Le comité de gestion de l’Unité régionale de fusion de renseignements (RIFU), a tenu sa septième réunion ce jeudi, dans la capitale du Niger. Ce comité est consacré à la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale dans le Sahel.
La RIFU a été créée en 2014, elle a pour mission la fusion, l’analyse et la diffusion des renseignements au profit des services des pays membres, partenaires stratégiques et la force multinationale mixte.
Ainsi les responsables des renseignements et des délégués du Niger, du Nigeria, du Bénin et du Tchad, ainsi que des partenaires techniques et financiers, s’y sont réunis, en vue d’échanger sur des documents de travail et d’adopter des stratégies adaptées pour mieux lutter contre le terrorisme et la criminalité qui sévissent dans la région. Selon le général Lawal Chekou Koré, patron de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure du Niger (DGDSE), les défis sécuritaires se multiplient et la menace terroriste encore élevée est entretenue par différentes factions terroristes résilientes. « Dans ce contexte, la RIFU est l’illustration d’une volonté de mutualisation en tant que plateforme d’échanges et de partage de renseignements« .
« Au Niger, ce dont nous pouvons témoigner, c’est que l’année 2019 aura été celle où notre armée a remporté le plus de victoires contre Boko Haram, l’année où nous avons prévenu le plus d’attentats du fait justement des renseignements que nous avons pu avoir sur les acteurs », a affirmé Mohamed Bazoum, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Niger.
Depuis 2009, plusieurs pays de l’espace sahélien, y compris le Niger, subissent les attaques meurtrières perpétrées par le groupe islamiste nigérian Boko Haram, des groupes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et des mouvements rebelles basés depuis près de cinq ans dans le nord du Mali ou encore divers groupes armés qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 de Moammar Kadhafi.