Tahoua, 26 novembre 2024 – Un nouveau chapitre s’écrit pour l’industrie nigérienne. Hier, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Seydou Asman, a inauguré une usine de fabrication de fer à béton, un projet ambitieux porté par la société Niger Steel Group Company Ltd. Située au cœur de la cimenterie du Département d’Illéla, dans la Région de Tahoua (600 km au nord-est du Niger), cette unité de production marque en effet un tournant décisif dans la stratégie de développement économique du Niger.
Un investissement porteur d’espoir
D’un coût de 2 milliards de francs CFA, cette usine, d’une capacité de production de 20 000 tonnes par an, est une véritable bouée de sauvetage pour l’économie locale. En créant 120 emplois, elle contribue également à réduire le chômage et à améliorer le niveau de vie des populations.
En outre, pour le Ministre Seydou Asman, cette inauguration est un symbole fort de la volonté du gouvernement de promouvoir l’industrialisation du pays. « Cette réalisation s’inscrit pleinement dans les orientations stratégiques définies par le général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP et le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine qui ont toujours soutenu l’idée d’un Niger résilient, compétitif et autosuffisant », a-t-il déclaré.
Un écosystème industriel en plein essor
La nouvelle usine de fer à béton s’intègre parfaitement dans un écosystème industriel en plein développement. Elle bénéficie de la proximité de la cimenterie de Badaguichiri, une unité de production de 3000 tonnes de ciment par jour, inaugurée en 2023. Ainsi, cette synergie permet d’optimiser les coûts de production et de garantir une supply chain efficace.
Un enjeu de souveraineté
Par ailleurs, lors de l’inauguration, le Ministre chargé de l’État a déclaré qu’en dehors des avantages accordés à la société Niger Steel Group par le code des investissements, l’État a pris un arrêté en date du 21 novembre 2024 interdisant l’exportation de la ferraille.
En interdisant l’exportation de la ferraille, le gouvernement a voulu sécuriser l’approvisionnement de cette matière première essentielle pour l’usine. Cette décision témoigne aussi de la volonté politique de soutenir les industries locales et de réduire la dépendance aux importations.
Les bénéfices de l’industrie pour l’économie nationale
Les retombées de cette nouvelle usine sont multiples :
- Réduction des coûts de construction : la production locale de fer à béton permettra de réduire les coûts des projets de construction, tant pour les particuliers que pour les entreprises.
- Développement des infrastructures : l’accès à des matériaux de construction de qualité à des prix compétitifs favorisera le développement des infrastructures routières, scolaires, sanitaires, etc.
- Création d’emplois directs et indirects : l’usine et ses fournisseurs génèrent de nombreux emplois, stimulant ainsi l’activité économique locale.
- Renforcement de la balance commerciale : la réduction des importations de fer à béton contribuera à améliorer la balance commerciale du Niger.
Un modèle à suivre
Le succès de ce projet est appelé à inspirer d’autres initiatives similaires. Le gouvernement nigérien entend poursuivre sa politique de soutien à l’industrialisation, en mettant l’accent sur les ressources locales et en créant un environnement favorable à l’investissement.
En conclusion, l’inauguration de l’usine de fabrication de fer à béton de Badaguichiri marque une étape importante dans le processus de transformation économique du Niger. Elle témoigne de la volonté du gouvernement de diversifier l’économie, de créer des emplois et de réduire la dépendance aux importations. Ce projet est en plus un modèle à suivre pour d’autres pays africains qui souhaitent se développer de manière durable et inclusive.