Le 3e Sommet des filles africaines, organisé par l’Union africaine et les Nations unies, s’est ouvert mardi 16 novembre à Niamey, au Niger. En présence du président Mohamed Bazoum, pendant trois jours, les participantes se penchent sur les violences auxquelles les jeunes filles sont confrontées sur le continent, comme les mariages précoces ou les mutilations génitales, pour tenter de trouver des solutions durables.
Les différents panels du Sommet de Niamey ont tous un dénominateur commun : la voix des filles dans la prise de décisions pour mettre fin aux violences. « Ce sommet réunit plusieurs nationalités, des jeunes filles venues de plusieurs pays pour parler des pratiques néfastes », précise Nourat Oumarou, une slameuse nigérienne.
Les participantes attendent des actions concrètes et des avancées significatives. « Ces phénomènes (…) trouvent leurs raisons, vraiment, dans la culture de nos différents pays, parce qu’on évoque surtout la coutume pour ces pratiques néfastes », rapporte Mme Sawadogo Alphonsine, la représentante du Burkina Faso.
En investissant dans les filles, vous réduisez la fécondité et vous accrochez la productivité, selon Najat Maala, représentante des Nations unies : « Selon l’Unicef, on est à vingt millions de filles mariées avant l’âge de 18 ans dans le Sahel. Cela veut dire sept filles sur dix. Et six filles sur dix ont des enfants avant l’âge de 18 ans. Et donc, c’est une violation de leurs droits, c’est une atteinte à leur intégrité physique, mentale, sexuelle… C’est une atteinte à leur productivité ».
La 3e édition du Sommet des filles africaines à Niamey prendra fin jeudi prochain.
source: Radio france international