indique que cette décision est soutenue par Macky Sall qui milite pour « la préservation de la stabilité du pays et le rétablissement de l’ordre constitutionnel ».

Rayonnements Non Ionisants : le Sénégal anticipe sur les effets sanitaires

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal assure avoir pris les devants pour lutter contre tout risque sanitaire lié aux Rayonnements Non Ionisants (RNI).Apprécier l’exposition au danger et l’importance du risque afin de prioriser les actions de prévention à mener. Voilà à quoi se résument les actions menées par l’ARTP face aux problèmes sanitaires qui pourraient émaner des Rayonnements Non Ionisants encore appelés ondes électromagnétiques.

Pour mener à bien cette mission, l’Autorité de régulation renforce ses moyens techniques. Après l’implantation, en 2016, d’une station d’homologation de tous les outils susceptibles d’émettre des RNI, « d’autres outils très innovants, qui sont à la pointe de la technologie, sont en cours d’acquisition et seront en service cette année », a déclaré, mardi à Saly (80 kilomètres à l’Est de Dakar), le Directeur Général de l’ARTP, Abdou Ly.

Ces nouveaux dispositifs permettront à l’ARTP « de savoir si les RNI se propagent dans des proportions admises et supportables par le corps humain », a précisé M. Ly. Il s’exprimait à l’occasion du 5e forum d’échange et de partage sur les secteurs régulés avec les journalistes spécialisés dans les Technologies de l’information et de la communication (Tic).

Parmi ces technologies figure une chaîne de mesures aménagée dans un véhicule équipé pour l’évaluation de l’exposition aux champs électromagnétiques et aux rayonnements ionisants. C’est une solution RNI de la société Wavecontrol.

Elle va comprendre un mesureur portable de champs électromagnétiques, une sonde de mesure continue des champs électromagnétiques conforme à la recommandation en la matière de l’Union Internationale des Télécommunications (ITU, sigle anglais) et une cartographie des électromagnétiques pour des grandes zones telles que des villes (solution à installer sur toits de bâtiments ou toits de véhicules).

Par ailleurs, le régulateur envisage de multiplier ses Centres de Contrôle des Fréquences (CCF). Ainsi, après Dakar, il est prévu d’installer un CFC à Matam (Nord), Kolda (Sud) et au Centre du pays.

A travers ces Centres Régionaux de Contrôle des Fréquences (CRCF), l’ARTP veut décentraliser les activités de gestion et de contrôle, la vérification du respect des règles nationales en vigueur et le contrôle des émissions comme auxiliaire de la politique de gestion du spectre. 

En outre, le régulateur compte déployer un réseau fixe de sondes dans les zones à forte concentration radioélectriques ou places publiques. La mise en place d’un centre de contrôle RNI avec la création d’un site web où le public pourra visualiser en temps réel les niveaux d’exposition et la création d’un Observatoire national des RNI sont prévues.

Une campagne de communication autour du projet sera aussi déroulée pour lutter contre les fausses informations liées à l’exposition aux rayons électromagnétiques. Plusieurs rumeurs établissent en effet un lien entre la multiplication des cas de cancer et l’exposition aux RNI. Alors que les études sont, à ce jour, insuffisantes pour confirmer le caractère cancérigène ou non des champs électromagnétiques de basses ou hautes fréquences.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement des divergences au sein de Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof), une coalition de l’opposition en vue des élections locales de janvier 2022.« La coalition se fissure » constate Le Soleil car Bougane Guèye Dany, le leader du mouvement Gueum Sa Bopp (croire en soi, en langue wolof), a annoncé son retrait. Le quotidien national informe que Yewwi Askan Wi a rejeté la réserve du patron du groupe de presse privé D-Média portant sur « les dénominations, les couleurs et le logo de la coalition ».

WalfQuotidien en conclut que « les couleurs dynamitent Yewwi Askan Wi ». Dans les colonnes de ce journal, l’ancien journaliste a dénoncé « un manque de transparence et de démocratie » dans cette coalition nouvellement créée.

C’est pourquoi, souligne Tribune, « Bougane se détache de Yewwi Askan Wi ». Par conséquent, « la coalition Gueum Sa Bopp ira aux élections locales sous sa propre bannière ».

Le Quotidien indique que « Bougane reprend sa liberté » pour tirer à boulets rouges sur Yewwi Askan Wi lors d’une conférence de presse tenue mardi à Dakar : « Ce que j’ai vu dans cette coalition n’est rien d’autre que du cannibalisme ».

Sous le titre « Le grand déballage de Bougane », EnQuête rapporte les propos de l’homme d’affaires selon qui « le jour du lancement de Yewwi Askan Wi, 20 ou 21 personnes avaient signé (l’acte fondateur). Aucune des personnalités présentes n’était au courant du nom de la coalition, (personne) ne connaissait le logo ou les couleurs. Je pense que seuls deux (leaders) savaient ».

Ousmane Sonko des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) et Khalifa Ababacar Sall, ancien maire de la ville de Dakar sont dans le viseur de Bougane Guèye Dany.

En tout cas, selon L’AS, la Conférence des leaders de Yewwi Askan Wi lui a opposé un niet catégorique. A en croire Le Témoin, « les tractations ont commencé entre les différentes composantes (de la coalition). Chaque parti ou mouvement y va de ses propres manœuvres pour tenter d’arracher une tête de liste ou une bonne place sur les futures listes ».

Sur un tout autre sujet, Vox Populi renseigne que « Kilifeu (a été) arrêté hier et placé en garde à vue à la Division des investigations criminelles (Dic) ». Le rappeur et non moins activiste est poursuivi pour « trafic de passeports diplomatiques ».

L’Observateur fait savoir que « deux députés » et « une journaliste d’une télévision privée » sont également cités dans l’enquête. Pour sa part, Les Echos lèvent le voile sur l’identité des deux parlementaires. D’après ce journal, il s’agit d’ « El Hadj Mamadou Sall et de Boubacar Biaye (qui) risquent gros » d’autant que le président Macky Sall « exige la lumière » dans ce dossier.

Lutte contre les pandémies : une approche inclusive prônée

La prévention et la lutte contre les pandémies doivent passer par l’approche « Une Seule Santé » et une collaboration renforcée, selon le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, sigle anglais), Qu Dongyu.La solidarité doit être de mise pour anticiper les crises sanitaires. Le Directeur général de la FAO, M. Dongyu, en est en tout cas convaincu. A l’en croire, « le monde a la possibilité de renforcer les méthodes collectives et collaboratives visant à prévenir les pandémies en misant sur une approche +Une Seule Santé+ universelle et inclusive ».

S’exprimant lors de la réunion des ministres de la Santé du G20 qui se déroule à Rome (Italie), il a souligné qu’il fallait intensifier la coopération entre les pays, entre les secteurs et entre les disciplines pour mener une action viable et coordonnée contre les pandémies telle que la Covid-19.

Qu Dongyu est intervenu au nom de l’organisation qu’il dirige, mais aussi en sa qualité de président de l’alliance tripartite « Une Seule Santé », qui réunit la FAO, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Celle-ci préconise des solutions fondées sur l’idée d’« Une seule santé », c’est-à-dire sur le lien qui existe entre la santé des personnes, celle des animaux et celle de l’environnement.

Par ailleurs, le Dg de la FAO a fait observer que l’alliance tripartite considérait l’universalité, la légitimité, l’inclusivité, la cohérence et l’obligation de rendre des comptes comme les cinq principes cardinaux qui sous-tendent une gouvernance plus solide et durable et l’investissement dans les capacités de réaction et la riposte face aux pandémies.

« Nous devons profiter de ce tournant historique pour mettre en place les mesures nécessaires pour empêcher l’apparition de nouvelles pandémies », a déclaré le patron de la FAO.

En outre, il a indiqué que l’alliance tripartite avait des propositions quant au financement rapide des objectifs de l’approche « Une Seule Santé » qui pourraient être examinées lors d’une réunion ministérielle conjointe des ministres des finances et des ministres de la santé, en octobre 2021.

Dans son allocution, le Directeur général de la FAO a mis l’accent sur les liens qui existent entre les systèmes de santé et les systèmes agroalimentaires et rappelé que les bouleversements provoqués par la pandémie au sein de ces derniers, qui sont essentiels à la vie et à la santé humaines, auraient des conséquences durables.

Dans le contexte de l’approche « Une Seule Santé », la FAO affirme œuvrer sans relâche pour aider ses membres à prévenir, repérer et maîtriser les maladies et autres menaces pour la santé, où qu’elles se manifestent. Cella en surveillant l’apparition d’une résistance aux antimicrobiens et en exécutant des programmes visant à combattre et à éradiquer les maladies animales et zoonotiques.

L’idée d’« Une seule santé », reconnaissant les liens entre humains, animaux et environnement, s’applique à la lutte contre toutes les menaces pouvant peser sur les systèmes agroalimentaires et les moyens d’existence.

Il s’agit d’un axe particulièrement important dans les communautés agricoles en milieu rural, où les animaux sont utilisés pour le transport, le carburant et les vêtements, mais aussi pour l’alimentation. L’amélioration de la nutrition, par exemple, a des effets bénéfiques évidents sur la santé humaine et peut être liée à la gestion des terres et aux pratiques agricoles.

« Les relations entre les systèmes agroalimentaires et la santé de l’environnement, la crise climatique, la dégradation des écosystèmes et l’appauvrissement de la biodiversité doivent aussi être mises en évidence », a conclu Qu Dongyu.

Afrique : un partenariat pour la résilience climatique

Le Groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) et le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) ont signé, à Rotterdam (Pays-Bas), un protocole d’accord visant à aider le secteur agricole africain à faire face aux effets du changement climatique.Avec cette entente matérialisée le lundi 6 septembre, les deux entités veulent faciliter « l’accès aux investissements dans le domaine de la gestion des risques ». Dans un communiqué conjoint, reçu mardi à APA, l’Union africaine (UA), la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) et le Centre mondial pour l’adaptation (GCA) ont promis de s’engager dans « un plaidoyer de haut niveau et la facilitation de dialogues et d’échanges ».

Objectif,  « garantir un accès aux meilleures pratiques et instruments de financement des risques de catastrophe dans le cadre de leurs stratégies globales d’adaptation aux changements climatiques ».

De plus, précise la source, cette initiative sera soutenue par une évaluation conjointe du paysage aux fins du développement d’instruments de transfert de risques et d’autres instruments innovants permettant d’améliorer la participation des pays africains aux groupes d’assurance de l’ARC contre les risques de catastrophe.

Au cours de la cérémonie de signature du protocole d’accord, Patrick Verkooijen, le Président Directeur Général du GCA, a expliqué la nécessité d’un tel partenariat : « Il existe un écart de cinq à dix fois entre les ressources financières actuellement consacrées à l’adaptation aux changements climatiques et les besoins d’adaptation dans les pays en développement. Davantage d’investissements de la part du secteur privé et de nouveaux instruments financiers sont nécessaires pour aider les communautés vulnérables à résister à l’accélération des incidences du changement climatique ».

Pour sa part, Ibrahima Cheikh Diong, Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Directeur Général du Groupe ARC, a souligné que la réalisation de la résilience climatique en Afrique « exige des partenariats intelligents et un alignement ciblé entre les agences mues par la même vision ».

Le protocole d’accord vise également la collaboration dans les activités ayant une influence sur les politiques afin d’aligner le secteur financier africain sur les engagements pris aux niveaux national et mondial en matière de changement climatique.

Dans ce sens, il est prévu la dissémination de l’intégration de la résilience aux changements climatiques auprès des régulateurs financiers de l’assurance en Afrique ainsi que la production et la diffusion de connaissances pour renforcer les initiatives d’atténuation des risques de catastrophe.

Sénégal : reprise imminente du transport ferroviaire entre Dakar et Tamba

De nouvelles locomotives devraient commencer à rouler dans moins de trois mois entre ces deux villes distantes de plus de 450 kilomètres.Le Directeur Général de la société nationale Les Chemins de fer du Sénégal (CFS), Kibily Touré, a donné l’assurance lundi 6 septembre lors du lancement des travaux d’entretien et de maintenance de la voie ferrée reliant la capitale Dakar à Tambacounda, située à l’Est du pays et non loin de la frontière avec le Mali.

Il a déclaré que cette étape est un préalable important « pour qu’en décembre prochain, nous puissions faire circuler les locomotives à une distance moyenne de 50 km à l’heure » sur cet axe où le service est à l’arrêt depuis 2018.

Inaugurée en 1924, la voie coloniale Dakar-Bamako a décliné lentement, faute d’entretien. Privatisée en 2003, elle a été reprise en main par les autorités du Sénégal et du Mali avec la création de la structure bi-étatique Dakar Bamako Ferroviaire en 2016. Mais la mise en service de la ligne a jusque-là était retardée.

D’aucuns avancent les changements de régimes successifs au Mali pour expliquer cette situation même si les autorités sénégalaises semblent toujours motivées pour mener à bien ce projet.

C’est dans cette optique que M. Touré a informé sur le site de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique) que les trois premières locomotives allaient quitter au courant de ce mois de septembre l’Afrique du Sud pour arriver début octobre à Dakar.

« De tout temps, le chemin de fer dispose d’une branche infrastructure qui fait le travail d’entretien et de maintenance qui va permettre à la voie d’être circulable entre Tambacounda et Dakar en érigeant un tableau logistique », a-t-il souligné.

Le Sénégal veut assurer une circulation minimum sur l’ancienne ligne. Voilà pourquoi les autorités ont décaissé 20 milliards F CFA pour sa réhabilitation. L’objectif est de permettre aux trains de rouler deux fois par jour entre Dakar et Tambacounda à partir de décembre. Une échéance nouvellement confirmée par le Directeur Général des Chemins de fer du Sénégal.

« Nous avons déjà reconstruit le pont de Touba Zam-Zam qui était le plus gros ouvrage à réhabiliter », se félicitait en août dernier Kibily Touré dans Le Monde. Cette fois, le responsable a soutenu qu’il est prévu un aménagement de plus de six hectares dans un premier temps avant de construire un hub logistique sur une superficie de cent hectares pour décharger les conteneurs qui viendront de Dakar.

L’enjeu de la relance de l’axe ferroviaire Dakar-Tambacounda est la réduction de près de 500 km de trajet routier et probablement des accidents. Les gros porteurs chargés de conteneurs passeraient par les rails jusqu’à Tambacounda, avant de continuer par la route.

Le mois dernier, sur la route de Kaolack, au Centre du Sénégal, un camion malien a terminé sa course sur un taxi. Quatre personnes à bord sont mortes sur le coup. L’accident avait causé une levée de boucliers contre les transporteurs maliens avant que des représailles du même genre ne soient entendues du côté du Mali. Les autorités des deux pays s’étaient employées très vite à éteindre l’incendie.

Au-delà de la nostalgie de plusieurs cheminots et autres commerçants, la réalisation de ce projet est « également un enjeu de cohésion nationale car c’est un facteur de désenclavement, d’aménagement du territoire et d’opportunités économiques avec la sous-région », précise Kibily Touré. Chaque année, les marchandises qui circulent par camions entre le Mali et le Port autonome de Dakar sont estimées entre trois et quatre millions de tonnes.

Parallèlement à ce projet de relance, les Chemins de fer du Sénégal prévoient de mettre sur les rails Dakar-Tambacounda Fast track TVG, doté d’une technologie standard et de deux voies de 22,5 tonnes à l’essieu.

Le gouvernement sénégalais a déjà obtenu la promesse de financement du Canada pour un montant de 1935 milliards F CFA, soit 3 milliards d’euros. Le démarrage des travaux est annoncé pour septembre 2022.

« L’offre de trois milliards d’euros, nous l’avons sortie en sept mois. Nous sommes dans la phase de négociations de l’attente pour voir quel contrat va lier les deux gouvernements. Notre délai, c’est avant fin octobre pour que le contrat soit signé. Mais nous attendons que les avocats stabilisent le contrat », confiait en août le Directeur Général des Chemins de fer du Sénégal.

Le coup de force en Guinée alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement de la situation en Guinée deux jours après le putsch contre le président Alpha Condé.« Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya inquiète et rassure » selon WalfQuotidien. Hier lundi, lors d’une rencontre qu’il a présidée à Conakry, le nouvel homme fort du pays a promis qu’il « n’y aura pas de chasse aux sorcières » et s’est engagé à former prochainement « un gouvernement d’union nationale (censé) conduire une transition placée sous le signe d’une Guinée nouvelle réconciliée avec elle-même », rapporte ce journal.

L’AS indique que « les putschistes abattent leurs cartes ». Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya a assuré les partenaires économiques et financiers de « la poursuite normale des activités » dans le pays, souligne ce quotidien.

Libération annonce, pour sa part, que « plusieurs détenus politiques ont été libérés. De même, la permanence de (l’opposant) Cellou Dalein Diallo, fermée par Alpha Condé sans aucune base légale, a rouvert ses portes ».

A en croire Pape Ogo Seck, professeur titulaire des universités interviewé par Le Soleil, « les décisions prises par la junte montrent la volonté d’aller vers une transition démocratique ». Poursuivant dans le quotidien national, M. Seck a rappelé que « la vocation de l’armée n’est pas de s’accrocher au pouvoir mais d’assurer la sécurité nationale, l’unité nationale, l’ordre ».

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) a condamné dans Le Quotidien le coup d’Etat et demandé un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

EnQuête s’intéresse au Groupement des Forces Spéciales (GFS), l’unité d’élite de l’armée guinéenne dirigée par le bourreau d’Alpha Condé. Sont-elles « les forces du mal », se demande ce journal.

En tout cas, le chercheur Gilles Yabi déclare dans EnQuête que pour les coups d’Etat au Mali et en Guinée, « c’est le niveau d’équipements et de formation de ces unités d’élite qui a fait la différence » là où le colonel Abdoul Aziz Ndao, expert en sécurité, estime qu’ « en Guinée, on ne devait pas parachuter un ancien légionnaire français à la tête d’une unité d’élite en si peu de temps ».

L’Observateur a effectué « une immersion au cœur de la junte » au pouvoir en Guinée. Dans le Quartier Général des éléments du Groupement des Forces Spéciales, l’envoyée spéciale de ce journal a pu récolter quelques détails sur l’opération éclair du 5 septembre : « Lorsque nous sommes arrivés (au palais présidentiel), certains gardes ont voulu riposter. Ils sont tous morts », a renseigné un des membres du commando.

Vox Populi, quant à lui, renseigne que le président déchu « détenait 30 millions d’euros lors de sa capture » et son proche collaborateur « Tibou Kamara (a été) arrêté à la frontière sierra-léonaise avec une mallette de 600.000 euros ».

Sous le titre « les coups KO du 3e mandat », Sud Quotidien explique que le mandat « de trop » a perdu Blaise Compaoré, ex-président du Burkina Faso, avant Alpha Condé. Dans les colonnes de ce journal, Alioune Tine, le fondateur du think-thank Afrikajom Center, a affirmé que « le forcing pour le 3e mandat est la marque d’un seuil critique pour la paix, la stabilité et la sécurité d’un Etat. C’est également une limite au-delà du supportable pour les citoyens africains ».

Ouverture à Dakar d’une formation sur la norme ISO 17065

Des membres de laboratoires d’analyse et d’essai sur les exigences de la norme ISO 17065 ont entamé, ce lundi à Dakar, une formation de deux jours sur la certification.La rencontre est initiée par l’Association sénégalaise de normalisation (ASN), en collaboration avec l’Unité nationale de mise en œuvre du cadre intégré renforce (UNMOCIR), à travers le Projet d’Appui à la conformité métrologique des produits et services pour la facilitation des échanges au Sénégal.

« Cet atelier s’inscrit dans la mise en œuvre du volet évaluation de la conformité qui est une composante essentielle de la politique nationale de la Qualité (PNQ) adoptée par décret 2017 – 461 le 21 Mars 2017 et dont l’objectif fondamental est d’asseoir une Infrastructure Nationale Qualité (INQ) de niveau international apte à soutenir le Plan Sénégal Emergent (PSE) », selon El Hadj Abdourahmane Ndione, Directeur général de l’ASN.

Selon lui, en adoptant la politique nationale qualité, « notre pays se donne les moyens de promouvoir la qualité des biens et services produits au Sénégal à travers la mise en place d’un système national de certification de conformité des produits aux normes ».

Il a ajouté, dans son discours dont APA a reçu une copie, que le développement des activités de certification de produits et services connait une évolution très rapide et nécessite la mise à niveau et la formation des membres des Comités Particuliers de Certification (CPC).

C’est dans ce cadre, a dit M. Ndione, qu’il faut situer la tenue de cet atelier qui intervient dans un contexte caractérisé par la lutte contre la Covid-19 au cours duquel l’ASN a certifié 213 structures de confection de masques barrière à Dakar et dans les régions et mis en place un programme de certification opérationnel des gels hydro alcooliques.

« Le développement de la certification de conformité des produits sénégalais aux normes nationales va permettre, dans le cadre de l’intégration économique africaine et la stimulation du commerce intra-africain avec la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui sera effective dès le 1 er janvier 2021, de bien positionner nos produits sur le marché unique africain. En plus de cela, la certification va permettre de rassurer le consommateur sur la qualité des produits sur le marché et d’avoir un critère de choix », a indiqué El Hadj Abdourahmane Ndione.

Jean-Pierre Adams meurt après 39 ans dans le coma

Le footballeur originaire du Sénégal, qui formait dans les années 1970 avec Marius Trésor « la garde noire » en équipe de France de football, est décédé ce lundi au CHU de Nîmes (France).Bernadette Adams va pouvoir se reposer enfin après s’être occupée de son mari, entré dans un état végétatif le 17 mars 1982. L’ancien défenseur international français, né le 10 mars 1948 à Dakar, est plongé à 34 ans dans un coma profond suite à une erreur d’anesthésie lors d’une opération bénigne au genou. Alité pendant tout ce temps à domicile, il est décédé à l’âge de 73 ans.

Nîmes Olympique, le club de cette ville où il est joué (1970-1973), lui a d’ailleurs rendu hommage de même que l’OGC Nice (1973-1977) et le Paris Saint-Germain (1977-1979) à l’annonce de son décès.

Jean-Pierre Adams est auteur d’une courte carrière internationale avec 22 sélections avec les Bleus entre 1972 et 1976. Il a malgré tout marqué l’histoire de l’équipe de France par son association avec Marius Trésor, formant une charnière centrale défensive redoutable surnommée « la garde noire ».

Né dans la capitale sénégalaise, Jean-Pierre Adams rejoint à l’âge de huit ans la France où ses parents adoptifs lui permettent de vivre sa passion pour le football. Il se marie en avril 1969 avec Bernadette Adams, qui lui donnera deux fils avant d’accepter de vivre le pire avec lui. En mai 2019, son épouse ruminait encore sa colère contre l’équipe médicale qui a raté l’anesthésie.

« On m’a plutôt mise devant le fait accompli. J’ai reçu à l’époque un courrier de la sécurité sociale disant qu’à partir de juin 1983, il ne serait plus pris en charge en milieu hospitalier », affirmait-elle dans un entretien avec le journal français Le Point. Après s’être renseignée sur des centres spécialisés pouvant accueillir son mari et qu’elle qualifie de « mouroirs », elle a finalement choisi de le ramener à la maison.

Mme Adams avait mis ainsi en place un emploi du temps chronométré et articulé autour de son époux : lever à sept heures, petit-déjeuner, toilette, balai des kinés et des aides-soignantes, coucher, repas…

« Le début a été dur, surtout que les enfants étaient petits. Maintenant, c’est dur, mais disons que c’est la routine ». Malgré ce « travail de longue haleine », elle assure n’avoir « aucun regret » sur son choix. « C’était la meilleure décision. Si je ne l’avais pas pris avec moi, je pense qu’il ne serait plus là aujourd’hui vu l’état dans lequel je l’ai récupéré ».

Le coup d’Etat en Guinée, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement du renversement du président Alpha Condé par le Groupement des Forces Spéciales (GFS), une unité d’élite de l’armée guinéenne.Alpha Condé ne terminera pas son troisième mandat  arraché en octobre 2020 « à l’issue d’un scrutin contestée par l’opposition », rappelle Sud Quotidien. Le premier président élu de la Guinée, âgé de 83 ans, est désormais « en résidence surveillée », précise la source.

« Le président Condé (est) entre les mains des putschistes », insiste Le Soleil. Patron du Groupement des Forces Spéciales (GFS), le colonel Mamady Doumbouya a annoncé la création d’un Comité National du Rassemblement et du Développement (CNRD), rapporte le quotidien national.

L’Observateur explique qu’ « il n’a fallu que quatre heures » aux éléments du GFS pour « déposer Condé ».  La chute du chef de l’Etat guinéen a provoqué des scènes de liesse dans la capitale guinéenne : « Ils étaient plusieurs centaines de jeunes à Bambeto à brandir le drapeau national et à se livrer à des rodéos de motos. Ils ont dansé et chanté jusque tard dans la soirée », relate l’envoyé spécial de ce journal.

Même réjouissance notée par Libération du côté du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC, opposition) car la Guinée était dirigée « par un dictateur illégitime ». Cellou Dalein Diallo et compagnie prévoient de tenir en urgence « une réunion entre les acteurs sociaux et politiques autour de la situation » du pays.

Pour sa part, Le Quotidien se fait l’écho de la « fin du variant Alpha ». Ce journal affirme que le président déchu « s’est longtemps considéré comme l’alpha et l’oméga de la Guinée » en s’octroyant notamment « une rallonge constitutionnelle ».

A en croire L’AS, Alpha Condé, qui avait promis d’être le Nelson Mandela de l’Afrique de l’Ouest, a été perdu par « son entêtement ». De l’avis de WalfQuotidien, « cet Omega d’Alpha cumulé à ce qui s’est passé au Mali auparavant semble annoncer le printemps subsaharien ».

Vox Populi s’intéresse au profil de Mamady Doumbouya, ancien légionnaire de l’armée française passé « de chouchou à bourreau du président guinéen ». C’est un officier supérieur « possédant plus de quinze années d’expérience militaire notamment lors de missions opérationnelles en Afghanistan (ou encore) en Côte d’Ivoire », signale ce quotidien.

Enfin, EnQuête informe que le nouvel homme fort de Conakry a convoqué, ce lundi au palais présidentiel Sékhoutouréya, « tous les ministres et présidents d’institution », non sans dire que les militaires au pouvoir « interprètent tout refus (d’y participer) comme de la rebellion ».

La politique et l’économie meublent la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus, ce samedi à APA, mettent en exergue l’actualité politique et économique.En prélude aux prochaines élections territoriales du 23 janvier 2022, L’As informe que la formation politique de l’ex-président de la République, Me Abdoulaye Wade, le Parti démocratique sénégalais  (Pds) « rebat les cartes ».

« Wade sur la reconquête du pouvoir: le Pds est debout et prêt », note Le Quotidien en manchette.

Informant que Wade lance son opération de vente des cartes, ce samedi 4 septembre 2021, 24 Heures répète ses propos: « Le Pds est debout et prêt pour la reconquête du pouvoir. Nous avons fait un pari, celui de nous compter le plus possible de la réalité et de nous organiser.  Il nous faut le gagner ».

« Le Pds toujours debout », renchérit Direct News.

Revenant sur l’ambiance des inscriptions sur les listes électorales à Ziguinchor, Libération informe que « l’Apr et Pastef échangent des coups de poing ».

L’Info revient sur le lancement, avant-hier, de la coalition « Yewwi Askan Wi », insistant sur « les défis de Khalifa », ex-maire de Dakar.

« Entretien: les vérités de Abdoul Mbaye à Sonko, Khalifa », membres de « Yewwi Askan Wi », titre L’Observtauer. Dans ce journal, l’ancien Premier ministre et président du parti ACT affirme: « Les petits calculs et l’absence de transparence nous ont empêché de rejoindre Yewwi Askan Wi ».

À la Une de Vox Populi, l’enseignant-chercheur, Moussa Diaw estime que « Yewwi Askan Wi aura peu de chances devant (la coalition présidentielle) Benno Bokk Yakkar ».

« Ambition, guerre de légitimité…Ces dangers qui guettent Yewwi Askan Wi », renchérit Walf Quotidien.

Dans sa rubrique « Grand’Place », EnQuête affiche l’ex-ministre de la Justice, professeur Ismaila Madior Fall, « à coeur ouvert ». « Lorsqu’en 2013, le président Sall fit appel à moi, j’ai aussitôt réalisé que je perdais des libertés. 2024 (la présidentielle) se joue en réalité  (aux élections territoriales) en 2022 ».

« Situation politique à la Médina: (le maire) Bamba Fall attaque et cogne » les anciennes gloires, rapporte Les Échos.

En économie, EnQuête informe que le Sénégal lève 55 milliards f cfa sur le marché régional des titres de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA).

« Hausse générale des prix: Le petit commerce tire la langue », constate Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Le Soleil s’intéresse au nouveau statut de la Pharmacie nationale d’approvisionnement  (PNA) et explique ce qui va changer.

La demi-finale  (Sénégal-Côte d’Ivoire) de l’Afrobasket ce samedi à Kigali (Rwanda) fait la Une de Sud Quotidien qui lance aux Lions de à Téranaga: « Rugissez encore…! »

Le Sénégal lève 55 milliards F CFA sur le marché des titres publics de l’UMOA

La Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, au terme d’une émission par adjudication d’obligations assimilables du Trésor, a levé ce vendredi 11,5 milliards F CFA à 5 ans au taux de 5,05 % et 43,5 milliards F CFA à 7 ans au taux de 5,3 %.Ces taux sont « les meilleurs actuellement obtenus sur le marché » selon un communiqué du ministère des Finances et du Budget reçu à APA. Ils attestent, poursuit la source, de la bonne qualité de la signature du Sénégal.

En outre, indique le document, les taux obtenus sont en baisse par rapport aux précédentes émissions du Sénégal pour lesquelles le pays s’était engagé à 5,5 et 5,97 % pour 5 et 7 ans.

Pour cette opération, s’inscrivant « dans le cadre des Obligations de relance », l’Etat a mis en adjudication 50 milliards F CFA mais les soumissions ont atteint 283 milliards F CFA. Cela représente près de 600 % de l’argent recherché. Toutefois, le montant retenu est de 55 milliards F CFA.

Le Sénégal a collaboré avec l’Agence UMOA-Titres et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) dans la réalisation de cette intervention.

Locales 2022 : des figures de l’opposition s’allient contre Macky Sall

Une vingtaine de responsables de l’opposition ont procédé jeudi au lancement d’une grande coalition en vue des élections locales du 23 janvier 2022.Le nom de la coalition « Yewwi Askan Wi », libérer le peuple en wolof, a été dévoilé hier lors de la cérémonie organisée dans une salle archicomble à Dakar. De Khalifa Sall à Ousmane Sonko en passant par Aida Mbodj, Moustapha Guirassy ou Malick Gackou, les opposants présents ou représentés ont signé une charte « contre tout compromis ou compromission avec Macky Sall », selon le quotidien EnQuête.

L’objectif est d’aller « ensemble aux Locales et aux Législatives » de 2022, ce qui suppose que l’alliance va durer pour au moins un an. La prochaine élection présidentielle, elle, est fixée en 2024 et Macky Sall, au pouvoir depuis 2012, n’a pas dit clairement s’il allait se représenter.

« Les problèmes ne vont pas manquer, car nous sommes des homme politiques. Il y aura des chocs d’ambitions mais le défi d’y arriver est là, pas pour nous, mais pour le Sénégal », a souligné Moussa Tine, responsable à Taxawu Senegal de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall, s’exprimant au nom des leaders de la coalition.

« Ce qui nous interpelle, c’est d’éviter la constitution de deux coalitions. Nous devons faire bloc pour affronter le président de la coalition présidentielle, Macky Sall », a-t-il appelé.

Par ailleurs, des formations de l’opposition se sont démarquées à la dernière minute de cette coalition. C’est le cas du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade et de son fils Karim, exilé depuis 2016 au Qatar.

Dans un communiqué publié la veille du lancement de l’alliance, le parti libéral s’étonnait de la circulation de la charte annonçant sa création. « Sans en être informé officiellement, le PDS a appris qu’une cérémonie de signature est prévue ce jeudi, alors que jusque-là des points de désaccords subsistent », ont affirmé les libéraux, dénonçant au passage les « jeux de l’ombre » et « subterfuges inutiles » d’Ousmane Sonko et Cie.

La division au sein de cette nouvelle union de l’opposition est également accentuée par les départs d’autres formations comme l’AJ de Mamadou Diop Decroix, Bokk Gis Gis de Pape Diop, le CRD d’Abdourahmane Diouf ou encore la coalition Jotna qui avait investi Sonko lors de la dernière élection présidentielle où il était arrivé troisième avec plus de 15% des voix.

Selon le professeur de sciences politiques Moussa Diaw, ces démarcations vont fragiliser l’opposition, qui « montre l’incapacité à dépasser les contradictions entre les leaders, les égos, les ambitions personnelles et les intérêts particuliers ».

Par ailleurs, il précise dans le quotidien national Le Soleil que ce ne sont « pas de petites formations qui vont régler le problème. Ces partis ont des leaders médiatiques, mais ils leur manquent une base et ils n’ont pas montré une capacité de mobilisation ».

Toutefois, son homologue Jean-Charles Biagui estime que Pastef d’Ousmane Sonko, le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) du chef religieux Moustapha Sy et Taxawu Senegal de Khalifa Sall « sont probablement les trois (partis ou mouvements) les plus significatifs de l’opposition si on y ajoute le PDS », sachant qu’ils ont participé aux dernières élections et mesurent les enjeux.

Sénégal : politique et économie se partagent la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent essentiellement du lancement d’une coalition de l’opposition en vue des prochaines Locales et de l’Etat qui renonce à 47 milliards de FCfa de recettes pour lutter contre l’inflation.« Le +pacte de sang+ », arbore à sa Une EnQuête avant de préciser en sous-titres que « Khalifa Sall, Sonko, Aida Mbodj, Cheikh B. Dièye, Gakou, Déthié Fall et Cie iront ensemble aux Locales et aux Législatives. » Ces derniers « ont signé une charte contre tout compromis ou compromission avec Macky Sall », ajoute le journal.

« Annoncée depuis quelques jours, la grande coalition de l’opposition a finalement vu le jour hier, malgré les soubresauts qui ont marqué sa gestation. Au nombre de 22, les organisations politiques signataires de la charte d’alliance dénommée +Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en langue wolof+ ont juré de s’unir en perspectives des élections locales de janvier 2022, des législatives de juillet 2022 et de la présidentielle de 2024 », détaille L’AS.

Cela pousse Sud Quotidien à arborer cette Une : « +Yewwi askaan wi+ en marche ! » Dans les colonnes du journal, l’enseignant-chercheur en Sciences politiques estime toutefois qu’« il sera très difficile pour la coalition de tenir tête à la majorité au pouvoir. »

Sous le titre « Yewwi Askan Wi : la machine qui veut basculer Benno », Vox Populi signale que « la coalition bride ses membres : pas de critiques ou discrédit entre membres ou sur la coalition, pas de listes parallèles, pas de compromis ou compromission avec le pouvoir et la ligne de conduite à tenir. »

Cette coalition ne fait cependant pas l’unanimité au sein des partis opposés au régime actuel. La coalition Jotna et le Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) ont ainsi fustigé dans Vox Populi la démarche qui a abouti au lancement de la Grande coalition.

« Ils ne veulent pas +embarquer dans un tel projet, sans débat et qui, depuis ses origines, souffre d’un manque manifeste de transparence+ », précise la publication.

Cela fait dire à WalfQuotidien que « l’opposition (est) dans tous ses éclats ». « La coalition XXL de l’opposition vit, peut-être, ses derniers instants. La Majorité qui se réjouit de cette implosion, fruit du choc des ambitions, ne se porte guère mieux, ne faisant que différer les contentieux », analysent nos confrères.

En économie, Le Soleil annonce « un soutien robuste aux ménages ». L’Etat a en effet renoncé à 47 milliards de FCfa de recettes pour permettre aux citoyens de supporter la hausse du prix des denrées de première nécessité.

EnQuête parle d’une « thérapie de choc de l’Etat » qui a procédé à une baisse et la suspension de certaines taxes douanières pour soutenir les ménages. Pour L’AS, « l’Etat freine l’inflation ». Cette suspension de taxes tous azimuts était nécessaire « pour éviter des émeutes de la faim », estime Sud Quotidien.

Si l’Etat s’adonne à ce « sacrifice » de 47 milliards, il « oblige (cependant) les commerçants à se mettre en règle avec le fisc » pour atténuer les pertes, note WalfQuotidien.

Afrique : un nouvel outil pour financer le développement

La Banque africaine de développement (Bad) et ses partenaires lancent, le 9 septembre prochain, une nouvelle initiative pour intégrer le capital naturel dans le financement du développement en Afrique.L’initiative porte le nom de Programme sur le capital naturel pour le financement du développement de l’Afrique (Natural Capital for African Development Finance, NC4-ADF en anglais) et s’étend sur la période 2020-2022.

Le capital naturel, explique l’institution financière, comprend les sols ou les ressources de stockage de carbone comme l’eau et la pêche. Il représente entre 30 % et 50 % de la richesse totale des pays d’Afrique, bien que n’étant pas souvent pas pris en compte dans les mesures économiques comme le calcul du PIB.

De plus, déplore la Bad, les institutions internationales de développement tiennent peu compte du capital naturel dans les projets de financement du développement. Face au changement climatique, ce capital présente des atouts essentiels pour favoriser une croissance inclusive et verte.

« La prise en compte du capital naturel dans le financement du développement est essentielle pour la reprise post-Covid-19 », a déclaré la directrice de la Division de l’analyse des politiques au Centre africain des ressources naturelles de la Bad, Vanessa Ushie, citée par le communiqué parvenu ce jeudi à APA.

Selon Mme Ushie, « la Banque reconnaît que les approches fondées sur la nature sont essentielles pour lutter contre les urgences liées à la biodiversité et au climat. Elle déploie ses efforts pour intégrer le capital naturel dans le financement des infrastructures, les investissements et les politiques économiques en Afrique. »

Au cours de la rencontre de lancement de cet outil, informe le document, les différents participants, parmi lesquels des ministres et des responsables d’institutions internationales, échangeront sur les moyens d’établir une vision commune prenant en compte le capital naturel, notamment dans les projets et programmes de développement des institutions multilatérales de développement.

Par ailleurs, poursuit la note, ils partageront les meilleures pratiques pour intégrer le capital naturel dans l’architecture du financement du développement. Un autre sujet de discussion portera également sur les moyens d’amener les agences de notation à intégrer les considérations de croissance verte et de capital naturel dans les notations de risque souverain et de crédit des pays africains, ajoute-t-elle.

Les résultats d’un projet pilote d’infrastructure conduit, selon des approches de capital naturel en Tanzanie, avec le soutien de la Banque africaine de développement et de l’Allemagne, seront présentés lors de ce lancement, qui se déroulera principalement en visioconférence.

Des représentants gouvernementaux du Nigeria, de la Tanzanie, de Madagascar et de Mozambique, dont les pays participent au programme, prendront part à l’événement, qui regroupera de hauts représentants d’institutions partenaires du programme ainsi que ceux de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement, de la Commission de l’Union africaine, entre autres.

Vaccins anti-Covid-19 : l’Afrique toujours à la traîne

Huit pays africains sur dix risquent de ne pas atteindre l’objectif fixé pour la vaccination contre la Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).L’Afrique est sur le point de manquer l’objectif à caractère urgent fixé au niveau mondial en termes de vaccination. Celui-ci consiste à vacciner 10 % des groupes les plus vulnérables contre la pandémie dans chaque pays avant la fin du mois de septembre.

Mais de nouvelles données recueillies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indiquent que seuls 39 millions de personnes, soit à peine 3% de la population totale du continent, ont été entièrement vaccinées.

Et si le rythme actuel d’expédition de vaccins et de vaccination se maintient, prévient l’Oms, 42 des 54 pays d’Afrique, soit près de 80 % du total, risquent donc de ne pas atteindre l’objectif fixé pour la vaccination contre la maladie.

Neuf pays africains parmi les plus affectés comme l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie ont déjà atteint l’objectif mondial de vaccination fixé en mai par l’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe décisionnel suprême de l’OMS.

Trois autres pays africains sont en bonne voie pour atteindre l’objectif, estime l’organisme onusien, ajoutant que deux autres pourraient y parvenir s’ils augmentent le rythme d’inoculation du liquide précieux.

« L’accaparement des vaccins a retardé l’Afrique et nous avons besoin de toute urgence d’un nombre accru de vaccins », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

« Cependant, poursuit-elle, à mesure que de nouvelles doses arrivent, les pays africains doivent accentuer leurs efforts et veiller à la mise en œuvre de plans explicites qui permettent de vacciner sans tarder les millions de personnes qui restent confrontées à la grave menace de la Covid-19 ».

Près de 21 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 sont arrivées en Afrique au cours du mois d’août par le canal du Mécanisme Covax, soit autant que le nombre de doses réceptionnées par le continent sur l’ensemble des quatre mois précédents.

En tenant compte des vaccins qui devraient être livrés par le Covax et l’Union africaine d’ici à la fin du mois de septembre, l’Afrique pourrait recevoir suffisamment de doses pour atteindre la cible de 10 %.

Au total, plus de 143 millions de doses ont été reçues en Afrique, où 39 millions de personnes, soit à peine 3 % de la population, sont entièrement vaccinées. En comparaison, 52 % de la population est entièrement vaccinée aux États-Unis d’Amérique et 57 % de la population est entièrement vaccinée dans l’Union européenne.

« L’iniquité est extrêmement troublante. Seulement 2 % des plus de cinq milliards de doses administrées dans le monde l’ont été en Afrique. Cependant, les récentes augmentations d’expéditions de vaccins et les engagements de plus en plus nombreux sont bien la preuve qu’une distribution plus équitable et plus juste des vaccins à l’échelle mondiale est possible », a souligné Dr Moeti.

Les pays doivent continuer à combler les lacunes opérationnelles et dans le même temps, améliorer, adapter et affiner en permanence leurs campagnes de vaccination contre la Covid-19, exhorte l’Organisation mondiale de la Santé.

Car, sur les 30 pays qui ont communiqué à l’OMS des données relatives à leur capacité opérationnelle, souligne-t-elle, quinze n’ont pas procédé à des examens de l’action en cours, qui sont pourtant essentiels pour évaluer et optimiser les progrès. Un pays sur trois n’a pas actualisé son plan national de déploiement des vaccins, qui définit les orientations afférentes aux activités de vaccination contre la Covid-19 dans chaque pays.

Le nombre de cas de Covid-19 est en légère baisse en Afrique, mais reste obstinément élevé. Le nombre de nouvelles infections en Afrique centrale, en Afrique de l’Est et en Afrique de l’Ouest a augmenté pour passer à près de 215.000 au cours de la semaine qui s’est achevée le 29 août.

Vingt-cinq pays, soit plus de 45 % des pays africains, signalent un nombre de cas élevé ou en augmentation rapide. Plus de 5.500 décès ont été notifiés au cours de la semaine qui a pris fin le 29 août.

Vol inaugural aux États-Unis, un événement pour Air Sénégal

Le premier vol de la compagnie Air Sénégal à destination de New York, aux États-Unis, a décollé dans la nuit de mercredi à jeudi de l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar.La jeune compagnie nationale lancée en 2018 continue sa montée en puissance. Elle vient de matérialiser la desserte à destination des Etats-Unis. Le vol inaugural effectué jeudi 2 septembre vers New York à bord d’un Airbus A330-900 neo « marque un palier critique important » dans le développement du réseau, selon le directeur général de la compagnie Ibrahima Kane.

Le vol sera également élargi à Washington. Les deux villes américaines auront désormais droit à deux vols par semaine en aller-retour. Grand événement pour Air Sénégal, cette nouvelle desserte vers la première puissance du monde a été retardée par la pandémie de Covid-19.

Le Sénégal a rouvert ses frontières aériennes depuis juillet 2020 après quatre mois de fermeture à cause de la crise sanitaire. Malgré les différentes évolutions de la maladie, les autorités n’ont pas envisagé de fermer à nouveau le trafic aérien.

Cela aurait en effet été contraire à l’objectif affiché de faire de Dakar un « hub régional ». Déjà, malgré le contexte difficile, la jeune compagnie nationale arrive à desservir d’autres capitales africaines et européennes.

Pour le vol inaugural vers les États-Unis, tous les billets ont été vendus à un tarif préférentiel de 479.000 FCFA pour l’aller-retour. Air Sénégal table sur environ 42.000 passagers pour cette première année.

« Ce sont des vols qui s’adressent non seulement aux Ouest-africains, mais il intéresse beaucoup de Sénégalais parce qu’il y a une très forte communauté ici, aux États-Unis. Mais également sur le plan du retour des Africains et Américains, vers le continent et tout un tourisme qui s’est développé », explique sur RFI Mansour Diop, expert en transport aérien.

Sénégal: la division de l’opposition en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent principalement des défections notées au sein de la grande coalition de l’opposition, qui doit être lancée ce jour.Le Quotidien qualifie de « projet mort-né » la grande coalition de l’opposition, pointant un « choc des ambitions » et une « guerre des ego ». Le PDS de l’ex-président Abdoulaye Wade « s’en démarque et dénonce des jeux de l’ombre », selon le journal.

« Le PDS se retire, Decroix et Pape Diop disent niet », rapporte cette fois Vox Populi à propos de cette coalition de l’opposition dont le lancement est prévu aujourd’hui. Les Libéraux dénoncent des « jeux dans l’ombre, des détours et subterfuges ».

Le quotidien national Le Soleil sent ainsi un « parfum de division dans l’opposition ». EnQuête livre « les secrets du clash » entre les adversaires du président Macky Sall, précisant toutefois que la coalition de l’opposition sera lancée ce jour sans le Parti démocratique sénégalais.

L’Observateur montre quatre images comportant des leaders opposants pour enquêter sur les « maux » qui causent « les trois niveaux de difficulté du +Je+ de l’opposition ». Parmi ces opposants, le leader de Pastef Ousmane Sonko fait « face à la gourmandise de ses hommes », selon Walf Quotidien.

Sur un autre sujet, Le Soleil titre sur « les directives de Macky Sall » pour impulser l’action gouvernementale. « Le temps est au travail, dans l’efficacité, la qualité, l’efficacité et la performance », a-t-il indiqué hier en Conseil des ministres.

« Macky presse ses hommes » à propos de la mise en œuvre du Plan Orsec et du programme de l’emploi des jeunes entre autres, note L’AS qui titre en même temps sur la victoire (2-0) de l’équipe nationale de football face à son homologue du Togo, un premier match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022.

« Les Lions font l’essentiel sans hargne », indique le journal. « Poussive mais importante victoire », souligne de son côté Record.

A l’occasion, le quotidien sportif remarque que Sadio Mané a marqué son 24e but avec l’équipe nationale et le défenseur parisien Abdou Diallo son premier.

Eliminatoires Mondial 2022 : le Sénégal bat le Togo (2-0)

Les Lions de la Téranga se sont imposés, mercredi après-midi, devant les Eperviers du Togo en match comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde de football 2022.Cette rencontre a été jouée au stade Lat-Dior de Thiès (Ouest, 70 km de Dakar).

Le premier but du Sénégal a été marqué par Sadio Mané à la 56ème minute. Le second but a été inscrit par Abdou Lahad Diallo à la 80ème minute.

Le Sénégal et le Togo partagent le Groupe H avec la République du Congo et la Namibie.

Sénégal/Covid: les avantages de la vaccination mis en exergue

Le professeur Daouda Ndiaye a insisté sur les avantages de la vaccination anti-Covid-19.A l’initiative de l’entreprise Gaïndé 2000, l’universitaire sénégalais a récemment animé un webinaire axé sur le thème : « Covid-19, rompre la contamination en entreprises ».

Il a dit comprendre les préoccupations émises par certains citoyens à propos des vaccins, soulignant que les mêmes craintes ont existé avec le paludisme, le Sida et resurgi avec la Covid.

« La science, c’est de la démocratie. Toutefois, les avis doivent être basés sur des analyses scientifiques. Ce qui est plus important dans le cadre d’un vaccin, c’est de voir si celui-ci est toxique pour l’homme. C’est la première question à régler », a expliqué le Pr Daouda Ndiaye, Directeur du centre africain d’excellence sur la génomique des maladies infectieuses.

Il a rassuré que tous les vaccins qui ont été reçus au Sénégal contre la Covid-19 et sur pour lesquels on a eu l’approbation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres grandes institutions mondiales ont leur innocuité.

Ce faisant, il a rappelé qu’un médicament est toujours dangereux s’il n’est pas régulé comme il se doit. « Ces vaccins, a indiqué Pr Ndiaye, n’ont pas de problème comme certains le soutiennent. L’immunité n’est pas totale. C’est la norme pour la plupart des vaccins. Les gains sont extrêmement importants. Le jour où il y aura des effets secondaires majeurs, même si les organisations internationales ne bloqueraient pas l’arrivée de ces vaccins, nous serons les premiers à dire stop au ministère de la santé ».

A son avis, tant que ce n’est pas le cas, il faut encourager la poursuite des campagnes de vaccination car, « nous sommes obligés de porter ce combat au nom de l’Etat, au nom de la population pour sauver notre pays qui nous a tout donné ».

Il a révélé que 15% des personnes non immunisés peuvent être protégés par les mesures barrières, mais qu’il faut associer les deux : le vaccin et le respect des gestes barrières pour vaincre le virus.

« Il n’existe pas encore au Sénégal un rapport définitif pour déterminer le taux de protection. Nous sommes persuadés que ces vaccins ont joué un rôle fondamental dans la maitrise de la pandémie. Les personnes qui ne sont pas encore vaccinées sont plus en danger par rapport à la Covid-19. Si chacun s’y met en respectant les mesures barrières et en se faisant vacciner, c’est le premier acte de patriotisme », a conclu le professeur Daouda Ndiaye.

Gambie : déploiement de 625 militaires sénégalais de la Cedeao

Les militaires sénégalais engagés dans la force sous-régionale la Cedeao vont poursuivre leur mission en Gambie, quatre ans après avoir contraint Yahya Jammeh à quitter le pouvoir suite après sa défaite à l’élection présidentielle.Le contingent, identifié comme le cinquième détachement sénégalais de la Mission de la Cedeao en Gambie (Micega), est composé de 625 militaires dont 12 personnels féminins.

Ils ont reçu mardi à Toubacouta, au centre du pays et non loin de la Gambie, pays enclavé au Sénégal, le drapeau national des mains du général de brigade Fulgence Ndour, chef d’état-major de l’armée de terre, en présence du gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye.

« La contribution de l’armée sénégalaise à cette mission sous-régionale perpétue notre tradition d’accompagner la recherche de la paix et de la stabilité à travers les organisations sous-régionales, régionales et internationales. Elle contribue à la recherche de la stabilité dans un pays frère et frontalier dont la marche vers la démocratisation et le développement socio-économique constitue pour nous un enjeu stratégique majeur », a expliqué le général Ndour dans une dépêche de l’Agence de presse sénégalaise visitée mercredi par APA.

Les forces de la Cedeao, composées majoritairement de Sénégalais, sont présentes depuis le 22 janvier 2017 en Gambie. Elles ont poussé le président autocrate Yahya Jammeh à l’exil. Arrivé au pouvoir par coup d’Etat en 1994, il avait d’une manière surprenante reconnu sa défaite à la présidentielle de décembre 2016 face à Adama Barrow, avant de se rétracter.

Soutenu par la communauté internationale, ce dernier avait prêté serment à l’ambassade gambienne de Dakar. Il avait ensuite appelé à une présence des troupes de la Cedeao dans son pays vu la situation sécuritaire.

Pendant tout ce temps ainsi à la tête de la Gambie, Adama Barrow ne s’était pas départi de l’aide militaire de la Cedeao, notamment de son partenaire stratégique le Sénégal. En septembre 2020 déjà, le président gambien avait demandé, en marge d’un sommet de l’organisation sous-régionale à Niamey (Niger), le prolongement de la Micega en Gambie, « compte tenu des réformes en cours et de la nécessité de protéger la fragile démocratie dans son pays ». La Cedeao avait accédé à sa demande en la renouvelant de six mois.

« L’instruction et l’entraînement qui ont été dispensés au cinquième contingent de la Micega leur permettront de mener à bien leur future mission en Gambie, théâtre où leurs prédécesseurs ont déjà balisé la voie par des acquis opérationnels substantiels et un comportement irréprochable forçant ainsi l’admiration des populations gambiennes et le respect des autres contingents frères », a noté le général Fulgence Ndour.

Poursuivant, le chef d’état-major de l’armée de terre a rappelé à ses troupes qu’elles seront engagées « pendant une période sensible car coïncidant avec l’organisation de l’élection présidentielle gambienne devant se dérouler le 4 décembre 2021 ».

Foot : clap de début des éliminatoires du Mondial 2022 en Afrique

Quarante sélections du continent, réparties dans dix groupes, se livrent à partir d’aujourd’hui des combats sans merci pour décrocher l’une des cinq places qualificatives à la prochaine Coupe du monde.C’est le nec plus ultra pour tout international. Le Mondial, compétition créée en 1929, fait rêver les footballeurs. Pour participer à cet évènement sans commune mesure avec les autres tournois de foot, la concurrence est âpre en Afrique. Le continent aux 54 pays.

Au terme de cette campagne de qualification, les dix vainqueurs de chaque poule accéderont au tour suivant. Par la suite, cinq confrontations en aller-retour permettront de connaître les représentants de l’Afrique au Qatar du 21 novembre au 18 décembre 2022.

Programme de la première journée en Temps Universel : 

Mercredi 1er septembre 

Centrafrique – Cabo Verde, 13 heures. Sénégal – Togo, 16 heures. Guinée-Bissau – Guinée, 16 heures. Mali – Rwanda, 19 heures. Libye – Gabon, 19 heures. Egypte – Angola, 19 heures.

Jeudi 2
septembre 

Kenya – Ouganda, 13 heures. RD Congo – Tanzanie, 13 heures. Niger – Burkina Faso, 16 heures. Namibie – Congo, 16 heures. Madagascar – Bénin, 16 heures. Algérie – Djibouti, 19 heures. Maroc – Soudan, 19 heures.

Vendredi 3
septembre 

Mozambique – Côte d’Ivoire, 13 heures. Zimbabwe – Afrique du Sud, 13 heures. Mauritanie – Zambie, 16 heures. Nigeria – Liberia, 16 heures. Tunisie – Guinée équatoriale, 19 heures. Cameroun – Malawi, 19 heures. Ghana – Ethiopie, 19 heures.

Economie, politique et nécrologie au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent principalement de la flambée des prix des produits alimentaires, des tractations en vue des élections locales et de la mort d’un chef religieux.Sur les réseaux sociaux, les Sénégalais ont dénoncé ces derniers jours la cherté de la vie surtout dans la capitale Dakar. Dans ce contexte, Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises a tenu mardi un Conseil national de la consommation.

D’après Le Soleil, lors de cette rencontre, elle a expliqué l’augmentation des prix des denrées de première nécessité par « la fulgurante pandémie (Covid-19) qui a plusieurs conséquences à l’échelle internationale parmi lesquelles la hausse du prix du fret et l’indisponibilité de la logistique conduisant à des lenteurs dans l’approvisionnement des produits ».

A sa suite, rapporte le quotidien national, Oumar Diallo, Directeur du Commerce intérieur, a souligné qu’ « il n’y a pas de hausse des taxes ou des droits de douane. Ce sont les prix des marchandises qui ont connu une augmentation ».

De son côté, Khadim Sylla, le président de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis), signale néanmoins dans EnQuête « la cherté des taxes portuaires et autres prélèvements ». A propos de la pénurie de sucre, il a plaidé pour « une libéralisation » de ce marché.

Mais Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, a invoqué dans Le Quotidien la nécessité de protéger les entreprises sénégalaises face à la concurrence internationale. Toutefois, elle a précisé que tout Sénégalais peut créer « une industrie du sucre » en respectant les règles.  

Sur un tout autre sujet, Ousmane Sonko, le chef de file des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a mis en garde Macky Sall pour les élections locales de janvier 2022. Il « fera face à l’une des plus grandes forces de l’opposition », a affirmé l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines dans WalfQuotidien.

Au cours d’une conférence de presse, organisée mardi à Dakar, l’opposant a encore dressé « un tableau noir » du pays, indique L’AS. Dans les colonnes de ce journal, Ousmane Sonko a tiré à boulets rouges sur le président Macky Sall par rapport à la gestion des inondations, de la troisième vague du coronavirus, de l’émigration clandestine et de la cherté de la vie.

Poursuivant dans Vox Populi, le candidat classé troisième à l’élection présidentielle du 24 février 2019 a soutenu qu’ « un pays ne se gouverne pas par le bâton ». Tout compte fait, Sud Quotidien se fait l’écho du « diktat des coalitions » électorales. A en croire ce journal, « à cinq mois des Locales, la mise sur pied au forceps des coalitions semble reléguer au second plan les alliances d’actions de l’opposition pour un processus électoral transparent et sécurisé ».

Enfin, Libération annonce le décès mardi de Serigne Cheikh Dieumb Fall, le Khalife des Baye-Fall (branche de la confrérie mouride) là où L’Observateur fait noter que le guide religieux ayant tiré sa révérence à l’âge de 96 ans a vécu « quinze belles années de khalifat ».

Le Sénégal suspend une taxe sur le sucre importé

Le ministère sénégalais des Finances et du Budget a demandé aux services des Douanes de suspendre pour 45 jours l’application de la taxe conjoncturelle face à l’inflation du prix du sucre raffiné importé.Cette mesure vise donc à « atténuer l’effet de la hausse combinée du coût du fret maritime et des prix sur les marchés internationaux », soutient le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, réagissant aux multiples complaintes des populations sur la pénurie doublée de la hausse des prix du sucre.

« Suite à la demande du ministre du Commerce et des PME, je vous instruis de suspendre, du 30 août au 15 octobre 2021, l’application de la taxe conjoncturelle (TCI) sur le sucre raffiné importé », indique le ministre dans une note de service adressée lundi au directeur général des Douanes sénégalaises.

Sur son site internet, cette institution explique que la TCI « vise à amortir les effets des variations erratiques des prix internationaux de certains produits sur la production nationale et à contrecarrer les pratiques déloyales ». Elle est applicable aux produits relevant des secteurs de l’agriculture, de l’agro-industrie, comme le sucre et les huiles végétales, ou de l’élevage et de la pêche à l’exclusion du poisson et des produits à base de poisson, explique la même source.

Par ailleurs, « la TCI est perçue à l’occasion d’importations de sucre fini destiné à la consommation courante, lorsque la valeur CAF (coût assurance et fret) de ce produit est inférieure au prix de déclenchement (fixé par la Commission de l’UEMOA) ».

Au Sénégal, les populations se plaignent depuis quelques temps de la cherté de la vie. Le ministre du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta, explique toutefois que son pays subit les contrecoups de la pandémie de Covid-19. Voilà pourquoi les prix des denrées de première nécessité sont en hausse sur le marché.

« Cette pandémie a frappé de plein fouet toute l’économie mondiale et les pays pauvres n’ont pas été épargnés. Notre pays, le Sénégal n’y a pas échappé. Cette situation s’est traduite entre autres par une hausse généralisée de 15 à 20% des prix des denrées de première nécessité comme le riz, l’huile et l’aliment de bétail dont la matière première (blé) est importée », note-t-elle.

Ainsi, elle a convoqué ce mardi à Dakar une réunion du Conseil national de la consommation pour discuter de la « situation des prix des produits de grande consommation » et de « questions diverses ». Des membres des associations consuméristes, des commerçants, ainsi que des techniciens des ministères des Finances et du Commerce, prennent part à la rencontre ouverte ce matin.

Ce mardi également, les quotidiens locaux parvenus à APA ont essentiellement titré sur le sujet. Dans Vox Populi, les commerçants indexent l’Etat qui « se retrousse les manches » face à la flambée des prix.

Le Témoin affirme en revanche que la pénurie du sucre a été « +provoquée+ par les commerçants ». Parce que « dans les entrepôts de la CSS (Compagnie sucrière sénégalaise) se trouvent actuellement stockées 29.000 tonnes de sucre couvrant une consommation locale de 45 jours ».

Toutefois, le président de la commission d’organisation de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS), Mohamed Seck, soutient que « cette situation ne les surprend guère, l’ayant prédit au courant du mois de juillet pour alerter les autorités et les appeler à anticiper sur l’éventualité d’une telle situation ».

Sénégal : la flambée des prix et les Locales à la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, reçus ce mardi à APA, traitent essentiellement de l’augmentation des prix des denrées de première nécessité notamment le sucre et les élections locales du 22 janvier 2022.« Flambée des prix, pénuries de sucre… Les commerçants l’indexent, l’Etat se retrousse les manches », titre Vox Populi. Dans les colonnes du journal, le président de la commission d’organisation de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS), Mohamed Seck, soutient que « cette situation ne les surprends guère, l’ayant prédit au courant du mois de juillet pour alerter les autorités et les appeler à anticiper sur l’éventualité d’une telle situation. »

Sous le titre : « Sucre : une pénurie +provoquée+ par les commerçants », Le Témoin affirme que « dans les entrepôts de la CSS (Compagnie sucrière sénégalaise) se trouvent actuellement stockées 29.000 tonnes de sucre couvrant une consommation locale de 45 jours. »

Les deux journaux notent cependant un « branle-bas de combat au niveau de l’Etat » dont le ministère des Finances a suspendu jusqu’au 15 octobre la taxe conjoncturelle sur le sucre raffiné importé.

Cela pousse Le Quotidien à arborer cette Une : « L’Etat sucre les commerçants ». A sa page 11, la publication explique que ce « gel (est) justifié par la hausse des prix et la pénurie » et informe en même temps que le Conseil national de la consommation est convoqué ce matin pour se pencher sur la question.

Les prochaines élections locales est l’autre sujet phare évoqué par les quotidiens sénégalais. « La grande coalition de l’opposition lancée demain », annonce L’AS, précisant que celle-ci regroupera le Pastef, Taxawu Sénégal, Pur et Gueum Sa Bopp de Bougane Guèye Dany. « Seul le Pds est encore dans le clair-obscur », ajoute le journal.

Si d’aucuns se réjouissent de cette union sacrée de l’opposition, WalfQuotidien signale qu’il s’agit là d’une « alliance en sursis » parce qu’elle « a la particularité d’être portée par des leaders en conflit avec la justice. »

Sud Quotidien s’intéresse aux manifestations contre le pouvoir en place et les contestations citoyenne ou politique et arbore ce titre : « Quand la rue +scrute+ la gouvernance ». Rappelant les événements de mai 1968, le journal fait remarquer que « la révolte de la population pour dénoncer ou obtenir la résolution d’un problème ou une situation politique est devenue une marque de la société, […] (et que) la réprobation de l’autorité, parfois avec une manière violente, n’est pas une chose nouvelle. »

En solitaire, Le Soleil fait le tour d’horizon de certains quartiers de Dakar autrefois submergés par les eaux à chaque saison pluvieuse et affirme que dans ces localités « les inondations se conjuguent au passé. »

Ce résultat, soutient le quotidien national, est « une marque des travaux de drainage des eaux pluviales effectués par l’Etat ». Le journal note en outre « l’impact positif des bassins de rétention dans la banlieue. »

Vaccins Covid-19 : la France au chevet de l’Union africaine

Les États membres de l’Union africaine (UA) vont recevoir de Paris 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19.Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l’initiative du « Fonds africain pour l’acquisition des vaccins » (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (Covax) au cours des trois prochains mois, lit-on sur le site de l’Elysée.

L’initiative Avat, explique la présidence française, est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de l’Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Elle est menée en étroite collaboration avec le mécanisme Covax qui s’efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons.

Ce programme est piloté, pour le compte des États membres de l’Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins.

Selon l’exécutif français, suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d’ici à septembre de l’année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l’appui d’un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale.

Par ailleurs, indique la publication de l’Elysée, la France contribuera à la plateforme soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui permettra le transfert de la technologie des vaccins à ARN messager vers le continent africain.

En outre, poursuit-elle, grâce à son nouveau partenariat avec l’initiative Avat, le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d’ici à la fin de l’année 2021.

Pour le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, « le don par la République française de 10 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 au continent africain est un geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».

M. Ramaphosa a ainsi félicité « le Président Macron, le gouvernement et le peuple français pour cette contribution importante à la lutte de notre continent contre la maladie et contre la triste mais non inéluctable réalité de l’accès inégal aux vaccins dans beaucoup de régions du monde, en particulier en Afrique. »

De son côté, son homologue, Emmanuel Macron, a déclaré que cette assistance illustre sa volonté en tant que Président de la République française, de se tenir aux côtés des populations africaines pour faire front ensemble contre la pandémie.

Etat civil et citoyenneté : des journalistes sénégalais portent le combat

Le bureau sénégalais du Réseau International des Journalistes Francophones pour l’État Civil et la Citoyenneté (RIJFEC) a été installé samedi à Dakar.Suivant l’exemple de confrères de plusieurs pays de l’espace francophone africain, des hommes et femmes de médias du Sénégal viennent de lancer une association pour promouvoir l’état civil et la citoyenneté à travers la communication et la sensibilisation. Un bureau composé de neuf membres a été porté sur les fonts baptismaux.

Ainsi, plusieurs points ont été retenus lors de l’Assemblée générale tenue à la Maison de la Presse Babacar Touré. Au-delà de la sensibilisation, des activités allant des plaidoiries aux rencontres avec des collectivités locales, en passant par les séances de formation et la sensibilisation contre les saccages des édifices publics lors des manifestations par exemple, ont été inscrites dans le programme qui sera déroulé prochainement.

Le second objectif du RIJFEC, créé en novembre 2019 à Yaoundé (Cameroun) et dont le bureau international est dirigé par le Malien Touré Hamidou Elhadji, est de participer aux objectifs du Dividende dans les pays de l’espace Francophone conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD) numéro 4 et 6.

A travers cette initiative sociale, le réseau mène des missions aux côtés des États et des organisations nationales et internationales dans le but de sensibiliser sur l’enregistrement des faits d’état civil. Il participe également à la veille citoyenne à travers l’observation des élections dans les pays africains, d’où la problématique de la citoyenneté.

« Il était important aujourd’hui de regrouper ou de rassembler ces journalistes qui sont sensibles à des problèmes de ce genre, et essayer de voir comment travailler en synergie pour sensibiliser, porter le plaidoyer, mais aussi porter le message dans le cadre de cette citoyenneté. C’est la raison pour laquelle nous avons installé la section Sénégal », a expliqué Daouda Sow, vice-président du bureau sénégalais du RIJFEC, par ailleurs rédacteur en chef du bureau dakarois de la chaîne marocaine Medi 1 TV Afrique.

Sénégal : Alioune Badara Cissé, abécédaire d’un particulier médiateur

Le médiateur de la République, décédé samedi à Dakar, repose désormais dans la cité religieuse de Touba (Centre) après avoir mené une vie chargée d’enseignements.Décédé à l’âge de 63 ans, l’avocat né à Saint-Louis (Nord) et compagnon de première heure du président Macky Sall a été inhumé dimanche en fin d’après-midi. A l’annonce du décès d’Alioune Badara Cissé, les témoignages ont été unanimes sur les qualités morales du défunt, l’un des rares proches du chef de l’Etat à oser lui dire certaines vérités jusqu’à se mettre à dos son propre camp politique.

Nommé ministre des Affaires étrangères par Macky Sall après son élection en 2012, Alioune Badara Cissé a été débarqué par son « ami » sept mois plus tard lors du premier remaniement ministériel de la deuxième alternance. « Il ne m’a jamais appelé pour me notifier mon limogeage. C’est le Premier ministre d’alors (Abdoul Mbaye) qui me l’a (dit) par téléphone », confiait-il, déplorant ensuite une campagne de diabolisation médiatique pour justifier son limogeage.

« Cela m’a fait profondément mal. Parce que ces mensonges (liens avec un narcotrafiquant) venaient de mon propre camp politique et de personnes avec qui je voulais cheminer jusqu’à la fin de ma vie », regrettait-il dans des propos repris par le site local Seneweb.

Si d’aucuns avaient fini d’interpréter son éjection comme le début de la détérioration des relations avec le chef de l’Etat, ce dernier coupe court et le réhabilite en août 2015. Il est nommé médiateur de la République avec « pour principale mission de veiller à la bonne adéquation entre le fonctionnement de l’Administration et les droits des citoyens ». En d’autres termes, il s’agit pour lui « d’améliorer les relations entre l’Administration et les citoyens et/ou usagers ».

Traversée du désert

Il jouait ainsi pleinement son rôle en ayant des positions mal perçues par certains camarades de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), qui n’hésitaient pas à réclamer sa démission. Son franc-parler était devenu encombrant dans la communication gouvernementale. Certains propos étaient interprétés comme des critiques contre le régime, venant surtout d’une personnalité nommée par le président de la République.

En revanche avec ce dernier, « la rupture n’a jamais été totale. Peut-être que « ABC », comme on l’appelait affectueusement, était une sorte de boussole, de repère pour le président Macky Sall, pour ne pas trop déraper », remarque sur RFI Mamoudou Ibra Kane, directeur du groupe de presse E-média.

Son long appel au président Macky Sall pour écouter la rue lors des événements sanglants de mars dernier est encore frais dans les mémoires. « C’est la vôtre (votre voix, celle du président de la République)  que le peuple veut entendre. Ces Sénégalais d’ici, dans tous les coins et recoins de ce pays, les Sénégalais de Rome, de Milan et de partout ailleurs veulent vous entendre. Pourquoi diable ne leur parlerait-on pas ! », avait-il déclaré dans une captivante éloquence devant la presse.

Ce discours faisait suite aux violentes manifestations qui ont éclaté dans le pays après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko classé troisième avec 15 % à l’élection présidentielle de 2019. Le leader du parti Pastef est accusé de viols répétés et de menaces de mort par une employée d’un salon de beauté et de massage situé à Dakar.

Macky Sall réagira vingt-quatre heures après l’appel de son ancien conseiller spécial et directeur de cabinet. Dans son adresse à la nation, le président affirme : « Je vous ai compris ». La tension se décrispera après des mesures fortes comme la libération de Sonko au terme de trois jours de garde à vue.

« Le Sénégal perd un grand homme avec sa disparition inattendue. (…) Il s’était personnellement impliqué pour empêcher ma radiation injuste de la Fonction publique en 2016. Par la suite, il s’était également beaucoup impliqué lors des malheureux évènements de février-mars 2021 pour prévenir et éviter l’irréparable », a témoigné l’opposant qui décrit Alioune Badara Cissé comme « un homme cultivé, racé, affable, généreux et d’un raffinement singulier ».

Au-delà de la politique

Né dans une famille polygame où il est l’aîné des garçons, ABC grandit sous l’aile des deux coépouses de sa mère et reçoit une éducation « très rigoureuse » de son père, surveillant principal des travaux publics. Ayant commencé les études à Saint-Louis, il les poursuivra à Dakar où il n’est pas à l’abri de tentations qui lui vaudront son exclusion du lycée.

« On m’a exclu au mois de mars avec mon petit groupe d’amis. Pour me punir, mon père m’a amené, à son corps défendant, à faire de la mécanique au garage de la Soadip (Société africaine de diffusion et de promotion) et j’avais commencé à prendre goût. Le vieux, qui avait peur que je finisse par détester l’école, m’a inscrit au C.E.A.L (temple évangélique Albert Luthuli de Dakar) où on s’est tous retrouvés ». La flamme reprend tout de suite et les diplômes s’enchaînent, dans un parcours qui force le respect.

Il fut lauréat du Concours Général en anglais en 1977 avant de décrocher son baccalauréat en 1978 avec la mention. Poussé par sa passion des langues, il poursuit ses études en France et enseigne l’anglais, l’espagnol et le français au Beath High School, en Ecosse, jusqu’en 1983.

Il revient par la suite dans l’Hexagone pour entamer des études de Droit. Son diplôme en Droit économique en poche, il est admis au Barreau de Dakar comme avocat en 1988. Repoussant à chaque fois ses limites, l’ancien président du Saint-Louis Basket Club bénéficie du Hubert Humphrey Followship Program et séjourne pendant une décennie (1992-2002) à Minnesota (Etats-Unis), où sont nés trois de ses enfants.

L’un d’eux, Abdoulaye Néné Cissé, servant dans l’armée américaine, a été poignardé à mort en octobre 2019, le jour de son 27e anniversaire, alors qu’il essayait d’intervenir contre un cambriolage.

Avant de rejoindre à l’au-delà son fils, également enterré à Touba, le défunt médiateur de la République, disciple mouride, a pu aller jusqu’au bout de son mandat qui s’est terminé le 5 août dernier. Le nom de son successeur, le magistrat Demba Kandji, ex-premier président de la Cour d’appel de Dakar, a été dévoilé depuis quelques mois par la presse sénégalaise.

La presse sénégalaise pleure Alioune Badara Cissé

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, rendent hommage au médiateur de la République décédé samedi soir à l’âge de 63 ans à l’Hôpital Principal de Dakar.C’est la « fin de mission d’un régulateur social », indique Le Soleil. La mort d’Alioune Badara Cissé, poursuit le quotidien national, a créé l’émoi, la consternation et une immense tristesse au Sénégal.

« Du port (vestimentaire) au verbe…un délectable homme politique s’en est allé », souligne L’AS. Ce journal informe que l’ancien ministre des Affaires étrangères, né en 1958 à Saint-Louis (Nord), repose désormais au cimetière Bakhiya de Touba (Centre) aux côtés de son fils, Abdoulaye Néné.

Sous le titre « Une icône perdue », EnQuête rapporte que l’avocat de profession avait « le don de fédérer autour de lui tous ceux qui sont épris de justice » et « suscitait chez tout le monde respect et admiration ».

Cela fait dire à Vox Populi qu’il y a « unanimité sur un homme de valeurs ». Dans les colonnes de ce quotidien, opposants et tenants du pouvoir s’accordent sur les qualités du défunt : « véridique, courageux, courtois, raffiné… ».

Abdou Mbow, porte-parole national adjoint de l’Alliance Pour la République (APR, au pouvoir) a déclaré dans Vox Populi que l’homme public, « qu’il plaise ou déplaise, n’hésitait jamais à dire ce qu’il pensait ».

Dans « l’ABCDAIRE d’une vie de combat », L’Observateur retrace le parcours de ce brillant intellectuel qui fut notamment « le premier lauréat en anglais du Concours Général de 1977 ».

Alioune Badara Cissé est l’un des membres fondateurs de l’APR. A en croire Le Quotidien, « ABC, l’être capital, a été emporté par la Covid-19 ». Dans les colonnes de Sud Quotidien, l’opposant Ousmane Sonko rappelle qu’ « il s’était personnellement impliqué pour empêcher (sa) radiation injuste de la Fonction publique en 2016 » là où le président Macky Sall salue la mémoire d’ « un homme de conviction et un brave compagnon ».

Justement, WalfQuotidien s’intéresse à la relation entre le chef de l’Etat et Alioune Badara Cissé. Ce n’était pas « un long fleuve tranquille », note ce journal mais plutôt « une idylle (avec) des hauts et des bas ».

Tout bien considéré, le politique Boubacar Camara résume parfaitement la vie d’Alioune Badara Cissé : « (Il) a quitté ce monde à 63 ans (âge de la fin de mission du Prophète Mohamed PSL) et à la date anniversaire de la fin de mission de Cheikh Ahmadou Bamba RTA (fondateur du mouridisme). Cette coïncidence n’est pas anodine pour moi. Elle révèle le peu de place qu’ABC a toujours réservée à la vie d’ici-bas dont les bienfaits ne l’ont jamais aveuglé ».