Du Pakistan à la Belgique en passant par l’Asie centrale, des milliers de femmes et d’hommes ont manifesté dimanche à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, même si de nombreux rassemblements avaient été annulés en raison de l’épidémie de coronavirus.
– PAKISTAN
Des milliers de femmes ont défié la société ultra-patriarcale du Pakistan dans plusieurs villes, aux cris de « Donnez-moi ce qui est à moi » et « Nous voulons la liberté ».
A Islamabad, des conservateurs leur ont lancé des bâtons et des pierres, blessant certaines et forçant d’autres à se mettre à l’abri jusqu’à ce que la police intervienne.
– PHILIPPINES
A Manille, des centaines de femmes et d’hommes ont brûlé une effigie du président philippin Rodrigo Duterte, accusé de misogynie.
– Soudan
Les femmes avaient été à l’avant-garde de la contestation qui a abouti à la chute de Omar el-Béchir. Onze mois plus tard, des dizaines de militantes soudanaises ont exprimé leur déception devant le ministère de la Justice à Khartoum.
– Kirghiszstan
La police kirghize a arrêté des dizaines de manifestantes — officiellement pour les protéger — après que des hommes masqués les eurent attaquées, selon un correspondant de l’AFP. Les assaillants ont arraché leurs pancartes et leur ont lancé des œufs avant de prendre la fuite.
– Italie
Dans un pays paralysé par l’épidémie de coronavirus, le président Sergio Mattarella a dans un message vidéo « rendu hommage aux femmes, et elles sont nombreuses, qui travaillent dans les hôpitaux .. dans les « zones rouges » (en quarantaine) pour lutter contre la propagation du virus ».
– Belgique
Environ 6.300 personnes ont manifesté à Bruxelles dimanche. Une des associations participantes, le Collecti.e.f 8 mars, a appelé les femmes de Belgique à arrêter toute forme de travail les 8 et 9 mars, sous le slogan « On s’arrête toutes, on arrête tout, on s’arrête partout », afin de dénoncer les inégalités et la discrimination.
– France
A Paris, des militantes féministes ont déployé une banderole au pied du Panthéon, proclamant « Aux femmes, la matrie reconnaissante ».
D’autres manifestantes s’étaient déguisées (bleu de travail et fichu rouge) en « Rosie la riveteuse », « icône de toutes les travailleuses invisibles ». A 15h40 – heure théorique où les femmes cessent d’être rémunérées compte tenu des écarts de salaires entre les sexes -, elles ont jeté leurs gants de ménage, manière de protester contre les inégalités de salaire et de répartition des tâches ménagères.
burs/lch/avz/fjb