Le 23 avril 2024, la tranquillité de la ville de Séguénéga, située dans le nord, a été brutalement perturbée. Plusieurs dizaines de terroristes affiliés à Ansarul Islam (JNIM) ont lancé une attaque dévastatrice sur la ville. Après avoir tiré des coups de feu pour disperser la population, les terroristes ont pénétré dans la ville, s’en prenant aux habitants restés sur place.
Le bilan de cette attaque est terrible. Plus de 30 villageois ont perdu la vie, non pas par des balles, mais par des armes blanches – des couteaux et des machettes. Une violence inouïe qui a laissé la ville et ses habitants dans un état de choc et de deuil.
Le lendemain, les villageois ayant réussi à fuir ont demandé l’aide des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour récupérer les corps de leurs proches. Cependant, Les FDS ont refusé leur demande. Lors des échauffourées qui ont éclaté ensuite, les soldats ont tué deux autres villageois, aggravant la tragédie.
Malgré la peur et le deuil, ce sont les jeunes de Séguénéga qui ont fait preuve d’un courage remarquable. Armés de simples bâtons et à bord de leurs motos, ils sont allés libérer les habitants restants et récupérer les corps des défunts. Un acte de bravoure qui témoigne de la résilience de la communauté face à l’adversité.
Cette attaque soulève de nombreuses questions sur la sécurité dans la région et la capacité des forces de l’ordre à protéger les civils. Alors que la ville pleure ses morts, la quête de justice pour les victimes et la recherche de solutions pour prévenir de telles attaques à l’avenir restent plus pertinentes que jamais.