Une brise d’allégement souffle sur les pompes maliennes - Journal du niger



Une brise d’allégement souffle sur les pompes maliennes

Bamako, le 26 mars 2025 – Ce mercredi, une nouvelle d’une douceur inattendue a caressé les oreilles des Maliens :…

Le Mali allège les prix des carburants dès le 26 mars 2025, offrant un répit aux citoyens grâce à une mesure réfléchie, mais son avenir

Bamako, le 26 mars 2025 – Ce mercredi, une nouvelle d’une douceur inattendue a caressé les oreilles des Maliens : le gouvernement, dans un élan de sollicitude, a décrété une diminution des tarifs des carburants à la pompe, offrant un répit bienvenu aux portefeuilles éprouvés par les aléas économiques. En effet, cette mesure, qui déploie ses effets dès aujourd’hui, s’étend à une palette de combustibles essentiels, dessinant un sourire discret sur les visages des automobilistes, des transporteurs et des foyers à travers le pays. Ainsi, le supercarburant sans plomb s’affiche désormais à 775 FCFA le litre, le gasoil et le Distillat Diesel Oil (DDO) s’alignent à 725 FCFA le litre, tandis que le fuel-oil 180 s’établit à 600 FCFA le litre. Le pétrole lampant et le Jet A1, quant à eux, demeurent libres de toute fixation tarifaire.

Le gaz butane, fidèle à son cours, conserve son prix hors subvention à 1 179 FCFA le kilogramme, maintenant la bouteille de 2,75 kg à 3 245 FCFA et celle de 6 kg à 7 075 FCFA. Cette stabilité, conjuguée à la baisse des carburants liquides, traduit une volonté d’équilibre dans une politique énergétique scrutée par une nation avide de soulagement.

Une décision ancrée dans la vigilance

Par ailleurs, ce geste est l’aboutissement d’une dissection minutieuse des prix pratiqués par les fournisseurs en ce mois de mars 2025. Dans un contexte mondial où les cours du pétrole oscillent sous l’influence de tensions géopolitiques et de dynamiques commerciales, le Mali a su saisir une fenêtre opportune pour alléger la charge pesant sur ses citoyens. Les données glanées sur les réseaux, notamment via des posts sur X, évoquent une légère détente des prix internationaux du baril, un facteur que Bamako a promptement converti en bénéfice tangible pour sa population.

L’objectif affiché par les autorités est limpide : désamorcer les tensions qui étreignent le pouvoir d’achat, soutenir les ménages dans leurs dépenses quotidiennes et insuffler une nouvelle vigueur aux entreprises, dont les coûts logistiques s’allègent d’un coup. Le supercarburant, nerf de la mobilité urbaine, et le gasoil, sang des camions et des générateurs, deviennent ainsi plus accessibles, dans un pays où chaque franc compte face à une inflation persistante et aux stigmates des crises passées.

Réduction du prix des carburants : Un souffle de répit dans un Mali résilient

Le Mali, terre de contrastes où la grandeur du passé côtoie les défis du présent, ne ménage pas ses efforts pour panser les plaies d’une économie fragilisée. Depuis les soubresauts politiques de 2020 et les sanctions régionales qui ont suivi, le gouvernement de transition s’évertue à restaurer la confiance et à poser des jalons de stabilité. Cette baisse des prix des carburants s’inscrit dans cette trame, rejoignant d’autres initiatives comme les subventions agricoles ou les programmes d’électrification rurale. Elle résonne comme une promesse tenue envers un peuple dont la résilience n’a d’égale que sa patience.

Dans les rues de Bamako, de Sikasso ou de Tombouctou, les stations-service, ces oasis modernes, verront bientôt affluer une clientèle ragaillardie. Les motos, omniprésentes, sillonneront les pistes avec une légèreté retrouvée, tandis que les commerçants, libérés d’une partie de leurs frais, pourraient répercuter cette aubaine sur les étals. Pourtant, le prix inchangé du gaz butane rappelle que ce soulagement, bien que substantiel, n’efface pas toutes les ombres d’un quotidien exigeant.

Une éclaircie aux contours ambigus

Sous le ciel immense du Sahel, cette baisse des carburants s’élève comme une éclaircie bienvenue, un souffle d’optimisme au cœur du tumulte quotidien. Elle témoigne d’un gouvernement attentif, prêt à saisir les interstices d’un marché capricieux pour tendre la main à ses citoyens. Mais dans ce tableau aux teintes apaisées, une question demeure suspendue comme une goutte d’eau au bord d’une feuille : cette embellie saura-t-elle s’enraciner, ou ne sera-t-elle qu’une parenthèse fugace, bientôt balayée par les vents imprévisibles de l’économie mondiale ? Le Mali, à l’aube de ce mercredi, savoure l’instant, les yeux tournés vers un horizon qui, pour l’heure, garde ses secrets.

 

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