SUD Archives - Page 24 sur 37 - Journal du niger

L’ANC a échoué dans sa lutte contre la corruption (Ramaphosa)

Le président Cyril Ramaphosa a reconnu l’échec de son parti dans son combat contre la corruption.S’exprimant devant la Commission d’enquête sur « la prise de contrôle de l’État » ou « state capture, en anglais », le dirigeant a admis que le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) n’a pas réussi à combattre la corruption parmi ses cadres.

M. Ramaphosa a déclaré à la commission que le parti aurait pu faire davantage pour lutter contre la corruption, tant au sein du parti que dans le pays.

« Comme je l’ai dit dans ma déclaration liminaire ou dans l’essentiel de ma déclaration sous serment, certains de ces problèmes n’ont été mis en évidence qu’avec le temps, au fur et à mesure que nous avancions », a-t-il dit.

Selon lui, l’ANC a mis six ans avant de reconnaître le phénomène de prise de contrôle de l’État et de soutenir des enquêtes à ce sujet, malgré les rapports faisant état de son effet rampant et corrosif au sein de ses propres structures et du gouvernement.

Le président Ramaphosa a également admis que le parti au pouvoir avait mis du temps à prendre connaissance des allégations d’appropriation des fonds de l’État concernant les frères Gupta, une famille d’origine indienne qui a utilisé ses entreprises pour soutirer des millions de dollars de fonds publics, de connivence avec des cadres de l’ANC travaillant dans des entreprises publiques.

Il a ajouté qu’un domaine dans lequel les choses avaient « terriblement mal tourné » était le « déploiement de cadres » du parti parmi ses membres les plus anciens pour travailler dans les ministères et les entreprises publiques.

« La plupart des cadres déployés dans ces entités n’étaient pas suffisamment qualifiés pour mener à bien les missions qui leur étaient confiées », a-t-il reconnu.

Foot : les trois finalistes du Prix Marc-Vivien Foé 2021 connus

L’Algérien Andy Delort, le Zimbabwéen Tino Kadewere et le Congolais Gaël Kakuta se disputent désormais ce prix attribué au meilleur joueur africain de la Ligue 1 française.De onze, la liste des prétendants au sacre est passée à trois joueurs. Cette saison, Andy vaut de l’or pour Montpellier. En effet, l’international algérien est impliqué dans 21 buts en 26 matchs de championnat. L’attaquant du club héraultais a inscrit 12 buts et effectué 9 passes décisives. A quatre journées de la fin de l’exercice 2020/2021, Andy Delort est l’Africain le plus efficace en Ligue 1 française.

Pour sa part, Tino Kadewere a disputé 23 rencontres avec l’Olympique Lyonnais pour 10 réalisations et 3 assists. L’ancien goleador du Havre AC est le premier Zimbabwéen à figurer dans la liste des finalistes.

Enfin, Gaël Kakuta renaît en France après un passage intéressant à Amiens SC. S’il n’a pu éviter la relégation de son ancien club, le milieu offensif a joué un grand rôle dans l’excellente saison du promu RC Lens.

Maître incontesté dans l’entrejeu des Sang et Or, le Léopard de la République démocratique du Congo a planté 11 buts et délivré 5 passes décisives en 28 journées. C’est tout simplement la meilleure saison du natif de Lille (France) depuis ses débuts en professionnel. 

Le RC Lens, 5ème avec 56 points au compteur, est à la lutte avec l’Olympique de Marseille et le Stade Rennais pour décrocher une place qualificative à la Ligue Europa.  

Le gagnant du Prix Marc-Vivien Foé, décerné par RFI et France 24, sera annoncé le 17 mai prochain. Il succédera au Nigérian Victor Osimhen qui monnaye actuellement son talent à Naples (Série A italienne).

Palmarès du Prix Marc-Vivien Foé :

2009 : Marouane Chamakh (Maroc), 2010 : Gervinho (Côte d’Ivoire), 2011 : Gervinho (Côte d’Ivoire), 2012 : Younès Belhanda (Maroc), 2013 : Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon), 2014 : Vincent Enyeama (Nigeria), 2015 : André Ayew (Ghana), 2016 : Sofiane Boufal (Maroc), 2017 : Jean Michaël Seri (Côte d’Ivoire), 2018 : Karl Toko-Ekambi (Cameroun), 2019 : Nicolas Pépé (Côte d’Ivoire), 2020 : Victor Osimhen (Nigeria).

Un Sud-Africain nommé à l’organe scientifique de l’OMS

Salim Abdool Karim va intégrer le nouveau Conseil scientifique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC) a annoncé, ce jeudi, qu’Abdool Karim, chercheur sur le Vih/Sida et la Covid-19, fait partie des neuf membres du Conseil scientifique de l’OMS créé au début du mois pour guider la recherche scientifique.

Le Conseil comprend des experts de renommée internationale du monde entier, représentant un large éventail de disciplines qui englobent de nombreux aspects de la science.

« J’ai hâte de participer à ce Conseil pour fournir des avis scientifiques à l’OMS, sur les développements futurs de la santé auxquels le monde doit être mieux préparé », a déclaré Abdool Karim.

L’organe de l’OMS « doit agir comme la voix du leadership scientifique », en lui prodiguant des conseils pour répondre aux problèmes de santé comme les menaces pour la santé mondiale. Il devra interpréter les dernières connaissances scientifiques et médicales et identifier les dernières avancées technologiques pour améliorer la santé dans le monde.

Au cours de son mandat à l’OMS, Abdool Karim va diriger l’avancement de la mission de l’organisation, y compris l’identification des problèmes scientifiques et technologiques actuels que la structure doit aborder pour un impact direct ou indirect sur la santé mondiale.

Abdool Karim a dirigé le Comité consultatif ministériel (MAC) de l’Afrique du Sud sur la Covid-19. Au mois de mars dernier, il a démissionné sans donner les raisons de sa décision.

La SADC reporte son sommet sur la sécurité au Mozambique

La rencontre devait se tenir ce jeudi 29 avril 2021.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a invoqué l’indisponibilité de son président en exercice, le Botswanais Mokgweetsi Masisi.

Le chef de l’Etat du Botswana ne peut pas voyager car, étant testé positif à la Covid-19 et actuellement mis en quarantaine.

Le sommet extraordinaire de l’organe sur la politique, la défense et la sécurité de la SADC devait tracer la voie à suivre pour lutter contre l’insurrection terroriste dans le nord du Mozambique.

Appelé sommet extraordinaire de la Troïka à Maputo, la rencontre devait passer en revue le rapport de l’équipe d’évaluation technique qui a été dépêchée au Mozambique à la suite d’une réunion tenue le 8 avril.

Les dirigeants du Botswana, du Mozambique, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe étaient attendus à la réunion de ce jeudi.

Malawi : la peine jugée « inconstitutionnelle »

La Cour suprême du Malawi a proscrit mercredi la peine de mort qu’elle juge « inconstitutionnelle ».La plus haute juridiction estime que les châtiments corporels constituent une violation des droits constitutionnels des contrevenants. Elle a ordonné dans la foulée de sa décision, le réexamen de la sentence de tous les condamnés susceptibles d’être exécutés.

Dans un arrêt pris suite à un appel d’un meurtrier condamné, le tribunal a déclaré que la peine de mort « est entachée d’inconstitutionnalité » et a ordonné que les condamnés à la peine capitale soient rejugés.

La décision peut permettre de commuer, c’est-à-dire changer à une peine moindre, les condamnations à mort existantes en emprisonnement à vie.

Le Malawi a maintenu la peine de mort pour les personnes reconnues coupables de meurtre ou de trahison, même s’il n’a procédé à aucune exécution depuis 1994.

Un certain nombre de personnes condamnées à mort ces dernières années ont été reconnues coupables de meurtres rituels de personnes atteintes d’albinisme, un des principaux défis auxquels le pays a été confronté au cours des dix dernières années.

Plus de 30 pays d’Afrique maintiennent encore la peine de mort dans leur législation, mais un peu moins de la moitié ont procédé à des exécutions ces dernières années.

Ramaphosa devant la commission d’enquête sur la prise de contrôle de l’État

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a témoigné devant la commission d’enquête sur « la prise de contrôle de l’État ».Il a fait sa première apparition ce mercredi devant cette commission pour lui assurer de son soutien en tant que leader du Congrès national africain (ANC, au pouvoir).

M. Ramaphosa a déclaré que son soutien à la commission s’inscrit dans le cadre du renforcement de la jeune démocratie du pays, qui a célébré hier mardi le 27eme anniversaire de la journée de la liberté.

« L’ANC a pris cette position (de soutenir la commission) en sachant que l’organisation elle-même serait soumise à un examen minutieux et que le processus d’examen de ces questions sera difficile et douloureux pour notre parti », a déclaré le dirigeant sud-africain.

Il a ajouté : « Néanmoins, l’ANC maintient que cette commission est nécessaire pour l’effort social plus large visant à mettre fin à toutes les formes de prise de contrôle de l’État et de corruption dans notre pays ».

Pour cette raison, il a affirmé n’avoir pas cherché à excuser l’ANC et à défendre l’indéfendable.

La comparution très attendue de M. Ramaphosa devant la commission, qui se déroulera en deux parties, devrait porter, entre autres, sur les événements survenus pendant son mandat de vice-président du parti auprès de l’ancien président de l’ANC, Jacob Zuma.

Le président de la commission et juge en chef adjoint, Raymond Zondo, a remercié le président d’avoir accepté de témoigner lors de la procédure de mercredi.

« Monsieur le président, nous sommes heureux que vous soyez ici pour représenter le parti au pouvoir. Nous sommes heureux que le président du parti soit celui qui vient témoigner devant la commission. Je tiens également à dire que votre présence devant cette commission n’est pas le résultat d’une décision prise récemment, mais une décision qui a été prise en 2018, comme vous vous en souvenez », a déclaré le juge Zondo.

Covid-19 : Madagascar à court d’oxygène

Indispensable pour maintenir en vie les patients souffrant de détresse respiratoire, ce gaz se raréfie dans la Grande île où est désormais présent le variant sud-africain.Madagascar est en mauvaise posture. A ce jour, il y a selon l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC) 35.548 cas pour 620 décès dans cette île de l’océan Indien. Durant les dernières semaines, les infections ont explosé au point que des hôtels et écoles ont été transformés en hôpitaux.

Cette seconde vague de la Covid-19 a créé une pénurie d’oxygène dans les structures sanitaires du pays. De nombreuses familles, qui ne se résignent pas à l’idée de laisser leurs patients mourir à cause d’un défaut d’assistance respiratoire, se saignent pour remplir des bouteilles de gaz vides.

Face à cette situation, le président Andry Rajoelina a envoyé  « un aéronef d’Air Madagascar en Chine pour récupérer des bouteilles d’oxygène ». L’arrivée de cet avion est prévue ce week-end. L’objectif, à en croire le chef de l’Etat, « est de sauver les vies des Malagasy ».

Ce mercredi 28 avril, le président malgache a aussi réceptionné « 2000 concentrateurs d’oxygène qui viennent s’ajouter aux 2400 importés l’an dernier ». Les précieuses machines, d’après le gouvernement, « sont immédiatement acheminées vers les régions les plus atteintes dont Vakinankaratra, Hauta Matsiatra et Sava ».

Depuis le 19 avril, l’état d’urgence sanitaire a été prolongé de quinze jours dans l’île rouge. Pour casser la chaîne de contaminations, les entrées et les sorties sont interdites dans les régions placées en quarantaine.

En outre, ont décidé les autorités, l’inhumation des personnes mortes du nouveau coronavirus « devra se tenir le jour du décès dans une limite de 10 personnes » et « des cimetières communs seront mis en place dans chaque district ».

Au début de la pandémie, Andry Rajoelina a tout misé sur le Covid Organics, une tisane à base d’artemisia, présenté comme un remède miracle. Une année plus tard, le président de 46 ans en paye le prix.  

Car même si Madagascar « est déjà inscrite à l’initiative Covax » garantissant aux pays défavorisés l’accès aux vaccins, les premières doses destinées au grand public ne sont attendues qu’en juillet 2021. En attendant, l’Etat étudie « d’autres pistes » pour en disposer « le plus rapidement possible ».

Pour le moment, l’Académie nationale de médecine de Madagascar (Anamen) a retenu quatre vaccins : Covishield (AstraZeneca), Pfizer, Sinopharm et Johnson & Johnson.

Les Sud-Africains invités à « se battre pour leurs terres »

Le chef de file de l’opposition sud-africaine appelle ses compatriotes à se mobiliser contre l’accaparement des terres.Pour soutient le président du parti les Combattants de la liberté économique (EFF), Julius Malema, tous les Sud-Africains ont l’obligation de se battre pour les terres qu’ils ont perdues au profit des colonialistes européens et d’autres accapareurs pendant l’Apartheid.

S’adressant, hier mardi aux membres du parti lors des célébrations de la Journée de la liberté à Atteridgeville, à l’ouest de Pretoria, Malema a déclaré la liberté devait s’accompagner de l’accès de la majorité des citoyens noirs à leurs propres terres, ce qui n’est pas le cas actuellement.

« Il est inadmissible, a-t-il ajouté, que 90% des terres du pays soient toujours aux mains de la minorité blanche, 27 ans après l’indépendance. Pourtant, nous sommes appelés à célébrer la Journée de la liberté alors que nous sommes sans terre et sans nourriture ».

En ce qui concerne les prochaines élections locales prévues en octobre 2021, l’opposant a estimé que battre campagne pour les scrutins sera un défi en raison des restrictions sanitaires dues au coronavirus.

« Personne ne va nous dire que nous sommes trop nombreux aux rassemblements après que nous leur avons demandé de les (élections) reporter en raison de la pandémie », a-t-il indiqué, tout en exhortant les partisans de l’EFF à se présenter en grand nombre pour voter pour le parti.

À propos des prochains scrutins locaux, le président Ramaphosa a appelé les Sud-Africains à « démontrer, par leur vote, leur intolérance à l’égard de la corruption, du vol et de la mauvaise gestion des fonds qui sont censés leur profiter ».

Afrique du Sud : reprise la campagne de vaccination

Le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, a annoncé que le pays allait reprendre mercredi sa campagne nationale de vaccination contre la Covid-49 afin d’inoculer 46 millions de personnes pour obtenir une immunité collective.Pretoria avait suspendu la campagne de vaccination il y a deux semaines, suite à des questions sur la sécurité du vaccin uni-dose de Johnson & Johnson, qui avait provoqué des caillots sanguins dans le cerveau de 16 femmes américaines, dont trois seraient décédées des suites de ces complications.

 Les autorités sanitaires américaines ont toutefois déclaré que l’innocuité globale des vaccins J&J l’emportait sur le risque de ne pas prendre de vaccin du tout, approuvant ainsi la poursuite de l’utilisation du vaccin.

 Selon M. Mkhize, lundi, la reprise de le campagne de vaccination intervient après la recommandation de l’Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé au gouvernement et l’approbation du gouvernement suite à l’avis des experts sanitaires.

 « Nous sommes impatients de rattraper le temps perdu en achevant cette campagne dans les plus brefs délais », a déclaré M. Mkhize. 

Le ministère de la santé a mis en place 95 sites de vaccination à travers le pays pour vacciner le personnel de santé durant cette première phase, a-t-il ajouté.

 Il a déclaré que son gouvernement restait déterminé à vacciner 1,2 million de travailleurs de première ligne au cours de la première phase qui se termine le 16 mai.

Mozambique: Total confirme la suspension de son projet gazier

Au Mozambique, Total confirme la suspension de son projet gazier après une attaque djihadisteLa compagnie pétrolière et gazière française Total a suspendu lundi les opérations de sa centrale nationale de gaz liquéfié d’un coût de 20 milliards de dollars au Mozambique, invoquant la détérioration de la situation sécuritaire dans le nord de ce pays d’Afrique australe où le projet est basé.

La société a déclaré qu’elle retirait tout le personnel du projet de GNL situé dans le district d’Afungi, dans la province de Cabo Delgado, la plus au nord du Mozambique en proie à des attaques par des insurgés affiliés à l’Etat islamique depuis mars.

« Compte tenu de l’évolution de la situation sécuritaire dans le nord de la province de Cabo Delgado, Total confirme le retrait de tout le personnel du projet Mozambique GNL du site d’Afungi. »

« Cette situation a conduit Total, en tant qu’opérateur du projet de GNL au Mozambique, à déclarer un cas de force majeure », a indiqué la compagnie française. La force majeure est une disposition qui permet aux entreprises de suspendre ou de mettre fin à leurs activités en raison d’événements indépendants de leur volonté, telles que des guerres ou des catastrophes naturelles.

Total dirige un consortium d’entreprises internationales qui développent l’usine à gaz, qui devrait commencer à exporter d’ici la fin de 2024. Des dizaines de personnes ont été tuées par les militants depuis le 24 mars, et des millions de dollars de biens ont été perdus.

Pretoria mise sur les infrastructures pour sa relance économique

L’Afrique du Sud veut faire des infrastructures la clé de sa relance économique post-Covid-19.Le président Cyril Ramaphosa a souligné la nécessité d’un solide programme de développement des infrastructures dans le cadre des efforts visant à relancer l’économie de son pays.

S’exprimant lors d’une réunion du Conseil de la commission présidentielle de coordination des infrastructures, le dirigeant Sud-africain a souligné l’importance du développement des infrastructures pour la réussite du plan de reconstruction et de relance économique de l’Afrique du Sud.

Il a souligné le rôle du développement des infrastructures dans la création d’emplois et l’amélioration de l’environnement commercial dans le pays, se félicitant du regain d’intérêt pour l’amélioration des infrastructures d’eau municipales et des services connexes.

M. Ramaphosa a déclaré que la fourniture d’une eau de qualité à toutes les communautés est essentielle à la santé et au bien-être des personnes, au développement économique et à la réalisation des droits constitutionnels de tous les Sud-Africains.

Le conseil a reçu un rapport et des recommandations concernant les projets stratégiques intégrés à grande échelle, ainsi qu’une mise à jour du plan d’investissement dans les infrastructures du pays.

La réunion du conseil a rassemblé le président, son vice-président David Mabuza et d’autres membres de l’exécutif, les premiers ministres, les maires, les dirigeants de l’Association sud-africaine des collectivités locales et les entreprises publiques du pays.

Afrique du Sud : 2 milliards dollars aux industriels noirs

Le gouvernement sud-africain a investi 2,13 milliards de dollars américains pour autonomiser 800 entreprises industrielles noires et entrepreneurs noirs au cours des cinq dernières années, dans le cadre des efforts du pays pour relancer l’économie, a déclaré mercredi un ministre du Cabinet.« Ce financement a permis la création d’entreprises nouvelles et dynamiques dans un certain nombre de chaînes de valeur critiques dans les neuf provinces du pays, attirant des investissements supplémentaires du secteur privé, ainsi que la création et la sauvegarde de près de 120.000 emplois », a déclaré le ministre de la Concurrence, Ebrahim Patel, à l’occasion du lancement du premier rapport sur les industriels noirs.

Ce rapport annuel, le premier du genre sur les industriels noirs, met en évidence les détails du financement direct du ministère du Commerce, du National Empowerment Fund (Fonds national d’autonomisation) et de la Société de développement industriel pour soutenir les industriels et les entrepreneurs noirs depuis le lancement du programme il y a cinq ans.

Selon Patel, « le financement des industriels noirs, fourni par mon ministère et ses entités, crée des plateformes pour qu’une nouvelle classe d’entrepreneurs joue son rôle légitime en stimulant l’industrialisation et en exploitant pleinement les ressources de notre pays ».

« Ces plateformes ont été davantage améliorées par le gouvernement (ministère) grâce aux réformes prises en matière de droit de la concurrence, aux efforts visant à améliorer la facilité de faire des affaires et grâce à la mise en œuvre des plans directeurs du secteur national », a ajouté Patel.

Le ministre a ajouté l’Afrique du Sud, afin d’atteindre son potentiel économique, devrait s’engager dans un effort ciblé et déterminé pour transformer les industries et les rendre plus dynamiques et compétitives.

« Ce faisant, nous développons nos efforts d’industrialisation autour de la localisation stratégique en stimulant la demande intérieure de produits manufacturés sud-africains et en élargissant notre accès aux marchés d’exportation », a poursuivi Patel.

En outre, il a révélé que le programme des industriels noirs était intégré aux travaux du ministère pour réaliser les objectifs du Plan de reconstruction et de relance économique du pays que le président Cyril Ramaphosa a annoncé en octobre 2020.

JO Tokyo: tirage corsé pour l’Afrique au tournoi de foot

Les trois représentants africains au tournoi masculin de football des Jeux olympiques connaissent désormais leurs adversaires.Reportés de 2020 en 2021 en raison de la Covid-19, les JO de Tokyo auront lieu du 22 juillet au 7 août. Le tirage au sort du tournoi de football a été effectué dans la nuit de mardi à mercredi à Tokyo.

L’Afrique du Sud, un des trois représentants de l’Afrique va évoluer dans le groupe A en compagnie du pays hôte le Japon, la France et le Mexique, champion olympique en 2012.

Dans le groupe C, l’Egypte, champion d’Afrique en 2019 des moins de 23 ans, va défier l’Espagne et l’Argentine, deux nations parées d’or par le passé dans cette compétition et l’Australie.

Dans le groupe D, la Côte d’Ivoire, vice-champion d’Afrique va se frotter au Brésil, tenant du titre, l’Allemagne et de l’Arabie Saoudite.

Le groupe B plus homogène, regroupe la Nouvelle Zélande, la Corée du Sud, le Honduras et la Roumanie.

Les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour les quarts de finale.

L’Afrique a déjà remporté à deux reprises la médaille d’or olympique. En 1996, le Nigerian de Nwanko Kanu avait remporté le titre olympique devant l’Argentine (3-2) à Atalanta (Etats Unis). Quatre plus tard à Sydney (Australie), le Cameroun conduit par le duo Eto’o – Mboma triomphait de l’Espagne en finale (2-2, 5tab3).

Tirage au sort du tournoi olympique de football

 Groupe A : Japon, Afrique du Sud, Mexique, France

Groupe B : Nouvelle-Zélande, République de Corée, Honduras, Roumanie

Groupe C : Egypte, Espagne, Argentine, Australie

Groupe D : Brésil, Allemagne, Côte-d’Ivoire, Arabie Saoudite

Zimbabwe : 200.000 émigrés rentrés en 2020 (OIM)

Plus de 200.000 Zimbabwéens sont rentrés chez eux depuis le début de 2020 du fait des conséquences économiques néfastes de la Covid-19 sur les pays où ils travaillaient.Le Chef de mission de l’OIM au Zimbabwe, Mario Lito Malanca, a déclaré ce mardi que le nombre de rapatriés dépasse les attentes, soulignant le besoin urgent de solutions à long terme pour les régions qui ont subi un impact socio-économique massif du virus.

« Sans des mesures drastiques, nous verrons de nombreux rapatriés sombrer encore plus dans la crise, recourir à des mécanismes d’adaptation négatifs et éventuellement être forcés de migrer à nouveau par des moyens irréguliers », a déclaré Malanca dans un communiqué.

Il a révélé qu’une enquête de l’OIM auprès des rapatriés a révélé que dans la plupart des cas, la décision de retour était liée aux effets de la pandémie, notamment les problèmes financiers, la faim et la perte de logement, le manque d’accès à l’assistance médicale, le soutien en santé mentale, les problèmes de papiers et le risques d’agression dans le pays d’accueil.

L’enquête a également révélé que les rapatriés avaient des compétences professionnelles allant de la construction au commerce, à l’agriculture, à la restauration, à la peinture et au travail domestique.

Malanca a ajouté que l’OIM aidait le gouvernement du Zimbabwe à s’engager avec ses voisins pour « signer des accords bilatéraux visant à s’attaquer aux facteurs d’incitation aux retours, tout en mettant en place des mécanismes internes de réintégration socio-économique, à travers des projets d’aide à l’emploi ».

Plus de 1,9 million de personnes ont été testées positives à la Covid-19 en Afrique australe depuis mars 2020, selon l’Organisation mondiale de la santé, et plus de 60.000 autres sont décédées.

Selon Malanca, les trois principaux pays de destination des travailleurs migrants zimbabwéens, à savoir l’Afrique du Sud, le Malawi et le Botswana, ont été les plus durement affectés par le coronavirus.

Zimbabwe: baisse des importations de véhicules d’occasion

Le Zimbabwe a connu une baisse de 63% de ses importations de véhicules d’occasion depuis l’introduction de réglementations plus strictes au début du mois limitant l’entrée dans le pays de voitures de plus de dix ans, a déclaré mardi un responsable.Dans la nouvelle réglementation publiée le 2 avril, les Zimbabwéens sont désormais tenus de produire des permis d’importation s’ils souhaitent faire entrer dans le pays des véhicules légers d’occasion qui remontent à plus de dix ans à compter de leur date de fabrication.

Le porte-parole de la ZIMRA, Francis Chimanda, a déclaré que le percepteur traitait actuellement les documents d’importation pour une moyenne de 22 voitures par jour au poste frontalier de Beitbridge, contre environ 60% jour avant la nouvelle réglementation.

« Malheureusement, je ne peux pas divulguer le montant des revenus que nous tirons des importations de véhicules car notre système ne sépare pas les revenus des véhicules automobiles et ceux qui sont reçus des autres marchandises », a déclaré Chimanda au quotidien officiel The Herald.

En vertu de la nouvelle réglementation, les véhicules légers fabriqués il y a moins de dix ans ou les véhicules utilitaires lourds peuvent toujours être importés sans permis d’importation.

Les personnes souhaitant importer des véhicules de dix ans ou plus doivent présenter une demande de permis au Ministère de l’industrie et du commerce.

Covid-19 en Afrique du Sud : Johnson & Johnson dans la tourmente

L’Afrique du Sud a suspendu depuis quelques jours la vaccination au Johnson & Johnson à cause de caillots sanguins.Cette décision est arrêtée après les recommandations des autorités sanitaires américaines favorable à  « une pause » dans l’utilisation du vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson. Six cas de thrombose veineuse cérébrale entrainant un décès chez des personnes vaccinées ont été notés aux Etats-Unis.

En Afrique du Sud, les autorités ont suspendu le programme national de vaccination contre le coronavirus, deux mois après avoir boudé AstraZeneca pour une efficacité « limitée » du vaccin britannique contre le nouveau variant sud-africain baptisé 501Y.V2.

Même si rien n’est encore prouvé, il est de plus en plus vraisemblable que ces problèmes sanguins soient liés à la technique sur laquelle est basé ce vaccin. Comme celui d’AstraZeneca, le vaccin Johnson & Johnson est un vaccin à « vecteur viral ».

Ces deux vaccins utilisent comme support un type de virus très courant, appelé adénovirus. AstraZeneca a opté pour un adénovirus de chimpanzé, Johnson & Johnson pour un adénovirus humain. Le fait que des problèmes similaires aient été observés avec ces sérums pourrait laisser penser « que c’est lié au vecteur adénovirus ».

La présidente du Comité du Ministère de la santé, Sibongiseni Dhlomo, a appelé le ministre de la Santé Zweli Mkhize et l’Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé (SAHPRA) à restaurer la confiance dans le médicament J&J, afin que le pays puisse reprendre le programme de vaccination.

« Nous ne pouvons pas ignorer l’opinion internationale. Cependant, notre situation est que nous devons travailler plus rapidement pour dissiper cette préoccupation afin de redémarrer le programme de vaccination », a déclaré Dhlomo.

La parlementaire a admis que la SAHPRA avait reconnu qu’il n’y avait pas de problème majeur concernant le vaccin J&J en Afrique du Sud. « Les conclusions faites avec les scientifiques du pays au sein de la SAHPRA, en liaison avec les autres scientifiques du monde, devraient nous permettre de recommencer », a indiqué Dhlomo.

Le vaccin unidose de Johnson & Johnson a été autorisé en urgence aux Etats-Unis fin février, après ceux à deux doses de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Il s’est révélé efficace à 66% pour prévenir les formes modérées à sévères de la Covid-19, selon des essais cliniques réalisés sur environ 40.000 personnes âgées de 18 ans ou plus dans plusieurs pays à travers le monde.

Af’Sud : pas de report des élections locales

Les élections locales sud-africaines vont se tenir cette année, malgré les inquiétudes liées à la Covid-19.Le président Cyril Ramaphosa qui s’exprimait, hier jeudi lors d’un meeting, a promis que les locales vont se dérouler comme prévu en octobre 2021.

Le président a fait cette déclaration suite à une réunion de la Commission électorale indépendante (IEC) du pays pour discuter d’un éventuel report des élections d’octobre, suite aux appels du parti d’opposition « Economic Freedom Fighters (EFF) ».

Le leader de l’EFF, Julius Malema, a demandé l’annulation des élections locales en raison de l’état d’urgence actuel du pays, dû au coronavirus, qui empêchera les partis de faire campagne efficacement et librement en raison des interdictions de rassemblement.

Faisant campagne pour les élections locales partielles qui se tiendront la semaine prochaine dans plusieurs circonscriptions du pays, M. Ramaphosa a déclaré que les suggestions visant à reporter les élections locales d’octobre ne sont pas justifiées.

« Allons aux urnes. Car c’est là que nous pourrons choisir le Congrès national africain qui nous fera avancer », a déclaré M. Ramaphosa.

En ce qui concerne les prochaines élections locales partielles, le président a appelé à voter pour l’ANC au pouvoir à Durban et « tout au long des six autres élections partielles ailleurs ».

Le président a déclaré que son gouvernement a « travaillé plus dur » pour le peuple sud-africain pendant la période éprouvante de la Covid-19, soulignant la nécessité de tenir les élections locales, malgré la pandémie qui a tué plus de 54.000 personnes dans le pays.

AstraZeneca: pas de coagulation sanguine notifiée en Afrique (OMS)

Les rapports faisant état de manifestations post-vaccinales indésirables sur le continent ne concernent que des effets secondaires bénins ou modérés.Le vaccin AstraZeneca serait-il plus efficace en Afrique ? Si aucune étude ne permet, pour le moment, de répondre à cette question, force est de constater qu’« aucun cas de trouble de la coagulation sanguine n’a été notifié après la vaccination », assure l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) dans un communiqué parvenu ce vendredi à APA.

De récents rapports ont signalé des troubles rares de la coagulation sanguine chez des personnes ayant reçu le vaccin AstraZeneca dans plusieurs pays européens, et le vaccin Johnson & Johnson aux États-Unis d’Amérique. Cela a notamment poussé des pays comme la Suède à suspendre momentanément l’utilisation de ce vaccin avant de revenir sur cette décision, tout en le réservant aux personnes âgées de plus de 65 ans.

Le Comité consultatif mondial de l’OMS de la sécurité des vaccins dit évaluer attentivement les rapports concernant le vaccin Johnson & Johnson. S’agissant du vaccin AstraZeneca, l’examen mené par le Comité a permis d’établir qu’une relation de cause à effet est plausible entre le vaccin et la survenance de caillots sanguins avec une faible numération plaquettaire, même si une telle hypothèse reste à confirmer, souligne le communiqué de l’OMS.

À ce jour, plus de 200 millions de personnes ont reçu des doses du vaccin AstraZeneca dans le monde. Et selon l’OMS, le nombre de cas de caillots sanguins et numération plaquettaire faible sont extrêmement réduits – moins de 200 cas ont été notifiés jusqu’ici.

« Tout en poursuivant l’évaluation des vaccins, l’OMS considère, sur la base des connaissances actuelles, que les avantages des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson l’emportent largement sur les risques », rassure l’organisme onusien en charge de la santé.

En Afrique, les doses du vaccin AstraZeneca ont été distribuées à 36 pays par le canal du Mécanisme COVAX. Ce dernier est une plateforme d’achat de vaccins codirigée par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi l’Alliance du vaccin et l’OMS, en partenariat avec l’UNICEF.

En tout, 45 pays africains ont déjà lancé leurs campagnes de vaccination contre la COVID-19. Plus de deux tiers des doses administrées l’ont été dans 10 pays dont les stocks s’amenuisent ou sont déjà épuisés, souligne le communiqué.

« De profondes inégalités subsistent en matière d’accès aux vaccins contre la COVID-19 dans le monde. Dans les pays à revenu élevé, en moyenne une personne sur quatre a déjà reçu une dose du vaccin contre la COVID-19, contre une personne sur 500 dans les pays à revenu plus faible, notamment dans plusieurs pays africains », a déploré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, citée par la note.

Mozambique : la menace jihadiste plombe l’économie

Des centaines entreprises ont été fermées dans le nord du Mozambique depuis le début d’une insurrection armée dans la région en octobre 2017.Selon le président de la Confédération des Associations économiques (CTA), Agostinho Vuma, 1.100 entreprises fermées du fait de l’insécurité dans le nord du pays. Selon le responsable qui s’est confié aux médias, 410 des entreprises qui se trouvaient dans des districts de la province de Cabo Delgado directement touchés par les attaques sont fermées. Les districts concernés sont Macomia, Muidumbe, Nangade, Quissanga, Mocimboa da Praia et Palma.

« Les 750 autres entreprises ont subi des impacts indirects en raison de leur exposition aux différentes chaînes de valeur, dont le flux d’activité a été interrompu suite à la récente attaque dans le district de Palma », a déclaré Vuma.

 La récente suspension des activités du projet de gaz naturel liquéfié (GNL) de plusieurs milliards d’euros développé par un consortium dirigé par le géant français Total devrait « affecter de manière significative un grand nombre d’entreprises et leurs maillons dans les chaînes de valeur », a ajouté Vuma.

198.000 emplois perdus

Le responsable de la CTA a également révélé que plus de 198.000 emplois avaient été perdus depuis le début des attaques, dont 56.000 dans des unités commerciales des districts touchés par la violence. Les autres sont des pertes d’emplois dans le secteur agricole qui a été gravement touché par le déplacement des familles.

En ce qui concerne le montant des pertes économiques, Vuma a déclaré que les perturbations ont coûté à la province environ 209 millions de dollars américains en pertes de revenus ou en dommages matériels.

Sur ce montant, 100 millions USD correspondaient à des pertes de production agricole, tandis que 95 millions USD étaient liés aux dommages au capital physique et 14 millions USD correspondaient à des pertes de trésorerie dans les différentes chaînes de valeur, a déclaré le responsable.

Des insurgés armés affiliés à l’Etat islamique ont intensifié leurs attaques contre les installations gouvernementales, ainsi que les habitants et les ressortissants étrangers à Cabo Delgado ces derniers mois, déclenchant une crise humanitaire qui a fait plus de 700.000 déplacés.

Covid-19 : le Malawi va détruire un lot de vaccins « périmés »

Le Malawi a ordonné la destruction de 16.400 doses des vaccins AstraZeneca après qu’elles ont dépassé la date d’expiration, a déclaré un responsable jeudi.Les vaccins faisaient partie d’un lot de 102.000 doses offerts par l’Union africaine en mars.

Les vaccins en question n’ont pas été utilisés à temps et ont expiré mardi, selon le secrétaire permanent du ministère de la Santé, Charles Mwansambo. « Nous allons maintenant les détruire et les éliminer », a déclaré M. Mwansambo.

Le président Lazarus Chakwera a lancé la campagne de vaccination contre la Covid-19 en mars et prévoit de vacciner 60% de la population d’ici la fin de l’année afin d’atteindre une immunité collective.

Covid-19 : 13 millions de doses de vaccin administrées en Afrique

Au total, 45 pays du continent noir ont démarré leurs campagnes de vaccination contre le nouveau coronavirus.La pandémie de la Covid-19 a montré, une fois encore, les inégalités sur la planète. En effet, l’Afrique est incapable de concurrencer les pays développés qui s’arrachent les vaccins dont la quantité insuffisante ne permet pas de satisfaire la demande mondiale.

« Dans les pays à revenu élevé, en moyenne une personne sur quatre a déjà reçu une dose du vaccin contre la Covid-19, contre une personne sur 500 dans les pays à revenu plus faible, notamment dans plusieurs pays africains », a fustigé Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique.

La Botswanaise s’exprimait, ce jeudi 15 avril, lors d’une conférence de presse virtuelle au cours de laquelle le Bureau régional qu’elle dirige a souligné que « plus de deux tiers des doses administrées en Afrique l’ont été dans dix pays (où) les stocks s’amenuisent ou sont déjà épuisés ».

Pour inverser la tendance, les experts ont plaidé pour le renforcement des « capacités de production de vaccins » en Afrique dans « un contexte marqué par des approvisionnements limités et des retards dans l’acheminement des doses ».

En tout, 12 millions de doses d’AstraZeneca ont été injectées sur le continent. Grâce principalement au mécanisme Covax, 36 pays ont reçu des lots du précieux liquide. Si la formation de caillots sanguins après la prise des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson a conduit des pays occidentaux à les suspendre temporairement, la situation est toute autre en Afrique.

« La plupart des rapports faisant état de manifestations postvaccinales indésirables ne concernent que des effets secondaires bénins ou modérés. Jusqu’ici, aucun cas de trouble de la coagulation sanguine n’a été notifié après la vaccination », a indiqué OMS Afrique.

Tout compte fait, l’agence spécialisée des Nations unies pour la santé publique a promis de continuer l’évaluation des vaccins mais « considère sur la base des connaissances actuelles que les avantages l’emportent largement sur les risques ».

En tout cas, Dr Moeti est persuadée que « chaque dose administrée est un pas de plus vers la fin de cette pandémie ». Poursuivant, elle a invité les Etats africains à tout mettre en œuvre afin de « réduire le nombre de cas de formes sévères de la maladie, ainsi que le taux d’hospitalisation et de décès ».

À ce jour, le continent noir compte plus de 4,3 millions de cas du nouveau coronavirus. Au cours des 28 derniers jours, a révélé le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, le nombre d’infections a augmenté d’au moins 50 % dans 13 pays. Il s’agit entre autres de l’Angola, de l’Éthiopie, du Kenya et de la Centrafrique.

Le Sars-CoV-2, identifié le 9 janvier 2020 à Wuhan (Chine), a déjà causé la mort de près de 3 millions de personnes dans le monde dont 116.506 en Afrique.

Jacob Zuma prêt à aller en prison

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma est prêt à aller, plutôt qu’à se conformer à la décision de la Cour constitutionnelle lui ordonnant de retourner en tant que témoin devant la Commission d’enquête sur l’accaparement des biens de l’Etat, a appris APA jeudi.Zuma s’expliquait dans une lettre en réponse au Juge en chef, Mogoeng Mogoeng, à la suite d’une demande la semaine dernière de la Cour constitutionnelle lui demandant de choisir la « peine appropriée » s’il était reconnu coupable d’outrage au tribunal pour son refus persistant d’assister aux audiences de la Commission, durant lesquelles la Cour constitutionnelle l’avait reconnu coupable.

 La Commission avait exigé que Zuma, s’il était reconnu coupable d’outrage au tribunal pour ne pas avoir obéi à son ordre de retourner à ses audiences, soit enfermé pendant deux ans à titre de punition et d’exemple pour les autres témoins qui défient les ordres du tribunal de se présenter à l’enquête.

En réponse à la demande de la Commission, la Cour constitutionnelle a écrit à Zuma pour lui demander de lui indiquer le type de sanction que le tribunal devrait lui infliger s’il était reconnu coupable d’outrage au tribunal, comme le dénonçait la Commission d’enquête.

Dans sa réponse, contenue dans une lettre au Juge en chef, Zuma a déclaré qu’il était prêt à devenir « prisonnier de la Cour constitutionnelle ».

Dans sa missive de 21 pages, l’ancien président a fait savoir qu’il ne pouvait pas aider le tribunal à violer ses droits, ajoutant que la Cour constitutionnelle abusait de son autorité judiciaire et s’engageait dans la politique en recevant la plainte de la Commission contre lui.

« Mon objection est légitime car elle provient directement de la Constitution elle-même et de ce qu’elle promet », a déclaré l’ancien président dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux. Le président de la Commission et le Juge en chef adjoint, Raymond Zondo, ainsi que l’ensemble du système judiciaire ont fait preuve de partialité politique et personnelle contre lui pendant la procédure, a-t-il accusé.

Bien que le Juge en chef n’ait pas encore répondu à la lettre, Zuma a promis de ne pas participer à l’enquête comme témoin, à la suite d’allégations de corruption à son encontre, lorsqu’il était président du pays jusqu’en février 2018.

Covid-19 : Pretoria suspend le vaccin Johnson & Johnson

La décision a été prise après la découverte de caillots sanguins chez six personnes vaccinées aux États-Unis.L’Afrique du Sud a suspendu temporairement l’utilisation du vaccin contre le coronavirus Johnson & Johnson, a confirmé ce mercredi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.
M. Mkhize a déclaré que le pays avait suspendu l’utilisation du vaccin pendant que les autorités de réglementation enquêtaient sur un lien possible entre le vaccin et un type rare de coagulation sanguine découvert dans le cerveau des six Américaines, dont l’une serait décédée après avoir pris la dose.

La suspension du vaccin est « une mesure de précaution », a expliqué M. Mkhize, ajoutant qu’il espère que la décision sera revue dans quelques jours.

La décision de Pretoria suit celle des États-Unis, qui ont été les premiers à suspendre l’administration du vaccin Johnson & Johnson fabriqué par le laboratoire américain du même nom.

« Nous avons pris note de la décision prise par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis d’Amérique de recommander la suspension temporaire du vaccin Johnson and Johnson aux États-Unis », a poursuivi le ministre sud-africain.

Il a rappelé que la décision de la FDA fait suite aux six cas signalés chez des femmes qui ont développé « des caillots sanguins inhabituels avec de faibles plaquettes ».

« En Afrique du Sud, nous n’avons eu aucun rapport de caillots qui se sont formés après la vaccination, et ce après avoir vacciné 289.787 travailleurs de la santé », s’est-il réjoui.

C’est la deuxième fois que l’Afrique du Sud suspend l’utilisation d’un vaccin majeur contre le coronavirus depuis février dernier, lorsque le ministre avait arrêté l’utilisation du vaccin à double dose AstraZeneca au profit du vaccin Johnson & Johnson à dose unique.

Cette suspension intervient dans le cadre d’un véritable programme national de vaccination contre la Covid-19, qui cible initialement 1,5 million de professionnels de la santé, avec pour objectif final de 40 millions de personnes afin de parvenir à une immunité collective pour ce pays de 50 millions d’habitants.

Selon le ministre de la Santé, l’Afrique du Sud a obtenu 30 millions de doses du vaccin de Johnson & Johnson et 30 millions de doses de Pfizer, dépassant ainsi les 40 millions de doses nécessaires pour atteindre l’objectif d’immunité collective de 40 millions de personnes.

Zambie/Angola : un oléoduc transfrontalier en gestation

La Zambie et l’Angola veulent atténuer les problèmes de carburant de Lusaka.Pour ce faire, les deux pays sont sur le point de signer un accord pour la construction d’un oléoduc transfrontalier, a appris APA mercredi.

Le ministère angolais des Ressources minérales a annoncé, ce mercredi, dans un communiqué que la question avait été débattue cette semaine lors d’une réunion avec l’ambassadeur de Lusaka en Angola, Lawrence Chalungumana.

Selon le texte, le ministre Azevedo et son homologue zambien Mathew Nkhuwa devraient signer un protocole d’accord le 19 avril pour la construction du pipeline qui permettrait à la Zambie d’obtenir du carburant en provenance de l’Angola.

Le ministère a révélé que la Zambie avait manifesté son intérêt il y a trois ans pour la construction d’un pipeline multiproduits à partir de la ville de Lobito, dans la province angolaise de Benguela, afin de permettre la fourniture de diesel, d’essence et de gaz à Lusaka.

Cette annonce fait suite à une récente pénurie de carburant qui a paralysé les entreprises en Zambie ces dernières semaines.

Covid-19 : l’Afrique doit fabriquer ses vaccins (Ramaphosa)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa estime que le continent africain doit produire ses propres vaccins contre la Covid619.Bien que l’Afrique ait beaucoup mieux relevé les défis posés par la pandémie que les autres régions du monde, le continent doit développer les compétences et la capacité de fabriquer ses propres vaccins pour les futures pandémies, soutient Ramaphosa.

Le dirigeant sud-africain lors de son intervention à la conférence virtuelle de deux jours du Centre africain de contrôle des maladies (CDC) sur la fabrication de vaccins. La rencontre s’est ouverte depuis hier lundi.

Ramaphosa a déclaré que l’Afrique a le talent et la volonté de pouvoir fabriquer des vaccins, mais que les ressources restent un défi.

« Ce problème pourrait toutefois être résolu en nouant des alliances avec des investisseurs d’autres pays, comme l’Inde et le Brésil, qui sont à l’avant-garde de la fabrication de médicaments génériques grâce à leurs industries pharmaceutiques bien établies », a-t-il dit.

Selon lui, l’Inde et le Brésil « pourraient offrir une expertise technologique, des financements et des investissements », ajoutant : « Nous aurons également besoin d’un renforcement des capacités sous la forme d’un transfert de compétences et de connaissances pour nous assurer que nous pouvons soutenir la fabrication locale ».

Selon les derniers chiffres du CDC Afrique, le continent africain a été la région la moins touchée par la pandémie, avec 4,35 millions de cas et 115.000 décès parmi sa population de 1,2 milliard d’habitants, essentiellement jeune. Mais la lenteur des vaccinations a été imputée à l’insuffisance des stocks, au manque de financements et aux problèmes logistiques.

M. Ramaphosa, dont le pays est le plus touché par la pandémie en Afrique, a récemment reproché aux pays développés de s’accaparer les vaccins, prévenant que « l’apartheid des vaccins doit prendre fin ».

Af’Sud : les TIC pour relancer l’économie (Ramaphosa)

Pour relancer l’économie sud-africaine durement touchée par la pandémie du coronavirus, Cyril Ramaphiosa compte sur le développement de l’industrie numérique.Les Sud-Africains devraient adopter le développement de l’industrie numérique par le biais des Technologies de l’information et de la communication (TIC) comme élément principal du plan de relance économique du pays après les effets négatifs de la pandémie de coronavirus, a déclaré lundi le Président Cyril Ramaphosa.

Adopter l’industrie numérique aiderait le pays à forger une nouvelle économie dans une nouvelle réalité mondiale, a déclaré le président à ses compatriotes dans son message hebdomadaire à la nation.

Il a déclaré que la pandémie avait montré le grand potentiel de l’industrie numérique, qui a créé 8.000 nouveaux emplois pendant le confinement, et « est en bonne voie pour atteindre son objectif de créer 100.000 nouveaux emplois d’ici la fin de 2023 et 500.000 nouveaux emplois d’ici fin 2030 ».

« Nous devons à la fois récupérer le terrain que nous avons perdu à cause de la pandémie de coronavirus, et en gagner de nouveau en plaçant notre économie sur une trajectoire de croissance fondamentalement différente », a déclaré M. Ramaphosa.

Le plan de relance économique du pays ne consistait pas à revenir aux anciennes méthodes, mais plutôt à les transformer, poursuit-il.

« L’une des façons concrètes d’y parvenir (pour l’économie) est d’exploiter le potentiel de création d’emplois de l’économie numérique, dont la croissance n’a été qu’accélérée par la pandémie de coronavirus », a déclaré M. Ramaphosa.

Il a cité le récent prix qui a classé l’Afrique du Sud au premier rang mondial en tant que destination pour les services aux entreprises – également appelés externalisation des processus d’affaires – dans une enquête portant sur de nombreux marchés d’approvisionnement clés, notamment l’Australie, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Il a déclaré que ce prix était un indicateur du grand potentiel des TIC en tant qu’industrie.

« En peu de temps, notre pays s’est propulsé d’une destination relativement inconnue pour la prestation de services à la clientèle offshore, dans l’ombre de grands concurrents comme l’Inde et les Philippines, à l’avant-garde de l’industrie mondiale », s’est félicité M. Ramaphosa

« L’histoire de cette réussite est riche d’enseignements sur ce que nous pouvons faire si nous travaillons sans relâche en tant que gouvernement et partenaires sociaux pour atteindre un objectif commun », a-t-il déclaré.

Il s’est félicité de « l’infrastructure numérique sophistiquée du pays, notamment les réseaux mobiles et le haut débit », qui est l’une des principales raisons de cette réussite.

M. Ramaphosa a également attribué le mérite de cette récompense à la « main-d’œuvre jeune, dynamique et qualifiée de l’Afrique du Sud, qui fournit une qualité de service de renommée mondiale, ainsi qu’une connaissance approfondie de la technologie et des services financiers ».

Mozambique : l’autre Al-Shabaab

Les événements récents dans le nord du Mozambique ont attiré l’attention du monde sur une crise qui couvait depuis plusieurs années.Des militants djihadistes affiliés à l’Etat islamique ont envahi une ville côtière stratégique de la province mozambicaine de Cabo Delgado, riche en minéraux, à la fin du mois de mars, tuant des dizaines d’habitants et d’expatriés, dont plusieurs ont été décapités et brûlés.

Les attaques contre la ville de Palma (et plusieurs autres avants elle) ont déclenché une crise humanitaire à Cabo Delgado, avec plus de 700.000 personnes déplacées depuis octobre 2017.

Elles ont également attiré l’attention du monde entier sur une crise qui mijote et qui pourrait se transformer en un défi sécuritaire régional majeur.

Le monde a observé avec intérêt les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’engager dans une navette diplomatique, à la recherche d’une solution à cette insurrection armée.

Mais qui sont ces insurgés qui causent des nuits blanches aussi bien au gouvernement du Mozambique qu’à la SADC ?

Ils ont choisi de s’appeler eux-mêmes al-Shabaab (jeunes hommes en arabe), mais ne doivent pas être confondus avec le groupe éponyme somalien.

La différence c’est que le groupe terroriste somalien est affilié à Al-Qaïda tandis que le groupe mozambicain a promis une alliance avec le groupe rival Etat islamique basé en Irak et en Syrie. Il a adopté le titre de province de l’Etat islamique en Afrique centrale.

Au Mozambique, al-Shabaab est composé de jeunes hommes prétendument mécontents de la répartition inégale des richesses dans leur région.

Certains analystes pensent que les raisons profondes de l’insurrection reposent sur des griefs socio-économiques, de nombreux habitants de Cabo Delgado se plaignant de n’avoir pas profité des industries du rubis et du gaz de la province.

« Nous occupons (les villes) pour montrer que le gouvernement en place est injuste. Il humilie les pauvres et donne le profit aux patrons », avait déclaré en 2019, un dirigeant local du groupe dans une vidéo.

L’homme en question a également parlé de l’islam et de son désir d’un « gouvernement islamique, pas d’un gouvernement d’incroyants », mais il a en même temps cité des abus présumés de l’armée mozambicaine, se plaignant à plusieurs reprises du fait que le gouvernement était « injuste ».

Même si certains soutiennent que les attaques à Cabo Delgado ont commencé en octobre 2017, l’existence de ce groupe serait antérieure à 2017.

Selon une étude de l’Institut d’études de sécurité basé en Afrique du Sud, les dirigeants islamiques locaux affirment que le groupe existe depuis 2014, dernière année du règne de dix ans de l’ancien président mozambicain, Armando Guebuza.

Des responsables islamiques affirment que les premiers signes d’extrémisme sont apparus entre 2014 et 2015 dans le district de Mocimboa da Praia, lorsque les jeunes des mosquées locales ont commencé à se rebeller contre les mosquées existantes et à ouvrir leurs propres mosquées.

Certains membres du groupe ont été recrutés localement avec des promesses d’emplois et de bourses d’études. Il y a aussi des indications que certains d’entre eux venaient d’autres pays, notamment de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Kenya et de la République démocratique du Congo.

Cabo Delgado est la province la plus septentrionale du Mozambique. Elle est limitée au nord par la Tanzanie, à l’ouest par la province de Niassa, au sud par la province de Nampula et par l’océan Indien à l’est.

Les insurgés parlent les langues locales, ainsi que le kiswahili et l’arabe. Ils prônent un islam qui est à la fois rejeté et dénoncé par les autorités islamiques de la région.

Covid-Af/Sud : Deuxième phase de vaccination en mai

Après l’obtention de millions de vaccins combinés, l’Afrique du Sud lance, le mois prochain, sa deuxième phase de vaccination censée prendre fin en octobre.L’Afrique du Sud espère vacciner plus de 40 millions de personnes au cours de la deuxième phase de son programme de vaccination contre le coronavirus qui démarre en mai, a annoncé vendredi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

M. Mkhize a déclaré que les autorités sud-africaines ont obtenu plus de 51 millions de doses de vaccins dans le cadre d’un programme qui prévoit la vaccination de 1,5 million de professionnels de la santé au cours d’une première phase qui a débuté en février.

« Cela veut dire que nous pouvons maintenant avancer avec confiance et finaliser nos plans pour notre campagne de déploiement de masse », a déclaré M. Mkhize. « Nous avons dit que la deuxième phase devrait nous prendre six mois. Nous nous y tenons donc toujours », a-t-il ajouté.

La deuxième phase de la campagne de vaccination, révèle-t-il, devrait se terminer en octobre de cette année. Selon le ministre, le pays a obtenu les millions de vaccins combinés dans le cadre d’accords signés avec différents fabricants au cours des dernières semaines, dans le but d’atteindre une immunité collective de 40 millions de personnes dans ce pays de plus de 50 millions d’habitants.

M. Mkhize a indiqué que 31 millions de vaccins provenaient du fabricant américain Johnson & Johnson, tandis que 20 millions de doses proviendraient de Pfizer, le nouveau fournisseur américain.

Outre ces vaccins, l’Afrique du Sud s’attend également à recevoir 1,2 million de vaccins dans le cadre du programme d’accès mondial aux vaccins Covid-19 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a précisé le ministre.

Malgré l’acquisition de millions de doses de vaccins, M. Mkhize a déclaré que son gouvernement « travaillait toujours d’arrache-pied pour obtenir davantage de vaccins afin de s’assurer que ceux qui ne sont pas recensés ou qui n’ont pas de papiers soient également vaccinés pour atteindre l’immunité collective ».

Afrique/Moyen-Orient : Le commerce progresse, malgré la Covid-19

En dépit de la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, les flux commerciaux internationaux n’ont pas diminué autant que prévu selon un rapport récent.C’est une étude mondiale sur les perspectives du secteur privé, commandée par la société de logistique mondiale DP World et réalisée par The Economist Intelligence Unit. Le document, rendu public récemment, montre que les flux commerciaux internationaux n’ont pas diminué autant que prévu. Elle révèle que 38 % des entreprises du Moyen-Orient ont réussi à développer leurs ventes à l’international et 32 % en Afrique.

Selon le document, la reconfiguration de la chaîne d’approvisionnement est une priorité pour de nombreuses entreprises qui s’efforcent de surmonter les effets négatifs de la pandémie.

À l’échelle mondiale, 83 % des entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement. Mais d’un point de vue régional, le Moyen-Orient compte la plus forte proportion de répondants (96 %) dont les entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement. En outre, 84 % des entreprises africaines ont répondu qu’elles étaient déjà en train de le faire, soit un peu plus que la moyenne mondiale de 83 %.

L’étude a également analysé l’impact de la pandémie. Sur ce point, la plus grande partie des répondants du Moyen-Orient (48 %) ont indiqué qu’un choc de la demande (défini comme la difficulté de vendre des produits à des clients sur les marchés internationaux) avait eu le plus grand impact négatif sur les ventes internationales de leur entreprise. En Afrique, la proportion la plus élevée de répondants (48 %) a indiqué que c’est l’impact de la crise sur la gestion de la chaîne logistique (défini comme la difficulté à organiser le transport ou les services logistiques) qui aurait eu un effet négatif beaucoup plus important sur leurs entreprises.

En recueillant le point de vue de chefs d’entreprise dans six régions (Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie-Pacifique), l’étude montre qu’en moyenne, les entreprises ont alloué 32 % de leur chiffre d’affaires du premier semestre 2020 pour les aider à changer de fournisseur ou de prestataire logistique et à modifier les lieux de production ou d’achat. Les entreprises du Moyen-Orient s’attendent à restructurer leurs chaînes d’approvisionnement en 7,4 mois, contre 8,6 mois en Afrique et 8,5 mois au niveau mondial.

En outre, les entreprises du Moyen-Orient réaffectent environ 30 % de leurs revenus du premier semestre 2020 à la reconfiguration de leurs chaînes d’approvisionnement, ce qui correspond à la moyenne mondiale (32 %). Cependant, les répondants d’Afrique réaffectent moins – en moyenne environ 24 % de leurs revenus du premier semestre 2020.

Les données ont également révélé les secteurs particuliers qui ont contribué à soutenir le commerce international pendant la pandémie. Soutenues par les données du Centre de Commerce International (ITC), les exportations sud-africaines de pâte à papier (la matière première du papier toilette) ont augmenté de 163 %. En Europe, au cours du premier semestre 2020, les exportations de céréales (notamment vers le Moyen-Orient) et de produits pharmaceutiques en provenance du continent ont augmenté de 23 % et 12 % respectivement.

Les personnes interrogées en Afrique soutiennent que la diversification de leur base de fournisseurs figure parmi les deux principaux facteurs qui devraient déterminer les transactions commerciales internationales jusqu’en 2025. Les entreprises africaines pourraient trouver des opportunités de diversification des fournisseurs dans la région depuis l’entrée en vigueur, au début de l’année, d’un nouvel accord commercial, l’accord de libre-échange continental africain (African Continental Free Trade Agreement).

Pour optimiser les opérations commerciales pendant la pandémie et au-delà, les entreprises africaines se sont appuyées sur un mélange de technologies avancées : Internet des objets (48 % des répondants), cloud computing (26 %), analyse de données (20 %).

Au Moyen-Orient, 56 % pensent que le big data et l’analytique auront un impact positif significatif sur leur capacité à commercer au-delà des frontières dans les 3 à 5 prochaines années. De plus, 43 % pensent que l’Internet des Objets (IdO) aura un impact similaire et 32 % indiquent que la blockchain et le cloud auront tous deux un impact sur le commerce international.

« Le commerce international a fait preuve d’une résilience remarquable pendant la pandémie et jouera un rôle essentiel pour faciliter la reprise mondiale. Le monde des affaires est plus optimiste pour l’avenir que beaucoup ne le pensaient, et les défis de la chaîne d’approvisionnement exposés par la pandémie ont agi comme un agent positif de changement. Nous pensons qu’il en résultera des flux commerciaux mondiaux plus efficaces et plus robustes », soutient Sultan Ahmed Bin Sulayem, PDG et président de DP World.

Selon lui, pour garder une longueur d’avance, les entreprises du Moyen-Orient et d’Afrique continueront à investir dans des solutions numériques et à œuvrer pour un environnement de chaîne d’approvisionnement plus efficace, diversifié et sécurisé.

« La création de tampons (buffers) dans leur chaîne d’approvisionnement, l’approfondissement des relations avec les fournisseurs existants et une collaboration plus étroite avec les fournisseurs nationaux peuvent être des éléments importants de la stratégie des entreprises », affirme M. Sulayem.

Mozambique: la SADC déploie sa Brigade d’intervention militaire

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a accepté de déployer sa Brigade d’intervention militaire (FIB) pour aider le Mozambique à repousser les attaques des insurgés affiliés à l’Etat islamique et qui font des ravages dans le nord du pays.Dans un communiqué publié à l’issue d’un Sommet extraordinaire de sa double troïka jeudi soir, la SADC a exprimé sa « pleine solidarité » avec le gouvernement du Mozambique et réaffirmé son « engagement à contribuer aux efforts visant à instaurer une paix et une sécurité durables, ainsi que la réconciliation et le développement » au Mozambique.

Le Sommet de la double troïka a ordonné un déploiement technique immédiat de l’organe de la SADC en République du Mozambique et la convocation d’une réunion extraordinaire du Comité ministériel de l’Organe avant le 28 avril 2021, qui devra faire un rapport au Sommet extraordinaire de la troïka de l’Organe qui doit se tenir en République du Mozambique le 29 avril 2021 », indique le communiqué.

Le bloc régional a demandé aux responsables de la défense et de la sécurité de ses 16 Etats membres de travailler sur les modalités d’activation de la FIB.

Le Mozambique sera alors le deuxième pays de la SADC dans lequel la FIB a été déployée, après la République démocratique du Congo.

Le déploiement fait suite à une récente vague d’attaques contre des civils et des installations gouvernementales par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, sans lien apparent avec le groupe éponyme somalien, aligné sur Al-Qaïda.