Visibilité de moins de 100 m, voitures au ralenti roulant avec leurs phares anti-brouillard allumés et des silhouettes fantomatiques circulant dans des rues quasi désertes: la capitale mauritanienne Nouakchott a été recouverte lundi d’un épais nuage de sable et de poussière, qui s’est étendu jusqu’au Sénégal.
« C’était une ambiance fin du monde, avec des silhouettes noyées dans la poussière », a constaté une journaliste de l’AFP, selon qui les vendeurs de rue étaient notamment nettement moins nombreux que d’habitude dans la capitale de ce vaste pays sahélien.
« La prudence est requise, surtout chez les transporteurs qui empruntent les grands axes routiers en raison de la possibilité de formation de petites dunes de sable provoquées par les tempêtes », a déclaré à l’AFP le directeur des prévisions de l’Office national de la météorologie, Sidi Ould Mohamed Lemine.
Ces conditions, provoquées par une zone de basse pression sur Nouakchott, le Sud et l’Est de la Mauritanie, perdureront jusqu’à mercredi, a-t-il ajouté, en recommandant la prudence aux personnes atteintes de maladies respiratoires, aux enfants et aux personnes âgées.
Une « couche dense de poussière » est également apparue lundi après-midi sur le nord du Sénégal, voisin de la Mauritanie, selon les services météorologiques sénégalais, qui prévoient à partir de mardi une « densification de la poussière » et une « visibilité fortement réduite ». Elle va progressivement toucher l’ensemble du territoire sénégalais jusqu’à jeudi, selon les même sources.
Les huit aéroports de l’archipel espagnol des Canaries, au large du Maroc, ont en revanche rouvert lundi, après avoir été fermés dimanche en raison d’une tempête de sable d’une ampleur exceptionnelle.
Le chef du gouvernement régional des Canaries, Angel Victor Torres, a évoqué un « week-end cauchemardesque », en assurant que cela avait été la pire tempête de sable ayant frappé les Canaries en quatre décennies.