Dans une escalade surprenante des tensions diplomatiques, l’administration Biden a exprimé son indignation suite à la demande du gouvernement nigérien de retirer les troupes américaines stationnées sur son sol. Cette exigence, formulée dans un communiqué officiel daté du 16 mars 2024, a été qualifiée par Washington de “trajectoire dangereuse” et d’indication de “complots secrets”.
D’après les autorités du Niger, la présence militaire américaine dans le pays n’a jamais fait l’objet d’un accord bilatéral légal.
Les autorités du Niger affirment que la présence militaire américaine dans le pays n’a jamais fait l’objet d’un accord bilatéral légal, mais s’est plutôt établie sur la base d’une simple note verbale datant du 6 juillet 2012. Cette note, adressée par les autorités américaines aux autorités nigériennes de l’époque, avait pour but déclaré la lutte contre le terrorisme. Cependant, le Niger met en question l’efficacité de cette présence, interrogeant sur le nombre de terroristes réellement neutralisés par les États-Unis au cours de ces douze années.
En octobre 2017, la révélation de la mort de trois soldats américains a ravivé la controverse, un événement qui a mis en lumière pour la première fois la présence militaire américaine au Niger, jusque-là tenue secrète.
En réponse, le Département d’État américain a lancé des accusations sévères contre Niamey, alléguant la conclusion d’accords militaires non divulgués avec la Russie, y compris un supposé “commerce de mercenaires”. De plus, Washington accuse les dirigeants nigériens de signer des “accords secrets” avec l’Iran concernant l’exploitation de l’uranium nigérien, des actions jugées “illégitimes” avec des “conséquences très graves”.
Ces développements marquent un tournant dans les relations entre le Niger et les États-Unis, avec des implications potentielles significatives pour la stabilité régionale et les dynamiques géopolitiques internationales.