SOCIETE Archives - Page 27 sur 56 - Journal du niger

Rwanda : un autre génocidaire rapatrié des Etats-Unis

Oswald Rurangwa est attendu au Rwanda dans la soirée de ce jeudi, a confirmé à APA une source judiciaire.Le suspect, un ancien directeur d’une école primaire à Gisozi, une colline surplombant la capitale Kigali, est accompagné par des agents fédéraux américains.

M. Rurangwa a été condamné par contumace à 30 ans de prison pour son rôle dans le génocide contre les Tutsis en 1994.

L’Autorité nationale des poursuites publiques (NPPA) a salué la décision des autorités américaines.

« La NPPA félicite les autorités judiciaires américaines pour l’arrestation des fugitifs du génocide, la coopération continue en matière d’assistance juridique mutuelle et la contribution à l’effort mondial de lutte contre l’impunité », lit-on dans un communiqué.

Oswald Rurangwa a également dirigé le parti politique Mouvement révolutionnaire national pour le développement (MRND).

Selon la NPPA, lors du génocide, il était chargé de recruter et de mobiliser la milice Interahamwe responsable du massacre de la majorité des plus de 250.000 personnes dont les dépouilles sont enterrées au Mémorial du génocide à Kigali.

Rurangwa a été arrêté après avoir perdu une longue bataille juridique pour obtenir l’asile aux Etats-Unis.

Togo : Amnesty prend la défense d’une victime de cybermercenaires

Ce militant togolais est ciblé par un logiciel espion fabriqué en Inde et lié à un groupe de hackers dans le but de lui nuire, selon Amnesty International.L’ONG des droits humains révèle, dans son nouveau rapport transmis à APA ce jeudi, que « le tristement célèbre groupe de hackers Donot Team a utilisé de fausses applications Android et des courriels infectés par des logiciels espions pour cibler un défenseur togolais des droits humains bien connu, dans le but de le placer illégalement sous surveillance ».

Ce militant togolais, « qui préfère garder l’anonymat pour des raisons de sécurité », travaille depuis longtemps avec des organisations de la société civile togolaise et est une voix essentielle qui défend les droits humains dans le pays.

Ses appareils ont été ciblés entre décembre 2019 et janvier 2020, alors que le climat politique était tendu à l’approche de l’élection présidentielle de 2020 au Togo, précise Amnesty.

Dans ce pays, l’ONG regrette donc que des militants puissent « risquer d’être pris pour cibles par des cybermercenaires de l’ombre, qui lancent des attaques numériques pour tenter de voler les données privées des victimes afin de les vendre à des clients privés ».

« À travers le monde, les cybermercenaires tirent sans scrupules profit de la surveillance illégale des défenseur·e·s des droits humains », a déclaré Danna Ingleton, directrice adjointe d’Amnesty Tech, précisant que c’est la première fois que les spywares de Donot Team sont identifiés dans des attaques en dehors de l’Asie du Sud.

« Tout le monde peut être une cible : des cybermercenaires vivant à des centaines de kilomètres peuvent pirater votre téléphone ou votre ordinateur, regarder où vous allez et à qui vous parlez, et vendre vos données privées à des gouvernements répressifs ou à des criminels », a-t-elle ajouté.

Qualifiant ces actes d’« attaques contre les militants », Amnesty International constate en outre que l’espace d’action des défenseurs des droits humains au Togo s’est rétréci.

En 2019, l’année précédant l’élection présidentielle, l’ONG a noté l’adoption de lois restreignant les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, et recensé des cas de violations commises par les autorités, notamment contre des militants pour la démocratie. Plusieurs dignitaires religieux et figures de l’opposition politique au Togo auraient été la cible d’outils de surveillance numérique, a-t-elle remarqué encore.

Amnesty demande ainsi la protection de tous les citoyens, notamment les militants, contre les atteintes aux droits humains, d’enquêter sur les préjudices causés par les cyberattaques menées par des acteurs du secteur privé et d’y apporter des réparations.

La Côte d’Ivoire annonce 2 centrales thermiques d’une puissance de 650 MW

La Côte d’Ivoire, qui compte accroître sa fourniture d’électricité afin de satisfaire la demande locale et régionale, envisage de construire deux centrales thermiques d’une capacité totale de plus de 650 mégawatts.

Ce projet a été présenté, mardi, par le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et des énergies, Thomas Camara, lors d’une visite de chantier de construction d’un pipeline opéré par la société Foxtrot international et d’une station de traitement de gaz. 

« Nous avons en construction deux grosses centrales thermiques, une à Azito et une extension de Ciprel (Compagnie Ivoirienne de production d’électricité). Ces deux grandes centrales avec les cycles combinés vont produire 650 MW d’électricité à mettre à la disposition des populations et des industriels », a indiqué M. Thomas Camara.  

Selon M. Camara, « ces centrales seront alimentées par du gaz naturel”. Le projet comprend deux phases, l’une concernant la mise en place d’un poste de livraison sur Azito, achevée en mars 2021, et la seconde, un poste définitif d’Azito IV et du pipeline Vridi Ouest-Azito, en cours. 

Par ailleurs, le projet devrait permettre la mise en place du poste Ciprel V et d’autres pipelines, notamment sur les lignes Addah-Avagou-Taboth-Vridi Ouest, dont les travaux sont en cours de réalisation. 

 Le ministre des Mines, du pétrole et des énergies a souligné que ce pipeline et cette station de traitement de gaz devraient permettre d’accroître la capacité de transport du gaz naturel depuis les plateformes, au large de Jacqueville jusqu’aux centrales thermiques existantes et celles en construction.

Avec ce projet, la Côte d’Ivoire renforce sa production énergétique grâce à l’exploitation de nouvelles turbines de la centrale thermique d’Azito, ce qui devrait mettre le pays à l’abri d’une crise énergétique. 

Le 10 mai 2021, le pays a instauré un Programme de rationnement de la fourniture d’électricité, à la suite d’un déficit énergétique qu’avait connu la Côte d’Ivoire en raison d’une baisse du niveau d’eau dans les barrages hydroélectriques due à la sécheresse.

Le ministre ivoirien en charge des Mines, du pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, avait annoncé « officiellement la fin du rationnement en électricité en Côte d’Ivoire », le 3 août 2021, assurant que de nouvelles turbines à la centrale d’Azito devraient entrer en production en septembre.  

La Centrale d’Azito, basée dans l’Ouest  d’Abidjan, dont l’une des turbines était récemment en panne est « totalement réparée » et toutes les structures de production fonctionnent aujourd’hui normalement.  

Elaboration d’une politique nationale de gestion des frontières ivoiriennes

Les travaux de l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI) et son plan d’actions ont démarré, mercredi à Abidjan, par un atelier.

A l’ouverture de ces travaux, le préfet hors grade, Daouda Ouattara, représentant le premier ministre Patrick Achi, président de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, a souligné que « les problématiques à nos frontières renvoient à des enjeux essentiels dans la gouvernance de nos États, notamment dans la sous-région ouest-africaine ».

La politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI) a pour objectif principal de doter le pays d’un outil de cadrage et de pilotage en matière de gestion des frontières qui constitue une dimension importante des politiques et des stratégies de gouvernance et de développement des frontières du gouvernement ivoirien.

« Ce cadre référentiel permettra donc au gouvernement ivoirien de disposer d’un outil qui explicite sa vision et de mettre en œuvre sa politique en matière de gestion et de développement des frontières terrestres, aériennes et maritimes de notre pays. C’est dire toute l’attente du gouvernement ivoirien de ce processus qui démarre aujourd’hui », a expliqué M. Ouattara.

Poursuivant, il a exhorté et encouragé les différents acteurs à s’investir avec « conscience et abnégation dans la présente mission ».

Auparavant, le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, Diakalidia Konaté a rappelé que l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à disposer d’un « outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance de nos frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes».

Premièrement, il s’agit selon lui, tout en marquant davantage la présence de l’État dans les « zones frontalières de notre pays, de disposer d’une institution capable de mettre en cohérence les politiques et de coordonner les actions de tous les acteurs étatiques et non étatiques qui y interviennent afin d’assurer la durabilité et la pérennité de celles-ci ».

Deuxièmement, il s’agit de sortir les frontières de leur « vulnérabilité et de leur fragilité pour en faire des leviers essentiels de sécurisation et de développement socio-économique plus harmonieux dans notre pays ».

Troisièmement, en raison des engagements sous-régionaux et continentaux, notamment dans l’espace CEDEAO qui recommandent de passer « de la CEDEAO des Nations à la CEDEAO des Peuples », il s’avère « important, aujourd’hui, de transformer les frontières en des passerelles d’intégration de nos pays »,  a conclu M. Konaté.

L’élaboration de cette politique se fonde sur une approche participative qui intègre, au plan régional, les orientations de l’Union économique et monétaire ouest-africaine  (UEMOA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et au plan continental, celles de l’Union Africaine notamment celles contenues dans la stratégie de l’Union africaine pour une meilleure gouvernance intégrée des frontières, le règlement sanitaire international (RSI, 2005), etc…

La PNGIF-CI doit tenir compte des réalités politiques, sécuritaires, socio-économiques de la Côte d’Ivoire ainsi que de l’environnement socio-sécuritaire qui prévaut en Afrique subsaharienne. Elle vise à renforcer la présence de l’État et à améliorer l’offre de services publics aux populations des zones frontalières. Pour cela, elle sera structurée autour de plusieurs domaines prioritaires.

Il s’agit notamment de la prévention et de la résolution des conflits, de sécurité des frontières et des espaces frontaliers, de la gestion coopérative des frontières, du développement des zones frontalières et de l’engagement communautaire, de la mobilité, de la migration et de la facilitation du commerce.

Le développement des capacités pour la gouvernance des frontières, les stratégies de mobilisation des ressources financières,  et le cadre institutionnel et gouvernance figurent également au nombre des domaines prioritaires.

Dans le cadre de la poursuite de ces travaux d’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, quatre ateliers régionaux sont prévus du 13 au 27 octobre 2021 à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest). Les travaux d’élaboration de cette politique nationale de gestion intégrée des frontières de Côte d’Ivoire dureront un an. 

Côte d’Ivoire: hommage national à l’ex-PM défunt Charles Konan Banny jeudi

Un hommage national est prévu jeudi en mémoire de l’ex-Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny, décédé le 10 septembre 2021 à Paris, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

Un hommage national à l’ancien Premier ministre défunt, Charles Konan Banny, se tiendra jeudi à 10h (GMT, heure locale), a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

L’ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, évacué pour des soins à Paris, a tiré sa révérence dans la capitale française des suites de la Covid-19. Sa dépouille mortelle est arrivée le 23 septembre 2021 à Abidjan. 

Les membres de sa famille politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), étaient présents à l’aéroport. Parmi ceux-ci, figuraient Mme Henri Konan Bédié, l’épouse de l’ancien président Henri Konan Bédié, chef du Pdci. 

Plusieurs personnes, venues de divers horizons ont également assisté à l’arrivée du corps de l’ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Charles Konan Banny. 

Le président Alassane Ouattara a adressé ses condoléances à la suite de son décès, exprimant avoir perdu un « ami et frère ». De son côté, l’ancien président Laurent Gbagbo, a également traduit à la famille ses émotions en cette « terrible circonstance ».  

Gbagbo en visite chez Bédié suite au décès de son frère aîné

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s’est rendu mercredi au domicile de Henri Konan Bédié à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, pour lui présenter ses condoléances à la suite du décès de son frère aîné, Marcelin Bédié.

« C’est évident, le président Bédié est en deuil. Nous sommes venus le saluer, lui présenter nos condoléances et lui dire que nous sommes à sa disposition pour le reste du déroulement des funérailles », a déclaré M. Gbagbo à la presse. 

L’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, a précisé que « ce n’est pas une rencontre politique, ou au sens péjoratif une rencontre politicienne, (mais) une rencontre fraternelle » en raison du deuil qui frappe M. Bédié. 

 M. Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) a perdu dans la nuit du 27 au 28 août 2021 son frère aîné Marcelin Bédié, chef du village de Préprèssou, une localité située dans le centre-est du pays.

L’ancien président Laurent Gbagbo était en compagnie d’une forte délégation,  au nombre desquelles figuraient Nady Bamba, son épouse, et des proches collaborateurs dont Assoa Adou. 

Côte d’Ivoire: réflexion sur la simplification des procédures administratives

Des représentants des administrations publiques et parapubliques, des partenaires techniques et financiers ainsi que des organisations privées et de la société civile ont entamé, mardi, à Abidjan, des réflexions sur l’élaboration d’un programme national de simplification des procédures administratives.

La cérémonie officielle de lancement de cet atelier d’élaboration du programme nationale de simplification des procédures administratives s’est déroulée, mardi, dans un hôtel de Cocody, dans l’Est de  la capitale économique ivoirienne.

Organisé par la Direction des systèmes de gestion et de l’appui à l’éthique (DISGAE) du Secrétariat d’État chargé de la Modernisation de l’administration, cet atelier dont l’ouverture a été présidée par Dr Noël Tahet, Directeur de cabinet du secrétaire d’État Brice Kouassi, vise à présenter aux administrations le processus usuel de simplification des procédures administratives et à proposer un projet de programme national de simplification des procédures.

Les deux jours de travaux permettront aux participants d’identifier les opportunités, les enjeux et les défis de la question de la simplification des procédures administratives, selon Antoine Bessin, Directeur des systèmes de gestion et de l’appui à l’éthique.

Dr Noël Tahet, représentant Dr Brice Kouassi, Secrétaire d’État, a saisi cette tribune pour donner les objectifs spécifiques aux participants. Il s’agit de l’élaboration d’un programme national de simplification des procédures administratives:

A l’en croire, cet atelier vise à apporter des éclaircies sur ce vaste chantier de la simplification des procédures administratives, mais d’œuvrer en synergie pour l’élaboration de la démarche méthodologique nationale de simplification des procédures administratives. En outre, les travaux devront aboutir à l’élaboration d’un avant-projet de loi sur la simplification des procédures administratives.

Cette rencontre vise à poser les bases d’une fructueuse collaboration au profit de l’amélioration de l’appareil administratif. Poursuivant, Dr Noël Noël Tahet, a exhorté les participants à s’impliquer d’avantage dans l’élaboration du programme national de simplification des procédures administratives. Car de leur implication dépendra l’atteinte des objectifs et la réussite du projet.

Ibrahima Koné reçoit le « Grand prix du secteur des transports » ivoiriens

Le directeur général de Quipux Afrique, Ibrahima Koné, a réceptionné mardi à Abidjan le Grand prix du secteur des transports 2021, en Côte d’Ivoire, décerné par Life builders, un organisme panafricain opérant dans le développement durable.

M. Ibrahima Koné a reçu ce prix au siège de l’entreprise à Cocody, une cité huppée située dans l’Est d’Abidjan. Pour lui, cette distinction est une reconnaissance des efflrts de son équipe, composée de jeunes Ivoiriens dont la Moyenne d’âge est de 35 ans. 

Il a remercié l’institution qui a eu l’avantage de primer de hautes personnalités du pays et qui est est un organisme « sérieux ». M. Ibrahima Koné a exprimé sa gratitude au ministre-gouverneur de Yamoussoukro, Augustin Thiam, qui lui a offert un pagne traditionnel. 

Selon M. Ibrahima Koné, cette distinction est le résultat de la « vision » du ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, que sa structure en tant qu’un opérateur technique met en exécution dans le cadre de la digitalisation des titres et process du secteur routier. 

Sa structure est soutenue par le ministère d’Etat, ministère de la Défense, qui a déployé des moyens aux fins de permettre une lutte contre l’incivisme sur les routes à travers le pays. M. Koné a aussi salué cet effort institutionnel.

M. Sylvain Nguessan, un journaliste ivoirien, vice-président de Life builders, a indiqué que ce prix vise à amener l’Afrique à prendre conscience de son potentiel et à aller de l’avant, félicitant M. Koné de ce que ses projets visent à offrir au pays un secteur routier performant. 

La cérémonie de récompense dénommée les victoires du développement, qui a vu plusieurs personnalités distinguées, s’est tenue dans la capitale politique et administrative ivoirienne le 17 septembre 2021.  

Ce prix met en avant les femmes et les hommes qui œuvrent au quotidien pour la résilience des communautés et de la nation. Pour l’édition 2021, ce sont huit acteurs de  développement issus de différents secteurs d’activité qui ont vu leur mérites reconnus.   

L’organisation panafricaine Life Builders est née en 2008. Elle œuvre pour l’édification d’une Afrique prospère et résiliente à travers la promotion du développement durable, de l’entrepreneuriat et d’une économie plus solidaire.

Côte d’Ivoire: des journalistes web formés sur la détection des fake news

Un séminaire de formation des journalistes de la presse en ligne, en Côte d’Ivoire, s’est ouvert mardi à Abidjan, avec la participation de quelque 40 professionnels des médias numériques.

Cette formation, qui se tient du 5 au 7 octobre 2021, est organisée par le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP, public) autour du thème « la production de l’information et la détection des fausses nouvelles (fake news) « .

« Vous êtes déjà très outillés, mais il est toujours bon de challenger ce que nous savons, de confronter nos connaissances avec les autres pour pouvoir nous améliorer », a dit à l’ouverture de la session, le directeur exécutif du FSDP, Mme Bernise N’Guessan, dans une allocution. 

Sur une quarantaine de participants, elle a fait observer que six sont des dames, exhortant les femmes à s’investir dans le secteur de la presse, tout en assurant que le FSDP est prêt à accompagner leurs projets.  

Commentant les flux d’informations sur la toile, elle a souligné que « souvent, les gens disent des choses sur les réseaux sociaux qui détruisent des vies », exhortant les journalistes à « veillez à construire des vies, à construire la Côte d’Ivoire ».

Elle a invité les acteurs des médias à laisser aux futures générations, le souvenir de ce que, en tant que parent, ils auront bâti de bien, avant de lancer « pensez à la Côte d’Ivoire de demain pour être des bâtisseurs d’un pays émergent ».  

La formation des acteurs de la presse en ligne est assurée par le Cabinet Africa Business, qui a remporté l’appel d’offres. M. Marius Kanga, représentant le directeur général, a dit que l’objectif visé est « une meilleure analyse des contenus publiés ». 

Cela, soutiendra-t-il, permettra aux organes de presse en ligne de diffuser des informations « très vérifiées et bien analysées, évitant ainsi le relais d’informations fausses ». 

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), la faîtière de la presse numérique ivoirienne, M. Lassina Sermé, a salué cet accompagnement du FSDP, « un partenaire privilégié de la presse numérique ». 

« Nous avons encore en mémoire, le geste très salvateur, posé l’année dernière par l’Etat à notre égard en octroyant via le FSDP une subvention exceptionnelle de plus 18 millions de FCFA à 22 entreprises de la presse numérique pour faire face aux effets néfastes de la pandémie de la Covid-19 », a-t-il rappelé.   

Le président du Repprelci a fait remarquer que les réseaux sociaux prennent de plus en plus d’importance dans le quotidien des citoyens et jouent un rôle prépondérant dans tous les secteurs d’activité, montrant l’intérêt de cette session.

Les réseaux sociaux, soulignera-t-il, obligent même les gouvernants et les journalistes à se lancer dans la recherche de stratégies de lutte contre les fake news, un « vecteur de trouble et de déstabilisation de la quiétude des populations ».

Il s’est réjoui de ce que ce séminaire vient doter les journalistes web « d’outils adéquats, de moyens techniques, stratégiques et pédagogiques » dans un cadre d’échanges avec des consultants en vue de renforcer leurs capacités.

M. Sermé s’est dit convaincu que cette formation donnera aux professionnels des médias « les outils nécessaires pour déconstruire et traquer les fake news que les réseaux sociaux relaient avec la rapidité de l’éclair et la perversion du message ». 

Malheureusement, admettra-t-il, les professionnels des médias reprennent parfois de fausses informations dans leurs médias, tout en invitant les journalistes à s’approprier cette formation au regard des enjeux que représentent ces fausses informations, non seulement pour les producteurs d’information, mais également pour des consommateurs d’information numérique. 

La session de formation tourne autour de trois modules: identification des infox et la pratique du fact-cheking dans une rédaction; la typologie des fake news sur la toile en Côte d’Ivoire et l’outil de résilience; et les techniques de détection et de réduction des fake news sur les plateformes en ligne. 

Accusation de viol contre KKB: la plaignante, auditionnée, a exhibé « un passeport ivoirien »

Une jeune dame, qui accuse de viol le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit « KKB », a été auditionnée une première fois à la brigarde de recherche de la gendarmerie avec « un passeport ivoirien », selon la Ligue ivoirienne des droits des femmes.

Sur les réseaux sociaux, où cette affaire est abondamment relayée, l’on peut lire que cette dame, une artiste musicienne, est ivoiro-camerounais. La présidente La Ligue ivoirienne des droits des femmes, Meganne Boho, a exigé samedi face à la presse une « enquête » judiciaire. 

La ligue demande qu’il y ait une enquête et que la procédure soit suivie pour « faire la lumière » sur cet acte de viol présumé impliquant une personnalité de haut rang, a déclaré Meganne Boho, soulignant que « l’issue peut être positive ou négative ». 

« On ne rejette pas la parole » de la plaignante, il revient au procureur de permettre que cela soit élucidé via une enquête, a insisté Meganne Boho, mentionnant que la ligue ivoirienne des droits des femmes « accompagne sa démarche ». 

« Elle un passeport ivoirien » qu’elle a présenté lors de son audition, il y a quelques jours, a indiqué Meganne Boho. Au cours de cette édition, à la section de la brigade de recherche, la plaignante avait à ses côtés son « conjoint ». 

La plaignante, « indigente », n’a jusque-là pas d’avocat pour défaut de règlement de ses honoraires,  a fait savoir la présidente de l’organisation de défense des droits des femmes, relevant qu’un avocat qui était sur le dossier a du se désister pour cette raison.  

Son passeport et celui de son conjoint ont été « pris à la brigade de recherche de la gendarmerie », a rapporté de son coté Désirée Dénéo, la secrétaire générale de la ligue ivoirienne des droits des femmes, qui a rapporté qu’on leur a fait comprendre que « c’est par mesure de sécurité ».

« Le fait que la plaignante et son conjoint sont privés de leur titre d’identité, nous pensons que c’est un préjudice, on ne peut pas admettre que dans un État de droit, sans raison apparente », on retienne un document d’identité, s’est insurgée Carelle Goli, responsable juridique de la ligue.

Sur la toile, des internautes disent que la plaignante demande comme dommage 150 à 200 millions Fcfa. Pour Désirée Dénéo qui a échangé avec elle, « c’est archi faux, en aucun moment elle a demandé une compensation financière ».

« C’est une information qui est sortie des laboratoires des cyberactivistes » proches d’une entité politique, a dit Désirée Dénéo, secrétaire générale de la ligue ivoirienne des droits des femmes, sans autre précision.  

Ses attentes, « c’est que justice soit faite, mais aussi quelque part que le préjudice soit réparé parce qu’elle subit des pressions morales et a (la plaignante a) dû quitter le quartier qu’elle habite parce qu’elle est stigmatisée », a-t-elle poursuivi.  

La plaignante accuse le ministre KKB de l’avoir violée et il y a six mois que le présumé acte de viol a eu lieu. La loi en Côte d’Ivoire donne 10 ans de prescription pour pouvoir porter plainte contre une personne sur un acte de viol. 

Le ministre ivoirien de la Réconciliation nationale, Bertin Kouadio Konan, qui a indiqué lors d’une émission sur la RTI 1, la télévision publique, que l’affaire était en justice, a également porté plainte pour « chantage » et « diffamation ». 

La société civile ivoirienne tient des Journées du consensus national du 12 au 15 octobre

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a annoncé jeudi l’organisation de la 3e édition des Journées de consensus national (JCN) prévues du 12 au 15 octobre 2021.L’annonce a été faite par le coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne, M. Mahamadou Kouma, lors d’une conférence de presse au siège de l’organisation, à Angré 8e Tranche, un quartier de Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Cette 3e édition des Journées de consensus national, dira-t-il, se déroulera les 12, 13, 14 et 15 octobre 2021 à Abidjan autour du thème : « Quelle approche inclusive pour une réconciliation nationale vraie en Côte d’Ivoire? « .

Elle se tiendra en collaboration avec l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines  (ASCAD), ce qui devrait selon M. Kouma permettre aux participants de mettre en relation les productions universitaires et les thématiques liées à la réconciliation.

Pour lui, la situation actuelle de la Côte d’Ivoire apparaît comme la conséquence des relations complexes entre les crises de différentes natures dont les sources principales semblent relever de la conjugaison de facteurs endogènes, exogènes et socio-historiques ».

La CSCI espère alors parvenir à « une solution globale à ces crises qui perdurent depuis plus de trois décennies », a indiqué M. Kouma, ajoutant que des sujets sociopolitiques qui alimentent les débats quotidiens des Ivoiriens seront abordés.  

Il s’agit de la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), le découpage administratif, le code électoral et l’environnement juridique des élections ainsi que la remise en cause de l’autorité de l’Etat par des actes d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Les participants discuteront en outre des attaques armées perpétrées aux frontières de la Côte d’Ivoire, les conflits intercommunautaires,  le phénomène des enfants en conflit avec la loi, des procès à relents politiques, le retour au pays de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo.  

Le phénomène des enfants en conflit avec à loi, la cherté de la vie, l’accès aux soins de santé, l’éducation, la corruption, la violation des libertés individuelles sur les réseaux sociaux et les fake news, seront aussi débattus. 

Ces journées visent, selon M. Kouma, à mettre en place les conditions d’une « réconciliation nationale vraie afin que le pays puisse amorcer sa marche véritable vers une croissance économique inclusive, distributive, une industrialisation effective et la création d’emplois ». 

Sénégal : le Japon appuie le renforcement de la sécurité alimentaire

Tokyo vient d’accorder à Dakar une subvention de plus d’un milliards F CFA qui permettra l’achat de riz pour faire face au déficit de la production agricole.C’est en tout 250 millions de yens, soit plus d’un milliard deux cent cinquante millions de Francs CFA que le Japon vient d’accorder au Sénégal. Cette subvention a pour but de favoriser le renforcement du stock national de sécurité alimentaire.

La signature de l’Echange de notes relatif à cette assistance alimentaire pour l’année 2021 a eu lieu ce jeudi entre le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et l’Ambassadeur du Japon à Dakar, Tatsuo Arai.

« Cette subvention que vous venez de nous octroyer permettra l’achat de riz, qui se rajoutera à la production agricole et, par conséquent, favorisera le renforcement de notre stock national de sécurité alimentaire. Le produit de la vente de ce stock supplémentaire de riz sera versé dans le fonds de contrepartie destiné au financement de projets de développement socio-économique de notre pays », a déclaré M. Hott.

Par ailleurs, il s’est réjoui que « cet important appui qui entre en droite ligne des priorités du gouvernement déclinées dans le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A) » du Plan Sénégal Emergent (PSE).

Au-delà de la couverture des besoins vivriers, a fait savoir M. Arai, l’aide du Japon servira à constituer un Fonds de contrepartie destiné à financer d’autres projets dans d’autres secteurs du développement économique et social.

« C’est d’ailleurs à partir de ce Fonds que le gouvernement du Japon a mobilisé un milliard de F CFA au titre de sa contribution au Fonds Force Covid -19 dès le début de la pandémie. Il en est de même pour la contribution annuelle du Japon au financement du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, depuis sa première édition et qui a sensiblement augmenté pour cette année », a expliqué le diplomate.

Cet accord s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des initiatives lancées par le Japon en direction de l’Afrique lors de la septième édition de la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad 7) à Yokohama pour accompagner son développement.

Il se rapporte directement à son Initiative pour la Santé, la promotion de la Couverture sanitaire universelle (CSU), et la Paix et la Stabilité, sous la bannière d’une « Nouvelle approche pour la paix et la stabilité en Afrique (Napsa) ».

Génocide: Des Rwandais opposés à l’inhumation de Bagosora en France

Il était considéré comme un des cerveaux du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.Des militants rwandais ont, dans une déclaration dont APA a obtenu copie mercredi, demandé à la France de ne pas autoriser l’inhumation sur son sol d’un des principaux cerveaux du génocide survenu au Rwanda en 1994, Théoneste Bagosora, décédé à 80 ans samedi dans une clinique de Bamako, au Mali, où il purgeait une peine de trente cinq ans de prison après avoir été condamné par la justice internationale.

Ces activistes ont déclaré ne pas vouloir que la tombe de Théoneste Bagosora devienne un lieu de pèlerinage pour ceux qui ont soutenu le massacre de 800.000 Tutsis et Hutus modérés.

La France est déjà un « refuge pour de nombreux suspects du génocide et ne devrait pas devenir un ‘lieu de pèlerinage’ pour les nostalgiques du régime génocidaire », a déclaré le Collectif des Parties civiles pour le Rwanda (CPCR) dans un communiqué.

Plusieurs membres de la famille de Bagosora vivent en France.

Théoneste Bagosora était le directeur de cabinet du ministre de la Défense en 1994. Bien qu’il ait pris sa retraite de l’armée rwandaise en 1993, il avait continué à occuper ce poste influent jusqu’à sa fuite du Rwanda en juillet 1994.

Il avait été arrêté au Cameroun en 1996.

Selon l’acte d’accusation modifié du 12 août 1999, le colonel Bagosora avait élaboré un plan dont l’intention était « d’exterminer » la population civile tutsie. 

En exécutant ce plan, Bagosora avait organisé, ordonné et participé à des massacres perpétrés contre les Tutsis et les Hutus modérés au Rwanda.

Bagosora avait été accusé d’entente en vue de commettre le génocide,  de génocide, de complicité de génocide, de meurtre, de viol, de persécution, d’extermination et « d’actes inhumains » en tant que crimes contre l’humanité (notamment le meurtre de dix soldats belges de la Mission onusienne, Minuar, le 7 avril 1994).

En outre, Bagosora avait été accusé de meurtre de civils, d’atteintes à la dignité de la personne et « d’atteintes à la vie » en tant que violations graves de l’article 3 commun aux Conventions de Genève.

Il avait plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation et avait été jugé dans le cadre de l’affaire dite « militaire » devant le TPIR, aux côtés de Gratien Kabiligi, Aloys Ntabakuze et Anatole Nsengiyumva.

Le jugement de première instance avait été rendu le 18 décembre 2008.

Bagosora avait été condamné à une peine de prison à vie, commuée ensuite à 35 ans de prison.

Son lieu éventuel d’inhumation n’a pas encore été rendu public.

Électricité en Côte d’Ivoire: un portail de géolocalisation des travaux BTP annoncé

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) envisage d’ouvrir un Guichet pour les travaux BTP, sous forme de portail, d’ici fin 2021, afin d’éviter le piochage de ses câbles électriques dans l’emprise des travaux, grâce à un réseau géo référencé et cartographié.

« Nous sommes en train de mettre en place un guichet pour les travaux BTP, un portail informatique, à travers lequel toutes les entreprises BTP qui veulent faire des travaux » auront la possibilité de consulter le plan cartographié du réseau, selon M. Jean Thomas Bidia, sous-directeur chargé du Système d’information géographique (SIG) de la CIE.    

Dans un stand de la compagnie, à l’occasion du 5e Salon international de la géomatique, à la Caistab à Abidjan, les 22, 23 et 24 septembre 2021, M. Bidia renseignait les participants sur les enjeux d’un réseau géo référencé et cartographié.    

Aujourd’hui, renseignera-t-il, pour anticiper sur les problèmes de piochage des câbles électriques, la société est représentée au Guichet unique de la construction du ministère, où elle voit si son réseau sera impacté par les projets d’infrastructures.   

Quand on veut construire, on fait des travaux de terrassement et on peut piocher des câbles, c’est pourquoi la compagnie met en place ce portail pour les travaux BTP, a justifié M. Bidia.     

Les entreprises et les particuliers pourront désormais consulter ce portail géo référencé avant de commencer leurs travaux pour voir s’il y a des réseaux qui sont dans l’emprise de ces travaux, a-t-il poursuivi, indiquant que « ce portail sera mis en oeuvre avant la fin de l’année ».     

« Aujourd’hui, à Abidjan, on est à 84% de réseau géo référencé et cartographié, et d’ici un mois, on va boucler tout le réseau d’Abidjan », a fait savoir M. Thomas Bidia. 

Au niveau de l’intérieur, « on est à peu près à 30% de réseau géo localisé cartographié », a-t-il ajouté, mentionnant que des équipes sont en train de faire le géo référencement de Bouaké, la métropole du centre ivoirien.  

 

M. Bidia a aussi mentionné que d’autres zones de l’intérieur seront planifiées avant la fin de l’année, notamment la zone nord (Korhogo…), soulignant que la zone centre-Sud et le reste des zones du pays se feront en 2022. 

Avec un réseau cartographié, « quand un client a un problème, on ne perd pas du temps à chercher », a traduit M. Bidia, assurant que les délais de dépannage sont réduits ainsi que les temps de coupure aux clients.   

Expliquant la portée de la géomatique, en présence du directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko, M. Bidia a noté que la digitalisation du réseau permet de réduire les incidents et de bien paramétrer le réseau pour éviter des coupures.

« Quand l’ouvrage est bien géolocalisé, l’accès est rapide, le client est rapidement localisé et les délais de dépannage sont courts », a-t-il renchéri. 

Le réseau cartographié est la représentation du réseau géographique à l’ordinateur et la saisie des données afférentes à ce réseau, selon M. Jean Thomas Bidia, pour qui cela permet une efficacité dans le management des infrastructures électriques.     

Zimbabwe: vers un rapport sur l’impact des sanctions occidentales

L’ONU veut enquêter sur les incidences des sanctions infligées au Zimbabwe sur la situation des droits humains.Le rapporteur spécial onusien sur ce pays d’Afrique australe, Mme Alena Douhan, va mener ce travail du 18 au 28 octobre 2021.

« Alena Douhan et son équipe devront recueillir des informations et tiendront une série de réunions avec les autorités gouvernementales, les organisations de la société civile, le secteur privé et l’opposition », a expliqué l’ONU dans un communiqué parvenu ce mercredi à APA.

Mme Douhan devra présenter un rapport public sur la visite au Zimbabwe au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies lors de sa 51e session prévue en septembre 2022.

Le Zimbabwe fait l’objet d’une série de sanctions économiques imposées par l’Union européenne, les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux en représailles à sa décision de prendre obligatoirement des terres aux fermiers blancs en 2000.

Le Rapporteur spécial a été nommé à la suite d’une résolution du Conseil des droits de l’Homme de mars 2017. Selon la résolution, les mesures coercitives unilatérales et la législation sont contraires au droit international, au droit international humanitaire, à la Charte des Nations Unies et aux normes et principes régissant les relations pacifiques entre les Etats.

Elle souligne qu’à long terme, ces mesures entraîneront des problèmes sociaux et susciteront des préoccupations humanitaires dans les Etats visés.

Sénégal : une étude pointe du doigt l’opérationnalité des nouveaux diplômés

Les grandes écoles sénégalaises forment des diplômés partiellement employables selon une enquête menée par l’universitaire, Dr Ibrahima Bao.L’inadéquation entre les offres de formation et les besoins du marché d’emploi est souvent invoquée pour justifier le chômage endémique des jeunes. A travers cette étude, le coordonnateur de l’Institut de Formation Professionnelle (IFP) de l’UFR Lettres et Sciences Humaines de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Dr Ibrahima Bao, révèle que les diplômés des meilleures grandes écoles du Sénégal possèdent des compétences techniques hautement qualifiées.

Cependant, relativise-il, les entreprises sont confrontées à un déficit de nouveaux diplômés opérationnels concernant l’exécution des tâches nécessaires à leurs activités dans un contexte concurrentiel.

Selon le chercheur, beaucoup d’entreprises déplorent le déficit d’employabilité des diplômés sortis de l’enseignement supérieur, qu’elles assimilent généralement à un manque de maturité professionnelle et qu’elles décrivent sous le prisme de la compétence, de la prise d’initiative, de l’autonomie et des responsabilités.

« L’ensemble des responsables d’entreprise interrogés ont déploré un déficit en matière de compétences comportementales de la part des demandeurs d’emploi, quel que soit le niveau d’études ou le savoir-faire technique », explique le Dr Ibrahima Bao, cité par le document.

Par ailleurs, l’étude souligne que les entrepreneurs et recruteurs évoquent généralement trois catégories de valeurs pour être opérationnel et performant en entreprise, qui font défaut aux diplômés : le savoir-être, l’adaptation individuelle à la culture entrepreneuriale, et les valeurs, parfois en porte à faux avec celles traditionnelles.

Ainsi l’engagement, la capacité d’écoute, le sérieux, le respect, « savoir se tenir », la ponctualité, la prise d’initiative, sont, entre autres, les lacunes que traînent les demandeurs d’emploi sénégalais, révèle la recherche.

Cette dernière avance des raisons socio-anthropologiques à cette conduite inappropriée en entreprise compte tenu des notions de base inculquées par l’éducation familiale. Ainsi, note l’étude, les valeurs établies telles que le kersa (la honte), la soutoura (la discrétion), le tëy (la retenue, la patience), le yëm (la retenue, la mesure), le mougn (la patience, l’endurance), le woyof (la simplicité, l’humilité), peuvent être des freins dans le milieu entrepreneurial et doivent être transcendées pour une meilleure performance des diplômés.

Cette situation a pour conséquence une généralisation des stages de longue durée et l’obligation pour les entreprises d’investir dans la formation complémentaire des diplômés de l’enseignement supérieur afin de les rendre opérationnels.

Certaines prennent par exemple en charge des formations de mise à niveau dans les domaines de la technique, de la technologie et pour le renforcement des capacités du personnel. « Résultat, sur la scène internationale, les entreprises sénégalaises sont à la peine », déplore l’étude.

Partant de ces constats, M. Bao suggère donc des formations spécifiques pour remédier aux carences des demandeurs d’emplois. Sous forme de simulations avec des cas réels dans un environnement entrepreneurial, elles permettent aux candidats de prendre conscience de leurs faiblesses et de mieux comprendre les besoins des entreprises.

Les projets de l’Etat ivoirien désormais soumis à une « évaluation d’impact »

Dans le cadre de la bonne gouvernance, l’Etat ivoirien entend désormais soumettre à une « évaluation d’impact » tous les projets du gouvernement au profit des structures bénéficiaires et des populations.Cette disposition, selon le professeur Lambert Bamba N’Galadjo, coordonnateur du Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), est une exigence du Premier ministre Patrick Achi, donnée comme instruction aux différents ministères.

M. Bamba N’Galadjo, également conseiller technique du ministre de l’Economie et des finances, s’exprimait en marge d’un séminaire de formation des membres du Comité technique de suivi et de la Cellule technique de coordination du PAGEF en suivi évaluation de projet, à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-Est d’Abidjan.   

« Désormais, dans le cadre de la bonne gouvernance, on demande beaucoup plus de redevabilité, et cela exige que l’ensemble des accompagnements effectués, on puisse évaluer effectivement l’impact non seulement sur la structure bénéficiaire pour savoir si désormais ils arrivent à mieux travailler et également sur les populations qui sont les bénéficiaires en dernier ressort », a dit M. N’Galadjo.

Selon M. N’Galadjo, l’enjeu est de pouvoir « outiller tous les membres des structures bénéficiaires en techniques de suivi et évaluation pour leur permettre de pouvoir évaluer l’impact de l’ensemble des activités du PAGEF » et des structures bénéficiaires.

L’objectif étant surtout de les amener à maîtriser, entre autres, les outils de base du suivi-évaluation, les indicateurs, la gestion du cycle du projet, les techniques de planification, l’évaluation de la performance des projets au niveau des résultats de court, moyen et long terme.

Le PAGEF vise l’optimisation de la mobilisation des ressources budgétaires, d’une part, et le renforcement du cadre de gestion de la dépense publique, d’autre part. Il s’aligne parfaitement sur l’objectif du Plan national de développement (PND).

En termes de réalisation physique, le dernier rapport d’activités élaboré au 30 juin 2021, affiche sur un total de 152 activités, 61 activités achevées, 33 contrats signés et en cours de réalisation, 27 opérations de recrutement en cours et 31 activités restantes.

Il ressort en outre un taux d’exécution des activités de 69,96%, un taux d’engagement sur les ressources du bailleur de l’ordre de 52,06%, a mentionné M. N’Galadjo, avant d’ajouter que le décaissement global se situe à un taux de 33,91% à la date du 30 juin 2021.

Le taux de décaissement est passé à ce jour à 37,94% contre un taux attendu de d’au moins 60% à fin juin 2021, a-t-il poursuivi, tout en notant que la formation vise à résoudre les questions liées aux différents retards observées dans la chaîne d’exécution du projet.

Ce projet est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) qui accompagne l’Etat de Côte d’Ivoire avec un appui institutionnel d’un montant de 13,45 milliards Fcfa. La part de l’Etat ivoirien est de 2,51 milliards de FCFA.

Dans le but de moderniser la gestion budgétaire et économique, en vue du financement efficace de sa politique de développement économique et social, la Côte d’Ivoire s’est engagée à hisser la gestion de ses finances publiques au niveau des meilleurs standards internationaux.  

Dans ce contexte, le pays a sollicité et obtenu un appui institutionnel de la BAD. Cette activité de renforcement des capacités en suivi évaluation organisée par le PAGEF est placée sous l’autorité du ministère de l’Economie et des finances  

Formation des travailleurs et étudiants de la diaspora pour entreprendre en Afrique

Des travailleurs et étudiants de la diaspora souhaitant travailler ou entreprendre en Afrique dans le cadre du programme «Repats for Africa» ont été, formés par Jely Group et la Fondation expérience pour tous (EPT) en partenariat avec Sephis .

L’objectif de ce programme a été de fournir aux membres de la diaspora des outils et des conseils pratiques pour augmenter les chances de succès de leurs projets de retour et réduire l’asymétrie entre leur vision et les réalités du terrain.

Ces sessions de formation ont été animées, entre autres, par M. Mamadou Kouyaté, managing partner de Jely Group, Mme Sylvie Tshisungu Djoman, senior manager au sein du cabinet Jely Group et Patrick Bah, Vice-Président de EPT.

Pour Mme Sylvie Tshisungu Djoman, dont l’ intervention a été axée sur les techniques de recherche d’emploi et de rédaction de CV, « l’Afrique est de plus en plus attractive et pour les postes à pourvoir, et dans le cadre des process de recrutement, les candidatures issues de toute l’Afrique mais aussi de l’Europe, des Etats-Unis et de la Chine sont de plus en plus nombreuses ».

Pour M. Bah, « la carrière en Afrique comme partout ailleurs doit être planifiée. Pour de meilleurs résultats, le candidat au retour doit également entre autres garder un contact permanent avec le continent à travers les visites régulières, les associations et la presse spécialisée ».

Jely Group est le premier cabinet de conseil dédié aux PME, et leur propose une approche globale allant de la restructuration au financement en passant par le recrutement.

Les équipes de Jely Group ont également accompagné des institutions de développement dont la Banque africaine de développement (BAD) et des fonds d’investissement.

Quant à la Fondation expérience pour tous (EPT), elle est une initiative citoyenne qui œuvre gratuitement pour l’insertion professionnelle des jeunes ivoiriens à travers des formations et des programmes de mentoring.

Créée en 2009 par Mme Sefora Kodjo épouse Kouassi, Sephis est une Fondation qui œuvre pour l’éducation et la formation des jeunes notamment des jeunes femmes en leadership.

Côte d’Ivoire: un groupe traite un millier de réclamations de consommateurs

Un Consommateur Averti En Vaut Deux (UCAED), un groupe de défense des droits des consommateurs sur Facebook, en Côte d’Ivoire, revendique avoir traité plus d’un millier de réclamations des consommateurs, depuis son existence en 2011, soit durant 10 ans.

Ce bilan a été présenté vendredi, à Abidjan, par la fondatrice du groupe, Mme Priscilla Myriam Tavarès, en compagnie de plusieurs administrateurs de cette plateforme, lors d’une cérémonie de lancement des festivités des 10 ans de UCAEVD.

Ce « groupe familial », d’une centaine de membres en 2011, s’est transformé en une plate-forme aujourd’hui visible avec « plus de 330.000 membres, dont 80% sont actifs ». Depuis août 2021, elle enregistre 40,9 millions de spectateurs, une moyenne de 1500 publications par mois. 

Cette plateforme de libre expression et de partage d’expériences de consommation sur Facebook revendique en outre 160.000 commentaires et plus de 425.000 réactions chaque mois. Elle aborde les sujets liés à la consommation des produits et des services disponibles en Côte d’Ivoire.

« Depuis sa création, le groupe UCAEVD a permis de traiter et de résoudre plus d’1 millier de réclamations », a fait savoir Mme Myriam Tavarès, ajoutant qu’une soixantaine d’entreprises sur 30.000 à Abidjan ont demandé à adhérer à la plateforme pour aider à traiter les réclamations de leurs clients. 

Pour elle, « la critique n’est pas une attaque, elle est constructive ». Son époux,  Éric Tavarès,  un administrateur du groupe, a déclaré que c’est à graver les clients mécontents que les entreprises peuvent changer la qualité de leurs prestations. En outre, le groupe permet des droits de réponse. 

Son objectif est de « défendre le consommateur lésé dans son droit ». Il se décline en deux objectifs spécifiques, le premier, augmenter le choix des consommateurs vers des produits et services de qualité, adaptés à leurs besoins; et le deuxième, inciter les prestataires à améliorer la qualité de leurs prestations et traiter les réclamations clients avec diligence. 

Les sujets les plus abordés sont la restauration, la téléphonie mobile, le textile, la banque et l’agro-alimentaire. La plateforme est régie par une Charte de fonctionnement avec une nomenclature des sujets abordés.  

La plateforme compte huit administrateurs et deux modérateurs,  des membres bénévoles qui s’attellent au quotidien à administrer le groupe qui se positionne comme un défenseur des droits des consommateurs. 

Depuis 2021, le groupe s’est doté d’un pool de juriste bénévole qui conseillent les administrateurs et assistent les membres dans la protection de leurs droits. C’est là première plate-forme virtuelle qui défend les consommateurs en Côte d’Ivoire.

Dr Ban-Koné, secrétaire générale du Conseil national de la lutte contre la vie chère (CNLVC), membre depuis 2011 de cette plate-forme, a adressé toutes ses félicitations au groupe qui contribuent à faire bouger les lignes concernant les droits des consommateurs. 

Le groupe UCAEVD annonce, dans le cadre des festivités de ses 10 ans, organiser deux panels du consommateur du 19 au 20 novembre 2021 autour de plusieurs thématiques dont les droits du consommateur. 

Burundi : l’ONU pour le maintien de la pression diplomatique

La Commission d’enquête de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur le Burundi a mis à jour son analyse des facteurs de risque d’atrocités criminelles, qui indique que les huit facteurs de risque communs perdurent, même si certains indicateurs ont évolué.Sur cette base, elle a appelé la communauté internationale à « maintenir sa vigilance sur la situation des droits humains » dans ce pays des Grands Lacs.

« On ne peut malheureusement pas s’appuyer sur la seule Commission nationale indépendante des droits de l’homme dont l’accréditation au statut A est encourageante mais qui doit encore démontrer dans la pratique qu’elle est en mesure de fonctionner conformément aux principes de Paris », a déclaré le Président de la Commission de l’ONU, le Sénégalais Doudou Diène.

Selon, sa structure doit notamment se saisir désormais de tous les cas de violations, y compris les plus sensibles, et cela même si elle exerce sa mission dans un contexte difficile et sensible qui nécessite plus que jamais une Commission nationale indépendante et opérationnelle.

La Commission d’enquête recommande donc aux membres du Conseil des droits de l’homme de se donner les moyens de suivre de près et de manière objective les développements et la situation au Burundi par un mécanisme international indépendant sous l’égide des Nations Unies.

Pour les enquêteurs onusiens, il faut rompre le cycle de la violence au Burundi. D’autant que « le niveau d’intolérance politique ne s’est pas amélioré au cours de ces cinq dernières années ».

L’obligation de protéger les Burundais

Sur le terrain, le nombre d’incidents violents contre la population impliquant des Imbonerakure a certes diminué dans plusieurs provinces à la suite d’ordres qui leur auraient été donnés à cet effet.

Cependant, dans les régions frontalières et celles qui ont été le théâtre d’attaques armées, ils sont restés mobilisés par les autorités pour assurer la sécurité, notamment au sein des comités mixtes de sécurité. 

Ainsi, le 30 juin 2021, des forces de défense ont reçu l’ordre écrit de s’appuyer sur les « mouvements politiques armés » afin de mettre hors d’état de nuire les bandes armées, reconnaissance quasi officielle du rôle accordé aux Imbonerakure comme supplétifs des forces de sécurité. Ils ont donc continué leurs rondes nocturnes, souvent propices à des abus et des violences contre la population.

Face à la persistance des abus et de la violence, les enquêteurs onusiens rappellent l’obligation de protéger et de ne pas abandonner les Burundais. Il s’agit ainsi de « mettre fin à l’invisibilité et à l’isolement de victimes, de pouvoir continuer à leur donner une voix et permettre que leurs souffrances soient connues, reconnues et remédiées ».

Persistance des risques d’atrocités criminelles

Dans ces conditions, la Commission espère ainsi contribuer à ce qu’à terme, les principaux auteurs des crimes contre l’humanité et des violations graves des droits de l’homme puissent répondre de leurs actes et que justice soit rendue aux victimes.

C’est dans ce contexte qu’elle a mis à jour son analyse des facteurs de risque d’atrocités criminelles qui se révèlent persistantes.

Par exemple, le facteur n°2 relatif à l’impunité pour les violations graves des droits de l’homme, récentes et passées, et le facteur n°3 lié à la faiblesse générale des structures de l’État, notamment du système judiciaire ni impartial ni indépendant, sont des facteurs de risque structurels qui demeurent tels quels en l’absence de réformes.

Dans le même temps, l’absence de facteurs atténuants (facteur n°6) en raison de la fermeture de l’espace démocratique et du refus des autorités de dialoguer et de coopérer sur les questions relatives aux droits de l’homme reste très préoccupante.

Bujumbura prône la coopération

En réponse à ce tableau décrit par les enquêteurs onusiens, la délégation burundaise note qu’aucun mécanisme externe en matière de promotion des droits de l’homme n’est opportun.

« La meilleure voie passe impérativement par la coopération, le dialogue, l’assistance technique, et enfin le renforcement des capacités des organes œuvrant dans le domaine des droits humains », a affirmé l’Ambassadeur Rénovat Tabu.

Pour le Représentant permanent du Burundi auprès de l’ONU à Genève, son pays dispose en outre de plusieurs institutions ou cadres institutionnels très opérationnels, notamment la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) qui vient de recouvrer son statut A, gage d’indépendance. 

Par ailleurs, le Président Évariste Ndayishimiye a instauré le dialogue permanent avec des membres de la société civile et des leaders religieux pour promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité, la réconciliation et le développement. En outre, plus de 5.000 prisonniers ont bénéficié de la grâce présidentielle au début de cette année.

Pour Bujumbura, il s’agit là, de « plusieurs facteurs et signaux positifs, reconnus par la communauté internationale », qui doivent pousser « le Conseil des droits de l’homme à laisser le Burundi s’occuper de son développement harmonieux et celui de son peuple ».

Arrivée à Abidjan de la dépouille mortelle de l’ex-PM Charles Konan Banny

La dépouille mortelle de l’ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, décédé le 10 septembre 2021 à Paris, est arrivée jeudi en début de soirée à l’aéroport d’Abidjan.

Les membres de sa famille politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), étaient présents à l’aéroport. Parmi ceux-ci, figuraient Mme Henri Konan Bédié, l’épouse de l’ancien président Henri Konan Bédié, chef du Pdci. 

Plusieurs personnes, venues de divers horizons ont également assisté à l’arrivée du corps de l’ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Charles Konan Banny.

L’ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, avait été évacué pour des soins à Paris, où il est mort des suites de la Covid-19. Le président Alassane Ouattara a adressé dans une note ses condoléances à la suite de son décès, exprimant avoir perdu un « ami et frère ». 

De son côté, l’ancien président Laurent Gbagbo, a également adressé ses condoléances à la famille de M. Charles Konan Banny, en cette « terrible circonstance », partageant ses émotions avec les siens. 

La Sotra à Bouaké, un projet à fort impact social pour les élèves et étudiants

Le déploiement de la Société des transports abidjanais (Sotra) à Bouaké, est perçu par les populations comme un projet à fort impact social au profit des élèves et étudiants de cette deuxième ville ivoirienne.

Le secrétaire général du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), Traoré Karamoko alias National TK, voit en ce déploiement, un projet à fort impact social qui profitera aux élèves et étudiants de Bouaké.

Il s’exprimait, jeudi, à APA à la veille de la cérémonie de lancement officiel des activités de cette entreprise à Bouaké, en présence du premier ministre Patrick Achi.

« En tant que syndicalistes qui luttons au quotidien pour le bien-être des élèves et étudiants, nous ne pouvons qu’être satisfaits et fiers d’accueillir ce vendredi la Sotra à Bouaké », a souligné M. Traoré, saluant un « événement historique ».  

Selon lui, l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké avec une capacité d’accueil initiale de 4000 étudiants se retrouve aujourd’hui avec 25 000 inscrits dont 21 000 qui résident hors du campus.

 Ces derniers, logeant pour la plupart à plusieurs kilomètres de l’UAO, à la périphérie ouest de Bouaké, dira-t-il ensuite « dépensent en moyenne 18 000 francs CFA par mois en terme de transport entre leur maison et l’université ».

« Vous conviendrez donc avec moi que cette arrivée effective des autobus de la Sotra à Bouaké ne peut que nous réjouir, parce qu’avec la carte de bus à 3000 FCFA nous pourrons désormais nous déplacer aisément et en toute sécurité », a fait savoir le secrétaire général du CEECI, rappelant que le problème du transport des élèves et étudiants à Bouaké faisait partie des principales revendications de son syndicat depuis 2015.

« En 2018, nous avons rencontré le ministre des transports Amadou Koné pour lui exposer ce problème, aujourd’hui, soit trois ans plus tard, nous avons une réponse positive. C’est donc un ouf de soulagement pour nous », a-t-il ajouté avant de féliciter le président Alassane Ouattara et le ministre Amadou Koné pour avoir réalisé ce vieux rêve de la ville de Bouaké.

« Hormis les élèves et étudiants, ce déploiement de la Sotra à Bouaké participe aussi de manière générale à la relance économique et sociale de cette ville », a-t-il conclu.

Cet avis du secrétaire général du CEECI est également partagé par Lamine Tapsoba, étudiant en Licence 2 des sciences du langage et de la communication à l’université Alassane Ouattara de Bouaké.

Pour lui, l’arrivée de cette régie va contribuer à remettre de l’ordre dans le secteur du transport dans cette deuxième ville ivoirienne où les taxi-motos règnent en maitres et mettent le plus souvent la vie des usagers en danger.

M. Tapsoba qui habite au quartier Koko, au centre de Bouaké dit dépenser 500 F CFA par jour en aller et retour entre son habitation et l’université. Une somme qu’il trouve d’ailleurs exorbitant en comparaison des 3000 F CFA qu’il va devoir débourser maintenant par mois pour se rendre à l’école ou pour faire d’autres courses personnelles.

De manière générale, l’ouverture des nouvelles lignes de la société nationale de transport urbain est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme dans la capitale régionale du Gbêkê.

C’est le cas pour Kouakou Konan, parent d’une élève de 5è au lycée Djibo Sounkalo, à l’ouest de Bouaké.

« L’année dernière (2020-2021), j’ai dépensé près de 20 000 F CFA par mois en terme de transport pour ma fille, en plus de tous le stress que j’ai dû endurer tout au long de l’année à cause des risques d’insécurité routière auxquels elle était exposée tous les jours. C’est donc un vrai ouf de soulagement pour moi », a confié le père de famille de 6 enfants.

Cependant, quelques avis divergents se font tout de même entendre. Des sceptiques se demandent entre autres, comment les autobus de la Sotra arriveront à circuler convenablement dans ce tohu-bohu de la circulation à Bouaké, où de nombreux motocyclistes et automobilistes sont souvent indexés pour leur manque de civisme sur la voie publique.

Des grincements de dents se font également entendre du côté des acteurs du transport déjà présents sur le terrain. Si les chauffeurs de taxi ville donnent l’impression de minimiser l’impact que peut avoir cette implantation sur leur recette journalière, ce n’est pas le cas pour les conducteurs de taxi-motos qui n’arrivent pas à cacher leur inquiétude.                                                                                                                 Ce moyen de transport à deux roues était le plus prisé auprès des élèves et étudiants de Bouaké.

En attendant l’arrivée du premier ministre Patrick Achi, ce vendredi, des abris ont été installés sur le trajet des 10 lignes qui desserviront la ville de Bouaké du nord au sud et d’Est en ouest en passant par la gare centrale au centre-ville où temporise une trentaine de bus flambant neuf.

Patrick Achi est attendu, ce vendredi 24 septembre 2021 à Bouaké pour le lancement officiel des activités de la Sotra dans cette deuxième ville du pays.

Il devrait effectuer un trajet inaugural en bus, dans la matinée de vendredi donnant ainsi le top départ officiel de l’histoire de la Sotra à Bouaké.

L’Observatoire du service public présenté à la société civile ivoirienne

L’Observatoire du service public (OSEP) a été présenté, jeudi, à la société civile ivoirienne dans le cadre d’une campagne de promotion et de sensibilisation auprès des usagers de l’administration.

A l’ouverture de cette rencontre, Dr Noël Tahet, directeur de cabinet représentant le secrétaire d’Etat, chargé de la Modernisation de l’administration, Dr Brice Kouassi, a salué les efforts de l’OSEP, demandant dans la foulée aux organisations de la société civile d’être le relais de l’Etat auprès des usagers.

 «Cette cérémonie est organisée pour rapprocher les populations de l’OSEP selon la volonté du président de la République. Soyez les relais efficaces pour mieux atteindre les populations », a-t-il lancé.

Pour sa part, la Secrétaire permanente de l’OSEP, Mme Roxane Kouadio,  a présenté les  composantes, missions, attributions et moyens de saisines de cette structure.

 « Cette cérémonie de présentation de l’OSEP à la société civile est le point de départ de la vulgarisation de l’Observatoire auprès des populations. Nous comptons sur chacun de vous pour être nos points focaux auprès des usagers », a déclaré Mme Kouadio.

« Je peux aussi affirmer que ce n’est que le début d’un processus d’expansion de  l’OSEP  sur toute l’étendue du territoire nationale. J’en appelle à votre sens de la responsabilité et à  votre engagement  citoyen pour atteindre nos missions et objectifs » a-t-elle ajouté, annonçant une tournée de promotion de sa structure dans la ville d’Abengourou (Est) et dans d’autres villes de l’intérieur du pays.

L’OSEP, structure sous tutelle du Secrétariat d’État auprès du ministère la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, chargé de la Modernisation de l’administration (SE-MFPMA), est un organe d’écoute qui recueille et traite les préoccupations des usagers de l’administration publique ivoirienne.

Des canaux de saisine sont mis gratuitement à la disposition des populations pour interagir avec les services publics. Il s’agit notamment du centre d’appel (800 000 07 / 27 22 40 98 98) et des réseaux sociaux.

Gambie: Amnesty International rappelle à Barrow ses promesses

Amnesty International s’inquiète sur les lois répressives « toujours en vigueur » en Gambie malgré les promesses électorales du président Adama Barrow, arrivé au pouvoir en 2017.Le successeur du dictateur Yahya Jammeh avait promis de réformer le pays. Mais à sept mois de la fin de son premier mandat, les lois répressives restreignant les droits humains, notamment les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, « sont toujours en vigueur », a fait savoir l’ONG des droits de l’homme dans une nouvelle synthèse publiée ce 23 septembre.

« Il n’y a toujours pas de nouvelle Constitution. Les dispositions législatives punitives et restrictives relatives aux droits humains, particulièrement aux droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, demeurent inscrites dans la loi », a déclaré Michèle Eken, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

« En outre, la session parlementaire actuelle, qui représente l’une des rares occasions d’entreprendre des réformes juridiques et des changements d’ampleur dans le droit fil des obligations incombant à la Gambie au titre du droit international relatif aux droits humains avant l’élection présidentielle de décembre, doit s’achever d’ici la semaine prochaine », a-t-elle ajouté.

Déjà, la Cour de Justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a rendu, le 14 février 2018, un jugement concluant que la plupart des lois relatives aux médias en Gambie bafouaient la liberté d’expression.

Cette juridiction a ensuite demandé au gouvernement d’abroger ou de modifier toutes les lois pénales relatives à la diffamation, à la sédition et aux fausses informations, afin de les aligner sur les obligations incombant au pays au titre du droit international relatif aux droits humains, a rappelé Amnesty.

Citant le syndicat de la presse gambien (GPU), l’ONG estime que les dispositions légales qui musèlent les voix dissidentes « engendrent un environnement hostile pour les journalistes. Si les cas de répression visant les journalistes ont diminué sous la présidence d’Adama Barrow, des arrestations très médiatisées ont illustré le risque que ces lois répressives ne soient utilisées pour faire taire plus largement les voix dissidentes ».

Par ailleurs, Amnesty International souligne que le Code pénal gambien contient encore plusieurs clauses restreignant le droit à la liberté d’expression, notant en outre que « la peine de mort, abolie dans le projet de Constitution, demeure en vigueur et les tribunaux continuent de prononcer des condamnations à mort ».

Les réseaux de distribution d’eau potable et de l’assainissement à Abidjan sous télésurveillance

Les réseaux de distribution d’eau potable et de l’assainissement à Abidjan sont supervisés via un Centre de gestion intégré des opérations (CGIO), un système permettant de surveiller à distance les unités de production et de distribution d’eau potable, la qualité de l’eau et les installations techniques de l’assainissement.

Le Centre de gestion intégré des opérations (CGIO) est un outil mis en place par la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (Sodeci) en vue de superviser les installations techniques d’eau potable et d’assainissement.

Selon M. Wilfried Agneroh, directeur de la transformation et du digital à la Sodeci, « la transformation de la Sodeci est en pleine accélération et l’exploitation du CGIO pour les réseaux Abidjanais, sis à la Riviera Palmeraie (dans l’Est d’Abidjan), fait partie des premiers éléments de preuves et devrait s’étendre à l’intérieur du pays ». 

M. Agneroh participait à un panel sur le thème « Services et administration publics face au digital », à l’occasion de la deuxième édition de l’African digital week (ADW, édition 2021), un événement qui a réuni les professionnels du monde de l’économie numérique les 16 et 17 septembre 2021, au Boulay Beach Resort (BBR), une île dans l’Ouest d’Abidjan.  

« Ce centre est une innovation dans le sens où il constitue un dispositif à la fois organisationnel, technologique et de process qui permet de co-localiser plusieurs directions sans silos, pour une meilleure efficacité du processus de dépannage de bout-en-bout, notamment depuis l’appel client (175) jusqu’au rétablissement du service », a-t-il expliqué.  

De ce fait, le centre d’ordonnancement qui travaille à côté du centre de relation client, permet de géolocaliser la position des agents déjà déployés sur le terrain pour un traitement plus véloce des incidents, optimisant les délais de réparation, a-t-il renchéri.  

« On a aussi au même endroit le Centre de télé-contrôle qui permet en amont, de façon pro-active de détecter des fuites ou des baisses de pression, de surveiller la qualité de l’eau pour pouvoir intervenir dès que nécessaire », a poursuivi M. Agneroh.  

L’idée, soutiendra-t-il, est de faire une « télésurveillance plus fine du réseau et du dispatching » afin de maîtriser la desserte d’eau et que les ménages aient un bon débit, toutes choses qui nécessitent des équipements technologiques pour capter les données sur le réseau, les centraliser et les analyser afin d’offrir le service optimum à tous. 

Cette gestion moderne, grâce aux outils technologiques permet un « diagnostic préventif et pro-actif sur notre réseau pour pouvoir intervenir de façon optimale sur tout ce qui concerne la maintenance et entretien du réseau en limitant les impacts », a-t-il souligné.   

Tout ce dispositif qui a démarré depuis 2017, a permis de produire des résultats avec une hausse de 50% du taux de prise en charge des problèmes survenant sur le réseau de 2019 à 2021, a fait savoir M. Agneroh. 

« En termes de maîtrise sur toute la chaîne, nous avons gagné 30 points sur le respect des délais annoncés aux clients en deux ans. En outre, nous avons sur la même période, amélioré significativement nos ratios techniques », a mentionné M. Wilfried Agneroh. 

Pour répondre aux attentes d’autonomisation et de gain de temps, la société de distribution d’eau développe pour ses clients une agence en ligne « E-agence » qui devrait permettre aux clients de gérer à distance leurs services essentiels.

Cela devrait permettre notamment la consultation du paiement de factures, le suivi de la consommation, des demandes d’abonnements et des mutations, ainsi que les éco-gestes et les bonnes pratiques pour maîtriser son budget.  

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom, s’est félicité de la tenue de l’African digital week (ADW) 2021 qui se veut un carrefour de partage d’expériences et de promotion des nouvelles technologies.  

Il a visité le stand de la Sodeci et s’est dit ravi de la transformation menée par l’entreprise, en charge de la distribution d’eau en Côte d’Ivoire. Tout comme lui, le secrétaire d’Etat Brice Kouassi, a visité le stand de la société.   

L’édition 2021 de l’African digital week (ADW) était organisée par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien) en partenariat avec l’UNETEL, le GOTIC et le Club des DSI.  

La grippe aviaire « sous contrôle » dans les foyers d’infection en Côte d’Ivoire

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a rassuré mercredi que la grippe aviaire, réapparue en juin 2021 dans le département de Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan, est « aujourd’hui sous contrôle ».

« Grâce aux mesures vigoureuses et de riposte, prises par le gouvernement, les foyers d’infection sont aujourd’hui sous contrôle », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

La courbe épidémiologique de la maladie dans le pays montre une tendance « descendante », a ajouté M. Amadou Coulibaly, indiquant que pour aboutir à l’élimination du virus et à la reprise rapide des activités d’élevage dans les zones sinistrées, le Conseil a adopté un plan de lutte contre la grippe aviaire d’un coût global de 979,4 millions Fcfa.

Le programme de lutte contre la grippe aviaire comprend notamment l’indemnisation des éleveurs victimes des abattage sanitaires, le renforcement de la surveillance communautaire et sanitaire ainsi que de biosécurité dans les élevages. 

Dans le premier semestre de cette année, la grippe aviaire a fait sa réapparition en Afrique de l’Ouest, ainsi entre le 15 et le 30 juillet 2021, une série d’investigation a été menée par les services vétérinaires à la suite d’une alerte faisant état de la mortalité massive de volailles.

Après des examens, il a été confirmé le virus de la grippe aviaire dans le village de Mondoukou, dans le département de Grand-Bassam, cité balnéaire et historique, située à 40 Km au Sud-est de la capitale économique ivoirienne.

Côte d’Ivoire: une flotte de 100 autobus Sotra sera déployée à Bouaké

Une flotte de 100 autobus de la Société des transports abidjanais (Sotra) sera déployée à Bouaké, la métropole du centre ivoirien, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« C’est un réseau de 100 autobus offrant des conditions de confort et de sécurité pour le déplacement des populations qui sera mis en route, opérant sur huit lignes de transport public pour le démarrage de l’activité », a dit M. Amadou Coulibaly. 

A l’horizon 2023, la compagnie de transport public va aligner 400 autobus qui vont opérer sur un total de dix lignes avec 1 300 emplois directs qui seront créés et 2 000 emplois indirects.

Dans l’optique d’un développement équilibré du territoire et de satisfaire les besoins de mobilité urbaine, l’Etat prévoit de 2021-2023, le déploiement de la Sotra ou des systèmes de transport par autobus à Yamoussoukro, San-Pedro et Korhogo.  

Ce projet de déploiement de la Sotra dans la ville de Bouaké prévu depuis les années 80 est effectif suite au résultat probant de la phase pilote, a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien. 

Le lancement de la Sotra à Bouaké est prévu vendredi sous la présidence du Premier ministre, Patrick Achi. Cela intervient dans le cadre de l’amélioration de la mobilité urbaine et du déroulement de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2023), dont la Côte d’Ivoire est le pays hôte. 

La Côte d’Ivoire compte 177 partis et 5 groupements politiques

La Côte d’Ivoire compte 177 paris et 5 groupements politiques, selon des données du ministère de l’Intérieur et de la sécurité qui dénombrent environ 9.540 organisations de la société civile dont 9009 organisations nationales disposant d’un récépissé.

« En ce qui concerne les partis et groupements politiques, on dénombre autour de 177 partis et 5 groupements politiques », a dit mardi M. Jean-Fructueux Bako, directeur de Cabinet adjoint du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, chargé de l’administration du territoire.

M. Jean-Fructueux Bako s’exprimait à l’occasion d’un séminaire de réflexion sur un avant-projet de loi relatif aux organisations non gouvernementales, qui se tient du 21 au 24 Septembre 2021, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au sud-est d’Abidjan.

« Nous avons autour de 9.540 organisations de la société civile dont 9.009 organisations de la société nationales disposant d’un récépissé, 416 organisations étrangères disposant d’un arrêté et 15 organisations reconnues d’utilité publique », a-t-il ajouté.

Ce séminaire de validation de l’avant-projet de loi relatif aux organisations de la société civile intervient dans le cadre du Programme LIANE 2 (Leadership et Initiatives des Acteurs Non Étatiques). Il est financé par l’Union Européenne (UE).

Selon M. Bako, ces organismes non lucratifs ont été souvent contrariés par la caducité des règlements en vigueur, favorisant l’instrumentalisation de ces organisations par les politiques et leur gestion approximative, créant un déficit de gouvernance.

Pour apporter une réponse à ces difficultés, le ministère de l’Intérieur a décidé d’offrir à ces structures les meilleures conditions de leurs activités, a soutenu M. Jean-Fructueux Bako, directeur de Cabinet adjoint chargé de l’administration du territoire.

Adrien Maillard, représentant l’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, a salué la volonté et l’engagement de l’Etat ivoirien visant à réformer les textes régissant les organisations de la société civile, issus de la direction générale de l’administration du territoire.

L’Union européenne souhaite que le régime de déclaration des organisations de la société civile soit conforme aux standards internationaux et s’engage à soutenir l’Etat, a fait savoir M. Adrien Maillard, dans son discours.

Pour l’Union européenne, ce nouveau cadre légal, fera évoluer le rôle des organisations de la société civile afin de devenir un acteur réel de développement et de gagner en légitimité ainsi qu’en compétence en vue de la promotion de la paix et des droits de l’Homme, a-t-il traduit.   

Depuis 2015, des comités scientifiques réfléchissent sur l’avant-projet de loi en préparation suggéré aux acteurs de la société civile en vue de concilier les visions tant des acteurs étatiques que de la société civile afin d’élaborer une loi éclectique et plus inclusive.

Ces travaux visent la validation de l’avant-projet de loi relatif aux organisations de la société civile, issu des travaux  de la direction générale de l’administration territoire et validé au sein du ministère de l’Intérieur de la sécurité, en vue de débuter le processus politique d’adoption de la loi.

Durant quatre jours, les structures étatiques et organisations de la société civile venant d’Abidjan et l’intérieur du pays engageront, un dialogue constructif afin de faire une synthèse des propositions dans un rapport final.

Côte d’Ivoire: les activités de la bonneterie en berne suite à la suppression des frais Coges

Le président du Groupement des acteurs de la bonneterie et de la sérigraphie en Côte d’Ivoire (GABS), Yakaria Sanogo, a lancé mardi un cri de cœur, faisant observer que l’activité de leur secteur est en berne depuis la suppression des frais des Comités de gestion des établissements scolaires (COGES) dans le pays.Au cours d’une conférence de presse, mardi à Abidjan, M. Yakaria Sanogo, le président du GABS, a indiqué de prime à bord que la bonneterie est l’ensemble des activités de tissage et du tricotage de fil pour obtenir du tissu (maillots de sport, tricots, polos etc).

Depuis la suppression des frais Coges dans les établissements par le ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, l’industrie de la bonneterie connaît une baisse d’activité avec un chiffre d’Affaire en forte régression.

 Les frais Coges sont des ressources supplémentaires levées par les établissements pour faire face aux aux besoins d’investissements sans cesse croissants en vue du paiement des enseignants volontaires, du personnel contractuel ou des besoins spécifiques. 

Cette situation, en croire M. Yakaria Sanogo, est née du fait de « l’absence d’un cadre permettant de baliser les actions des personnes chargées de passer les marchés de production des maillots », ce qui a occasionné des « spéculations sur les prix ».

De ce fait, les prix des articles dans certains établissements se sont vus « très élevés », et à la charge des parents d’élèves  a-t-il ajouté, admettant que « cela a entraîné beaucoup de dérapages » qui ont conduit à la suppression des frais Coges.

Un recensement des fabricants des t-shirts scolaires entamé par la GABS a permis déjà d’identifier à mi-parcours 350 entreprises et unités de production, représentant environ 30% de la population totale, a noté M. Yakaria Sanogo. 

« Nos statistiques estiment à 1150 unités employant entre 5 et 30 personnes. Et même quelques unités vont au-delà de 50 employés », a-t-il poursuivi,  évoquant que ce sont « au bas mot 6.000 pères et mères de familles qui sont privés de leurs moyens de substances ».

« Le personnel de nos entreprises et unités de production est gagné par le désespoir surtout pendant cette rentrée scolaire. Nous chefs d’entreprises sommes stressés parce que nous avons contracté des prêts » pour produire, a-t-il souligné.

Le GABS fait observer que « pour les professeurs d’EPS, utilisateurs des tricots, l’idéal est que les élèves aient des couleurs uniques (de tenues de sports) par niveau et personnalisés avec le logo de l’établissement pour une meilleure organisation des cours ».

L’organisation qui souhaite rencontrer la ministre de l’Éducation nationale, propose qu’ « un prix unique concerté et rémunérateur soit convenu entre les services du ministère et le groupement », qui sera « l’interlocuteur des autorités de l’éducation nationale ».

« Cette mesure permettra d’éliminer les intermédiaires véreux de notre corporation qui disparaissent souvent avec les avances reçues ou livrent partiellement les quantités commandées », a-t-il soutenu.

Le groupement veut par ailleurs « étudier en collaboration avec les services du ministère la possibilité que les paiements se fassent en ligne les années à venir afin d’éviter tout risque de perdition et de corruption éventuelle » avec des prix de vente plafonnés aux élèves.

Violences: la Côte d’Ivoire a enregistré 325 plaintes dont 152 cas de viol en 2020

La Côte d’Ivoire a enregistré 325 plaintes relatives aux Violences basées sur le genre (VBG) dont 152 cas de viol, en 2020, selon le rapport annuel 2020 du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), rendu public mardi, lors d’une cérémonie à la Primature.« Trois cent vingt-cinq (325) plaintes relatives aux VBG (Violences basées sur le genre) ont été enregistrées dont 152 cas de viol », a indiqué Mme Namizata Sangaré, présidente du CNDH, lors d’une présentation du rapport 2020 sur l’état des droits de l’Homme et des activités de l’institution.  

La question des violences basées sur le genre, insinua-t-elle, se présente avec acuité malgré les efforts des autorités gouvernementales et l’installation des bureaux d’accueil genre (gender-desks) dans les services de commissariats de police.

Le rapport fait observer que des obstacles liés au traitement de la question demeurent, notamment le paiement des frais du certificat médical. En cas de viol, la victime devra prouver cela via un certificat médical dont les frais freinent certaines femmes ou jeunes.   

Le rapport annuel 2020 du CNDH ressort en outre les droits civils et politiques, examinés au regard du processus électoral et l’exercice des droits électoraux, ainsi que l’exercice des libertés individuelles et collectives dans le contexte de la gestion de la Covid-19.

Il évoque également l’état de la justice, le contrôle du pluralisme dans les médias audiovisuels de service public, la liberté de presse, la sécurité des biens et des personnes ainsi que le dialogue politique en Côte d’Ivoire.

Concernant l’exercice des droits électoraux, le CNDH relève que l’élection du président de la République s’est tenue dans un contexte de violences perpétrées par les militants et sympathisants de l’opposition durant le processus, avec un mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition.

Cette désobéissance civile qui a boudé la présidentielle d’octobre 2020, en dépit des garanties de transparence données par la Commission électorale indépendante (CEI) avait fait plusieurs victimes et causé d’énormes dégâts matériels à travers le pays.

Le CNDH note au plan de la Justice, notamment au niveau international, que le 28 avril 2020, la Côte d’Ivoire a retiré sa déclaration de compétence à la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) pour connaître des recours introduits par les ONG et les individus contre l’État.

Concernant le contrôle du pluralisme dans les médias audiovisuels de service public, le CNDH a procédé à l’analyse du temps d’antenne accordé aux acteurs politiques par les médias publics, notamment les chaînes de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI).

De l’analyse des rapports mensuels de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), il ressort que le RHDP, le parti au pouvoir a bénéficié de plus de temps d’antenne que ceux de l’opposition, soit 8 h 22 mn 40 s contre 51mn16s pour le PDCI-RDA et 9 mn 08 s pour le FPI.

Dans le contexte de Covid-19, l’Etat ivoirien a mis en place le télé-enseignement pour assurer l’exercice de ce droit, à l’endroit des apprenants, mais cela a connu un « bilan mitigé » au terme d’une enquête d’opinion réalisée par le CNDH.

Jugé pertinent par 53,23% des enquêtés, le télé-enseignement par des cours en ligne était estimé inaccessible par 18,20% de la population cible, alors que 48,11% de l’échantillonnage avait accès via la RTI.

Le ministre auprès du président de la République, chargé des Relations avec les Institutions, Gilbert Kafana Koné, qui représentait le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a salué le travail abattu par le CNDH sur les questions liées aux droits de l’Homme de façon transversale.

Le gouvernement est engagé à préserver les droits civiques des citoyens, a-t-il dit, faisant observer que « le déséquilibre constaté dans la répartition des temps d’antenne entre partis et groupements politiques, cela résulterait plutôt du volume d’activités des différents acteurs sur le terrain politique».

Par ailleurs, soutiendra-t-il, le retour de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire « est la conséquence logique du dialogue politique inclusif impulsé par le chef de l’Etat, témoignant ainsi de sa volonté d‘apaiser le climat social » dans le pays.   

Le CNDH siège au Conseil des Droits de l’Homme à Genève et au Conseil Economique et Social (ECOSOC) des Nations Unies, à New York. Depuis juin 2021, la Côte d’Ivoire occupe un siège au Comité des Nations Unies pour l’Elimination de la Discrimination Raciale (CERD).

Sur 11 membres composant le CERD, le candidat ivoirien Bakari Sidiki Diaby est arrivé en tête lors de l’élection visant à pourvoir à ce poste. Depuis le 20 septembre 2021, le CNDH préside l’Association Francophone des Commissions Nationales des Droits de l’Homme (AFCNDH).