Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian s’est rendu jeudi à Alger pour discuter des questions bilatérales et régionales, notamment de la Libye, un dossier sur lequel l’Algérie s’est montrée active ces dernières semaines.
Cette visite –la deuxième de M. Le Drian à Alger depuis la fin janvier– a eu pour cadre un comité mixte algéro-français de coopération économique (Comefa), selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
« Cette réunion a été l’occasion de faire le point sur l’ensemble des dossiers concernant la coopération économique et commerciale liant les deux pays », précise le communiqué qui évoque des « projets de partenariats bilatéraux dans le domaine des finances et de l’investissement, l’industrie automobile, l’industrie pharmaceutique, l’agriculture et l’agroalimentaire ou encore les secteurs des nouvelles technologies et du tourisme ».
Au cours d’un entretien avec son homologue algérien, Sabri Boukadoum, M. Le Drian a également évoqué le dossier libyen, la question du Sahara occidental, la situation au Sahel et au Mali et les derniers développements au Moyen-Orient, selon l’APS.
L’Algérie, qui partage près de 1.000 km de frontière avec la Libye, s’est récemment montrée très active pour tenter d’oeuvrer au règlement politique d’un conflit qui menace la stabilité régionale.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a proposé en janvier d’accueillir un « dialogue » entre toutes les parties libyennes afin de favoriser des négociations visant à sortir la Libye de la crise.
Un ex-ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a été pressenti pour remplacer l’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, démissionnaire, selon des sources diplomatiques européennes et africaines.